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Père | Albert Laisant(en) ![]() |
Mère | Jeanne Laisant(d) ![]() |
Fratrie | Charles Laisant(d) ![]() |
Idéologie |
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Maurice Laisant, né le àParis où il est mort le[1], est facteur mixte à laSNCF puis représentant de commerce, écrivain et poète, militant ,libre-penseur[2] etpacifiste, cofondateur de la nouvelleFédération anarchiste de 1953.
En 1955,Albert Camus prend sa défense quand il est condamné pour avoir édité une affiche appelant à la paix enIndochine.
Maurice Laisant est le petit-fils deCharles-Ange Laisant, fils d’Albert Laisant et frère deCharles Laisant[3],[4].
Maurice Laisant, s’engage dans la voielibertaire sur les traces de ces parents.
Il milite activement dans les organisations pacifistes. Il adhère dès 1935 à l’Union desJeunesses pacifistes de France (UJPF) où il est chargé du recrutement et de la propagande pour la région d’Asnières.
C’est à partir de 1939 qu’il commence sa collaboration au journalLe Libertaire publié par l'Union anarchiste.
Après laSeconde Guerre mondiale, il est parmi les refondateurs de laFédération anarchiste aux côtés de, notamment,Robert Joulin,Maurice Fayolle,Henri Bouyé,Maurice Joyeux,Georges Fontenis,Suzy Chevet,Georges Vincey,Aristide etPaul Lapeyre,Renée Lamberet,Giliane Berneri,Solange Dumont,Roger Caron,Henri Oriol etPaul Chery[5].
En 1946, il collabore à l’hebdomadaireCe qu'il faut dire deLouis Louvet.
Lors du premier congrès de laConfédération générale pacifiste (CGP), tenu à Paris en, il est délégué comme membre de la commission de propagande.
Il intervint fréquemment en faveur desobjecteurs de conscience, même si sa position personnelle sur ce sujet est plus nuancée. Comme le préciseMaurice Rajsfus, alors qu'un débat de fond traverse la Fédération anarchiste sur l'opportunité de se soustraire au service militaire, Maurice Laisant donne un point de vue cohérent et s'interroge sur l'opportunité de s'y soumettre : « Qu'est-ce que l'objection de conscience, sinon le refus d'un homme de se plier aux lois, aux usages ayant cours. Dans tous les domaines, et dans tous les temps, il y eut objection de conscience, individuelle ou collective, des hommes devant l'ordre établi. » Et Maurice Laisant de conlure : « Je n'ai jamais prôné l'objection de conscience, estimant que ce ne pouvait être qu'un acte personnel que nul autre n'a à juger que l'intéressé, par surcroît parce que j'aurais assez mauvaise posture pour engager des hommes dans une voie que je n'ai pas eu moi-même le courage de suivre » (Le Monde Libertaire,)[6].
En 1953, il fait partie des reconstructeurs de la nouvelleFédération anarchiste où il va occuper une place importante. Il est désigné, en 1956, avecMaurice Joyeux comme membre du comité de rédaction du journalLe Monde libertaire.
Au début des années 1950, il est membre du groupeForces Libres de la Paix dont il devient, en 1952, le secrétaire à la propagande.
En, il est inculpé à la suite de la publication d’une affiche virulente exigeant la cessation des hostilités enIndochine qui ne comporte pas les mentions légales et est imprimée sur papier blanc[7],[8]. En, il est condamné à payer une forte amende, après un procès qui mobilise jusqu’àAlbert Camus pour sa défense[9],[10].
Albert Camus déclare au tribunal : « J'ai connu Laisant dans un meeting où nous réclamions ensemble la libération d'hommes condamnés à mort dans un pays voisin. Depuis. je l'ai parfois revu et j'ai pu admirer sa volonté de lutter contre le fléau qui menace le genre humain. Il me semble impossible que l'on puisse condamner un homme dont l'action s'identifie si complètement avec l'intérêt de tous les autres hommes. Trop rares sont ceux qui se lèvent contre un danger chaque jour plus terrible pour l'humanité »[11],[12],[13].Olivier Todd précise queAlbert Camus apprécie son activisme[14].
Le, il intervient àBruxelles au congrès international de laLibre pensée.
À l’issue du congrès de Nantes de, il est nommé secrétaire général de laFédération anarchiste[15],[16], poste qu’il abandonne en 1975.
En, après le congrès de Ris-Orangis où la FA reconnait lalutte des classes, il reproche à la fédération son évolution vers le « marxisme ». Avec quelques groupes dissidents, il lance une nouvelle édition duLibertaire. C’est sur la base de ce refus qu’en, il est parmi les fondateurs de l’Union des anarchistes dont il est membre jusqu'à sa mort.
Maurice Laisant est initiéfranc-maçon en 1926 à laloge « Concordia » duGrand Orient de France. « Dispensé de condition d'âge comme fils de maçon », il a 17 ans, il quitte lafranc-maçonnerie en 1928[17].
« Conférencier, animateur et collaborateur de nombreux périodiques, auteur de quelques ouvrages dontLa Pilule ou la bombe, Maurice Laisant a traversé sa longue vie en combattant avec conviction et persévérance, mais toujours sans violence, au travers de bien des embûches. Il ne s’est jamais renié. » -René Saulière[18]