Lemazdéisme (fondement pour lezoroastrisme[1],[2]) est unereligion de laPerse antique qui doit son nom à son dieu principal,Ahura Mazda. Le livre sacré du mazdéisme est l'Avesta. Le mazdéisme a été la religion officielle des empires perses, notamment sous lesMèdes, auIIe millénaire avant notre ère, puis lesAchéménides, lesParthes et lesSassanides. Il s'articule autour de l'opposition entre Ahura Mazdā, « le Seigneur Sage », et les forces du mal, dont Angra Mainyu (ou Ahriman), « l'Inspirateur Maléfique », est le représentant principal. Cette opposition dualiste constitue le fondement de la cosmologie, de l'activité rituelle et de la fonction royale.
Lezoroastrisme, du nom deZarathustra (ouZoroastre), n'est pas strictement un autre nom pour le Mazdéisme, mais une réforme monothéiste issue de celui-ci[3]. Ainsi le Zoroastrisme se distingue par la reconnaissance d'un dieu unique nommé Ahura Mazdā. Les autres divinités reconnues par le mazdéisme n'ont plus de place. Même Angra Mainyu, appelé préalablement le dieu du mal, pert sa divinité. Désormais cette nouvelle religion promeut l'idée d'une quête personnelle de la « pensée juste » et de l'amélioration du cosmos. C'est sous cette forme que le zoroastrime a traversé les millénaires et subsiste encore après trois mille ans[4].
Puisqu’aucun vestige archéologique ne peut le confirmer, une équipe de chercheurs composé de Stausberg, Sohrab‐Dinshaw Vevaina et Tessmann se pose la question de savoir quand aurait eu lieu cette réforme qui introduit le dieu unique et propose une fourchette de temps. Les paramètres culturels et linguistiques tendent à suggérer une apparition d'une première « communauté desGathas » à l'Âge du bronze dans la seconde moitié duIIe millénaireav. J.-C.[5].
AbrahamAnquetil-Duperron, a rassemblé cent-quatre-vingt volumes de textes sacrés vers 1762 puis il a travaillé pendant plusieurs années à leur traduction à l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres. C'est en 1771, sous le titreZend-Avesta, qu'il publie une partie de son travail[6].
Tandis que les adeptes du Zoroastrisme sont toujours nombreux, son ancêtre le Mazdéisme a presque totalement disparu. À l'aube du XXIe siècle, l'Iran chiite ne compte plus que quelques milliers de mazdéens. Mais tous les Iraniens continuent de célébrer le Mercredi-Rouge, fête du feu et de la femme, et le Nouvel An (Norouz), héritages de la religion pratiquée par les Perses il y a plus de deux mille ans[7].
↑« la religion présilamique de l'Iran, que les spécialistes appellent, selon le goût, « mazdéisme » en se référant au nom de son dieu dominant (Ahura Mazda) ou « zoroastrisme », d'après le nom de l'homme qui est censé l'avoir fondée et prêché (Zarathoustra/Zoroastre) » :Kellens 2000,p. 506
↑« Le mazdéisme (connu aussi comme zoroastrisme ou religion de Zarathoustra) » :Albert de Jong, « Les quatre phases de la religion mazdéenne »,L’annuaire du Collège de France,vol. 108,(lire en ligne)
Pand-nâmag î Zardusht (Livre de conseils de Zarathoustra) ouCîdag andarz î pôryôtkêshân (Sélection de préceptes des anciens sages), trad. an. M. F. Kanga,Čītak Handarž i Pōryōtkēšān. A Pahlavi Text, Bombay, 1960. (« Catéchisme sassanide qui résume admirablement les dogmes du zoroastrisme », selon Geo Widengren).