Pour les articles homonymes, voirRosner.
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Meyer Rosner (ditPierre Mily, dans laRésistance), né le 5 décembre 1925 à Paris et mort fusillé le 29 juillet 1944 par les allemands aucamp de Souge enGironde, est un étudiantjuiffrançais, membre du réseauFTPF duGers, comme agent de liaison.
Meyer Rosner est né le 5 décembre 1925 à Paris[1],[2].
Meyer Rosner est un étudiant à Paris avant la déclaration de laSeconde Guerre mondiale[1].
Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, Meyer Rosner et sa famille s'installent dans leGers. Eux habitent àSeissan et lui àBarran distant de 27 km[1].
Le 7 décembre 1943, il entre dans leFTPF du Gers, comme agent de liaison. Il prend le nom de Pierre Emily. Il a 18 ans et 2 jours[1].
Le 3 mai 1944, sa mission est de prévenir des résistants que des arrestations vont avoir lieu ce même jour. Il part à bicyclette sur la route d’Eauze (Gers) àAuch (Gers) et est arrêté par laGestapo, commemaquisard[1].
Il est interné à Auch, puis àToulouse (Haute-Garonne) à laprison Saint-Michel[1].
Le[3], Meyer Rosner est enfermé avec sept cent deux résistants, dont soixante deux femmes, dans leswagons bétaillers du convoi dit « train fantôme ». Le lendemain, le train, à destination deDachau, se dirige versBordeaux, la ligne versLyon ayant été détruite[3]. Pris pour un convoi militaire, il est bombardé par l'aviation britannique en gare deParcoul-Médillac[3], près d'Angoulême. La locomotive détruite, il y reste stationné cinq jours[3]. Le train revient àBordeaux le[3]. Les prisonniers restent plus de soixante heures engare Saint-Jean, enfermés près du dépôt des locomotives dans leswagons bétaillers mais ravitaillés par leSecours national.
Dans la nuit du 12 au 13[3], ils sont, au bout d'une grande demi-heure de marche en rangs, entassés dans lasynagogue de la ville transformée par les autorités allemandes en annexe insalubre de laprison du Hâ. LaFête nationale y est hardiment célébrée par une harangue du militantSFIONoël Peyrevidal[4] juché sur latébah puis uneMarseillaise suivie d'un chahut. Le, dix prisonniers, PierreFournera,Noël Peyrevidal, l'inspecteurRobert Borios,Litman Nadler, étudiant émigré deRoumanie, leréfugié espagnolJosé Figueras Almeda,André Guillaumot,Marcel Jean-Louis,Emilio Perin,Joseph UchseraetAlbert Lautman, en sont extraits et conduits aufort du Hâ[5]. Ils y rejoignent un groupe de trente six autres détenus, desmaquisards qui ont été sélectionnés sur dossier par le Kommando IV de laSicherheitspolizei deBordeaux,KDS, que dirige lelieutenantS.S.Friedrich-Wilhem Dohse. Ils reçoivent chacun un carton « Zum Tode verurteilt ».
Le après midi, les condamnés sont emmenés aucamp de Souge, qui se trouve à vingt cinq kilomètres à l'ouest du centre deBordeaux, sur le territoire de la commune deMartignas-sur-Jalle,pour y être fusillés le soir même avec deux autres prisonniers. L'officier de garde français refuse de former lepeloton d'exécutionau prétexte que l'autorité dont émane l'ordre n'est pas mentionnée sur celui ci[6]. Le lendemain1er août, le chef du convoi, l'Oberleutnant de laWehrmacht Baumgartner, ne réussit pas à rassembler lesgendarmes mobiles et ce sont dessous-officiers de laFeldgendarmerie qu'il commande pour procéder à ce qui est, aux termes du chapitre II de laConvention de La Haye relatif auxprisonniers de guerre, uncrime de guerre. Les condamnés, conduits à un des deux sites d'exécution, sont attachés chacun à son tour à un des dix[7] poteaux[8]. Les corps sont jetés dans des fosses déjà prêtes[6]. Vingt sept jours plus tard,Bordeaux estlibérée.