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Michel Butor

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Pour les articles homonymes, voirButor.

Michel Butor
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Marie François ButorVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Jo Butor(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Mouvement
Distinctions
Archives conservées par
Bibliothèque Romain Gary(d)[1]
Manoir des livres(d)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Michel Butor
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Michel Butor est unpoète,romancier,enseignant,essayiste,critique d'art ettraducteurfrançais né le àMons-en-Barœul (Nord) et mort le àContamine-sur-Arve (Haute-Savoie)[3].

Il est célèbre pour sonromanLa Modification (1957), ouvrage majeur duNouveau roman, pour la part de son œuvre consacrée auxlivres d'art, et pour ses travaux universitaires sur lalittérature française.

Biographie

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Michel Butor, né à Mons-en-Barœul en 1926[3], emménage avec sa famille àParis en1929 et y suit ses études[4]. Au début de laSeconde Guerre mondiale, durant la période connue sous l'appellation de « drôle de guerre », il suit ses parents àÉvreux (Eure) où il est scolarisé au collègejésuiteSaint-François-de-Sales[5]. Après des études en littérature et enphilosophie, il échoue à plusieurs reprises à l'agrégation de philosophie puis devient enseignant au lycée Stéphane-Mallarmé deSens[4].

Il est professeur de langue française enÉgypte en 1950 puis consacre l'année 1952 à la visite des grands muséeseuropéens[5]. De 1954 à 1956, il vit en Grèce où il enseigne à la Mission laïque française (aujourd'hui Institut Français de Thessalonique)[6]. En1956, il enseigne la philosophie, lelatin, l’histoire et lagéographie à l'école internationale de Genève, enSuisse[7].

En1957, il publie auxÉditions de MinuitLa Modification, roman écrit presque entièrement à la deuxième personne du pluriel (« vous »), pour lequel il reçoit leprix Renaudot[8].

À partir de la fin desannées 1950, Michel Butor écrit des textes pour des pièces musicales d'Henri Pousseur (Votre Faust (1960-1968),Répons (1960-1965),Le Procès du jeune chien (1974-1978),La Rose des voix (1982),Déclarations d'orages (1989),Les Leçons d'enfer (1991),Le Sablier du Phénix (1993), etc.). Butor rompt avec l'écriture romanesque aprèsDegrés (1960), avec la publication deMobile en 1962 dans lequel il reconnaît avoir introduit l'hypertexte en littérature[9].

En 1960, il signe le « Manifeste des 121 », déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de laguerre d'Algérie[10].

En 1973, il fait publierIntervalle, ouvrage dans lequel apparaît un soucipédagogique du processus d’écriture qui l’habite alors depuis plusieurs années[11].

Il commence une carrière universitaire comme professeur de littérature à partir de 1960, tout d'abord auBryn Mawr College, aux États-Unis[12], puis enFrance à l'université de Nice de 1970 à 1975 (il soutient une thèse de doctorat en 1971[13]) et, finalement, à l'université de Genève de 1975 jusqu'à sa retraite en 1991[7],[5]. À partir de 1989, il vit àLucinges, un village deHaute-Savoie proche deGenève, dans sa maison baptiséeA l'écart (sa villa précédente de Terra Amata à Nice s'appelant d'ailleursLes Antipodes), transformée après sa mort enMusée Michel Butor[14].

En 2006 commence la publication de ses œuvres complètes en treize volumes par leséditions de la Différence sous la direction deMireille Calle-Gruber[15].

Le, il meurt à l'hôpital deContamine-sur-Arve, dans le département de laHaute-Savoie, non loin de son lieu de résidence, trois semaines avant son 90e anniversaire[3].

Depuis 2020, l'archipel Butor, une bibliothèque patrimoniale dédiée aux livre d'artiste et sa dernière maison A l'écart ont ouvert leurs portes au public à Lucinges[16].

Famille

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Michel Butor se marie en 1958 avec Marie-Jo Mas, née en 1932, qui a suivi des études depuéricultrice, avant de devenir répétitrice à l’école internationale de Genève puis photographe à partir de 1989. Elle meurt en 2010. Le couple a eu quatre filles.

Récompenses et distinctions

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Analyse de l’œuvre

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Après avoir essayé dans ses premiers livres de concilier à la fois un certain détachement de la forme traditionnelle du roman et une volonté de représenter le monde contemporain, se rattachant ainsi au groupe duNouveau Roman (Nathalie Sarraute,Alain Robbe-Grillet,Samuel Beckett,Jean Ricardou,Robert Pinget,Claude Simon), il choisit des formes nouvelles expérimentales, à partir deMobile, grand ouvrage fait de collages divers (encyclopédies américaines, descriptions d'automobiles, articles de journaux, etc.) pour essayer de rendre compte de la réalité étonnante des États-Unis contemporains.

Cette volonté d'expérimentation pour représenter le monde se retrouve dans tous ses ouvrages, qu'il s'agisse de récits de voyages (sérieLe Génie du lieu), de récits de rêves (Matière de rêves), ou de ses très nombreuses collaborations avec des peintres et des artistes contemporains (recueillis dans la série desIllustrations). Ce travail avec les peintres a peu à peu fini par constituer un nouveau plan de ses interventions littéraires par son approche « sur », « avec » puis « dans » la peinture. Le texte critique des débuts (pour mémoire sa première critique d'art consacrée àMax Ernst date de 1945) a fini par se trouver remplacé par une myriade d'ouvrages à tirage plus ou moins limité qui questionnent la notion d'œuvres croisées.

Il a ainsi collaboré avec un très grand nombre de plasticiens pour réaliser deslivres-objets et deslivres d'artiste, notammentGregory Masurovsky.

Il a délaissé le genre du roman proprement dit depuis les années 1960. Outre l'écriture de nombreux essais, il pratique divers genres qui s'apparentent à la poésie. Dans un entretien, Michel Butor affirme que sa prédilection tardive pour le genre essayistique s'est accompagnée de la mise au rancart de sa pratique romanesque :

« Lorsque j'ai commencé à publier, j'ai pensé pendant un certain temps que je pourrais tout mettre dans le roman. Mais je me suis rendu compte assez vite que, tout en écrivant des romans, j'écrivais aussi des essais[17]. »

Œuvres notables

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Texte de Michel Butor en hébreu, en français et en arabe sur un pan de la façade du bâtiment de l'association de la Maison de la vigne Beit Hagefen àHaïfa (Israël) en 2010.

Butor est un des auteurs les plus prolifiques du monde littéraire ; il a lui-même recensé 1 400 œuvres de son cru[18].

Romans

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Poésie

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Traduction

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Textes expérimentaux

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  • Mobile : étude pour une représentation des États-Unis, Paris, Gallimard, 1962
  • Réseau aérien, 1962
  • Portrait de l'artiste en jeune singe, 1967
  • Le Génie du lieu : série de cinq ouvrages (Le Génie du lieu (1958),Ou (1971),Boomerang (1978),Transit (1992) etGyroscope (1996))
  • Matière de rêves : série de cinq ouvrages, 1975-1985
  • Mais où sont les rouilles d'antan, illustré spécialement par le peintreJoël Leick, 32 pages,Éditions Fata Morgana, 1999(ISBN 978-2-85194-477-1)

Essais

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Traductions

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  • Aron Gurwitsch,Théorie du champ de la conscience, Bruxelles, DDB, 1957, traduction deField of Consciousness
  • György Lukács,Brève histoire de la littérature allemande, avec Lucien Goldmann, Nagel, 1949
  • Shakespeare,Tout est bien qui finit bien, Formes et Reflets, 1958
  • Bernardino de Sahagún,De l'origine des Dieux, un des livres de l’Histoire générale des choses de la nouvelle Espagne, mis en français par Michel Butor,Éditions Fata Morgana, 1981

Écrits sur la peinture

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  • Description de San Marco, 1963
  • Les mots dans la peinture, 1969
  • Illustrations [I à IV] : série de quatre ouvrages, 1964-1976
  • Hérold, 1964
  • Delvaux : catalogue de l’œuvre peint, en collaboration avecJean Clair et Suzanne Houbart-Wilkin, Production de la Société Nouvelle d'Éditions Internationales, Bruxelles, 1975
  • Notes autour de Mondrian inTout l’œuvre peint de Piet Mondrian, 1976
  • Vanité, 1980
  • Envois, 1980
  • La Verge, 1981
  • Express (Envois 2), 1982
  • Vieira Da Silva, 1983
  • Avant-goût [I à IV], 1984-1992
  • Diego Giacometti, 1985
  • L’œil de Prague. Dialogue avec Charles Baudelaire autour des travaux de Jiři Kolář, 1986
  • Dialogue avec Eugène Delacroix sur l’entrée des Croisés à Constantinople, 1991
  • Faust de Goethe illustré par Delacroix,éditions Diane de Selliers, postface de Michel Butor, 1997
  • « Les mosquées de New York ou l’art de Mark Rothko » inMark Rotko, 1999
  • Dialogue avec Rembrandt Van Rijn sur Samson et Dalila, 2005
  • Le Chemin du ciel et La Chute des damnés : Une lecture de Dirk Bouts, Éditions Invenit, 2011
  • Le Musée imaginaire de Michel Butor, Flammarion, 2015

En collaboration avec Michel Sicard

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Livres d'artiste

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Michel Butor collaborait régulièrement avec des peintres pour réaliser deslivres d'artiste ou des « livres pauvres » ; leur nombre approche les 1 500 titres. Ils sont parfois nommés « livres manuscrits », en ayant la caractéristique d’être presque des« éditions quasi clandestines »[25].

Divers

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Notes et références

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  1. « https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-060886103-301 »
  2. « https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-741535101-5191 »
  3. ab etcRené de Ceccatty, « L’écrivain Michel Butor, figure du Nouveau Roman, est mort », surlemonde.fr,(consulté le).
  4. a etbCollectif, « Michel Butor », surevene.lefigaro.fr,(consulté le).
  5. ab etcCollectif, « Michel Butor à Nice », surbmvr.nice.fr, Bibliothèque municipale à vocation régionale de Nice,(consulté le).
  6. « Michel Butor à Thessalonique:inspiration, magie et passion »,
  7. a etbIrène Languin, « Michel Butor, écrivain migrateur et foisonnant », sur24heures.ch,(consulté le).
  8. Collectif, « La Modification », surleseditionsdeminuit.fr(consulté le).
  9. Emmanuel Legeard,Une Conversation avec Michel Butor, 2016
  10. « Manifeste des 121 "Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie" (6 septembre 1960) », surLe Maitron(consulté le)
  11. Georges Godin, « Intervalle ou le livre cahier d’écriture »,Études françaises,vol. 18,no 2,‎,p. 69-87(lire en ligne)
  12. « Michel Butor, invité de l’upjl à l’occasion de la parution de ses Œuvres complètes »,La Cause freudienne,no 74,‎,p. 83–112(ISSN 2258-8051,lire en ligne, consulté le).
  13. Voir surunil.ch.
  14. Adélaïde Schutz, « Maison de Michel Butor à Lucinges: « Son bureau, c’est une œuvre d’art » »,Le Dauphiné Libéré,‎(lire en ligneAccès limité)
  15. André Clavel, « Michel Butor au complet »,Le Temps,‎(lire en ligne)
  16. « L'Archipel Butor : trois lieux dédiés au livre d'artiste à Lucinges (74) », surArchipel Butor(consulté le)
  17. Robert Melançon, « Entretien avec Michel Butor »,Études françaises, volume 11, numéro 1, février 1975, p. 68 (lire en ligne).
  18. « Michel Butor : “J'ai écrit plus de 1 400 livres” »,BibliObs,‎(lire en ligne, consulté le).
  19. Le manuscrit a été déposé par l'auteur à labibliothèque municipale de Nice (BMVR), par ailleurs détentrice d'autres manuscrits, tapuscrits et ouvrages donnés par l'auteur.
  20. Avec un poème inédit de Michel Butor.
  21. « « SURVIVRE », MICHEL BUTOR, éditions Æncrages & Co, 2011 (article initialement paru dans « Diérèse » 54, automne 2011) »,pagepaysage.wordpress.com,‎(lire en ligne, consulté le).
  22. L'Instant perpétuel.
  23. « Feu de cartes de Michel Butor :: Poéme », surwikipoemes.com(consulté le).
  24. Voir surladifference.fr.
  25. Voir la thèse de Marie Chamonard.
  26. Isabelle Martin, « Herboriser en Valais et en Gruyère avec Michel Butor est un plaisir »,Le Temps,‎(lire en ligne, consulté le).
  27. Voir suraaartkaviiik.wordpress.com.
  28. L'un des douze exemplaires deReptation est conservé à la médiathèque deJoué-lès-Tours.
  29. Voir surwebmuseo.com. La maison est fermée la même année, selon la décision du conseil municipal de Lucinges du 5 novembre.
  30. Maison de Victor Hugo/Paris, 3 novembre 2015-24 janvier 2016.

Voir aussi

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Bibliographie

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Ouvrages

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  • Jennifer Waelti-Walters,Alchimie et Littérature, Paris, Denoël, 1975.
  • Jennifer Waelti-Walters,Michel Butor, Victoria Canada, Sono Nis Press, 1977.
  • Christian Skimao et Bernard Teulon-Nouailles,Michel Butor Qui êtes-vous?, 1988.
  • Else Jongeneel,Michel Butor et le pacte romanesque : écriture et lecture » dans "L'Emploi du Temps", "Degrés", "Description de San Marco" etIntervalle", Paris, Corti, 1988(ISBN 2-7143-0249-1).
  • Laurent Bazin,La Création selon Michel Butor, 1991.
  • Jennifer Waelti-Walters,Michel Butor, Amsterdam, Rodopi, 1992.

Articles

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Filmographie

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Notices

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Liens externes

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