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Maxime Litvinov

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Pour les articles homonymes, voirLitvinov.

Maxime Litvinov
Максим Литвинов
Illustration.
Maxime Litvinov en 1920.
Fonctions
Ministre soviétique des Affaires étrangères

(8 ans, 9 mois et 12 jours)
PrésidentGueorgui Malenkov
PrédécesseurGueorgui Tchitcherine
SuccesseurViatcheslav Molotov
Ambassadeur de l’URSS aux États-Unis

(1 an, 9 mois et 12 jours)
PrédécesseurKonstantin Umansky
SuccesseurAndreï Gromyko

(1 an)
PrédécesseurBoris Bakhmetev
SuccesseurLudwig Martens
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 75 ans)
NationalitéDrapeau de l'Union soviétique Soviétique
Parti politiquePCUS
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Maxime Maximovitch Litvinov (enrusse :Макси́м Макси́мович Литви́нов), néMeir-Henoch Moïsseïevitch Wallach (ou Vallak) (Меер-Генох Моисеевич Валлах) le àBialystok (Pologne) et mort à Moscou (URSS)[1], est unrévolutionnaire etdiplomate de l'Union soviétique, fervent défenseur dupacte Briand-Kellog puis d'un rapprochement avec les démocraties occidentales face à l'Allemagne nazie.

Premières années

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Maxime Litvinov est le fils d'un marchandjuif deBelostok, ville de l'Empire russe à la frontière avec l'Empire allemand. Il étudie à laRealschule locale et fréquente lasynagogue. Malgré tout, Litvinov n'est jamais vraiment religieux et abandonne lafoi juive assez tôt, ne présentant dans ses dernières années aucune sympathie pour lesionisme. À l'âge de 17 ans, il rejoint l'armée russe et part pourBakou, où il refuse de tirer sur les ouvriers en grève et est radié de l'armée. Devenu cadre dans une entreprise de production de sucre àKiev, il fait à présent partie de la classe moyenne et dispose d'un revenu fixe, qu'il consacre, en même temps que son temps, auParti ouvrier social-démocrate. Arrêté en 1901 et condamné à deux ans de prison pour avoir mis en place une presse clandestine, il profite de la prison pour lire l'Iskra, et est attiré par les théories deLénine. Il organise son évasion avec quelques autres prisonniers, dontZinoviev etKamenev et parvient à rejoindre Lénine àZurich, siège de l'Iskra, où Lénine lui confie l'organisation de la distribution clandestine du journal.

Lorsque le groupe se scinde entremenchéviques etbolchéviques, en 1903, Litvinov se range du côté de ces derniers et rejoint laRussie, d'abord àRiga, puis lors desjournées révolutionnaires de 1905, àSaint-Pétersbourg, où il organise avec succès la publication du nouveau journal,Novaïa Jizn. Après l'interdiction du journal, il est chargé du transport dans l'Empire russe d'armes et de munitions, voyageant dans les ports et capitales européennes et négociant sous différentes identités. Après son expulsion deFrance, en 1908, il rejointLondres où il travaille pour la maison d'édition Williams and Norgate, tout en continuant à participer à l'activité du parti bolchévique. Passant plusieurs années enAngleterre, Litvinov aurait éprouvé de la sympathie pour le système social et parlementaire du pays, et devient sujet britannique[2].

Diplomate soviétique

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Après larévolution d'Octobre, il est nommé parLéninereprésentant du gouvernement soviétique au Royaume-Uni.

SousStaline, il est commissaire du peuple aux Affaires étrangères entre 1930 et 1939, poste auquel il tente de promouvoir, comme son collaborateurIvan Maïski, lasécurité collective et une grande alliance entre l'URSS, laFrance et le Royaume-Uni contre le Reich hitlérien. Litvinov représente l'URSS à laSociété des Nations entre 1934 et 1938.

Il fait partie des personnalités ciblées lors desGrandes Purges lancées par Staline en 1936, une vaste campagne de « purification » du peuple russe. Un coup de chance le sauve d'une mort certaine. En effet, la liste l'identifiant comportant également le nom de la veuve deLénineNadejda Kroupskaïa, cela dissuade Staline.

Au moment de la crise tchécoslovaque, il réclame la tenue immédiate de négociations militaires entre des représentants des forces soviétiques, françaises et tchécoslovaques, ainsi que l'inscription de la crise à l'ordre du jour de l'assemblée générale de laSociété des Nations[3]. Indigné par lesaccords de Munich, qui voient le Royaume-Uni et la France permettre à l'Allemagne d'envahir la Tchécoslovaquie, il dénonce une « capitulation » qui ne pourrait qu'avoir « d'incalculables et désastreuses conséquences »[3].

Le, il est démis de ses fonctions dans des circonstances violentes : leNKVD encercle son ministère, ses assistants sont battus et interrogés. Litvinov étant ardent partisan de la sécurité collective, et ses origines juives étant mal vues desnazis, son remplacement parMolotov, hostile depuis toujours à la politique de sécurité collective, accroît la marge de manœuvre de Staline et favorise un rapprochement germano-soviétique, prélude aupacte germano-soviétique[4].

Après l'attaque allemande contre l'Union soviétique, Litvinov revient en grâce et Staline le nomme commissaire adjoint aux Affaires étrangères. Il est envoyé commeambassadeur soviétique aux États-Unis entre 1941 et 1943 et contribue significativement auprêt-bail signé entre les gouvernements américain et soviétique en 1941.

Il meurt de mort naturelle en 1951. Litvinov ayant souvent été menacé d'être victime d'une purge stalinienne,Molotov, qui le détestait, déclare :« C’est pur hasard s’il est resté en vie »[5]. Cependant, sa survie est probablement due à la volonté de Staline de pouvoir pratiquer une politique de conciliation pour remplacer celle d'affrontement avec les Occidentaux : en effet, avec son épouse anglaise, il représentait un symbole en ce sens[6].

Notes et références

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  1. « L'Est Républicain », surkiosque.limedia.fr(consulté le)
  2. (en) Pour les informations relevant des premières années de sa vie : Hugh Phillips,"From a Bolshevik to a British Subject: The Early Years of Maksim M. Litvinov", Cambridge University Press, Slavic Review, Vol. 48, No. 3 (Autumn, 1989), pp. 388-398(lire en ligne)
  3. a etbGabriel Gorodetsky, « Un autre récit des accords de Munich »,Le Monde diplomatique,‎(lire en ligne, consulté le)
  4. Britannica, entrée international relations, § Anschluss and the Munich pact.
  5. Simon Sebag Montefiore,Staline - La cour du tsar rouge, Éditions des Syrtes, Paris, 2005, p. 662 n.
  6. Arkadi Vaksberg,Le Laboratoire des poisons : de Lénine à Poutine, Buchet/Chastel, 2007,p. 107.

Article connexe

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Liens externes

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