Michael Curley | ||||||||
![]() Michael Curley en 1914. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Michael Joseph Curley | |||||||
Naissance | Athlone (Irlande) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 67 ans) Baltimore (États-Unis) | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Dernier titre ou fonction | Archevêque deBaltimore-Washington | |||||||
Archevêque deBaltimore-Washington[1] | ||||||||
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Évêque deSaint Augustine | ||||||||
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Michael Joseph Curley, né le àAthlone enIrlande et mort le àBaltimore auxÉtats-Unis, est un prélat irlando-américain qui fut évêque deSt. Augustine (1914-1921), puisarchevêque de Baltimore (1921-1947) et deWashington (1939-1947).
Michael Curley naît en Irlande dans une famille nombreuse, il a dix frères et sœurs[2]. Il est élevé dans un établissement desFrères maristes de sa ville natale[3],[4]. À 16 ans, il entre au Mungret College deLimerick, tenu par lesJésuites. Il obtient unBachelor of Arts de laRoyal University of Ireland, en 1900. Ensuite, il poursuit des études de théologie, àRome à l'Université pontificale urbanienne. Il est licencié en théologie en 1903. Il est convaincu de partir pour les États-Unis.
Il estordonné prêtre le à labasilique Saint-Jean-de-Latran par lecardinal Respighi[5]. Il arrive enFloride à l'automne suivant, où il devient vicaire à la paroisse Saint-Pierre deDeLand. En 1905, il est chancelier du diocèse et secrétaire de l'évêque,Mgr William Kenny, puis retourne à DeLand comme curé.
Michael Curley est nommé le évêque du diocèse de St. Augustine. Il est consacré le suivant parMgr Benjamin Keiley,évêque de Savannah[6],[5]. À l'âge de 34 ans,Mgr Curley est ainsi l'évêque le plus jeune des États-Unis[4]. Il passe huit mois par an à visiter les paroisses de son diocèse. À la fin de son épiscopat la population catholique passe de 39 000 à 41 000 fidèles et quarante églises sont construites[2].
Durant les années 1910, l'anticatholicisme croît en Floride[7]. L'évêque de St. Augustine attire l'attention nationale en combattant une proposition de loi de l'État de Floride qui tente sans succès de faire passer l'inspection des communautés religieuses[3]. Cependant, la législature fait passer une loi qui interdit aux femmes blanches d'enseigner les enfants noirs[2]. Curley refuse d'appliquer cette loi et donc troisSœurs de Saint Joseph sont arrêtées en conséquence[7]. Il fait campagne pour déclarer cette loi inconstitutionnelle, ce qui advient par la suite[2]. Il lutte aussi contre leKu Klux Klan[7].
Pendant laPremière Guerre mondiale, il soutient fermement l'effort de guerre. En 1917, il met en place le Diocesan Catholic War Council (conseil de guerre catholique diocésain), organisation qui offre un soutien spirituel aux soldats partant combattre[7]. Il prend la parole au défilé deLiberty Bond et, à la fin de la guerre, célèbre la messe du souvenir la plus importante pour l'âme des soldats alliés morts au champ d'honneur. La cérémonie a lieu auBattery Park deNew York[7].
Michael Curley est nomméarchevêque de Baltimore, le parBenoît XV[5]. Son installation a lieu le suivant[5]. Son arrivée dans la ville est décrite comme« l'une des cérémonies de bienvenue parmi les plus grandioses qui aient été organisées à Baltimore »[8]. Pendant son épiscopat à Baltimore,Mgr Curley se distingue comme promoteur de l'éducation. Il fonde soixante-six écoles en dix-huit ans, donnant plus d'importance à la construction d'écoles que d'églises[2] Il déclare en 1926 :« Je défie n'importe quel système éducatif d'État aux États-Unis de donner les preuves de sa supériorité par rapport au système qui est mis en place à l'archidiocèse de Baltimore. »[3]. Il organise aussi un service diocésain pour les associations caritatives du diocèse (1923) et pour laPropagation de la Foi (1925)[3].
Mgr Curley a des opinions tranchées sur la politique et la question sociale. C'est un ferme opposant à la politique étrangère du présidentFranklin Roosevelt et au gouvernement antichrétien duMexique avec laguerre des Cristeros. Il s'oppose aussi à la politique anticléricale du gouvernement espagnol. Il critique l'industrie américaine du cinéma, l'établissement de centres Newman dans les universités séculières non-catholiques, qu'il pensait comme minant les universités catholiques[3]. En 1936, il interpelle ses confrères dans l'épiscopat afin de mener une étude sur l'influence ducommunisme aux États-Unis[3]. Il s'exprime publiquement contreThe Baltimore Sun dont un des journalistes avait osé comparerAdolf Hitler àIgnace de Loyola[3]. Contrairement à son prédécesseur, lecardinal Gibbons,Mgr Curley n'est jamais élevé à la pourpre cardinalice.
C'est lui qui est choisi pour célébrer la grand messe de clôture duCongrès eucharistique de 1932 au Phoenix Park deDublin. LePanis angelicus deJohn McCormack est spécialement composé et joué à cette occasion.
Le,Pie XII sépareWashington de l'archidiocèse deBaltimore pour former le nouvelarchidiocèse de Washington[3],[9].Mgr Curley garde son siège de Baltimore, lorsqu'il est nommé premier archevêque de Washington. Il gouverne les deux sièges comme une seule entité[3],[9].
Ses dernières années sont assombries par une cécité progressive et une santé chancelante. Il meurt d'une attaque à 66 ans[2]. Après sa mort, deux archevêques sont nommés pour Baltimore (Francis Patrick Keough (en)) et Washington (Patrick O'Boyle).
Il est enterré auSanctuaire national de Notre-Dame-de-l'Assomption deBaltimore.