Dans cet espace maritime existentdes centaines d'îles(en) inhabitées (même les plus grandes) et souvent minuscules, regroupées en archipels, dont le plus notable est celui desîles Spratley.
Ce large couloir n'est pas particulièrement riche en ressources (relativement peu de pétrole par exemple[1]) mais il voit passer une part importante du commerce maritime mondial, connectant les pays de la région (et, plus loin, le Japon et la Corée) à l'Inde, l'Afrique, le Moyen Orient et l'Europe via ledétroit de Malacca immédiatement au sud de cette mer. Son importance stratégique explique que cette mer et ses îlots font l'objet de revendications desouveraineté concurrentes par les nations limitrophes. Ceconflit entre les riverains se traduit en outre par la diversité des noms utilisés pour les îlots et pour la mer elle-même.
L'Organisation hydrographique internationale définit la mer de Chine méridionale comme s'étendant selon une direction sud-ouest - nord-est. Son point le plus méridional est par 3°14' de latitude sud au tanjung Kait (3° 14′ 06″ S, 106° 05′ 48″ E), sur la côte sud-est deSumatra (point le plus oriental de cette île). Sa limite nord correspond au débouché nord du détroit de Taïwan, de la pointe nord de l'île deTaïwan au littoral de la provincechinoise duFujian. La pointe sud deNiushan Dao est le point le plus septentrional de la mer de Chine méridionale.
La mer s'étend au-dessus d'unplateau continental. À l'époque des dernièresglaciations, le niveau des mers dans le monde était plus bas de plusieurs dizaines de mètres, et l'île deBornéo était rattachée au continentasiatique.
Au nord : depuis le Fugui Jiao (25° 17′ 53″ N, 121° 34′ 37″ E), l'extrémité septentrionale de Taïwan, jusqu'àNiushan Dao, puis jusqu'à l'extrémité méridionale de Haitan Dao (25° 23′ 50″ N, 119° 46′ 14″ E), de là en direction de l'ouest jusqu'à un point de la côte chinoise situé dans la province du Fujian par 25°24' de latitude nord et 119°39' de longitude est.
une ligne joignant la pointe nord-est de l'île Karimun Kecil et le tanjung Kedabu (1° 05′ 35″ N, 102° 58′ 26″ E), sur pulau Rangsang (côte est de Sumatra).
À l'ouest : la côte de Malaisie depuis le tanjung Penyusop (1° 22′ 12″ N, 104° 16′ 59″ E) jusqu'à l'extrémité septentrionale du côté est de l'estuaire du fleuve Kelantan (Sungai Kelantan), (6° 13′ 08″ N, 102° 14′ 20″ E), de là une ligne jusqu'au mũi Cà Mau (8° 36′ 21″ N, 104° 43′ 08″ E), l'extrémité sud-ouest du Viêt Nam, ensuite le long des côtes orientales du continent asiatique jusqu'à un point de la côte chinoise situé dans la province du Fujian par 25°24' de latitude nord et 119°39' de longitude est (25° 24′ 00″ N, 119° 39′ 00″ E).
La mer de Chine méridionale est semée de plus de 200 îlescayes etmotu et de milliers d'autres « objets maritimes » se présentant souvent sous forme d'atolls, pour la plus grande partie recouverts par les eaux à marée haute : bancs et récifs, hauts fonds et écueils.Ces îles se regroupent en plusieurs archipels (du nord au sud) :
La plus grande structure de la région des îles Spratley est un mont sous-marin de 100 kilomètres de large appelé Reed Tablemount, également connu sous le nom de Reed Bank, dans le nord-est de l'archipel, séparé de l'île de Palawan aux Philippines par la tranchée de Palawan. Maintenant complètement submergée sous une profondeur de 20 mètres d'eau, c'était une île jusqu'à ce qu'elle soit submergée il y a environ 7 000 ans en raison de l'augmentation du niveau de la mer après la dernière déglaciation. Avec une superficie de 8 866 kilomètres carrés, c'est l'un des plus grands atolls submergés au monde.
LaBBC accuse laChine d'organiser lasurpêche, le braconnage d’espèces protégées et la destruction des récifs coralliens par les pêcheurs chinois venu de l’île deHainan[7].
Lagrande muraille de sable est une expression sarcastique désignant la politique agressive de la république populaire de Chine en mer de Chine méridionale, à partir de 2014, de créations de terre-pleins sur plusieurs îles de l'archipel des Paracels et la construction de 7 îles artificielles sur plusieurs récifs de l'archipel des îles Spratleys au prix d'une catastrophe environnementale[8],[9],[10].
Pour remblayer le total de 13,5 km2 de ses septîles artificielles, la Chine a dû détruire le volume équivalent de récifs environnants, occasionnant des dégâts considérables à l’environnement[11]. Ces nouvelles îles, d’une hauteur d’environ trois mètres, sont construites sur des récifs qui étaient auparavant un mètre sous le niveau de la mer. On peut donc évaluer que la quantité de sable et de coraux pompée, notamment par la drague foreuse géante Tian Jing Hao, est de l’ordre de 13,5 millions de mètres carrés par 4 mètres ; soit environ 50 millions de mètres cubes.
Denys Lombard, spécialiste de l'Asie de l'Est et de l'Asie du Sud-Est, voyait dans la mer de Chine méridionale une « Méditerranée d'Extrême-Orient », lieu d'échanges commerciaux et culturels entre ses différentes rives, chinoise, indochinoise et insulindienne.
La Chine revendique depuis 1933 des îles fictives[12]. Ce sont leMacclesfield Bank, un atoll submergé à une profondeur de 11 mètres, et lehaut-fond de James à une profondeur de 21 mètres[13],[14],[15]. Par ailleurs, en 2016, la Chine a construit en violation des traités internationaux sept îles artificielles encerclant les îles Spratley occupées par les Philippines et le Vietnam[11].
↑Bill Hayton, « Pompeo Draws a Line Against Beijing in the South China Sea », surForeign Policy,(consulté le) :« The United States, quite sensibly, has never taken a position on which country is the rightful owner of these territories. However, Pompeo’s statement breaks new ground by asserting that China has “no lawful territorial or maritime claim to (or derived from) James Shoal.” »
↑« U.S. Repudiates China's Maritime Claims in South China Sea », surVoice of America,(consulté le) :« On July 13, Secretary of State Mike Pompeo said in a written statement that the U.S. position on China’s maritime claims in the South China Sea is aligned with key aspects of the Tribunal’s decision.“Beijing’s claims to offshore resources across most of the South China Sea are completely unlawful, as is its campaign of bullying to control them.” This means that the United States does not recognize Beijing’s maritime claims to waters within the 370 kilometer [200 nautical mile] Exclusive Economic Zone of another country beyond a lawful territorial sea generated from islands it claims in the Spratlys, nor do we recognize its claims to underwater features like James Shoal or low-tide elevations like Mischief Reef and Second Thomas Shoal, which, under international law, may not be claimed by any state and are incapable of generating maritime zones of their own ».