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Menorah

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La menorah (chandelier à 7 branches) ne doit pas être confondue avec lahanoukkia (chandelier à 8 branches +1)

Illustration de la vision de Zacharie : lamenorah et les deux oliviers.

Lamenorah (enhébreu : מְּנוֹרָה,API : [menoˈʁa]) est lechandelier (oucandélabre, autre acception conventionnelle) à sept branches desHébreux, dont la construction fut prescrite dans leLivre de l'Exode, chapitre 25, versets 31 à 40[1], pour devenir un des objets cultuels duTabernacle et plus tard dutemple de Jérusalem.

C’est le plus ancien symbole dujudaïsme, mais également le plus important, bien avant l’étoile de David apparue tardivement.

La menorah est reproduite dans de nombreuses synagogues anciennes et sur toutes sortes d'objets. Celle dutemple de Jérusalem apparaît sur une frise sculptée de l'arc de Titus àRome.

Depuis 1949 la menorah figure au centre desarmoiries de l’État d’Israël et apparaît sur tous ses documents officiels.

À propos du nom

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Ce mot « menorah » est constitué du préfixe « me- » indiquant la provenance d'une chose, associé à la racine hébraïque -norah, -nourah, denour, nor (flamme) au féminin.MeNoRah signifie donc « de la flamme », « qui provient de la flamme » ; cette flamme, selon laKabbale, n'est autre que laShekhina ou « présence de Dieu ».

Le pluriel demenorah (nom féminin) estmenoroth.

Description

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Arc de triomphe de Titus, exhibition du butin : la menorah et les trompettes du temple de Jérusalem,81apr. J.-C.

La forme de la menorah, telle qu'elle est représentée sur l'Arc de Titus, ou encore sur la mosaïque de lasynagogue« Shalom Al Yisrael » deJéricho[2], est inspirée d'une variété desauge, plante très aromatique de la famille de lamenthe qui pousse enJudée,Salvia palaestina, appelée aussi « sauge d'Israël ». La description biblique qui se trouve dans l'Exode[3], utilise des termes botaniques tels que : branches, fleurs, pétales, calices… On remarquera à ce sujet que la sauge se dit « marva » enhébreu et « moriah » enaraméen, qui est également le nom dumont du Temple[4], et le lieu dusacrifice d'Isaac[5]. Selon certaines interprétations, le mot « Mor » (מָר) désignant l'un des ingrédients composant l'encens qui était utilisé dans leTemple de Jérusalem, et qui est souvent traduit parmyrrhe, pourrait être l'abréviation deMoriah[6][réf. non conforme].

Selon Maïmonide

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Structure de la Menorah du Temple.

Une variante en Y de cette forme fut dessinée parMaïmonide dans l'un de ses traitésmidrashiques : trois branches droites à l'est, trois à l'ouest et une au centre. Cette forme en Y, selon laKabbale, devait rappeler les Sept branches dudelta du Nil ; et son huile sainte, les eaux sacrées duNil qui ne devaient jamais manquer. La forme en Y a également été adoptée par le mouvementLoubavitch pour saHanoukkia.

Selon Zacharie

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SelonZacharie, ces sept lampes sont lesyeux de Dieu qui veillent sur toute laTerre (ceci est une interprétation ; les sept yeux semblent plutôt signifier l'omniscience deDieu). Toujours selon Zacharie, le chandelier à sept branches est encadré de deuxoliviers qui fournissent l’huile aux lampes. Victor Klagsbald a rédigé une analyse symbolique de l'objet dans son article « La menorah et le vêtement de Dieu » dansÀ l'ombre de Dieu : dix essais sur la symbolique dans l'art juif, paru en 1997 auxÉditions Peeters.

Selon Rachi

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Illustration demenorah publiée dansActa Eruditorum, 1709.

Rachi a écrit :Sortent de ses côtésde part et d’autre et en oblique, s’étirant en longueur jusqu’au niveau de la menorah elle-même, à savoir jusqu'à la hauteur de sa tige centrale. Les branches prenaient naissance sur la tige centrale, l’une au-dessus de l’autre, celle du dessous étant la plus longue et celle du dessus la plus courte. Il fallait en effet que tous leurs sommets se situent à la même hauteur que celui de la tige centrale, la septième, d’où sortaient les six autres branches.

Autres interprétations

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Mais, le chandelier à sept branches serait aussi un équivalent, et un héritier, de l’« arbre babylonien de la lumière » (cf. aussi l'étude de Léon Yarden sur le sujet). Certains se demandent aussi si la menorah ne dérive pas d’un antique « arbre sacré », ce qui expliquerait sa forme arrondie dans le Temple détruit parTitus. Contrairement à la forme plus fréquente de la menorah, la tradition juive (Maïmonide dans son célèbre dessin etRachi dans son commentaire sur le livre de l'Exode[7]) suggère plutôt une forme selon laquelle les six branches seraient des diagonales droites.

Flavius Josèphe écrit :« On lui a donné autant de branches qu’on compte de planètes avec le soleil ». C’est une « imitation de la sphère céleste archétype » selonPhilon.

Clément d'Alexandrie considérait le chandelier à sept branches comme un équivalent de la croix duChrist.

Aujourd'hui, la menorah est aussi l'emblème de l'État d'Israël, car comme l'étoile de David, la menorah est un symbole de l'identité juive. Ainsi, les voitures officielles desPrésidents israéliens ont sur leur plaque d’immatriculation comme unique inscription une menorah[8].

La menorah se retrouve également sur la page de couverture du passeport Israëlien.

Galerie

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Titres de presse

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  • LeMenorah Journal, émanation de laHarvard Menorah Society, une organisation étudiante formée sur lecampus de Harvard en 1906, est une publication américaine lancée en 1915 à l'initiative de Henry Hurwitz. Cette publication, une des plus importantes revues juives américaines, connaît 147 éditions jusqu'en 1962.
  • Menorah, revue parisienne bimensuelle publiée entre 1922 et 1933, est l’une des premières revues juives de langue française. Créée par Jacques Cahmy et M. O. Camhy, deux Juifs sépharades actifs dans le mouvementsioniste international, la revue fut financée à ses origines parChaim Weizman. C'était principalement une revue culturelle juive, abondamment illustrée, faisant entendre des engagements sionistes jusqu'alors peu représentés en France[9].
  • Une revue culturelle germanophone paraît àVienne ainsi qu'àBerlin entre 1923 et 1932 :Menorah Jüdisches Famillienblatt für Wissenschaft Kunst und Literatur.
  • En 1955, paraît enBelgique une revue littéraire,Menorah, avec pour devise« Pour le Judaïsme, avec Israël[10] ».
Benno Elkan devant son œuvre.

LaMenorah de la Knesset

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En 1956, laGrande-Bretagne fait don à l’État d’Israël (« pour le plus vieux et le plus jeune Parlement »[11]) de l’œuvre du sculpteurBenno Elkan qui, face à sa production artistique prolifique, écrit :« Tout doit être mis au second plan derrière cette œuvre de ma vie[12] ». Les différentes tiges sont ornées de vingt-neufbas-reliefs illustrant l'histoire d'Israël depuisAbraham jusqu'à lacréation de l’État en 1948.

Cette sculpture monumentale, connue sous le nom deMenorah de la Knesset, est placée devant laKnesset, le Parlement israélien, àJérusalem.

Notes et références

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  1. la Bible en hébreu, en français et en anglais dans la traduction du Rabbinat avec le commentaire de Rachi
  2. Ve siècle.
  3. Ex 25. 31-36.
  4. 2Ch 3. 1.
  5. Ge 22. 2.
  6. http://www.n-k.org.il/public/english/what/newsletter/2010/pesach/menorah.htm.
  7. Ex 25. 32.
  8. Diana Pinto,Israël a déménagé,Stock 2012,p. 87.
  9. Malinovich Nadia, « Une expression du « Réveil juif » des années vingt : la revue Menorah (1922-1933) »,Archives juives, 2004/1 (vol. 37),p. 86-96. URL :https://www.cairn.info/revue-archives-juives-2004-1-page-86.htm
  10. Liebmann Léon, « Profil et structures de la communauté juive de Belgique »,Courrier hebdomadaire duCRISP, 1963/41 (no 221),p. 1-18.DOI 10.3917/cris.221.0001. URL :https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1963-41-page-1.htm
  11. Fritz Hofmann et Peter Schmieder,Benno Elkan. Ein jüdischer Künstler aus Dortmund ,Essen, 1997,  (ISBN 3-88474-650-2),p. 84.
  12. (de) Hans Menzel-Severing,Benno Elkan – Ein Bildhauer zwischen Tradition und Moderne inArchiv für Frankfurts Geschichte und Kunst; 69, 2003, Thèse sur le sculpteur Benno Elkan,p. 45.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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