Mbujimayi (écrit aussiMbuji-Mayi; littéralement entchiluba « rivière de la chèvre »[2]) est une ville située au centre de larépublique démocratique du Congo.Chef-lieu de laprovince duKasaï oriental, elle est la deuxième ville du pays en nombre d'habitants, devantLubumbashi. Bien que ses origines remontent auxannées 1910, c'est en1963, que la ville deBakwanga prend officiellement le nom de Mbujimayi en un seul mot, distinct du nom composé du cours d'eau qu'elle borde, larivière Mbuji-Mayi[3],[4].
Située sur la rive droite de la rivière portant le même nom, et ayant une superficie de13 520ha (c’est-à-dire 135,20 km2)[5], la ville de Mbujimayi s'étend approximativement de l’est à l’ouest sur une distance de15 km et dunord ausud sur une distance de9 km.
La ville de Mbujimayi est bornée au nord par la rivière Muya, au sud par la rivière Kanshi, à l’ouest par la ligne artificielle joignant la confluence Kanshi-Nzaba à celle de la Muya-Bipemba et à l’est par larivière Mbuji-Mayi.
Au sein de la province du Kasaï oriental, la ville de Mbujimayi est bordée au nord, à l'ouest et au sud par le territoire deLupatapata, au nord-est par le territoire deKatanda et au sud-est par le territoire deTshilenge.
Les2 mois restants, soitmai etaoût, sont ceux de la transition.
Pendant les huit mois de la saison des pluies, les pics maximaux de précipitations sont enmars et ennovembre. Bien que le mois de novembre soit celui avec davantage de précipitations, le nombre de jours pluvieux est supérieur endécembre[7]. Il pleut en moyenne 185,5 mm par mois[8].
Selon laclassification de Köppen, le climat de la région est de type Aw[7], soit un climat tropical de savane. Les vents dominants sont lesalizés du sud-est en saison sèche et les alizés du nord-est en saison des pluies[9].
Le réseauhydrographique de Mbujimayi est notamment utilisé pour s'abreuver, la lessive, l'arrosage des cultures, la fabrication de la bière et le tamisage des graviers de diamant. Ce réseau est constitué des cours d’eau suivants :
La ville éprouve cependant d’énormes difficultés en ce qui concerne la desserte de sa population en eau potable, principalement à cause de la vétusté du barragehydroélectrique de Tshiala et du réseau d'aqueduc de laRegideso. Face à cette situation, la population est contrainte de se ravitailler aux puits d’eau, ce qui favorise la persistance de certaines maladies d’origine hydrique telles que l’amibiase et latyphoïde[10].
Mbujimayi est située sur leplateau du Kasaï, un plateau légèrement vallonné incliné de l’ouest (740 m d’altitude) vers l’est (490 m d’altitude)[4]. La déclivité varie entre 5 % et 10 %. Les zones dedépression qui caractérisent le secteur sont sujettes aux effondrements, particulièrement lors du passage des eaux deruissellement.
Ce plateau est légèrement incliné vers l'est et est constitué decrêtes, dont une crête principale d’orientation est-ouest sur laquelle se butent24 crêtes secondaires d’orientation sud-ouest–nord-est et nord-ouest–sud-est[4]. Les pentes sur le plateau sont généralement faibles mais longues et la pente moyenne de la ville est de 7,1 %.
Quant aux inclinaisons du plateau, leversant de la Muya serait de 8,4 %, celui de la Kanshi serait de 8,1 % et celui de la Mbuji-Mayi serait de 4,9 %.
La ville de Mbujimayi présente unsol fortement accidenté, dû par une composition sablonneuse qui peut être supportée par le calcaire, facilement dissoute par les eaux pluviales infiltrées. Ceci favorise la formation de cavités souterraines[11],[12].
Il est donc à noter que le sol de cette ville est à un état de dégradation inquiétante caractérisée par desérosions,ravins, effondrements et autres affaissements[11],[13]. Attendu que cet état de fait n’est que la conséquence logique des lotissements anarchiques, des déboisements, de la construction de galeries pour l'exploitation du diamant et de l’absence, l’insuffisance ou l’inadaptation de collecteurs des eaux[12],[14]. Plus de700 lieux d'érosion ou d'effondrement ont été recensés en 2008 par la coordination urbaine de l’environnement et laCoopération technique belge (CTB).
Bien avant cela, une étude réalisée de 1997 à 1998 avec l’appui de l’USAID avait fait constater que les érosions de la ville de Mbujimayi progressent à une vitesse de431 m dans les huit mois de la saison des pluies, soit41,50 m par an.
Les gouvernements central et provincial tentent d'arrêter la progression de certains ravins ou carrément de les canaliser en utilisant des moyens de lutte antiérosifs jumelés à des moyensphytotechniques, tels que la culture duvétiver[13].
Les eaux qui baignent Mbujimayi renferment une faune constituée de plusieurs espèces de poissons, dont letilapia, le clanios et lesynodontis. Malgré cette potentialité non négligeable en poissons, lapêche n’y est pas développée, car on y pratique la pêche de subsistance à la ligne aux filets maillants de manière sporadique.
Mbujimayi est lotie sur un terrain jadis couvert par un manteau végétal composé d’arbres et d’arbustes. Tshibombo, une partie de la commune de Bipemba, était d'ailleurs dénomméTshibombo wa makala (enfrançais : Tshibombo de la braise), car toute la ville était ravitaillée en énergie par le bois de Tshibombo.
Actuellement, Tshibombo wa makala est couvert par unesavane de taille chétive apparentée à lasteppe. Leslotissements des parcelles, la construction des maisons (nécessaires par le bois), l'énergie par le bois (charbon de bois et bois de chauffage) et les tracés de réservoirs publics constituent des causes de la destruction et de la disparition du couvert naturel. Pour parer à cette situation, la ville est actuellement protégée et couverte par un rideau et manteau végétal constitué d'arbres fruitiers, d’ombrage et de quelques espèces d’essence forestières[9].
La poussée démographique et la pauvreté sont à la base de la destruction du couvert végétal artificiel. L’éloignement des forêts où la population se ravitaillait en énergie de bois pour les besoins domestiques et pour la vente pousse les habitants à se retourner contre les arbres parcellaires et ce, en dépit du règlement de la ville contre l’abattage anarchique et illicite d’arbres.
Mbujimayi connaît d'importants afflux migratoires au cours de son histoire qui contribuèrent à l'augmentation rapide de sa population. La première migration est celle desLubas venus deLuluabourg (maintenant Kananga) vers1960 lors d'un conflit les opposant aux populationsLuluwa. La deuxième migration est celle desKasaïens habitant auKatanga et refoulés lors de la crise économique du début desannées 1990. De plus, la ville représente depuis longtemps un attrait pour l'exportation dediamant, devenu le premier produit d'exportation du pays depuis la crise minière au Katanga[17].
Le dernier recensement de la population de Mbujimayi date de 1984, les estimations de population subséquentes varient donc grandement. La croissance annuelle de la population est estimée à 4,16[18]. En1999, leMinistère du Plan estimait la population à 1 193 891 habitants[19]. En2012, la population peut être estimée à 1 680 991 habitants, ce qui en ferait la deuxième ville en importance dans le pays pour sa population aprèsKinshasa. La densité de population serait donc estimée à 12 451,8 habitants au kilomètre carré. Les estimations de laCentral Intelligence Agency pour Mbujimayi font état de 2 892 000 habitants en2023[20]. D'autres estimations font plutôt état de 3 367 582 habitants en2016[21].
La population de la ville de Mbujimayi au regard des statistiques arrêtées au terme de l’exercice 2015 est de 3 367 582 habitants tels que repris dans le tableau ci-dessous.
Communes
Mineurs
Majeurs
Total
Garçons
Filles
Hommes
Femmes
Bipemba
243 461
248 453
214 175
219 703
925 792
Dibindi
206 492
215 676
217 020
231 714
870 902
Diulu
116 852
120 795
119 012
134 884
491 543
Kanshi
81 127
96 476
88 429
110 799
376 831
Muya
162 464
182 644
179 026
178 380
702 514
TOTAL
810 396
864 044
817 662
875 480
3 367 582
Il convient de signaler que l’on y dénombre146 expatriés dont82 hommes,32 femmes,17 garçons et15 filles.
En proportionnant ces statistiques démographiques, la ville de Mbujimayi regorge d'une population caractérisée par 48,34 % d’hommes contre 51,66 % des femmes et 50,27 % des majeurs contre 49,73 % des mineurs.
En dehors de la langue officielle qui est lefrançais, la villecosmopolite de Mbujimayi est d’abord en plein fief desBaluba, c’est-à-dire que letshiluba est de loin la langue la plus parlée suivie duswahili[23], ensuite viennent par ordre d’importance numérique lesongé, letetela, lekanyok et lelingala.
La culture peut se définir comme l’ensemble des usages, des coutumes, des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe, une société. Sous cet aspect, la ville de Mbujimayi est constituée d'une mosaïque de tribus ayant des valeurs et des traditions différentes.
Pour la classification des langues parlées dans cette ville, le tshiluba était de loin la langue prédominante dû au fait qu'il s'agit de la langue maternelle des autochtones de la région, mais également la langue par excellence de la tribu la plus populeuse de la place, soit la tribu luba. Plusieurs caractéristiques du muluba[Note 1] forment donc la personnalité typique du Mbujimayien.
Jadis territoire de Bakwanga, la ville de Mbujimayi doit sa création à la découverte d'un gisement dediamants en1918 par leprospecteurécossais George Young qui travaille pour laCompagnie des chemins de fer du Bas-Congo au Katanga[24],[25]. La sociétéForminière est finalement chargée de l'exploitation sur le site de la Lukelenge à la confluence des rivières Mbuji-Mayi et Muya, lequel site fut circonscrit dans la zone A où l’immigration fut strictement contrôlée pour empêcher le trafic du nouveau gisement[26],[27]. Il conviendrait de spécifier que ledit site était en fait une constellation de13 villages des Bakwanga (descendants de Mwamba Mukwanga) appartenant au clan de Bakwa Nyanguila.
La ville est à cette époque marquée par uneurbanisation de typeségrégationniste, organisée en deux espaces, soit la ville européenne d’une part et la cité pour indigènes d’autre part[26],[28],[29]. Le développement de la ville est d'ailleurs lié à la présence des sociétés minières. Avec le développement des activités sur le tracé duchemin de ferIlebo vers leKatanga en passant parMwene-Ditu, plusieurs personnes quittent leKasaï pour le Katanga où s’installe et se développe l'Union minière du Haut-Katanga (UMHK), une importante société minière.
Au tournant desannées 60, les guerres sécessionnistes et autresfratricides d’origine politique occasionnent un grand mouvement migratoire qui poussera lesBalubas d’ailleurs à revenir à Bakwanga[30], donnant lieu à une ville spontanée sans normes urbanistiques autour de la cité de laForminière, qui donnera officiellement naissance à laSociété minière de Bakwanga (MIBA), le[31].
En1960, lors de l'indépendance de la colonie duCongo belge, la province du Sud-Kasaï fait sécession, avecAlbert Kalonji, un Luba comme président. Bakwanga est d'ailleurs la capitale de l'État sécessionniste duSud-Kasaï entre1960 et1962[32]. Le premier ministrePatrice Lumumba du Congo, unTetela, sera accusé de réprimer la sécession avec l'armée nationale en massacrant les Lubas, ce que l'ONU considèrera comme un « génocide naissant »[33]. Les massacres ayant eu lieu à Bakwanga sont notamment à la base d’une hostilitéséculaire tacite, latente ou parfois ouverte entre les Lubas et les Tetelas[réf. nécessaire].
En 1979, des centaines de chercheurs de diamants qui avaient organisé un trafic sont massacrés par les troupes d'élite du présidentMobutu[35].
Au début des années 1980, le gouvernement alibéralisé l’exploitation du diamant et plusieurs mines d’exploitation artisanale s’ouvrent un peu partout dans la ville et aux alentours, attirant ainsi des nombreuxpaysans voisins[36],[37].
À la chute de la société minièreGécamines, legouvernement central se tourne vers la MIBA qui devient le seul soutien financier de l’effort de guerre, et qui par la suite finit par s’essouffler, se retrouvant, au bord de la faillite; situation aggravée par la chute des prix des matières premières conséquemment à la crise financière mondiale. La sociétéMIBA fait finalement faillite en2008, ce ayant des répercussions économiques sur la ville[38].
En, le gouvernement central octroie à la MIBA un chèque de 10 millions de dollars américains pour sa relance ; tant bien que mal celle-ci revient à la vie mais la paix sociale reste précaire et fragile étant donné l’état de vétusté des outils et machines de MIBA par rapport aux défis en présence[39],[40]. Cette reprise permet quelque peu à Mbujimayi de lui donner un nouveau souffle.
Les personnes originaires de la ville sont les Bakwanga, un clan de la tribuLuba -Lubilanji duKasaï. Plus précisément, le site de Mbujimayi était une constellation de onze villages appartenant au sous-clan des Bakwa Nyanguila, du clan de Bakwanga[41].
Voici les onze villages historiques appartenant au clan des Bakwanga, originaires de la ville de Mbujimayi[41] :
village de Bakwa Kapanga ;
village de Bena Nkumbi ;
village de Bena Dipumba ;
village de Bakwa Dianga ;
village de Beena Tshibwabwa ;
village de Beena Kaseka ;
village de Beena Kabongo ;
village de Beena Kansele ;
village de Beena Tshibuyi.
Les autres sites connus dans la genèse de la ville sont : Disele (du sous-clan Bakua-Tshimuna chez les Bakwanga actuellement occupé par la polygone de la MIBA), Lukelenge (groupement de Bakwa-Ndoba secteur de Nsangu) et Bonzola.
Ville s'étant développée rapidement sous les impulsions de l'extraction diamantaire et par la venue soudaine de populations d'autres régions, Mbujimayi est caractérisée par un urbanisme décousu témoignant d'un État peu présent, tant au niveau des investissements apportés que du rôle de planification qu'il aurait pu jouer[32]. Les lotissements, issus de traditionscoutumières, n'étaient pas particulièrement réglementés et lesrues pouvaient, dans certains quartiers, ne pas être tracées ou continues[42]. Desrestructurations entamées durant les années 1960 ont permis d'ailleurs de tracer des rues dans certains quartiers, au détriment des personnes qui pouvaient avoir des terrains aux endroits envisagés[42],[43]. En général, la ville demeure peu urbanisée[40].
L’agglomération de Mbujimayi est en fait un fruit de l’auto-construction mal dirigée et où on ne retrouve pas de division fonctionnelle de l’espace (opposant un centre-ville administratif et commercial à des zones résidentielles intégrées)[44]. Les velléités d'urbaniser la ville se font plus particulièrement ressentir durant les années 60, notamment afin d'y construire les bâtiments et habitations requis pour les autorités gouvernementales nationales duSud-Kasaï et plus tard pour les autorités gouvernementales provinciales duKasaï-Oriental. La ville se dote de son premier plan d'urbanisme en1972[45]. L'urbanisation et lelotissement de la ville profitaient d'ailleurs davantage aux citadins de l'époque, qui se servaient du cadre légal nouvellement établi pour accaparer la propriété du sol en la retirant aux clans bakwanga[32],[46]. La ville est longtemps marquée par un désordre urbanistique : attribution multiple d'un mêmelot, installation de lots sur le tracé des rues et lotissement créé sur terrains déjà occupés sont des problèmes relevés[43].
Même après2000, Mbujimayi demeure marquée par de nombreux problèmes d'aménagement. Hormis le secteur de laMIBA, les rues sont en très mauvais état, voire impraticables et l'alimentation en électricité est défaillante, voire inexistante[47]. En outre, la présence detêtes d'érosion dans la ville, dues notamment à la recherche de diamants, complique les déplacements et peut compromettre la sécurité des gens et des habitations[43].
L'explosion démographique de Mbujimayi a également occasionné une saturation de l'espace du territoire de la ville. Une extension des limites territoriales de la ville serait à envisager afin d'assurer son équilibre urbanistique et social. Un projet de faisabilité allant dans ce sens avait déjà été élaboré en son temps et soumis à la hiérarchie et au terme duquel il faudrait :
à l’ouest : annexer le territoire de Lupatapata à l’instar des territoires deMoanda et celui deLubudi qui ont été rattachés respectivement aux villes deBoma (Bas-Congo) et deKolwezi (ancien Katanga). Au cas où l’annexion intégrale dudit territoire ne serait pas opportune, il faudrait alors envisager celle de ses deux secteurs les plus rapprochés de la ville en l’occurrence ceux de Mukumbi et Mulenda ;
à l'est : annexer le secteur de Nsangu (territoire de Katanda) au cas où il faudrait y aller progressivement, commencer alors par annexer d’abord le groupement le plus rapproché de la ville, en l’occurrence le groupement de Bakwa Ndaba.
L'afflux d'habitants précipité a fait que la ville de Mbujimayi s’est étendue à l’ouest et au sud sur une partie, ou elle n’a pas de limites naturelles. C’est ainsi que la route de Bena Mbaya et le village Makala qui jadis formaient les limites sud-ouest entre Mbujimayi et le territoire de Lupatapata duquel ils dépendaient, sont actuellement intégrés de fait dans la ville de Mbujimayi ; et plus précisément dans la commune de Bipemba.
Dès lors, l’on comprend le pourquoi du conflit de limites territoriales entre la ville de Mbujimayi et le territoire de Lupatapata. D’où il y a nécessité impérieuse que soient modifiées par leur relecture les dites limites en vue de devoir doter Mbujimayi de nouvelles limites territoriales qui soient conformes à sa nouvelle configuration.
Un agent de police devant le collège Saint-Léon de la commune de Bipemba, utilisé comme bureau de vote lors de l'élection présidentielle de 2011.
Mbujimayi est considérée comme l'aînée des villes congolaises, du fait qu’elle est la première à obtenir le statut de ville après l’indépendance du Congo, au contraire de villes telles queKinshasa ouLubumbashi qui avaient déjà ce statut bien longtemps avant l’indépendance du Congo et qui sont donc des villes coloniales.
Mbujimayi est érigée enville depuis le. Elle est dirigée par le maire de la ville et est constituée de cinq communes dirigées chacune par un bourgmestre :Bipemba,Dibindi,Diulu,Kanshi etMuya[25],[52]. Cette division en communes est effective depuis l’arrêté ministériel (départemental)no 83 du duministre de l’Intérieur.
Bonzola I • Minkoka • Bonzola II • Misesa I • Dipumba I • Misesa II • Dipumba II • Monzo I • Kabongo I • Monzo II • Kabongo II • Université I • Kasavubu I • Université II • Kasavubu II • Snel I • Lukelenge I • Snel II • Lukelenge II • Tshiya • Mikela
La commune de Bipemba tire son nom du ruisseau Bipemba située à sa source et qui constitue un affluent de la rivière Muya, quant à elle, située au sud-ouest de la ville de Mbujimayi. La commune est bordée au nord par la commune de Diulu et la rivière Muya, au sud par le territoire deLupatapata et la rivière Kanshi, à l’est par la commune de la Kanshi et le boulevard Mgr-Nkongolo et à l’ouest par les rivières Nzaba et Kanshi qui la séparent d’avec le territoire de Lupatapata[53].
Subdivisée en41 quartiers avec425 cellules administratives pour une population de plus ou moins 910 978 habitants, la commune de Bipemba est dirigée depuis 2011 par Brigitte Kanzeu Kaniki, qui est la dix-septième personne à administrer cette entité en plus d'être la deuxième femme à occuper ce poste.
Du nom d’un ancien chef coutumier des Baluba Bakwa Disho, premiers occupants de cette contrée et puis répondant au nom deDibindi Wa Konji, la commune de Dibindi est la commune-mère de la ville de Mbujimayi.
Subdivisée en38 quartiers avec294 cellules administratives, cette commune est limitée au nord par la commune de la Muya, au sud par la commune de la Kanshi, à l’est par la rivière Mbuji-Mayi la séparant d’avec le territoire deKatanda, à l’ouest par la commune de la Muya[53].
La commune est dirigée par Marie Thérèse Muisangie Ngoie, vingtième autorité et troisième femme à diriger l'entité territoriale.
Il s'agit d'une commune à grande vocation agricole servant depuis longtemps de grenier d'approvisionnement alimentaire pour la capitale diamantifière, on y cultive dumanioc, de l'arachide, dumaïs et on y produit de l'huile de palme[53].
Jadis agglomération urbaine et rurale des villages Bakwa Nyanguila, Bena Tshibuyi et Kansele, la commune de Diulu occupe l’espace territorial de l’actuel Bipemba.
Quoiqu’étant une agglomération à faible démographie, cette commune avait eu sa valeur par le fait d’être près de la sociétéForminière (MIBA). De1959 à1961, la commune avait offert son hospitalité aux réfugiés Luba qui fuyaient la guerre ethnique les opposant auxLulua de laLuluabourg (Kananga)[41].
Cette commune est dirigée depuis 2008 par Angèle Lusamba Mukendi, qui en est le seizièmebourgmestre et la toute première femme à occuper ce poste.
Géographiquement, la commune de Diulu est bordée au nord par la rivière Muya qui la sépare d’avec le territoire deLupatapata, au sud et à l'est par la commune de la Muya et à l’ouest par la commune de Bipemba. Elle est subdivisée en24 quartiers et120 cellules administratives.
Tirant son nom de la rivière Kanshi qui la baigne de sa rive gauche, cette commune héberge en son sein toutes les autorités tantpolitiques,policières,militaires queciviles de laprovince en plus d'héberger la société MIBA et son siège de haute direction.
La commune de la Kanshi est limitée au nord par la commune de Dibindi, au sud par la rivière Kanshi qui la sépare d’avec le territoire de Lupatapata, à l’est par la rivière Mbujimayi qui la sépare d’avec le territoire de Katanda, et à l’ouest par la commune de Bipemba.
Subdivisée en17 quartiers et90 cellules administratives, la commune est dirigée par Anaclet Edimekomba Dionga, qui en est le onzièmebourgmestre depuis sa création[54].
La commune de la Muya tire son nom de la rivière portant le même nom. Son siège est situé sur l'avenue Odia David face dupalais de justice. Autrefois appeléeCentre commercial du fait qu’elle regorgeait le grandmarché urbain dénomméWetrafa (anciennementSimis), ce dernier subit une baisse constante du nombre de ses marchands pour plusieurs raisons[53].
Dirigée par Hananiya Kabeya Kasonga qui en est le treizièmebourgmestre, la commune de la Muya est subdivisée en33 quartiers et187 cellules administratives.
Elle est limitée au nord par la rivière Muya qui la sépare d’avec le territoire de Lupatapata, au sud par la commune de la Kanshi, à l’est par la commune de Dibindi et à l’ouest par la commune de Diulu.
Depuis sa fondation, l'essentiel de l'économie de Mbujimayi repose sur l'extraction diamantaire. LaSociété minière de Bakwanga (MIBA) a toujours occupé un rôle majeur dans l'économie et le développement de la ville. Après la faillite de laSociété minière de Bakwanga (MIBA) en 2008, celle-ci a dû être rachetée par l'État congolais, où il y est propriétaire dans une proportion de 80 %. Aussi, l'extraction desgemmes se fait par des extractionsartisanales, situation légalisée durant les années 1980.
L'économie de Mbujimayi se trouve grandement freinée par l'inexistence d'infrastructuresénergétiques permettant le développement et la prospérité des commerçants, artisans et entreprises. Cette économie est essentiellementextravertie, c’est-à-dire qu'elle dépend de l’extérieur pour son approvisionnement aussi bien en produits de base qu’en certaines matières et intrants nécessaires à ses activités de production. Fief ou bastion d’une opposition politique qui s’est révélée destructrice vers lesannées 1990, cette ville a été particulièrement victime lors des pillages qui se sont ensuivis et au cours desquels les investisseurs se trouvaient assimilés à ceux qu’on appelaient alors « mouvanciers ».
Les entreprises employant le plus grand nombre de personnes à Mbujimayi sont la MIBA et la sucrerie Sogakor.
La construction d'une ligne de chemin de fer jusqu'àKananga a été proposée.
Les activités des commerçants constituent généralement des boutiques d’habillement, des boutiques de cosmétiques, des comptoirs de diamants, des quincailleries, des agences de fret, des dépôts de vente de produits de plastique, des boutiques de vente de cellulaires, des dépôts d’achat de carburant ou encore des boutiques d’alimentation et de produits divers.
Portrait des types d'activités commerciales par commune (nombre de commerces)
Les principales cultures pratiquées dans la ville de Mbujimayi sont notamment celles dumanioc, dumaïs, de l’arachide et duharicot. Il s'agit principalement d'uneagriculture de subsistance: les produits des cultures sont donc directement utilisées pour la consommation familiale. La carence des terres arables amène les cultivateurs à s'adonner aux travaux champêtres dans les territoires voisins.
Les efforts de production dans le secteur agricole demeurent insuffisants, car la ville ne fait que recourir à des achats massifs de denrées alimentaires comme le maïs, leriz, les haricots, le manioc, l’oignon et d'autresépices hors de ses limites territoriales. Ces sorties d’argent massives laborieusement accumulées par sa population saignent à blanc toute la ville et lapaupérisent davantage.
Comme produits non agricoles, il n'est pas rare de trouver au marché de la Place des articles tels que du carburant (mazout etessence), du ciment, de la friperie, des piles, du sel, des motos, du velours, du timberlite, du matériel scolaire, des baguettes, des allumettes, du papier hygiénique, des tôles, de l'engrais, de la peinture, de la papeterie, des clous, des ferons, du fil conducteur, des électroménagers, desmotopompes, des planches, descosmétiques, des moulins, de la mousse, du plastique, des bougies, de la vitrerie, des habillements, du savon, des pneumatiques et du cirage.
La ville de Mbujimayi bénéficie d'une énergie provenant principalement de deux sources, soit de sourcesthermique ethydroélectrique.
LaSociété nationale d'électricité (SNEL) alimente la ville via énergie thermique[55]. La constance de son alimentation demeure néanmoins relative. Ceci est dû notamment aux arriérés des factures et à l’insolvabilité des clients, à la carence en carburant ainsi qu'au vol de câbles électriques sur plusieurs lignes.
La Société d'énergie du Kasaï (ENERKA) alimente la ville via énergie hydroélectrique, plus précisément par l'électricité produite à la centrale hydroélectrique de Tshiala situé dans le territoire de Katanda et appartenant à laSociété minière de Bakwanga (MIBA). La constance de l'offre de service d'ENERKA est également relative, la ville en entier n'est pas desservie par électricité.
D'autres sources d'énergie permettent également la production d'électricité dans la région de Mbujimayi, notamment le charbon de bois de chauffage, produit à l'extérieur de la ville, mais consommé par la population de Mbujimayi et l'énergie solaire, adoptée par plusieurs considérant le nombre de panneaux solaires aperçus à travers la ville. Plusieurs personnes s'alimentent également en énergie via des batteries, des piles, des bougies et des allumettes.
En plus de la richesse, l'accumulation de savoir et de savoir-faire est essentielle afin que la ville puisse prétendre au développement. Le maintien en état d'ouverture des différentes institutions universitaires menacées de fermeture est donc requis afin d'aspirer à ce développement.
La ville de Mbujimayi se caractérise comme étant une société dissipative c’est-à-dire où règnent l’ostentation, le lucre, l’orgueil, laconcurrence et l’égocentrisme; une société où il y a une préférence à la consommation des biens par rapport à l’épargne. Il y a lieu donc d’éduquer les gens œuvrant dans le milieu des affaires aux principesmanagériaux en vue de devoir pérenniser leurs activités.
Les différents opérateurs économiques et trafiquants de Mbujimayi font montre d'un élan de dynamisme qui semble toutefois freiné par la contrainte de la problématique énergétique (manque de desserte en électricité et eneau courante). Une solution à celle-ci aurait bien probablement des effets multiplicateurs sur l'ampleur du développement économique de la ville.
En outre, le développement à long terme de la ville passe par une diversification de ses secteurs économiques afin que celle-ci puisse perdurer malgré la fin de l'exploitation d'une richesse naturelle ou d'un secteur d'activité tel que cela a été vu pour le diamant[56].
La ville de Mbujimayi compte 10 zones de santé réparties en167 aires de santé ayant577 structures médicales opérationnelles. Le tableau ci-dessous présente par commune les zones de santé, les aires de santé et les structures médicales par gestion :
Communes
Zone de santé
Aires de
santé
Structures
médicales
Étatiques
Entreprises
Confessions
religieuses
Privés
lucratifs
Bipemba
Bipemba
19
56
0
0
2
54
Nzaba
18
73
1
0
5
67
Mpokolo
15
41
0
0
5
38
Dibindi
Dibindi
15
78
0
0
5
73
Lubilanji
13
62
0
0
2
60
Lukelenge
15
58
0
0
3
55
Diulu
Diulu
19
55
–
–
–
–
Kanshi
Bonzola
15
71
4
11
2
54
Muya
Muya
19
36
2
0
1
44
Kansele
19
47
2
0
1
–
Totaux
167
577
10
14
24
529
Par ailleurs, Mbujimayi compte dix hôpitaux, soit quatre hôpitaux d'État ayant une capacité de483 lits, deux hôpitaux pour entreprises et privés ayant une capacité de 453 lits et quatre hôpitaux de confession religieuse ayant une capacité de 358 lits. Parmi les hôpitaux d'État, il s'y trouve les hôpitaux Dipumba, Kansele et Muya. Parmi les privés et ceux pour entreprises, il s'y trouve l'hôpital Bonzola et la clinique MIBA. Parmi ceux de confession religieuse, il s'y trouve les hôpitaux Notre-Dame-de-l'Espérance, l'H.P.M. et celui des Sœurs franciscaines.
Mbujimayi compte 428 écoles primaires et 187 écoles secondaires.
Voici comment se présente la situation par commune :
N°
Commune
Maternelle
Primaire
Secondaire
Total
1.
Dibindi
27
149
62
238
2.
Bipemba
15
119
34
168
3.
Muya
14
73
37
124
4.
Kanshi
11
43
29
83
5.
Diulu
11
44
25
80
Total
78
428
187
693
Et ces 693 structures scolaires sont concentrées comme suit :
N°
Commune
Concentration des écoles
1.
Diulu
80 écoles/8,20 km2 = 9,76 écoles/km2
2.
Muya
124 écoles/12,80 km2 = 9,69 écoles/km2
3.
Dibindi
238 écoles/27,80 km2 = 8,56 écoles/km2
4.
Kanshi
83 écoles/28,80 km2 = 2,88 écoles/km2
5.
Bipemba
168 écoles/57,60 km2 = 2,91 écoles/km2
Total
693 écoles/135,2 km2 = 5,13 écoles/km2
La scolarité étant intimement corrélationnelle à la capacité des structures d’accueil en place, les statistiques des salles de classe se présentent comme suit par sous-division scolaire urbaine :
Sous-division
Nombre de classes
Maternelles
Primaires
Secondaires
Mbujimayi I
73
1322
945
Mbujimayi II
127
1383
698
Mbujimayi III
30
1159
752
Total
230
3864
2395
Par rapport à ces structures d’accueil, voici comme se présentent les statistiques des enfants scolarisés :
Sous-division
Nombre d’élèves
Maternelles
Primaires
Secondaires
Mbujimayi I
1280
73 658
21 984
Mbujimayi II
1350
68 736
28 203
Mbujimayi III
948
63 796
21 343
Total
3578
206 190
71 530
Ci-dessous, la situation des bureaux, laboratoires, ateliers et toilettes :
Sous-division
Nombre de locaux
Bureaux
Laboratoires
Ateliers
Toilettes
Mbujimayi I
70
–
–
99
Mbujimayi II
121
2
20
257
Mbujimayi III
151
1
9
117
Total
342
3
29
473
À noter que les sous-divisions de Mbujimayi se détaillent comme suit :
Mbujimayi I : commune de Diulu et celle de la Muya ;
Mbujimayi II : commune de Bipemba et une grande partie de celle de la Kanshi ;
Mbujimayi III : commune de Dibindi et une petite partie de celle de la Kanshi.
Nous partons d’un principe constaté dans la société locale, c’est que généralement le Muluba se révèle dans ses profits comme étant un homme entreprenant, mais il est aussi apparu que ses activités ne font pas long feu et ne lui survivent pas. Les efforts devraient être faits en vue de pérenniser ses activités ; cette réalité fait que beaucoup d’ONG sont initiées et créées par pure opportunité dès que l’on sent venir quelque éventuel financement par le Nord, et dès que ledit financement arrive à terme échu l’existence de l’organisation cesse également. D’où nous démontrons à ce jour :
Cluster Nutrition Kasaï-Oriental « OCNKOR » ;
Association Congolaise des transporteurs Privés « ACOTRAP – ONGD » ;
Organisation des Mamans Lumières « OML » ;
Fonds Social de la RDC « FS/RDC » ;
Centre pour la Réhabilitation et Maintenance des Infrastructures Routières « AREMIR KASAI – ONGD » ;
Centre d’Encadrement, Réhabilitation et intégration des Aveugles au Kasaï (CERIAC) ;
Union pour le Développement des Commerçants Congolais (UDCC) ;
Association des Chauffeurs du Congo « ACCO » ;
Association des Chauffeurs du Kasaï-Oriental « ACHAKOR » ;
Association des Déchargeurs du Kasaï-Oriental « ADEKOR » ;
Centre de Solidarité pour les Personnes de Troisième Age « CESOPETA » ;
Association de Recherche et Action en Matière Agricole et Routière « ARAMAR » ;
Trading Compagny ;
KA – BE asbel « Société privée à responsabilité limitée ;
Action pour le Développement de TSHIJIBA « ADT asbl » ;
Comité d’appui au Développement Intégral « CADI » ;
Environnement Propice Jardin d’Eden ;
Les amis de maman Kabila Olive Lembe « AMKOL » ;
Centre Féminin de Formation et d’Information pour le Développement « CEFIDE asbl » ;
Centre Féminin de Formation et d’Apprentissage Maman KIKI « CEFFAMAK » ;
Equipe Nationale des Formateurs en Eau et Assainissement « ENFEA – ONGD ».
Cependant, quelques ONGD ont fait large écho surtout dans le secteur des actions pour la protection de l’enfant où nous pouvons citer ou énumérer :
Nous venons de dire ci-haut, la création des ONG est d’origine opportuniste c’est-à-dire conséquente aux annonces de financement par les organismes du système des Nations unies et autres ; c’est ainsi que des gens se regroupent en vue d’élaborer les statuts assortis des règlements d’ordre intérieur qui étaleraient les raisons sociales permettant de gagner le financement ou crédit ; d’où les activités des ONG étaient principalement dans le secteur :
L'administration municipale déclare de n’avoir aucune idée sur les projets financés par le gouvernement, elle nous renvoie au niveau provincial. Il est à rappeler que la plupart des ONG de la ville sont créés en fonction des différents financements qu'elles reçoivent des organismes de l'Organisation des nations unies ou des États du Nord.
La ville est accessible principalement par voies aériennes, par train et par route.
Le réseau routier national menant à Mbujimayi est particulièrement vétuste, voire impraticable, contribuant à l'isolement relatif de la ville[40],[59]. La route reliant en Kananga était même devenue impraticable pour les vélos en2005. Cette même année, le réseau de voirie de la ville était considéré généralement en mauvais état et estimé aisément praticable dans une proportion de 20,29 %[60].
Parmi les entreprises offrant des services de communication à Mbujimayi, il s'y trouveAirtel,Orange,Tigo etVodacom. La sociétéAfricell y offre des services depuis l'année 2022.
De ces quatre sociétés de télécommunications, nous pouvons dire que c’estOrange qui arrive à tirer son épingle du jeu de par l’importance numérique de ses abonnés locaux à la suite de la tarification appliquée sur le marché.
Paysage médiatique
Plusieurs médias audiovisuels et en Ligne constituent un outil de communication pour la ville de mbujimayi.
Radio télévision nationale congolaise RTNC Kasaï-Oriental (public)
Radio Top Congo FM station de mbujimayi (privé commercial)
Radio Fraternité Bwena Muntu RTF/BM (privé confessionnelle
Radio télévision Kasai horizon KHRT (privé commercial)
Radio télévision debout Kasai RTDK (privé commercial)
Radio Télévision océan pacifique RTOP (privé commercial)
Radio télévision Happy Day RTHD (privé communautaire) dirigé par Emmanuel KALONJI KABEYA Shabanza
Radio Mont Carmel et télévision RMCTV (privé communautaire)
Radio fondation Daniel Madimba FDM RADIO (privé)
Radio télévision de l’église évangélique libre d’Afrique RTEÉD’A (privé confessionnel)
Radio tabernacle de mbujimayi TBM RTV privé confessionnel)
Radio Zoé RTZ (privé confessionnel)
Radio télévision sentinelle RTS (privé confessionnel)
La ville de Mbujimayi ne bénéficie pas de parcs d'importance, de jardins botaniques, de jardins zoologiques, de chutes d'eau ou de sites sacrés majeurs. Au demeurant, la cathédrale de Bonzola et le complexe industriel de laMIBA constituent des sites pouvant représenter un potentiel touristique. Implanté depuis1918, ce complexe de 45 km2 constitue une ville comprenant desusines, des mines et des quartiers d'habitation, s'y trouvent également les institutions décisionnelles politiques et administratives de la province duKasaï oriental. Les quartiers pour ouvriers de la ville MIBA rappellent l’organisation et l’esprit urbanistique de l’époque duCongo belge, toutefois, un manque d'entretien pérenne entraîne une dégradation avancée des villas, des espaces fleuris et de loisirs et des infrastructures de voirie. En ce qui a trait aux bars et terrasses, ceux-ci demeurent peu nombreux et sont éparpillés partout dans la ville, principalement près des grandes artères[40].
La centrale électrique de Tshala peut aussi faire l'objet de visites touristiques à la suite d'une demande adressée à la MIBA, bien qu'elle soit située à une trentaine de kilomètres de Mbujimayi, elle sert notamment à alimenter la ville en électricité[40].
Sites touristiques naturels, socioculturels, historiques et archéologiques
Plusieurs sites touristiques naturels, socioculturels, historiques et archéologiques se trouvent à Mbujimayi. Dans lacommune de la Kanshi se trouvent le Complexe minier MIBA, la grotte Nyongolo et la cathédrale de Bonzola. Dans lacommune de Dibindi se trouvent la grotte de Bena Kabongo, la résurgence fontaine de Lukelenge, le DAIPN/Lukelenge, le couvent des sœurs de Lukelenge et le pont de la rivière Lubilanji. Dans lacommune de Diulu se trouvent le ravin Mbala wa Tshitolo et la maison de la Zaïroise. Puis, dans lacommune de Bipemba, l'aéroport international de Bipemba, le site Tshibombo des refoulés et le site lac Monde – arabe.
↑ab etcPIERMAY, J.-L.,Naissance et évolution d’une ville post-coloniale : Mbuji-Mayi (Zaïre) – Acteurs et enjeux fonciers, Paris, Éditions Karthala, 1986, p. 136[lire en ligne (page consultée le 16 octobre 2020)]
↑OMASOMBO J. (sous-dir),Kasaï-Oriental - Nœud gordien dans l’espace congolais, Musée royal d’Afrique centrale, Tervuren, 2014,p. 275
↑PIERMAY, J.-L.,Naissance et évolution d’une ville post-coloniale : Mbuji-Mayi (Zaïre) – Acteurs et enjeux fonciers, Paris, Éditions Karthala, 1986, p. 134[lire en ligne (page consultée le 16 octobre 2020)]
↑a etbPIERMAY, J.-L.,Naissance et évolution d’une ville post-coloniale : Mbuji-Mayi (Zaïre) – Acteurs et enjeux fonciers, Paris, Éditions Karthala, 1986,p. 137[lire en ligne (page consultée le 16 octobre 2020)]