Ces pays riverains, ainsi que la mer proprement dite, font l'objet, depuis 2009, d'une « stratégie de la Commission européenne en faveur du développement de la région de la mer Baltique »[1], incluant un effort de dépollution de la Baltique et un système commun de surveillance maritime.
Depuis 2023, une série d’incidents touchant des câbles sous-marins en mer Baltique, soupçonnés d’être des actes de sabotage, alimente les inquiétudes des pays de l’OTAN sur la sécurité de leurs infrastructures critiques et relance les débats sur laguerre hybride menée par la Russie[2].
Le nom de « mer Baltique » apparaît pour la première fois auXIe siècle, sous la plume du chroniqueur allemandAdam de Brême qui parle deMare Balticum (dans l'Antiquité,Tacite l'appelle « mer desSuèves » (Mare Suebicum) etPtolémée « océan desSarmates », d'après les peuples du même nom). L'étymologie du motBalticum est incertaine, mais il pourrait provenir du germaniquebelt (ceinture), Adam de Brême comparant la mer en question à une ceinture dans le même passage (« Balticus, eo quod in modum baltei longo tractu per Scithicas regiones tendatur usque in Greciam »). Toutefois, dans sonHistoire naturelle, Pline l'Ancien mentionne une île qui aurait existé dans la même région, appeléeBaltia ouBalcia. D'autres origines possibles ont été évoquées notamment la racine indo-européenne*bhel (blanc, clair) ou le dieuBaldr de la mythologie nordique.
Différentes variations à partir deBalticum sont utilisées dans la plupart des langues romanes et slaves, ainsi qu'en anglais, en hongrois, et dans les deux langues « baltes », le letton et le lituanien. En revanche, dans les langues germaniques (à l'exception de l'anglais), elle est appelée « mer de l'Est » (Østersøen en danois,Ostsee en allemand,Östersjön en suédois). Le finnois utilise un calque du suédois :Itämeri, qui signifie également « mer de l'Est ». En revanche, en estonien, elle est appelée « mer de l'Ouest » (Läänemeri).
Anciennementlac proglaciaire d'eau douce (lelac proglaciaire Baltique) et donc non rattachée à l’océan mondial de l’époque, la mer Baltique devient une mer lorsque les glaciers opprimant les reliefs qui les entourent se retirent et rendent alors possible l’élévation des terres autour (par un phénomèned’isostasie, c’est-à-dire que les terres longtemps opprimées se relèvent dans un mouvement de levier lorsque plus rien ne les oppresse). Alors se créent les deux Belts (Grand Belt etPetit Belt). La Baltique est alors intégrée à l’océan mondial et se salinise. Mais tout ce qui est aujourd’hui sous l’eau ne l’était pas à l’époque, et reste aujourd’hui un paysage glaciaire simplement recouvert d’une assez mince pellicule d’eau, la mer Baltique étant une mer peu profonde. Ce phénomène d’isostasie (qui pourrait augmenter avec la fonte des glaciers scandinaves) provoque aussi localement l’apparition de « jardins d’écueils » ouSkærgård. Ce sont de minuscules îlots ou de petits archipels qui apparaissent avec le temps, couplé à l’apparition d'îles réelles. En130 ans,130 nouvelles îles sont par exemple apparues au large de la ville deVaasa (Finlande), posant des problèmes de navigation.
La profondeur moyenne de la mer Baltique est de55 mètres. Lamarée est très faible (environ30 centimètres) et parfois masquée par les oscillations climatiques (seiches hydrodynamiques, ondes de tempêtes).
La Baltique est une mer peu salée (10 pour mille contre 35 pour mille dans le reste des océans). En effet, les apports d’eau douce des fleuves sont très importants au moment de la fonte des neiges et l’évaporation naturelle est seulement égale ou un peu supérieure aux précipitations directes. La variation annuelle de lasalinité représente le négatif des régimes fluviaux. Autrement dit, lors de l’étiage des fleuves, en février, la salinité de la mer est maximale ; alors qu’elle est minimale quand les fleuves ont un débit fort, en mai, à la fonte des neiges. De manière générale, les eaux de l’Est et de surface sont plus faiblement salées (détroits danois : 10 ‰, golfe de Botnie : 5 ‰).
Les courants subissent largement les effets du vent. De manière générale, ils suivent un mouvement senestre (sens inverse du mouvement des aiguilles d’une montre). Le courant longeant la péninsulescandinave sort de la Baltique vers la mer du Nord. C’est un courant de surface faiblement salé. Il atteint son débit maximal au printemps. Un biseau plus salé venant de la mer du Nord plonge alors dans la Baltique créant un courant plus profond qui longe les côtes méridionales.
Des seuils freinent le renouvellement des eaux et le remaniement des fonds. En effet, il faut près de trente ans pour assurer le renouvellement total des eaux. Les êtres vivants (végétaux et animaux, dont leplancton) ne communiquent pas non plus beaucoup avec les autres mers. Ces seuils favorisent, pendant une grande partie de l’année, le ralentissement descourants thermohalins. L’appauvrissement en faune et en flore de la mer peut s’expliquer par cette stabilité, mais aussi par son taux de salinité (certaines espèces ne supportent absolument pas le sel et ne peuvent pas y vivre, tandis que d’autres espèces qui ne vivent qu’en eau salée ne peuvent pas y vivre non plus). On compte en effet moins d’une centaine d’espèces[Quoi ?] vivant dans la mer Baltique (84 environ). L’absence de houle et de courants facilite le comblement des cuvettes ; en effet, au-dessous de 10 à20 mètres de profondeur, les particules fines s’agrègent et s’accumulent dans les dépressions vaseuses.
La Baltique est la mer la plus jeune de la planète. Sa naissance est associée à la fonte de l'inlandsis scandinave, il y a 15 000 à 8 000 ans. Aux premières époques de son extension, elle était probablement une étendue d'eau douce qui s'est réduite avec le surélèvement des terrains géologiques ouisostasie. Ce phénomène de retrait maritime attestant le poids de la calotte glaciaire qui la recouvrait continue encore aujourd'hui dans le Nord.
Une équipe de scientifiques de l’Université de Rostock a découvert un mur en pierre de près d'un kilomètre de long à plus de10 km des côtes. Les scientifiques pensent que le mur a été construit il y a au moins 11 000 ans[5]. Il a probablement été bâti pour chasser le renne[6].
La salinité de l'eau en surface est variable selon la distance par rapport aux détroits danois, elle reste faible dans le golfe de Botnie à la fonte des glaces et neige. Protégée des influences océaniques, elle subit de fortes variations thermiques. En hiver, les golfes deBotnie et deRiga sont généralement pris par labanquise baltique. En été, la température de l'eau tourne autour de15 °C.
La mer Baltique est mentionnée il y a près de 2 000 ans dans laGermania deTacite, qui la nommeMare Suebicum. Il voit cette mer comme une partie de l'océan qui entoure le monde.
Dès cette époque, des voies de commerces sont ouvertes notamment pour le commerce de l'ambre que l'on trouve en quantité sur les côtes de la Baltique et qui est vendu dans tout l'Empire romain. Lesfourrures et les peaux sont également des produits d'exportation. L'Empire romain exporte des objets encéramique, duvin et de l'huile en utilisant ces mêmes routes commerciales.
L'essentiel des voies de cabotage et de navigation est contrôlé par les peuples germaniques duIer siècle auVIe siècle. Puis, auVIIe siècle, les peuples slaves prennent le contrôle de la partie orientale de la mer, puis occidentale auVIIIe siècle. LesWendes multiplient les raids de pillages dans les régions bordières. Les peuples dits lituaniens, les Prussiens ou Borusses, les Korse ou Coures, les Lituaniens, les Lettons et Sémigales s'installent sur ses rivages, respectivement en Prusse, en Courlande, en Lituanie, en Lettonie... La seconde partie du siècle suivant voit un essor maritime sans précédent des peuples scandinaves, notamment suédois et danois, sous la qualification erronée de Vikings. Le terme désigne une piraterie endémique qui, en réalité, ne reprend qu'après 930. Les pirates wendes écument la mer Baltique. Les populations finnoises, soit les Lives, Tchoudes, Ingres, Caréliens et Tavastes, et estoniennes, sont plus actives sur le golfe de Riga.
Valdemar II le Victorieux peut contempler au milieu de son règne une Baltique danoise, à l'exception de l'île deGotland indépendante et de la Livonie des chevaliers teutoniques. Il a annexé leLauenbourg, la petite Poméranie, le Samland et l'île Oesel. L'Estonie est placée sous hégémonie danoise par les Danois à la suite d'unecroisade pendant laquelle ils fondentStralsund etReval. C'est durant la sanglante campagne estonienne que leDannebrog, ou drapeau danois, tombe du ciel, dit la légende royale. Mais le vieux Valdemar II, à l'orée de sa disparition en 1241, voit déjà s'amorcer un rapide déclin de son emprise maritime exceptionnelle.
L'intérêt marchand allemand était éveillé depuis un siècle. En 1159, les marchands deBrême s'installent aux bouches de la Dvina, où ils fondent tardivementRiga en 1200. LaLivonie est un débouché des produits venus de Russie centrale. Pour assimiler sa population, elle est convertie par croisade militaire. Leschevaliers porte-glaive forment l'ordre dominant de 1201 à 1237. Ils construisent deschâteaux forts, descouvents, ainsi que des villes de commerce. Les chevaliers teutoniques de Prusse avec lesquels ils fusionnent pour former l'ordre deschevaliers teutoniques imitent leur action violente et répressive au sud, en fondantKönigsberg en 1255 sur la Pregel etMarienbourg en 1280 sur le Nogat. Partout, la conquête militaire élimine sans pitié les récalcitrants ou assujettit les populations restantes au servage. La seule possibilité des survivants serfs est de trouver un pauvre refuge urbain. L'autorité conquérante, contrainte de nourrir par charité chrétienne une foule misérable qu'elle avait appauvrie, rationalise la production et fait appel à une élite de cultivateurs et d'artisans libres. Attirés par les offres de terres ou d'échoppes sans concurrence, des colons arrivent de Frise, de Hollande, de Flandres et de Brabant, apportant leurs techniques et spécialités.
La mer Baltique joue, durant leMoyen Âge, un rôle essentiel en tant que voie de transport et de commerce en Europe. Les villes situées dans le voisinage de la Baltique et du Rhin s'unissent dans une alliance, laHanse (1150-1650), et accumulent d'énormes richesses.
Au départ, l'île de Gotland mi-allemande mi-wende a résisté à l'emprise danoise puis elle entre en contact avec une association dirigée par des évangélisateurs et commerçants de Lübeck.
Les villes hanséatiques les plus importantes de la mer Baltique sontLübeck,Wismar,Rostock,Stralsund,Greifswald,Stettin,Danzig,Königsberg,Memel,Riga,Reval etNovgorod. La Hanse, association de défense des marchands allemands et de leur libre circulation, n'a aucun statut juridique et encore moins étatique dans l'Empire allemand. Elle se permet simplement de faire une guerre économique et, si besoin, une guerre maritime pour faire fléchir les royaumes.
Carte de la mer Baltique contenant les bancs, isles et costes comprises entre l'Isle de Zélande et l'Extrémtié duGolfe de Finlande
Lors de laguerre de Trente Ans (1618-1648), la Suède essaie de s'étendre sur l'autre rive de la Baltique. À l'issue de ce conflit, la Suède gagne des territoires sur la rive sud de la mer Baltique qui resteront longtemps sa propriété (voir l'article consacré à laPoméranie suédoise).
La Russie parvient, elle, à obtenir un accès à la Baltique au cours des guerres nordiques.Pierre le Grand (1672-1725) fait bâtirSaint-Pétersbourg, qu'il considère comme étant une « porte sur le monde » pour la Russie.
Le début duXVIIIe siècle est marqué par deux évènements puissants :
Le cuirassé russeSlava, touché par les canons allemands, va être sabordé et sombrera le. Durant 80 à90 ans, il attirera les organismes marins, formant un récif sous-marin artificiel, avant que les munitions embarquées ne commencent àse corroder et à contaminer l’environnement.Région de l'Øresund
La mer Baltique est presque fermée, donc très sensible aux pollutions. Elle a été un important champ de bataille lors de laPremière Guerre mondiale et lors de laSeconde Guerre mondiale, qui ont toutes deux laissé desséquelles environnementales et historiques graves. Non seulement de nombreux navires y ont coulé avec leurscharges toxiques de munitions, mais après ces deux guerres, des centaines de milliers de tonnes d’obus conventionnels etchimiques rassemblés en Europe y ont étéimmergées. En temps de paix, elle fut une destination d’entraînement d’été pour lesnavires-écoles, notamment allemands tel que l’ex-voilierGrossherzogin Elisabeth (devenu français), par exemple.
Ensuite, ce sont l'agriculture et l'industrie lourde développées par lebloc de l'Est qui polluent la mer Baltique. Ainsi, les fleuves côtiers desPays baltes — passés sous contrôle soviétique après laSeconde Guerre mondiale — amènent unepollution considérable, y compris radioactive, avant que le nuage deTchernobyl ne survole et contamine cette zone. De nombreux foies et reins de poissons et mammifères marins dépassent les teneurs réputées admissibles pour plusieurs métaux lourds, et on trouve de nombreux polluants organiques dans leur chair. La Baltique contient unezone morte parmi les plus importantes au monde, qui s’est formée en moins de dix ans dans la région duSkagerrak.
Le gouvernement suédois a lancé des alertes sanitaires sur les poissons de la Baltique, et notamment les poissons gras comme le saumon ou lehareng, qui contiennent de fortes concentrations de « polluants organiques persistants », des polluants qui s'accumulent dans l'organisme et ne s'éliminent jamais, comme ladioxine, lespesticides ou lesPCB[7].
Mais cette pollution se transmet ausaumon d'élevage produit enNorvège, un pays qui n'est pas riverain de la Baltique, par le biais des croquettes de farine de poisson utilisées pour nourrir le saumon d'élevage norvégien, fabriquées (entre autres auDanemark et enSuède) à partir de poissons gras de la mer Baltique comme desanguilles des sables[7].
Les populations decabillauds ont considérablement diminué ces dernières années en mer Baltique et laSuède envisage en 2019 d'en suspendre la pêche. Au contraire, laCommission européenne fixe pour 2019 un taux de capture de 50 % supérieur à ce que les scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) recommandent[8].
Les conditions hydrologiques qui règnent dans la couche profonde de la mer Baltique — température très basse, beaucoup de sel (l'eau salée de lamer du Nord y pénètre par en bas en profondeur, tandis que l'eau moins salée s'écoule par en haut en surface), pas où peu d'oxygène et pollution chimique importante — empêchant le développement des champignons et destarets redoutable pour le bois, le fond de la Baltique est un musée d'épaves qui fait le bonheur de l'archéologie sous-marine, depuis lesbateaux vikings jusqu'aux vaisseaux marchands de laLigue hanséatique. La trouvaille la plus spectaculaire a été celle duVasa,navire de guerre suédois qui sombra lors de son voyage inaugural, le[9].
Ondulations dephytoplancton, des algues microscopiques, qui prolifèrent dans la mer Baltique. Photographie de la missionSentinel-2. La chlorophylle que le phytoplancton utilise pour la photosynthèse teinte collectivement les eaux océaniques environnantes, offrant un moyen de détecter ces minuscules organismes depuis l'espace. Dans la plus grande partie de la mer Baltique, il y a deux floraisons annuelles : la floraison printanière et la floraison des cyanobactéries (aussi appelées algues bleues) à la fin de l'été. La mer Baltique est confrontée à de nombreux problèmes graves, notamment les polluants toxiques, les carences en oxygène des eaux profondes et les efflorescences toxiques de cyanobactéries qui affectent l'écosystème, l'aquaculture et le tourisme. Les cyanobactéries ont des qualités similaires à celles des algues et se développent grâce au phosphore présent dans l'eau. Les températures élevées de l'eau et le temps ensoleillé et calme entraînent souvent des floraisons particulièrement importantes qui posent des problèmes à l'écosystème. Sur cette image prise le 20 juillet 2019, les stries, les tourbillons et les tourbillons des fleurs de la fin de l'été, mélangés par les vents et les courants, sont clairement visibles. Sans mesures in situ, il est difficile de distinguer le type d'algues qui recouvre la mer, car de nombreux types d'algues différents poussent dans ces eaux. Les plus fortes concentrations d'efflorescences algales se trouveraient dans la Baltique centrale et autour de l'île de Gotland, visible à gauche sur l'image. Bien que les efflorescences algales soient une partie naturelle et essentielle de la vie dans la mer, l'activité humaine augmente le nombre d'efflorescences annuelles : les eaux de ruissellement agricoles et industrielles déversent des engrais dans la mer, fournissant ainsi les nutriments supplémentaires dont les algues ont besoin pour former de grandes fleurs d'eau. Les bactéries qui consomment les plantes en décomposition aspirent l'oxygène de l'eau, créant ainsi des zones mortes où les poissons ne peuvent pas survivre.
Une commission « Helcom » gère laconvention d'Helsinki signée en1974 et en vigueur depuis1980, pour laprotection du milieu marin dans la zone mer Baltique, associant lespays baltes dans cet objectif. Sa mission est équivalente à celle de lacommission OSPAR qui traite, elle, de l’Atlantique du Nord-Est. Ces deux commissions travaillent notamment à évaluer l’ampleur des problèmes posés par lesmunitions non explosées immergées.
La convention d’Helsinki a été mise à jour en1992, mais n'est entrée en vigueur qu'en 2000. La Commission d’Helsinki (HELCOM) en reste le bras exécutif. Elle rassemble neuf pays (Allemagne, Danemark, Estonie, Russie, Finlande, Lettonie, Lituanie, Pologne et Suède et l’UE).
LeWWF International avait en alerté sur le fait que la plupart des poissons de la Baltique étaient si pollués qu’ils ne devraient normalement pas pouvoir être vendus sur le marché européen[10],[11]. Fin, le WWF félicite la Lituanie et la Lettonie pour la lutte faite à lapêche illégale desmorues, mais en alertant sur le fait que les actions des neuf gouvernements baltes n’ont néanmoins pas suffi : ni la convention d’Helsinki de 1974 sur la protection de l’environnement marin de la zone de la mer ni leplan d’action de 2007 pour réduire la pollution n’ont atteint leurs objectifs.
Il y aurait même en Baltique sept des dixzones mortes les plus importantes de la planète. Une explosion d’algues (eutrophisation) pendant l’été 2008 a encore dégradé la situation. Le WWF a produit un rapport évaluant les performances des pays selon six critères : biodiversité, poissons, substances dangereuses, transport maritime, eutrophisation (apport excessif d’azote et de phosphore notamment), et développement d’un système intégré de gestion de l’utilisation de la mer. L’Allemagne et le Danemark sont les mieux placés, mais avec un score encore moyen, alors que Pologne et Russie sont classées en dernière place[12].
Le plan d’action pour la Baltique de vise le retour d'un bon état écologique de l’environnement marin avant 2021. Il comprend des actions régionales ou nationales et des mesures ne pouvant être prises qu’au niveau de l’UE (pêche, agriculture, contrôle des produits chimiques) ou même au niveau mondial (transport maritime).
La Suède et la Finlande ont bilatéralement décidé le de créer un nouveaufonds international pour l’amélioration de l’environnement en Mer Baltique[13], ouvert à tous les pays riverains, afin de concrétiser les engagements du plan d’action pour la mer Baltique de novembre (HELCOM, 2007). Il pourra financer des projets en amont, par exemple pour déphosphorer les effluents urbains ou agricoles. 50 millions de couronnes suédoises (SEK) sont prévues pour 2009.
La Commission européenne devait le proposer une stratégie pour la région de la mer Baltique encourageant les États membres, régions, institutions financières et organisations gouvernementales et non gouvernementales intéressées à mettre en œuvre un développement plussoutenable de cette zone.
La Baltique est peu poissonneuse et, de manière générale, la flore et la faune y sont pauvres. Cela est dû au phénomène d'eutrophisation.
AuMoyen Âge, la puissanteligue hanséatique s'est établie sur le pourtour de la Baltique. Le contrôle territorial de la Baltique deviendra, à partir du Moyen Âge, l'un des objectifs principaux de la politique danoise et suédoise (Dominium maris baltici). Le commerce international se partagera entre la Hollande et l'Angleterre principalement, pour des produits stratégiques comme les céréales, le bois, ou legoudron de pin, mais aussi les fourrures de Russie. La fondation deSaint-Pétersbourg, qui devient la capitale russe, répond au désir de la Russie de s'ouvrir sur l'Europe occidentale.
À la chute de l'URSS, de nouvelles routes maritimes sont ouvertes. Aujourd'hui, la Baltique intègre l'espaceeuropéen à part entière. Elle est sillonnée en permanence par deux mille navires, soit 15 % du fret maritime mondial[14]. Legolfe de Finlande est ainsi devenu une grande voie de transport dupétrole (20 millions detonnes dans les années 1990, plus de100 millions de tonnes en 2005) à cause de la présence dePrimorsk, grand port exportateur de pétrolerusse.
Le record de la traversée au-dessus de la mer est établi par le piloteMarcel Brindejonc des Moulinais le 25 juin 1913, ce dernier ayant réussi à franchir la mer Baltique en volant de Reval à Stockholm avec un monoplan Morane-Saulnier[15].