Au dernier recensement de 2022, Metz comptait 121 695 habitants, ce qui en fait la commune la plus peuplée deLorraine, la troisième du Grand Est, aprèsStrasbourg etReims et la31e plus peuplée de France . Sonagglomération compte 292 263 habitants[4] et sonaire métropolitaine, 376 619 habitantsen 2020[5], faisant d’elle, aprèscelle de Nancy, la deuxième aire métropolitaine de Lorraine et la troisième du Grand Est après celles deStrasbourg et Nancy. Ses habitantssont appelés lesMessins.
En 2010, l'ouverture ducentre Pompidou-Metz symbolise la modernisation de la ville et de son image, amorcée au début des années 2000. Ainsi, Metz cherche à s'ériger comme plateforme pour l'art moderne etcontemporain par des nouvelles politiques culturelles urbaines. La ville sollicite également un classement à l'Unesco pour son patrimoine ancien représenté par lacathédrale Saint-Étienne, l'une des plus importantes cathédrales gothiques de France[9], et sonquartier impérial.
Metz est dominée par lemont Saint-Quentin qui culmine à358 mètres à l’ouest de l’agglomération hors du territoire de la commune[11].La partie ouest de la ville se situe dans les vallées de laMoselle et de laSeille, marquées par quelques buttes encentre-ville et auSablon. Les quartiers à l’est de la ville sont situés en hauteur sur les contreforts duPlateau lorrain.
La commune se compose de la commune se compose de 3 095,98 ha de territoires artificialisés (74,05 %).877.48 ha de territoires agricoles (20,99 %).137.25 ha de forêts et milieux semi-naturels (3,28 %) et 69,93 ha de surfaces en eau (1,67 %). hectares de territoires artificialisés (5,73 %),484,85 hectares de territoires agricoles (68,58 %) et181,78 hectares de forêts et milieux semi-naturels (25,71 %)[13].
La commune est située dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le bras mort aval de la Moselle, la Moselle, la Moselle canalisée, la Seille, le ruisseau de Saulny, le ruisseau de Vallieres, le ruisseau Saint-Pierre, le canal de Jouy, le bras de la Pucelle, le bras des Thermes, le bras St Symphorien, le ruisseau de Cheneau et le ruisseau le Bouillon[Carte 1].
Metz se situe dans lavallée de la Moselle, plus précisément à la confluence de laMoselle venant du sud-ouest et de laSeille qui irrigue laporte des Allemands à l’est, en provenance duSaulnois. La ville, installée sur les petites collines de Sainte-Croix et de la Citadelle, a rallié trois îles habitées dont les bras de la Moselle dessinent les contours : le Petit Saulcy, le Grand Saulcy et Chambière. Ces îles sont reliées entre elles par de nombreux ponts dont certains datent du Moyen Âge (cf.§ Ponts) : le Moyen Pont, le pont des Morts, le pont des Roches, le pont Saint-Marcel, le pont de la Préfecture, le pont Moreau, le pont Saint-Georges et le pont des Grilles. Les rives de la Moselle font partie intégrante de la ville historique dotée de nombreux quais. Au sein de la ville coulent également plusieurs ruisseaux tels celui deVallières, le ruisseau Saint-Pierre, àMagny, ou encore le ruisseau de la Cheneau, souterrain sur plus du tiers de sa longueur, reliant lelac Ariane, de laGrange-aux-Bois à la Seille au niveau dePlantières.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du bras mort aval de la Moselle, de la Moselle, de la Moselle canalisée, de la Seille, du ruisseau de Saulny, du ruisseau de Vallières et du ruisseau Saint-Pierre, peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Seille était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Statistiques 1991-2020 et records METZ-FRESCATY (57) - alt : 192m, lat : 49°04'10"N, lon : 6°07'31"E Records établis sur la période du 01-11-1940 au 04-01-2024
Au, Metz est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[35].Elle appartient à l'unité urbaine de Metz[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant42 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[36],[37]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est la commune-centre[Note 5],[37]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[38],[39].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (74,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (48,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,7 %),terres arables (13,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), forêts (3,3 %), prairies (2,5 %), eaux continentales[Note 6] (1,7 %), cultures permanentes (1,3 %)[40]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 1961, Metz a fusionné avec trois communes de sa proche périphérie :Borny,Magny etVallières. Avec le rattachement de ces trois communes de l’est, le centre historique de Metz apparaît par conséquent à l’extrême-ouest de la commune.
Les quartiers est, de création récente, sont plus pavillonnaires, et certaines zones au sud-est de la commune ne sont pas encore urbanisées. Toutefois le quartier deBorny est marqué par desgrands ensembles, tout commeBellecroix et le nord de l’agglomération (Patrotte, Saint-Éloi). La ville compte un total de septquartiers prioritaires pour presque 23 000 habitants en 2020[42].
En outre avec le départ annoncé de plusieurs régiments militaires, de nombreux terrains au cœur de l’agglomération seront disponibles et devront être reconvertis, comme les sites de l’Île Chambière (2e régiment du génie) ou de labase aérienne 128 Metz-Frescaty.
L’histoire particulière de Metz et ses périodes d’annexion successives ont contribué à marquer la ville des styles et des legs urbanistiques de chacune de ces époques. L’avenue Foch symbolise particulièrement cette juxtaposition de styles. Pour répondre aux immeubles destyle Renaissance rhénane ou destyle baroque construits sous l’empire allemand, les propriétaires français ont opposé par la suite des immeubles de styleLouis XV ouLouis XVI[43]. Ce brassage donne à la ville une identité éclectique, mais cohérente, où la transition est assurée entre chaque quartier. Un nombre important d’édifices sont protégés (classés ou inscrits aux monuments historiques) ou bien répertoriés dans labase Mérimée.
La mairie de Metz a déposé le sa candidature auministère de la Culture dans le but d’obtenir le classement de deux secteurs importants de son centre-ville aupatrimoine mondial de l’Unesco, sous l'appellation "Metz royale et impériale" mettant en avant la dualité architecturale de la ville[44]. Le dossier s’appuie notamment sur lamétamorphose de la ville entre 1852 et 1940, et la confrontation de styles liés à ses différentes périodes de développement urbanistique telles que les aménagements deBlondel autour de lacathédrale auXVIIIe siècle[45]. Au, leComité national des biens français au patrimoine mondial a approuvé la pertinence du dossier et l'éligibilité de la ville comme patrimoine mondial, lui permettant ainsi la candidature à l'UNESCO à court ou long terme, dans le second cas celle-ci sera mise en attente sur la liste indicative française[46].
En, la ville de Metz figure officiellement sur la liste indicative française selon le site internet duPatrimoine mondial[47],[48].
L'agglomération messine est desservie par une importante infrastructure autoroutière[49] constituée par l'A4 (qui la relie àParis,Reims etStrasbourg) et l’A31 (qui la relie àLuxembourg au nord et àNancy,Toul etLyon au sud). L'A31 se trouve en situation d'autoroute urbaine.
Les autoroutes autour de Metz permettent de pénétrer dans la ville mais aussi de contourner les trois quarts du centre[50].
L'ensemble des routes etvoies express qui relient la métropole messine aux autres communes rayonne autour d'un anneau de grandes avenues et de boulevards qui, aménagé selon le modèle allemand d'unRing, distribue les accès depuis et vers l'hypercentre.
Depuis 2009, neuf points de stationnement sont équipés du système Mobile-City permettant de régler son temps de stationnement par téléphone sans avoir à utiliser d’horodateur[52]. La ville propose en outre de 3 505 places gratuites situées à proximité du centre-ville[53]. En, la mise en service du système de transport en commun par bus au site propreMettis s'accompagne de la mise en place de trois grands parcs relais implantés à l'intersection des grandes infrastructures de voirie et des terminus du TCSP (Woippy, Metz Expo, Metz-Nord à Rochambeau)[54].
La gare est desservie par les trains du réseauTER Grand Est, desservant notamment les villes deNancy etLuxembourg viaThionville (50 trains aller/retour par jour en semaine), mais aussi l'est de laMoselle,Strasbourg,Verdun viaJarny etBar-le-Duc. Le service vers l'Allemagne est assez faible : certains trains sont prolongés versSarrebruck, etTrèves, la desserte n'étant assurée qu'en fin de semaine. Cependant des études sont en cours pour mettre en place une desserte cadencée horaire directe entre Metz etSarrebruck (2024-2025), ainsi qu'une desserte cadencée, sans doute toutes les deux heures, entre Metz etTrier (Trêves) via la vallée de laMoselle. Le service régional a bénéficié d'une forte révision en 2016 lors de la mise en place du cadencement des TER, accompagné d'une augmentation des dessertes dans les environs.
Depuis le, lagare de Metz-Ville est directement reliée àParis-Est en82 minutes par laligne à grande vitesse Est européenne, renforçant les échanges entre l’agglomération lorraine et Paris. En revanche l'arrivée du TGV Est a coupé les liaisons ferroviaires rapides de la gare de Metz-Ville vers l’Allemagne. Lagare de Lorraine TGV, située à15 kilomètres de Metz, permet une desserte en75 minutes de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, mais aussi de grandes villes françaises (Lille,Rennes,Nantes,Bordeaux). Trois TGV par jour relient Metz via la plaine d'Alsace au Sud-Est de la France (Lyon,Marseille,Montpellier). La relation la plus rapide avec Lyon est proposée les vendredis soir à partir du 20 décembre 2019 avec un changement engare de Champagne-Ardenne TGV (3h25). La liaison avec l'Allemagne a été interrompue deux ans après la mise en service de la ligne à grande vitesse. Pendant quelques années (jusqu'en 2015) a circulé un train de nuit (CityNightLine) Paris - Berlin/Munich/Hambourg et vice-versa qui desservait Metz.
Le réseau ferré fait un tour complet de la ville. Plusieurs discours politiques ont mentionné l’idée d’une ligne detram-train faisant ainsi le tour du centre-ville, en créant ou réhabilitant plusieurs gares autour du centre même.Actuellement[Quand ?] ces discours n'ont plus cours.
Pour le tourisme, Metz est accessible par laMoselle canalisée directement au centre-ville par le biais de navettes fluviales et de son port de plaisance situé sur leplan d’eau.
25 % des échanges internationaux de la Lorraine passent par voie d’eau. Lecanal de la Moselle accueille déjà un trafic très important : dix millions de tonnes par an de marchandises sont chargées et déchargées sur ses ports soit plus de 95 % du trafic fluvial en Lorraine. L’augmentation de la hauteur libre entre Metz et lafrontière franco-luxembourgeoise par le rehaussement des ponts a été réalisée par le conseil régional afin de garantir le passage de bateaux chargés de plusieurs couches de conteneurs.
Le port de Metz-Mazerolle est situé sur un terrain de5 ha et800 mètres de quai, occupés dans leur totalité.
Lenouveau port de Metz possède17 ha de terrains le long de 1 200 mètres de quais. Il est le premier port fluvial céréalier de France[58] et le huitième port fluvial français avec 1,98 million de tonnes de fret en 2007[59].
À partir de 1880, Metz dispose d'un réseau detramway. Le réseau compte sept lignes en 1914 et neuf en 1930. Les trams sont remplacés en 1948 par destrolleybus, qui circulent jusqu'en 1966[60].
Le réseau de bus est nomméLE MET', dont 60 % du capital appartient à Metz Métropole et 40 % au Groupe Keolis, filiale de la SNCF. Le parc de bus est moderne et bien entretenu[61].
Pyramide de la mobilité, proposée par le projet européenShare North[65].
C’est en 1995 qu’une commission municipale sur le déplacement à vélo fut mise en place par la municipalité avec comme objectif de définir les choix d’investissements pour mettre en cohérence les nombreuses pistes affectées à la « petite reine[66] ». À cette époque, le vélo n’était encore considéré par la mairie, que sous l’angle d’un mode de déplacement de loisir. Les projets de développement s’appuyaient essentiellement sur de grandes liaisons inter-quartiers voir intercommunales, loin du réseau de circulation routier. Elles s’inséraient dans le vaste réseau de pistes de promenade départementales qui reliaient déjà lesVosges jusqu’àCoblence enAllemagne[67], suivant le cours de laMoselle. Ce dispositif modeste était complété par une offre de gardiennage et de location de courte ou longue durée, en gare de Metz et rue d’Estrées (Metz-Vélocation).
Depuis le, la circulation à vélo est autorisée sur l’ensemble des secteurs piétonniers de la ville et dans les parcs, les jardins et les berges de la Moselle et de laSeille (ce qui est nouveau), ainsi que dans toutes les rues et dans tous les sens de circulations. Ce sont en tout environ50 km d’équipements cyclables accessibles à Metz[68] et dans ses quartiers. Leszones 30 sont étendues au quartier du Sablon auprintemps 2009 et en 2018[69] et par la suite à l’ensemble du centre-ville[70].
Une signalisation adaptée est mise en place pour mettre en avant ce mode de transport, et précise les règles de circulation parmi les piétons[71].
Près de 1 150 places de stationnement affectées aux deux-roues sont aménagées à Metz dont 300 sont à proximité du centre-ville[72].
La fête du Vélo a lieu tous les ans, au mois de juin.
Par ailleurs, il existe un service de locations de vélos, leVELOMET'[73]. Un système plus développé, leGraouLib', est mis en place le 26 août 2025[74].
Entre et, un service d'autopartage était disponible en ville :Autopi. Le service a depuis été remplacé par le réseauCitiz, spécialiste de l'autopartage en France[75]. Son utilisation peut être combinée au réseau Le Met'[76].
Le nombre de logements de Metz a été estimé à 66 072 en 2015. Ces logements de Metz se composent de 56 438résidences principales, 1 049résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 8 585logements vacants. La ville comptait 13 997 logements sociaux, qui représentait 24,8 % des résidences principales.
Leplan local d’urbanisme de Metz qui a été approuvé en 2008 et qui est un document qui organise le développement d'une commune en fixant les règles d'urbanisme : zones constructibles, prescriptions architecturales[80]…
Le « Moyen Pont » en 2014 après réfection et élargissement
Grands projets urbains
LaZAC de l’Amphithéâtre qui consiste en l’urbanisation d’anciennes friches ferroviaires, à proximité immédiate du centre-ville, a été conçu par l’agenceNicolas Michelin[81] chargée de la maîtrise d’œuvre urbaine du projet. Leparc de la Seille a été l’élément fondateur du nouveau quartier, puis le premier édifice lapalais omnisports Les Arènes, réalisé en 2002. La construction ducentre Pompidou-Metz devait constituer la pierre d’angle du quartier, et ce musée est ouvert au public en 2010, suivi par lecentre commercial Muse à proximité immédiate du centre Pompidou en 2017.
Urbanisation des coteaux de la Seille au sud deQueuleu, construction d'unécoquartier vivant comprenant environ 1 600 logements, commerces, infrastructures, ainsi que des espaces verts et des postes cyclables, pour une capacité d'accueil de 4 000 habitants[82], pour ce projet la ville de Metz a signé une convention avec laCERQUAL dans le but d'acquérir pour cet écoquartier les certificationsHabitat & Environnement etNF Logement[83].
Construction de la ZAC du Sansonnet àDevant-les-Ponts, au sud du lieu-dit « les Quatre-Bornes », réalisé sur un vaste terrain vague, considéré comme un futur "quartier-jardin", il alliera logement et espaces verts (parc paysager réalisé en 2012), des jardins diversifiés (mise en place de jardins partagés – complétant la volonté de création de jardins du même type dans l'ensemble de la ville – pédagogique, thérapeutique, et autres vergers), unEHPAD, le tout est fondé sur un principe d'urbanisme durable[84].
Projets de développement
Mise en chantier du « Technopôle 2 » ; ZAC de la Petite-Woëvre, Actipole et Sebastopole
À l'emplacement de Metz est attestée, à l’époque romaine, la cité deDivodurum Mediomatricorum. Elle est encore mentionnée sur latable de Peutinger sous les formes deDividurum ouDivo Durimedio Matricorum[89].
Divodurum est un toponyme gaulois, composé des élémentsdivo « sacré » (même origineindo-européenne que lelatindivinus, « divin » et « devin ») etduro- « forum, marché »[90]. Xavier Delamarre y voit le sens de « Place-des-dieux » (« enclos divin »)[91]. L'évolution phonétique deDivodurum s'est faite enJouarre (Seine-et-Marne,JotrumVIIe siècle)[91],[92].
À noter qu’un élément-metz est relativement répandu dans latoponymie française, du nord jusqu'à la région parisienne (cf. par exemple :Jametz,Limetz,Gometz, etc.). Son étymologie est différente, à savoir le gallo-romanMASU, issu lui-même du latinmansus « domaine rural, terres avec habitation » cf.mas. Sa graphie est également-meix, entre autres.
Le nom de la ville se prononce traditionnellement[mɛs][93],[94] — et non pas [mɛts] qui illustre la tendance générale observée en toponymie qui veut que les personnes étrangères à un lieu ou les administrations prononcent littéralement, c'est-à-dire ce que l'on lit, aux dépens de la prononciation traditionnelle[95]. Let présent dans la graphie deMetz depuis plusieurs siècles ne se prononce plus, au moins depuis leXVIe siècle[87].
La consonne affriquée[t͡s] s'est spontanément simplifiée en [s], semble-t-il, probablement avec l’arrivée de l’imprimerie[96]. Cette prononciation s'observe aussi dans certains toponymes en-metz commeGometz (Île-de-France, Essonne) ou les nombreuxBeaumetz. L'attraction de l'ancien françaismais « petite maison » (cf.mas, aussi nom de lieux en-meix) qui explique la plupart de ces toponymes en-metz a pu intervenir de manière analogique.
Une situation de qualité et un site favorable expliquent le passé trois fois millénaire de Metz, qui naît et se développe au confluent de deux rivières, la Moselle et la Seille au rôle économique déterminant. À l’intérieur de cette zone de confluence, la butte du Haut de Sainte-Croix constitue le berceau de la ville.
En 1882, unbiface datant de 200 000 ans av. J.-C. a été découvert dans une sablière deMontigny-lès-Metz[102]. Les hommes vivant à cette période étaient deschasseurs-cueilleurs, vivant selon le mode de vie nonsédentaire propre auxnomades et dont les déplacements étaient liés en partie à leur approvisionnement ennourriture.
Le nom du peuple desMédiomatriques, une tribu celtique qui allait donner son nom à Metz, apparaît dans un récit du général romainJules César[Note 7]. Cette tribu s’est fixée certainement auIIIe siècle av. J.-C. sur un territoire allant de l’Argonne auxVosges mosellanes. De l'Argonne et sous la vallée de la Seille, le territoire était occupé par lesLeuques fondateurs deToul. L’espace au-delà des Vosges avait été abandonné auxTriboques. Les Médiomatriques édifièrent leur principaloppidum, c’est-à-dire leur capitale, auconfluent de la Moselle et de la Seille sur la colline de Sainte-Croix. Cet oppidum était notamment un centre économique groupant des ateliers d’artisans travaillant les métaux et la terre cuite. Une assemblée de typeoligarchique, composée des chefs des principales familles, détenait le pouvoir. L’organisation sociale, hiérarchisée, reposait sur trois classes : leschevaliers ounobles, laplèbe et lesesclaves.
La cité occupe initialement tout l’emplacement du Haut-de-Sainte-Croix et croît rapidement vers le sud pour atteindre au début duIer siècle l’Esplanade et leSablon. Le plan de la ville reproduit celui classique de la ville romaine. Leforum, lieu de rencontre indispensable à la vie publique de l’agglomération, devait se trouver entre laplace Saint-Jacques et la place de la Cathédrale. Les fouilles archéologiques récentes ont révélé une agglomération de bâtiments en bois et torchis, établie selon le quadrillage propre aux villes romaines aveccardo (actuellerues Serpenoise,Ladoucette,Taison) etdecumanus (actuelleFournirue), dont la surface avait quadruplé depuis la fin de l’indépendance.
La longue période de la paix et l’intégration à l’Empire romain en fait une ville étape prospère. Elle devient le foyer le plus important de la civilisation gallo-romaine enLorraine. Metz est un important carrefour routier où convergent lesvoies deLyon,Reims,Trèves,Mayence etStrasbourg — préfigurant en quelque sorte les autoroutes actuelles (A4-A31). Le tracé des routes obéit à des impératifs stratégiques : assurer la défense à l’arrière duRhin.
Rome privilégie les relations Sud-Nord, qui se traduisent par la voie de Lyon à Trèves. Après avoir atteint la Moselle à Toul, elle traverse le territoire des Médiomatriques à Scarpone (actuellementDieulouard), suit la rive droite de la Moselle et atteint Metz au Sablon. Puis elle emprunte la rue Scarponaise (devenuerue Serpenoise), larue Ladoucette, et larue Taison pour atteindre l’ancien oppidum qu’elle quitte par larue des Trinitaires et larue Marchant en dévers.
À Divodurum, comme dans l’ensemble de la Gaule, la civilisation gallo-romaine atteint un sommet : la population est estimée entre 15 000 et 20 000 habitants à son apogée, chiffre considérable pour l’époque où la plupart des villes connues en dehors de la région n’ont guère plus de 7 000 habitants. On y distingue les habitants de condition libre — citoyens romains venus d’Italie et non-citoyens parmi lesquels les propriétaires terriens, les membres des professions libérales — les affranchis et les esclaves[106].
L’aqueduc de Gorze à Metz long de 22 km, traverse laMoselle — on en voit les arches àJouy-aux-Arches et àArs-sur-Moselle — et alimente la ville en eau. Les vestiges de plusieurs thermes — dont l’un sur le site de l’actuel musée — ont été trouvés. Par ailleurs, une vaste nécropole s’étend au sud de la ville de part et d’autre de la voie versLyon. Les nombreuses stèles funéraires exposées au musée gallo-romain de Metz ainsi que de nombreux vestiges mis au jour lors de fouilles, montrent que la vie économique est déjà très active à cette époque. De nombreux métiers relevant de l’artisanat sont exercés, notamment ceux du cuir, du textile, du travail des os de cervidés et de porcs. Le travail de l’argile est en plein essor et la terre cuite fournit tous les récipients d’usage courant. Lors des fouilles opérées àSaint-Pierre-aux-Nonnains, on a retrouvé le four d’un potier nommé Casicos.
Exemple de production en céramique sigillée réalisée à Metz.
Le travail du fer débouche sur la fabrication de l’outillage courant. Lacervoise, ancêtre de la bière, est fabriquée à partir d’épeautre. Le commerce est actif. La corporation desnautes de la Moselle est spécialisée dans le transport fluvial de produits lourds, et notamment les matériaux de construction. On connaît l’existence d’un marchand desayons — une des grandes spécialités textiles des Médiomatriques — qui était en liaison commerciale avec l’Italie du Nord. Le commerce messin est aussi en lien avec laSeille et ses vallées salines de l'actuelSaulnois. La vallée de la Seille riche en argile permet également la production de grandes quantités d'ustensiles encéramique sigillée, dont lemusée de la Cour d'Or conserve une grande collection.
Au Sablon, accompagnant l'amphithéâtre, et son faubourg, se développe une nécropole. Sur l’acropole de Metz, actuelle place de la maternité Sainte-Croix, on prie les divinités religieuses anciennes (Épona, cavalière celtique et déesses-mères de la terre) et gréco-romaines (Jupiter,Mars,Mercure…) mais aussi comme partout de plus en plus les divinités d’orient (commeIsis l’égyptienne), sans oublier les cultes ancestraux de l'époque celte (avecIcovellauna). Une autre de ces religions d’orient se développe de plus en plus : le christianisme[107].
En 212, l’édit de Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les Médiomatriques de condition libre. Les plus fortunés parmi les habitants de condition libre participent à la gestion municipale sous le qualificatif de magistrat. Les anciens magistrats forment l’ordre des décurions ou Sénat municipal.
Une production nouvelle, la vigne, fait son apparition à partir de 283, date de l’autorisation accordée par l’empereurProbus[108],[109]. Ce vignoble se propage rapidement dans les alentours de la ville où apparaît également lemirabellier.
En 297, la cité des Médiomatriques est intégrée dans laBelgique première et perd son territoire à l’ouest avec l’émergence de la cité deVerdun. Par contre, Metz bénéficie de la proximité deTrèves promue au rang de capitale de l’Empire. L’axe de communication Rhin-Rhône permet une diffusion plus rapide que dans le reste de la Gaule des nouvelles idées religieuses[106]. L’Église de Metz est l’une des plus anciennes avec celles de Reims et de Trèves. La diffusion du christianisme arrive à Metz à la fin duIIIe siècle, vers 280, avec le premier évêque,Clément[110]. Prudent, l’évêque s’installe dans les vestiges de l’amphithéâtre. Il établit un sanctuaire, l’église Saint-Pierre-aux-Arènes, dans la fosse du grandamphithéâtre désaffecté. Ses traces ont été retrouvées par les fouilles allemandes de 1902, lors de la construction de la gare. Il faudra attendre lesédits de tolérance de 311 et 313 pour que le christianisme sorte de la clandestinité et de la confidentialité.
AuVe siècle, alors que les troupes d’Attila franchissent le Rhin et déferlent sur la Gaule,Livier revient prendre la tête de l’armée messine vers l’an 450. LesHuns tentèrent un premiersiège de la ville puis s’en allèrent ravager les villes deToul,Dieuze etScarpone. Lorsqu’ils revinrent attaquer la ville le, les défenseurs étaient largement inférieurs en nombre et la ville fut largement incendiée, pillée et sa population fut décimée. Seul subsista l’oratoire dédié à saintÉtienne et situé à l’endroit de la cathédrale actuelle.
Défaits peu de temps après, les Huns repassent le Rhin et laissent le champ libre auxFrancs[111].
L’oratoire de Saint-Étienne est dans les grâces divines et devient alors fort populaire. On parle de miracle. Il accueille le siège de l’évêque et devient en quelque sorte la première cathédrale de Metz, à l’intérieur même de celle-ci.
À la mort deClotaire en 561,SigebertIer reçoit en héritage la partie orientale du royaume avec Reims pour capitale. Mais en 566, il célèbre à Mettis son mariage avecBrunehilde, la fille du roi des Wisigoths dont les noces sont chantées par le poèteVenance Fortunat. Il choisit alors la ville comme résidence principale et en fait la capitale d’Austrasie. Lors du règne de Sigebert, la charge demaire du palais est pour la première fois mentionnée. Depuis le palais, Brunehilde joue un rôle politique de premier rang sur tout le pays pendant près d’un demi-siècle, ce qu’elle va faire avec toute son énergie, en secondant son filsChildebert II, proclamé roi d’Austrasie à Metz à l’âge de cinq ans, puis son petit-fils,ThibertII.
Ses successeurs abandonnent le soin de gouverner à leurs maires du palais. À l’origine, simples intendants au palais de la Cour d’Or, ils deviennent rapidement une sorte de premier ministre, occupant la première place dans les conseils de la Cour. Exerçant la réalité du pouvoir, ils finissent, en un siècle, par rendre leur charge héréditaire.
L’Église prend une place importante au cœur de la ville : les édifices religieux se multiplient, de nombreuses nécropoles et lieux de cultes foisonnent à l’extérieur des remparts de Metz, et notamment auSablon, surnommé alorsquartier des Basiliques. En tant que capitale austrasienne, la ville messine avait vu en son sein la montée en puissance des pouvoirs religieux (vingtparoisses, soixante-septéglises, huitabbayesbénédictinesintra-muros pour une population aux alentours de trente mille habitants à cette époque) et du pouvoir spirituel auquel allait bientôt être rattaché un pouvoir bien plus temporel, avec la disparition des comtes héréditaires notamment, vers leXe siècle : l’épiscopat messin s’étant enrichi, il possédait des terres à l’envi, qui rapportaient à la ville des richesses incomparables. L’évêqueChrodegang fonde l’abbaye de Gorze à vingt kilomètres au sud de Metz qui devient un important foyer duchant messin — nommé à l’époqueCANTILENA METENSIS[112]. Mais les nombreux ennemis et envieux sont le revers de la médaille. Elle s’en protégeait par d’épais remparts.
C’est à Metz que naît la dynastie desCarolingiens, inaugurée parPépin le Bref en 751, descendant de deux familles de l’aristocratie austrasienne : celles d’Arnoul, évêque de Metz (lesArnulfiens) et dePépin de Landen, maire du palais (lesPépinides). La ville cesse d’être capitale, tout en restant un des grands centres intellectuels des Gaules. Elle reçoit périodiquement la cour carolingienne alors que sonabbaye Saint-Arnould devient la nécropole des Carolingiens et abrite les dépouilles des sœurs et de la première femme deCharlemagne, ainsi que celle de l’empereurLouis le Pieux. Charlemagne eut de constantes préoccupations pour Metz, dont il favorisa tout particulièrement l’Église et donna une impulsion nouvelle à sa célèbre école.
Une décision prise en 775 par Charlemagne et connue sous le qualificatif de « grand diplôme » est à l’origine du pouvoir temporel de l’évêque de Metz et devait déboucher sur la constitution d’un État indépendant. L’évêque bénéficie désormais de l’immunité pour tous ses biens. Ses possessions territoriales sont soustraites à l’action des juges royaux qui ne pouvaient y pénétrer. L’évêque et ses sujets échappent à la justice royale et aux impôts. Mais ces droits enlevés au gouvernement royal sont accordés à l’évêque qui a juridiction sur son clergé et sur ses sujets et perçoit les impôts.
Réorganisée par Charlemagne, l’école de Metz atteint la célébrité sous l’épiscopat de son fils naturelDrogon. On y enseignait le latin, un peu de sciences, le catéchisme et aussi les arts mineurs. Quelques-uns de ses élèves laissèrent leur nom à la postérité :Amalaire, Aldric. Cette école possédait en outre une remarquable école de chant grégorien, sans doute la première de l’empire. Le pape lui-même y aurait envoyé des maîtres experts et sa réputation fut telle que pendant un certain temps, le chant grégorien fut appelé chant messin.
Cette école de Metz consacra également une partie de son activité à la copie de manuscrits, d’où le développement d’un remarquable foyer artistique d’où sortirent les plus habiles miniaturistes du temps, qui décorèrent et ornèrent les superbes ouvrages duIXe siècle. Le chef-d’œuvre en a été lesacramentaire de Drogon, qui se trouve aujourd’hui à labibliothèque nationale. Tout y mérite l’admiration : la calligraphie, les miniatures, les plaques d’ivoire sculptées servant de couverture.
Dans leRoyaume de France, l’ordre du Temple est dissous en 1312[Note 9]. Dans leSaint-Empire romain germanique, peu d'arrestations de frères servants du Temple eurent lieu. Aucun d'entre eux ne fut exécuté[115]. Le synode de la province ecclésiastique deTrèves, dont dépendaient les diocèses deMetz,Toul,Verdun, fut réuni, et prononça simplement une sentence d'absolution. Ainsi, les Templiers purent se maintenir dans lePays messin et leduché de Lorraine[116]. Restés sous la protection des seigneurs locaux, certains commandeurs templiers, devenus hospitaliers, purent même conserver leurs titres et prérogatives[115],[Note 10].
En 1438, une nouvelle épidémie de peste fait 20 000 victimes.
En 1444, lors dusiège de Metz,CharlesVII et son beau-frèreRené d'Anjou assiègent de nouveau la ville, réussissant cette fois à rançonner les citadins. Le petit-fils de René d’Anjou, Nicolas de Lorraine tentera lui aussi d’assiéger Metz en1473, mais avec beaucoup moins de succès. La prospérité de la République messine décline à partir de la fin duXVe siècle. Les épidémies, la guerre sans fin que lui font lesducs de Lorraine, et le climat d'insécurité qui règne encore à cette époque, comme en témoigne lesiège de la cité par Sickingen, en 1518[120], en sont en partie responsables. C'est dans ce climat d'insécurité durable que fut signé le 13 janvier 1533, un« traité d'amitié, union, alliance et confédération », entre le ducAntoine de Lorraine et la cité messine, traité ratifié en avril de la même année, par le cardinalJean III de Lorraine[121].
Metz est une des dix premières villes de France où se développent l’imprimerie et la typographie. Les premiers imprimeurs connus sont Jean Colini et Gérard de Villeneuve en 1482[122]. Sur le plan religieux, la proximité de laSuisse et l’appartenance auSaint-Empire romain germanique favorisent l’adoption de laRéforme dès les années 1520. La ville devient un important foyerprotestant, qui ne disparaîtra qu'après la révocation de l’édit de Nantes[123].
En 1552, leroi de FranceHenriII s’empare desTrois-Évêchés Metz,Toul etVerdun. Après l'entrée des troupes d'Anne de Montmorency dans la ville grâce à la complicité de certains paraiges,HenriII fait son entrée solennelle à Metz le. Il promet à la ville de conserver ses droits et usages locaux.Charles Quint, voulant reprendre ces villes du Saint-Empire, organise le siège de Metz. La ville, défendue par le ducFrançois de Guise, reste aux mains des troupes françaises. Le siège est levé en janvier 1553[124]. Si l’empereur garde officiellement sa souveraineté sur la cité, Metz reçoit une garnison française permanente et se voit dotée d'une nouvellecitadelle dès 1561[125]. Dans les Trois-Évêchés, réunis ainsi par un artifice diplomatique au royaume de France, s'installe alors un régime original, celui de la protection, où les anciens pouvoirs des villes issues duSaint-Empire romain germanique sont peu à peu absorbés par les organismes mis en place par l’administration royale. Malgré les prières répétées des Messins à laDiète d'Empire, la question des Trois-Évêchés ne sera plus à l'ordre du jour des assemblées impériales à partir de 1582[126] . Cette annexionde facto sera ratifiéede jure par lestraités de Westphalie, en 1648. Metz devient uneplace forte du royaume de France, tandis qu’elle continue de se développer.
HenriIV séjournera dans la ville du 15 au dans le but d'apaiser la révolte de ses habitants qui s'étaient mutinés contreRoger de Comminges sieur deSaubole que leduc d'Épernon leur avait imposé comme gouverneur.
Sur le plan politique, la ville devient le siège d’unparlement en 1633, puis d'unbailliage en 1634. Les "Treize" sont supprimés peu après en 1640[125]. Metz ne passe juridiquement sous souveraineté française, en tant que capitale de la province desTrois-Évêchés, qu’en 1648. Le, le parlement est transféré àToul, avant d’être réinstallé à Metz le. Leparlement des Trois-Évêchés sera provisoirement supprimé le, pour être remplacé par laCour souveraine de Nancy, avant d’être réinstallé le à Metz, jusqu’à ce que l’Assemblée Nationale décide de sa suppression définitive le.
Sur le plan militaire, la ville conserve un rôle stratégique important tout au long duXVIIe siècle. Si lePays messin n'échappe pas aux misères de laguerre de Trente Ans décrites parJacques Callot, la ville de Metz est préservée derrière ses remparts. Sous le règne deLouisXIV, le rôle de place forte de la cité messine est encore renforcé.Vauban s’en exprime au roi sur le rôle qu’il lui attribue en ces termes :« Les places fortes du royaume défendent leurs provinces, Metz défend l’État. »[130]. En 1678, ce dernier conçoit un premier « Projet général de fortifications » pour la ville de Metz. À peine vingt ans plus tard, en 1698, un second « Projet général de fortifications » est conçu pour renforcer les défenses de la ville[125]. Les travaux de fortifications se poursuivront tout au long duXVIIIe siècle.
La ville s'embellit auXVIIIe siècle. Le maréchalCharles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, acquis aux idées desLumières, décide de repenser l’urbanisme de Metz dès 1728. Après avoir doté la ville d’unnouveau théâtre sur l’Île du petit Saulcy, il souhaite aérer le quartier de lacathédrale, en y créant une place royale centrale, entourée de plusieurs bâtiments publics. Après vingt ans de négociations avec le clergé et les bourgeois messins, il fait finalement appel à l’architecteJacques-François Blondel pour mener à terme le projet de l’Hôtel de ville de Metz[131]. Ce projet ambitieux est suivi, en 1764, par la construction d'un nouveau portail néoclassique pour la cathédrale.Charles-Louis Clérisseau se charge en 1777 des plans de l'hôtel du Gouvernement, actuelPalais de justice de Metz, dans un style des plus classiques[131]. La construction d'un nouveau palais épiscopal, le marché couvert actuel, est entreprise. Le Parlement de Metz est supprimé en 1775[125]. Le souffle des Lumières se fait sentir dans la cité, où plus de sept loges maçonniques fleurissent[132], et jusque dans les abbayes messines, où les bibliothèques s'enrichissent de nombreux ouvrages encyclopédiques[125]. Après l'élection dePierre-Louis Roederer en octobre 1789, Metz devient le chef-lieu du nouveau département de la Moselle en 1790[125].
En 1802, l'école royale d'artillerie de Metz fusionne avec l'école du génie de Mézières, donnant naissance à l'École d'application de l'artillerie et du génie. En 1808, l'Académie de Metz est créée avec un lycée et une faculté des Sciences[125]. Au cours des dernières campagnes deNapoléon Ier, à deux reprises en 1814 et 1815, la ville est assiégée par les forces coalisées. Elle ne se rend qu’à partir du moment où Napoléon signe la capitulation, lorsque la nouvelle atteint Metz. Pour ne pas avoir capitulé, la ville est surnommée la « forteresse de l’Est ».
En 1866, après labataille de Sadowa, l’état-major français se rend compte du fait que les murailles de défense de la ville ne pourraient résister à une invasion de l'armée prussienne. Ces murailles n'avaient été modernisées qu'à l'époque deVauban et, bien qu'elles aient été rénovées depuis, elles n'apparaissent pas en mesure de résister à une attaque de l'artillerie moderne des prussiens. L'état major français décide alors de renfoncer les défenses de Metz par l'implantation de quatre forts détachés en des points stratégiques :Plappeville,Saint-Julien-lès-Metz,Queuleu etSaint-Privat. La construction de ces forts n'est pas totalement achevée lorsqu'éclate la guerre en 1870[134].
LeTemple neuf (1901) et le jardin d’Amour à l’extrémité de l'île du Petit-Saulcy
Malgré le départ d’une importante portion de ses élites et de dix à quinze-mille habitants qui optent pour laFrance, la ville continue de s’agrandir et de se transformer, dominée par la personnalité de son évêque françaisPaul Dupont des Loges qui est élu député auReichstag et dont il va devenir l’un des « députés protestataires ». L’émigration de Mosellans vers la France, en particulier versNancy etParis, commence dès l’armistice et se poursuit pendant une vingtaine d’années. La germanisation de la ville et de ses habitants, inexorable du fait du renouvellement des générations et de l’installation d’immigrés allemands, se fait progressivement. Ces derniers deviennent majoritaires à Metz dès les années 1890.
Comme dans le reste de la Moselle, l’enseignement du français est supprimé dans les écoles primaires, où les instituteurs allemands donnent l’enseignement en allemand. Le français est toutefois toléré, comme « langue étrangère », dans les établissements secondaires et dans quelques établissements bilingues. Mais les Messins de souche continuent logiquement à parler français en privé, par tradition ou par attachement à la culture française. SousGuillaumeIer (1871–1888), on continue d’imprimer et d’importer des livres en français. Trois quotidiens francophones sont également tolérés face aux quotidiens germanophonesMetzer Zeitung etLothringer Zeitung. LeLothringer Zeitung[137] s’adresse principalement aux immigrés allemands, commerçants, fonctionnaires ou militaires et fait systématiquement la promotion duDeutschtum[Note 14]. LeMetzer Zeitung (1871–1918), journal indépendant[138], est en revanche plus critique à l’égard des pouvoirs publics[138], preuve d’une relative tolérance du pouvoir impérial. Remplaçant les sociétés musicales créées avant 1870, une trentaine de sociétés musicales et chorales voit le jour à Metz sous l'Annexion, de laDilettanten Verein et leMetzer Liedertafel, auKirchenchor Saint-Simon, en passant par leMetzer Liederkranz et leGesangverein «Cecilia»[139].
Laporte Serpenoise (état actuel 1903), coiffée de son talus herbeux rappelle l’enceintebastionnée dont elle est issue
Carte postale de 1917 représentant lepalais du Gouverneur construit dix ans auparavant
Après la construction de la nouvelle gare en 1907, le réseau ferroviaire messin est modifié[Note 15]. Deux gares supplémentaires sont mises en service sur l'agglomération pour desservir les quartiers Est et Nord: lagare de Metz-Abattoirs, rebaptisée plus tard « Metz-Chambière », avenue de Blida, et celle deMetz-Nord[Note 16]. De nouvelles lignes sont mises en place en 1908[142]. En 1910, le mairePaul Böhmer peut écrire :« Une promenade à travers la ville convaincra chacun, qu’à côté du vieux Metz pittoresque de l’époque française, un Metz moderne est en train d’être érigé, qui doit sa création à l’initiative et la force de travail allemandes[143]. »
Aux postes de commandement, beaucoup d’officiers allemands appartenant à l’aristocratie militaire prussienne sont affectés à la place forte de Metz, en particulier dans leXVIe corps d’armée. Ces officiers de carrière, avides de fêtes et de spectacles de qualité, s’installent avec leur famille à Metz[Note 18]. Ils participent ainsi à la vie culturelle locale et animent la vie mondaine de la cité[145] : dans les salons ou à l’Opéra-théâtre de Metz, où l’on joue les œuvres deWagner, on rencontre alors lesRichtoffen, lesSalmuth, lesGemmingen-Hornberg, lesZeppelin-Aschhausen, lesWinterfeld ou lesBernuth. Les civils ne sont pas oubliés. Les et, Metz reçoit ainsi le spectacleWild West deBuffalo Bill, pour quatre représentations[147].
Chaque année, l’empereurGuillaume II vient dans la cité lorraine, pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux desfortifications de Metz. Ses visites sont, pour la ville de Metz, l’occasion d’organiser des parades et des fêtes dignes d’un hôte impérial. Au cours d’une de ses visites, il déclare ainsi :« Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe, paix que j'ai la ferme volonté de sauvegarder[148]. » En 1914, Metz, que survolent quotidiennement leszeppelins deFrescaty, est devenue la première place forte de l'Empire allemand[145],[149]. La ville, bien défendue, ne sera pourtant pas épargnée par les combats de la Première Guerre mondiale.
Metz, affiche de la proclamation de "Arbeiter- und Soldatenrat" de la ville de Metz,, musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte
Lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. Très rares sont les appelés qui désertent et, parmi eux, beaucoup tomberont au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, sur leFront de l’Est, mais aussi à l’Ouest[150]. Dès le début des hostilités, 15 000 civils sont évacués de Metz vers laHesse. Les blessés étant nombreux, Metz est bientôt transformée en ville-hôpital, comptant jusqu'à 32 hôpitaux. Leur nombre sera ramené à 12 à la fin de la guerre[151]. Rapidement, les camps se radicalisent, les autorités militaires interdisent les quotidiens francophones, censurent la presse et incarcèrent une poignée de sympathisants de la France à laforteresse d'Ehrenbreitstein[152] . À Metz,Adrienne Thomas voit passer les soldats montant au front, les nombreux blessés qui en reviennent, mais aussi l'impressionnant matériel des arméesallemande etaustro-hongroise, destiné notamment au champ debataille de Verdun[151].
Dans l'Empire allemand, les matières premières, mais aussi les produits de première nécessité, manquent cruellement. Malgré la protection de saceinture fortifiée, l'agglomération messine est touchée par les combats. Au fil du conflit, les bombardements de l'armée française se font en effet de plus en plus intenses, passant de 6 en 1914, à 79 en 1915, 140 en 1916, 171 en 1917 et 308 en 1918[151]. Les Messins accueillent donc avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Larévolution bolchevique, propagée à Metz par cinq marins de Kiel, dont les Messins Becker et Voortmann, n'a pas le temps de s'enraciner. Dès le, les mutins quittent leBezirk Lothringen, laissant place à l'armée d'occupation française[Note 19], qui entre le au soir, dans une ville désertée[151]. Ainsi s'achève le rêve impérial desHohenzollern. Les troupes françaises sont très bien accueillies par la population locale lors de leur entrée dans la ville.
Après l’armistice de 1918 et le retour à la France, laMoselle reste traumatisée par les déchirures de la guerre et les dommages collatéraux desnationalismes. Les intellectuels mosellans et messins réagiront diversement au rattachement de la Moselle à la France. Certains s’engagent sur la voie d’un nationalisme pro-français, revanchard et cocardier. D’autres s’engagent sur la voie antagoniste d’un nationalisme pro-allemand, tout aussi vindicatif et belliqueux. D’autres encore, commeAdrienne Thomas[153],Polly Maria Höfler (1907-1952),Ernst Mungenast ouAlfred Pellon[154], hésiteront entre un pacifisme sincère, mais naïf, et un régionalisme culturel identitaire[155]. Ces mouvements, plus ou moins autonomistes, seront ensuite largement exploités par les nazis[156]. Ce combat identitaire, souvent mené par des intellectuels idéalistes, qui s’inscrit parmi des courants de sensibilité à l’œuvre dans l’Europe entière, traduit aussi une crise d’identité propre à l’ensemble desAlsaciens-Lorrains[155].
Après l'expulsion massive de citoyens allemands, en 1918 et 1919, touchant toutes les classes de la société, Metz est économiquement très affectée. Sur l’intervention des États-Unis, de nombreux expulsés allemands peuvent cependant revenir à partir de 1920. Mais les classes supérieures, détentrices des capitaux, ne reviennent pas en Moselle[157]. La population germanophone (Lorrains germanophones + immigrés allemands), qui ne représente plus, dans les années 1920, que 30 % de la population messine, se compose maintenant essentiellement d’ouvriers et de petits commerçants. Dans cette population laborieuse, largement ouverte aux idées communistes, est entretenu un sentiment hostile à l’égard de la France. La « Volkstribune » et « L’Humanité d’Alsace et de Lorraine » entretiennent ce sentiment anti-français en dénonçant implicitement l’impérialisme de la France. Les catholiques et protestants germanophones partagent ces préjugés à l’encontre d’une France à leurs yeux trop laïque[158] . Cette situation perdurera pendant plus d’une génération.
Le rôle militaire de Metz est confirmé avec le siège du commandement de l’état-major de larégion Est. De nombreux commerces rouvrent leurs portes. Plus de trois cents cafés que fréquentent assidûment les militaires, valent à la ville le surnom de « petit Paris de l’Est ». La population est devenue bilingue après 48 années d’annexion, et la culture allemande imprègne le mode de vie des Messins. Ainsi, paradoxalement, l’âge d’or de la presse allemande coïncide à Metz avec la période de l’entre-deux-guerres[159]. Plusieurs générations d’enfants ont été contraints, non seulement d’apprendre, mais aussi de parler en allemand à l’école, sous peine de sanctions[Note 20]. Enfin, beaucoup de notables messins nés pendant l’Annexion, commeGabriel Hocquard ouRobert Schuman, ont suivi une scolarité allemande complète, de l’école primaire à l’université. La majorité des Messins possédaient, par conséquent, une double culture franco-allemande solide à la veille de laSeconde Guerre mondiale.
De la déclaration de guerre de laFrance à l'Allemagne le, à, la « drôle de guerre » donne l’illusion à la France qu’elle tiendra ses positions grâce à laligne Maginot et qu'elle obtiendra la victoire, comme en 1918. Le sort en décide autrement. Le, Metz est déclarée « ville ouverte ». Trois jours plus tard, le à17 h précisément, une patrouille motorisée du379e Infanterie-Regiment, ouvrant la voie à la169e Infanterie-Division, entre dans la ville désertée. Une heure plus tard, le drapeau à croix gammée flotte déjà sur l'Hôtel de ville[160].
De nouveau annexée dans les faits, Metz devient le poste avancé duGau Westmark, la « Marche de l’Ouest » duTroisième Reich, dont le siège est àSarrebruck. À l’encontre des accords signés entre les deux États, le régime nazi applique en effetde facto une politique d’annexion à Metz, comme dans le reste de la Moselle, qui forme le nouveauCdZ-Gebiet Lothringen. Lerégime de Vichy se limite alors à des protestations si discrètes qu’elles alimentent dans la population l’idée d’un pacte secret. L’administration municipale est reprise en main par les nazis, qui remplacent la plupart des cadres français. Les rues sont débaptisées, les enseignes des magasins enlevées pour être remplacées par des enseignes allemandes et la plupart des statues sont déboulonnées. Enfin, unOberbürgermeister, cumulant les fonctions administratives de maire et politiques deKreisleiter, est placé à la tête de l’administration de la cité[162].
L'un des premiers mouvements derésistance en France, l’« Espoir français », naît à Metz en. L’organisation, chargée du renseignement, travaillant avec le2e bureau français, sera démantelée quelques mois plus tard[163]. Le, les autorités allemandes suppriment les poilus encadrant le monument aux morts deNiclause[164], et remplacent l'inscription « Aux enfants de Metz morts victimes de la guerre » par « Sie starben für das Reich » pour rendre hommage aux soldats de 14-18[165]. Des défilés militaires, ou paramilitaires des jeunesses hitlériennes, sont dès lors régulièrement organisés à Metz, en particulier sur laplace d'Armes, rebaptiséeParadeplatz pour la circonstance. Le, le GauleiterBürckel y passe ainsi ses troupes en revue[160]. Le, Metz intègre les communes voisines deMontigny,Longeville,Le Ban-Saint-Martin,Saint-Julien etVallières, Borny, La Maxe, Magny, Moulins, Plappeville, Scy-Chazelles, Sainte-Ruffine et Woippy, créant ainsi laGroßstadt Metz[166].
Après la visite du chef de la police allemande,Heinrich Himmler, au début du mois de[167], le chancelierAdolf Hitler se déplace en personne à Metz, pour Noël, le[168]. Mais conscient du ressentiment des Messins, leFührer décide de ne pas faire de discours à la population civile. Hitler se contente de rendre visite à la1re division SS, sa division d'élite, stationnée dans le secteur de Metz depuis. Il passe ainsi la nuit du au avenue Foch, rebaptiséeHermann-Göring-Strasse, à l'ancienBergamt, l'hôtel des mines, en compagnie deSepp Dietrich et des cadres de cette unité[168]. Le lendemain,, Hitler passe en revue ses troupes d'élite, avant de les haranguer, avec sa verve accoutumée[169]. Il se rendra ensuite, dans l'après-midi du 26 décembre, àSarrebourg[170].
Du fait de l’Annexion de la Moselle, la population messine appartenant à laDeutsche Volksgemeinschaft, ou « communauté du peuple allemand », est sous une surveillance policière étroite. DesBlockleiter, ou « chefs de quartier », souvent désignés d'office[171], sont chargés d’informer lesZellenleiter, ou « chefs de cellule » duNSDAP, en relation avec laGestapo installée 14 rue de Verdun[171] et 12rue aux Ours[172]. Les prisons de la rue Barrès et de la Chandellerue ne suffisant plus, le grand séminaire est bientôt transformé en prison[172]. Le ministre de l'Éducation et de la Propagande duReich,Joseph Goebbels, se déplace en personne à Metz en 1941, pour visiter les locaux duMetzer Zeitung[173], un journal de propagande incitant les Mosellans à adhérer aux organisations nazies[174]. Partout, la propagande fait rage[Note 21], relayée par de nombreuses organisations allemandes, comme lesHitlerjugend et lesBund Deutscher Mädel[175] (BDM), qui recrutent, avec beaucoup de mal, des Messins profondément attachés à la France. LeGauleiterBürkel sera finalement obligé de reconnaître que ces adhésions forcées étaient dépourvues de toute valeur. Le, l'arrondissement allemand de Metz-Ville continue de s'étendre, intégrant les communes deBorny,Magny,La Maxe,Moulins,Plappeville,Sainte-Ruffine,Scy-Chazelles etWoippy[176]. LeService du travail obligatoire pour les jeunes gens est imposé le[176] >. Certains Messins rejoignent aussitôt le maquis[141] . À partir du[Note 22], les jeunes hommes sont enrôlés de force dans laWehrmacht, laKriegsmarine ou laWaffen-SS, et souvent envoyés sur leFront de l’Est, pour limiter les désertions. Ce sont lesmalgré-nous.
Au cours du printemps et de l’automne 1944, Metz est bombardée par l’aviation alliée à plusieurs reprises, faisant de nombreuses victimes civiles. Ainsi, le, un bombardement visant les lignes de chemin de fer touche durement le quartier duSablon. Les voies ferrées deWoippy sont à leur tour bombardées le. Le, lagare de triage du Sablon est de nouveau bombardée par leTactical Air Command. Le, le bombardement vise labase de Frescaty. Le, c’est l’usine aéronautiqueHobus-Werke de Woippy qui est visée, et de nouveau le terrain de Metz-Frescaty. Lagare aux marchandises de Metz est une nouvelle fois bombardée par les Américains le. Le, pas moins de 1 299 bombardiers lourds américains déversent des centaines de tonnes d’explosifs et de napalm sur lesforts de Metz et divers points stratégiques situés dans la zone de combat de laIIIe armée[177]. À chaque fois, la précision des bombardements étant assez aléatoire, la population messine est durement touchée. Les Messins se terrent autant pour échapper aux bombardements américains, qu’aux réquisitions, toujours plus coercitives, de l’armée allemande.
Affiche de la proclamation de la libération de Metz, 20 novembre 1944
Jusqu’en, laWehrmacht ne considère pas la ville de Metz comme un site stratégique et n’hésite pas à réduire son dispositif défensif, en désarmant la plupart desforts de Metz. Toutefois, lorsque les forces alliées commencent à progresser en France, après ledébarquement de Normandie, Metz redevient un site stratégique important pour la défense duTroisième Reich. Le commandement allemand se met alors à organiser la défense de la ville, pour tenter de contrôler l’avance alliée. Laceinture de forts et de bastions qui entouraient la ville en faisait une des plus puissantes forteresses du monde. Les Allemands s'y retranchèrent, au début de septembre 1944, la truffant de mines, de pièges et d'obstacles.
C’est dans ces conditions que se déroule du au labataille de Metz, opposant laIIIe Armée américaine, commandée par le généralPatton, à la1re armée du généralvon Knobelsdorff. Chars et bombardiers américains se heurtent pendant deux mois à une ceinture de béton, de fer et de feu.
Le, le20e corps d'armée américain dugénéral Walker arrive au contact des premières défenses extérieures. La bataille s'engage, elle va durer deux mois et demi, avec des phases très dures. Lesforts de Metz, relativement épargnés pendant laPremière Guerre mondiale, prouvent leur valeur défensive en bloquant l’armée américaine devant Metz.
Du 2 au 12 octobre, une attaque lancée contre lefort Driant, clé du système défensif, échoue.
Les 10 et 12 novembre, laMoselle est traversée, au Nord et au Sud de l'agglomération messine, par deux divisions d'infanterie, qui effectuent leur jonction à l'Est de la cité, le 18 novembre. La pression s'accentue à l'Ouest, l'artillerie américaine se déchaîne sur les forts, mais épargne la ville.
Le 19 novembre, jour anniversaire de l'entrée des Français à Metz en 1918, les Américains pénètrent dans la ville, prenant position le long du boulevard Paixhans, et sur lesplaces de Chambre etMazelle. La bataille de Metz se termine enfin le, par la reddition du généralKittel. Il faudra toutefois encore plusieurs jours de combats pour réduire les derniers forts aux mains des Allemands. Lefort Jeanne d’Arc, tenu par la462e Volks-Grenadier-Division, résistera ainsi jusqu’au.
La bataille se solde par de lourdes pertes pour les deux armées[178]. Dans ces combats, la population civile n’est pas épargnée.
Revenu à la mairie dès la libération de Metz,Gabriel Hocquard eut la lourde tâche de sortir la ville du marasme où les événements l’avaient plongée[179] . Les bombardements américains n’ayant pas épargné la ville, les logements manquaient cruellement. En outre, les caisses municipales étaient vides. Avec sagesse, Gabriel Hocquard essaya d’aplanir les dissensions entre les expulsés et ceux qui étaient restés sur place[180]. Il restera préoccupé par le sort des réfugiés et s’attachera à aider les plus démunis. Son successeur,Raymond Mondon, allait changer le visage urbain de Metz, en l’inscrivant délibérément dans la modernité. Ce choix urbanistique, privilégiant la reconstruction à neuf, à la rénovation de l’immobilier ancien, conduira à certains excès[181]. Les opérations d’urbanisme de Saint-Ferroy, du quartier Coislin, du Haut-de-Queuleu, du secteur de Bellecroix, du secteur de Plantières-Queuleu, de Magny-village laissent aujourd'hui leur empreinte sur la cité messine. Une autre grande opération des années 1960 a été l'implantation d'uneuniversité nouvelle au cœur de la ville (Ile du Saulcy) sur des terrains abandonnés par l'armée, à un moment où la jeunesse accédait en masse aux études supérieures et alors que le bassin de drainage messin est celui d'un grosdépartement (1 million d'habitants). Ce renforcement technique et démographique a été à l'origine de la diversification de l'offre culturelle de la ville.
Metz connaît alors une période de croissance, tant démographique, qu’économique et urbaine[182]. Sur le plan démographique, Metz passe de 89 863 habitants en 1954 à 117 199 habitants en 1975, après avoir absorbé les communes de Borny, Magny et Vallières[183]. Sur le plan économique, Metz se développe grâce à la création d’un aérodrome civil à Metz-Frescaty (1950), la canalisation de la Moselle de Metz à Coblence (1963)[184], la création d’un port fluvial[185], la construction des autoroutes Nancy-Metz-Luxembourg et Paris-Metz-Sarrebruck et enfin la création de zones industrielles périphériques à Borny (1962), à Devant-les-Ponts (1965) à Metz-nord (1971), et plus tard à Queuleu (1985)[183]. Après la crise du charbon, celle de la sidérurgie et celle du textile, la ville a diversifié ses activités. Depuis 1945, le rôle militaire de Metz n’a cessé de décroître et la démilitarisation de l’espace urbain se poursuit encore de nos jours[186].
Le 23 juillet 1961 se déroule la « Nuit des Paras » : des centaines de militaires favorables à l’Algérie française déferlent dans la ville en ciblant les travailleurs algériens[187].
Dans les années 1970, deux événements notables peuvent être mentionnés. Le, les vaisseauxApollo-Soyouz se rejoignirent pour la première fois en orbite au-dessus de la cité messine[188]. Aboutissement d’un programme né des accords politiques conclus entre le présidentNixon et les autorités soviétiques en 1972, les poignées de mains échangées par les deux cosmonautes soviétiques et les trois astronautes américains sont les premières à avoir eu lieu dans l’espace. Du 6 au, se déroula lecongrès de Metz duParti socialiste où s’affrontèrentFrançois Mitterrand etMichel Rocard.
Les « Rencontres internationales de musique contemporaine[189] », organisées tous les ans à Metz de 1972 à 1992, et confrontant les plus grands noms de la scène musicale internationale à de jeunes compositeurs méconnus, mais talentueux, ont apporté à la ville un souffle nouveau. Ce dynamisme culturel, impulsé par son nouveau maireJean-Marie Rausch, s’est concrétisé dans les infrastructures musicales de la cité messine par la création de l’Arsenal en 1989.
Désormais à1 h 20 de Paris grâce auTGV, Metz développe aujourd’hui une offre universitaire répartie sur trois campus (Bridoux, île du Saulcy, Technopôle) et qui compte plus de 20 000 étudiants. La cité, l’une des villes les plus fleuries d’Europe[190], développe les technologies de l’information et de la communication à travers leTechnopôle de Metz. Ouverte sur l’Europe, la ville de Metz mène une politique de coopération active avec leLuxembourg et leLand de Sarre, que l’histoire a également assujettis à l’antagonisme franco-allemand.
président de l'Union meunière de la Moselle, ministre, sénateur de la Moselle, président du conseil général de Moselle, président duconseil régional de Lorraine
Durant cette période denombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes à la fin duXIXe siècle[144] , et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[145].
La réforme de la carte militaire de 2008 entraîne le départ d’environ 5 000 militaires stationnés dans l’agglomération messine, à partir de 2010.
Jusqu'au, la ville était le siège de lazone de défense et de sécurité Est. La réforme des régions a transféré le siège àStrasbourg mais les services de la préfecture restent localisés à Metz.
Usine d’électricité. Réseau de chauffage urbain.Le traitement des déchets, compétence de la Communauté d’agglomérations de Metz-Métropole, a été réorganisé sur un site unique de laZAC de la Petite-Woëvre qui traite tout le processus d’élimination des déchets, depuis leprintemps 2008[202], unepolitique environnementale a été mise en œuvre. La certificationISO 14001 permet à tout organisme du secteur privé ou public doit respecter la réglementation en matière d’environnement pour se prémunir des sanctions pénales et financières et mettre en place des moyens techniques de prévention[203].
La volonté d’échanger et de bâtir des événements culturels, économiques et historiques avec la ville deLuxembourg aboutit à un premier jumelage qui se concrétise en 1952 — c’est l’un des plus anciens en Europe[209],[210].
Le, Metz et Trêves s’unissent et commencent à développer ensemble des relations privilégiées, en particulier dans les domaines culturel et sportif. Ce pacte d’amitié, donne naissance à l’idée d’une région « supra frontalière » affirmée par le maireRaymond Mondon et concrétisée par son successeurJean-Marie Rausch. Réunies par laMoselle canalisée, les deux villes nourrissent des espoirs de prospérité commune. En 1990, ce jumelage connaît un nouvel essor à travers la naissance à l’eurodistrict Metz-Sarrebruck qui approfondit ce concept.
En 1960, Metz célèbre son mariage avecGloucester, importante ville du sud-ouest de l’Angleterre qui recèle d’innombrables ressources culturelles. Son dynamisme permet plusieurs fois par an des échanges avec Metz. Le jumelage est bien vivant et se consolide d’année en année à travers des événements sportifs et culturels.
En, la ville de Karmiel en Israël, âgée seulement de 23 ans, s’unit à la ville millénaire de Metz. Une union concrétisée par une activité culturelle bouillonnante, qui se traduit, à l’initiative de la ville de Metz, par la construction d’un centre culturel français en 1990, bien pourvu en milliers de livres et films vidéo d’auteurs français. Karmiel semble très attachée à la langue française et propose à sa jeune population d’améliorer son expression en langue française et d’en découvrir les subtilités. Un échange entre jeunes Messins et Israéliens de Karmiel a connu un franc succès et permis la réalisation d’une étude sur l’utilisation de l’informatique au service de la commune. L’aide humanitaire et financière apportée par Metz durant laguerre du Golfe a aidé à souder les deux villes. En plus de leur amitié très vivante, les deux villes expriment une volonté réciproque d’aborder de nouveaux échanges sur les plans industriels et commerciaux.
Outre ces jumelages qui conduisent à développer des liens triangulaires, comme en témoignent les rencontres sportives, culturelles, économiques avec Trêves et Gloucester, Metz accueille chaque année de nombreuses délégations étrangères et a entrepris de s’investir en 1994 dans la reconstruction d’un village duChouf auLiban.
La population de Metz a augmenté régulièrement depuis laSeconde Guerre mondiale. Cette croissance démographique n’a jamais été interrompue jusqu'au milieu des années 2000, même si elle était devenue très lente depuis les années 1970. Cela fait de Metz une exception parmi les grandes villes françaises qui ont presque toutes connu des périodes de reculdémographique dans les années 1970 ou 1980.
Les limites de l’agglomération messine avoisinent désormais celles de l’agglomérationthionvilloise, au sein duSillon mosellan et forme une conurbation de 600 000 habitants à travers242 communes[79].
Il existe une volonté politique de développer un vaste ensemble urbain appeléSillon lorrain qui associe les agglomérations deThionville, Metz,Nancy etÉpinal, — idée déjà promue par les anciennes études prospectives de laDatar en mai 2005[213]—, soit une entité de plus d’un million d’habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[214],[Note 23].
En 2022, la commune comptait 121 695 habitants[Note 24], en évolution de +3,23 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 40,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,7 % la même année, alors qu'il est de 26,6 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 59 098 hommes pour 61 113 femmes, soit un taux de 50,84 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[217]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,6
5,3
75-89 ans
8,2
13,3
60-74 ans
16,4
17
45-59 ans
17
20,4
30-44 ans
18,3
27,5
15-29 ans
24,1
15,9
0-14 ans
14,3
Pyramide des âges du département de laMoselle en 2021 en pourcentage[218]
La commune de Metz dépend de l'académie de Nancy-Metz (rectorat de l'académie de Nancy-Metz) et les écoles primaires de la commune dépendent de l'inspection académique de la Moselle.
Metz n’a renoué avec l’université qu’en 1970, à force de persévérance politique. Les Allemands avaient supprimé toute université à Metz lors de l’annexion de 1870.Un campus ouvert[Note 25] a été créé dans le cadre naturel de l’île du Saulcy, tout près du centre-ville, malgré l’obstacle que constituaient les ouvrages aériens de l’A31. Progressivement, les sites de Bridoux et duTechnopôle de Grigy à l’est de la ville ont été investis pour permettre le développement de l’université de Metz.Elle compte au total 21 000 étudiants[219] sur trois sites principaux et porte le nom d’université Paul-Verlaine.Au, l’institut polytechnique de Lorraine, les universités de Metz, Nancy-I et Nancy-II fusionnent pour créerl’Université de Lorraine. Un grand nombre d'écoles d'ingénieurs et d'établissements d'enseignement supérieur se sont implantés à Metz et plus particulièrement sur le Technopôle de Grigy :
Centre d’innovation et de recherche franco-allemand associé de Metz (CIRAM)
Pôle de compétitivité matériaux innovants produits intelligents (MIPI)
Mewo, école privée de formation
SupFormation, école privée de formation
Metz Numeric School (MNS), école privée de formation
Negociance (NBS), école privée de formation
Centre de formation des enseignants de la musique de Lorraine (CeFEdeM de Lorraine).
La ville accueille déjà des centres de recherche comme leCentre d'innovation et de recherche franco-allemand associé de Metz et va élargir le nombre de ses structures de recherche avec l'ouverture prochaine de l'institut Lafayette et àl'horizon 2016 la construction de l'institut de recherche technologique M2P[220].
Lecentre hospitalier régional de Metz-Thionville comporte huit sites dont cinq dans l'agglomération messine, qui sont les hôpitaux de Mercy, Félix Maréchal et Femme, Mère, Enfant àPeltre ainsi que les maisons de retraite « le Parc » et « Saint-Jean ». Il dispose d'une capacité d'accueil de 2 031 lits[223].
Leshôpitaux privés de Metz (HPM) comptent cinq sites à Metz, les hôpitaux Robert Schuman, Belle-Isle, Sainte Blandine et les résidences Sainte-Claire et Sainte-Marie, et disposent d'une capacité d'accueil de 1 034 lits[224].
L'hôpital clinique Claude-Bernard est un établissement médico-chirurgical privé[225].
La ville de Metz propose de nombreuses manifestations culturelles et festivités tout au long de l'année des festivités :
Chaque été de fin juin à début septembre :Festival international des arts numériques Constellation de Metz. Le festival explore et investi le patrimoine de la ville de Metz qui sert de support, d’inspiration ou de moyen d’expression à la création contemporaine proposant ainsi une vision nouvelle du patrimoine messin. Les parcours artistiques (Pierres numériques, Art & Jardins, Street Art) se dessinent au fil des créations, instaurant un dialogue et tissant des liens entre les visiteurs et le patrimoine qui les abrite. Ils sont une ode à la découverte de Metz et à sa dimension créative.
Le 3 février, jour de lasaint Blaise, un grand pèlerinage traditionnel est effectué à l'église Saint-Eucaire, auquartier Outre-Seille et rue des Allemands[227]. Fin février, le Parc des expositions de Metz-Grigy accueille le salon des loisirs créatifsCréativa, et le salonChocolat et Gourmandises.
En août, lafête de la mirabelle comprend des concerts, spectacle, l'élection de la reine de la mirabelle, spectacle pyrotechnique[230]...
Début septembre, lesmontgolfiades, une manifestation aérostatique, se déroule au plan d’eau de Metz.
Début septembre, la fête de l'eau sur le plan d'eau et les berges de la Moselle
En octobre a lieu la Foire internationale.
De fin novembre au 31 décembre se tient lemarché de Noël de Metz, réparti entre différents sites : parvis de lagare, placesSaint-Louis,Saint-Jacques,de Chambre,d'Armes (avec la grande roue), place de la Comédie,jardin de l’Esplanade, etplace de la République. Avec 150 chalets en[231], le marché de Noël de Metz est, en termes de fréquentation, le deuxième de France après Strasbourg[232]. Sur laplace de la République entièrement piétonne — se trouvent des attractions pour enfants, une patinoire extérieure ainsi que laFéérie de glace (regroupement de sculptures de glace sur le thème des personnages Disney)[233]. La grande roue s'y trouvait de 2010 à 2014 avant d'être relocalisée place d'Armes, à côté de la cathédrale[234].
Quelques jours avant les fêtes, l'Église Saint-Pierre-aux-Nonnains devient le théâtre de la Grande Escroquerie de Noël, un marché de Noël alternatif réunissant des artistes et artisans locaux[235].
En mai, Le TransFestival Passages
En juillet, le Festival d'arts de rue, Hop Hop Hop
Le sport à Metz est principalement dominé par deux disciplines : le football (FC Metz) et le handball féminin (Metz Handball). Il existe néanmoins des clubs d’autres disciplines évoluant au niveau national. La ville dispose d’équipements sportifs nombreux et de qualité.
Lepalais des sports Saint-Symphorien, était avec le stade tout proche, dans lesannées 1990, l’unique complexe affecté aux rencontres sportives. Après un incendie dévastateur en 1999, il a été entièrement rénové. Agrandi, la grande salle est aujourd’hui adjointe de multiples autres espaces affectés à des sports en particulier comme le patinage et le tennis de table. Le Metz Tennis de Table (Metz TT) est à ce propos le plus grand club de l'Est avec 350 licenciés et le seul club de France à posséder deux équipes dans des championnats professionnels[236]. Aux abords du bâtiment s’est progressivement établi un skate-parc. Les pistes cyclables le relient à la ville et au plan d’eau.
Lestade de football Saint-Symphorien peut accueillir un peu plus de 25 500 spectateurs assis dans sa configuration normale, mais également des concerts demandant de grandes capacités d’accueil. Un projet d'agrandissement estactuellement[Quand ?] à l’étude pour augmenter sa capacité et éventuellement par la suite, l’insérer dans un complexe commercial et hôtelier[237].
Leskatepark-Bowl affecté aux sports de glisse sur bitume est situé près duparc de la Seille et fut inauguré le[239]. Il est construit autour dubowl qui existe depuis 2006. Il consiste en une surface totalement lisse et unie, conçue en relief sous le niveau du sol, pourvue de crevasses, virages serrés et rampes adaptés à la pratique du be-cross et du skate-board essentiellement. Ce parc est bordé d’une tribune d’une centaine de places et comporte neuf modules et le bowl[240] sur 1 200 m2.
L’Anneau de Metz, outre plusieurs stades extérieurs présents dans l’agglomération, une nouvelle salle de 7 000 m2, de couleur orange, a été inaugurée le. Située à l’est de la ville, à une extrémité du quartier deBorny, elle constitue un lieu unique dans le Grand Est[241] car entièrement affectée à l’athlétisme et couverte. Une piste de deux cents mètres sur six couloirs, une piste de soixante mètres, un sautoir à la perche, l’un pour la longueur, l’autre pour le triple saut et une aire pour le lancer de poids, des gradins capables d’accueillir mille personnes dont 491 assises. La ville y organisera un marathon annuel à partir de 2010.
Cinq parcours de golf sont situés dans un rayon de25 kilomètres du centre-ville, dont le golf de Metz-Technopôle situé entre le parc des expositions et la faculté du technopôle.
Pour les sports nautiques, c'est sur un site à proximité du centre historique de Metz, entre le Temple neuf et l’île du Saulcy, que se côtoieront initiés ou simples curieux venus découvrir les sports d'eaux vives. Le Bassin de la Pucelle, bassin artificiel d'eau vive est ennoyé deux fois par semaine à la suite de l’ouverture de vannes d’où se déverse l’eau du plan d’eau (débit de classe 2 en général) et sert de parcours de canoë et de kayak[243]. Il est muni pour le public, de larges berges, de promontoires et de quais tout au long de sa course et a l’avantage d’être situé à proximité du campus de l’île du Saulcy. Il permet donc d’animer régulièrement le quartier. Le deuxième championnat du monde universitaire de canoë-kayak en eau vive s’y est déroulé en 1998, puis plus récemment les5e et6e manches du championnat de France N1 deSlalom (canoë-kayak) en 2009. En 2011 ont eu lieu les Championnats de France Canoë-Kayak multi-discipline, et tous les ans le « Rodéo Metz Challenge », compétition nationale dekayak freestyle.
La piscine olympique Lothaire[245], en facedes Arènes, de l’autre côté desJardins Jean-Marie-Pelt (Anciennementparc de la Seille) dont la vue donne sur les plantations de vignes, de houblon, et autres plantes aromatiques à l’ouest de la Seille découverte et sur les hauteurs deQueuleu à l’est. Cet équipement est entouré à l’extérieur d’une plage, d’un terrain sous-baissé affecté aux jeux de balle, de deux city-stades, tables de ping-pong et pistes cyclables reliant le centre et les autres quartiers.
La piscine de Belletanche[246] est située entre lelycée Robert-Schuman (qui dispose de son propre bassin) et laChambre de métiers et de l’artisanat de la Moselle. Coiffée d’un dôme, cette piscine possède un bassin de25 mètres et un grand bassin pour enfants, particulièrement agréable pour les nourrissons, des toboggans, des fontaines. Ses parois s’ouvrent par beau temps sur une plage extérieure.
La piscine du Square-du-Luxembourg est la première piscine de la ville[247] qui se trouve quant à elle à proximité du campus du Saulcy, au bord de la Moselle. Un bassin unique à descente progressive permet aux enfants d’évoluer dans un espace séparé.
Metro quotidien gratuit édité depuis le[248]. Le, le journal, qui n'était disponible que sur Internet depuis le, fusionne avecLCI. Ce qui provoque sa disparition.
Groupe BLE Lorraine, média et think tank lorrain généraliste créé en septembre en 2008
Tout1nfo, le journal gratuit du Républicain lorrain. Il a cessé de paraître en[249]
La municipalité édite depuis un bulletin d’information mensuel intituléMetz Magazine. Il remplace l’ancienVivre à Metz.
Club de la Presse et de la Communication de Metz-Lorraine : association de journalistes.
Metz dispose de M57 Radio : Cette webradio a disparu en 2012[257] et la BLE Radio[258], la radio du Groupe BLE Lorraine, radio associative généraliste qui s’intéresse à la Lorraine et à son actualité[259].
Moselle TV, chaîne télé locale depuis 2010, accessible par laTNT.
Air, l'autre télé, chaîne régionale sur une partie de la Lorraine en numérique hertzien terrestre à partir de l'émetteur de Dudelange (sur le canal laissé vacant par RTL9). Le, elle cesse ses programmes en laissant une image fixe à l'antenne après un dépôt de bilan[260].
Le principal site de diffusionTNT sur l'agglomération messine est celui deLuttange. Parmi les chaînes terrestres, il émetFrance 3 Metz et Mirabelle TV[261].
La paroisse des Trois-Saints-Hériarques-Basile-le-Grand-Grégoire-le-Théologien-et-Jean-Chrysostome dispose de la chapelle annexe de l'église Saint-Eucaire, rue des Allemands[267]. Elle est autrefois dépendante de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, longtemps une juridiction dupatriarcat œcuménique de Constantinople mais dont l'archevêque décide en septembre 2019 de rejoindre lepatriarcat de Moscou. Comme d'autres paroisses et communautés refusant cette décision, elle est depuis fin 2019, et à la suite d'un vote de la paroisse, rattachée au Vicariat de tradition russe auprès de lamétropole orthodoxe grecque de France[268], ce qui lui permet de rester fidèle au patriarcat de Constantinople.
Uneéglise néo-apostolique est située près du Parc des Expositions, rue de la Grange aux Bois. Il s'agit de la plus grande église néo-apostolique de France avec une capacité d'accueil d'environ 2 000 personnes[272].
En 2000, la communauté juive de Metz a célébré le150e anniversaire de sasynagogue consistoriale, inaugurée le. La synagogue de Metz, située dans la rue du Rabin-Élie-Bloch, est aussi un centre hébraïque réputé[273].
Le permis de construire de laGrande mosquée de Metz a été paraphé le[274] par Dominique Gros, elle se trouvera dans le quartier deBorny[275],[276], la salle de prière pourra accueillir plus de 1 500 fidèles[277]. En 2024, la ville de Metz décide d'aider l'association de la Grande Mosquée à hauteur de 490 000 euros sur les 15,7 millions dépensés pour le futur édifice, qui occupera 5 000 mètres carrés[278].
Deux autresmosquées existent déjà sur le territoire communal :
Une autre mosquée est implantée sur le territoire de la commune voisine deWoippy, à proximité immédiate du quartier messin de laPatrotte Metz-Nord. La ville dispose aussi de plusieurs salles de prières.
Metz dispose d'un lieu d'enseignementbouddhiste, le centre Kadampa Dharmachakra, situé dans le quartier duSablon. Lieu de méditation et d'enseignement bouddhiste, le centre a été fondé par Guéshé Kelsang Gyatso en 2003[279]. Plusieurs autres associations bouddhistes sont référencées sur Metz.
L'ancien magasinVilleroy et Boch 13-15 rue Charles Pêtre à Metz. Ancien siège et magasin d'exposition de la firme.L'escale, Hôtel Restaurant à Metz-deux-Fontaines
Latechnopole de Metz (le terme masculintechnopôle (sic), encore employé localement par certains, a été refusé dès 1988 par l'Académie française, qui n'admet quela technopole oule pôle de technologie) est situé au sud-est de la ville, et accueille 230 implantations et 4 000 salariés qui se répartissent en trois pôles : les entreprises de pointes liées à la télécommunication et à l’information, les grandes écoles et universités, et le centre d’affaires constitué duWorld Trade Center Metz-Saarbrücken et du Centre international de congrès. À proximité se trouve leparc d'activité commerciale Metzanine.
Lecentre Saint-Jacques inauguré en 1976 a été construit en lieu et place de l’ancien quartier Saint-Jacques, dont ont été conservées les maisons sur son pourtour. C’est un centre commercial qui comprend cent vingt boutiques[283], un supermarchéAuchan(ex Simply Market), un parking souterrain de 1 200 places, et un hôtel-restaurantNovotel situé encentre-ville.
LeGroupe PSA est le premier employeur privé de l'agglomération avec ses deux usines àBorny etTrémery.
LePays messin est aussi traditionnellement une région de culture et production de lamirabelle en Lorraine, la ville de Metz donnant son nom à l’une des deux principales variétés du fruit.
La ville de Metz compte parmi les quatre principales villes duSillon Lorrain avecNancy,Épinal etThionville, qui forment une aire de plus d’un million d’habitants.
Metz est par ailleurs l’une des quatre villes membres duQuattroPole avecLuxembourg,Trèves (Trier) etSarrebruck (Saarbrücken). Ce réseau transfrontalier favorise la coopération interurbaine.
Enfin, Metz et sa voisine mosellaneThionville ont rejoint en 2007 une troisième coopération transfrontalière, LELA, renommée LELA+ à cette occasion. LELA+ s'appelleTonicités depuis[285]. Ce réseau de villes ayant pour but le développement transfrontalier de la région regroupe ainsiLuxembourg,Esch-sur-Alzette,Longwy etArlon[286].
À noter que l’économie du pays messin est liée à celle du Luxembourg : de nombreux lorrains (duPays Haut jusqu'à Metz) travaillent au grand-duché et on estime qu'il y aura 135 000 travailleurs transfrontaliers en 2030[287],[288].
Quelques centaines de mètres en contrebas de l’Esplanade, le port de plaisance est installé sur le quai des Régates du plan d’eau. Disposant d’une capacité de soixante emplacements, il a reçu en 2008 lePavillon bleu pour la variété des activités nautiques proposées, la qualité et le confort des installations mises à la disposition des plaisanciers (l’investissement est à hauteur de 1,7 million d’euros par la Ville), ainsi que pour sa situation en quasi centre-ville.
L’opéra-théâtre (1738-1753), place de la Comédie sur l’île du Petit Saulcy.
Lesecteur sauvegardé de Metz n’a été instauré qu’en 1985[294], décision tardive par rapport à d’autres villes françaises. La ville de Metz s'est depuis engagée dans une procédure d'extension et de révision de ce secteur sauvegardé qui passe de22,5 à162 hectares. Le plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé a été mis en révision par arrêté préfectoral du[295].
Lapierre de Jaumont, pierre emblématique duPays messin, extraite à quelques kilomètres de Metz, constitue une grande partie des monuments de la ville, notamment ceux du centre-ville. La couleurocre orne en conséquence une grande partie des monuments de la cité messine. Toutefois, à cause de lapollution automobile, la pierre de Jaumont a tendance à se noircir au fil du temps, ce qui nécessite de réguliers travaux de nettoyage, pour éviter de donner un aspect austère à la ville et à ses monuments.
Le regain d’intérêt pour l’architecture 1900 et notamment le legs allemand, depuis lesannées 1970, s’est accompagné de recherches, et de récentes publications ont vu le jour[296]. En 2007, la ville de Metz, par la voix de son maire d’alors,Jean-Marie Rausch, a proposé la candidature de sonquartier impérialwilhelmien à l’Unesco au titre des sites du patrimoine mondial de l’humanité[297].
Le, le ministère de la Culture et de la Communication a décerné, à l'unanimité et avec les félicitations du jury, le labelVille d'art et d'histoire à la Ville de Metz. L'obtention de ce label marque l'engagement de la ville de Metz de passer d'un stade de sauvegarde et de restauration de son patrimoine bâti à un stade de valorisation et d'animation du patrimoine dans son acception la plus large.
Autour de l'an mil, on a déterminé que la frontière linguistique entre parlers romans (langue d'oïl) et germaniquelangues franciques) était déjà située à l'est de la ville et passait parVigy. Cependant, la ville ne pouvait ignorer la langue de ses voisins et a de tous temps servi de trait d’union entre les deux zones linguistiques. Par exemple, comme l'atteste un vers de la guerre de Metz (1324), les Messins savaient fort bien utiliser l'allemand lorsqu'il le fallait. La pratique de l’allemand y est donc fréquemment attestée, sans qu’on puisse pourtant parler d’un bilinguisme généralisé. Ainsi, beaucoup deparaiges et maîtres-échevins de Metz étaient bilingues[300]. De même qu'au début duXVIe siècle, certains documents officiels étaient publiés à Metz en allemand et en français[301].
On note aussi l'existence d'un patois particulier à la ville de Metz au Moyen Âge, leMetzer Platt, issu de l'immigration des lorrainsgermanophones de l'actuelleMoselle-est et duThionvillois[302] : il constituait une combinaison des trois variantes dufrancique lorrain (leluxembourgeois, lemosellan et lerhénan). Par ailleurs, le latin gardait toujours sa valeur de langue « officielle », même dans un milieu marqué par le bilinguisme[300].
lemarché couvert, palais épiscopal inachevé à la Révolution et transformé parJaunez ;
lemonument aux morts de styleArt déco de Metz, inauguré en 1935. Cette œuvre monumentale dePaul Niclausse représente une mère assise, grave, les yeux fermés et portant sur ses genoux son fils nu : il s’agit là de l’interprétation laïque d’unepietà. Elle a été très remaniée au cours des guerres et annexions diverses.
laplace de la Comédie fut pavée en 1732 par la ville qui décida d’y construire le théâtre dont les travaux durèrent de 1738 à 1752. C’était l’un des premiers théâtres construits en France et il demeure le plus ancien encore en activité. Composant une place ouverte sur le quai du bras de la Moselle et au-delà la cathédrale ;
La ville de Metz est traversée par laSeille et laMoselle laquelle, démultipliée en cet endroit, forme plusieurs îles. Aussi de nombreux ponts jalonnent les accès à la ville. Le quartier des Îles en particulier ne compte pas moins d’une dizaine de ponts de pierre. Ils contribuent au pittoresque du Vieux-Metz. Les plus anciens, datant duXIIe siècle, sont construits d’après un procédé romain de voûte à arceaux espacés servant au coffrage[310]. Les ponts les plus anciens sont :
l’église Saint-Simon-Saint-Jude, construite en 1737 par les chanoines réguliers de Saint-Pierremont qui s’établirent à Metz et construisirent leur église au milieu des bâtiments militaires de la place de France, cœur du nouveau quartier du Fort Moselle. Elle devint l’église paroissiale du quartier ;
lasynagogue consistoriale, 39 rue du Rabbin Elie Bloch, inaugurée le ;
letemple de Garnison, construit de 1875 à 1881, dont ne subsiste plus que la tour du clocher, haute de91 mètres[315]. Le pasteurAlbert Schweitzer y donna un concert d'orgue en 1902[316] ;
letemple neuf, construit en calcaire gris, de style néo-roman rhénan et inspiré par lacathédrale de Spire, a été construit à l’époque de l’annexion allemande, de 1901 à 1904[317], par l’architecte Wahn, dans la partie sud de l’île du Petit Saulcy, à l’emplacement du jardin d’Amour. À l’image de la Gare centrale, il est caractéristique de la politique de germanisation entreprise par l’empereurGuillaume II ;
plusieurs cimetières de quartiers à Borny, Magny, Vallières et au Sablon ;
le cimetière israélite : Quartier Chambière Avenue de Blida, il se trouvait à l'origine à l'extérieur de la ville, mais il a maintenant été rejoint et encerclé par une zone industrielle.
gare, de style néo-roman rhénan, œuvre deJürgen Kröger, construite de 1905 à 1908, point de confluence en limite duquartier impérial de la Nouvelle Ville ;
lesremparts médiévaux conservés par l’ingénieur militaireLouis de Cormontaigne et l'administration allemande, le long de laSeille avec la Tour des Esprits et le pont des Basses-Grilles, et le long de laMoselle avec la tour-belvédère de l'Esplanade ;
Ville eau, Metz est traversée par la Seille et la Moselle. « Ville-jardin »[319], la nature y est présente jusqu’au cœur de la cité : avec plus de580 hectares d’espaces verts, environ 45 m2 de verdure par habitant[320], Metz se place parmi les premières villes vertes de France. Des actions d’aménagement menées par la municipalité depuis trente ans ont permis de préserver, de compléter et d’embellir ces espaces. En remportant en 1994, le Grand prix européen du fleurissement[321], Metz se positionne comme une ville où il fait bon vivre et se promener. On peut citer notamment :
Avant laRévolution, une bibliothèque publique était mise à disposition des messins par les religieux de l’abbaye de Saint-Arnould. La confiscation des bibliothèques des maisons religieuses, lors de la Révolution, permit la création d’une bibliothèque municipale qui s’installa, en 1811, dans l’église et le monastère des Petits Carmes, rue du Haut-Poirier. Parmi les premiers bibliothécaires en chef ou conservateur, Auguste-Aimé Schuster, actif à ces fonctions vers 1870/1880. Également responsable de l'Académie de Metz à la même période, on lui doit de nombreuses biographies et publications scientifiques. En 1839, un musée fut installé à côté de la bibliothèque puis en 1977, la bibliothèque fut transférée dans des locaux modernes conçus parMichel Folliasson au Pontiffroy et devint une médiathèque.
LesBibliothèques et Médiathèques de Metz (BMM) sont organisées en réseau et réparties sur six sites : quatre médiathèques, au Pontiffroy (médiathèque Verlaine), à Borny (médiathèque Jean-Macé), au Sablon et à Metz Nord (médiathèque Agora) ainsi que deux bibliothèques de quartier : Magny, Bellecroix[323].
Les collections (imprimés, musique, cinéma) sont consultables 24 heures sur 24 sur internet[324] et les abonnés peuvent réserver en ligne les documents, les emprunter et les rendre dans tous les points du réseau. Des espacesWi-Fi et des accès internet sont disponibles dans les quatre médiathèques.
Les BMM proposent également tout au long de l’année des expositions et une programmation d’actions culturelles à destination de tous les publics.La Médiathèque du Pontiffroy, est le point central du réseau et a un rôle de conservation et de mise en valeur des collections.
LaBibliothèque des services numériques (BSN), construite en face du site Pontiffroy, ouvre ses portes fin 2009. Elle propose les services de vidéothèque et un concept de supports imprimés et numériques en relation avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication. De nombreux postes informatiques (PC etMAC) sont également mis à la disposition du public.
Depuis l'installation d'une université, dans les années 60, une bibliothèque universitaire (Isle du Saulcy) complète et étend considérablement l'offre de livres et revues scientifiques, disponibles à Metz.
Les Trinitaires[325], ce haut-lieu du jazz, du rock, de la chanson, des musiques traditionnelles et classiques, et du théâtre et café-théâtre, imprègne la vie culturelle et nocturne messine. Situé sur les hauteurs de la colline Sainte-Croix, il emprunte son nom au couvent fondé par l’ordre des Trinitaires qu’il a investi depuis 1965[327]. Une partie du site, attenante aux musées, est attribuée à la fastueuseCour d’Or des rois d’Austrasie. Le caveau, le petit théâtre, les bars, les salles d’expositions, le cloître auxarcs brisés, lachapelle des Jésuites (anc. salle Robert Ochs) et le club, ont entièrement été rénovés et équipés en matériels son et lumière par la ville de Metz en 2005, lors de sa réouverture. La programmation est variée : concerts nombreux, scènes ouvertes en direction des associations, soirées à thèmes, conférences, stages, et expositions.
LaBAM ouBoîte à musiques : salle polyvalente de 1 200 places dans le quartier deBorny, consacrée aux musiques actuelles. Ouverte en[328].
Les Arènes, conçu parPaul Chemetov etBorja Huidobro, est intégré au nouveau quartier de l’Amphithéâtre. Ce complexe polyvalent dispose de 4 300 places[238] en gradins et plus encore, avec la fosse ouverte en version concert, qui se prête idéalement aux spectacles comme aux sports.
La salle Braun[325], est une salle à balcon en demi-cercle particulièrement destinée aux créations pour les tout-petits, tel l’univers de la marionnette. Le théâtre d’humour ou café-théâtre lui permet d’élargir son public.
L’orchestre national de Lorraine contribue à diffuser le répertoire classique et de création en région et au-delà. Il s’associe régulièrement aux productions de l’opéra de Metz.
LeConservatoire à rayonnement régional Gabriel-Pierné organise tout au long de l’année de nombreuses animations sur entrée libre : concerts à l’Arsenal, spectacles à l’opéra-théâtre de Metz, auditions, récitals, conférences et masterclasses à l’auditorium du conservatoire.
LeCotton Club Metz[329] décline un concept original de salle de spectacle modulable ouverte en 2004, proposant suivant les jours des concerts, la discothèque, etc. Elle est située dans la commune de Saint-Julien-les-Metz, et dispose d’une capacité de 600 places assises entre la fosse et les gradins, dans sa configuration originale du dîner-spectacle. Sa programmation est éclectique, en dehors des privatisations du lieu : café-théâtre, magiciens, comédies musicales, revues, concerts, soirées à thème, et aussi guinguette le dimanche après-midi.
Ouvert en juillet 2017, en opposition autiers-lieu institutionnelTCRM-Blida, le Château404 est un hangar transformé en espace culturel alternatif de création, d'expression et de diffusion. Il est géré par plusieurs collectifs et associations locales. Imprégné de la cultureDIY, ses créateurs défendent une culture libre, indépendante et innovante au travers d'ateliers d'artistes, de concerts, d'expositions,etc[330],[331].
LaMaison natale de Paul Verlaine, située en face duPalais de justice, transformée en musée en 2011 par l'associationLes amis de Verlaine[335]. La vie et le parcours du poète y sont retracés, au sein d'un cadre semblable à celui dans lequel l'auteur a vécu[336].
Lefonds régional d'art contemporain de Lorraine (49 Nord-6 Est Frac de Lorraine[337]). Organisation localisée en latitude et longitude dans le plus ancien édifice civil de la ville, au cœur d’un quartier voué à l’art et à la culture, créée en 1983, elle a investi l’hôtel Saint-Livier en 2004, précédemment occupé par le conservatoire de musique. Le Frac organise des expositions temporaires d’œuvres de la collection, proposant des visites guidées, des rencontres avec des artistes, des critiques d’art. Des manifestations pluridisciplinaires, tournées vers les différentes formes d’expression artistiques (vidéo, performance, cinéma, musique, danse, littérature…) sont également proposées, ainsi que des ateliers et conférences.
L’école supérieure d’art de Metz[325] (Ésamm) est créé en 1951, cet établissement propose durant l’année un programme d’expositions, d’événements bénéficiant d’une politique éditoriale. Dans le paysage européen, l’Ésamm met en œuvre une convention Erasmus avec de multiples écoles d’art qui permet une forte mobilité des étudiants. Le territoire de laGrande Région (Lorraine,Sarre,Rhénanie-Palatinat,Wallonie etLuxembourg) lui offre un terrain d’ouverture vers l’international.
La maison de la culture Saint-Marcel[325]. Située dans le quartier des Îles de Metz, cette institution propose des expositions à la galerie Raymond-Banas et des spectacles sur le mode du café-théâtre, concerts, ou stages d’initiations dans la salle « Le Relais ».
Faux Mouvement[325] est un centre d’art contemporain qui privilégie les collaborations internationales depuis plus de vingt ans. La vitrine de la galerie permet aux artistes d’investir l’extérieur.
Lesarchives municipales[325] sont implantées depuis 2002 sur le site de l’ancien couvent des Récollets, dont une partie est classée (monument historique), sur la Colline Sainte-Croix, au passé celte, romain et médiéval. Elles occupent les deux anciens réservoirs qui permettent le stockage massif et en toute sécurité des documents tandis que le public est accueilli dans le cadre élégant des Récollets.
Le centre piétonnier dispose d'un cinéma : le « Palace », cinéma grand public. Aujourd'hui, ce cinéma a été renommé le "Klub". Très proche de celui-ci se situe l'ancien cinéma Caméo-Ariel aujourd'hui fermé. Un multiplexeKinepolis est implanté à proximité de la ville dans la commune deSaint-Julien-lès-Metz[339]. Un Kinepolis dans le quartier Amphithéâtre est maintenant implanté depuis la fin de l’année 2022[340].
L’harmonie municipale[341] est née en 1790, cette formation qui fut musique des citoyens de la Garde nationale, musique de la Garde nationale, puis musique des sapeurs-pompiers, devint harmonie municipale en 1932. Successivement dirigée par des musiciens confirmés, pour la plupart issus du conservatoire de Paris ou du conservatoire de Metz, l’harmonie municipale a peu à peu orienté son répertoire vers des musiques moins traditionnelles, ponctuant ainsi son registre classique de styles allant du jazz au folklore étranger, en passant par les musiques de films. Aux traditionnels concerts de Noël et de printemps donnés à l’Arsenal, s’ajoutent ceux du 21 juin au Jardin botanique à l’occasion de la fête de la Musique et du 14-juillet à l’Esplanade. Sans oublier d’autres manifestations ponctuelles et bien sûr les concerts en plein air dans les quartiers messins dès la fin de mai.
Lecercle lyrique de Metz[341] propose à chaque saison des opérettes et opéras des répertoires baroques français et internationaux à grand spectacle, diverses créations de récitals etballets, des conférences correspondant au programme lyrique de l’opéra-théâtre et de certains concerts de l’Orchestre national de Lorraine.
À l'image d'associations telles que Le Bœuf Nocturne, Old Town Bicyclette ou Magdalena dans les années 2000, des collectifs commeSTO, CLOU, Mâche Un Truc, Divodurum ou Coprod404 et Les Chiens de la Classe s'efforcent de faire vivre les musiques ditesalternatives ouunderground lors de concertsfaits mains organisés dans divers lieux de la ville[342].
L’Orchestre de chambre[341] est fondé au printemps del’année 2000 cet ensemble invite chaque année un jeune soliste de la région ou très proche et propose des programmes sur différents répertoires comme la mandoline, glassharmonica, clarinette, bandonéon et haute-contre. Certains concerts sont également rejoués en décentralisation dans différentes villes de la région.
La Musique d’orgue[341] est constituée de l’orgue Renaissance de la cathédrale, ainsi que l’ensemble d’orguesCavaillé-Coll (église Notre-Dame, chapelle Sainte-Chrétienne etchapelle Sainte-Glossinde) qui sont mis en valeur à chaque saison par les récitals d’orgue comme les concerts traditionnels de l’Avent et des animations entre juin et septembre. L’associationPlein Jeu dirigée par l’organiste messin Philippe Delacour propose une série de concerts-projets à l’église Notre-Dame. Des journées consacrées à l’orgue, en collaboration avec laRoute des orgues de Moselle sont régulièrement organisées.
La Scola Metensis est un ensemble vocal de quatre à douze chanteurs et chanteuses a cappella[343].
Frag/ments est une institution créée en 2001[344], qui s’est donné pour mission de promouvoir les musiques dites nouvelles, peu médiatisées mais inventives. Musiques électroniques, acoustiques, électroacoustiques, amplifiées, improvisées, sortant des sentiers battus. Cette association estudiantine organise concerts, rencontres d’artistes, expositions et enregistrements. Elle développe également des partenariats avec les structures artistiques de la ville et de la Région.
La fondation Jeunes Talents[341] organise un festival annuel servant de tremplin aux jeunes talents. Des concerts de musiquehaut de gamme en récitals classiques, en passant par les tremplins jeunes espoirs, ce festival permet à de jeunes diplômés des classes supérieures du conservatoire de Metz de se produire en public, dans une salle consacrée à toutes les musiques.
L'INECC Mission Voix Lorraine est un centre de ressources pour le développement des pratiques vocales. Il s'adresse aux professionnels et aux amateurs[345].
Cinémetz[341] est un collectif de soutien à la vie cinématographique messine, composé de plusieurs associations avec le soutien de la ville et de la Direction régionale des affaires culturelles[346].
Dazibao[341] est un programme culturel pour les jeunes publics.
Le centre de formation des enseignants de la musique de Lorraine (CEFEDEM). Créé en 2001, cet établissement forme des artistes-enseignants spécialisés travaillant en conservatoires.
Représentation du spectacleThe Queen French World Tour de la compagnie Deracinemoa sur la place Saint-Louis, pendant le festivalHop Hop Hop à Metz.
Spécialisée dans la production et la diffusion de spectacles vivants en espace public, la "Compagnie Deracinemoa[347]" est une compagnie de théâtre professionnelle qui diffuse aujourd’hui ses productions dans toute l’Europe du Nord. Basée depuis 2008 à Metz, elle s’engage, dans son action publique territoriale, à promouvoir, encourager et faire découvrir la diversité des disciplines artistiques du spectacle vivant, et ce vers tous les publics. Depuis 2010, Deracinemoa organise le festival Hop Hop Hop[348] : grand rendez-vous international des arts de la rue au centre-ville de Metz. La Compagnie Deracinemoa est dirigée par Laurent-Guillaume Dehlinger[349].
Certaines personnalités ont vu le jour à Metz, telPaul Verlaine[350], tandis que d’autres, nées ailleurs, s’y sont installées, commeFrançois Rabelais. D’autres encore, nées en France, en Allemagne, ou au Luxembourg, commeRobert Schuman, en s’installant dans la région messine, ont participé au rayonnement culturel de la ville.
Commentaires : Ce blason est hérité de laRépublique messine ayant perduré pendant trois siècles auMoyen Âge. Il s'agit de celui du « Commun », il aurait été porté soit par groupement de familles messines (celles qui n'auraient pas fait partie des cinq associations de familles patriciennes regroupées par quartiers : les paraiges d'Outre-Seille, de Port-Sailly, de Porte-Moselle, d'Outre-Moselle et de Jurue) ou alors par une association des corporations commerçantes de la ville.
Ladevise de la République messine, estSi nous avonspaix dedans, nous avons paix dehors[352],[353].
« Jamais d’aultres armes nous prendrons
Que celles que nous élizons, Et nous disons pour réconfort
Commentaires : Les grandes armes de la ville sont supportées de palmes portant lalégion d’honneur et lacroix de guerre 1939-1945. Le blason est également accompagné d'une couronne murale, dont sort une jeune fille dénudée. Celle-ci est la « Pucelle de Metz », qui selon la tradition serait restée emmurée pendant la construction des premiers murs de la ville par les Romains. Elle est également devenue le symbole de l'inviolabilité de la ville lors du siège deCharles Quint en 1552[355].
Parti d'argent et de sable, à la demi-figure de femme nue, de carnation, mouvant de la pointe, couronnée de trois tours crénelées d'or, tenant de la dextre une épée haute en barre d'azur, et de la sénestre un étendard tricolore monté et frangé d'or [brochant la partition] au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est des bonnes villes de l'Empire[356].
En 2017, Metz est recensée comme la ville française où on trouve le plus grand nombre de kebabs par habitant, avec 0,42 restaurant kebab pour 1000 habitants[361].
Jean-François Huguenin,Les chroniques de la ville de Metz : enrichies du plan de Metz et des attaques dirigées contre cette ville par Charles-Quint en 1552, Éditeur S. Lamort, Metz, 1838, 894 p.[lire en ligne]
Justin Worms,Histoire de la ville de Metz : depuis l'établissement de la république jusqu'à la Révolution française, Éditeur Alcan, 1849, 302 p.[lire en ligne]
J. Lalance, « Les eneintes antiques de Metz »,Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques,,p. 183-189(lire en ligne)
François-Michel Chabert,Dictionnaire topographique, historique et étymologique des rues, places, ponts et quais de la ville de Metz, Édition commentée et illustrée avec plan, Éditions JALON,2018, 100 p.,(ISBN978-2-9564752-4-8).
Westphal, (sans prénom): Geschichte der Stadt Metz, I. Theil, Bis zum Jahre 1552, II. Theil, Bis zum Jahre 1804, III. Theil, Bis zum Frankfurter Frieden 1871, Deutsche Buchhandlung (Georg Lang), Metz 1875—1878. (Digitalisat)
Histoire de Metz à l'usage des écoliers et de leurs parents, Éditions JALON,2019, 32 p.,(ISBN978-2-9564752-7-9).
Jacques Lonchamp,Les monuments historiques de la ville de Metz - 123 monuments célèbres ou cachés, Éditions Jalon,2022 (editions-jalon.fr)(ISBN978-2-491068-38-7).
Michel Hérold, Françoise Gatouillat,Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général,, 330 p.(ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Metz, pages 93 à 111, 117 (vitraux déplacés), 118-119 (vitraux disparus). Et Planches X-XI
↑En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales detabula rasa qui caractérisèrent l’aprèsSeconde Guerre mondiale, autour de la figure deJean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Metz comprend une ville-centre et41 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑La tradition fait venir les Templiers à Metz dès 1133.
↑L’ordre a fait l’objet, dans le royaume de France, d’unprocès en 1307. Par la suite, la quasi-totalité de ses biens furent attribués par lepape à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou aux ordres hospitaliers présents sur place.
↑Fr. Otto, frère du duc de Süpplingenbourg était commandeur de Brunswick et de Supplinbourg avant l'arrestation des Templiers. Il retrouva simplement sa fonction de commandeur de Supplinbourg, après avoir intégré l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
↑Les protestants français établissent en Prusse des temples, des écoles et des manufactures, permettant un développement de la tannerie et du textile. La colonie française joue un rôle central dans le développement des arts, des lettres et de la technique, dans ce qui deviendra laPrusse, nouvelle force politique en Europe. À Berlin, les Messins participent aussi à l’histoire des indiennes de coton en Europe
↑Nouvelle gare qui sera renommée « Metz-Devant-les-Ponts » après la construction de la gare route de Thionville, en 1908.
↑Depuis 1973, la portion de voie ferrée du réseau messin, incluse avant 1908 à la ligne menant à Zoufftgen, ne sert plus qu'au transport de marchandises, ce qui a fortement fait décliner l'utilisation de la gare deDevant-les-Ponts, qui ne ressemble plus qu'a un simple entrepôt. Par ailleurs, en 1970, naît le projet d'installation d'untriage à Metz-Sablon.
↑LeDeutschum peut se définir comme une conscience de la nationalité allemande et un mouvement patriotique.
↑Le réseau est modifié au détriment du premier chemin de fer reliant leSablon àDevant-les-Ponts, pour relier la gare actuelle àPatrotte Metz-Nord. De nouvelles voies sont construites le long de laSeille, et sur l'île Chambière, pour aboutir à une jonction avec la voie ferrée de 1852, avantWoippy.
↑Lagare de Metz-Nord pour compenser le déclin de son homonyme renomméeMetz-Devant-les-Ponts, sur l'ancienne ligne à laquelle a été rajoutée en 1873 une liaison versConflans-Jarny, déclassée en 1973 avec la desserte voyageurs de l'ensemble de la section du réseau de la ville, ainsi qu'une gare des marchandises au Sablon
↑Compte tenu de la reproduction socio-professionnelle des classes supérieures et du mode de formation des élites dans la société wilhelmienne, ceci explique, au moins partiellement, que plus d’une trentaine de généraux allemands de laSeconde Guerre mondiale voient le jour à Metz entre 1880 et 1905 ; nombre très important pour une ville comptant moins de 50 000 civils à cette époque (42 695 civils en 1880 et 47 384 en 1905).
↑L'armée française occupe les anciens territoires annexés, avant d’en prendre possessionde jure, à la signature dutraité de Versailles, le.
↑Les vieux Messins rappellent comme les enfants qui, dans les cours d’école jouaient au loup ou à chat perché, ne se disaient pas « Pouce ! » mais « Frei ! »
↑La "Propagandakompanie 696", rattachée à la1re armée allemande, passa plusieurs fois à Metz entre 1940 et 1944.
↑L’ordonnance instituant le service obligatoire dans la Wehrmacht pour les Mosellans est promulguée dès le.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les bâtiments sont disposés isolément sur un site verdoyant, essentiellement dévolu au piéton.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
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↑Ainsi, entre 1720 et 1792, des Mosellans émigrent en Louisiane, dans ce qui est alors laNouvelle-France. Ils fondent des bourgs et des villages qu'ils baptisent "Lorraine", "Moselle" ou "Metz", toponymes que l'on retrouve aujourd'hui en Californie, dans le Kansas, le Missouri ou l'Indiana.Exploration et colonisation de l'Amérique du Nord
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↑H. Tribout de Morembert :La musique à Metz à travers les âges, inAcadémie nationale de Metz, 1979 (p. 45)
↑Structurae.de, article « Poste principale », année 1898.
↑Plus de 380 000 Alsaciens et Mosellans servirent l’Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, souvent jusqu’à l’ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd’hui entretenues par leVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge[1].
↑abc etd1918:l'Allemagne quitte Metz, articleLe Républicain lorrain, du samedi 24 août 2013.
↑Auteur deDie Katrin wird Soldat, un roman paru en 1930, dont l’intrigue se situe à Metz, et qui sera brûlé par les nazis pour son « pacifisme ».
↑Alfred Pellon (1874-1949) dira à la fin de sa vie :« Nous autres Lorrains, nous n’avons pas de Patrie. ».
↑a etbJacquesLorraine,Les Allemands en France : la théorie du sang et la France : la zone interdite Est, la Bretagne, l’Alsace et la Lorraine, terre d’épreuve, Alger-Oran, éd. du Désert, 1943–1945, 327 p..
↑FrançoisRoth,« À l’épreuve des guerres mondiales : L’entre-deux guerres messin », dans François-Yves Le Moigne,Histoire de Metz, Toulouse, Privat,, p.375-378.
↑FrançoisRoth,« Metz annexée à l’Empire allemand (1871–1918) : Deux cultures rivales ?' », dans François-Yves Le Moigne,Histoire de Metz, Toulouse, Privat,, p.370.
↑a etbLa Paradeplatz et le Rathaus,Le Républicain Lorrain, article publié le 27 aout 2013.
↑Hans Quassowski :Twelve Years With Hitler: A History of 1. Kompanie Leibstandarte SS Adolf Hitler 1933-1945, Schiffer Publishing Ltd, 1999, page 121. (Discours à la LSSAH, le 26 décembre 1940 à Metz).
↑Hitler ne repassera à Metz que dans la nuit du 16 au.
↑a etbÉlisabeth Hanriot:Souvenirs de Metz sous l'annexion hitlérienne, Cahiers lorrains, 1985, (p. 307-322)[2]
↑LeMetzer Zeitung, qui occupe les locaux duRépublicain Lorrain, reprend insidieusement le titre d'un journal de Metz fondé en octobre 1871 par les frères Lang, et qui avait cessé ses éditions le. (Roth 1983,p. 80-81).
↑Bund Deutscher Mädel, les demoiselles de la Nation ouBDM deviendra par dérision « Bund Deutsche Matratzen », lesmatelas de la nation, ou encore lesBubbi Druck Mich, c.-à-d.Serre-moi fort, "Bubbi", lorsqu’au cœur de la guerre, certaines d’entre elles devront remonter le moral des troupes.
↑Le généralFriedrich von Mellenthin, alors officier à l’état-major dugroupe d’armées G, dira plus tard :« Labataille de Metz fut une suite d’erreurs provoquées, en grande partie, par un optimisme débordant exprimé par ceux qui dirigèrent les opérations. » (« Objectifs atteints mais… », inLes Années Liberté, Metz, 1994.)
↑« Tous, nous avons souffert, de façon différente… Mon idéal, c’est de voir la population de Metz unie, profondément unie. » Séance du conseil municipal, fin 1944,Roth 1986,p. 396).
↑Jean-Claude Berrar :Metz défigurée dans les années 1960-70. Éditions Serpenoise, 2011.
↑FrançoisReitel,« Metz, Capitale de la région lorraine : l’expansion démographique, économique et urbaine », dans François-Yves Le Moigne,Histoire de Metz, Toulouse, Privat,, p.409..
↑Le, l’explosion d’un silo au port céréalier de Metz, tua douze personnes et en blessa gravement une autre. (Article de Libération du surLibération.fr.
↑« « La nuit des paras » à Metz, un épisode tragique de la guerre d’Algérie en Lorraine »,Le Monde.fr,(lire en ligne).
↑« Then at 2:17:26 p.m. on the 17th of July [1975], Stafford opened hatch number no. 3, which led into the Soyuz orbital module. […] High above the French city of Metz, the two commanders shook hands. In the background was a hand-lettered sign in English — « Welcome aboard Soyuz ». » D’aprèsAstronautix.com.
↑Au moment des premières expériences de secteurs sauvegardés dans lesannées 1960, les prises de position de François Sorlin défavorables à Metz ont aiguisé l’appétit des promoteurs immobiliers.Grandeur et misère du patrimoine d’André Malraux à Jacques Duhamel,extrait, Ministère de la Culture.
↑La devise « Si paix dedans, paix dehors » a été inscrite sur laporte Sainte-Barbe après laguerre des Quatre Seigneurs. La première mention de ces armoiries, « L'écu dubaucent de notre cité » date de 1324. D'après lesite de l’Union des cercles généalogistes lorrains.
↑Une nouvelle identité pour la ville,article précisant les références graphiques et ses applications, paru le 9 janvier 2009 sur le site de la mairie de Metz.