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Michel Déon

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Pour les articles homonymes, voirDéon etMichel.

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Ne doit pas être confondu avecMichel Éon.

Michel Déon
Michel Déon en 2012.
Fonction
Fauteuil 8 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Édouard MichelVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Michel DéonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Chantal Déon(d)(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alice Déon(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Conflit
Mouvement
Distinctions
Œuvres principales

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Michel Déon, néÉdouard Michel[1] le dans le11e arrondissement de Paris[2] et mort le àGalway (Irlande), est unécrivain etdramaturgefrançais.

Membre de l'Académie française, il est généralement rattaché au mouvement des « Hussards ».

Biographie

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Jeunesse et études

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Son père, Paul Michel, est conseiller deLouis II, prince de Monaco[3]. Après une enfance passée entre le16e arrondissement de Paris etMonaco (puisNice), Michel Déon est élève aulycée Janson-de-Sailly, puis part étudier à la faculté de droit[3],[4].

Carrière

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Engagé volontaire de 1940 à 1942 (152e Régiment d'infanterie) et démobilisé à Lyon en, il devient en zone sud secrétaire de rédaction àL'Action française auprès deCharles Maurras. Dans le même temps, il collabore àMarie Claire[5]. Il devient également par la suite journaliste àParis Match[4].

En 1950, il adhère à l'Association des amis deRobert Brasillach[6]. Il commence au même moment une vie de voyages qu'il n'arrêtera plus et qui nourrira constamment son œuvre romanesque. D'une manière plus ou moins prolongée, il séjourne notamment enSuisse, enItalie, auxÉtats-Unis, qu'il parcourt en train et en busGreyhound grâce à une bourse de lafondation Rockefeller, auCanada, auPortugal et enGrèce (à partir de 1959), d'abord àSkyros, puis àSpetsai. Mais c'est encore enIrlande, pays dont il se sent proche culturellement, qu'il séjourne le plus longtemps en famille, avec Chantal (née Renaudeau d'Arc, épousée en 1963[5]), et ses enfants Alice et Alexandre. Ses voyages et séjours en Irlande furent de grandes inspirations pour ses romans[7].

Entre 1960 et 1962, il collabore àDéfense de l'Occident[8], au comité de patronage duquel il figure[9].

Parallèlement à la composition de ses livres, il poursuit une carrière d'éditeur pour la maisonPlon et de critique auxNouvelles Littéraires ou auJournal du dimanche. Lié aussi à la revue et aux éditions deLa Table Ronde, il est associé auxHussards[4], bien qu'il ait lui-même contesté l'existence de ce mouvement comme il le confie à son ami journalisteJean-Luc Delblat dansLe Métier d'écrire publié auCherche Midi en 1994 : "Nimier et Laurent ne s'aimaient guère, de même que Blondin et Laurent. Nous étions très différents. D'ailleurs les écrits de chacun témoignent de cette profonde divergence, bien que nous ayons été rassemblés un jour, par hasard, à l'occasion des préfaces à un livre d'André Fraigneau... Nous avons aussi été réunis par Jacques Laurent, dans la revue La Parisienne. Mais les "Hussards" n'ont jamais existé..."[10]

Après la liberté de ton deLa Corrida ou deLa Carotte et le Bâton, Michel Déon donne une nouvelle orientation à son œuvre en recourant au genre plus classique mais aussi plus ambitieux de la fresque contemporaine (Les Poneys sauvages) ou du roman de formation (Le Jeune Homme vert)[11]. Publié en 1981,Un déjeuner de soleil est le roman que Déon confiera être son préféré àJean-Luc Delblat avecLes Poneys sauvages en répondant à la question : "Lequel de vos romans voudriez-vous qu'un jeune écrivain lise en premier ?" : "Je crois qu'il trouvera son profit dansUn déjeuner de soleil qui est un roman sur la création littéraire. Et puisLes poneys sauvages. Je pense que ce dernier n'est pas trop mal réussi. Je m'en aperçois maintenant parce que ce sont des gens très jeunes qui le lisent aujourd'hui, alors qu'il a été publié il y a vingt ans. Il fait l'objet de nombreuses thèses... Et j'ai de la chance : si mes romans n'étaient lus que par des gens de mon âge, d'abord il y en aurait moins, et puis ce ne serait pas rassurant ! "[10].

En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre enSerbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[12], lancée par le collectif Non à la guerre[13].

En, l'Université française lui rend hommage : un colloque est organisé à la Sorbonne sur son œuvre à l'initiative d'Alain Lanavère et Thierry Laurent[14].

En, il signe le « Manifeste en faveur de lamesse tridentine » qui paraît dansLe Figaro[15].

En 2009, les éditions de l'Herne publient un cahier sur son œuvre[16].

En 2010, Michel Déon est membre du jury duprix Françoise-Sagan[17].

Lors du23e anniversaire deRadio Courtoisie, le, leprix Jean-Ferré lui a été décerné[18].

Élection à l'Académie française

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Vivant en Grèce, sur l'île de Spetsaï, puis en Irlande, à Tynagh[19], il est élu le à l'Académie française en même temps qu'Edgar Faure. Il y est reçu le parFélicien Marceau et fait l'éloge de son prédécesseur au8e fauteuil,Jean Rostand.Sa carrière d’académicien permet de révéler au grand jourVincent Delecroix (Tombeau d’Achille) etJean Rolin (Chrétiens)[pas clair]. Il est au moment de sa mort vice-doyen d'âge et vice-doyen d'élection de l'Académie.

Famille

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Marié en avec Chantal Renaudeau d'Arc (1932-2018), Michel Déon a deux enfants : Alice et Alexandre[20].

Mort

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Tombe de Michel Déon aucimetière du Montparnasse (division 8).

Il meurt le d'uneembolie pulmonaire àGalway enIrlande[21], sa terre d'inspiration, à l'âge de 97 ans[22],[23].

L'année suivante, la famille de Michel Déon cherche un cimetière parisien pour l'accueillir mais se heurte au refus d'Anne Hidalgo, bien qu’il ait été un romancier ayant beaucoup traité de la capitale française dans ses ouvrages et y ayant longtemps vécu : nérue de la Roquette, il a vécu après guerrerue Férou puisrue de Beaune jusqu'à la fin des années 1990.Étienne de Montety dansLe Figaro lance une campagne, obtenant de nombreux soutiens dont celui d'Hélène Carrère d'Encausse, pour qu'il soit accueilli dans un cimetière de la capitale[4]. En, la mairie de Paris maintient sa position, en s'appuyant sur leCode général des collectivités territoriales[24].

Mais face au tollé, exprimé notamment par une pétition d'une centaine d'écrivains sollicités par Montety, parmi lesquelsMichel Houellebecq,Jean Rolin,Yasmina Reza, Anne Hidalgo fait marche arrière[25]. Il est finalement inhumé aucimetière du Montparnasse (division 8), où sa veuve le rejoint en 2018.

Œuvres

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Ouvrages

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Auteur de nombreux ouvrages illustrés (notamment parJean Cortot,Olivier Debré,George Ball) sa bibliographie comporte plus de 40 volumes. Ses œuvres majeures ont été réunies en un seul volume paru dans la collection « Quarto » chezGallimard en 2006.

  • Adieux à Sheila, roman, Robert Laffont, 1944
  • Amours perdues, roman, Bordas, 1946
  • Je ne veux jamais l’oublier, roman, Plon, 1950
  • La Corrida, roman, Plon, 1952
  • Le Dieu pâle, roman, Plon, 1954 (Prix des Sept)
  • Tout l'amour du monde, I, récits, Plon, 1955
  • Plaisirs, roman érotique sous le pseudonyme de Michel Férou.6e de la Série Blonde des Éditions de Paris, 1955,
  • Lettre à un jeune Rastignac, libelle, Fasquelle, 1956
  • Les Trompeuses Espérances, roman, Plon, 1956
  • Les Gens de la nuit, roman, Plon, 1958
  • L'Armée d'Algérie et la pacification, Plon, 1959
  • La Carotte et le Bâton, roman, Plon, 1960
  • Tout l'amour du monde, II, récits, Plon, 1960
  • Le Balcon deSpetsai, récits, Gallimard, 1961 (Prix Kauffmann)
  • Louis XIV par lui-même, Librairie Académique Perrin, 1964
  • Le Rendez-vous de Patmos, récits, Plon, 1965
  • Mégalonose, La Table Ronde, 1967
  • Un parfum de Jasmin, nouvelles, Gallimard, 1967
  • Les Poneys sauvages, roman, Gallimard, 1970 (prix Interallié)
  • Un taxi mauve, roman, Gallimard, 1973 (grand prix du roman de l'Académie française)
  • Le Jeune Homme vert, roman, Gallimard, 1975
  • Thomas et l'infini, conte, Gallimard, 1975 pour la jeunesse
  • Les Vingt Ans du jeune homme vert, roman, Gallimard, 1977
  • Mes arches de Noé, récits, La Table Ronde, 1978
  • Un déjeuner de soleil, roman, Gallimard, 1981
  • Je vous écris d'Italie, roman, Gallimard, 1984
  • Bagages pour Vancouver, récits, La Table Ronde, 1985
  • Ma vie n'est plus un roman, théâtre, Gallimard, 1987
  • La Montée du soir, roman, Gallimard, 1987
  • Un souvenir, roman, Gallimard, 1990
  • Le Prix de l'amour, nouvelles, Gallimard, 1992
  • Ariane ou l'oubli, théâtre, Gallimard, 1993
  • Parlons-en..., conversations avec Alice Déon, Gallimard, 1993
  • Pages grecques, récits, Gallimard, 1993 (Le Balcon de Spetsai, Le Rendez-vous de Patmos, Spetsai revisité)
  • Je me suis beaucoup promené, miscellanées, La Table Ronde, 1995
  • Une longue amitié, lettres échangées avecAndré Fraigneau, La Table Ronde, 1995
  • Le Flâneur de Londres, Robert Laffont, 1995
  • Orphée aimait-il Eurydice?, Séguier, 1996
  • La Cour des grands, roman, Gallimard, 1996
  • L'Enfant et la sorcière, roman pour la jeunesse, Gallimard, 1998
  • Madame Rose, roman, Albin Michel, 1998
  • Pages françaises, récits, Gallimard, 1999 (Mes arches de Noë, Bagages pour Vancouver, Post-scriptum)
  • Taisez-vous, j'entends venir un ange, sotie, Gallimard, 2001
  • Mentir est tout un art, nouvelle, Éditions du Rocher, 2002
  • Le poète, Éditions Sigalla, 2003
  • Sarah, Éditions Sigalla, 2003
  • Larbaud, heureux Larbaud, Éditions Sigalla, 2003
  • La Chambre de ton père, souvenirs, Gallimard, 2004
  • Guerres et roman, dialogues avecLakis Proguidis, Flammarion, 2005
  • Cavalier, passe ton chemin !, récits, Gallimard, 2005
  • Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (Thomas et l'infini, La Chambre de ton père, Les Trompeuses Espérances, Les Poneys sauvages, Un taxi mauve, Un déjeuner de soleil, La Montée du soir, Cavalier, Passe ton chemin !, Une île au loin illustrée de 8 gravures de George Ball...)
  • Lettres de château, Gallimard, 2009 (Prix Coup de Cœur de l'Essai du Point, 2009)
  • Cahier Déon,L'Herne, 2009. Cahier de L'Herne qui contient de nombreux inédits, témoignages et études sur son œuvre (contribution d'écrivains, universitaires, et amis dontFernando Arrabal,Nicolas Briançon,Philippe Le Guillou,Frédéric Vitoux,Milan Kundera,Emmanuel Carrère,Yasmina Reza,Jean d'Ormesson,Xavier Darcos).
  • Journal 1948-1983,L'Herne, 2009
  • De Marceau à Déon, De Michel à Félicien, Lettres 1955-2005, correspondance avecFélicien Marceau, 2011
  • Partir ! ...,Nicolas Chaudun, 2012
  • A la légère, nouvelles,Finitude, 2013

• Correspondance Michel Déon Pierre Joannon, 1973 2016. Éditions La Thébaïde, 2025.

Filmographie

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Adaptation au cinéma

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Adaptations à la télévision

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Documentaires

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Décorations

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Notes et références

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  1. Il a adoptéMichel Déon commenom de plume avant d'en faire son patronyme légal (autorisation accordée par leConseil d'État le). Déon était le nom de jeune fille de sa grand-mère maternelle comme l'indique sonarbre généalogique.
  2. Acte de naissance n° 1786 (vue 31/31) avec mentions marginales du mariage et du décret de changement de nom. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 11e arrondissement, registre des naissances de 1919.
  3. a etbPierre Joannon,[1], suruniversalis.fr
  4. abc etdÉtienne de Montety,« Michel Déon sera-t-il enfin inhumé à Paris ? »,Le Figaro, samedi 10 / dimanche 11 février 2018, page 15.
  5. a etb« Michel Déon », surwhoswho.fr.
  6. Jean-Yves Camus etRené Monzat,Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon,, 526 p.(ISBN 2-7297-0416-7),p. 397.
  7. « Michel DÉON », suracademie-francaise.fr(consulté le).
  8. Jean-François Homassel,« Bardèche (Maurice) », dansJacques Julliard etMichel Winock (dir.),Dictionnaire des intellectuels français : les personnes, les lieux, les moments, Paris, Le Seuil,(ISBN 978-2-02-099205-3),p. 131-132.
  9. Olivier Dard,Michel Leymarie,Jacques Prévotat et Neil McWilliam (dir.),Le Maurrassisme et la Culture : l'Action française : culture, société, politique, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2010, p. 247.
  10. a etb« Michel Déon, Entretien réalisé à Paris le 18 juin 1991 », surdelblat.free.fr(consulté le)
  11. « Michel Déon », surgallimard.fr(consulté le).
  12. « Liste des personnalités signataires de l'Appel », surnonguerre.chez.com.
  13. Renaud Dély, « L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non à la guerre» a tenu une réunion proserbe hier soir », surliberation.fr,.
  14. (en) « MICHEL DEON AUJOURD'HUI (Présentation du livre) », suracademia.edu(consulté le).
  15. « Un manifeste en faveur de la messe tridentine »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  16. « L'Herne - Cahier Michel Déon », sureditionsdelherne.com(consulté le).
  17. « francoisesagan.fr/6.aspx?sr=10 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « » prix jean ferre (prix daudet) », surСаrnеtѕ dе Соurtоіѕіе [Arсhivеѕ](consulté le).
  19. Paris Match n°1456, 22 avril 1977, p.39
  20. Who's Who in France, Éditions Jacques Lafitte, 1992, p.553
  21. (en) « French writer Michel Déon dies in Galway, aged 97 »,The Irish Times,‎(lire en ligne, consulté le)
  22. « L’écrivain et académicien Michel Déon est mort », surlemonde.fr, 28 décembre 2016
  23. « Mort de l'écrivain et académicien Michel Déon », surLe Figaro.fr,
  24. « L'académicien Michel Déon n'aura pas de sépulture à Paris », lefigaro.fr, 12 février 2018.
  25. « Hidalgo capitule, Déon aura bien une sépulture à Paris », lefigaro.fr,.
  26. « Michel Déon ou la force de l'amitié (2019) - IMDb »[vidéo], surimdb.com(consulté le).
  27. « Légion d'honneur : la promotion 2002 », surL'Obs,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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Jean Rostand
Michel Déon
1978-2016
Daniel Rondeau
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(8 juin 1978)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(28 décembre 2016)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
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