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Oreille interne

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Pour les articles homonymes, voirL'Oreille interne.

Oreille interne
Emplacement de l'oreille interne dans l'oreille.
Détails
Système
Connecté avec
Vascularisation
Comprend
Identifiants
Nom latin
auris interna
MeSH
A09.246.631
Nom MeSH
Inner+ear
TA98
A15.3.03.001Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
6935Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
60909Voir et modifier les données sur Wikidata
Référence anatomique Gray
Sujet
232
Page
1047

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L'oreille interne est, chez lesVertébrés, une partie du système auditif qui contient l'organe de l'ouïe, mais aussi lesystème vestibulaire, organe de l'équilibre, responsable de la perception de la position angulaire de la tête et de son accélération. Elle comprend notamment lacochlée, en forme d’escargot, qui transforme les sons en signaux électriques qui sont transmis ensuite au cerveau. L'oreille interne est remplie d'un liquide, l'endolymphe, et la cochlée est tapissée decellules ciliées.

Anatomie

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Article détaillé :Audition humaine.

L’oreille interne se divise en deux entités : lelabyrinthe osseux et lelabyrinthe membraneux.

L'oreille interne fait suite à l'oreille moyenne dans le système de l'audition. L'information est transmise de l'oreille moyenne à l'oreille interne par la membrane de la fenêtre ovale.

La connaissance de l'anatomie de l'oreille interne a été révolutionnée parDomenico Cotugno, qui, dans sonDe Aquaeductibus Auris Humanae Anatomica Dissertatio (Napoli 1761), a non seulement précisément décrit pour la première fois les aqueducs du vestibule et du limaçon, mais a aussi, et surtout, soutenu la présence ubiquitaire de liquide dans le labyrinthe, suscitant la surprise chez les chercheurs de l'époque qui, quant à eux, privilégiaient l'hypothèse de la présence d'air, en accord avec la doctrine aristotélicienne[1].

Labyrinthe osseux

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Lelabyrinthe osseux est un ensemble de cavités creusées dans le rocher (partie pétreuse de l'os temporal, ou os pétreux). Il est long de 20 mm, pour une largeur maximale de 13 mm. Chez le fœtus, cette formation est très nettement différentiable du reste du rocher (capsule otique), chez l'adulte les cavités sont noyées dans l'épaisseur de l'os.

Labyrinthe postérieur

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Le labyrinthe postérieur comprend :

Labyrinthe antérieur

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Le labyrinthe antérieur comprend :

  • la cochlée[a], un petit os en forme de tube conique enroulé sur lui-même comme une coquille d'escargot, d'où son ancien nom de limaçon. La cochlée est différente selon le sexe et constitue donc un marqueur sexuel secondaire[2] ;
    • la cavité hélicoïdale s'enroulant sur elle-même dont le diamètre décroit, sur deux tours et demi de spire, creusée dans le rocher. La base de la cochlée regarde en arrière en dedans et légèrement en haut. Le canal spiral s’enroule autour d'une cavité creuse, lacolumelle (modiolus). Le premier tour prend le nom de tour base, le second de tour apical,
    • le canal spiral est en partie séparé en deux rampes par une excroissance osseuse de forme hélicoïdale et aplatie horizontalement dont la base s’attache à l'intérieur vers la columelle et l'apex est libre dans le canal : c'est la lame spirale,
    • la lame spirale sépare, incomplètement, le canal cochléaire en deux rampes, la rampe vestibulaire en haut et la rampe tympanique en bas. La rampe tympanique se prolonge sous le vestibule en arrière et se termine en cul-de-sac, elle s'ouvre en dehors dans la caisse du tympan par la fenêtre ronde (cavité sous-vestibulaire),
    • la membrane basilaire qui s'insère sur le bord libre de la lame spirale et qui sépare en quasi totalité les deux rampes qui ne communiquent entre elles que par un étroit orifice de l'apex, l'hélicotréma. La rampe vestibulaire s'ouvre sous le plancher du vestibule à sa face inférieure,
    • dimensions : le canal cochléaire est long de 30 mm. Le plus grand diamètre de la spire basale est de 10 mm. La cochlée osseuse est haute de 4 mm ;
  • l'aqueduc du limaçon ;
  • leconduit auditif interne.
  • Vestibule osseux[3].
    Vestibule osseux[3].
  • canaux osseux 1) Canal supérieur 2) Canal Externe 3) Canal postérieur[3]
    canaux osseux 1) Canal supérieur 2) Canal Externe
    3) Canal postérieur[3]
  • Cochlée osseuse[3].
    Cochlée osseuse[3].
  • Place de l'oreille interne dans l'oreille.
    Place de l'oreille interne dans l'oreille.
  • Oreille interne 1-Cochlée 2-Saccule 3-Utricule 4-Ampoule du canal postérieur 5-Ampoule du canal externe 6-Ampoule du canal supérieur 7-Canal endolymphatique.
    Oreille interne
    1-Cochlée 2-Saccule 3-Utricule 4-Ampoule du canal postérieur 5-Ampoule du canal externe 6-Ampoule du canal supérieur 7-Canal endolymphatique.
  • Labyrinthe osseux gauche / tomodensitométrie 3D[3].
    Labyrinthe osseux gauche / tomodensitométrie 3D[3].

Labyrinthe membraneux

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Labyrinthe membraneux postérieur

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L'appareil vestibulaire postérieur se compose de deux parties, d'une part les canaux semi-circulaires et d'autre part le saccule et l'utricule :

  • les trois canaux semicirculaires, disposés orthogonalement dans les trois plans. Ils sont remplis de la même endolymphe que la cochlée. Lorsque l'oreille est soumise à un mouvement, l'inertie de ce liquide rend ce mouvement détectable par des cellules ciliées, proches de celles de la cochlée. La disposition des trois canaux en trois plans grossièrement orthogonaux permet de détecter la position angulaire de la tête dans toutes les directions possibles. Ils sont les capteurs d'accélérométrie angulaire ;
  • le saccule et l'utricule contiennent desotoconies qui les rendent aptes à détecter les mouvements. Ce sont les capteurs d'accélération linéaire.

Labyrinthe membraneux antérieur

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  • La cochlée est un organe creux rempli d'un liquide appelé endolymphe. Elle est tapissée de 16 000 cellules ciliées[4], des cellules sensorielles coiffées de structures filamenteuses, les stéréocils, groupés en une touffe ciliaire libre de vibrer. Ces cellules sont disposées le long d'une membrane, la membrane basilaire, qui partage la cochlée en deux chambres. L'ensemble des cellules ciliées et des membranes qui leur sont adjointes constituent l'organe de Corti.
  • La membrane basilaire et les cellules ciliées qu'elle porte sont mises en mouvement par les vibrations transmises au travers de l'oreille médiane. Le long de la cochlée, chaque cellule répond préférentiellement à une certaine fréquence, ce qui permet au cerveau de différencier la hauteur des sons. Ainsi, les cellules ciliées les plus proches de la base de la cochlée (fenêtre ovale, au plus près de l'oreille médiane) répondent préférentiellement aux aigus. Celles situées en son apex (dernier tour de la cochlée) répondent aux basses fréquences.
  • Ce sont les cellules ciliées qui font la transduction mécanoélectrique : elles transforment un mouvement de leurs cils ensignal nerveux, transmis par lenerf auditif au cerveau qui l'interprète comme un son de lahauteur tonale correspondant à la cellule excitée.

Pathologies

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  • L'oreille interne peut être affectée par la prise de médicaments ou de substances ditsototoxiques.
  • Les variations brutales de pression peuvent endommager l'oreille interne : barotraumatisme en plongée, onde de choc d'un traumatisme crânien, plus fréquemment un traumatisme sonore.

Lors d'une exposition à un son de haute intensité des cellules ciliées sont détruites et ne peuvent être remplacées. Les effets sont cumulatifs et peuvent amener à une perte progressive de l'ouïe qui commence à partir des hautes fréquences, voire à la surdité, avec des corollaires fréquents lesacouphènes, les distorsions harmoniques douloureuses improprement appeléeshyperacousie.

Lamaladie de Menière, qui peut se traduire par des crises parfois violentes de vertiges, de nausées et de vomissements et peut provoquer des acouphènes et une perte auditive, pourrait être due à un excès d'endolymphe, qui perturberait le fonctionnement des cellules ciliées[5].

Histoire évolutive des mammifères

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L'oreille interne est importante dans l'étude de l'histoire évolutive des mammifères. Chez ces animaux, les sons parviennent par l'oreille externe (qui est l'« oreille », dans le langage courant), puis empruntent successivement le tympan et les trois osselets de l'oreille moyenne. L'oreille interne est protégée par un os très dense, le pétreux (ou os périotique), ce qui lui donne la capacité à se préserver facilement dans les registres fossiles. Organe stable au sein d'une espèce, et variable d'une espèce à l'autre, il est ainsi utile pour établir des arbres de parenté, les paléontologues étudiant la coévolution de la mandibule et des osselets de l’oreille moyenne avec le cerveau tracée en regard de la séquence phylogénétique des mammifères[6].

Chez l'Homme moderne, la forme de la cochlée diffère notablement selon le sexe ; sa torsion, notamment, est plus irrégulière chez l'homme. La forme obtenue partomographie X permet ainsi de déterminer le sexe avec un taux de réussite actuel de 93 % (on espère améliorer la technique). Or la cochlée, contrairement aubassin (qui ne diffère guère selon le sexe chez les jeunes enfants), ne varie plus après la naissance, et a déjà imprimé définitivement sa forme (en creux) dans l'os du rocher. Cet os étant généralement bien conservé, cette méthode est applicable aux squelettes. Si ce dimorphisme de la cochlée est apparu assez tôt dans l'évolution deshominines, elle sera applicable aussi aux espèces humaines disparues[7].

Notes et références

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Notes

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  1. Du latincochlea, issu dugrec ancienκόχλος /kóchlos, « grand coquillage en spirale ».

Références

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  1. « COTUGNO, Domenico in "Dizionario Biografico" », surtreccani.it(consulté le)
  2. « Dans le creux de l’oreille : la forme de la cochlée est un marqueur sexuel », surCNRS(consulté le).
  3. abc etd« Anthropologie », surcict.fr viaWikiwix(consulté le).
  4. « L’audition à l'échelle des cellules »,Pour la science,no 493,‎,p. 14
  5. La maladie de Menière, Encyclopédie Orphanet Grand Public, septembre 2007,lire en ligne, consulté le 20/10/2020.
  6. Jean-Jacques Barloy,Lamarck contre Darwin: l'évolution des êtres vivants, Études vivantes,,p. 32.
  7. (en) J. Braga, C. Samir, L. Risser, J. Dumoncel, D. Descouenset al., « Cochlear shape reveals that the human organ of hearing is sex-typed from birth »,Scientific Reports,vol. 9,‎, articleno 10889(DOI 10.1038/s41598-019-47433-9).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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