Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Mercure (chimie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne l'élément chimique, le corps simple et les composés correspondants. Pour les autres significations, voirMercure.

Page d’aide sur les redirections

« Hg » redirige ici. Pour les autres significations du sigle, voirHG.

Mercure
Image illustrative de l’article Mercure (chimie)
Mercure liquide à température ambiante
OrMercureThallium
Cd
 Structure cristalline rhomboédrique
 
80
Hg
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Hg
Cn
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleHg
NomMercure
Numéro atomique80
Groupe12
Période6e période
BlocBloc d
Famille d'élémentsMétal pauvre oumétal de transition
Configuration électronique[Xe] 4f14 5d10 6s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 32, 18, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique200,59 ± 0,02 u[1]
Rayon atomique(calc)150 pm (171 pm)
Rayon de covalence132 ± 5 pm[2]
Rayon de van der Waals155 pm
État d’oxydation2, 1
Électronégativité(Pauling)2,00
OxydeBase faible
Énergies d’ionisation[3]
1re :10,437 5 eV2e :18,756 8 eV
3e :34,2 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
194Hg{syn.}444 aε0,040194Au
196Hg0,15 %stable avec 116neutrons
198Hg9,97 %stable avec 118neutrons
199Hg16,87 %stable avec 119neutrons
200Hg23,1 %stable avec 120neutrons
201Hg13,18 %stable avec 121neutrons
202Hg29,86 %stable avec 122neutrons
204Hg6,87 %stable avec 124neutrons
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinaireLiquide
Masse volumique13,546 g·cm-3 (20 °C)[1]
Système cristallinRhomboédrique
Dureté(Mohs)1,5
CouleurArgenté blanc
Point de fusion−38,842 °C[4]
Point d’ébullition356,62 °C[1]
Enthalpie de fusion2,295 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation59,11 kJ·mol-1 (1 atm,356,62 °C)[1]
Température critique1 477 °C[1]
Point triple−38,834 4 °C[5],1,65×10−4 Pa
Volume molaire14,09×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur0,163 Pa (20 °C)

0,373 Pa (30 °C)
1,396 Pa (50 °C)[4]

Vitesse du son1 407 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique138,8 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,04×106 S·m-1
Conductivité thermique8,34 W·m-1·K-1
Solubilitésol. dansHNO3[6]
Divers
No CAS7439-97-6
No ECHA100.028.278
No CE231-106-7
Précautions
SGH[4]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H330,H360D,H372,H410,P201,P273,P304+P340 etP308+P310
H330 : Mortel par inhalation
H360D : Peut nuire au fœtus.
H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes(indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
P201 : Se procurer les instructions avant utilisation.
P273 : Éviter le rejet dans l’environnement.
P304+P340 : En cas d'inhalation : transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement respirer.
P308+P310 : En cas d’exposition prouvée ou suspectée : appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.
SIMDUT[7]
D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats gravesE : Matière corrosive
D1A,D2A,E,
D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves
létalité aiguë:CL50 inhalation/4 heures (rat) <19 mg·m-3
D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques
toxicité chronique chez l'humain : hydrargyrisme; atteinte du développement post-natal chez l'animal
E : Matière corrosive
Transport des marchandises dangereuses: classe 8

Divulgation à 0,1% selon la liste de divulgation des ingrédients
Transport[4]
Code Kemler :
86 : matière corrosive ou présentant un degré mineur de corrosivité et toxique
Numéro ONU :
2809 : MERCURE
Classe :
8
Étiquettes :
pictogramme ADR 8
8 : Matières corrosives
pictogramme ADR 6.1
6.1 : Matières toxiques
Emballage :
Groupe d'emballageIII : matières faiblement dangereuses.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
modifier 

Lemercure est l'élément chimique denuméro atomique 80, desymbole Hg. Lecorps simple mercure est unmétal, liquide et peu visqueux dans lesconditions normales de température et de pression, ditvif-argent jusqu'au début duXIXe siècle.

Le mercure (métallique) a longtemps été utilisé dans divers médicaments, dans lesthermomètres et lesbatteries, avant d'être interdit (en France en1999) car trop toxique. En 2021, il serait encore dans le monde la cause de 250 000 cas dedéficience intellectuelle par an[8], principalement par ingestion deproduits de la mer[8]. Le mercure est hautement toxique pour le système nerveux, immunitaire, les reins et d'autres organes, causant une intoxication dite « hydrargisme »[9],[10],[11],[12].

Généralités

[modifier |modifier le code]

Le mercure est unélément du groupe 12 et de lapériode 6.Stricto sensu, c'est unmétal pauvre, qui ne répond pas à la définition deséléments de transition par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC)[13] ; en pratique cependant, il est très souvent assimilé aux métaux de transition dans les manuels et de très nombreux ouvrages. Le groupe 12 est également appelé « groupe du zinc », ou groupeIIB, et comprend, par numéro atomique croissant,30Zn,48Cd et80Hg, éléments caractérisés par deux électrons sur la sous-couches au-delà d'une sous-couched complète. Laconfiguration électronique du mercure est[Xe] 4f14 5d10 6s2. Dans ce groupe ordonné, la réactivité décroît, le caractère noble et/ou covalent est plus marqué. Le corps simple mercure presque noble peut être mis à part.

Lecorps simple mercure est unmétal argenté brillant, le seul se présentant sous formeliquide dans lesconditions normales de température et de pression sans phénomène desurfusion, conditions dans lesquelles il possède une tension de vapeur non négligeable car au-delà, il se vaporise assez aisément.

Le mercure apparaît comme un puissantneurotoxique etreprotoxique sous ses formesorganométalliques (monométhylmercure etdiméthylmercure), de sels (calomel,cinabreetc.) et sous sa forme liquide en elle-même. L'intoxication au mercure est appelée « hydrargisme » (voir égalementMaladie de Minamata). On le soupçonne également d'être une des causes de lamaladie d'Alzheimer, dusyndrome de fatigue chronique, de lafibromyalgie et d'autres maladies chroniques[14]. En 2009, le Conseil d’administration duProgramme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a décidé d’élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le mercure, sous forme de traité international ; le Comité de négociation intergouvernemental chargé d'élaborer cet instrument juridique s'est réuni en janvier 2011 au Japon puis à Nairobi fin octobre 2011[15](INC3, pour Intergovernmental Negotiating committee)[16],[17].

Étymologie

[modifier |modifier le code]

Jusqu'auXIXe siècle, deux termes synonymes,vif-argent etmercure, furent employés concurremment avant que la normalisation de lanomenclature chimique n'impose le dernier à partir de 1787.

Le symbole du mercure, Hg, fait référence à son nomlatin,hydrargyrum.

Ancienne dénomination : vif-argent

[modifier |modifier le code]

Le nom enancien etmoyen français de ce corps chimique, liquide dense et remarquablement mobile est levif-argent.

Le mercure se trouve dans la nature essentiellement sous forme d'unminerai de sulfure de mercure (α-HgS), nommécinabre. On en tire une poudre de couleur rouge vermillon qui a été utilisée commepigment pour la confection decéramiques, de fresques murales, de tatouages et lors de cérémonies religieuses. Les plus anciennes attestations archéologiques se trouvent enTurquie (Çatalhöyük, -7000, -8000), enEspagne (mine Casa Montero et tombes de La Pijota et de Montelirio, -5300) puis enChine (culture Yangshao -4000, -3500)[18].

En Grèce,Théophraste (-371, -288) a écrit le premier ouvrage savant sur les minéraux,De lapidus[19], dans lequel il décrit l'extraction du cinabre (κιννάϐαρι /kinnábari) par des lavages successifs et la production de vif-argent (χυτόν ἄργυρον /chytón árgyron) en broyant avec un pilon d’airain le cinabre avec du vinaigre[20]. Au premier siècle,Dioscoride décrit la technique decalcination d'une cuillerée de cinabre placée sous un récipient sur lequel se dépose la vapeur de mercure (De materia medica[21], V, 95)., qui écrit engrec ancien, nomme le mercure ainsi obtenuὑδράργυρος /hydrárgyros[a], « argent liquide » en raison de son aspect.

À la même époque, leRomainPline décrit la même technique desublimation du minerai pour obtenir de l'hydrargyrus (termelatin dérivé du grec ancien), expression qui en français deviendrahydrargyre. En 1813-1814,Berzelius choisira lesymbole chimique Hg,sigle composé de l'initiale des deux morphèmesHydrar etGyrus pour désigner l'élément mercure. Pline distingue l'hydrargyrus de la forme native du métal qu'il nommevicem argenti qui en français donneravif-argent (Pline, H.N., XXXIII, 123[22],[23]). En français, le terme « vif-argent » apparaît dans unechanson de geste mise par écrit vers 1160, leCharroi de Nîmes. Cette appellation est utilisée jusqu'au début duXIXe siècle.

La nouvelle dénomination : mercure

[modifier |modifier le code]

Dès l'Antiquité, les philosophesnéoplatoniciens et astrologues gréco-romains ont associé lessept métaux aux couleurs, aux divinités et aux astres : l'or au Soleil, l'argent à la Lune, le cuivre à Vénus, le fer à Mars, etc. Après la découverte de la technique d'extraction du vif-argent, ils attribuèrent ce métal extravagant, mi-liquide mi-solide, à l'androgyneMercure[24].

Les alchimistes européens duXIIIe siècle utilisent concurremment les deux appellations en latin. LePseudo-Geber, dans son ouvrageSumma perfectionis, parle deargento vivo ouMercurio[25]. Ce double usage se perpétuera chez les chimistes des siècles suivants jusqu'à la grande réforme de la nomenclature proposée parGuyton de Morveau,Lavoisieret al. dans leurMéthode de nomenclature chimique de 1787. Ils choisirontmercure, un terme simple (non composé sur le planmorphologique) associé à un corps simple (non décomposable sur le plan chimique).

Isotopes

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Isotopes du mercure.

Le mercure a 40 isotopes connus, dont plusieurs isotopes stables éventuellement utilisables pour desanalyses isotopiques ou untraçage isotopique[26].

Il a aussi des isotopes radioactifs instables (31 de ses 40 isotopes, dont seulement 4 ont une période supérieure à la journée)[26]. Seul le203Hg a, selon l'IRSN[26], des applications pratiques comme traceur isotopique.
Le mercure 203 (203Hg) est produit par les centrales nucléaires ou leretraitement des déchets nucléaires[26] ; il est recherché et dosé parspectrométrie gamma. Sapériode radioactive est de 46,59 jours, pour uneactivité massique de 5,11 × 1014 Bq.g−1. Son émission principale par désintégration est de491 keV (avec 100 % de rendement d’émission) (Nuclides 2000, 1999[26]).

Le mercure radioactif a été évalué dans les effluents gazeux de l'usine de La Hague (de 1966 à 1979) à 2 MBq.an−1 à 4 GBq.an−1). On l'a aussi dosé dans l'atmosphère de réacteurs de recherche auCEA[27].

Selon l'IRSN,« les rejets de radioisotopes de mercure ne conduisent pas à leur détection dans l’environnement ». Faute de données concernant la cinétique et les effets du203Hg dans l’environnement, on estime généralement qu'il se comporte comme le mercure élémentaire stable (sachant que du mercure élémentaire stable a été très utilisé par l'industrie nucléaire, en particulier pour la production d’armes nucléaires, notamment des années 1950 à 1963 aux États-Unis, où on le retrouve dans les sols et les eaux qu'il a pollués)[28].

Occurrence en géochimie, minerai, métallurgie, récupération du mercure métal

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Minerai et métallurgie du mercure.

Le mercure est un élément assez rare : sonclarke est compris entre 0,05 et 0,08 g/t[29].

On trouve le mercure sous forme d'un corps simple comme lemercure natif, d'ions et de composés à l'étatoxydé, plus fréquemment sous forme de sulfures, tels que le sulfure de mercure (HgS) de couleur rouge vermillon, nommécinabre enminéralogie, et plus rarement sous forme d'oxydes ou de chlorures. Lecinabre est son principal minerai.

Du mercure est naturellement présent dans l'environnement, mais essentiellement dans les roches du sous-sol. Les principales sources naturelles d'émission dans l'environnement en sont les volcans[30] puis les activités industrielles.

Aujourd'hui, une grande partie du mercure utilisé légalement (ou illégalement pour l'orpaillage illégal) provient de la récupération de mercure interdit pour certains usages, ou d'une production secondaire (condensats de grillages de minerais complexes dont ceux du zinc) (blende ousphalérite)[31]. En Europe,Avilés (Asturies, en Espagne), est une des grandes zones productrices, avec une production annuelle de plusieurs centaines de flacons par an (l'industrie du mercure nomme flacon un container d'acier contenant 34,5 kg de mercure)[31].

Gisements

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Article détaillé :Mercure_natif#Gisements_relativement_abondants_ou_caractéristiques.

Propriétés physiques et chimiques, préparation du corps simple, alliages

[modifier |modifier le code]
Goutte de mercure dans unbécher.

Lecorps simple mercure est un métal blanc et très brillant, liquide à température ambiante. Ce liquide, très mobile (faible viscosité) et très dense (masse volumique :13,6 g/cm3[b]), se solidifie à−39 °C.

Propriétés physiques et chimiques du corps simple Hg

[modifier |modifier le code]
Chute d'une goutte de mercure (d'après Worthington).

Sous lesconditions normales de température et de pression, c'est le seul métal à l'état liquide sans phénomène desurfusion[c] (le seul autrecorps simple à l'état liquide dans des conditions atmosphériques de pression et de température est lebrome, unhalogène). Notons également qu'il s'agit du seul métal dont latempérature d'ébullition est inférieure à650 °C. Lepoint triple du mercure, à−38,834 4 °C, est un point fixe de l'échelle internationale des températures (ITS-90).

Les vapeurs de mercure sont nocives. Le mercure est le seul élément en dehors desgaz rares à exister sous forme devapeur monoatomique. Une bonne approximation de lapression de vapeur saturantep* du mercure est donnée enkilopascals par les formules suivantes :

Raies d'émission.

Le mercure n'est pas soluble dans les acides aqueux, en particulier les acides oxydants.

Amalgames

[modifier |modifier le code]

Le mercure forme facilement des alliages avec presque tous les métaux communs à l'exception dufer, dunickel et ducobalt. L'alliage est également difficile avec lecuivre, leplatine et l'antimoine.

Ces alliages sont communément appelésamalgames. Cette propriété du mercure a de nombreux usages.

Stockage

[modifier |modifier le code]

Le mercure dit « vierge » (pur à 99,9 %) réagit avec de nombreux métaux en lesdissolvant, voire en produisant une flamme ou endégageant une forte chaleur (s'il s'agit demétaux alcalins).

Certains métaux résistent mieux à la dissolution et à l'amalgamation, ce sont levanadium, lefer, leniobium, lemolybdène, letantale et letungstène. Le mercure peut aussi attaquer lesplastiques en formant des composésorganomercuriels[33]. En outre, il est très lourd.

Il doit donc être manipulé avec soin, et stocké avec certaines précautions ; généralement dans de solides contenants spéciaux (dits flasques ou flacons) de fer ou d'acier. Les petites quantités sont parfois stockées dans des flacons spéciaux de verre, protégées par une coque de plastique ou de métal.

Le mercure très pur (dit « mercure électronique » ; pur à 99,99999 %) doit obligatoirement être conditionné en ampoules scellées de verre blanc neutre dit « de chimie ».

Chimie du mercure, propriétés physiques et chimiques des corps composés et complexes

[modifier |modifier le code]

Dans le groupe du zinc, le mercure se distingue par une certainenoblesse ou inertie chimique. L'ionisation est peu notable et plus rare. Les sels de mercure sont souvent anhydres.

Chimie du mercure

[modifier |modifier le code]

Le mercure existe à divers degrés d'oxydation :

  • 0 (mercure métallique) ;
  • I (ion mercureux Hg22+, Hg2SO4) ;
  • II (ion mercurique Hg2+, HgO, HgSO3, HgI+, HgI2, HgI3, HgI42−).

Le mercure métallique n'est pas oxydé à l'air sec. Cependant, en présence d'humidité, le mercure subit une oxydation. Les oxydes formés sontHg2O à température ambiante,HgO entre 573 K (300 °C) et 749 K (476 °C). L'acide chlorhydrique (HCl) et l'acide sulfurique (H2SO4) dilué n'attaquent pas le mercure élémentaire. En revanche, l'action de l'acide nitrique (HNO3) sur le mercure Hg produit HgNO3. L'eau régale attaque également le mercure : du mercure corrosif HgCl2 est alors produit.

Combinaison du mercure avec le soufre : sulfures de mercure, mercaptans

[modifier |modifier le code]

Le mercure tend à former des liaisons covalentes avec les composés soufrés. D'ailleurs, lesthiols (composés comportant un groupe -SH lié à un atome decarbone C) étaient autrefois nommésmercaptans, du latin« mercurius captans ». Cette affinité entre le mercure et le soufre peut s'expliquer dans le cadre duprincipe HSAB car, par exemple, le méthylmercure est un acide trèsmou, de même que les composés soufrés sont desbases très « molles ».

Utilisations et applications du corps simple, des alliages et des composés

[modifier |modifier le code]

Des composés mercuriques servent comme fongicides et bactéricides, notamment leThiomersal médiatisé pour sa présence dans les vaccins ou lePanogen qui avait été par hypothèse, incriminé dans l'affaire du pain maudit dePont-Saint-Esprit.

La synthèse duchlore en Europe passe souvent par l'utilisation de cellules àcathode de mercure.

En santé/médecine :

Certaines piles contiennent du mercure. Les piles salines et alcalines ont longtemps contenu du mercure à hauteur de 0,6 % pour les piles salines, 0,025 % pour les autres. Quant auxpiles boutons au mercure, elles mettent en jeu les couples Zn2+/Zn et Hg2+/Hg, selon la réaction :Zn + HgO + H2O + 2 KOH → Hg + [Zn(OH)4]K2

On notera que le mercure est initialement sous forme d'oxyde. Pour les piles de « type bouton » répondant à ce modèle, 1/3 du poids de la pile est dû au mercure. Dans leur grande majorité cependant, les piles boutons utilisent de l'oxyde d'argent à la place de l'oxyde de mercure ; elles contiennent alors entre 0,5 et 1 % de mercure.

Le mercure est utilisé dans les lampes à mercure et àiodure métallique sous haute pression à la forme atome. Les lampes fluorescentes à vapeur de mercure contiennent environ 15mg de mercure gazeux. La réglementation RoHS impose depuis 2005 une quantité maximale de 5 mg. En 2009, plusieurs fabricants ont réussi à abaisser la quantité à 2 mg.

Articles détaillés :Lampe à vapeur de mercure etLampe fluorescente.

Le mercure a longtemps été utilisé comme fluide dans les thermomètres du fait de sa capacité à se dilater avec la température. Cet usage a été abandonné, et lesthermomètres à mercure interdits du fait de la toxicité du mercure.

Le mercure est utilisé dans les contacts des détecteurs de niveau (poire de niveau) dans les fosses qui ont une pompe de relevage ou une alarme de niveau (~4 g de mercure par contact).

Le mercure est utilisé dans les systèmes rotatifs des lentilles dephares permettant l'absence de frottement et la grande régularité du mouvement de rotation de ces systèmes sur leurs socles tout en permettant l'alimentation électrique (deux cuves concentriques)[35].

Le mercure est utilisé dans certaines mines artisanales. Il est couramment utilisé dans l'orpaillage afin d'amalgamer l'or et de l'extraire plus aisément.

Article détaillé :Amalgame (métallurgie).

Le mercure est encore présent en septembre 2015 dans certainstensiomètres utilisés dans les cabinets médicaux.

Les qualités du mercure pour la chimie nucléaire et les instruments de mesure en font l'une des huit matières premières stratégiques considérées comme indispensables en temps de guerre comme en temps de paix[36].

  • Des composés à base de mercure ont été et sont encore utilisés pour letraitement des semences.
  • Lesamalgames dentaires (plombages) sont composés d'environ 50 % de mercure.
  • Le mercure est utilisé enhoméopathie (mercurius solubilis).
  • Le mercure est encore utilisé dans la fabrication de thermostat à basse tension, comme conducteur.
  • La vapeur de mercure est utilisée dans la fabrication de lampes fluorescentes, comme conducteur.

Recyclage

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Aspects environnementaux : données sur la toxicité et les pollutions de ce métal lourd

[modifier |modifier le code]

Ce métal, parmi les plus toxiques est très mobile dans l'environnement carvolatil à température ambiante (y compris à partir de l'eau ou de sols pollués[37]). Il s'intègre facilement dans la matière organique et les processus métaboliques (sous forme méthylée). Certaines sources (naturelles ou anthropiques) de mercure peuvent être – dans une certaine mesure – tracées par desanalyses isotopiques[38]. On cherche des solutions permettant de mieux et plus durablement lesolidifier et/ou l'inerter[39].

Article détaillé :Aspects environnementaux du mercure.

Toxicologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Intoxication au mercure.

Contrairement auxoligo-éléments, le mercure est toxique et écotoxique quelle que soit sa dose, sous toutes ses formes organiques et pour tous ses états chimiques.

Il est bioaccumulable ; Björkman & al. (2007) ont trouvé des taux sanguins médians de mercure inorganique de 1,0 μg/L et de MeHg (Hg total moins mercure inorganique) de 2,2 et ; et dans le cortex du lobe occipital ces taux étaient respectivement de 5 et 4 μg/kg, respectivement. Ils ont observé une corrélation significative entre le MeHg sanguin et du cortex occipital. Le Hg total des ongles d'orteils était également corrélé au MeHg dans le sang et le lobe occipital. Les auteurs observent qu'au moment de la mort, les taux de mercure inorganique(I-Hg) retrouvé dans le sang et dans le cortex occipital, ainsi que ceux de « mercure total » dans l'hypophyse et lathyroïde étaient fortement associés à la surface d'amalgame dentaire dans la bouche au moment du décès[40].

Satoxicité dépend notamment de son degré d'oxydation.

  • Au degré 0, il est très toxique sous forme de vapeur ;
  • Les ions de mercure II sont bien plus toxiques que les ions de mercure I.

Mercure métallique solide

[modifier |modifier le code]

Une fois ingéré, cette forme du mercure est faiblement absorbée dans le tractus gastro-intestinal (moins de 10 % y sont absorbés, sauf si du mercure pénètre et stagne dans l'appendice où il pourra être source de méthylmercure). Une fois dans le sang, il passe cependant dans le cerveau et le fœtus[41]. Dans le corps, le mercure métallique est oxydé en mercure mercurique, qui se lie aux groupes sulfhydryle réduits qui cible le rein[41].

Mercure métallique vapeur

[modifier |modifier le code]

Inhalées, environ 70 à 80 % de ces vapeurs de mercure métallique sont retenues et absorbées via les voies respiratoires et le système sanguin[41] (la vapeur de mercure se solubilise facilement dans le plasma, le sang et l’hémoglobine) ; ainsi transporté, le mercure est ensuite capté par les reins, le cerveau et le système nerveux. Chez lafemme enceinte, il traverse facilement le placenta et atteint le fœtus. Après la naissance un risque perdure puisque lelait maternel humain est aussi contaminé[42]. L'exposition intense aux vapeurs de mercure métallique induit des lésions pulmonaires, alors que l'ingestion d'une quantité suffisante de mercure mercurique conduit à une nécrose tubulaire gastro-intestinale et rénale[41]. L'exposition chronique au mercure métallique induit uneencéphalopathie et des lésions rénales ; l'exposition chronique au mercure mercurique provoque des lésions tubulaires rénales[41]. Uneglomérulonéphrite d'origine immunologique peut aussi survenir.

Chlorure mercurique

[modifier |modifier le code]

Chez le rat, il peut provoquer uneimmunosuppression[41], mais il a été montré que son effet de dépression immunitaire varie considérablement selon les souches de rongeurs.

Le mercure inorganique est une cause de dermatite de contact allergique[41].

Certains composés du sélénium affectent la cinétique des composés inorganiques et du méthylmercure et ont un effet protecteur contre leur toxicité[41].

Méthylmercure

[modifier |modifier le code]

Des bactéries (du sédiment ou de l'intestin) convertissent une partie du mercure dissous, essentiellement enmonométhylmercure HgCH3.

  • Sous cette forme, le mercure est trèsneurotoxique et bio-accumulable. Même à faible dose, il a un effet cytotoxique sur lescellules souches du système nerveux central (de même que de faibles doses de plomb ou deparaquat)[43]. Selon l'IARC (1997) :« les composés de méthylmercure induisent des effets néfastes sur le développement humain - notamment la microcéphalie et les déficits du développement neurologique. Des effets similaires ont été démontrés chez de nombreuses espèces de laboratoire. Le conceptus semble être plus sensible que l'organisme maternel. Les niveaux de dose des composés de méthylmercure qui affectent la reproduction et le développement sont généralement inférieurs à ceux du mercure inorganique et affectent un plus large éventail de paramètres »[41].
  • Il se concentre surtout dans la chaîne alimentaire aquatique ; la consommation de fruits de mer (filtreurs comme lesmoules) et de poissons prédateurs (thon,marlin,espadon,requinetc.) représente une source majeure d'exposition et de risque pour l'homme, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes[44].
  • Le système nerveux est le principal organe cible des composés de méthylmercure, mais il existe des différences interspécifiques; chez certaines espèces, il y a aussi des effets sur les reins[41].

Pour toutes ces raisons, l'usage du mercure est réglementé, et beaucoup de ses anciens usages sont peu à peu interdits, dont dans l'Union européenne où depuis lesannées 2000 desdirectives limitent de plus en plus la vente d'objets en contenant. Exemple : La France interdit la vente des thermomètres au mercure depuis1998 et leur utilisation dans les établissements de santé depuis1999[45].
Lesamalgames dentaires à base de mercure sont devenus (en moyenne pour lapopulation générale) la première source d'exposition au mercure dans les pays développés[46]. Après 20 ans, un amalgame ne contient plus que 5 % de sa masse initiale de mercure[réf. nécessaire].
Le mercure mercurique est éliminé via les ongles et les cheveux, mais surtout via les urines et les fèces (mais aussi via le lait chez la femme allaitante)[41].
Les composés inorganiques du mercure ont deux temps de demi-vie : l'un se compte en jours ou semaines et l'autre en années ou décennies[41].« Chez l'homme, les composés de méthylmercure ont une seule demi-vie biologique d'environ deux mois »[41]. Les taux de mercure dans l'urine, du sang et du plasma sont des indicateurs utiles (mais incomplets) pour la surveillance biologique[41]« Les concentrations dans le sang et les cheveux sont utiles pour surveiller l'exposition aux composés de méthylmercure »[41].

Imprégnation des populations humaines

[modifier |modifier le code]

Elle est très élevée dans les régions d'orpaillage (Guyane etSuriname notamment) et dans certaines régions industrielles.

En2018 en France le « Voletpérinatal » duprogramme national debiosurveillance a publié une évaluation de l'imprégnation desfemmes enceintes dont pour le mercure (et 12 autres métaux ou métalloïdes ainsi que quelques polluants organiques). Ce travail a été fait par dosage du mercure dans les cheveux maternels de 1 799 femmes enceintes (« Cohorte Elfe »), dosage qui révèle principalement le mercure organique, issu du mercure chroniquement ingéré ou inhalé. Ce panel ne comprenait que des femmes ayant accouché en France en2011 horsCorse etTOM)[47]. Le dosage capillaire de ces 1 799 femmes entrantes en maternité a confirmé une légère baisse par rapport aux études françaises précédentes[47] ; Lamoyenne géométrique était de 0,4 μg de mercure par gramme de cheveux[47]. Moins de 1 % des femmes du panel étudié présentait plus de 2,5 μg de mercure par gramme de cheveux (seuil établi par le JECFA pour les femmes enceintes), cependant ce taux est significativement supérieur à celui relevé au même moment (entre 2011 et 2012) ailleurs, notamment en Europe centrale et de l’Est, et même aux États-Unis où les taux de mercure sont connus pour être souvent problématiques. Un tel écart entre la France et les autres pays avait déjà été observé en 2007[48] : tout comme pour l'arsenic, ce mercure supplémentaire pourrait provenir d'une consommation plus importante en France de fruits de mer, ce que semble confirmer le fait qu'une consommation plus élevée deproduits de la mer (en cohérence avec la littérature scientifique) était associée à un taux de mercure capillaire plus élevé chez la femme enceinte[47].

Mercure et orpaillage

[modifier |modifier le code]

En 1997, une étude a été menée par l'Institut de veille sanitaire sur l'exposition alimentaire au mercure de 165AmérindiensWayana vivant sur les bords du fleuveMaroni enGuyane dans les quatre villages wayanas les plus importants (Kayodé, Twenké, Taluhen etAntécume-Pata) ; des dosages de mercure total ont été pratiqués pour 235 habitants de villages environnants ainsi que des relevés anthropométriques de 264 autres individus. On a constaté que certains poissons contenaient jusqu'à 1,62 mg/kg. Plus de 50 % de la population de l'échantillon dépassait la valeur sanguine recommandée par l'OMS de 10 µg/g de mercure total dans les cheveux (11,4 µg/g en moyenne, à comparer à un taux de référence égale à 2 µg/g). De plus, environ 90 % du mercure était sous forme organique, la plus toxique et bio-assimilable. Les teneurs étaient élevées pour toutes les tranches d'âge, un peu moindres chez les enfants de moins d'un an, mais ils sont beaucoup plus sensibles.

L'exposition était la plus élevée dans la communauté deKayodé où s'exerçaient au moment des prélèvements des activités d'orpaillage. Pour 242 personnes prélevées dans le Haut-Maroni, 14,5 % dépassaient la valeur limite de 0,5 mg/kg. Depuis, l'exploitation de l'or s'est fortement développée. Les indiens Wayana sont donc exposés au mercure très au-delà de l'apport quotidien habituel (environ 2,4 µg de méthylmercure et 6,7 µg de mercure total), mais aussi bien au-delà de la dose tolérable hebdomadaire recommandée (300 µg de mercure total avec un maximum de 200 µg de méthylmercure, soit environ 30 µg/j par l'OMS à l'époque). Les adultes consomment de 40 à 60 µg de mercure total/jour, les personnes âgées de l'ordre de 30 µg/j.

Les jeunes enfants en ingèrent environ 3 µg/j (dont via l'allaitement), ceux de 1 à 3 ans en ingèrent environ 7 µg/j, ceux de 3 à 6 ans environ 15 µg/j et ceux de 10 à 15 ans de 28 à 40 µg/j.

Ces doses sont sous-estimées car elles ne prennent pas en compte l'apport par les gibiers, l'air et l'eau.

Des taux équivalents à ceux mesurés au Japon àMinamata au moment de la catastrophe sont détectés en Guyane[49]. L'AFSSE a poursuivi ce travail[50].

Le mercure est responsable de maladies professionnelles chez les travailleurs l'utilisant — voirMercure (maladie professionnelle). Il est responsable chez l'homme de maladies telles que l'érythème mercuriel.

Écotoxicité

[modifier |modifier le code]
Reprotoxicité : Quatre lots de larves deJordanella ont été élevés (un mois, dans une eau normale pour le premier lot, et dans une eau contenant des traces de mercure (avec respectivement 0,6 1,26 et 2,5 ppm deméthylmercure pour les 3 flacons de droite). Plus il y a de mercure, moins les larves ont survécu.
L'un des effets du mercure méthylé (très bioassimilable) sur le développement embryonnaire est une malformation congénitale (ici sur un jeune poissonJordanella)

Le mercure esttoxique pour toutes les espèces vivantes connues. Quelques-uns des impacts démontrés sur la vie sauvage sont :

  • Inhibition de la croissance d'organismes unicellulaires (algues,bactéries,champignons ; l’ancienmercurochrome était unbiocide efficace pour cette raison, le mercurochrome actuel ne contient plus de mercure).
    Inhibition de croissance chez latruite arc-en-ciel (avec en outre unesurmortalité des embryons et larves) .
  • Reprotoxicité : moindre succès reproductif, et pontes inhibées chez lepoisson-zèbre et bien d’autres espèces.
    Délétion de la spermatogenèse (étudiée par exemple chez leGuppie).
    Élévation de la mortalitéembryo-larvaire (étudiée par exemple chez lesamphibiens).
  • Moindre succès de reproduction chez les oiseaux (couvées plus petites et moindre survie des canetons chez les oiseaux d'eau vivant en milieux pollués par le mercure).
  • Perturbation endocrinienne : le mercure interagit négativement avec une hormone essentielle, la dopamine, mais plus ou moins selon le niveau de contamination, et la durée d'exposition et probablement d'autres facteurs encore mal compris (ainsi, le poissonPimephales promelas exposé 10 jours (1,69 à 13,57 % g HgCl2/L) capture moins bien et moins vite sa nourriture, mais sans modifications du taux d'hormones telles que norépinephrine, sérotonine et dopamine, alors que chez d'autres espèces des modifications sont observées[51].
  • Perturbationenzymatique (également observée en cas d'exposition au plomb et cadmium chez diverses espèces dont mollusques…) : protéase, amylase ou lipase inhibées[52]. Il a été montré que chez une même espèce, il peut exister des prédispositions génétiques (génotypes) rendant plus vulnérable encore au mercure (ex. : chez Gambusia holbrooki)[53].
  • Effets synergiques : ils varient selon les espèces et les composés en cause. Par exemple chez la mouleMytilus edulis un cofacteur exacerbe labioaccumulation de certains toxiques (comme lesélénium[54]), mais il semble inversement réduire l'absorption du cadmium chez cette même moule quand elle est expérimentalement exposée au mercure et au cadmium à la fois[55].

Quantités émises et géologiquement réabsorbées (« budget global du mercure »)

[modifier |modifier le code]
Dépôts de mercure atmosphérique dans les carottes de glace prélevées dans le haut du glacier de Fremont (Wyoming, États-Unis). Chaque « pic de déposition » (depuis 270 ans) correspond à un événement volcanique et/ouanthropique. Le taux pré-industriel de dépôt peut être extrapolé à 4 ng/L (en vert). On note dans cette région une forte augmentation auXXe siècle (en rouge) et une relative et récente mais significative diminution (15-20 dernières années)
Schéma simplifié de la« cinétique environnementale etbiomagnification du mercure ». Le mercure naturel, et celui émis par lescentrales électriques au charbon, l'industrie, lesmines et l'orpaillage, etc aboutit en mer et dans lessédiments marins où il se transforme en partie enméthylmercure (plus toxique et entrant facilement dans lachaîne alimentaire où il se concentre à chaque étape de cette chaîne). Ceci explique que les grandsprédateurs comme lescachalots,orques,requins,espadons,thons ou les vieuxbrochets, ou descharognards comme leflétan contiennent les taux de mercure les plus élevés.
Le mercure est problématique pour le développement ; c'est pourquoi les limites (ici symbolisées par les thermomètres) visent à protéger les femmes qui pourraient devenirenceintes et les enfants de 12 ans ou moins. Des seuils et recommandations de l'EPA et d'autres autorités existent à ce sujet.
Lescétacés bioconcentrent fortement le mercure méthylé, mais hors quelques exceptions (Japon,Norvège) ils ne sont habituellement plus consommés par l'Homme.

Le mercure est un polluant global[56]. Sonbudget (sources) commence à être mieux connu[57], mais on sait par lesenregistrements sédimentaires et lesanalyses isotopiques que les émissions anthropiques ont fortement augmenté depuis le début de l'« Anthropocène »[58]. Les évaluations statistiques quantitatives convergent vers les estimations suivantes :

La cinétique environnementale et lecycle biogéochimique du mercure sont encore mal compris, surtout pour le long terme[65]. Pour un métal, parce que volatil, le mercure est très présent dans l'air (4,57 Gg de mercure en 2010, soit le triple du niveau de 1850[62]. Au début des années 2000, on commence à mieux modéliser sa cinétique terre-air-mer[66]. Une étude de 2015[65] a concluqu'en 2017[Passage contradictoire] 23 % des dépôts atmosphériques actuels sont d'origine humaine et que 40 % des rejets faits dans l'eau et les sols depuis 4 000 ans ont depuis étéséquestrés dans un état stable et plutôt dans l'écosystème terrestre qu'océanique[65]. En 2020, une modélisation a porté sur le rôle des activités humaines dans le cycle du mercure[67].

Les modèles mondiaux de cycle du mercure et de risque se sont d'abord centrés sur le mercure océanique, que l'on pensait essentiellement venu des dépôts atmosphériques[8], mais l'origine fluviale s'est ensuite avérée être une source importante de mercure océanique[8] : selon les données disponibles en 2021, les fleuves en reçoivent environ[68], et ils en apportent environ autant (1000 Mg/an entre 893 et 1224) aux océans côtiers, soit trois fois plus que les dépôts atmosphériques.
De plus, les pointes de haut-débit fluvial, de plus en plus fréquentes dans le contexte duréchauffement climatique, sont aussi des sources nouvelles et disproportionnées d'apports en mercure.

Les océans côtiers comptent pour seulement 0,2 % du volume total de l'océan, mais ils abritent les nourrisseries de poissons et reçoivent 27 % de l'apport externe de mercure à l'océan. Selon une évaluation encore à confirmer, les fleuves, via leurs estuaires, pourraient apporter en mer 350 Mg de mercure (plage interquartile : 52-640) ; ils sont la plus grande source de mercure contaminant les océans côtiers[8]. L'écosystème estuarien (bouchon vaseux notamment) est en outre propice à la méthylation du mercure et à sabioconcentration dans le réseau trophique[69],[70],[71].

Le mercure pose un problème environnemental global : saconcentration moyenne augmente ou reste présente à des niveaux très préoccupants chez les poissons et mammifères dans tous les océans, alors que la plupart des autresmétaux lourds sont en diminution. Sa répartition dans les océans, sur les continents et dans les pays varie : ainsi selon Lehnherr et ses collaborateurs : en 2011, le taux de mercure augmente d'est en ouest en Amérique du Nord. Un phénomène dit de « pluies de mercure » touche l'Arctique depuis quelques décennies, et bien que ces régions semblent peu anthropisées, leurs cours d'eau sont aussi une source de mercure pour l'océan Arctique[72]. Une partie de ce mercure est méthylé et ainsi rendu plus biodisponible dans l'océan Arctique[73],[74],[75]. Lepermafrost, qui fond avec leréchauffement climatique, libère du mercure qui s'ajoute à d'autres sources anthropiques, sources de risques pour les espèces exposées (ex : constat de détérioration de la santé de laperchaude (Perca flavescens) en zone polluée par le mercure)[76], de risquesécotoxicologiques plus généraux[77] et toxicologiques avérés[78], qui contamine notamment la chaine alimentaire, comme le montrent les analyses de cabillaud de l’AtlantiqueGadus morhua et le cabillaud arctiqueBoreogadus saida[79] ou du pacifique[80].

Principales sources d'émissions

[modifier |modifier le code]

85 % de la pollution mercurielle actuelle des lacs et cours d'eau[81] proviendraient des activités humaines (centrales thermiques au charbon, et exploitation ou combustion de gaz[82] ou pétrole[83],[84],[85]). Ce mercure provient essentiellement du lessivage de l'air et de sols pollués, et des apports terrigènes en mer ou dans les zones humides.

Les sources seraient, par ordre décroissant d'importance :

  1. Le raffinage et la combustion des combustibles fossiles[86],[87], et notamment la combustion ducharbon dans les centrales électriques.
    Tous leshydrocarbures fossiles proviennent de cadavres d'organismes qui ont dans le passé bioaccumulé un peu de mercure. On en trouve dans tous les hydrocarbures fossiles, dont le gaz naturel[88]. Ils sont plus ou moins« riches » en mercure, avec des teneurs variant fortement selon leur provenance et selon les filons. Selon la compilation scientifique faite par l'EPA (2001) : certains condensats et pétroles bruts étaient proches de la saturation en Hg0 (1 à 4 ppm). Du mercure en suspension, sous forme ionique et/ou organique a été trouvé dans des pétroles bruts (jusqu'à plus de 5ppm). Des condensats de gaz extraits en Asie du Sud contenaient de 10 à 800 ppb (en poids) de mercure. La plupart des pétroles bruts raffinés aux États-Unis en contiennent moins de 10 ppb, mais on en a trouvé de 1 à 1000 ppb (en poids), pour une moyenne approchant 5 ppb (en poids)[86]. Les naphtes issues du raffinage en contiennent encore de 5 à 200 ppb[89].
    L'EPA a évalué en 2001 que la seule production pétrolière annuelle desÉtats-Unis pouvait en émettre jusqu'à 10 000 t environ/an de mercure dans l'environnement[90]). Dans legaz naturel, le mercure est presque exclusivement sous sa forme élémentaire, et présent à des taux inférieurs à la saturation ce qui laisse penser qu'il n'existe habituellement pas de mercure en phase liquide dans la plupart des réservoirs[90]. On connait cependant au moins un réservoir de gaz (auTexas) où le gaz sort saturé en mercure élémentaire, produisant du mercure liquide élémentaire par condensation, ce qui suggère que - dans ce seul exemple - le gaz est en équilibre avec une phase de mercure liquide présente dans le réservoir même[90]. La teneur en dialkylmercure du gaz naturel est mal connue, mais supposée faible (moins de 1 pour cent du mercure total) sur la base des quelques données de spéciation rapportées par la littérature sur les teneurs en substances indésirables des condensats de gaz[89].
    Le pétrole brut, ses vapeurs et leurs condensats peuvent contenir plusieurs formes chimiques du mercure, plus ou moins stables[91] et variant dans leurs propriétés chimiques, physiques et toxicologiques.
    Lepétrole brut et les condensats de gaz naturel contiennent notamment - selon l'EPA -« des quantités importantes de composés du mercure en suspension et/ou de mercure adsorbé sur les matières en suspension. Les composés en suspension sont généralement plus souvent HgS mais incluent d'autres espèces de mercure adsorbé sur des silicates et d'autres matières en suspension colloïdales ». Ce mercure en suspension peut constituer une part importante du mercure total des échantillons liquides d'hydrocarbures[90]. Il doit être séparé (filtré) préalablement à toute analyse de spéciation des formes dissoutes[90]. Pour mesurer le mercure total d'un échantillon de pétrole ou gaz brut, il faut le faire avant filtration, centrifugation ou exposition à l'air qui peuvent être sources de pertes (évaporation, adsorption de mercure). Exposé à la chaleur ou au soleil, une partie au moins de ce mercure peut contaminer l'air puis d'autres compartiments de l'environnement.
  2. Les activités minières ; celle des anciennesmines d'or[92],[93],[94],[95] (dont l'extraction du mercure, activité relativement discrète, mais aussi l'extraction et le traitement d'autres minerais ou de pétrole, gaz et charbon naturellement contaminés par du mercure). Dans les pays où il est très pratiqué, le mercure perdu par l’orpaillage est de loin la première source dans l’environnement.
  3. Lesincinérateurs, dont lescrématoriums qui incinèrent desplombages dentaires et autrefois certains incinérateurs hospitaliers dans lesquels on pouvait trouver d'importants résidus demercurochrome ou dethermomètres cassés).
  4. L'usage d'autres combustibles fossiles que le charbon, pétrole ou gaz naturel, dont latourbe ou lebois ayant poussé sur des sols contaminés ou dans une atmosphère contaminée peut en contenir des taux excessifs, libérés lors de la combustion ou de sa transformation (en papier, en aggloméré, en contreplaqué).
  5. Certains processus industriels notamment liés à l'industrie duchlore et de lasoude caustique[96].
  6. Le recyclage des thermomètres, des voitures, des lampes au mercure, etc. qui sont plutôt source de pollutions locales, mais parfois très graves.
  7. Séquelles industrielles etséquelles de guerre ; Bien des années après, le mercureindustriel[97] et notamment celui issu de la fabrication desmunitions (fulminate de mercure utilisés depuis1805[98] dans des milliards d'amorces de balles, obus, cartouches, mines, etc.) par les militaires, chasseurs ou adeptes du tir, comme celui dessols pollués par les industries, parfois anciennes (chapellerie,miroiteries,cristalleries, ateliers dedoreurs..) peuvent encore poser de graves problèmes. Des pollutions chroniques comme celle deMinamata peuvent laisser des séquelles durables socio-économiques, écologiques et humaines.

Mobilité

[modifier |modifier le code]

Le mercure émis sous forme devapeur est très mobile dans l’air, et reste pour partie mobile dans lesol et lessédiments. Il l’est plus ou moins selon la température et le type de sol (il l’est moins en présence decomplexes argilo-humiques et plus dans les sols acides et lessivables). Ainsi dit-on parfois qu’une simplepile bouton au mercure peut polluer 1 m3 d'un sol européen moyen pour 500 ans, ou 500 m3 pour un an. Les animaux le transportent aussi (bioturbation). Le mercure n’est cependant nibiodégradable ni dégradable. Il restera unpolluant tant qu’il sera accessible pour les êtres vivants.

Il est ce qu'on appelle un contaminant transfrontalier, par exemple de nombreux lacs du Québec sont pollués dû au transport de particules de la région Nord Ouest de l’Amérique du Nord tel le sud de l’Ontario ainsi que le nord des États-Unis. La teneur en Hg aurait doublé depuis les 100 dernières années, de ce fait les pêcheurs sportifs de cette province doivent mesurer leur consommation de poisson venant de cette région.

Pollution de l’air

[modifier |modifier le code]
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().

Air extérieur

[modifier |modifier le code]

Nombreux étaient ceux qui pensaient que les pluies diluaient les pollutions et amenaient de l’eau propre régénérant lesécosystèmes. On sait maintenant qu’elles lessivent les polluants émis dans l'atmosphère, en particulier lespesticides et lesmétaux lourds, dont le mercure, qui peuvent agir ensynergie. Le mercure, très volatil, pollue le compartiment atmosphérique, lequel est lavé par la pluie et le brouillard qui polluent les eaux superficielles et les sédiments. Il peut ensuite dégazer ou être émis par lesincendies et polluer de nouveau l’air.

Des analyses de pluies et de neige par l'Environmental Protection Agency (EPA) et des universités américaines ont montré que de nombreuses régions étaient polluées par le mercure : la teneur en mercure est jusqu’à 65 fois supérieure au seuil défini comme sûr par l'EPA autour deDétroit, 41 fois au-dessus de ce seuil àChicago, 73 fois àKenosha (Wisconsin, proche de la frontière avec l'Illinois), et près de 6 fois le seuil pour la teneur moyenne sur six ans àDuluth. Même les pluies les moins polluées dépassent souvent le seuil de sûreté. Les régions moins urbaines sont également parfois touchées : 35 fois le seuil EPA dans leMichigan et 23 fois pour le secteur du Devil’s Lake, dans leWisconsin.

Dans 12 États de l'est américain (Alabama,Floride,Géorgie,Indiana,Louisiane,Maryland,Mississippi,New York,Caroline du Nord,Caroline du Sud,Pennsylvanie,Texas) à la fin des années 1990 et au début des années 2000, la pluie présentait encore des teneurs en mercure dépassant les seuils acceptables pour l'EPA pour les eaux de surface.

LesÉtats-Unis et laChine sont particulièrement touchés en raison de l’usage massif du charbon. La Chine est devenue le premier émetteur mondial[99].

Air intérieur

[modifier |modifier le code]

Le mercure deslampes fluocompactes a diminué, passant en quelques années de 12 mg à 4 mg (et souvent à moins de 2 mg en 2011) mais dans le même temps, le nombre de lampe a beaucoup augmenté. En France, bien qu'« aucun accident impliquant le mercure contenu dans les lampes n’a été enregistré par l’Institut de veille sanitaire (InVS) », la diffusion de ces lampes a reposé la question des risques liés aux vapeurs de mercure, en cas de bris, pour l'air intérieur, et via les filières d'élimination ou incinération pour l'air extérieur. Si les lampes étaient évacuées dans les ordures ménagères et incinérées, en considérant qu'une ampoule contient 5 mg de mercure, et qu'il y a en environ 30 millions, 150 kg de mercure seraient rejetés en plus des 6,7 tonnes déjà rejetés dans l'air (en 2007) selon leCITEPA[100]. Or, la réglementation limite le taux de mercure dans les lampes (à 5 mg[101]), mais n'a toujours pas produit denorme pour la teneur en mercure de l'air intérieur ou extérieur, tant pour une exposition de courte durée que pour une exposition à long terme.

On se réfère donc aux valeurs guide de l'OMS (1 µg/m3 de mercure inorganique sous forme de vapeur à ne pas dépasser sur une année). En France, laCommission de la sécurité des consommateurs a demandé en 2011 que le gouvernement définisse des« valeurs maximales d'exposition aux vapeurs de mercure acceptables dans l'air ambiant » et préconise la révision de la directive européenne de 2002 relative à l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques (2002/95/CE du), ce, afin de« prendre en compte les progrès technologiques réalisés ces dernières années et [d’]abaisser le niveau maximal de teneur en mercure de 5 à moins de 2 mg par lampe »[102].

Seul le code du travail fixe en France, pour les travailleurs, une teneur maximale tolérée en mercure dans l'air (20 µg/m3 d’air).

L'Europe, tout en considérant le mercure comme très toxique, a omis dans sa directive de 2004[103],[104] sur l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les HAP dans l'air de préciser une valeur cible pour le mercure dans l’air (alors qu'elle existe pour les autres éléments et que la directive reconnait explicitement le mercure comme substance très dangereuse pour la santé et l'environnement. Pour le mercure, il n'y a pas non plus de valeurs maximales d’exposition à court terme (qui existent pour d'autres neurotoxiques).

Certaines précautions sont préconisées en cas de casse d'une ampoule au mercure : aération prolongée de la pièce, utilisation de gants pour le ramassage des débris et non-utilisation de l'aspirateur (risque de dispersion).

Pollution de l’eau et des sédiments

[modifier |modifier le code]
Pourcentage demasses d'eaux de surface dans chaque pays de l'union européenne (UE-22) ne respectant pas le "bon état chimique" dans le cadre de laDirective cadre sur l'eau (DCE) à cause du mercure (en 2018, selon l'Agence européenne de l'environnement)[105].

Il suffit de très peu de mercure pour polluer de vastes étendues d’eau (et les poissons à des niveaux dangereux pour la consommation humaine).

Un cas de pollution importante par le mercure se rencontre près deBergen, enNorvège. Le, leU-864, un sous-marin allemand de typeU-Boot, a été coulé près de l'île deFedje. Outre son armement conventionnel (torpilles, grenades et autres munitions), le sous-marin contenait 65 tonnes de mercure réparties dans 1 875 flasques d'acier, destinées à soutenir l'effort de guerre duJapon. Depuis1945, les bouteilles d'acier résistent très mal aux effets conjugués du temps et de l'eau de mer, et ont commencé à suinter puis à relâcher leur contenu dans les sédiments[107], et contaminer aussi les poissons. L'épave n'a été découverte que le, et depuis lors, la pêche est interdite dans une zone de 30 000 m2. Diverses études et projets ont été menés par l'administration côtière norvégienne (Kystverket), mais la dépollution de l'épave et du site, n'a toujours pas commencé, à la fin2015[108].

Contamination des organismes et des écosystèmes

[modifier |modifier le code]

Le mercure étant très volatil, il passe dans l'air et contamine les pluies et peut se retrouver dans la neige et les eaux nivéales (de fonte de neige) puis des lacs de montagne[109].

Les sédiments : ils finissent par recueillir la part du mercure qui n'a pas été ré-évaporée ou absorbée par les plantes ou stockée (plus ou moins durablement) dans le sol. Là, des bactéries peuventméthyler le mercure et le rendre trèsbio-assimilable, notamment pour les poissons et crustacés ou les oiseaux aquatiques. Les plantes et animaux contaminés contaminent à leur tour lachaine alimentaire).

En mer les poissonspiscivores et vivant vieux sont les plus touchés (thons,espadons... en particulier) ; Ils sont presque systématiquement au-dessus des normes quand ils sont adultes. En 2024, des analyses financées par les ONGBloom etFoodwatch montrent que toutes les 148 boîtes de thon en conserve achetées dans cinq pays européens (dont la France), sont contaminées et que plus de la moitié dépassent les seuils fixés pour les poissons (0,3 mg/kg de chair), hormis pour le thon, le requin et l'Espadon qui bénéficient de dérogation pour pouvoir continuer à être mis sur le marché). La dose hebdomadaire tolérable (DHT) de mercure (1,3 µg ) de méthylmercure par kg de poids corporel est dépassée pour un enfant de 3 ou 4 ans s'il mange 100 gr de thon contenant 2,7 mg/kg (taux atteint ou dépassé par a plupart des conserves analysées), soit 12,5 fois la dose plus de 12 fois la DHT, alors qu'un adulte (67 kg) la dépassera de 2,9 fois[110]. Ces ONG parlent descandale sanitaire et alertent sur le fait qu'une boite de thon de la marquePetit Navire contenait 3,9 mg/kg de mercure, ce qui implique que 15 gr de ce poisson mangés par un enfant de 40 kg (ou 30 gr pour un adulte) suffisent à dépasser la DHT, alerte l’association[110].

De nombreux poissons desgrands fonds sont aussi contaminés (Sabre, Grenadier, Empereur…), à des taux très variés selon leur âge (certains vivent jusqu'à 130 ans) et leur provenance.

Oiseaux marins prédateurs et cétacés sont également victimes d'unebioaccumulation du mercure dans leréseau trophique. À titre d'exemple, en mer du Nord, au début des années 1990, les taux moyens de mercure dans le foie et les muscles de quelques oiseaux marins demer du Nord étaient de 8,5 µg/g dans le foie chez leGuillemot de Troïl (pour 3,4 µg/g dans le muscle), 5,6 µg/g chez laMouette tridactyle pour 1,9 µg/g dans le muscle, 2,6 µg/g chez la mouette rieuse pour 0,9 µg/g dans le muscle et 9,5 µg/g chez laMacreuse noire pour 2,1 µg/g dans le muscle), en µg/g de poids sec. Chez lemarsouin (Phocoena phocoena de cette même région, le taux moyen de mercure était de 65,2 µg/g dans les foies, de 4,1 µg/g dans les muscles et de 7,7 µg/g dans les reins (en poids sec). Ce sont des taux très élevés, et on a mesuré dans ce lot des « records » de 17,5 µg/g de poids sec chez la mouette tridactyle et de 456 µg/g de poids sec chez le marsouin. Les deux principaux facteurs de risques semblaient être l'habitat et le régime alimentaire.

On a constaté que le taux de mercure augmente avec l'âge chez les marsouins, mais que la proportion de méthylmercure diminue avec l'âge au profit du mercure lié à du sélénium, ce qui laisse supposer l'existence d'un processus dedétoxification chez ce mammifère (peut être dans lelysosome des cellules du foie)[111].

Pour ces raisons, 44 états américains ont établi des limites de consommation des produits de la pêche dans plusieurs milliers de lacs et de rivières. Les populations autochtones sont particulièrement visées par ces mesures.

Dans les sols : dans les sols pollués, ou quand ils poussent sur du bois contaminé en décomposition, le mercure est notamment bioaccumulé par les champignons. Par exemple, la vesse de loup géante (Calvatia gigantea),comestible quand elle est encore à chair blanche, bio-accumule fortement le mercure et un peu leméthylmercure[112]), avec des teneurs atteignant déjà 19,7ppm (en poids sec) sur un sola priori nonpollué[112]. Sur terre, certaines plantes, leslichens etchampignons peuvent en accumuler des quantités importantes

Dans quelques pays et à plusieurs reprises, des publications officielles ont averti les individus de la possibilité d'empoisonnement provoqué par les métaux lourds dans les champignons, notamment prélevés dans la nature.

Santé reproductive

[modifier |modifier le code]

Les espèces qui sont en haut de lachaîne alimentaire sont les plus concernées, outre lespoissons,requins,cachalots,phoques,épaulards, etc., dans les milieux continentaux, laloutre, levison, lehuard, lasterne, leslimicoles, lescanards, etc., peuvent aussi être très touchés.Humains, du fait de sa position dans la chaîne alimentaire, fait partie des espèces touchées.

Ampleur du phénomène chez humains:

Selon les CDC américains (Centers for Disease Control and Prevention) ;

  • Une femme en âge de procréer sur douze a un taux de mercure dans le sang assez élevé pour mettre en danger le développement neurologique du fœtus.
  • Plus de 320 000 bébés nés annuellement courent ainsi le risque de développer des malformations.

Santé : le mercure est présent dans les vaccins sous le principe actifThiomersal depuis 1930.

Contrôle, statut, évolution de la législation

[modifier |modifier le code]

À l'échelle mondiale, leProgramme des Nations unies pour l'environnement a mis en place un « Plan mercure »[113].

Le, après une semaine de négociation, 140 États ont adopté àGenève laconvention de Minamata qui vise la réduction des émissions de mercure au niveau mondial. Cette convention a été signée le, par les représentants des 140 États àMinamata auJapon, en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure, on y parle même de laMaladie de Minamata. Cette convention doit désormais êtreratifiée par 50 États, pour entrer en vigueur[114]. La convention prévoit l'interdiction du mercure d'ici 2020 dans les thermomètres, instruments de mesure de la tension, batteries, interrupteurs, crèmes et lotions cosmétiques et certains types de lampes fluorescentes. Elle règle également la question du stockage et du traitement des déchets. Des ONG de défense de l'environnement regrettent néanmoins que cette convention ne touche pas les petites mines d'or et les centrales électriques au charbon. Certains vaccins et lesamalgames dentaires, ne sont également pas touchés par cette convention.Achim Steiner, secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé duProgramme des Nations unies pour l'environnement a souligné, qu'il est assez « incroyable comme le mercure est répandu. Nous laissons là un terrible héritage » qui affecte « lesInuits du Canada comme les travailleurs des petites mines d'or en Afrique du Sud[115] ».

Aux États-Unis

[modifier |modifier le code]

LeMichigan, l'Ohio, l'Indiana ont institué des réglementations (par état) sur la consommation de poisson.

LeWisconsin et leMinnesota ont pris des arrêtés interdisant ou limitant la consommation sur des centaines de lacs.

L'Environmental Protection Agency met à jour régulièrement des conseils aux femmes enceintes, enfants et personnes fragiles, recommandant notamment de limiter la consommation de certains poissons (thon,espadon en particulier) etfruits de mer.

Au Canada

[modifier |modifier le code]

Le Canada recommande également de limiter la consommation de certains poissons marins et poissons des grands lacs.

En Europe

[modifier |modifier le code]

Le mercure est limité ou interdit pour certains usages.

Il fait partie des métaux devant être contrôlé dans l'eau potable et l'alimentation.

L'Union européenne s'est dotée en 2005 d'une « stratégie communautaire sur le mercure »[116],[117] en 6 objectifs déclinés en actions spécifiques, à la suite d'un rapport de 2003 sur « les risques pour la santé et l'environnement en relation avec l’utilisation du mercure dans les produits », et à un rapport de laCommission auConseil, du 6 septembre 2002, concernant le mercure issu de l'industrie du chlore et de la soude[118] après une directive (22 mars 1982)[119] sur le mercure du secteur de l'électrolyse deschlorures alcalins. La Commission européenne a confié à la France la rédaction d’un argumentaire en vue d'éventuellement réviser la classification du Mercure dans le cadre de la directive 67/548/CEE (sur la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses). L’AFSSET a restreint l’étude à la seule classification CMR (Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique), pouvant se traduire par une interdiction de vente du mercure en Europe pour un usage grand public et une surveillance accrue en milieu professionnel. L'avis de l'AFSSET a été soumis aux responsables de la classification et d’étiquetage pour l'Europe en novembre 2005 qui ont demandé plus de détails sur la toxicologie du mercure et son caractère cancérogenèse et mutagène (travail fait par l’INRS et l’INERIS). La procédure devrait aboutir à une modification du statut du mercure[120].

Le1er juillet 2006, ladirective RoHS limite son usage dans certains produits commercialisés en Europe ; usage limité à 0,1 % du poids de matériau homogène (cette directive pourra être élargie à d'autres produits et à d'autres toxiques).

En juin 2007, leParlement à Strasbourg a voté un règlement interdisant l'exportation et l'importation de mercure et réglementant les conditions de stockage.

Mi-2007 les députés ont voté pour l'interdiction des thermomètres au mercure non-électriques (les matériels électriques et contenant du mercure étaient déjà couverts par une directive) et d'autres instruments de mesure d'usage courant contenant du mercure, sans amendement à la position commune du Conseil, c’est-à-dire sans accepter la demande du PE d'une « dérogation permanente pour les fabricants de baromètres », mais acceptant « une exemption de deux ans ». (La pile au mercure reste autorisée dans le thermomètre) ;

Le parlement estime que 80 à 90 % du mercure des outils de mesure et contrôle est présent dans les thermomètres médicaux et domestique (importés pour les 3/4 d'Extrême-Orient souvent), et que les produits de substitution existent et sont même moins chers pour le particulier. Les instruments plus techniques ou scientifiques (manomètres,baromètres, lesphygmomanomètres, ou thermomètres non médicaux) sont eux fabriqués en Europe et leurs substituts peuvent être plus chers. Quelques dérogations sont prévues à la demande du parlement alors que le conseil envisageait une interdiction totale. Elles concernent lesantiquités (thermomètres anciens au mercure) et le domaine médical (ex sphygmomanomètres à mercure, qui mesurent le mieux latension artérielle). L’interdiction, non rétroactive ne touchera que les instruments neufs, la revente autorisée de matériels existant rendra les fraudes plus difficiles à contrôler, d’autant que les instruments vieux de plus de 50 ans, considérés comme desantiquités pourront encore être importés contenant du mercure.

Chaque État membre doit traduire la directive dans son droit national dans un délai d'un an à partir de son entrée en vigueur, et son application effective ne doit pas prendre plus de 18 mois à partir de la transposition (sauf pour les baromètres, pour lesquels le délai est porté à 24 mois)[121] ;

Fin 2007, la Commission européenne envisage de bannir le mercure de toute préparation à usage thérapeutique. Elle doit aussi statuer sur l'avenir du mercure en dentisterie (incorporé à 50 % dans les plombages ouamalgames dentaires).

Depuis le1er janvier2008, laNorvège, qui ne fait pas partie de l'Union Européenne, a interdit l'utilisation du mercure pour toutes applications[122].

Mi-janvier 2008, un comité scientifique européen, mandaté par la Communauté et composé pour moitié de dentistes, publie un rapport déclarant que l'amalgame dentaire est un matériau sain, dépourvu de tout risque sur la santé humaine. Le document n'est édité qu'en anglais[123].

Le 22 février 2008 ; Selon la Commission, l'UE, le « plus grand exportateur de mercure au monde, doit montrer la voie à suivre dans la réduction de l'utilisation de ce métal». Pour cela, la commission a proposé[124] d'interdire toute exportations européenne de mercure[125], ceci après une vasteconsultation. L'UE étudie des solutions pour gérer les « énormes surplus » (12 000 tonnes) attendus d'ici 2020 par l'abandon progressif du mercure par l’industrie du chlore et de la soude. Le stockage dans d'anciennes mines de sel spécialement adaptées est notamment à l'étude.

Le 26 février 2008 leJOUE publie unePosition commune du conseil (CE) no 1/2008 du 20 décembre 2007 en vue de l'adoption d'un règlement (sur l'interdiction des exportations de mercure métallique et le stockage en toute sécurité du mercure).

En France

[modifier |modifier le code]

LaDirection générale de l'alimentation a publié uneÉvolution des recommandations de consommation en 2008[126] mais ne dispose pas d'un plan de surveillance des contaminants comme le mercure[127].

Un cas particulier est celui des impacts de l'orpaillage en Guyane pour lequel la quantité de mercure illégalement utilisée et dispersée dans l'environnement est mal connue.

En 2017, le règlement européen relatif au mercure[128] intégrant l'union européenne dans laConvention de Minamata (du 10 octobre 2013) est traduit dans le droit français[129]. Il doit combler les lacunes réglementaires de l'UE en fixant« les mesures et conditions applicables à l'utilisation, au stockage et au commerce du mercure, des composés du mercure et des mélanges à base de mercure, et à la fabrication, à l'utilisation et au commerce des produits contenant du mercure ajouté ainsi qu'à la gestion des déchets de mercure afin de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l'environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure ». Les lacunes identifiées sont au nombre de six[128] :

  1. les importations de mercure métallique,
  2. les exportations de produits contenant du mercure ajouté,
  3. les utilisations existantes du mercure dans les procédés industriels,
  4. les nouvelles utilisations du mercure dans les produits et procédés,
  5. l'extraction minière artisanale et à petite échelle d'or,
  6. l'utilisation d'amalgames dentaires (principale utilisation du mercure subsistant dans l'Union en 2017 ; il devient interdit d'utiliser des amalgames dentaires pour les populations vulnérables (femmes enceintes ou allaitantes, enfants de moins de 15 ans). Il devient obligatoire d'utiliser des amalgames prédosés encapsulés afin de réduire les émissions et l'exposition dans les établissements de soins dentaires, et d'équiper les cliniques dentaires de séparateurs d'amalgames afin d'éviter le rejet des déchets d'amalgames dans les égouts et dans les masses d'eau. Avant juin 2020 la Commission fera rapport au Parlement européen et au Conseil sur la faisabilité d'un abandon des amalgames dentaires d'ici à 2030.

Gestion du risque

[modifier |modifier le code]

Les caractères physiques et chimiques du mercure ont influencé leur présence dans plusieurs produits de consommation, par exemple les thermomètres, les manomètres, l’amalgame dentaire, les lampes fluorescentes et autres. Ce sont des sources émettrices qui ajoutent à l’environnement.

Les solutions évoquées impliquent des interventions à différents niveaux. On peut limiter ladiffusion du mercure dans l'environnement par les mesures suivantes :

  • La réduction à la source du mercure, voire son interdiction pour les usages non essentiels et là où une alternative moins toxique existe ;
  • Un meilleur recyclage des objets, piles et accumulateurs en contenant ;
  • Le contrôle de la teneur en mercure du charbon destiné à la combustion, et l'utilisation de procédés visant à traiter les gaz avant leur relâchement dans l'atmosphère ;
  • L'utilisation de procédés industriels sans mercure, en particulier dans le secteur minier.

Les piles bâton au mercure sont pour partie remplacées par d’autres. Les piles bouton sont obligatoirement récupérées et recyclées.On peut aussi réduirel'exposition humaine auméthylmercure par les mesures suivantes :

  • Des conseils alimentaires, notamment pour les personnes à risque et surtout pour les femmes enceintes (éviter le thon, merlin, espadon…) ;
  • Une surveillance de la teneur en mercure des poissons dans les lacs où se pratique la pêche sportive, et l'émission d'avis aux pêcheurs.

Décontamination

[modifier |modifier le code]

Il faut entre autres relever le défi du traitement de la pluie, tel que conclut un rapport et une campagne[130] de sensibilisation aux États-Unis dont les auteurs et la NWF invitent les industriels et les gestionnaires d'incinérateurs à fortement réduire leurs émissions de mercure. Ils incitent aussi les citoyens à économiser l’énergie pour limiter les émissions de mercure à partir des combustibles, et à ne plus acheter de piles ou produits contenant du mercure, ou s'ils les achètent, à s’en débarrasser correctement.La campagne invite également le gouvernement fédéral et les États à surveiller plus étroitement les niveaux de mercure dans les précipitations… Avec des scientifiques des Universités du Michigan du Minnesota, laNWF annonce qu’elle fera elle-même ses prélèvements et analyses de la pluie si les autorités responsables ne le font pas. Les premières villes visées pour une surveillance particulière étaientChicago,Cleveland,Détroit,Duluth, etGary (Indiana). Encore sur la question de l'eau de pluie, plus précisément pour les systèmes de récupération des eaux pluviales pour la consommation, l'arrosage des légumes ou la consommation des animaux, il a été suggéré de tamponner l’acidité de la pluie et de la filtrer sur charbon actif. Ce charbon devrait ensuite être brûlé dans des incinérateurs équipés de filtres appropriés.

Une étude récente basée sur le suivi de l'alimentation de femmes d'un village amazonien (sur les berges de la rivière Tapajós, durant un an) laisse penser que la consommation de fruits diminue l'absorption du mercure par l'organisme. Reste à savoir si ce phénomène est lié à un fruit particulier disponible localement, ou aux fruits en général[131].

On a dressé avec succès des chiens pour repérer des gouttes de mercure par exemple piégées dans la moquette ou dans les fentes d'un plancher, des instruments contaminés, des puits, des égouts de manière à les récupérer avant qu'elles ne s'évaporent et après les avoir amalgamé avec un autre métal (poudre à base de zinc par exemple). En Suède, 1,3 t de mercure ont ainsi été collectées après avoir été détectées par deux labradors "renifleurs" de mercure, dans les 1 000 écoles ayant participé au projet "Mercurius 98"[132]. Aux États-Unis, un chien dressé à détecter l'odeur de la vapeur de mercure a ainsi permis de récupérer 2 t de mercure dans les écoles duMinnesota[133]. Des chercheurs envisagent aussi degénétiquement modifier des plantes pour augmenter les rendements dephytoremédiation[134].

Méthode analytique

[modifier |modifier le code]

La méthode d’analyse du mercure le plus courant est laspectroscopie d'absorption atomique. C’est une bonne technique pour le dosage des eaux telle l’eau potable, l’eau de surface, les eaux souterraines et les eaux usées. La concentration du mercure dans l’eau est mesurée pour différentes raisons, entre autres : les réglementations sur l’eau potable, le contrôle des réseaux d’égouts municipaux, la réglementation sur les matières dangereuses et loi sur la protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés. La préparation de l’échantillon pour le dosage est séparable en deux étapes : en premier lieu, on oxyde toutes les formes de l’Hg au travers d’une digestion acide En second lieu, les ions sont réduits en Hg élémentaire qui est volatil. L’échantillon gazeux est dirigé vers la cellule du spectromètre atomique.

La présence de mercure dans l’eau se retrouve dans les poissons et dans les sédiments sous sa forme organique, à cause de son affinité pour les lipides des tissus gras des organismes vivants et par précipitation pour les sédiments marins contenant aussi ce contaminant. L’analyse de sédiments marins est tout aussi utile pour connaître l'âge d'une pollution au mercure et ainsi retracer les pollutions industrielles ou naturelles passées.

En cas d'échantillons solides, une méthode analytique semblable peut être utilisée pour déterminer le métal trace. Les échantillons solides sont d'abord traités thermiquement (combustion) dans un four fermé où la température est contrôlée et en présence d’oxygène. Les gaz ainsi créés sont ensuite dirigés dans un tube catalytique à haute température afin de réduire les organo-mercures en mercure. Le mercure ainsi généré par la combustion ou traité par le tube catalytique est amalgamé grâce à un support ayant de l'or. Cet amalgame est ensuite chauffé brutalement (autour de950 °C) afin de relarguer le mercure en « paquet ». Le mercure est ensuite mesuré enspectroscopie d'absorption atomique en vapeur froide à 253,95 nm et quantifié par comparaison à un standard international (appelé MRC (Matériaux de Référence Certifié) ou CRM (Certified Reference Material)). Elle est appelée ainsi car la température de mesure est « relativement froide » (autour de115 °C) au regard de l'absorption atomique classique qui utilise soit une flamme soit un four graphite.Les avantages de cette technique permettent d'éviter les préparations des échantillons qui utilisent souvent des acides ou d'autres produits chimiques. L'échantillon est simplement pesé et analysé ce qui procure aussi un gain de temps. Elles permettent aussi d'avoir un taux de récupération autour de 100 % et enfin de réduire les limites de quantification par réitération de l'amalgamation avant mesure. Ainsi, dans certaines conditions (salle blanche, amalgamation), ces limites de quantifications peuvent descendre à 0,005 ng de mercure pour 1 g d'échantillon soit 0,005 ppb ou 5 ppt. La limite de quantification dans des conditions normales (1 analyse simple), par cette technique, reste cependant autour de 0,5 ppb (0,5 µg/kg) ou 500 ppt. Les limites de détection se mesurent en absolu et peuvent atteindre 0,003 ng absolu de mercure.

Dans le cadre de laspectroscopie d'absorption atomique, la lampe à cathode creuse est réglée à 253,7 nm étant la longueur d'onde d'absorbance pour Hg, l’absorbance mesurée est comparée avec les absorbances de solutions étalons préparées. Le domaine d’étalonnage est entre0,1 µg/L et1,5 µg/L. Il existe une limite de quantification de0,12 µg/L découlant d’une limite de détection d’environ0,04 µg/L. Le taux de récupération de cette méthode est de 101 % depuis la matrice de l’eau, 97,2 % pour les milieux biologiques et 90,1 % pour les sédiments selon les analyses du Centre d’Expertise en Analyse Environnementale du Québec[135].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Connu depuis l'Antiquité, lesalchimistes puis le corps médical duXVIe au XIXe siècle le désignaient par le nom « vif-argent » et le représentaient grâce au symbole de laplanète Mercure, d'où son nom actuel.

Ce métal a de tout temps été massivement extrait, raffiné et utilisé[136]. En dépit de sa hautetoxicité, autrefois négligée, il a eu de nombreuses utilisations :

  • il a été utilisé pour produire de nombreux remèdes, simples ou composés, plus ou moins communément employés (« mercure courant, coulant ou crud ; le mercure uni plus ou moins intimement au soufre ; savoir, le cinabre & l'éthiops minéral, plusieurs sels neutres ou liqueurs salines, dont le mercure est la base ; savoir, le sublimé corrosif, le sublimé doux & mercure doux, ou aquila alba ; le calomelas des Anglois, la panacée mercurielle, le précipité blanc & l'eau phagédénique, la dissolution de mercure & le précipité rouge, le turbith minéral ou précipité jaune, & le précipité verd. Toutes ces substances doivent être regardées comme simples en Pharmacie, voyez Simple, Pharmacie. Les compositions pharmaceutiques mercurielles les plus usitées, dont les remèdes mercuriels sont l'ingrédient principal ou la base, sont les pilules mercurielles de [p. 375] la pharmacopée de Paris ; les pilules de Belloste, les dragées de Keyser, le sucrevermifuge & l'oprate mésentérique de la pharmacopée de Paris, la pommade mercurielle, onguent néapolitain ou onguent à frictions, l'onguent gris, l'onguent mercuriel pour lagale, les trochisques escharotiques, lestrochisques de minium, l'emplâtre de vigo, &c »)[137] ;
  • le mercure fut utilisé probablement dès2700 avant notre ère pouramalgamer l'or, l'argent ou d'autres métaux. La plupart des chercheurs d'or utilisent encore du mercure pour amalgamer les paillettes ou poussières d'or. L'amalgame obtenu est ensuite chauffé vers400 à 500 °C, ce qui conduit à l'évaporation du mercure. Cette vapeur de mercure peut être distillée, c’est-à-dire condensée et récupérée après son évaporation lors de son passage dans un simple serpentin refroidi, mais c'est rarement le cas lors de l'orpaillage artisanal. Il concernerait au moins 10 % de la production mondiale d'or, mais sur l'essentiel du territoire prospecté en termes de surface. Il pose de très graves problèmes de pollution, notamment des rivières et des écosystèmes qu'elles irriguent enAmazonie ainsi qu'enBirmanie entre autres. Les populations qui consomment beaucoup de poissons, et en particulier les personnes les plus âgées sont particulièrement concernées (ex : AmérindiensWayana en Amazonie) ;
  • enmiroiterie, on a employé le mercure dans l'étamage desglaces. La feuille de verre était étamée (ou mise autain) sur son dessous, c'est-à-dire couverte d'une feuille d'étain préparée et dissoute en partie par le mercure. Celui-ci servait à dissoudre en partie la feuille d'étain, et l'aidait à son parfait contact avec le poli de la glace. Le tain était un amalgame de plomb, d’étain et de bismuth réduit en feuilles[138]. On a aussi utilisé le mercure et d'étain sous forme d'amalgame[réf. nécessaire] ;
  • du fait de la densité élevée de ce métal,Torricelli utilisa du mercure pour la création de sonbaromètre en1643 ;
  • grâce à son coefficient de dilatation thermique élevé, le mercure fut, dès leXVIIe siècle, utilisé pour la fabrication desthermomètres. Cela pose d'ailleurs des problèmes de santé publique :cf.Thermomètre et tensiomètre à mercure ;
  • l'amalgame de mercure et d'or est utilisé dans l'artisanat d'art pour réaliser ladorure de différents objets, notamment les bronzes ;
  • l'Anglais Howard fut le premier à utiliser, en1799, lefulminate de mercure (Hg(ONC)2) comme détonateur. Cet usage a perduré jusqu'à récemment ;
  • l'alchimiste duXVIe siècleParacelse élabora un remède contre la syphilis à base de mercure ;
  • dans lecalendrier républicain, Mercure était le nom donné au29e jour du mois denivôse[139] ;
  • il existe unefontaine fonctionnant au mercure, due au sculpteur américainAlexandre Calder qui l'a créé en 1937[140].
  • Une étude fine des sédiments dulac Pata (nord de l’Amazonie brésilienne) a montré que les taux de dépôt atmosphérique de mercure sur les 43 000 dernières années évoluent de manière corrélée aux événements paléoclimatiques majeurs[141]. Les analyses géochimiques et datations au radiocarbone des périodes duPléistocène et de l’Holocène montrent des accumulations plus élevées de mercure sédimentaire quand les températures se sont élevées et/ou quand il y a eu une fréquence accrue d'incendies de forêt[141]. L'étude conclue que le flux de mercure dans les lacs est un indicateur rétrospectif sensible aux perturbations écosystémiques et climatiques régionales[141].

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. ὑδράργυρος /hydrárgyros est composé deὕδωρ /húdôr, « eau », etἄργυρος /árgyros, « argent », soit « argent liquide ».
  2. La masse volumique du mercure est ainsi égale à13,6 fois celle de l'eau, et supérieure de 20 % à celle duplomb.
  3. Legallium, lerubidium et lecésium peuvent néanmoins demeurer liquide dans les CNTP par surfusion[32].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. abcd ete(en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc,,90e éd., 2804 p., Relié(ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  4. abc etdEntrée « Mercury » dans la base de données de produits chimiquesGESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand,anglais), accès le 28 août 2018(JavaScript nécessaire)
  5. Procès-verbaux du Comité international des poids et mesures,78e session, 1989,pp. T1-T21 (et pp. T23-T42, version anglaise).
  6. (en)Metals handbook,vol. 10 :Materials characterization, ASM International,, 1310 p.(ISBN 0-87170-007-7),p. 344
  7. « Mercure » dans la base de données de produits chimiquesReptox de laCSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  8. abcd ete(en) MaodianLiu, QianruZhang, TaylorMaavara et ShaodaLiu, « Rivers as the largest source of mercury to coastal oceans worldwide »,Nature Geoscience,vol. 14,no 9,‎,p. 672-677(ISSN 1752-0894 et1752-0908,DOI 10.1038/s41561-021-00793-2,lire en ligne, consulté le).
  9. « Mercure et santé », surwww.who.int(consulté le).
  10. SantéCanada, « Le mercure et la santé humaine », surwww.canada.ca,(consulté le).
  11. (en) Robin A.Bernhoft, « Mercury Toxicity and Treatment: A Review of the Literature »,Journal of Environmental and Public Health,vol. 2012,‎, e460508(ISSN 1687-9805,DOI 10.1155/2012/460508,lire en ligne, consulté le).
  12. FarhanaZahir, Shamim J.Rizwi, Soghra K.Haq et Rizwan H.Khan, « Low dose mercury toxicity and human health »,Environmental Toxicology and Pharmacology,vol. 20,no 2,‎1er septembre 2005,p. 351–360(ISSN 1382-6689,DOI 10.1016/j.etap.2005.03.007,lire en ligne, consulté le).
  13. (en) « transition element »,IUPAC,Compendium of Chemical Terminology [« Gold Book »], Oxford, Blackwell Scientific Publications, 1997, version corrigée en ligne :  (2019-),2e éd.(ISBN 0-9678550-9-8)« Transition element: an element whose atom has an incomplete d sub-shell, or which can give rise to cations with an incomplete d sub-shell. ».
  14. [Cambayrac F., 2010, Maladies émergentes, comment s'en sortir ?, Éditions Mosaïque-Santé].
  15. http://www.unep.org/hazardoussubstances/Portals/9/Mercury/Documents/INC2/INC2_20_report_f.pdf.
  16. Actu Environnement,Vers un traité international contre la pollution au Mercure, 26 février 2009.
  17. Journal de l'environnementVers un traité international sur le mercure? 31 octobre 2011.
  18. K. Krist Hirst, « Cinnabar - The Ancient Pigment of Mercury »(consulté le).
  19. Théophraste (traduit du grec par Hill, puis de l'anglais en français),Traité des pierres, Chez J.-T. Herissant,(lire en ligne).
  20. Philippe RemacleMarc Szwajcer, « Théophraste Le livre des pierres »(consulté le).
  21. John Scarborough,« Introduction », dans Pedanius Dioscorides of Anazarbus, translated by Lily Y. Beck,De materia medica, Olms - Weidmann,(ISBN 978-3-487-14719-2).
  22. Pline l'Ancien,Histoire naturelle (traduit, présenté et annoté par Stéphane Schmitt), Bibliothèque de la Pléiade, nrf, Gallimard,, 2131 p..
  23. Pline l'Ancien (trad. Émile Littré),Histoire naturelle de Pline : avec la traduction en français. Tome 2, Firmin-Didot et Cie (Paris),(lire en ligne).
  24. Auguste Bouché-Leclercq,L'Astrologie grecque, E. Lerous, Paris,(lire en ligne).
  25. (la) Gabir, Baconet al.,In hoc vo lumine De alchemia continentur haec, Norimberge : apud Ioh. Petreium,(lire en ligne).
  26. abcd eteK. Beaugelin-Seiller et O. Simon,Fiche pédagogique Radionucléide 203Hg IRSN, PDF, 21 pp, 2004-05-12.
  27. GRNC (1999).Inventaire des rejets radioactifs des installations nucléaires. Volume 1 du rapport de mission du Groupe Radioécologique Nord Cotentin, IRSN, Paris, 196 p.
  28. ATSDR (1999).Toxicological Profile for Mercury. Agency for Toxic Substances and Disease Registry, États-Unis, consulté le 6 janvier 2003).
  29. Alain Foucault,op. cit.
  30. Article de la revue du BRGM sur le mercure et la santé.
  31. a etbFrancisco Blanco Alvares et José Pedro Sancho Martinezmétallurgie du mercure 10 janv. 1993, consulté 2010/06/25].
  32. « Gallium », sursocietechimiquedefrance.fr.
  33. Fiche INRS, 1997 (page 1/6).
  34. « sante-guerir.notrefamille.com/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  35. Phares - Les dangers du mercure.
  36. Avec le germanium (électronique avancée) ; titane (sous-marins de chasse, alliage extrêmement résistant) ; magnésium (explosifs) ; platine (contacts aussi conducteurs que l'or pour l'aviation, circuits avec contacts rapides) ; molybdène (acier) ; cobalt (chimie nucléaire) ;colombium (alliages spéciaux extrêmement rares). (Christine Ockrent,comte de Marenches,Dans le secret des princes, éd. Stock, 1986, p; 193.).
  37. Jörg Rinklebe, Anja During, Mark Overesch, Rainer Wennrich, Hans-Joachim Stärk, Sibylle Mothes, Heinz-Ulrich Neue (2009)Optimization of a simple field method to determine mercury volatilization from soils—Examples of 13 sites in floodplain ecosystems at the Elbe River (Germany) ; Vol.35, Issue 2, 9 fév 2009, Pages 319–328 (résumé).
  38. Estrade N (2010)Discrimination et traçage isotopique des sources anthropiques du mercure dans l'environnement (Doctoral dissertation, Université de Pau et des Pays de l'Adour).
  39. McWhinney, H.G., Cocke, D.L., Balke, K., Ortego, J.D., (1990)An investigation of mercury solidification and stabilization in Portland cement using xray photoelectron spectroscopy and energy dispersive spectroscopy. Cement and concrete research, 20, 79-91(en).
  40. (en) LarsBjörkman, Birgitte FLundekvam, TorgilsLægreid et Bjørn IBertelsen, « Mercury in human brain, blood, muscle and toenails in relation to exposure: an autopsy study »,Environmental Health,vol. 6,no 1,‎,p. 30(ISSN 1476-069X,PMID 17931423,PMCID PMC2098763,DOI 10.1186/1476-069X-6-30,lire en ligne, consulté le).
  41. abcdefghijklmn eto« Mercury and Mercury Compounds (IARC Summary & Evaluation, Volume 58, 1993) », surinchem.org(consulté le).
  42. Counter S.A et Buchanan L.H (2004)Mercury exposure in chidren : a review. Toxicology and Applied Pharmacology 198: 209-230.
  43. Li Z, Dong T, Proschel C, Noble M. 2007.Chemically diverse toxicants converge on Fyn and c-Cbl to disrupt precursor cell function. PLoS Biol 5(2):e35.
  44. (en) Raphael A.Lavoie, ArianeBouffard, RoxaneMaranger et MarcAmyot, « Mercury transport and human exposure from global marine fisheries »,Scientific Reports,vol. 8,no 1,‎(ISSN 2045-2322,DOI 10.1038/s41598-018-24938-3,lire en ligne, consulté le).
  45. Voir le site du Sénat.
  46. « La principale source d'exposition au mercure dans les pays développés est dentaire »,(consulté le).
  47. abc etd: métaux et métalloïde des recherches de la cohorte Elfe ; décembre 2016 ; SANTÉ PUBLIQUE France / Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011]. Volet périnatal du programme national de biosurveillance|PDF, 224p|aussi disponible à partir de l’URL : www.santepubliquefrance.fr
  48. étude ENNS 2007
  49. N. Frery, E. Maillot et M. Deheeger, « Exposition au mercure de la population amérindienne Wayana de Guyane : enquête alimentaire », sursantepubliquefrance,(consulté le)
  50. « Risques sanitaires liés au mercure en Guyane : note de synthèse et recommandations »[PDF], suranses,(consulté le)
  51. AMIARD Jean-Claude et AMIARD-TRIQUET Claude (2008)Les biomarqueurs dans l'évaluation de l'état écologique des milieux aquatiques ; Lavoisier, 14 janv. voir p 165/400 pages
  52. AMIARD Jean-Claude et AMIARD-TRIQUET Claude (2008)Les biomarqueurs dans l'évaluation de l'état écologique des milieux aquatiques ; Lavoisier, 14 janv. voir p 256/400 pages
  53. AMIARD Jean-Claude et AMIARD-TRIQUET Claude (2008)Les biomarqueurs dans l'évaluation de l'état écologique des milieux aquatiques ; Lavoisier, 14 janv. voir p 12/400 pages
  54. Emilien Pelletier ;Modification de la bioaccumulation du sélénium chez Mytilus edulis en présence du mercure organique et inorganique ; Can. J. Fish. Aquat. Sci. 43(1): 203–210 (1986); doi:10.1139/f86-023 ; 1986 CNRC Canada (Résumés anglais et français).
  55. J.P. Breittmayer, R. Guido et S. Tuncer ;Effet du cadmium sur la toxicite du mercure vis-a-vis de la moule; Chemosphere Volume 9, Issue 11, 1980, Pages 725-728 doi:10.1016/0045-6535(80)90125-3 (Résumé).
  56. (en) Charles T.Driscoll, Robert P.Mason, Hing ManChan et Daniel J.Jacob, « Mercury as a Global Pollutant: Sources, Pathways, and Effects »,Environmental Science & Technology,vol. 47,no 10,‎,p. 4967–4983(ISSN 0013-936X et1520-5851,DOI 10.1021/es305071v,lire en ligne, consulté le).
  57. (en) Anne L.Soerensen, Daniel J.Jacob, Amina T.Schartup et Jenny A.Fisher, « A mass budget for mercury and methylmercury in the Arctic Ocean: ARCTIC OCEAN HG AND MEHG MASS BUDGET »,Global Biogeochemical Cycles,vol. 30,no 4,‎,p. 560–575(DOI 10.1002/2015GB005280,lire en ligne, consulté le).
  58. Courcelles M (1998),Enregistrement sédimentaire des flux récents de métaux lourds (Pb, Hg) et d'isotopes à courte période e1opb, I37 Cs et 228Th) dans un lac sub arctique à faible vitesse de sédimentation (Lac Jobert, Québec), Thèse, Université du Québec à Montréal : 185 p.
  59. Rapport "Évaluation mondiale du mercure« Copie archivée »(version du surInternet Archive)" du Programme des Nations unies pour l'Environnement (décembre 2002), p. 114.
  60. Rapport "Évaluation mondiale du mercure« Copie archivée »(version du surInternet Archive)" du Programme des Nations unies pour l'Environnement (décembre 2002), p. 103.
  61. (en) MaodianLiu, QianruZhang, YaoLuo et Robert P.Mason, « Impact of Water-Induced Soil Erosion on the Terrestrial Transport and Atmospheric Emission of Mercury in China »,Environmental Science & Technology,vol. 52,no 12,‎,p. 6945–6956(ISSN 0013-936X et1520-5851,DOI 10.1021/acs.est.8b01319,lire en ligne, consulté le).
  62. abcdefg ethStreets D.G, Horowitz H.M, Jacob D.J, Lu Z, Levin L, Ter Schure A.F et Sunderland E.M (2017)Total Mercury Released to the Environment by Human Activities. Environmental Science & Technology, 51(11): 5969–5977
  63. UNEP (2013)Global Mercury Assessment 2013 : Sources, Emissions, Releases and Environmental Transport; United Nations Environment Programme (UNEP), Genève, Suisse.http://wedocs.unep.org//handle/20.500.11822/7984)
  64. International Energy Agency (2016). Key World Energy Statistics, 2016 edn | URL:https://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyWorld2016.pdf
  65. ab etcSong Set al. (2015)Top-down constraints on atmospheric mercury emissions and implications for global biogeochemical cycling. Atmos. Chem. Phys. 15, 7103–7125
  66. (en) Noelle E.Selin, Daniel J.Jacob, Robert M.Yantosca et SarahStrode, « Global 3-D land-ocean-atmosphere model for mercury: Present-day versus preindustrial cycles and anthropogenic enrichment factors for deposition »,Global Biogeochemical Cycles,vol. 22,no 2,‎, n/a–n/a(ISSN 0886-6236,DOI 10.1029/2007gb003040,lire en ligne, consulté le).
  67. (en) ToruKawai, TakeoSakurai et NoriyukiSuzuki, « Application of a new dynamic 3-D model to investigate human impacts on the fate of mercury in the global ocean »,Environmental Modelling & Software,vol. 124,‎,p. 104599(ISSN 1364-8152,DOI 10.1016/j.envsoft.2019.104599,lire en ligne, consulté le).
  68. (en) DavidKocman, SimonWilson, HelenAmos et KevinTelmer, « Toward an Assessment of the Global Inventory of Present-Day Mercury Releases to Freshwater Environments »,International Journal of Environmental Research and Public Health,vol. 14,no 2,‎1er février 2017,p. 138(ISSN 1660-4601,PMID 28157152,PMCID PMC5334692,DOI 10.3390/ijerph14020138,lire en ligne, consulté le).
  69. (en) Celia Y.Chen, Mark E.Borsuk, Deenie M.Bugge et TerillHollweg, « Benthic and Pelagic Pathways of Methylmercury Bioaccumulation in Estuarine Food Webs of the Northeast United States »,PLoS ONE,vol. 9,no 2,‎, e89305(ISSN 1932-6203,DOI 10.1371/journal.pone.0089305,lire en ligne, consulté le).
  70. (en) Kate L.Buckman, Robert P.Mason, EmilySeelen et Vivien F.Taylor, « Patterns in forage fish mercury concentrations across Northeast US estuaries »,Environmental Research,vol. 194,‎,p. 110629(ISSN 0013-9351,DOI 10.1016/j.envres.2020.110629,lire en ligne, consulté le).
  71. (en) SofiJonsson, AgnetaAndersson, Mats B.Nilsson et UlfSkyllberg, « Terrestrial discharges mediate trophic shifts and enhance methylmercury accumulation in estuarine biota »,Science Advances,vol. 3,no 1,‎, e1601239(ISSN 2375-2548,DOI 10.1126/sciadv.1601239,lire en ligne, consulté le).
  72. (en) Amina T.Schartup, Prentiss H.Balcom, Anne L.Soerensen et Kathleen J.Gosnell, « Freshwater discharges drive high levels of methylmercury in Arctic marine biota »,Proceedings of the National Academy of Sciences,vol. 112,no 38,‎,p. 11789–11794(ISSN 0027-8424 et1091-6490,DOI 10.1073/pnas.1505541112,lire en ligne, consulté le).
  73. (en) IgorLehnherr, Vincent L.St. Louis, HolgerHintelmann et Jane L.Kirk, « Methylation of inorganic mercury in polar marine waters »,Nature Geoscience,vol. 4,no 5,‎,p. 298–302(ISSN 1752-0894 et1752-0908,DOI 10.1038/ngeo1134,lire en ligne, consulté le).
  74. (en) Joel D.Blum, Brian N.Popp, Jeffrey C.Drazen et C.Anela Choy, « Methylmercury production below the mixed layer in the North Pacific Ocean »,Nature Geoscience,vol. 6,no 10,‎,p. 879–884(ISSN 1752-0894 et1752-0908,DOI 10.1038/ngeo1918,lire en ligne, consulté le).
  75. (en) Jeroen E.Sonke, RomanTeisserenc, Lars-EricHeimbürger-Boavida et Mariia V.Petrova, « Eurasian river spring flood observations support net Arctic Ocean mercury export to the atmosphere and Atlantic Ocean »,Proceedings of the National Academy of Sciences,vol. 115,no 50,‎, E11586–E11594(ISSN 0027-8424 et1091-6490,DOI 10.1073/pnas.1811957115,lire en ligne, consulté le).
  76. (en) Katharina L.Batchelar, Karen A.Kidd, Paul E.Drevnick et Kelly R.Munkittrick, « Evidence of impaired health in yellow perch ( Perca flavescens ) from a biological mercury hotspot in northeastern north America »,Environmental Toxicology and Chemistry,vol. 32,no 3,‎,p. 627–637(ISSN 0730-7268 et1552-8618,DOI 10.1002/etc.2099,lire en ligne, consulté le).
  77. (en) Benjamin D.Barst, JohnChételat et NiladriBasu, « Toxicological risk of mercury for fish and invertebrate prey in the Arctic »,Science of The Total Environment,vol. 836,‎,p. 155702(DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.155702,lire en ligne, consulté le).
  78. (en) NiladriBasu, KhaledAbass, RuneDietz et EvaKrümmel, « The impact of mercury contamination on human health in the Arctic: A state of the science review »,Science of The Total Environment,vol. 831,‎,p. 154793(DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.154793,lire en ligne, consulté le).
  79. LouiseRay, « Impact of mercury released from permafrost on food safety in Switzerland »,Food Risk Assess Europe,vol. 2,no 4,‎(ISSN 2940-1399 et2940-1399,DOI 10.2903/fr.efsa.2024.fr-0045,lire en ligne, consulté le).
  80. (en) JoannaBurger et MichaelGochfeld, « Risk to consumers from mercury in Pacific cod (Gadus macrocephalus) from the Aleutians: Fish age and size effects »,Environmental Research,vol. 105,no 2,‎,p. 276–284(DOI 10.1016/j.envres.2007.05.004,lire en ligne, consulté le).
  81. Fitzgerald, W. F., and C. J. Watras, 1989, Mercury in surficial waters of rural Wisconsin lakes, Sci. Tot. Environ. 87/88:223
  82. Schickling, C., and J. Broekaert, 1995, Determination of Mercury Species in Gas Condensates by On-line Coupled HPLC and CVAA Spectrometry, App. Organomet. Chem., 9:29.
  83. Liang, L., Lazoff, S., Horvat, M., Swain, E., and J. Gilkeson, 2000, Determination of mercury in crude oil by in-situ thermal decomposition using a simple lab built system, Fresenius’ J. Anal. Chem., 367:8.
  84. Olsen, S., Westerlund, S., and R. Visser, 1997, Analysis of Metals in Condensates and Naphthas by ICP-MS, Analyst, 122:1229.
  85. Shafawi, A., Ebdon, L., Foulkes, M., Stockwell, P., and W. Corns, 1999, Determination of total mercury in hydrocarbons and natural gas condensate by atomic fluorescence spectrometry, Analyst, 124:185.
  86. a etbWilhelm, S., and N. Bloom, 2000,Mercury in Petroleum, Fuel Proc. Technol., 63:1.
  87. Wilhelm, S., 2001,An Estimate of Mercury Emissions from Petroleum, in press, Environ. Sci. Tech., cité par le rapport US EPA de 2001 (déjà cité dans les notes de cet article).
  88. Frech, W., Baxter, D., Bakke, B., Snell, J., and Y. Thomasson, 1996. Determination and Speciation of Mercury in Natural Gases and Gas Condensates, Anal. Comm., 33:7H (May).
  89. a etbTao, H., Murakami, T., Tominaga, M., and A. Miyazaki, 1998, Mercury speciation in natural gas condensate by gas chromatography-inductively coupled plasma mass spectrometry, J. Anal. At. Spectrom., 13:1085.
  90. abcd ete[PDF]David Kirchgessner ;Mercury in Petroleum and Natural Gas: Estimation of Emissions From Production, Processing, and Combustion (PDF)], Sept 2001 (ourésumé US EPA, Office of Research & Development | National Risk Management Research Laboratory. Voir notamment le chap. 5 ("Mercury in Petroleum and Natural Gas").
  91. Bloom, N. S., 2000,Analysis and Stability of Mercury Speciation in Petroleum Hydrocarbons, Fresenius J. Anal. Chem., 366:5.
  92. Azcue, lM., Mudroch, A., Rosa, F., Hall, G.E.M., Jackson, 1.A. et Reynoldson, T. (1995),Trace-Elements in Water, Sediments, Porewater, and Biota Polluted by Tailings from an Abandoned Gold Mine in British-Columbia, Canada. Journal of Geochemical Exploration 52(1-2): 25-34.
  93. Crawford, G. A. (1995),Environmental Improvements by the Mining-Industry in the Sudbury Basin of Canada. Journal of Geochemical Exploration 52(1-2): 267 284.
  94. Wong, H. K. T., Gauthier, A et Nriagu, 1. O.(1999),Dispersion and toxicity of metals from abandoned gold mine tailings at Goldenville, Nova Scotia, Canada. Science of the Total Environment 228(1): 35-47.
  95. Weech, S.A., Scheuhammer, AM., Elliott, J.E. et Cheng, K.M. (2004)mercury in fish from the Pinchi Lake region, British Colombia, Canada. Environmental Pollution 131:275-286.
  96. Grigal, D. F. (2002),Inputs and outputs of mercury from terrestrial watersheds: A review. Environmental Review 10: 1-39.
  97. (en) Helen M.Amos, Daniel J.Jacob, David G.Streets et Elsie M.Sunderland, « Legacy impacts of all-time anthropogenic emissions on the global mercury cycle »,Global Biogeochemical Cycles,vol. 27,no 2,‎,p. 410–421(ISSN 0886-6236,DOI 10.1002/gbc.20040,lire en ligne, consulté le).
  98. Date du brevet déposé par Gévelot pour les munitions de chasse.
  99. Fu, X. W., Zhang, H., Yu, B., Wang, X., Lin, C. J., et Feng, X. B. (2015).Observations of atmospheric mercury in China: a critical review. Atmospheric Chemistry and Physics, 15(16), 9455.
  100. Chiffres publiées sur le site du CITEPA.
  101. la directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003 relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques, limite (dans son annexe) la quantité de mercure contenue dans les lampes fluorescentes à 5 mg. Ceci est transposés dans le droit français par un décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements (décret DEEE). L’arrêté du 25 novembre 2005 modifié par les arrêtés du 6 juillet 2006 et du 25 février 2009, complètent le décret précité.
  102. [Avis relatif aux risques liés à l’utilisation des lampes fluocompactes en milieu domestique 11/10 et 01/11Voir l'avis, sur 22 janvier 2008, saisine de la Commission surles risques associés à la présence de mercure dans des ampoules à basse consommation, appelées aussilampes fluocompactes (requête n° 08-012).
  103. directive européenne n°2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant.
  104. décret n°2008-1152 du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l’air.
  105. Rem : ces données proviennent de la base de donées WISE-SoW où figurent les pays de l'UE 28 excepté la Croatie, le Danemark, la Grèce, l'Irlande et la Lituanie ; source :https://www.eea.europa.eu/media/infographics/impact-of-mercury-on-european-1/view
  106. Raloff, Jo., 1991. Mercurial Risks From Acids Reign, Science News, 130:152-166.
  107. (en) NIVA, « Investigations of mercury during a survey near submarine U-864 outside Fedje in 2013 »[PDF], surrapp.niva.no,(consulté le).
  108. (no) Kystverket, « Hva har skjedd med U-864 siden 2003? » [« Qu'est-il arrivé à l'U-864 depuis 2003? »], surkystverket.no,(consulté le).
  109. Marusczak N (2010).Étude du transfert du mercure et du méthylmercure dans les écosystèmes lacustres alpins, Thèse de Doctorat de l'Université de Grenoble en Sciences de la Terre et de l’Univers et de l’Environnement, soutenue le 26 novembre 2010 (résumé), PDF, 206 pages.
  110. a etbReporterre, « Mercure dans le thon : deux ONG dénoncent un « scandale sanitaire » », surReporterre, le média de l'écologie - Indépendant et en accès libre,(consulté le).
  111. Antoine N., Jansegeers I., Holsbeek L., Joiris C., Bouquegneau J.-M. (1992),Contamination par les métaux lourds des oiseaux marins et des marsouins de la Mer du Nord, Bull. Soc. Roy. Sc. Liège, 61, 162, 1992, 163-176 (PDF).
  112. ab etcT.; Roschnik, R Stijve (1976),Mercury and methyl mercury content of different species of fungi. (étude qui a analysé des échantillons de 32 espèces de champignons prélevés sur des solsscandinaves), 1976-04-01 ; 974 AD ; Control Lab. of Nestle Products Tech. Assistance Co. Ltd., La Tour-de-Peilz, Switzerland SO Mitteilungen aus dem Gebiete der Lebensmitteluntersuchung und Hygiene 65 (2) 209-220 ; 16 ref.
  113. Plan mercure de l'ONU (Programme des Nations unies pour l'environnement,(en)).
  114. « Japon: 140 pays signent la «Convention Minamata» sur le mercure »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération, 10 octobre 2013.
  115. Convention sur le mercure adoptée à Genève par 140 États,20 minutes, du 19 février 2013.
  116. Communication de la Commission, du 28 janvier 2005, « Stratégie communautaire sur le mercure » [COM(2005) 20 - Journal officiel C 52 du 2 mars 2005].
  117. Voir aussi (UE).
  118. COM(2002) 489 - Non publié au Journal officiel.
  119. directive 82/176/CEE du Conseil, du 22 mars 1982, concernant les valeurs limites et les objectifs de qualité pour les rejets de mercure du secteur de l'électrolyse des chlorures alcalins (Journal officiel L 81 du 27.03.1982).
  120. Page sur le statut du mercure en Europe.
  121. Communiqué du parlement européen, juillet 2007).
  122. La Norvège interdit l'utilisation de mercure, lemonde.fr, dépêche AFP 21 décembre 2007 à 11h32.
  123. http://ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/04_scenihr/docs/scenihr_o_011.pdf.
  124. Projet de règlement.
  125. L’Environnement pour les Européens - La Commission propose d’interdire les exportations européennes de mercure.
  126. Velge Pierre, Pinte Jérémy, Noël Laurent et Guérin Thierry, « Bilan de la surveillance 2008 des niveaux de contamination en mercure dans les produits de la pêche - Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, Direction générale de l'alimentation, Bureau des produits de la mer et d'eau douce ; Bulletin épidémiologique, 2010-03, n° 36 »(consulté le).
  127. « De « graves anomalies » dans la politique de contrôle sanitaire »,(consulté le).
  128. a etbJOUE L.137 : règlement (UE) 2017/852 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 relatif au mercure, abrogeant le règlement (CE) 1102/2008 ; voir aussi lecommuniqué de la DG Environnement et lemémo(Questions/réponses) joint
  129. Mercure - nouveau règlement alignant le droit de l'UE sur la Convention de Minamata, 24 mai 2017 : Mis à jour : 30 mai 2017
  130. (en)Alarming New Data Reveals Dangerous Mercury Levels In Rain Falling On Midwestern Cities.
  131. IDRC page sur étude réalisée en Amazonie sur le lien entre alimentation et contamination mercurielle (Voir).
  132. SWEDEN: mercury sniffer dogs clean up Swedish schools (Article du 16 avril 1999, consulté 2010 03 27).
  133. OCDE ;Politiques de l'environnement : quelles combinaisons d'instruments ? ; 2007 ;.
  134. Ruiz ON, Daniell H. ; Genetic engineering to enhance mercury phytoremediation ; Curr Opin Biotechnol. 2009 Apr;20(2):213-9. Epub 2009 Mar 26. Review.PMID19328673.
  135. Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec, Détermination du mercure dans l’eau; Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique et génération de vapeur ; MA. 203 – Hg 1.0, Ministère de l’Environnement du Québec, 2003, 16 p.
  136. (en) Noelle E.Selin, « Mercury’s complex legacy »,Proceedings of the National Academy of Sciences,vol. 120,no 33,‎(ISSN 0027-8424 et1091-6490,PMID 37531374,PMCID PMC10433272,DOI 10.1073/pnas.2310784120,lire en ligne, consulté le).
  137. Article « mercure » de l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.
  138. J.M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment. Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions (miroiterie), Carilian, 1814.
  139. Aubin-LouisMillin,Annuaire du républicain, ou légende physico-économique, Paris, Marie-François Drouhin,(lire en ligne).
  140. https://visitmuseum.gencat.cat/fr/fundacio-joan-miro/objet/font-de-mercuri-alexander-calder-1937
  141. ab etc(en) J.ABarbosa, R.CCordeiro, E.VSilva et BTurcq, « 14C-AMS as a tool for the investigation of mercury deposition at a remote Amazon location »,Nuclear Instruments and Methods in Physics Research Section B: Beam Interactions with Materials and Atoms,vol. 223-224,‎,p. 528–534(DOI 10.1016/j.nimb.2004.04.099,lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Vidéographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]


 12               3456789101112131415161718
1  H   He
2  Li Be  B C N O F Ne
3  Na Mg  Al Si P S Cl Ar
4  K Ca  Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr  Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba  La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra  Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120*  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 


Métaux alcalinsMétaux alcalino-terreuxLanthanidesMétaux de transitionMétaux pauvresMétalloïdesNon-métauxHalogènesGaz noblesÉléments non classés
Actinides
Superactinides
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mercure_(chimie)&oldid=230693463 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp