| Naissance | Paris 12e |
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| Nationalité | |
| Décès | (à 81 ans) Paris 20e |
| Profession | Réalisateur de télévision |
Maurice Frydland, né le[1] àParis et mort le[2] dans la même ville[3], est unréalisateurfrançais, travaillant essentiellement pour latélévision.
Son enfance fut quelque peu chahutée puisque durant laSeconde Guerre mondiale, ses parents décidèrent de quitter Paris pour fuir vers le Sud-Ouest. Là-bas, il sera souvent séparé d'eux et va mener une scolarité quelque peu désorganisée. À la Libération, il « remonte » sur la capitale pour suivre des études secondaires avant d'entamer (sur volonté de ses parents) des études de médecine.
Mais la scolarité lui ayant toujours fait défaut, préférant ses longues heures passées au cinéma ou à la cinémathèque, il décide de tout laisser tomber pour se consacrer à sa passion : l'image. Il devient assistant de réalisateurs tels queJoris Ivens,Robert Dhéry (La Belle Américaine),Jean-Marie Drot ouMarcel Bluwal. Reporter et documentariste, il tourne en 1971 un court métrage de fiction remarqué :Le Cœur renversé qui sera sélectionné auFestival de Cannes.
Au début de sa carrière télévisuelle, il se partage entre reportages pour les grands magazines (Panorama,Contre-point,Dim Dam Dom,Les Cent Livres,Vingtième Siècle Théâtre d'aujourd'hui…) et fictions. Depuis les années 1980, il est entré totalement "en fiction" et se partage entre séries et unitaires.
En 1974, le très remarquéUne légende une vie : Citizen Welles, une biographie d'Orson Welles réalisée à la manière deCitizen Kane. En 1979 :Sur les traces de Stevenson. En 1980 :Venises.
Son premier long métrage de fiction estLe Mystère Frontenac, une adaptation du roman deFrançois Mauriac. Ce travail inaugure une série d'adaptations dont beaucoup seront coécrites avec Françoise Verny, faisant participer Maurice Frydland à la construction du « musée des adaptations audiovisuelles ». NotonsTous les jours de ma vie (1975),L'Herbe chaude (1977),L'Arme au bleu (1981, prix de la Fondation de France)...
En 1982, il réalise une série de 6 x 52 minutes sur un scénario deJacques Tournier et dePierre Lary,L'Épingle noire.
Il continue l'année suivante, toujours au même format, il tourneLe Mystérieux Docteur Cornélius (1983), d'après leroman deGustave Lerouge et obtient le Trophée 813 de la meilleure série policière et fantastique, ainsi que deux nominations auxSept d'or.
Il participera à la réalisation de nombreux films appartenant à des séries aussi populaires queLes Cinq Dernières Minutes,Louis la Brocante,Docteur Sylvestre,Maigret,Nestor Burma, dont l'épisodeLes Rats de Montsouris lui vaut à nouveau le Trophée 813 en 1995.
Ce qui se détache de ses films unitaires est un regard sur la société actuelle (La politique est mon métier en 1984,L'Homme de pouvoir en 1985,Assédiquement vôtre en 1993, Prix Italia) croisé avec un point de vue acéré sur des moments de notre histoire. Pensons àUn été alsacien (1991) qui s'attache à montrer le monde étrange des adultes de l'Occupation à travers le regard d'un garçon de 9 ans. Ce film obtient l'Aigle d'argent au Festival d'histoire de Rueil.
Outre ses téléfilms, Maurice Frydland est l'auteur deRoger Vadim, aux éditions Seghers. Il a participé à l'œuvre collectiveLe Western, aux éditions 10/18, ainsi qu'à un article sur la fiction télévisée en France, mais aussi en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux États-Unis (La Société des écrans et la télévision, 1993).
Il est fondateur et délégué général des Rencontres internationales de télévision de Reims, créées en 1988. Il est cofondateur et président d'honneur duGroupe 25 Images, association des réalisateurs de films de fiction.