En 1810, la révolte des Espagnols nés au Mexique partisans deFerdinandVII (Grito de Dolores) menée parMiguel Hidalgo contre le gouvernement imposé à l'Espagne parNapoléon Ier marque le début d'un processus menant à laguerre d'indépendance contre l'Espagne. Les insurgésdéclarent la séparation en 1813 pour établir un nouveau pays souverain avant d'en sortir victorieux en 1821. Le pays connaît ensuite un demi-siècle d'instabilité politique et financière, caractérisé par divers conflits dont une tentative de reconquête par l'Espagne en 1829, un blocus naval français connu sous le nom deguerre des Pâtisseries entre 1838 et 1839, uneguerre contre les États-Unis entre 1846 et 1848 aboutissant à la perte de la moitié du territoire du pays, uneguerre civile pour séculariser le pays entre 1857 et 1861, uneintervention française entre 1861 et 1867, deuxrépubliques fédérales, unerépublique unitaire et deuxempires.
Durant l'administration du présidentPorfirio Díaz, héritière d'un pays exsangue, le pays connaît une période de modernisation et de croissance économique importante. Díaz est renversé par larévolution et quitta le pays en 1911. La guerre civile entre factions révolutionnaires culmine avec la proclamation de laconstitution de 1917 et la mise en place dusystème politique actuel ; bien que, entre 1930 et 2000, le pays vive sous un régime autoritaire, une lente transition démocratique inachevée est mise en œuvre entre 1977 et 1997[16]. Le pays connaît des périodes de grande prospérité dans les années 1950-1960 et des crises économiques dévastatrices dans les années 1980-1990.
Politiquement, le Mexique est unerépubliquefédérale, composée de trente-deux entités fédératives dont trente et une ont le statut d'État,Mexico ayant un statut spécial (qui lui permet une autonomie accrue comparable à celle d'un État) car abritant la capitale politique du pays[17],[18]. L'Indice de démocratie marque une lente dégradation de la situation depuis 2006 : encore classé démocratie imparfaite en 2020 le Mexique est passé au statut de régime hybride en 2021[19].
Le Mexique fait partie des vingt premières puissances économiques mondiales (quinzième avec unPIB nominal de 1 149 milliards dedollars en 2017)[21]. Mesuré enparité de pouvoir d'achat, son PIB arrive à la onzième place, derrière la France (dixième)[22]. En 2019, le Mexique est le douzième plus grandproducteur de pétrole au monde et le premier producteur d'argent. Puissance émergente, puissance moyenne à l'échelle mondiale etpuissance régionale en Amérique latine, le Mexique est le premier pays d'Amérique latine à avoir rejoint l'OCDE. Classé parmi lesnouveaux pays industrialisés[23], il s'agit, selon laBanque mondiale, d'un pays à revenu intermédiaire supérieur. Sonéconomie est fortement liée à celle desÉtats-Unis, par son appartenance à l'ALENA jusqu’en 2018 et le nouvelACEUM (T-MEC en espagnol) après 2018. En 2018, le Mexique est la deuxième destination touristique des Amériques[24] et la première, devant les États-Unis, en 2021[25].
Le Mexique est l'un des pays les plusinégalitaires au monde : selon laCEPAL en 2024 le 1 % de la population possède 41,2 % des richesses du pays, le 0,1 % le 22,3 % dela richesse nette[26].Les inégalités sociales sont considérées comme le principal facteur decriminalité au Mexique[27].
Sans attendre l'indépendance de lavice-royauté de laNouvelle-Espagne, il fut décidé que le pays prendrait le nom de sacapitale,Mexico. L'utilisation de ce toponyme remonte à la fin de l'époquepréhispanique (post classique tardif), chez lesNahuas (et plus particulièrement les autochtones de la cité, lesMexicas). Il était alors accolé au toponymeTenochtitlan.
Selon cette théorie, « Mexico » signifie « lieu [où vit]Mēxitli ouMēxtli » ou « lieu où est construit le temple de Mexitli », en référence auTemplo Mayor. Cette thèse était aussi partagée parJuan de Torquemada. Toutefois, Torquemada ajoute que Mexitli viendrait des motsmetl (« agave ») etxictli (« nombril »). Selon cette version, Mexico signifierait mot pour mot « lieu dans le nombril d'agave » ; cette interprétation est aussi soutenue par lefranciscainMotolinia. D'autres historiens, commeBernardino de Sahagún,José de Acosta etDiego Durán, avancent dans leurs travaux que « Mexico » vient deMecitl ouMexi, qui était le nom d'un chef et prêtre qui guida les premiers Nahuas émigrés de la mythiqueAztlan, ditsMexicas, et par conséquent, ce mot signifierait « peuple de Mexi ».
Alfonso Caso, a suggéré que Mexico viendrait des motsmetztli (« Lune »),xictli (« nombril », « centre », « milieu », « fils »), et du suffixe locatif-co. Par conséquent Mexico signifierait « lieu au milieu de la Lune » ou « lieu au centre du lac de la Lune », en faisant allusion aulac Texcoco au milieu duquel a été construite la ville de Mexico. Cette version est fondée sur une légende aztèque qui raconte que lorsque les Mexicas arrivèrent pour la première fois au lac de Texcoco, ils y virent la Lune qui s'y reflétait.
Le nom de la ville futtranslittéré enespagnol (México) avec la valeur phonétique du x de l'espagnol médiéval, qui représentait laconsonne fricative post-alvéolaire voisée /ʒ/, représenté par un j, évolua vers laconsonne fricative vélaire sourde /x/ durant leXVIe siècle[30], qui conduisit à l'utilisation de la varianteMéjico dans beaucoup de publications, en Espagne le plus souvent, tandis qu'au Mexique,México est restée la graphie préférée. Il y a quelques années, l’Académie royale espagnole, l'institution régulant la langue espagnole, statua que la graphie recommandée en espagnol seraitMéxico[31], et la majorité des publications dans tous les pays hispanophones adhèrent aujourd'hui à la nouvelle norme, même si la variante désuète se rencontre parfois[32]. Enfrançais, le x de Mexico et de Mexique ne représente ni le son originel ni le son actuel, mais la double consonne /ks/.
On trouve aussi de nombreuxvolcans. Lepic d'Orizaba culmine à 5 700 mètres, tandis que le point le moins élevé est la Laguna Salada qui se trouve à10 mètres en dessous du niveau de la mer. Le pays est sujet auxtremblements de terre, parfois très violents.
Le Mexique est traversé par deux principales chaînes de montagnes : lasierra Madre occidentale et lasierra Madre orientale. La sierra Madre occidentale à l’ouest est le prolongement de lasierra Nevada deCalifornie et la sierra Madre orientale à l’est est le prolongement desmontagnes Rocheuses duNouveau-Mexique et duTexas. Entre les deux principales chaînes de montagnes se trouve le plateau mexicain. Lacordillère Néovolcanique marque la limite sud des sierras Madres occidentale et orientale. Le Mexique compte également d’autres chaînes de montagnes moins importantes comme la chaîne californienne, la sierra Madre del Sur, la sierra Madre de Oaxaca, la sierra Madre de Chiapas, et la Meseta Central de Chiapas.
Le point culminant du pays est lepic d'Orizaba, qui se dresse à 5 675 m.
Principales chaînes de montagnes et plateau principal
Le plateau mexicain s’étend lui aussi de la frontière avec les États-Unis jusqu’à la cordillère Néovolcanique et occupe une vaste superficie entre les sierras Madres occidentale et orientale. Le plateau fut divisé par le passé entre la Mesa del Norte et la Mesa Centra, néanmoins aujourd’hui les géographes considèrent ces deux parties comme appartenant au même plateau.
Le Sud du plateau est plus haut puisqu’il s’élève à environ 2 000 mètres. Il comporte de nombreuses vallées qui ont été formées par d’anciens lacs. Plusieurs des plus importantes villes mexicaines commeMexico ouGuadalajara sont situées dans ces vallées.
Le Mexique a environ150 fleuves et rivières ; les deux tiers se déversent dans l’océan Pacifique et le reste dans legolfe du Mexique ou lamer des Caraïbes.Malgré l’apparente abondance d’eau, les volumes d’eau sont répartis de manière très inéquitable à travers le pays. En effet, cinq rivières, (l’Usumacinta, la Grijalva, le Papaloapán, le Coatzacoalcos, et le Pánuco) totalisent 52 % du volume annuel moyen d’eau.[réf. nécessaire] Ces cinq rivières (actuellement très polluées) se déversent dans le golfe du Mexique. Seul le rio Panuco n’est pas dans le sud-est mexicain. Le Nord et le Centre du Mexique, qui couvrent 47 % du territoire et regroupent près de 60 % de la population, ont moins de 10 % des ressources d’eau du pays.[réf. nécessaire]
Le Mexique possède peu de cours d’eau navigables.
LeRío Grande est appelé « Río Bravo del Norte » par les Mexicains.
Une petite partie de la côte nord-ouest du Mexique autour de la ville deTijuana possède unclimat méditerranéen avec des brumes importantes et une saison des pluies en hiver.
Le Mexique est un des pays au monde à utiliser les plus fortes concentrations depesticides[40]. Il est aussi l'un des plus touchés par ladéforestation, avec128 000 hectares de forêts et de jungle disparaissant chaque année selon les données officielles[41].
Le Mexique est le pays d'Amérique latine où les niveaux depollution de l'air sont les plus élevés[42].
Le Mexique est le premier pays en nombre d'espèces dereptiles avec707 espèces connues, second ennombre d'espèces de mammifères avec438 espèces, le quatrième en nombre d'espèces d'amphibiens avec290 espèces et quatrième en nombre d'espèces de plantes[45]. Ce pays compte quelque 1 086 espèces d'oiseaux, dont 101 endémiques[46]. Le Mexique est également considéré comme le second pays enécosystèmes et le quatrième en nombre total d'espèces[47]. Près de 2 500 espèces sont protégées par la législation mexicaine[47]. Le gouvernement mexicain a créé le Sistema Nacional de Información acerca de la Biodiversidad, qui se charge d'étudier et de promouvoir l'utilisation substantielle des écosystèmes.
Le territoire a été découvert et habité par des groupes dechasseurs-cueilleurs nomades il y a plus de 15 000 ans, le plus ancien squelette humaintrouvé au Mexique, appelé laFemme de Naharon, ayant été daté d'environ.
Pendant plusieurs milliers d'années, les habitants de cette région d'Amérique pratiquèrent la chasse et la cueillette jusqu'à la découverte de l'agriculture, notamment dumaïs qui est devenu l'aliment de base des populationsmésoaméricaines et plus tard de lagastronomie mexicaine.
ÀGuilá Naquitz, ont été mis au jour les restes les plus anciens de la domestication de lacourge et de lacalebasse, qui datent duIXe millénaire av. J.-C.[49], mais l'agriculture s'est développée de façon précoce dans des sites comme lavallée de Tehuacán où la domestication dumaïs a eu lieu aux alentours duVe millénaire av. J.-C. Dès lors des groupes humains de cette région deviennent de plus en plus dépendants desproduits agricoles, et ce jusqu'à l'apparition de hameaux agricoles et jusqu'à la dépendance totale qui a lieu durant la période classique[50]. Tandis que l'agriculture prospère enMésoamérique, les peuples au nord (Chichimèques) restent encore dépendants de la chasse et la cueillette.
La civilisation mésoaméricaine s'étend plus au nord vers des sites commeLa Quemada(en). En retour, des influences culturelles arrivent du nord, visibles dans laculture huastèque. La période classique est également l'époque de consolidation de lacivilisation maya dans lapéninsule du Yucatán et des hautes terres duChiapas.
D'un autre côté, dans les vallées et les montagnes du nord de laSierra Madre occidentale, se développe laculture Paquimé, résultat de la consolidation de l'agriculture dans le nord-est et l'échange entre la Mésoamérique et l'Oasisamérique.
Prise desTeocalli parCortez et ses troupes (peint en 1848).
En 1519, lesconquistadors, alliés à de nombreuses tribus ennemies des Aztèques dont lesTlaxcaltèques et conduits parHernán Cortés, contribuent à laconquête de l'empire aztèque, aidés en cela par la supériorité et la qualité de leurs armes et de leurs tactiques de combat, mais aussi la supériorité numérique de leurs alliés indigènes. Le, la fin dusiège de Tenochtitlan signe la victoire des Espagnols et la fin de l'empire aztèque.
En même temps que la colonisation espagnole, des missionnaires arrivent dans le pays pour évangéliser les populations indigènes. Parmi ces évangélisateurs,Bartolomé de las Casas se distingue par son désir de protéger les populations indigènes.
Pendant cette période, l’Espagne s'est enrichie grâce à la découverte et à l'exploitation desmines d'argent mexicaines, parmi les plus riches du monde, dont le produit transite viaAnvers, première place financière mondiale, pour permettre d'importer des biens de l'Inde, où les marchands sont friands d'argent-métal. Les Espagnols implantent aussi la culture de la canne à sucre et du café, alors que sur le plan humain, la population amérindienne chuta de 80 %, à cause principalement desépidémies.On estime qu'avant l'arrivée des Espagnols, le Mexique central comptait25 millions d'habitants. Il en restait un million vers 1650[61].
Les trois siècles de colonisation espagnole (1521 - 1821) coïncident avec la création du Mexique en tant que nation latine, hispanique, catholique et métisse telle que nous le connaissons aujourd’hui[62]. L'architecture, la gastronomie, les fêtes mexicaines et la structure familiale sont encore aujourd'hui largement influencées par ces trois siècles de domination espagnole[réf. nécessaire].
Les populations indigènes ne furent pas entièrement soumises du fait de la chute de l'empire aztèque, d'autres ne firent que changer de maîtres, les Tlaxcaltèques alliés des Espagnols furent mieux traités et jouirent tout au long de la colonie de privilèges tels que pouvoir monter à cheval. Des nobles indigènes partirent pour l'Espagne où leurs descendants vivent toujours.De très nombreuses révoltes locales eurent lieu durant les trois siècles de la période coloniale[65].
L'un de précurseurs de l'indépendance du Mexique estMelchor de Talamantes mort emprisonné dans la forteresse deSan Juan de Ulúa en1809. Il est l'auteur de textes où sont exposées les raisons qui devaient, selon lui, amener le pays à son émancipation de la couronne espagnole.
Dans la nuit du 15 au, depuis ce qui est aujourd'hui la ville deDolores Hidalgo, dans leGuanajuato, un Espagnol né au Mexique, le curéMiguel Hidalgo, aujourd’hui héros national, lève, au cri de« Vive laVierge de Guadalupe, viveFerdinand VII, à bas le mauvais gouvernement ! » (c'est-à-dire celui deJoseph Bonaparte, au pouvoir depuis l'invasion de l'Espagne par les Français[66]), une armée hétéroclite et indisciplinée de villageois et d'indigènes pour le rétablissement de Ferdinand VII et contre les juntes espagnoles au service des Français.
Il commence avec succès, mais échoue au Monte de las Cruces, dans sa tentative de prendreMexico, et sera exécuté en 1811.
Lescréoles, descendants d'Européens, le plus souvent d'Espagnols, mais nés hors de la métropole espagnole au nombre d'un million enNouvelle-Espagne devenue l'actuel Mexique, sont à la tête desmétis et desmulâtres (qui ensemble sont 1,3 million) et des indigènes (3,6 millions) qui forment la majeure partie des six millions de la population d'alors, mais sont tenus à l'écart du pouvoir politique et économique, les fonctions les plus prestigieuses et lucratives étant réservées aux Espagnols dont le nombre n'était que de 75 000 (peninsulares, nés dans la métropole, que les créoles nomment aussigachupines).
Si leGrito de Dolores est à l'origine du processus d'indépendance du pays, il n'est cependant pas un appel à l'indépendance, mais bien une réaction à la destitution de Ferdinand VII par les Français[67],[68].
Avec l'indépendance, les Espagnols nés au Mexique purent devenir les maîtres du pays en accédant à toutes les fonctions auparavant réservées aux Espagnols nés en métropole qui furent expulsés en 1829, exception faite de ceux dont les capitaux étaient investis dans les mines et l'agriculture. Néanmoins, bien qu'indépendant, le Mexique demeure fragmenté, entre les nobles, les pauvres, le clergé et les différendscaudillos[16].
Les troupes espagnoles débarquent près deTampico en, dans une ultime tentative de reconquête du pays, et sont repoussées par les troupes du généralAntonio López de Santa Anna. Celui-ci acquiert un immense prestige par sa victoire, et devient le « Héros de Tampico »[73].
En raison des dégâts causés lors des troubles publics liés au chaos de la situation politique dans les années qui suivirent l'indépendance[74], des commerçants français déposèrent des réclamations au baron Deffaudis, ambassadeur français à Mexico ; parmi eux, un pâtissier du nom de Remontel réclama la somme exorbitante de 60 000 pesos en dédommagement du préjudice causé par des officiers à son établissement de Tacubaya (selon les sources, ayant profité d'émeutes pour partir sans payer leurs pâtisseries en 1832, d'où le surnom ironique donné ensuite au conflit par les Mexicains[75], ou ayant occasionné des dégâts à sa boutique en 1828[76],[77]). En 1837, le ministre mexicain des affaires extérieures, Luis G. Cuevas, répondit que le gouvernement n’était pas dans l'obligation d'indemniser ces pertes, étant donné qu'elles étaient la conséquence d'un mouvement révolutionnaire[76]. Le (ou le 21 mars, selon d'autres sources)[74], une flotte de 26 navires de guerre français arriva au large deVeracruz et le gouvernement deLouis-PhilippeIer réclama une somme totale de 600 000 pesos[75], équivalant à l'époque à3 millions de francs or[78] en réparation des pertes subies par ses sujets. Le 27 novembre, les Français bombardèrent la forteresse deSan Juan de Ulúa[76].
Les Français obtinrent des garanties quant au paiement de cette somme et se retirèrent après onze mois de blocus du port de Veracruz. Cela occasionna pour le trésor mexicain une perte, calculée par leJournal des Débats, de 2 200 000 pesos soit11 millions de francs or[79].
Les troupes américaines envahissent le pays et l’occupent de 1847 à 1848. Après labataille de Chapultepec, le 14 septembre 1847, les troupes américaines hissent le drapeau américain sur le Palais National : la ville de Mexico est occupée. Sous le contrôle deWinfield Scott, ses troupes exécutent de nombreux soldats d'origine irlandaise dubataillon Saint Patrick, déserteurs de l’US Army, qui collaboraient avec la résistance mexicaine face à l’occupant[80],[81].
La guerre se termine par la signature en 1848 dutraité de Guadalupe Hidalgo, par lequel le Mexique reconnaît le rio Bravo comme sa frontière avec le Texas. De plus, le Mexique cède plus de 40 % de son territoire aux États-Unis, soit près de 2 000 000 km2. Les États deCalifornie,Nouveau-Mexique,Arizona,Nevada, Utah, la majeure partie duColorado et le sud-ouest duWyoming représentent les territoires que les États-Unis ont annexés à la suite de la guerre américano-mexicaine. En 1857 est promulguée laConstitution qui règle les institutions politiques mexicaines jusqu'en 1917[réf. nécessaire].
Exécution de Maximilien[82] (à droite sur la photographie) de Miramón (au centre) et de Mejía. Cette photographie est visible auMusée de la Dynastie àBruxelles.
En 1861, le gouvernement deJuárez décide la suspension du paiement de sa dette extérieure. La France, l’un des créanciers du Mexique, invoque le motif des dettes pour y intervenir militairement avec l’appui de l'ancienne puissance coloniale l’Espagne et de l’Angleterre. Profitant de la guerre civile qui déchire et absorbe les ressources du voisin du Nord,Napoléon III, avec la bénédiction du pape, pensait établir au Mexique un empire « latin » et catholique qui contrebalancerait le pouvoir grandissant des Américains. Des forces maritimes de ces trois pays débarquent à Veracruz, les Espagnols en, les Anglais et les Français en[83]. Après des négociations, le gouvernement mexicain arrive à obtenir des Anglais et des Espagnols leur retrait (Convention de Soledad). La France continue donc seule cette expédition visant à établir un empire catholique et ami au Mexique.
Hormis la premièrebataille de Puebla, gagnée par les forces libérales sous le commandement d’Ignacio Zaragoza, la campagne militaire française est un succès. La Légion étrangère s'y illustra lors du combat du non loin duCerro del Chiquihuite, à Camarón, rebaptisée plus tardVilla Tejeda (diteCamerone en français). Devant l’avancée des forces ennemies appuyées par les conservateurs, le gouvernement deJuárez est contraint de s'éloigner àSan Luis Potosí le puis finalement àPaso del Norte (devenue depuis Ciudad Juárez) près de lafrontière avec les États-Unis. En juin 1863, Mexico tombe sous le contrôle des forces de Napoléon III et de celles des conservateurs mexicains. Le 10 juillet, une Assemblée des Notables à Mexico nommeMaximilien d’Autriche empereur. Il était un des frères deFrançois-JosephIer, empereur d'Autriche. Prince bien intentionné, il déçut souvent les conservateurs par ses idées modernes et libérales, allant jusqu'à demander à Juárez de gouverner avec lui, mais cetHabsbourg imbu d'étiquette commit des maladresses irréparables qui hâtèrent sa chute. Le pays resta peu sûr pour l'envahisseur, une guérilla féroce ne lui laissa aucun repos et épuisa ses forces et son moral, d'autre part les bandits pullulèrent, ce qui ne fit qu'aggraver la situation[84],[85].
Dès la fin de la guerre de sécession en 1865, Juárez trouve auprès desÉtats-Unis, en échange de promesses de concessions sur le territoire mexicain (isthme deTehuantepec), un soutien en armes et en hommes, ainsi que diplomatique (doctrine Monroe). Ce nouvel appui, les succès militaires des républicains, et surtout les menaces de guerre en Europe, forcèrent les troupes françaises à se retirer.L'intervention au Mexique fut un grand échec pour Napoléon III. Le second empire mexicain durera jusqu’en 1867. L’empereur Maximilien est exécuté àSantiago de Querétaro. Durant toute cette période, Benito Juárez n'abandonna jamais le territoire national et continua d'exercer sa fonction de président de la République.
Héros de la guerre contre leSecond Empire français,Porfirio Díaz devient président du Mexique en 1876.Il hérite d'un pays exsangue, qui depuis 1810 a connu de longues périodes d'instabilité tant économique que politique, des guerres civiles, des interventions étrangères, la perte de la moitié de son territoire.
Après avoir été élu en 1871, Benito Juarez s’éteint en 1872, pavant ainsi la voie pour l’élection de Diaz[86]. Sa présidence dure jusqu'en 1911. Les lois de 1884 et 1896 permettent aux étrangers de posséder le sous-sol, dans le but d'attirer les investisseurs. Ces derniers ont, par conséquent, au vu du manque de capitaux mexicains, la prépondérance quasi totale dans les infrastructures (chemins de fer, ports, télégraphes et téléphones), les mines, le pétrole, le textile, les plantations, l'industrie. Pendant cette période, Diaz applique laConstitution fédérale des États Unis mexicains (1857), dont l'une des conséquences est la concentration des terres aux mains d'une minorité d'investisseurs et de propriétaires terriens. Il entreprend de moderniser le pays au nom dupositivisme.
Pour la première fois de l'histoire du pays lebanditisme a quasiment disparu, les ex-bandits devenant pour la plupart d'entre eux, membres duCuerpo de Policía Rural(es) créé en 1861 parBenito Juárez, les« rurales » usent de l'article 28 de la loi du 25 février 1862 et dont l'usage continuera bien après la révolution de 1910, qui leur donne la possibilité d'abattre les détenus qui tentent de fuir. Les victimes, dont le nombre est estimé pour cette période à 10 000 furent principalement des délinquants de droit commun[87],[88].
Officiellement, Díaz est réélu à chaque élection mais les dysfonctionnements du vote et le mécontentement d'une partie de la bourgeoisie, dont l'un des chefs de file estAquiles Serdán, les villageois dépossédés des terres collectives et dont la Constitution de 1857 ne reconnaît pas de statut légal car celui-ci datait du temps de la colonisation espagnole et avait été reconnu par les gouvernements conservateurs après l'indépendance, (l'exemple type en estEmiliano Zapata), la classe moyenne instruite et désireuse d'accéder au pouvoir et d'obtenir des postes gouvernementaux, laPanique bancaire américaine de 1907, la baisse de moitié des cours de l'argent-métal, la stagnation des salaires réels et une période de sécheresse sont parmi les éléments déclencheurs de larévolution mexicaine. Madero reprendra habilement le vieux slogan de Díaz,« Suffrage effectif, pas de réélection », pour sa campagne politique. Díaz est l'auteur de la phrase« Pauvre Mexique si loin de Dieu et si proche des États-Unis » (1878)[89],[90].
Porfirio Díaz, au pouvoir depuis une trentaine d'années, voulait se présenter à l’élection présidentielle de 1910, de même queFrancisco I. Madero. Díaz fit emprisonner Madero puis le relâcha. Lors de ces élections, Díaz sortit victorieux tandis que Madero ne recueillit que quelques centaines de voix à travers tout le pays.
En mai 1911, après la prise deCiudad Juárez par les troupes maderistes placées sous les ordres dePeppino Garibaldi deJosé de la Luz Blanco(es) et dePascual Orozco et d'un ancien bandit,Francisco Villa, recruté par Madero en échange du pardon de ses crimes et d'un grade de colonel dans l'armée fédérale en cas de victoire, Díaz, qui voulait éviter une guerre civile, préféra partir en exil en France.
La révolution dégénéra alors en une lutte pour le pouvoir entre révolutionnaires. Le présidentMadero (révolutionnaire) fut assassiné parVictoriano Huerta (réactionnaire), lui-même chassé par les troupes dePancho Villa.Zapata fut assassiné en 1919,Venustiano Carranza, le commanditaire de l'assassinat de Zapata, en 1920, et Francisco Villa en 1923, sur ordre d'Álvaro Obregón.
La révolution se terminera officiellement en 1917, date de la nouvelle constitution mexicaine, mais la violence dura jusqu’aux années 1930 (assassinat d'Álvaro Obregón par un fanatique catholique en 1928). Une autre vague de violence suit l'application des mesures de laïcisation contenues dans la Constitution de 1917 et appliquées par le gouvernement dès 1926 : c'est laguerre des Cristeros.
À la mort d'Obregon,Plutarco Elías Calles devient leJefe máximo de la Revolución (chef suprême de la révolution). En mars 1929, il fonde leParti national révolutionnaire dans le but de contrôler et de surveiller les divers courants politiques et se nomme lui-même à la tête de ce parti. Dans le but d'éviter des conflits entre militaires, il fait nommer président de la République un civil,Emilio Portes Gil, pour la période de 1928 à 1930. Calles dut lutter contre une conjuration de militaires obregonistes (« plan de Hermosillo ») écartés du pouvoir et menés parJosé Gonzalo Escobar(es).
Les années 1930 furent marquées par la présidence autoritaire deLázaro Cárdenas de 1934 à 1940 titulaire duprix Lénine pour la paix qui se proposait de faire du Mexique un pays socialiste par des nationalisations, l'institution d'un plan sexennal imité de l'URSS, puis l'expropriation (nationalisation) pétrolière en 1938, Cárdenas profitant de la baisse du prix du pétrole et de difficultés économiques des compagnies pétrolières étrangères en majorité anglo-néerlandaises et américaines alors au bord de la faillite.Staline et les communistes mexicains dirent alors que les principaux bénéficiaires de cette nationalisation seront les États-Unis car de compétiteur en matière de production le secteur pétrolier commença à dépendre de la technologie et des financements américains, il existe à labibliothèque du Congrès des États-Unis des preuves de l'appui financier du gouvernement de Roosevelt à celui de Cárdenas[réf. nécessaire].
Des Mexicains participèrent aussi au débarquement du 6 juin1944. L'un des plus connus est le pilote de chasse Luis Pérez Gómez abattu le 19 juin 1944. Il repose au cimetière du village deSassy[92].
D'autres participèrent sous l'uniforme américain à labataille des Ardennes. Parmi eux, le sergentJosé Mendoza López(en) qui reçut les plus hautes distinctions militaires desÉtats-Unis pour ses faits d'armes (Medal of Honor etPurple Heart), notamment la neutralisation à lui seul lors d'un combat de plus de cent soldats ennemis.
À noter également que le Mexique fut le seul pays au monde qui protesta officiellement devant laSociété des Nations (discours d'Isidro Fabela du 19 mars1938 contre l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie. En commémoration une place de Vienne porte le nom deMexikoplatz(de).
En octobre 1968, l’armée ouvre le feu sur des étudiants d’extrême gauche (voirMassacre de Tlatelolco). Plus de trois cents manifestants sont tués et des centaines disparaissent[93]. Les autorités, poussées dans une paranoïa anticommuniste par laCIA américaine, entendaient en finir avec un mouvement où elles voyaient une subversion orchestrée depuis Moscou et La Havane. Alors que la presse mexicaine s'en tient à la version du pouvoir sur de prétendus « affrontements » entre manifestants et soldats, il faut attendre les années 1970 pour que soit admis que les étudiants n'étaient pas armés[94].
De 1960 à 1980, le revenu moyen des Mexicains a presque doublé. Si l’économie avait continué à croître à ce rythme, les Mexicains auraient de nos jours un niveau de vie comparable à celui des Européens[95]. Dans les années 1980, le présidentMiguel de la Madrid impulse une libéralisation de l'économie qui touche plus particulièrement les paysans : les subventions au secteur agricole sont réduites (les aides à la production du café sont quant à elles supprimées), la libéralisation du commerce provoque une hausse des importations qui coule la production locale et la suppression d’importants combinats agricoles font perdre beaucoup d’emplois ruraux. Par ailleurs, le gouvernement libéralise les flux de capitaux, privatise des entreprises publiques et abandonne les politiques industrielles et de développement. Les années 1980 sont considérées comme une « décennie perdue », avec une baisse du revenu par habitant. En 1992, la Constitution est modifiée de façon à autoriser la vente des terres communales[96].
En juillet 2012, le PRI revient au pouvoir avec la victoire d'Enrique Peña Nieto aux élections présidentielles. Avec près de 38 % des suffrages, il devance le candidat duPRD Andrés Manuel López Obrador (31 %), ainsi que la démocrate centriste Josefina Vazquez Mota du Parti d'action nationale (PAN ; près de 25 %). En juillet 2018, leMouvement de régénération nationale (Morena) accède pour la première fois au pouvoir avec l'élection d'Andrés Manuel López Obrador (53 % des suffrages)[97].
Le chef de l’exécutif est leprésident des États-Unis mexicains, élu pour une période de six ans, non renouvelable, ausuffrage universel direct à un seul tour et à la majorité relative. Il n’y a pas de Premier ministre. Le président nomme et révoque les ministres, le procureur général, les ambassadeurs et les consuls généraux. En cas de démission ou de décès, leCongrès désigne un président provisoire, intérimaire ou de substitution selon le cas. Le président peut émettre des décrets dans le domaine économique et financier grâce aux pouvoirs que lui délègue leCongrès[102],[103].
Le 8 août 2024, le présidentAndrés Manuel López Obrador refuse la demande de l'Ukraine de détenir Vladimir Poutine s'il défie un mandat d'arrêt international et assister à l'inauguration présidentielle du Mexique en octobre[104].
Depuis le, la présidente du Mexique estClaudia Sheinbaum. Elle est la première femme à occuper ce poste[105].
LeSénat : Les sénateurs sont élus tous les6 ans. Le Sénat compte128 sénateurs, soit quatre sénateurs par entité fédérative. En2000, le Sénat était dominé par lePRI avec60 sièges, suivi duPAN avec 46 et enfin 15 pour lePRD. Le reste des sénateurs sont indépendants ou appartiennent à des partis minoritaires[réf. nécessaire]. À la suite desélections de juillet 2006, le Sénat a vu le poids duPAN et duPRD s’accroître au détriment duPRI. LePAN devient donc la première force politique avec53 sénateurs, suivi par lePRD avec 37 à égalité avec lePRI. Néanmoins, lePAN n’a pas la majorité absolue au Sénat[réf. nécessaire].
LaChambre des députés : les députés sont élus au suffrage universel direct tous les3 ans. La Chambre compte 500 représentants. Trois cents députés sont désignés par les circonscriptions électorales et les deux cents autres sont élus au suffrage proportionnel à travers tout le pays. Les200 sièges désignés de façon proportionnelle ont été créés pour permettre aux petits partis d’accéder plus facilement à la Chambre. En 2003, la composition de la chambre était de223 sièges pour lePRI, 148 pour lePAN, 97 pour lePRD. LePAN n’ayant pas de majorité à la chambre, il ne peut voter une loi sans l’appui des autres partis politiques. À la suite desélections de juillet 2006, lePRI a perdu des députés au profit duPAN et duPRD[réf. nécessaire]. Les élections de juillet 2009 ont vu le retour duPRI, qui en obtenant237 sièges redevient la première force parlementaire du pays, le parti présidentielPAN recule avec143 députés, ainsi que lePRD qui ne conserve que71 sièges[106]. À partir de 2019, leMouvement de régénération nationale dispose d'une majorité parlementaire. AvecAndrés Manuel López Obrador à sa tête, ce parti est considéré comme étant de gauche modérée[107].
En effet, lePAN était devenu[Quand ?] la première force politique à la Chambre des députés avec207 sièges, suivi par lePRD avec160 sièges, et en3e position par lePRI avec seulement119 sièges. Néanmoins, lePAN sans majorité absolue à la Chambre des députés a dû obtenir l’appui de l’opposition pour faire voter une loi[réf. nécessaire]
Depuis 1997, leCongrès joue un plus grand rôle puisque l’opposition obtint plus de sièges grâce à la désignation de200 sièges de députés élus à la proportionnelle.
En 2018, l’élection d’Andrés Manuel López Obrador a contribué à une forte féminisation du personnel politique. Ainsi, le gouvernement, qui ne comptait que quatre femmes sur trente membres sous la présidence d’Enrique Peña Nieto, est dorénavant paritaire pour la première fois au Mexique. D'autre part, la Chambre des députés comporte désormais241 femmes sur ses500 membres ; elles étaient 114 dix ans auparavant. Quant à la chambre haute, elle compte63 femmes et65 hommes[111].
Letaux de croissance de la population s’est fortement accéléré entre 1930 et 1980, avec des chiffres supérieurs à 3 %. La population mexicaine doublait tous les vingt ans et à ce rythme on estimait que le Mexique compterait120 millions d'habitants en 2000. Le gouvernement fédéral créa alors leConseil national de la population (CONAPO), avec pour mission d’établir des politiques de contrôle de la natalité et réaliser des études sur la population du pays. Ces mesures furent positives et le taux de croissance de la population baissa jusqu’à 1,6 % sur la période 1995-2000.
En 2024, avec une population estimée à environ 130 millions d'habitants, le Mexique se classe audixième rang mondial des pays les plus peuplés[8] : les projections du CONAPO de 2019 évaluaient la population mexicaine à 131 715 027 habitants au début de l'année 2024[113], celles de laCIA à 129 875 529 habitants en 2023[8], et celles de l'ONU entre environ 128 414 000 et 129 440 000 début 2024[114].
L'âge moyen s'élève à 29 ans (en 2025) et devrait augmenter[116]. La question du vieillissement de la population (la part de personnes agées de plus de 60 ans devrait passer de 14,3 % en 2025 à plus de 20 % en 2030) représente un défi dans un pays où le système de santé est sous-financé et où le régime de retraite individuelle par capitalisation, géré par des fonds de pension privés appelés « Afores », verse des pension très basses[116].
Taux d'excédent naturel total de la population (chiffres 2005) :
Taux de croissance totale de la population = accroissement naturel + solde migratoire = 11,71 ‰ (avecsolde migratoire = - 4,57 ‰).
Le solde migratoire est traditionnellement négatif et s’élève à plus de 450 000 Mexicains par an. Les États-Unis restent la première destination.
Même si aujourd’hui le Mexique a une population jeune (seulement 5,6 % de la population a plus de65 ans), le vieillissement de la population a commencé et s’accélérera dans les prochaines années[117].
L'aire urbaine de Mexico, avec plus de 23,2 millions d'habitants, se classe deuxième au rang mondial fin 2012, après celle deTokyo (37,7 millions d'habitants) et devantSéoul (22,6 millions d'habitants)[118].Guadalajara etMonterrey sont respectivement les deuxième et troisième grandes villes du pays avec chacune plus de trois millions d’habitants.
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Le Mexique, avec environ128 millions d'habitants en 2020, est le pays hispanophone le plus peuplé, largement devant l'Espagne, et le troisième pays le plus peuplé du continent américain après les États-Unis et le Brésil. Au niveau mondial c’est le dixième pays le plus peuplé après laChine, l'Inde, lesÉtats-Unis, l'Indonésie, leBrésil, lePakistan, leNigeria, leBangladesh et laRussie.
La population qui parle les langues indigènes (unique critère retenu par l’INEGI pour désigner la population indigène) passa de 17 % en 1895 à seulement 7 % en 2000. Néanmoins en nombre absolu elle a crû en passant d'un million en 1895 à sept millions en 2000. Les spécialistes[120] s'accordent pour dire qu’il y a plutôt 12,7 millions d’indigènes qui parlent ou non une langue indigène au Mexique. Jusqu'en 1980, les populations indigènes émigraient en direction des métropoles régionales proches de leur lieu de naissance, mais, à partir des années 1990, l'émigration indigène se fit massivement en direction desÉtats-Unis. Les salaires plus élevés aux États-Unis alimentaient inlassablement le flux de l'émigration. Les États-Unis ont entrepris de renforcer leur frontière avec le Mexique et des murs sur la frontière ont été installés en différents endroits à partir de 1996.
Les États-Unis sont le pays où vivent le plus de Mexicains après le Mexique.Il se dit queLos Angeles, la plus grande ville de Californie est aussi la deuxième ville mexicaine pour ce qui est de la population car le nombre d'immigrés et de descendants de Mexicains dépasse largement les quatre millions de personnes qui vivent àGuadalajara[réf. nécessaire] plus grande ville du Mexique. La présence des Mexicains de l’autre côté duRío Grande commence lors de l’annexion par les États-Unis d’immenses territoires mexicains. Ainsi un certain nombre de Mexicains se trouvèrentde facto en territoire américain mais gardèrent leurs coutumes et leur langue. L’État duNouveau-Mexique illustre bien cela. À ce nombre, il faut ajouter le nombre important debraceros qui partirent vivre aux États-Unis, parfois temporairement grâce à un accord laboral entre les gouvernements deWashington et deMexico. Les dernières crises économiques du Mexique ont favorisé l’émigration vers le nord et on estime qu’au début duXXIe siècle près de38 millions de Mexicains ou descendants de Mexicains vivent aux États-Unis. La grande partie de ceux-ci se situe enCalifornie, auTexas et auNouveau-Mexique. On compte aussi de nombreux citoyens mexicains dans l'Union européenne, surtout en Espagne et en Allemagne. La Suisse compte de nombreux binationaux qui occupent souvent des postes de haute qualification professionnelle.
La Loi générale des droits linguistiques des peuples autochtones de 2003 concède le statut de « langue nationale » à l'espagnol et aux langues autochtones. Même s'il n'existe pas de déclaration constitutionnelle qui fasse de l'espagnol la langue officielle, c'est celle-ci qui est utilisée pour tous les documents officiels et est parlée par plus de 99 % des Mexicains. Selon le recensement de 2015 au Mexique, les langues autochtones sont parlées par 7 382 785 personnes de3 ans et plus, soit plus de 6 % des Mexicains ; parmi ceux-ci, 12,32 % ne parlent pas l'espagnol[122], soit moins de 1 % de la population totale. Aussi, avec les échanges très importants avec les États-Unis, environ 5 % des Mexicains parleraient couramment l'Anglais en seconde, ou troisième langue.
Les deux langues autochtones les plus parlées sont :
Lenahuatl avec plus de 1,7 million de personnes. Cette langue est principalement parlée dans le centre du Mexique. Elle était utilisée au sein de l'empire aztèque.
D'autreslangues mayas sont également parlées : letzotzil, letseltal et lech'ol avec quelques centaines de milliers de locuteurs chacune, essentiellement dans leChiapas. Ces langues sont apparentées aux différents dialectes du maya classique oriental que l'on retrouve sur les monuments et codex de lacivilisation maya.
L'origine des langues autochtones remonte à plus de cinq millénaires. De l'époque dite classique (entre 300 et 800 ap. J.-C.) à la conquête espagnole, certaines de ces langues (en particulier le maya classique oriental et lenahuatl) furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un système d'écriturehiéroglyphique. Ces langues ont eu une grande importance tout au long de l'histoire et la culture mexicaine. Ainsi, le nom du pays pourrait trouver son origine dans la langue nahuatl.
De nombreux mots espagnols sont d'origine amérindienne, par exemple[123] :
cenote, un puits naturel des massifs calcaires (du mayadz'onot, passé en français) ;
tlapalería, magasin d'articles de bricolage (du nahuatltlapalli et du suffixe -ería) ;
Le Mexique est un payslaïque. Les Mexicains sont très majoritairementcatholiques.
Lesyncrétisme entre les traditions religieuses européennes et préhispaniques indigènes (et, dans une moindre mesure, africaines) y est fréquent, surtout dans les populations rurales[125]. Il se manifeste notamment dans le culte très populaire deNotre-Dame de Guadalupe (qui est le plus répandu au Mexique)[126], celui de laSanta Muerte, les traditions dujour des morts, lasanteria (qui n'est pas traditionnelle au Mexique mais d'introduction récente par des émigrés cubains) et dans les rituels de nombreux groupes d'origine indigène[127],[128],[129].
La politique anticléricale, due à la Constitution de 1917, a pris fin en1991 avec l’adoption d’amendements constitutionnels qui accordent un statut légal aux institutions religieuses et autorisent notamment l’organisation d’écoles paroissiales.
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Le Mexique a fait d’importants progrès au niveau éducatif ces deux dernières décennies. En 2004, letaux d’alphabétisation était de 92,2 % et celui des jeunes de 15-24 ans de 96 %. L’enseignement primaire et secondaire (9 ans) est gratuit et obligatoire. Même si plusieurs programmes d’éducation bilingue existent depuis les années 1960 pour les communautés indigènes, c’est depuis la réforme constitutionnelle à la fin des années 1990 qui permet véritablement leur essor avec des manuels scolaires écrits dans une douzaine de langues indigènes.[réf. nécessaire]Aujourd’hui la grande majorité des indigènes sont bilingues (12 % des hommes et près de 21 % des femmes ne parlant pas espagnol en 2005)[130].
En 1970, le Mexique fut le deuxième pays au monde (après l'Australie) à mettre en place un système d’enseignement à distance. Les écoles qui utilisent ce système sont appeléestélécollèges. La diffusion de ce système s’étend aussi à certains pays d’Amérique centrale, à la Colombie et même à certains États du Sud des États-Unis.
L'Institut mexicain de sécurité sociale(es) qui est l'organe étatique chargé de la santé publique est particulièrement affecté par la corruption et le sous-investissement. La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 en 2020 a mis en exergue ces problèmes. Le gouvernement mexicain reconnait un « désastre », faisant état de graves irrégularités dans l’achat de fournitures et de médicaments, des professionnels sans formation adéquate, de nouveaux hôpitaux jamais achevés, des patients abandonnés à la mort faute de soins. Devant l’urgence, des hôpitaux militaires ont été réquisitionnés, tandis que les autorités ont fait appel à desmédecins cubains pour assurer le fonctionnement de certaines unités de soins intensifs dans les zones les plus touchées[131].
Dans les régions concernées par les séismes de 2017, des hôpitaux sont restés en ruine, les budgets alloués à leur reconstruction s'étant évaporés. Au début du mois de mars 2020, le présidentAndrés Manuel López Obrador, en fonction depuis décembre 2018, a lancé de graves accusations contre ses prédécesseurs, en évoquant « des politiciens qui vendaient des médicaments ou protégeaient les distributeurs », multipliant par dix le prix de certains produits[131].
Le système d’achat public de médicaments a été réorganisé en 2019 et les accords avec les fournisseurs suspectés de corruption suspendus, mais ces mesures ont favorisé des pénuries de traitements vitaux, certains distributeurs jouant la carte du boycott. Le système de santé a par ailleurs connu une privatisation rampante : l’investissement privé dans le secteur de la santé s’est envolé, tandis que le Mexique consacre à présent moins de 6 % de son PIB aux dépenses de santé. PourHugo López-Gatell Ramírez, responsable de la lutte contre le Covid-19, « contrairement à ce que suggérait l’optimisme des administrations précédentes, notre système a accumulé au cours des trois ou quatre dernières décennies un énorme retard sur des aspects fondamentaux pour garantir le droit à la protection de la santé »[131].
L’avortement est interdit dans la plupart des États du Mexique, hormis à Mexico depuis 2007 et dans l’État de Oaxaca depuis 2019. Ailleurs, une femme qui avorte peut risquer plusieurs années de prison[132]. Les femmes vivant dans des états où l'avortement est criminalisé peuvent avoir recours à un juge afin que leur demande soit réexaminée. Le juge peut donner l'ordre que l'avortement soit pratiqué[133].
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Les effectifs totaux des forces armées sont estimés en2008 à 192 000 hommes et femmes :
L'Armée de Terre (Ejército Mexicano) : plus de 140 000.
La Marine (Armada de México) : environ 38 000.
L'Armée de l'Air (Fuerza Aérea Mexicana) : environ 8 000.
Les forces armées dépendent du Secrétaire de la défense nationale pour les armées de terre et de l'air, La marine dépendant elle du secrétaire de la marine.
Le président de la République en est le chef suprême[134].
Le Mexique compte parmi les pays ayant untaux d'homicides volontaires les plus élevés du monde[135]. En 2017, le pays est considéré comme le deuxième pays le plus meurtrier au monde par l'International Institute for Strategic Studies (IISS), avec 23 000 meurtres commis pendant l'année 2016[136]. Les enlèvements n'ont cessé d'augmenter depuis les années 1980[137] (1 583 enlèvements recensés par le gouvernement en 2013[138]). Chaque jour, 1 200 Mexicaines sont agressées et sept sont assassinées[139].
Arrestations par l'armée mexicaine dans le Michoacán, en 2007.
L'histoire du crime organisé remonte à la fin des années 1960. Pendant laguerre du Vietnam, le Mexique est devenu le premier fournisseur de l'armée américaine pour les substances tirées de l'opium et utilisées en pharmacie. Cette situation a ouvert la voie à la naissance aux États-Unis d'un marché clandestin de la drogue. Dans les années 1980-1990, lescartels de Colombie ont donné un rôle important au Mexique, devenu la route empruntée le plus souvent pour envoyer la drogue aux États-Unis. Peu à peu, les cartels mexicains ont pris leur indépendance des gangs colombiens et sont devenus particulièrement puissants[140].
La lutte contre les activités des narcotrafiquants constitue une préoccupation majeure au Mexique. Le présidentFelipe Calderón, au pouvoir entre 2006 et 2012, avait décidé d'engager les forces militaires dans le combat contre les cartels de la drogue et a défini le combat contre ces gangs comme l'une des priorités de son administration. Cependant, le bilan de Calderón a été mitigé. Entre 2007 et 2011, les violences liées aux narco-trafiquants ont fait plus de 55 000 morts au Mexique[141], notamment dans les villes du nord du pays. L'Institut national de statistiques et géographie avance des chiffres bien plus élevés en 2012 : 27 199 homicides ont été enregistrés en 2011 et pour les années 2007-2011, le total s'élèverait à 95 632 assassinats[142]. En 2019, le nombre de morts dues à la décision en 2006 de Felipe Calderón de « militariser » la réponse des autorités s'élève à plus de 230 000 morts, sans compter les dizaines de milliers de disparus[140].
En 2013, durant la présidence de Peña Nieto, le Mexique a enregistré une baisse de 17 % du nombre d'assassinats[143]. Entre décembre 2012 et avril 2013, les homicides ont baissé de 18 %, ce qui représente 2 000 morts en moins sur cette période[144]. Les six premiers mois du mandat de Nieto ont ainsi été marqués par une baisse de près de 20 % des décès liés au crime organisé[144]. Le 22 août 2014, le président met sur pied unenouvelle gendarmerie nationale dont les missions sont principalement axées sur la répression des bandes criminelles[145],[146]. Il s'est aussi illustré par un fait d'envergure : l'arrestation en 2013 de Miguel Treviño, le chef des Zetas, le gang le plus puissant et le plus violent du Mexique[147],[148].
La ville deCiudad Juárez, après être devenue la capitale mondiale du crime, a enregistré en 2011 une baisse de près de 60 % de son nombre d'homicides[149]. Malgré ces efforts, le Mexique a connu selon l'IISS une augmentation de 11 % des homicides entre 2015 et 2016[136]. Selon les chiffres officiels, l'année 2017 est la plus meurtrière en deux décennies avec 28 711 homicides[150]. Selon des statistiques portant sur l'année 2017, 75 % des homicides au Mexique seraient imputables au crime organisé[151].
Certains experts estiment que« l'économie mexicaine a besoin de l'argent [que génère] la drogue ». Selon Ricardo Ravelo, les parrains mafieux et les grands barons contrôleraient plus de 70 % des 2 200 villes du pays[141]. En réalité, s'il est vrai que certains cartels disposent d'une influence sur le pouvoir politique, les chiffres révèlent que la situation n'est pas aussi simpliste[152]. Les chiffres montrent ainsi que l’activité mafieuse ne pèse pas très lourd sur le dynamisme économique du Mexique, pesant à peine 2 % du PIB du pays. Le plus grand pays hispanophone de la planète dispose en effet de bien d'autres atouts pour être indépendant des simples revenus du trafic. L'économie du Mexique est la quatorzième plus importante de la planète : le pays est premier producteur mondial d’argent, le septième de pétrole, le quatrième de gaz, le dixième d’or et est classé parmi les plus grands producteurs mondiaux de l'alimentaire (café, sucre, maïs, etc.).
Le Mexique enregistre 33 341 assassinats en 2018, soit un nouveau record. Cette augmentation du nombre d'assassinats est due à des politiques sécuritaires défaillantes et des inégalités croissantes[153]. Ce record est à nouveau battu en 2019 avec 35 588 homicides dont 1 006 « féminicides ». De plus, près de 5 000 personnes ont disparu au Mexique en 2019 et n'ont pas été retrouvées[154].
Prévu pour 170 000 détenus, le système pénitentiaire mexicain en accueille près de 210 000 en 2020. Au total, 63 % des prisons ne respectent pas les normes d’hygiène, selon la Commission mexicaine des droits de l’homme[155].
En44 mois de gouvernement Obrador, le nombre total des morts violentes s'élève à 127 162, dont 3 612féminicides, le bilan étant de 2 670 pour le mois de juin 2022 et de 2 679 pour juillet 2022. Malgré cela, il s'agit du mois de juillet le moins violent des cinq dernières années[157]. En mars 2021, le chef du commandement nord des États-Unis, Glen VanHerck, estime que 30 à 35 % du territoire mexicain sont contrôlés par les cartels[158].
Les statistiques de l'INEGI font état d'une perception en hausse de l'insécurité dans la plupart des entités fédératives mexicaines pour ce qui est de l'année 2025[159]
En 2018, 48 % de la population vit dans la pauvreté et 1 % des plus riches concentrent 36 % de la richesse nationale[161]. Plus de trois millions d'enfants sont contraints de travailler en raison de la pauvreté de leur famille[162].
La corruption représente un défi majeur pour l’économie mexicaine : d'après des études de laBanque mondiale, la corruption politique et économique pourrait représenter 9% du PIB[163].
Quelque 60 % des actifs travaillent dans l'économie informelle, et 15 % aux États-Unis. Ces derniers absorbent 80 % des exportations mexicaines, ce qui place le pays latino-américain dans une situation de dépendance extrême qui le contraint bien souvent à accepter les exigences de Washington[164].
La pauvreté, qui avait augmenté durant la décennie 2008-2018, connait une baisse historique entre 2018 et 2024 sous la présidence d'Andrés Manuel López Obrador, passant de 42 % à 29,6 % de la population, principalement en raison de l’augmentation substantielle du salaire minimum et dans une moindre mesure aux politiques d'aide sociale[165].
Le pétroleoffshore dans legolfe du Mexique est exploité depuis 1975. En 2004, les deux Régions Marines produisent 82 % de la production totale des hydrocarbures au Mexique, soit 2.5 millions de barils par jour[166].
Gaz naturel :Pemex possède uniquement le monopole de l’exploitation et de la production de gaz naturel au Mexique. En effet, depuis 1995 le gouvernement a autorisé l’investissement privé dans le transport, la distribution et le stockage de gaz naturel[réf. nécessaire].
Même si le pétrole ne représenteaujourd’hui[Quand ?] qu’une partie des exportations mexicaines, les ressources financières dégagées parPemex financent 30 % du budget de l’État. Cette situation a permis aux Mexicains de bénéficier d’une certaine clémence fiscale. En effet, le Mexique est le pays de l’OCDE et de toute l’Amérique latine dont le ratio recette fiscale / PIB est le plus faible (entre 15 et 17 % contre une moyenne de 30 % pour les pays de l’OCDE)[réf. nécessaire].
Agriculture : caractérisée par une faible productivité, elle a dû s’adapter à la forte concurrence induite par l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) signé avec lesÉtats-Unis et leCanada. Le pays a développé desfilières agricoles notamment dans lesavocats[réf. nécessaire]. Les principales exportations (chiffres de 2009 en millions de dollars) sont : tomates (896), piments (515), bovins (455), crevettes (355), courgettes et concombres (293), melons, pastèques et papayes (282)[167].
Mines : le Mexique produit de nombreux métaux, principalement de l’argent, dont il est en 2014 le premier producteur mondial[168].
Industrie lourde : dans des secteurs comme leciment, leverre et l’acier. Le Mexique compte de nombreux groupes dont quelques-uns ont une dimension internationale :Cemex,Vitro, Grupo Alfa, Metalsa, Tamsa.
Bière : le Mexique compte une importante industrie de la bière avec des marques connues telles que Bohemia[169],Corona,Sol,Tecate, Superior, ouDos Equis[170]. Deux groupes principaux se partagent le marché :Grupo Modelo etCervecería Cuauhtémoc Moctezuma, mais il existe d'autres brasseries moins importantes, ainsi que de nombreuses brasseries artisanales.
Production automobile : le Mexique compte une unique marque nationale,Mastretta, qui produit en petite série une voiture de sport[171]. Le pays est néanmoins le huitième producteur mondial à fin 2011[172],[173] (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus, etc., confondus) et quatrième exportateur mondial en2012[174]. En effet, le Mexique attire les grands groupes commeFord,General Motors,Volkswagen,Nissan,Daimler Chrysler,Fiat,Renault,Toyota, et bientôtHonda etMazda[174], grâce à sa main d'œuvre bon marché[173], sa proximité géographique avec les États-Unis (64 % des exportations[173]) et le Canada (7 %[173]) et l'Accord de libre-échange nord-américain (NAFTA). En 2004 le secteur employait environ 600 000 personnes.
NTIC : le secteur des nouvelles technologies connaît un fort développement au Mexique et en particulier dans la région deGuadalajara. Devenue la vitrine du Mexique en tant que ville des nouvelles technologies, Guadalajara est considérée comme laSilicon Valley mexicaine. Les groupes commeIBM,Hitachi,HP,Intel ouSiemens investissent massivement dans la région.
Audiovisuel : le Mexique produit et exporte de nombreuses séries connues sous le nom detelenovelas. Le paysage audiovisuel est dominé par deux groupes,Televisa etTV Azteca.
Télécommunications : en 2009, le Mexique comptait 83,5 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles[175] pour107 millions d’habitants.
Le pays compte plus de31 millions d’utilisateurs Internet en 2009[175].
Le, le Mexique a annoncé un plan d'investissement de14 milliards de dollars en coopération avec le secteur privé pour stimuler l'économie touchée par lapandémie de COVID-19 grâce à des projets d'infrastructure[176].
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En, le Mexique, le Canada et les États-Unis signent l’Accord de libre échange d’Amérique du Nord (ALENA) créant ainsi la plus vaste zone de libre-échange du monde. L’ALENA a fortement transformé le Mexique qui passa d’une politique économique marquée par son fortprotectionnisme à une politique économique basée sur lelibre-échange et l’insertion dans l’économie mondiale. L’année même de la mise en application de l’ALENA, le Mexique connut une gravecrise économique marquée par une fortedévaluation dupeso. Les raisons de cette crises sont multiples : adaptation imposée du tissu économique à ce nouvel environnement économique,politique monétaire.
En 2008, la dette extérieure ne représentait plus que 8 % du PIB contre 50 % en 1993. Le pourcentage de la dette publique en dollars a baissé de 95 % à 63 % en 2008.
En 2000, le Mexique connut sa premièrealternance politique depuis plus de70 ans avec l’arrivée au pouvoir deVicente Fox. Ce dernier continua la politique économique de ses prédécesseurs avec une politique budgétaire et monétaire rigoureuse. L’inflation a fortement baissé et les finances publiques ont été fortement améliorées notamment grâce à la hausse du prix dupétrole dont le Mexique est le5e exportateur mondial[réf. nécessaire]. Ladette publique ne représente plus aujourd’hui que 23,5 % du PIB et ladette extérieure mexicaine a été classée parStandard & Poor’s BBB soit le niveau le plus haut jamais atteint par le Mexique et la meilleure notation des grandes économies d’Amérique latine.
Afin de diversifier les débouchés des exportations mexicaines (dont plus de 80 % sont faites avec les États-Unis et le Canada), le Mexique a signé un grand nombre de traités de libre-échange, notamment avec l’Union européenne, leJapon,Israël. Il existe aussi un traité de libre-échange avec les pays de l'AELE entré en vigueur en 2001.
Entre 2001 et 2003, le Mexique connut une croissance économique médiocre (-0,3 % en 2001, +0,9 % en 2002 et +1,4 % en 2003). En effet, la Chine est devenue une concurrente importante du Mexique, le salaire dans les ateliers chinois étant en moyenne quatre fois moins élevé qu’au Mexique. Le Mexique doit donc adapter son modèle économique à cette nouvelle situation internationale, notamment à travers des réformes structurelles qui se font très lentement.
Depuis 2004, la croissance économique s’est fortement accélérée : +4,3 % en 2004 et +3,8 % en 2005 (estimations), de nombreuses entreprises revenant au Mexique après être parties en Asie. Néanmoins, pour que cette reprise puisse être durable et que le Mexique puisse remplir lesobjectifs du millénaire dans la lutte contre la pauvreté qui touche encore 40 % de la population, d’importantes réformes structurelles doivent être entreprises.
Lasremesas, ces remises ou transferts de fonds de la part des émigrés mexicains pour leurs familles qui sont restées au Mexique ont représenté en 2005 un record de plus de20 milliards de dollars. Cela est l’équivalent de la moitié de la valeur des exportations pétrolières du pays, qui représentent à leur tour moins de 10 % des exportations totales de biens, au contraire des décennies précédentes où les exportations pétrolières prévalaient dans la balance courante. Cette formidable manne est supérieure aux investissements étrangers au Mexique et permet d’améliorer la situation économique de nombreuses familles rurales.
Lacorruption représente un défi majeur pour l’économie mexicaine : d'après des études de laBanque mondiale, la corruption politique et économique pourrait représenter 9 % du PIB[177]. En dépit de l’augmentation du PIB (2,1 % en moyenne entre 2012 et 2014), les revenus des ménages ont baissé de 3,5 % au cours de cette période. Une grande partie des richesses produites étant captées par les grandes fortunes. Selon l’organisation Oxfam, les quatre plus grandes fortunes représentent en 2017 9,5 % du PIB mexicain, contre 2 % en 2002[177].
Le, un nouvel accord commercial est signé entre le Mexique et les États-Unis, remplaçant l'ALENA[178].
Letourisme au Mexique est une activité importante, aussi bien pour les Mexicains qui choisissent d'y passer leurs vacances, que pour les étrangers qui viennent y faire un séjour. Le Mexique est un pays de hauts plateaux enserrés entre deux chaînes montagneuses (Sierra Madre occidentale etorientale) qui s’abaissent vers d’étroites plaines côtières à l’est et à l’ouest. Ces deux chaînes de montagnes se rejoignent au sud-est du pays où elles forment laSierra Madre du sud. Au nord-ouest, laBasse-Californie est une longue et étroite péninsule qui s’étend sur 1 225 km et prolonge laSierra Nevada américaine.
Lestravailleurs informels sont 32 millions au Mexique et représentent 55 % des actifs du pays d'après l'enquête de l'Inegi (Institut national de statistique et de géographie) de 2022. Ils ne disposent pas de sécurité sociale et de système de retraite. La part de travailleurs informels est plus importante dans les États du sud du pays (80 % dans l'Oaxaca) plus ruraux, tandis que ceux du Nord, plus industriels, offrent davantage de contrats de travail (33 % dans leChihuahua)[179].
Les salariés mexicains travaillent beaucoup plus que la moyenne des pays de l'OCDE. La semaine de travail dans le secteur formel est généralement de 48 heures et les salariés n'avaient droit, jusqu'en 2022, qu'à six jours decongés payés par an. En 2022, une réforme du travail est adoptée, malgré l'opposition du patronat, qui prévoit d'autoriser progressivement les travailleurs à prendre jusqu'à 20 jours de congés par an[180].
Laculture mexicaine reflète la complexité de l'histoire du pays à travers le mélange decultures indigènes et deculture hispanique principalement, au cours des 300 ans dedomination coloniale espagnole au Mexique. L'ère duPorfiriat (1876-1911) a été marquée par le progrès économique et la paix, après quatre décennies de troubles civils et de guerre ; le Mexique a vu le développement de la philosophie et des arts, promus par le présidentPorfirio Díaz lui-même. Depuis lors, comme cela s'est accentué lors de larévolution mexicaine, l'identité culturelle repose sur lemétissage : le mélange de différentes races et cultures. À la lumière des divers groupes ethniques qui formaient le peuple mexicain,José Vasconcelos dansLa Raza Cósmica (1925) a défini le Mexique et l’Amérique latine comme le creuset de toutes les races (élargissant ainsi la définition dumétis) non seulement biologiquement mais culturellement. Autres Les intellectuels mexicains ont eu du mal avec l'idée deLo Mexicano, qui cherche à « découvrir l'esprit national de la culture mexicaine ». Leprix Nobel,Octavio Paz, explore la notion de caractère national mexicain dansLe Labyrinthe de la solitude (1950).
Peinture murale deDiego Rivera montrant la ville aztèque précolombienne de Tenochtitlán. AuPalais national de Mexico.AuXXe siècle, des artistes tels que Rivera,David Alfaro Siqueiros etJosé Clemente Orozco, les « trois grands » dumuralisme mexicain, ont acquis une reconnaissance mondiale. Le gouvernement mexicain leur a demandé de peindre des peintures murales historiques à grande échelle sur les murs des bâtiments publics, ce qui a contribué à façonner les perceptions populaires de larévolution mexicaine et de l'identité culturelle mexicaine[183]. Les portraits largement personnels deFrida Kahlo sont considérés par beaucoup comme l'œuvre historique la plus importante réalisée par une artiste féminine[184].
La présence de l'humanité sur le territoire mexicain a laissé d'importantes découvertes archéologiques de la plus haute importance pour l'explication de l'habitat de l'homme primitif et de l'homme contemporain. Lescivilisations mésoaméricaines ont réussi à connaître un grand développement stylistique et proportionné à l'échelle humaine et urbaine, la forme a évolué de la simplicité à la complexité esthétique ; Dans le nord du pays, l'architecture en pisé et en pierre et les habitations multifamiliales sont évidentes, comme on peut le voir àPaquimé ; et grottes de laSierra Madre Occidentale.
L'urbanisme a connu un grand développement dans les cultures précolombiennes, où l'on peut observer l'ampleur des villes deTeotihuacán,Tula etTenochtitlan. Dans l'urbanisme environnemental, les villes mayas se distinguent par leur intégration dans la monumentalité de leurs bâtiments avec l'épaisseur de la jungle et les réseaux complexes de routes appelés sakbés.
Avec l’arrivée des Espagnols, des théories architecturales d’ordre gréco-latin aux influencesarabes furent introduites. En raison du processus d'évangélisation, lors de la construction des premiers temples et couvents monastiques, leurs propres modèles furent projetés, comme les monastères mendiants, uniques en termes d'architecture. L'interaction entre les espagnols et les indigènes a donné naissance à des styles artistiques tels que le soi-disanttequitqui (du nahuatl : ouvrier ou constructeur). Des années plus tard, leBaroque et leManiérisme prédominaient dans les grandes cathédrales et les édifices civils, tandis que dans les zones rurales, des haciendas ou des domaines seigneuriaux à tendancemozarabe étaient construits.
Fernando de Fuentes fut un pionnier ducinéma parlant et réalisa trois des plus grands classiques ducinéma mexicain :El compadre Mendoza (1934),Vámonos con Pancho Villa (1936) etAllá en el Rancho Grande (1936).Lupita Tovar se fera remarquer dans le filmDrácula en 1931.
Le cinéma mexicain est marqué, dans les années 1950 et 1960, par le réalisateurIsmael Rodriguez, surnommé le « cinéaste du peuple mexicain », et par ses acteurs fétichesMaría Félix,Pedro Infante etLuis Aguilar, ainsi que par les films du réalisateur espagnolLuis Buñuel avec son acteur favoriClaudio Brook.
Les sports dans lesquels les Mexicains connaissant un relatif succès international sont la boxe et le football. Ce sont les sports les plus populaires du pays.
La cuisine mexicaine a été mise en 2010 sur la liste représentative dupatrimoine culturel immatériel. Celle-ci est en fait constituée par une multitude de cuisines régionales qui sont très riches en subtilité et raffinement, très variées, et qui utilisent un grand nombre d’ingrédients.
Son origine date de la conquête espagnole, même si elle a de nombreuses influences indigènes. D’un côté, lemaïs, lespiments, les haricots noirs, lescourges, l’avocat, lapatate douce, les tomates, lecacao, lavanille, ladinde et de nombreux fruits et condiments originaires du nouveau monde. De l’autre côté, les Espagnols introduisirent les viandes des animaux domestiqués dans l’ancien monde tels que le porc, le bœuf et le poulet, mais aussi le poivre en grains, le sucre, le lait et ses dérivés, le blé, et le riz, les agrumes et une multitude d’ingrédients qui forment aujourd’hui une part importante de l’alimentation des Mexicains. De cette fusion naissent leguacamole, lepozole, lemole et lestamales dans leurs formes actuelles, lechocolat, un grand répertoire de grignotages mexicains (antojitos).
Lanixtamalisation du maïs et le broyage surmolcajete (mortier traditionnel) etmetate ont fait place à des procédés industriels modernes. L'atole est à base deMaïzena et sa variante, le champurrado, qui lui est un atole à base de maïs ne sont pas des boissons mais se consomment au petit-déjeuner et le soir. On trouve des boissons alcoolisées régionales telles que lerompope. Il existe une confiture de lait de chèvre, la cajeta. Les flans à la vanille et au caramel y sont très populaires.
Le Mexique produit de nombreux spiritueux dont latequila faite à partir de ladistillation de l’agave bleue. 50 % de la production de tequila est exporté vers les États-Unis. La tequila possède uneAOC et ne peut provenir que d’une région formée de 181 communes réparties sur cinq États (dont 125 dans l’État deJalisco)[190].
Les mexicains sont en 2012 les plus gros consommateurs d'œufs (consommés principalement au petit-déjeuner) par personne au monde[191].
Le terme demariachi désigne tout à la fois un type de formation musicale originaire du Mexique, puis le style de musique associé, et une culture musicale. Un groupe de mariachis est constitué d'au moins deuxviolons, deuxtrompettes, un joueur deguitare espagnole, unvihuela et d’unguitarrón. Certaines formations comportent plusieurs dizaines de musiciens. Les mariachis sont originaires de l’État deJalisco.
De nombreux groupes ou musiciens américains ont été influencés par la musique mexicaine :Flaco Jimenez,Los Lobos…
Des styles musicaux et danses populaires sont labanda (Nord) et lasalsa (reste du pays).
Chaque région possède sa musique au même titre que sa cuisine et son artisanat.
Cinq d'entre elles se distinguent par la richesse et la variété de leur répertoire populaire :
Le sonjalisciense, originaire de la province deJalisco, est connu en dehors du Mexique. Il évoque les groupes de mariachis, avec leurs costumes charro boutonnés d'argent et leurs trompettes éclatantes (au propre et au figuré). En fait, cet instrument est d’un apport assez récent. L'instrumentation comprend également des violons, la guitarra de golpe, la petite vihuela à quatre cordes (4 à 6 cordes suivant les régions) et le guitarrón — guitare de basse à quatre cordes.
Le son detierra caliente (terre chaude), du Michoacán, est le précurseur du son jalisciense. Rythme, instrumentation et thèmes sont semblables. Le Jalisco et le Michoacán, contigus, ne formaient sans doute qu'un même ensemble culturel. L'élément caractéristique de beaucoup de ces « sones » est constitué par une grande harpe rustique dont la caisse de résonance sert de tambour, ce qui donne un accompagnement rythmé et fort aux lignes mélodiques des violons, vihuelas et guitarras de golpe.
Le songuerrerense se distingue des autres « sones » par l'adjonctionragés au large des côtes du Guerrero. Ces chants, variantes du « son », portent le nom de chilenas. Le gusto, autre variante, est caractéristique de la région côtière où, lors des fiestas, les danseurs frappent en cadence le sol d'une estrade surélevée, ou artesa.
Lesonjarocho, originaire de la côte de Veracruz est la plus riche, la plus répandue de toutes les formes de musique populaire mexicaine. Le mélange de sang africain des habitants de cette région transparaît dans ses rythmes complexes d'origine espagnole. Les poètes du son jarocho sont avant tout des improvisateurs et de nouveaux couplets modernisent sans cesse les chansons traditionnelles.
Le sonhuasteco et la danse régionale appelée huapango dérivent du fandango espagnol. Les rythmes vifs de lajarana et la huapanguera à huit cordes accompagnent un zapateado rapide, dansé sur une plateforme de bois surélevée qui résonne comme un tambour sous les pieds des danseurs[192].
Heraclio Bernal(es) (1855-1888), surnommé « El Rayo de Sinaloa », bandit social et précurseur de la révolution de 1910, sujet de films, novelas et decorridos.
Ramiro Gamboa(es) (1917-1992), connu pour son célèbre personnage de Tío Gamboín, présentateur de radio et de télévision.
Agustín Lara (1897-1970), compositeur et chanteur, auteur deGranada et dePiensa en mí
Manuel de Zumaya (1678-1755), prêtre, organiste et compositeur de la période baroque. Il fut le premier à composer un opéra italien dans l'hémisphère ouest,La Partenope (1711).
José Joaquín Fernández de Lizardi (1776–1827), écrivain et journaliste politique, mieux connu comme l'auteur deEl Periquillo Sarniento (1816), réputé pour être le premier roman écrit et publié enAmérique latine.
Luis Miguel (1970-), chanteur surnomméEl Sol de México (« Le soleil du Mexique »).
Canelo Álvarez (1990-), de son vrai nom Santos Saúl Álvarez Barragán, dit El Canelo, est un boxeur mexicain plusieurs fois champion du monde WBC, WBA, WBO et IBF.
22 avril: Jour de la Municipalité (Día del Municipio) jour choisi en mémoire de la fondation parHernán Cortés le 22 avril 1519 de la ville deVeracruz[193].
↑Christian Duverger (2007) dit que l'on ne peut considérer comme une preuve solide les découvertes douteuses de Charles Brush àPuerto Marqués. Christine Niederberger (2005) affirme que les restes grossiers de la céramique Pox ne peuvent être considérés comme de lacéramique authentique.
↑Cfr. Grove, 1970 : 13 ; Pompa y Padilla, Talavera y Jiménez, : 17.[pas clair].
↑La datation est de Pool (2007: 10). Diehl (2004: 9) considère que l'essor remonterait auXVe siècle.
↑Des auteurs commeMichael D. Coe (1994) signalent que la présence de dates en compte long sur des pièces de la culture epi-olmèque montrent que ce système calendaire n'est pas une création maya.[source insuffisante].
↑« Le triptyque aztèque de la Crucifixion », ouvrage collectif, sous la direction de Alain Erlande-Brandenburg,Cahier du musée national de la Renaissance,no 4, Éditions RMN, 2004.
↑T.V. Buttrey & Clyde Hubbard : A guide book of mexican coins 1822 to date(ISBN0-87341-193-5) indique : 1 peso or = 1,692 gramme au titre de .875 soit 1,480 5 gramme d'or pur : calcul 1franc-or équivaut à 0,290 gramme d'or pur / 600000 pesos = 888 300 grammes d'or pur divisés par 0,290 gramme (poids d'or de1 franc or)= 3 063,103 francs or
↑André Castelot,Maximilien et Charlotte du Mexique : La tragédie de l'ambition, Librairie académique Perrin, Paris, 1977(ISBN2-262-00086-7), photographiep. 596.
↑Alain Gouttman,La guerre du Mexique, Perrin, 2011,p. 103.
↑On peut citer, en particulier, le syncrétisme religieux desTzotzils, qui a fait l’objet de nombreuses publications (voir notammentFormas y procesos de sincretismo entre los Tzotziles etLa cosmovisión de los pueblos indígenas actuales).
↑Frédéric Saliba, « Au Mexique, une loi d’amnistie pour freiner la propagation du coronavirus dans les prisons »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Katzew, Ilona.Casta Painting: Images of Race in Eighteenth-Century Mexico. New Haven: Yale University Press 2005
↑Widdiefield, Stacie G.The Embodiment of the National in Late Nineteenth-Century Mexican Painting. Tucson: University of Arizona Press 1996
↑Anreus, Robin Adèle Greeley, and Leonard Folgarait, eds.Mexican Muralism: A Critical History. Berkeley and Los Angeles: University of California Press 2012.
↑Lozano, Luis-Martin, ed.Frida Kahlo: The Complete Paintings. Taschen 2021.(ISBN9783836574204)