| Maurice Honel | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (3 ans, 7 mois et 20 jours) | |
| Élection | 3 mai 1936 |
| Circonscription | Seine |
| Législature | XVIe(Troisième République) |
| Groupe politique | COM |
| Prédécesseur | Charles Auffray |
| Successeur | Déchéance du mandat |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Louis Maurice Honel |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | 2e arrondissement de Paris |
| Date de décès | (à 74 ans) |
| Lieu de décès | 14e arrondissement de Paris |
| Parti politique | PCF |
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Maurice Louis Honel, né le dans le2e arrondissement de Paris et mort le dans le14e arrondissement de Paris, est unrésistant ethomme politiquefrançais. Il est député communiste de laSeine de 1936 à 1940. Arrêté en 1943, il sera déporté àAuschwitz.
Maurice Louis Honel naît le dans le2e arrondissement de Paris[1].
Adhérent à laSFIO, puis auParti communiste français, Maurice Honel dirige lesJeunesses communistes jusqu'en 1923.
Il habite àLevallois-Perret et exerce le métier d'artisan encadreur[2], comme son père.
SelonFrédéric Charpier, il participe en janvier 1930 à l'enlèvement d'Alexandre Koutepov, dirigeant de l'Union générale des combattants russes, qui sera assassiné par laGuépéou. Maurice Honel aurait alors appartenu à la « brigade volante », chargée de prêter main-forte aux opérations speciales de la Guépéou en France[3].
En 1936, Maurice Honel est élu député communiste de laSeine. Il est l'un des élus duFront populaire qui appellent à une contre-manifestation en mars 1937, ce qui donne lieu à lafusillade de Clichy.
Il est déchu de son mandat le, avec les autres députés communistes.
Fait prisonnier à Dijon, en, il est libéré dès juillet.
Maurice Honel gagne la zone sud pour s’intégrer au mouvementLibération-Sud (réseau Laforgue). Après avoir échappé à une arrestation, il revient à Paris où il se rapproche duFront national par l’intermédiaire d’Henri Krasucki[4].
Arrêté en 1943, Maurice Honel tente de se suicider. Il est hospitalisé à l’hôpital Necker. Il est ensuite incarcéré trois mois à laprison de Fresnes[4].
Il est déporté ducamp de Drancy àAuschwitz par le convoi n° 58 le[5]. Sa dernière adresse connue est au 18,rue Théophraste-Renaudot dans le15e arrondissement de Paris[6]. Il est déporté en tant quejuif[4].
Maurice Honel est interné au camp annexe deJaworzno. Le, il subit unemarche de la mort versBreslau qui aboutit au camp deBlechhammer. Il s’évade et part à la rencontre destroupes soviétiques[2].
Il est rapatrié viaOdessa àMarseille enavril 1945.
De retour en France, Maurice Honel fonde l'amicale des anciens déportés d'Auschwitz, dont il est le premier président (1945-1946). Une attaque d’hémiplégie l’oblige, en 1948, à cesser toute activité professionnelle et politique[2]. Il se consacre alors à l'écriture depoèmes[7],[8],[9],[10] ayant pour thème la déportation[11].
Maurice Honel épouse le Mira Bojm, née le, à Kazemeniec, militante communiste, membre desFTP-MOI[12]. Celle-ci est arrêtée, par hasard, le, quelques jours avant son mari[4]. Elle est déportée dans le même convoi que lui, le convoino 58[13]. Elle survit au camp d'Auschwitz[14],[15].
Maurice et Mira Honel ont une fille, Laura, née en 1939, qu'ils retrouvent après la guerre à la maison d'enfants « Villa Massilia » gérée par l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE) àSainte-Maxime (Var) et dont ils assurent la direction jusqu'en 1948[12],[16].
Il meurt le dans le14e arrondissement de Paris[1].