la stèle poétique C100 du Louvre, sur laquelle se trouve sa titulature complète et la mention de sa fille Moutirdis, stèle que certains ont attribué àPiânkhy (cette identification de Menkhéperrê et Iny est aujourd'hui largement acceptée[3],[4]).
L'identification proposée par Yoyotte[2] de Menkhéperrê commenom de Nesout-bity du roi Iny était basée sur son examen des traces du nom de ce roi dans la stèle du Louvre C100 qui, selon lui, correspondait mieux au nom Iny que le souverain nubien de laXXVe dynastiePi(ânkh)y/Piye (qui possède déjà deux autres noms de Nesout-bity : Ousermaâtrê et Snéferrê). Ses arguments sont aujourd'hui acceptés par la quasi-totalité des égyptologues, y comprisJürgen von Beckerath dans son livre de 1999 sur les noms des rois égyptiens[3],[4].
Plusieurs hypothèses concernant sa position chronologique existent : soit il est le successeur deRoudamon, soit il a régné entre la campagne de Piânkhy, décrite dans sastèle des victoires, et la campagne du début du règne deChabataka, ayant mené à la réunification de l'Égypte sous sa coupe.
De par son attestation àÉléphantine, il semblerait qu'il régnait jusqu'à cette île au sud, ce qui signifierait donc que lesKoushites ne régnaient pas plus au nord que cette île. C'est ainsi qu'il a été suggéré qu'il avait régné aprèsRoudamon[5] et avantKachta, attesté àÉléphantine[6].
Sa stèle C100, ayant subi unedamnatio memoriae, pourrait suggérer qu'il a en fait régné après lavictoire de Piânkhy sur les roitelets du nord et son retrait en Nubie, laissant ainsiThèbes être capable de reprendre son autonomie.Chabataka, le successeur de Piânkhy, aurait alors reconquis le territoire thébain avant de partir combattreBakenranef àMemphis. Ceci expliquerait ladamnatio memoriae qu'a subie ce roi, contrairement àRoudamon et ses prédécesseurs thébains[5]. De plus, cette stèle est également stylistiquement datée du début de laXXVe dynastie[7].
Jean Yoyotte, « Pharaon Iny, un Roi mystérieux duVIIIe siècle avant J.-C. »,Cahiers de Recherches de l'Institut de Papyrologie et d'Égyptologie de Lille (CRIPEL), Université de Lille,no 11,.