Bien que peu peuplée (12 322 habitants au recensement de 2022), elle est la ville la plus importante de laLozère dont elle est la préfecture. Elle est la commune-centre de laprincipale aire d'attraction de ce département.
Mende est située dans la haute vallée duLot, en zone de moyenne montagne, dans le pays duGévaudan, le ruisseau Rieucros s'y jette sur sa rive droite. La ville est surplombée (côté rive gauche du Lot) par lemont Mimat et saforêt de pins noirs. On y accède par lacôte de la Croix Neuve. Rive droite, les quartiers résidentiels s'étendent sur différentscausses, dont le causse d'Auge. Située sur l'axeLyon -Toulouse, la ville a longtemps été un carrefour commercial entre l'Auvergne, leRhône et leLanguedoc.
Mende est l'une des « villes portes » (avecMillau,Lodève,Alès etGanges) dusite des causses et Cévennes, au patrimoine mondial par l'UNESCO sous l'inscription « Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen »[1].
La géologie de la ville de Mende est très dépendante des causses environnants ainsi que des cours d'eau qui les traversent[4]. Le mont Mimat et le causse de Changefège sont composés decalcaire des « grands causses », présentant ainsi des rebords abrupts. Les autres causses (ainsi que la butte de Fontanille) sont eux composés decalcaire des « petits causses » (sans ces rebords). La vallée duLot, elle, est composée demarne. La vallée duValdonnez, au sud de Mende, regorge de marne bleue, laissant présupposer que la marne de la ville de Mende aurait, pour partie, la même origine. Enfin, les différentsrus (les Rieucros) des causses du nord de la ville sont bordés par desmicaschistes.
De ces causses, lemont Mimat est le plus significatif. Le causse est surplombé par la croix deSaint Privat. Une première croix, en bois, avait été plantée en 1900[7] ou 1907[8]. Elle a été remplacée quelques années plus tard, le, année dejubilé, par une croix de fer de 12,50 mètres de hauteur. Jusqu'en1945, cette croix était le lieu de grands rassemblements en l'honneur des soldats mendois. Cette croix est illuminée depuis l'été1965[8]. Le mont abrite également l'ermitage où se serait retiré,Privat, le martyr duGévaudan. C'est à son pied que se situe la zone de la Vabre où l'on retrouve les premiers vestiges d'habitations de la ville. Face à lui se trouve le causse d'Auge (nord-est) et le causse du Crouzet (nord-ouest), et plus loin les montagnes de laMargeride. À l'ouest c'est le causse de Changefège, situé entre Mende etBarjac, qui complète les bordures de la ville.
Mende au pied du mont Mimat, vue du causse d'Auge.
La ville de Mende s'est construite en bord duLot. Mais le Lot n'est pas la seule présence d'eau dans la ville : cette dernière dispose en effet de plusieurs sources, dont celles dumont Mimat. La plus significative d'entre elles se situe au quartier de la Vabre, proche des premières habitations. Ces sources ont d'ailleurs souvent été canalisées et alimentent le réseau d'eau souterrain de la ville, visible en surface par le biais des nombreuses fontaines et de l'ancien lavoir. Les rues, telle la rue du Torrent, attestent du passage de l'eau en provenance du mont Mimat.
Au nord, sur l'autre versant du Lot, les sources sont beaucoup plus distantes, mais la présence de l'eau est réelle dans lesrus dénommés Rieucros.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Mende est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle appartient à l'unité urbaine de Mende[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[21],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mende, dont elle est la commune-centre[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), zones urbanisées (11 %), prairies (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lorsqu'il est initialement dénommé comme tel, le pan d'Auriac est principalement un foyer de peuplement, avant de devenir le quartier des pénitents blancs qui y sont installés. Le pan d'Aygues-Passe (ou Aigues-Passe), signifiant « eau qui passe », doit son nom à l'inclinaison de ses rues, où l'eau coulait à flot lors des nettoyages. Le pan de Champnau tire son nom de Champ nouveau, et regroupe ce qui était à sa création un nouveau quartier d'habitation, au nord de la ville. Le pan de Chastel est l'ancien quartier commerçant de la ville. Il est situé vers la porte du Chastel, qui menait alors auChastel-Nouvel, où se dressait un château, propriété des évêques. Enfin le pan des Claustres, dont le nom vient decloîtres, était le plus grand de la ville et se situe désormais entre laplace Urbain V et leFoirail, autrement dit entre les deux tombeaux desaint Privat (la chapelle Saint-Ilpide sur la colline du bourreau, et la crypteSainte-Thècle sous le parvis de la cathédrale).
La rue Basse.Le quartier de Valcroze et le village de Chabannes.Le quartier de Fontanilles et le lycée Notre-Dame.Le quartier de Chaldecoste depuis la place de la République.
Le centre historique
Le centre-ville historique est bordé par les boulevards qui ont pris la place des anciens remparts. Outre les habitations, le centre est principalement occupé par des magasins de proximité et des artisans. Au-delà des boulevards, on retrouve d'autres habitations ainsi que les administrations. Le conseil général et la préfecture se partagent en effet l'ancienpalais épiscopal, mais les services sont disséminés dans la ville. L'allée Piencourt relie le centre-ville aux routes deBadaroux et duChastel-Nouvel, les anciens prés du diocèse (pré Claux et pré Vival) ayant été aménagés.
Le causse est délimité par deux rus, le Rieucros à l'est et leRieucros d'Abaïsse à l'ouest.
Fontanilles
Au-dessus de la route deBadaroux, sur une colline, se trouve lequartier de Fontanilles. Il s'agit initialement de logements sociaux[26]. Au pied de cette butte est installé le lycée Notre-Dame, alors qu'au-delà on retrouve le quartier du Saint-Laurent (où l'on retrouve trace dans l'histoire de la présence d'une chapelle et d'un moulin) et, plus loin, de la ZAE de Gardès. Dans cette partie, à l'ouest de Gardès, se trouve également le village de Sirvens où l'on a découvert des traces d'une villa gallo-romaine.
Mende Sud, le mont Mimat
Coincés entre Fontanilles, le mont Mimat et le centre-ville, se trouvent des quartiers situés en bord de route au-dessus du pré claux. Dans cette zone sont situés le centre des pompiers, le château de Bellesagne et l'ancienne gendarmerie. Le foirail est également dans cette zone, mais plus à l'est que les précédents cités (au-delà des boulevards cependant). Au-dessus de celui-ci se situe le quartier de la Vabre et la colline du Bourreau où ont été retrouvées les premières traces d'habitations de la ville. On retrouve également à proximité la prison de la ville.
Le Chapitre et la route de Chabrits
Dans la direction ouest, on retrouve le quartier du Chapitre avec le complexe sportif et le village de vacances. Ce quartier est au pied d'une partie du causse de Changefège, où les habitations se sont installées le long de la route de Chabrits (avenue du 11-Novembre, au nord-ouest de la ville). C'est dans cette partie de la ville que l'on retrouve le quartier nouveau (XIXe siècle) de Valcroze, la ZAE de Chabrits et le parc technologique.
La route de Balsièges
De l'autre côté du Lot, le long de laroute nationale 88, on retrouve l'avenue desGorges-du-Tarn et la zone de Ramille. C'est dans cette partie que l'on retrouve les établissements de grande distribution. La zone de Ramille a vu l'implantation, malgré certaines critiques à propos de l'instabilité du sol, de l'hypermarché du département, ainsi que d'une zone commerciale.
Sur le plan ci-contre on retrouve les principales routes de la ville. À l'ouest, la RN 88 rejointBalsièges en passant par le Rocher de Moïse (site classé[27]) qui se situe à l'extrémité gauche. Au nord-ouest, c'est le hameau de Chabannes, et plus loin celui de Chabrits. Au sud, on retrouve lemont Mimat où se dresse la croix neuve qui marque symboliquement le sommet de la côte (bien que celle-ci se poursuive un peu plus haut). Par cette route on accède à l'ermitage deSaint Privat, à la croix du même nom et à la route du Valdonnez (Lanuéjols,Brenoux,Saint-Bauzile).
À l'est, le quartier de Fontanille est sur une butte, contournée par leLot. Derrière se trouve le quartier du Saint-Laurent, puis la ZAE de Gardès (et le village du même nom) et le village de Sirvens. En suivant la RN 88, on atteintBadaroux. Enfin au nord, c'est le quartier de Chaldecoste (décomposé en plusieurs quartiers : Bergerie, Chanteperdrix, Vignette…) par où l'on peut atteindre la ZAE du causse d'Auge. Et plus au nord, on retrouveChastel-Nouvel avant de rentrer dans la terre desRandon et le plateau du Palais du Roi. L'eau potable de la ville de Mende provient de cette direction puisque c'est laretenue d'eau de Charpal qui en est la principale source.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mende en 2021 en comparaison avec celles de la Lozère et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (5,9 %) inférieure à celle du département (32,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 45 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (44,6 % en 2015), contre 65,5 % pour la Lozère et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
5,9
32,1
9,7
Logements vacants (en %)
7,3
9,7
8,1
La population étant en croissance depuis plusieurs années, la ville se dote de nouveaux quartiers au fil des ans : Chaldecoste et Chanteperdrix dans les années 1970, la Bergerie dans les années 1990, et Valcroze dans les années 2000.
Mende est située au centre du département de laLozère et centralise par conséquent les accès routiers. La ville dispose également d'un accès ferroviaire et aérien, le Lot n'étant pas navigable (hauteur de l'eau trop faible) comme l'intégralité des rivières du département (hormis pour les loisirs type canoë, ou dans de rares exceptions pour le transport de personnes comme la traversée duTarn versLa Malène).
Mende est située sur laroute nationale 88, qui relieLyon àToulouse. La route arrive par l'ouest deBalsièges et par l'est deBadaroux. Cet axe permet de rejoindre facilement laHaute-Loire et l'Ardèche à l'est, viaLangogne et l'Aveyron à l'ouest viaLa Canourgue-Banassac, ainsi que l'autoroute A75. Un projet de doublement de la voie est en cours de réalisation dans le département[28], contournant Mende par le nord. Ce doublement est cependant un projet de longue date (1993)[29], connaissant plusieurs tracés et une certaine opposition[30]. Le projet est définitivement abandonné en octobre 2012[31], faisant de laLozère un département sans projet de 2 × 2 voies express concernant laroute nationale 88. En effet, son voisin l'Aveyron ou encore leTarn poursuivent leur projet de mise en 2 × 2 voies entreRodez etToulouse dont l'ensemble devrait être mis en service en décembre 2015. Les travaux de la sectionRodez -Sévérac d'Aveyron devraient être achevés fin 2019. De même pour laHaute-Loire qui poursuit son désenclavement routier. Cependant, les contournements de Mende etLangogne sont budgétisés. Ces projets dans les départements adjacents permettront de rejoindre les grandes villes à proximité de Mende (Rodez,Albi,Toulouse,Le Puy ou encoreLyon). Enfin l'impact économique ou non de l'absence de 2 × 2 voies enLozère devra être évalué à moyen et long terme.
Par ailleurs, le viaduc de Rieucros mis en service en décembre 2009 sera utilisé pour assurer un premier contournement de Mende. Il relie la zone artisanale du causse d'Auge au pôle technologique de Valcroze (et la RD 42) et permet également de soulager le trafic en reliant les quartiers nord et nord-ouest de la ville[32].
La déviation de Mende pour la RN 88 devrait tout d'abord partir dePelouse pour arriver jusqu'au causse d'Auge avec une configuration en « voie express ». Puis cela continuerait sur la D 806 (ex-RN 106 Nord) jusqu'au viaduc de Rieucros, et de là une nouvelle section du viaduc jusqu'à la sortie de Mende au lieu-dit la Thébaïde (rocade Ouest). Ces deux sections uniquement en deux voies. Par la suite la voie express arrivant du causse d'Auge sera directement reliée à l'A75[32].
Une autre route nationale, laRN 106, traversait autrefois la ville. Cette dénomination n'est désormais valable que pour le tronçon venant duGard et rejoignant Mende parFlorac (elle est alors commune à la RN 88 sur le tronçon entreBalsièges et Mende). La partie nord de la route a été déclassée en2007 et porte désormais le nom de route départementale 806. Ce tronçon relie Mende àSaint-Chély-d'Apcher (et l'autoroute A75) en passant parChastel-Nouvel.
Les accès secondaires sont assurés par la RD 42 au nord-ouest, qui rejoint la RN 88 àBarjac, et par la RD 25 qui, en passant par lacôte de la Croix Neuve, traverse lemont Mimat avant de déboucher sur le Valdonnez.
Le réseauTum dessert les différents quartiers de la ville avec ses deux lignes fonctionnant du lundi au vendredi et une seule le samedi. Depuis sa mise en place en2000, il a remplacé le service de ramassage scolaire.
Le réseau de transport urbain est également chargé de la gestion des parkings payants de la ville. Une partie du centre-ville se retrouve exclusivement piétonnier.
Depuis le début de l'année2008, une étude est menée par la CCI de la Lozère, afin d'évoquer la possibilité de la mise en place d'une liaison entre la préfecture lozérienne et la capitale régionale,Montpellier[36] mais quatre ans après le lancement de cette étude, aucun projet concret à ce jour n'a été présenté.
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Mende-Marvejols, regroupant17 communes concernées par un risque de débordement duLot et de laColagne ainsi que de certains de leurs affluents, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[39]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues du, une crue cévenole de référence (3,95 m mesurés à Mende), et des 4 et, une crue méditerranéenne (3,80 m mesurés à Mende). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[40]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003[41],[37].
Mende est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[42]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du, complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du, abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[42],[43].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mende.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[44]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[45].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 20,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 558 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 624 sont en aléa moyen ou fort, soit 24 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[46],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[45].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[47].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Mende est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[48].
La région est un ancien site de peuplement remontant à l'âge du bronze, bien que la capitale duGévaudan, de l'époque gauloise puis gallo-romaine, fûtAnderitum.
La ville, dont les premières traces d'habitations remontent à200 av. J.-C.[50], était à l'origine nomméeMimata[51], sans doute en référence aux montagnes qui l'entourent. Mais des habitants pouvaient être domiciliés ici bien avant. En effet, sur le mont Mimat, à Chapieu, on a retrouvé vers1913 un dolmen[52] contenant notamment un crânetrépané. Les autres causses environnant attestent également de cette présence par d'autres dolmens (sur le causse de Changefège par exemple). Ces vestiges pourraient dater duChalcolithique.
LesGabales se réfugient dans la forteresse deGrèzes où ils sont assiégés pendant deux ans. Leur évêque, Privat, se trouve quant à lui dans l'une des grottes dumont Mimat qu'il a aménagée en ermitage. Lorsque Chrocus apprend que l'évêque n'est pas parmi son peuple, il part à sa recherche pour s'en servir d'otage afin de faire sortir les Gabales de Grèzes. De sa grotte du mont Mimat jusqu'au bourg de Mimate où Privat est martyrisé[55]. Présenté aux Gabales, il aurait refusé de livrer son peuple malgré tous les supplices barbares qu'on lui faisait subir (d'après Grégoire de Tours : « Le bon pasteur refusa de livrer ses brebis aux loups, et on voulut le contraindre de sacrifier aux démons »[56]). Exténués, les Alamans auraient laissé libres les Gabales en leur promettant la paix[57]. Privat succombe à ses blessures dans les jours qui suivent. Son acte de résistance[58], refusant de livrer ses compatriotes, lui valut donc une grande ferveur populaire, et c'est autour de son tombeau et de son ermitage que les pèlerinages commencent, permettant au bourg de se développer[59].
Le titre decomte ou vicomte du Gévaudan échoie àRaimond-Bérenger III de Barcelone,comte de Barcelone, par son mariage avecDouce de Provence en 1112. À Mende, les comtes y ont un château, le castel-frag. Trois autres seigneurs ont leur château autour de l'église romane : celui de Canilhac (qui possède les droits architrésoriers de l'église), celui de Cabrières (qui s'octroie les droits d'archidiacre) et de Dolan (qui administre et régente la maison épiscopale durant l'interrègne des évêques)[60]. Tout ceci change avec l'arrivée sur le trône épiscopal d'Aldebert III du Tournel. L'évêque va racheter tous les droits des différents seigneurs laïcs pour devenir seul maitre de Mende[61]. Afin de sécuriser sa position, en1161, il prête allégeance au roi de FranceLouis VII qui lui accorde les droitsrégaliens[62]. C'est laBulle d'or, un acte signé du roi et marqué d'un sceau royal en or, qui contient les clauses de cet accord. Il accorde ainsi à Aldebert et à ses successeurs, à perpétuité, la puissance royale et les pleins pouvoirs de justice sur les habitants de l'évêché. Ce fait est assez rare puisque seulement quatre bulles d'or en six siècles furent accordées par les rois de France[63].
C'est à partir de cette époque que les remparts de la ville sont construits. Aldebert souhaite protéger la ville et sécuriser les voies qui y mènent. Il récupère ou fait construire aussi la forteresse de Chapieu sur lemont Mimat, et fait en sorte qu'elle puisse accueillir une garnison[64]. Ceci permet de surveiller la voie directe vers lemont Lozère etVillefort, autrement dit vers lavoie Regordane, voie marchande.
Mais à cette époque, Mende n'est pas pour autant la capitale civile et religieuse duGévaudan. En effet le pouvoir est toujours dépendant d'une entité : le comté ou la vicomté deGrèzes. La vicomté, propriété du roi d'Aragon, a été récupérée par le roi de France en1258. L'évêque possède un grand pouvoir en qualité de vassal, mais il n'a pas la totale légitimité face à certains officiers royaux. Cette situation prend fin à partir de1307 avec l'acte deparéage conclu entre l'évêqueGuillaume VI Durand et le roiPhilippe le Bel. Celui-ci fixe en effet définitivement les possessions du roi et celles de l'évêque, même si certaines querelles perdurent[65].
Durant laguerre de Cent Ans la sécurité s'accroît avec le renforcement des fortifications et la construction de fossés vers 1361-1362[66]. Le chapitre de Mende possède, à cette époque, un château sur les hauteurs de la ville, auChastel-Nouvel. En1370 beaucoup d'habitants se croient à l'abri des remparts de la ville, malgré les menaces desroutiers. Aussi, peu d'entre eux se réfugient au Chastel-Nouvel. Mais les remparts se sont avérés insuffisants, ne pouvant empêcher les pillages[67]. Cette période isole Mende de ses voisins, notamment duPuy-en-Velay, et il faut attendre l'arrivée du connétable de France,Bertrand du Guesclin, puis l'intervention deCharles VI et la libération de la région pour que les voies de communication se rouvrent vers1452.
En1390,Bernardon de la Salle est à Mende, oùJean III d'Armagnac tentait, au nom du roi de France, de mettre un terme à la guerre privée que Raymond de Turenne menait contre le pape d'Avignon. Le Gascon signa comme témoin d'un accord passé entre le légat deClément VII, Antoine de Lovier,évêque de Maguelone, et un représentant du vicomte de Turenne[Note 8]. Cette entrevue de Mende permit aux Florentins d'envoyer des ambassadeurs pour solliciter le comte d'Armagnac. Il lui fut proposé de passer les Alpes et de venir attaquer le comte de Vertus en Lombardie[Note 9].
C'est aussi à cette époque que le bienheureux papeUrbain V fait commencer les travaux de la cathédrale (1368[68]), pour un achèvement en1467. Par ses lettres patentes, le roiLouis XI confirme les privilèges pour cette cathédrale, octroyées par ses prédécesseurs, en septembre 1464[69]
Statue du pape Urbain V.
Au début des années1470, un conflit éclate entre l'évêqueAntoine de la Panouse et le roiLouis XI, en raison du soutien que l'évêque avait apporté au comte d'Armagnac lorsque ce dernier s'était révolté. Pour le contrer, le roi soustrait à La Panouse l'autorité sur la ville qui devient alors autonome. Ce n'est que vers1478 que les évêques retrouvent l'autorité sur la ville, en partageant les revenus avec le consul[70].
À la fin de la guerre de Cent Ans, Mende développe sa production de draperie, et accroît ainsi son rôle de carrefour commercial entre leLanguedoc et l'Auvergne, exportant sa renommée. On estime qu'auXVIe siècle Mende était l'un des diocèses les plus riches duLanguedoc devantMontpellier etToulouse[71]. Cette richesse du diocèse renforce le pouvoir ecclésiastique. Ainsi parmi la liste des évêques de l'époque on peut compter sur un certain nombre issu de la famille dupape.Julien della Rovere est ordonné évêque de Mende, bien qu'il ne se soit jamais rendu dans la capitale duGévaudan (pratique dite de lacommende). Ses neveux,Clément etFrançois, lui succèdent à ce poste. Durant son mandat, François agrémente la cathédrale de ses clochers, dont l'un accueille laNon Pareille, la plus grosse cloche du monde[72].
En octobre1485, alors queClément de La Rovère arrive au siège épiscopal, les vieilles querelles entre le consul et l'évêché resurgissent, les premiers cités ayant peur de voir disparaître ce privilège. Ainsi ils barricadent les portes de Mende, afin que l'évêque ne puisse y accéder. À noter qu'à cette époque les évêques utilisaient principalement leur château deBalsièges comme résidence (celui deChanac étant la résidence d'été). En vain puisque lafamille Della Rovere recouvre la pleine autorité par avis du roi en1492. Le titre de consul est maintenu en place du traditionnel titre de syndic[73].
AuXVIe siècle, les événements principaux sont laRéforme et lesguerres de Religion qui en découlent. Le, 4 000 protestants se présentent sous les remparts de la ville. Ils détruisent les monuments non protégés et assiègent la ville en la privant d'eau. Ils se retirent quatre jours plus tard, largement gratifiés de 2 000 écus[74]. Cette rançon assure à la ville quelques années de paix.
Lors dumassacre de la Saint-Barthélémy, lebaron Astorg de Peyre[Note 10] est assassiné dans la chambre du roi[75] : sa veuve engage alors un jeune homme,Matthieu Merle afin de venger la mort de son époux[76]. De1569 à1576 il occupe avec ses troupes la forteresse deGrèzes d'où il s'empare peu à peu du nord duGévaudan. À partir de1577 il s'installe avec ses troupes àMarvejols avec l'intention de s'emparer de Mende, bien que ne cessant ses conquêtes au nord, il échoue cependant en août1578 devantSaint-Flour. La nuit deNoël1579 les soldats de Merle attendent que les Mendois soient à lamesse de minuit pour entrer dans la cité[77].
Durant son séjour à Mende, Merle fait fortifier un peu plus la ville, n'hésitant pas à raser120 habitations pour remettre en état les remparts[78]. En février1581, alors qu'il règne sur tout leGévaudan, il met à exécution la menace qu'il avait faite aux habitants. Il leur avait en effet demandé de lui livrer 4 000 écus, somme que les Mendois ne purent recueillir. Il détruit ainsi partiellement lacathédrale construite par le bienheureux papeUrbain V. C'est à ce moment qu'est fondue laNon Pareille, la plus grosse cloche du monde[72] afin de fabriquer descouleuvrines et autres boulets à canon. La ville est libérée sous caution cette année-là grâce à l'intervention duroi de Navarre.
La ville libérée, unesénéchaussée est créée afin d'assurer la pacification[78]. Une riposte à l'attaque de Merle s'organise en1586 contre la ville deMarvejols, menée par le baron de Saint-Vidal. C'est durant cette riposte que disparaît la forteresse des Peyre sur le roc de Peyre[79]. La sénéchaussée, elle, se met en place. La tour d'Auriac[80], aujourd'hui dite des pénitents, est construite afin d'accueillir cent soldats. La sénéchaussée prend ainsi peu à peu le pas sur l'évêché, qui appelle le secours du duc du Languedoc en1597. C'est après cet épisode que disparaît la sénéchaussée de Mende[78].
Ente1645 et1660, la ville est le théâtre de querelles entre deux factions rivales : les Marmaux et les Catharinaux, tous membres des consuls ou de la bourgeoisie, mais n'ayant pas le même avis sur l'importance du pouvoir épiscopal, les seconds y étant opposés. L'évêque est d'ailleurs la cible d'un attentat alors qu'il officiait en la cathédrale de Mende en 1645 (il n'est finalement pas touché). À la suite de plusieurs procès, c'est non sans mal que le royaume redonna à l'épiscopat son pouvoir ancestral, le consul restant sous sa coupe[83].
À la fin de ce siècle,Mgr Piencourt aménage l'allée qui rejoint le Lot (depuis dénommée « allée Piencourt ») et surtout fait l'acquisition destapisseries d'Aubusson pour le palais épiscopal. Ces tapisseries, classées, ornent depuis la cathédrale. Il est également à l'origine du développement de l'éducation naissante dans la ville et contribue à l'édification de l'hôpital. Il fait d'ailleurs de l'hôpital son héritier, permettant à celui-ci de se développer[84].
En1702, la guerre desCamisards se déclenche enCévennes. Mende aménage un peu ses remparts afin de prévenir toute attaque. Cependant cette guerre qui débuta par le meurtre de l'abbé du Chayla auPont-de-Montvert ne l'atteignit jamais[85].
En1721, lagrande peste arrive enGévaudan touchant la ville de Mende à hauteur de 1 078 victimes en un an. Deux générations plus tard, les remparts sont supprimés (en 1768), « pour que l'air circule mieux »[86].
En 1754, Mende voit passer le célèbre brigandLouis Mandrin (1725-1755), qui loge dans une maison où il aurait, selon la légende, caché un trésor[89],[90].
Entre 1764 et 1767, Mende est le témoin des allées et venues deslouvetiers du roi, venus chercher repos dans la ville avant de s'en retourner traquer laBête qui terrorise le nord du pays. Elle est aperçue proche de Mende, une fois au Pailhou, entreRieutort-de-Randon et leChastel-Nouvel[91] mais reste principalement enMargeride. À cette époque la querelle entre le consul et l'évêque est remise au goût du jour par l'édit sur les organisations municipales. Les bourgeois et les nobles s'opposent, mais c'est finalement l'évêque qui conserve son pouvoir en1771.
Lors de laRévolution française, Mende doit partager avec Marvejols la fonction de chef-lieu du département duGévaudan. Ce dernier est renommé enLozère en1790 et la tutelle de l'Église disparaît en1791, mettant ainsi fin auparéage de1307. Mende est le théâtre de petits affrontements contre-révolutionnaires, mais sans grands effets. Elle obtint l'unicité du chef-lieu peu de temps après.
Apparaît ensuite lechemin de fer dans la préfecture, la reliant alors àSévérac-le-Château ([92]). La ligne de chemin de fer suit le Lot pour traverser la ville, et continue d'ailleurs à le suivre, tout comme la route nouvellement créée. En1887, l'ancien palais épiscopal disparaît dans les flammes, la préfecture doit donc être reconstruite.
Le[93], Mende devient une des premières villes deFrance, et le premier chef-lieu, à bénéficier de l'éclairage électrique[92]. L'usine est alors installée dans l'ancienhôtel de Ressouches.
En janvier1939, peu avant laSeconde Guerre mondiale, dans le contexte de laguerre civile d'Espagne, uncamp d'internement est construit dans lebois du Rieucros[95], il sera fermé en[96],[97]. Au départ, son but est d'interner les « indésirables », représentants les opposants politiques, notamment ceux qui ne sont pas de nationalité française. Il devient en un camp d'internement exclusivement réservé aux femmes étrangères, principalement espagnoles et leurs enfants[95]. Le maire de l'époque,Henri Bourrillon[98], condamne lerégime de Vichy et le camp installé dans sa ville, où il obtient que les enfants internés avec leur mère puissent suivre une scolarité appropriée, c'est par exemple le cas deMichel del Castillo. Ses paroles et ses actes hostiles au régime en place l'ont conduit à être destitué de son poste en1941. Il s'engage alors dans laRésistance dont il devient un des chefs pour la Lozère. Dénoncé, arrêté et envoyé dans les camps allemands en1944, il meurt lors d'un transfert en1945.
Idéalement placée entre lesmaquis desCévennes et de l'Aubrac, la ville se trouve ainsi être un centre de coordination de laRésistance intérieure lozérienne[99]. Des figures comme Henri Bourrillon, Émile Peytavin,Jean Mazel, Jean Lyonnet symbolisent la résistance à Mende. En 1941, la diffusion destractsCombat en Lozère est coordonnée depuis Mende par Jean Lyonnet qui dirige aussi au niveau départemental lenoyautage des administrations publiques (NAP). Ce réseau cherche à détecter des sympathisants de la Résistance dans les préfectures, au sein de la police, ou travaillant dans le ravitaillement, l'électricité, les télécommunications ou les chemins de fer[100].
Au jour de son 15e anniversaire le, la jeune juive polonaise Sophie Klatkiewicz (1927-2021) arrive en train où elle est recueillie par la mère Agnès du pensionnat Jeanne-d'Arc. LesSœurs des Dames de l'Union la gardent en pensionnat avec ses camarades de classe durant trois années[101]. De retour à Paris, elle se marie et devient la styliste dehaute couture Sophie Klatkiewitz-Natan ayant créé la marque « Sophie Nat »[102],[103].
La ville est aussi le lieu où lagestapo s'installe. D'abord dans l'immeuble Massador puis le, elle réquisitionne dans la rue du Pré Claux, la maison de Jean Lyonnet (1902-1964), résistant local et chef départemental du NAP. C'est dans les sous-sols de cette maison que le soir du, 27résistants membres dumaquis Bir-Hakeim de l'Armée secrète sont torturés avant d'être abattus le lendemain, près deBadaroux, auravin de La Tourette[104]. Un monument situé devant la maison leur rend hommage. Les troupes et services allemands se retirent de Mende le[105].
Quant à la population, elle peut se protégerplace Urbain V, où des abris contre les bombardements aériens ont été mis en place[106].
À partir desannées 1970, la ville connaît une croissance démographique assez importante. La ville s'étend alors vers le causse d'Auge. Dans lesannées 1980 et1990, on s'aperçoit d'ailleurs que globalement le département se dépeuple, tandis que sa préfecture s'agrandit. La culture et le sport prennent alors plus d'importance dans la vie de la ville.
La ville développe, au cours desannées 1990, des rapprochements administratifs avec les villes situées à proximité. C'est ainsi qu'elle forme, avecAurillac etRodez, le réseau de ville Estelle[107]. Le principe du réseau était de partager des expériences et de mettre en commun des outils pour développer ces villes de taille moyenne. Peu de temps après, c'est avec d'autres réseaux que Mende se rapproche un peu plus des autres villes duMassif central. C'est le cas, par exemple, du réseau Cyber Massif qui a pour vocation le désenclavement numérique de la région[108].
C'est l'ancienne maison consulaire qui faisait office de mairie de la Révolution jusqu'en1852. À cette date, le maire Bécamel rachète à la famille Pagès l'hôtel particulier situé place d'Angiran. Depuis lors, la mairie est basée dans cet hôtel de ville (classé monument historique[115]) sur la place devenue place Charles-de-Gaulle, bien qu'une partie des services soit maintenant située dans l'annexe qui lui fait face. Comme la cathédrale, l'hôtel de ville abrite également des tapisseries d'Aubusson, classées depuis1909[116], représentant l'épisode biblique de Judith et Holopherne.
La ville de Mende appartient à lacommunauté de communes Cœur de Lozère. Celle-ci a été créée en décembre2001 sous le nom decommunauté de communes de la Haute Vallée d'Olt avant de changer de nom en 2009. La commune étant la plus importante en nombre d'habitants, c'est son maire,Jean-Jacques Delmas, qui était alors devenu le premier président de la communauté.
La mise en place de cettecommunauté de communes a permis un transfert de compétences. Ainsi toutes les zones d'activité économique et les équipements sportifs relèvent depuis de la responsabilité de la communauté et non plus de la commune elle-même.
Mais les actions sont bien plus larges puisque le traitement des déchets entre également dans les compétences de la communauté. Ladéchèterie de la commune se trouve dans la ZAE du causse d'Auge, au nord de la ville. Dans ce cadre-là, le ramassage du tri sélectif est aussi du ressort de la communauté des communes.
Cette communauté des communes n'est pas le seul vecteur de groupement de collectivités pour la ville de Mende. Un plan global a été mis en place autour du label[124]Pays d'Art et d'Histoire de Mende & Lot en Gévaudan[125]. Ce sont à ce titre vingt-deux communes qui appartiennent maintenant au Pays d'Art qui vient dans la continuité du labelville d'art et d'histoire dont Mende disposait depuis1981. Ce pays regroupe quatre communautés de communes :Cœur de Lozère,Goulet-Mont Lozère,Valdonnez etPays de Chanac, auxquelles s'est adjointe la commune duChastel-Nouvel.
Avant l'acte de paréage de 1307, la justice mendoise et gévaudanaise était entièrement dévolue aux évêques. Ce pouvoir est partagé avec le roi après la signature dudit acte. Le pouvoir se partage alors entre les différentsbarons pour la terre commune, Mende sur la terre des évêques etMarvejols en terres du roi, et ceci jusqu'en1789.
Le palais de justice est construit entre1833 et1835[126]. Le il est la cible d'un attentat perpétré par leFLNC.
Le tribunal regroupe un tribunal pour enfant, un tribunal de commerce, un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance. Il dépend de lacour d'appel de Nîmes.
Par ailleurs la ville possède depuis fort longtemps desprisons. La maison d'arrêt actuelle a été mise en service en1891[127]. Un des premiers quartiers haute sécurité deFrance s'y est ensuite installé en1949[128]. C'est d'ailleurs à cette date que la maison d'arrêt change de propriétaire, passant du département à l'État[127]. Plusieurs personnalités y ont séjourné, la plus célèbre étantJacques Mesrine[129]. Le film d'André Génovès,Mesrine sorti en1983, raconte d'ailleurs le plan du criminel de détruire le QHS.François Besse avait cherché à faire sortir Jacques Mesrine de prison quand il était incarcéré à Mende[130]. Ce quartier avait également été la cible de critiques, comme celles du Comité d'action des prisonniers et deSerge Livrozet, en1975. En1989, le centre de détention de Mende est à nouveau médiatisé avec l'évasion d'Ahmed Otmane, qui réussit à s'échapper en menaçant les gardiens avec une arme factice[131]. Dernière « personnalité » détenue à la prison de Mende,René Riesel, activiste de laconfédération paysanne aux côtés deJosé Bové, incarcéré après l'affaire duMcDonald's deMillau[132].
Depuis 2007, les villes de Wunsiedel et de Volterra se sont également jumelées entre elles. Le jumelage avec Vila Real (ville beaucoup plus peuplée que Mende) s'explique par le fait qu'une grande partie de la population portugaise de Mende, et de Lozère en général, soit originaire de cette région[134].
L'Institut Jacques-Maillot (IUP) antenne de l'université de Perpignan.
Mende possède trois écoles maternelles : lesSolelhons (les petits soleils enoccitan), l'école des Chênes et l'école de Fontanilles. Elles sont en étroites relations avec les écoles primaires du groupe scolaire, de l'école annexeMichel-Del-Castillo et de l'école de Fontanilles, l'école Jeanne-d'Arc s'occupant de l'enseignement privé.
Le collège public Henri-Bourillon est situé à la place de l'ancien petit séminaire, et partage les lieux avec le lycéeChaptal. Il accueille les élèves de la ville ainsi qu'un certain nombre originaires d'autres communes voisines (Badaroux,Balsièges,Barjac,Chanac,Saint-Étienne-du-Valdonnez...). L'autre collège est lui privé, il s'agit du collègeSaint-Privat. La continuité de l'enseignement privé s'effectuant au lycée Notre-Dame. Autre lycée, le lycée Émile-Peytavin permet, en plus de l'enseignement général, de suivre un enseignement technique et professionnel[135]. Enfin, désormais rattaché au lycée Notre-Dame[136], on trouve le lycée professionnel privé de Plaisance.
Les établissements de la ville présentent par ailleurs un des meilleurs taux de réussite au diplôme dubaccalauréat, par rapport aux autres établissements de la région[137],[138],[139], ce qui les place dans la première moitié des meilleurs établissements de France[140].
Les armes de France et Navarre sur l'une des portes de l'ancien hôpital Piencourt.
Le département dispose d'un centre hospitalier inauguré en1970[143]. Cinq des six services sont implantés à Mende[143] : l'hôpitalGuy-de-Chauliac, la maison de retraite, le centre de convalescence, l'Institut de formation en soins infirmiers et l'internat. La sixième antenne, une autre maison de retraite, est basée àRieutort-de-Randon[143].
À cela on peut ajouter une vingtaine de médecins généralistes ou spécialistes ainsi qu'un centre de sapeurs-pompiers. Mais si l'implantation du centre hospitalier actuel est assez récente, la ville a une histoire hospitalière assez ancienne.
Ainsi auXIIe siècle existait la « maison de l'aumône » destinée à soigner la population. Cet hôpital, implanté rue d'Angiran, tirait ses revenus de l'exploitation d'un moulin au quartier de la Vernède, ainsi que des dons des seigneurs du pays[145]. Il est détruit partiellement en1593 lors de la construction d'une citadelle à proximité. Si la citadelle disparaîtra en1597, l'hôpital n'est pas réparé dans l'immédiat[145]. À partir de1635 un budget est alloué pour la réédification de l'établissement. Il ne sera pas construit au même endroit, et prendra le nom d'« hôpital d'Aygues-Passes ». En1677François-Placide de Baudry de Piencourt devientévêque de Mende et donc comte du Gévaudan. Dès sa première année d'épiscopat, il fait reconstruire à neuf l'hôpital qui devient l'« hôpital général ». En1702 il le fait agrandir, et à sa mort il lui lègue tous ses biens[145]. Cet hôpital, aujourd'hui résidence Piencourt, est resté en activité jusqu'à l'inauguration du centre hospitalier. Ajoutés à cet hôpital, deux établissements ont existé suivant les périodes d'épidémies, tous deux à l'extérieur de la ville alors. Un centre de pestiférés, dénommé « maison Dieu », était établi dans le quartier de Janicot. Vers le pont Saint-Jean (aujourd'hui Pont-Roupt), a été reconstruite, en1242, une « maladrerie » destinée à l'hébergement des lépreux[145].
À l'inverse dudépartement, la préfecture voit sa courbe démographique se dessiner de manière croissante depuis laRévolution française. Si le département a été fortement touché par l'exode rural et les grandes guerres duXXe siècle[146], la ville a eu pour elle la présence des administrations[147],[148]. Ceci peut expliquer pourquoi Mende n'a pas subi la même tendance que la Lozère. Le présent tableau montre l'évolution démographique pour la ville de Mende, mais l'on peut considérer que tout lebassin mendois suit la même tendance[149].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[150],[Note 13].
En 2022, la commune comptait 12 322 habitants[Note 14], en évolution de +3,9 % par rapport à 2016 (Lozère : +0,11 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de Mende est relativement jeune. En 2021, le taux de personnes de Mende d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,7 %[I 7], soit un taux supérieur à la moyenne départementale (29,3 %)[I 8]. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,4 %)[I 7] est inférieur au taux départemental (33,8 %)[I 8].
En 2021, la commune comptait 5 931 hommes pour 6 385 femmes, soit un taux de 51,84 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,27 %).
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 9]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,3
6,6
75-89 ans
11
14,8
60-74 ans
16,9
20,4
45-59 ans
18,4
17,8
30-44 ans
15,5
22,8
15-29 ans
21,2
16,7
0-14 ans
14,8
Pyramide des âges du département de laLozère en 2021 en pourcentage[153]
En 2020, la population immigrée se compose de 1 418 habitants (790 hommes et 628 femmes), soit 11,49 % de la population[154]. Le nombre de personnes étrangères est de 1 204 habitants (698 hommes et 506 femmes), soit 9,76 %[155].Ces personnes sont originaires pour la plupart duPortugal (principalement de la région deVila Real), duMaroc, de l'Algérie, et de laTurquie. Ceci étant à l'image de l'immigration dans la région[156]. On remarque par ailleurs que l'immigration espagnole très présente jusqu'au milieu duXXe siècle tend à se dissoudre depuis les années 1970[156][Passage à actualiser].
Les grandes fêtes de la ville de Mende ont lieu tous les ans au mois d'août. Elles étaient liées à l'origine à la fête deSaint-Privat, le21 août. Elles sont agrémentées d'un corso fleuri et de l'élection de « miss Mende ». Puis, en septembre, une année sur deux, Mende accueille sa fête de la bière, avec sa ville jumelle deWunsiedel.
La ville présente également plusieurs animations dans le domaine sportif dont, depuis 2017, l'édition annuelle du Festival des randonnées en Lozère ainsi que lesemi-marathon Marvejols-Mende.
Sur le plan culturel, au début desannées 1990 étaient organisées les « rencontres des écrivains », au mois d'août.
Chaque été depuis dix huit ans, début juillet, se déroule dans toute la ville le festival de spectacle de rue dénommé le "48ème de Rue"[157].
La fête annuelle des "Toqués ducèpe" (et fête de l'abeille et de la nature) marque aussi la culture locale[158]. Il s'agit d'une fête se déroulant en octobre, composée de marchés, expositions et ateliers mettant en avant les produits locaux, notamment le cèpe et le miel, ainsi que la culture gastronomique locale[159]. Elle réunit les amateurs demycologie depuis seize éditions.
Mende est, de par son nombre de licenciés et les événements organisés, une ville sportive. C'est ainsi qu'elle a été élue deux foisville la plus sportive de France par le quotidienL'Équipe (1988 et1998) et finaliste en 2011. C'est l'une des seules villes deFrance à avoir obtenu à deux reprises cette distinction[160].
La halle sportive de la Vernède (partie boulodrome).Le stade Jean-Jacques Delmas.
Mende dispose[161] d'une zone sportive dénommée leComplexe sportif de Jean Jacques Delmas en l'honneur de sa mort ayant été à l'origine de ce projet il a été le maire de Mende durant 25 ans, on y retrouve trois terrains defootball/rugby (le stade du Chapitre et deux terrains d'entraînement), lapiscine semi-olympiqueMarcel-Crespin[162], descourts de tennis, d'unesalle de musculation, d'unskatepark, d'un terrain destreetball, d'une salle detennis de table et d'archerie/tir au pistolet. C'est dans ce complexe qu'a lieu la Fête du sport, organisée tous les deux ans. Le stade du Chapitre, agrandi lors desJeux méditerranéens, dispose de 500 places assises, mais ce chiffre peut-être largement battu lors de certains matches.
Sinon sur le causse d'Auge sont installés trois terrains de football/rugby et unepiste d'athlétisme, qui est venue remplacer l'ancienne piste de Mirandol. Le stade de Mirandol avait fait office de stade municipal jusque dans les années 1980. Depuis 2006, uncentre équestre est également situé sur le causse[163], il vient en complément de celui vieillissant de Sirvens situé à la sortie est de la ville. Enfin, le causse d'Auge est le lieu choisi, en2008, pour la construction d'un nouveaugymnase, en face des terrains de football[164].
Proche du lycéeChaptal et du collège Henri-Bourrillon, on retrouve le complexe de la Vernède. Dans cette zone se trouvent ainsi deux gymnases, un parquet dehandball, undojo, une salle degymnastique, une dedanse, une d'escalade (plus une zone en extérieur), unterrain de pétanque couvert et un en extérieur. Avant la construction du gymnase de la Vernède, ce lieu avait été celui de lapiscine municipale et de deux courts de tennis.
À proximité des autres établissements d'éducation, d'autres gymnases sont installés. Il y en a six en tout dans la ville : la Vernède, lycée Notre-Dame, Piencourt, lycée Chaptal, lycée Théophile-Roussel et collège Saint-Privat.
Lerugby à XV (Rugby Club Mende Lozère), lui, a retrouvé sa place enFédérale 3 en2006 mais est revenu au niveau régional dans les années 2010. Le club a pourtant déjà évolué à un niveau supérieur quelques années auparavant[168].
L'équipe dehandball (Mende Gévaudan Club Handball créé en 1960) masculine a évolué en championnat de France de Nationale 3, et joue désormais en championnat Pré-nationale pour la saison 2023-2024, tandis que l'équipe féminine joue en Nationale 3[169].
Enfin, l'équipe debasket-ball (Basket Causses Mendois) retrouve en 2014-2015 le niveau régional. En féminines ce sont par ailleurs le handball, le volley-ball et le basket-ball qui sont les clubs mendois de plus haut niveau.
On peut accorder un statut particulier à lacourse d'orientation, sport individuel dont les compétitions se font par équipe. Toujours est-il que le club de Mende évolue dans l'élite du championnat de France[170], ainsi que leM. G. C. Pétanque et ses trois champions de France vétérans 2007.
La diversité sportive ne s'arrête pas là. Parmi les clubs de Mende on retrouve également durink hockey (Les Comets). Mende est aussi le foyer de sports individuels :athlétisme,badminton,cyclisme,motocyclisme, ainsi que de nombreux clubs de sports de combat.
Depuis le début des années 2000, un centre omnisports a été mis en place afin d'accompagner les jeunes sportifs de lycée à se préparer au meilleur niveau. Parmi les sociétaires duCOL (centre omnisports lozérien), on retrouveRomain Paulhan (champion de France de VTT descente en 2010) ou Fanny Lombard (championne d'Europe Junior 2009 et 2010 dans la même discipline).
À l'issue de la saison 2015-2016, fait exceptionnel, 5 équipes de la ville sont promues à l'échelon supérieur : le volley masculin (de nationale 2 à élite), et féminin (de région 1 à pré-nationale), le football masculin (de division d'honneur à CFA 2), le handball masculin (de pré-nationale à nationale 3) et le rugby (de promotion honneur à honneur territorial).
LemotardLaurent Charbonnel, vainqueur du prologue duParis-Dakar (1991), est aussi originaire de Mende. Il fait partie des enduristes ayant le plus beau palmarès de France, et a également été vice-champion du monde.
Chaque année, letrèfle lozérien, épreuve d'enduro, centre son parcours sur la ville de Mende. Cette course fait partie des plus réputées de la saison enduriste et permet, de plus, de mélanger pilotes professionnels et amateurs.
Un mois plus tard (juillet), le centre-ville est alors réservé à la course pédestre et à l'arrivée dusemi-marathon Marvejols-Mende. Cette course part deMarvejols, rejoignant Mende par le col de Goudard et la côte de Chabrits. Elle sert parfois aux marathoniens de préparation pour les grands évènements (championnats du monde, Jeux olympiques), mais est également ouverte aux amateurs comme la majorité desmarathons. Depuis2006, le mois de juillet est également marqué par l'organisation d'un national depétanque.
Outre le Tour de France, le cyclisme est à l'honneur dans la ville. Legrand prix de la ville de Mende avait accueilli les meilleurs professionnels dans les années 1970. La montée de laCroix Neuve a également été le lieu d'arrivée duTour de l'Avenir, de feu lesGrand Prix du Midi libre et leTour du Languedoc-Roussillon et duParis-Nice 2007. Depuis2006 et la renaissance duTour du Gévaudan, c'est à Mende que se juge l'arrivée finale de cette course amateur de grande importance. En 2008, l'épreuve sera organisée comme laFinale de la Coupe des France des clubs. Durant l'hiver, un grand prix decyclo-cross régional est aussi organisé. Le grand départ du tour de France VTT1996, ainsi que les deux premières étapes, se sont déroulés à Mende.
En octobre 2005, la ville accueille le37e congrès national de la fédération française de randonnée[173], la Lozère étant un département très prisé des randonneurs, et étant traversé par deux des plus importants chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Puis, en 2007, Mende est l'hôte d'une manche des championnats de France d'enduro[174], ainsi que de la finale de la Coupe de France desrallyes[175].
En2008, la France accueille le grand prix d'Europe d'enduro, la finale du championnat du monde (WEC). C'est la ville d'Alès qui est choisie pour recevoir l'épreuve. Cependant l'organisation est contrainte de renoncer, et c'est finalement Mende qui l'accueille les 11 et 12 octobre 2008[176]. En2011, la ville organise le grand prix de France, finale du championnat du Monde[177].
94.1 48 FM : radio associative de Mende[180]. Elle était associée à 48 FM Florac qui depuis s'appelle "Radio Bartas"[181].
97.9RCF Lozère(anciennement Eaux-Vives Lozère) : radio locale chrétienne duDiocèse de Mende[182]. Elle est installée à Mende au 7 passage du Chanoine Félix Remise à côté des locaux du journal La [Lozère Nouvelle][183].
102.9Radio Margeride : radio associative basée à Fenestres sur la commune deTermes[184]. Elle émet aussi dans quelques villes lozériennes et dans l'Aveyron àCurières sur 107.7 FM.
106.3Totem : radio locale commerciale basée près deRodez. Elle possède une rédaction locale à Mende, au 1 boulevard Lucien Arnault[185].
France 3 Languedoc-Roussillon est présente sur Mende et laLozère grâce à un bureau permanent[186] situé au Parc Technologique de Valcroze, au 1 rue du Gévaudan.
Mende est couverte par 2 émetteurs TNT. L'un couvre toute laLozère depuis leTruc de Fortunio et l'autre est un réémetteur local situé sur le Mont Mimat, au sud de Mende[187].
La cathédrale.L'entrée de l'ancienne synagogue.La tour des Pénitents.Procession des Pénitents Blancs.
La ville de Mende étant le siège épiscopal duGévaudan puis de laLozère, la vie religieuse a toujours été liée avec ses évêques. Également siège du Chapitre, Mende accueillait ainsi un grand nombre dechanoines. Une confrérie religieuse, la « confrérie des pénitents blancs » a longtemps existé et effectuait une procession tous lesJeudis saints depuis leXVIIe siècle[188]. La tour des Pénitents (appelée ainsi car elle est accolée à la chapelle des Pénitents) est d'ailleurs l'un des derniers vestiges des remparts de la ville.
Le lieu de culte principal est lacathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat, construite à la demande du papeUrbain V, en lieu et place de l'ancienne église bâtie au-dessus de la tombe desaint Privat, mais la ville possède beaucoup de petites chapelles. L'une des plus anciennes est la chapelle Saint-Ilpide, sur la colline du bourreau, qui a cependant été détruite et remplacée par une toute petite chapelle. Deux autres chap!elles ne sont plus utilisées : celle des pénitents (futur musée d'art religieux) et la chapelle Saint-Dominique (salle d'exposition). La chapelle de l'Ermitage (sur lemont Mimat) et la grotte qui a été percée à côté, peuvent encore servir pour des offices.
Le culte à Mende, de par son histoire, est très orienté vers lecatholicisme, mais il existe d'autres lieux de culte pour les autres religions. Untempleprotestant est installé à l'allée Paul-Doumer.
Bien que comptant la présence d'une communautémusulmane[190], la ville ne dispose d'aucunemosquée, mais simplement d'un appartement qui fait office de lieu de culte[191],[192].
Centre industriel (industrie du bois, bijoux), de services (boutiques, restaurants, bars), administratif (génère une grosse partie des emplois) et touristique (ville médiévale, excursions vers lesgorges du Tarn), Mende se veut le point de départ de l'implantation de nouvelles entreprises dans le département, et s'oriente de plus en plus vers lesnouvelles technologies, avec l'avènement de son pôle technologique[193].
La ville possède plus de 760 entreprises[I 10], dont environ 500 dans le secteur du commerce, et présente un taux de chômage d'environ 10,3 % (2018)[I 11].
La ville dispose de cinq zones d'activités économiques (ZAE), chacune ayant un rôle plutôt bien défini. La plus grande est la ZAE du causse d'Auge (au nord de la ville), avec une orientation principalement industrielle, que ce soit dans les automatismes ou dans la gestion du bois. La ZI de Gardès, sur la route deBadaroux est une zone industrielle regroupant des entreprises de travaux publics et du bâtiment principalement. Les ZAE Lou Chaousse et de la route de Chabrits (toutes deux au nord-ouest) ont aussi une vocation artisanale, mais plus orientée vers le commerce pour les particuliers. Et enfin, le Pôle lozérien d'économie numérique (POLeN) tourné vers les nouvelles technologies.
De plus, depuis le milieu desannées 2000, s'est créée laZAC de Ramille. Cette zone, coincée entre le Lot et la RN 88 sur la route de Balsièges, accueille une zone commerciale qui tend à se développer. C'est sans doute, avec la zone du causse d'Auge, la zone d'activité qui s'étend le plus récemment.
Une nouvelle zone d'activité devrait voir le jour au nord de Mende, sur la commune deBadaroux. Cette zone dont la taille devrait atteindre environ40 hectares dans un premier temps, serait desservie par laRN 88 aménagée envoie express.
Si la commune ne possède plus beaucoup d'exploitations agricoles, la ville reste au centre d'une zone très rurale et très orientée vers l'agriculture. En effet, 47 % du territoire lozérien est classé en « surface agricole utilisée »[194]. L'élevage sur la commune est principalement consacré à la filièreovine, bien que l'on retrouve des exploitationsbovines situées aux confins de Mende et des communes limitrophes.
Cette attirance pour le mouton est ancestrale à Mende, puisque la ville a longtemps vécu de l'exploitation lainière, depuis leXVIe siècle. Dès1333 la ville possédait déjà une confrérie des tisserands[195]. En1849, la ville était encore équipée de cinq grandes filatures[195]. Cependant, de son riche passé textile[196],[197], la ville ne conserve désormais plus aucune activité.
À l'image du département de laLozère, l'industrie à Mende est surtout orientée vers la filièrebois : son exploitation, son traitement, ses dérivés, etc. L'autre industrie qui tient une place importante dans la ville est celle du bâtiment et des travaux publics.
La ville est fortement tournée vers lesecteur tertiaire. Comme dit plus haut, une majorité des entreprises de la ville sont des commerces. Mende étant le centre d'un bassin de population de près de 25 000 habitants autour de la vallée du Lot[I 14], la ville centralise donc une grande partie des services. Sa qualité de préfecture lui ajoute la présence du service public.
Letourisme s'est d'ailleurs fortement développé à la fin duXXe siècle. Cette ouverture sur le tourisme se traduit entre1983 et2008 par la création de l'office du tourisme (municipal puis intercommunal), une augmentation de 400 lits de l'offre touristique, l'ouverture d'un village de vacances et d'une auberge de jeunesse, mais aussi la création de centre d'activité (base decanoë, parc acrobatique…)[198]. La ville dispose de neuf hôtels, un ayant trois étoiles, et deux en ayant deux[199]. À cela il faut donc ajouter le village de vacances du Chapitre qui propose 42 gîtes à la location[200], ainsi que deux campings à proximité du Lot.
Les autres commerces sont ceux que l'on peut retrouver dans d'autres villes modernes (banques, assurances, boulangeries, maisons de la presse, vêtements…). La ville est dotée de plus d'un supermarché et d'un hypermarché, ainsi que de plusieurs supérettes et autresdiscounters. L'hypermarché, qui est de construction récente, appartient au groupeSystème U et est implanté dans la nouvelle zone d'activité de Ramilles. Le supermarché (Intermarché) est, quant à lui, proche du centre-ville. Les marchés, vestiges des traditionnels marchés de la ville si nombreux, ont lieu les mercredis (textile, utilitaire…) sur la place Chaptal, et les samedis matin (marché de produits de bouche) sur la place Chaptal et la place Urbain-V. De plus, des marchés nocturnes sont organisés durant la période estivale.
La ville possède de nombreusesfontaines publiques. L'eau provenant des causses passe ainsi dans un système de canalisations aménagé sous la ville avant de rejoindre leLot. Deux d'entre elles (Aigues-Passe[203] et Soubeyrand[204]) sont classées monuments historiques. L'eau canalisée passe également dans l'ancien lavoir des Calquières, toujours visible rue d'Angiran.
La maison où siégeait le consul, depuis1578, a également servi de mairie après laRévolution. Sur son fronton on retrouve les armoiries de la ville :« d'azur au M gothique d'or surmonté d'un soleil rayonnant de même. » Face à elle se trouve un mur entrompe-l'œil symbolisant le jumelage entre Mende et Volterra.
Il existe d'autres communautés religieuses, principalement liées aux établissements scolaires privés et aux maisons de retraite ou de repos, dont :
le couvent de l'Adoration de Picpus, rue du Torrent (maison de retraite) ;
la communauté de la Providence Jeanne-Delanoue, rue de la Chicanette ; peu utilisé pour célébrer des offices, le lieu sert pour les rencontres entre les personnes du monde religieux ; la communauté est à l'origine de la création de l'établissement Notre-Dame-de-la-Providence, maison d'enfants à caractère social jouxtant ses locaux et qui héberge des mineurs sous protection administrative et judiciaire.
L'ancien théâtre, devenu cinéma municipal (miniplexe).
Mende dispose d'unthéâtre municipal et de plusieurs salles pouvant servir à ce genre de spectacle. L'ancien théâtre de la ville a été transformé encinéma. Un projet d'aménagement prévoit la construction d'une nouvelle salle multiculturelle. De plus, Mende dispose d'unebibliothèque départementale, la bibliothèqueLamartine.
L'ancien théâtre de la ville, établi entre 1890 et 1895[209], ayant été remplacé par un cinéma, la salle principale servant pour le théâtre est désormais la salle des fêtes située sur le Foirail. Cette salle, et son décor naturel fait d'arches, est multiculturelle et est de plus la plus grande de la ville en termes de capacité. Sur le Foirail se situe l'Antirouille, un bâtiment municipal pour les jeunes et permettant à tous d'avoir un accès à l'Internet, ce bâtiment dispose d'une salle permettant d'organiser des concerts.
À proximité du Foirail, le long du chemin Saint-Ilpide, la salle municipale Urbain-V permet d'accueillir des pièces de théâtre, des spectacles vivants, mais également des meetings et des projections (Connaissance du monde, par exemple).
Enfin dans le cadre du réaménagement du Foirail (commencé par l'installation de l'office du tourisme intercommunal et de la rénovation de la bibliothèque Lamartine), une salle de spectacle devrait être créée dans le prolongement de la salle des fêtes (le square Émile-Joly étant déplacé)[210].
Le musée Ignon-Fabre[211] (ou musée de Mende) était situé rue de l'Épine (ou rue de la Sainte-Épine), dans l'hôtel de Ressouches, là où avait été installée la première usine d'électrification de la ville. Celui-ci, longtemps fermé en raison d'un manque de budget, a rouvert après de longs travaux en octobre 2022 sous le nom demusée du Gévaudan. Avant lui, un musée était installé dans une maison située à côté de la prison.
La chapelle des Pénitents et l'actuel hôtel du département peuvent faire office de lieu d'exposition, tout comme l'ancienne maison consulaire.
Par ailleurs, un projet de musée desarts sacrés, en cours d'étude, devrait être installé dans la chapelle des Pénitents[210].
« Mende, ville bien située Et ornée avec art Tes sources vives bouillonnantes Te décorent et t'embellissent Comme la pierre précieuse dans une couronne. »
Ce poème écrit par un auteur dont l'histoire n'a pas retenu le nom, est confirmé auXIXe siècle par :
« Rien de beau comme le coup d'œil dont on jouit sur la côte qui domine Mende. Les montagnes verdoyantes entourent la ville, les jardins, les flèches hardies et élégantes de la Cathédrale, tout cela présente un tableau des plus pittoresques »
Mais tout le monde n'a pas eu une vision aussi positive de la ville. Celle-ci, qui a longtemps eu des problèmes pour l'évacuation des égouts à l'époque moderne, s'en trouve dénigrée malgré son charme :
« Cette ville est petite et la forme triangulaire la fait ressembler assez bien à la forme du cœur. Elle est très peuplée, sale, mal-propre et étouffée. Ses fontaines sont sa principale beauté »
Cette citation vient peut-être des conditions dans lesquelles le géographe du Roi est venu dans la cité. Tout comme celles qui feront déclarer àSerge Livrozet que Mende est « chef-lieu de la Lozère et de la torture ».
Henri Bourrillon (1891-1944), avocat. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est maire de la ville avant de devenir héros de laRésistance déporté àAuschwitz puisBuchenwald, mort sur les routes allemandes.
Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), né dans les environs de Mende, sur la commune deBadaroux, il est cependant très lié à la ville. Il fut un chimiste, homme d'affaires et conseiller d'État pendant lePremier Empire. Il est l'inventeur de lachaptalisation (procédé visant à améliorer la qualité duvin).
Paul Doumer (1857-1932), avant d'être président de la République, a été professeur de collège à Mende.
Alfred Döblin (1878-1957), emporté par l'exode de juin 1940, échoua pour un temps à Mende, où il fut recueilli dans un camp de réfugiés. Le dénuement matériel et le flottement mental qui s’ensuivirent furent propices à une prise de conscience religieuse, prélude à sa future conversion aucatholicisme. Cette expérience quasimystique est longuement évoquée dans son livreSchicksalsreise, dans les chapitres 4 à 10.
Clovis Brunel (1884-1971), né àAmiens, mais qui a longtemps travaillé comme archiviste à Mende.
Gérard Ménatory (1921-1998), journaliste et résistant français, créateur et donateur au département de la Lozère duparc à loups du Gévaudan, a vécu à Mende de 1959 à sa mort.
Michel del Castillo (1933-2024), écrivain. Enfant, il fut détenu avec sa mère aucamp de Rieucros. Il y fait référence dans son ouvrageTanguy. Une école de la commune porte son nom.
Lorsque le roiLouis XI accorde son autonomie à la ville, il lui fait don de nouvelles armes en1469. À celles-ci sont adjointes en1475 un « L » surmonté d'une couronne, en remerciement au roi[217].
À gauche, les armes de la ville de1469 à1475, dont leblasonnement est :d'or, à une fasce de gueules, surmontée de deux fleurs de lys d'azur.
À droite, celles qui sont actualisées en l'honneur du roiLouis XI, et qui perdurent jusqu'auXVIe siècle.
Leblasonnement de Mende est :d'azur à la lettre M onciale d'or surmontée d'un soleil du même.
Sadevise est :« Tenebræ eam non comprehenderunt » (Les ténèbres ne m'ont pas envahie).
La symbolique du blason, aussi appelé « le soleil rayonnant », ainsi que la devise illustrent toutes deux la fidélité de Mende envers la foi catholique durant les heures sombres desguerres de Religion.
[1958] Marcel Barbot (1901-1969) (notes manuscrites et correspondances),Les siècles obscurs de la primitive histoire de Mende, Mende,s.n.,(présentation en ligne).
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Raymond de Turenne était venu à Mende en compagnie de ses cousins Garin VIII, baron d'Apcher en Gévaudan, et Raoul de Lestrange, seigneur de Boulogne en Vivarais. Une trêve fut décidée jusqu'au. L'accord fut entériné, au nom de Clément VII, par François de Conzié, archevêque d'Arles, le. Six jours plus tard, Raymond de Turenne s'engageaitsur les Saintes Envangiles de Dieu et par la foi de son corps à les tenir et accomplir loyalement et sans fraude. Enfin le28 août, à Avignon, Marie de Blois, comtesse de Provence approuvait la convention et y apposait son sceau.
↑Lors de son mariage avec Isabeau de France, fille de Jean le Bon, Galéas Visconti avait reçu en dot le comté de Vertus en Champagne. Ce titre nobiliaire, le seul dont pouvaient se targuer les Visconti, était passé à Jean-Galéas. L'ambassade de Florence fut discrète puisque ce ne fut que trois mois plus tard que fut révélée officiellement. Jean III d'Armagnac avait un compte à régler avec Jean Galéas au sujet des droits de sa sœur Béatrix d'Armagnac à la succession de son oncle Barnabò. Les ambassadeurs de Florence étaient venus lui proposer alliance et soutien financier.
↑François Astorgde Cardaillac de Peyre plus précisément.
↑Bien qu'étant affilié à l'UDF,Jean-Jacques Delmas s'est toujours présenté aux municipales sous l'étiquette « Divers droite ».
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑POLeN pour Pôle lozérien d'Économie Numérique, est un parc d'activités technologiques, une pépinière d'entreprises et un centre de ressources TIC.
↑Un siècle d'images mendoises, ville de Mende, 1974, photo 276.
↑a etbLaissez vous conter Mende & Lot en Gévaudan - Ses croix remarquables, guide édité par le pays d'art et d'histoire de Mende & Lot en Gévaudan,p. 13.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Des fouilles vers le quartier de la Vabre ont révélé la présence d'un petit village celtique de cette période.FélixBuffière,Ce tant rude Gévaudan[détail des éditions],tome I,p. 648.
↑Henri Bourrillon et Émile Peytavin, organisent la résistance lozérienne, principalement depuis Mende,FélixBuffière,Ce tant rude Gévaudan[détail des éditions], tome IIp. 1613.
↑200 pratiquants réguliers si l'on en croit le Midi Libre en octobre 2004,reprise de l'article.
↑Reprise d'un article du Midi Libre en octobre 2004, expliquant comment la mairie éprouvait des difficultés pour trouver un lieu de culte.
↑Dans la Lozère Nouvelle du (page 5), Alain Bertrand (nouveau maire de la ville) déclarait qu'il a « toujours dit qu'il veillerait à ce que les musulmans aient un lieu de culte digne », cependant il déclarait aussi qu'il ne l'avait « en aucun cas prévu à Fontanilles ».
La version du 19 août 2008 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.