Pour les articles homonymes, voirCNews (homonymie).
CNews | |
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Pays | ![]() |
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Langue | Français |
Périodicité | Quotidienne |
Format | Demi-berlinois |
Genre | Généraliste |
Prix au numéro | Gratuit |
Diffusion | 814 773[1]ex. (2020) |
Fondateur | Vincent Bolloré |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Éditeur | Bolloré média |
Ville d’édition | Paris,Lyon,Bordeaux,Lille,Toulouse,Strasbourg,Côte d'Azur,Provence,Grand Ouest |
Propriétaire | Bolloré média |
Directeur de publication | Jean-Christophe Thiery |
Rédacteur en chef | Thomas Liard |
Comité éditorial | Ludovic Pompignoli |
Site web | cnews.fr |
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CNews est un ancienquotidien gratuit d'informationfrançais qui portait le même nom que lachaîne de télévision du groupe Canal+.
Lancé au niveau national le, il fut créé à l'origine le sous le nom deMatinPlus[2], nom qu'il conservera jusqu'en 2008. Il portera également les titres deDirect MatinPlus de 2008 à 2010,DirectMatin de 2010 à 2017, puisCNews Matin en 2017. À partir du, il est renomméCNews. Le journal a cessé de paraître le 29 novembre 2021[3].
Ce « journal du matin » était la propriété dugroupe Bolloré, principalement détenu parVincent Bolloré, et proposait les éditions locales suivantes :Paris,Lyon,Bordeaux,Lille,Toulouse,Strasbourg,Côte d'Azur,Provence,Grand Ouest (à noter qu'en 2006, avant la naissance deMatinPlus, le journal gratuitDirect Soir fut le premier titre de presse lancé par legroupe Bolloré, cette fois en association avec le groupeLa Vie-Le Monde).
Conçu comme un titre de presse national — en 2020, il est diffusé à 814 773 exemplaires dans toute laFrance[1] —, CNews était en concurrence directe avec20 Minutes, autre « gratuit » d'information national dont la diffusion atteint 697 817 exemplaires durant la même période[4].
CNews était imprimé au formatdemi-berlinois, ce qui lui permettait d'être plus facilement transportable, particulièrement dans les transports en commun où se situaient la plupart de ses points de distribution.
En novembre 2006, François Bonnet, rédacteur en chef des projets éditoriaux au sein dugroupe La Vie-Le Monde et responsable du projet d'un nouveau quotidien gratuit,Matin Plus, annonçait à l’Agence France-Presse qu’il démissionnait à la suite de désaccords sur sa ligne éditoriale : « Je quitte le groupe Le Monde parce que je suis en désaccord total avec ce qui s'avère in fine être un projet Bolloré et non plus un projet Bolloré/Le Monde[5]. Il s'est avéré assez rapidement queVincent Bolloré avait son propre projet élaboré avecJacques Séguéla », explique François Bonnet, qui décrit le nouveau journal comme une « sorte de presse d'industrie pensée et formatée pour des publicitaires où l'enjeu de l'information n'existe plus. »
Toutefois la question de « l'enjeu de l'information » a rapidement fait surface. Une première fois, le 25 mai 2007, Bolloré Média décide de censurer un article fourni parCourrier International. L'article était jugé critique contre la police française,« et nous faisons un journal neutre » a expliqué Jean-Christophe Thiéry, président de Bolloré-Média[6]. En janvier 2009, c'est cette fois un article d'un collaborateur duMonde qui est censuré[7],[8],[9]. L'article, signé Eric Nunès, expose la stratégie marketing de la RATP, notamment à travers l'utilisation des données numériques que les usagers donnent en achetant unecarte Navigo. L'article est jugé « à charge » par la direction deDirect Matin plus, qui a par ailleurs un accord commercial avec la RATP concernant la distribution du journal dans les stations de métro. Enfin une filiale de Bolloré, IER[10], est spécialisée dans le transport, le contrôle d’accès et les technologies RFID utilisées par la RATP pour sa carte Navigo. Elle a parmi ses clients la RATP.
MatinPlus était édité conjointement par le groupe de presseLa Vie-Le Monde et legroupe Bolloré par le biais de ses filiales Bolloré médias et Sofiprom. La société MatinPlus SA était détenue par le groupe Bolloré à 70 % du capital,Le Monde en possédant 30 % avec la possibilité de monter à 50 %[11]. MaisDirect Matin Plus etDirect Soir sontdéficitaires en 2007 (40 millions d'euros) et 2008 (25 millions prévus)[12] etDirect Soir ne paraît plus depuis décembre 2010[13].
En janvier 2012,Bolloré annonce dansDirect Matin la fin du partenariat avecLe Monde etCourrier international,Le Monde conservant cependant sa participation de 30 % dans MatinPlus SA[14].
Le 27 février 2017, à la suite du changement d'iTELE enCNews,Direct Matin devientCNews Matin[15].
Le 4 décembre 2017,CNews Matin devientCNews avec la parution de numéro 2772, adoptant le logo et la charte graphique de la chaîne de télévisionCNews[16].
Le 30 novembre 2021, l'entourage deVincent Bolloré annonce l'arrêt de la diffusion du quotidien[3]. Le 2632e et dernier numéro est paru la veille.
Le journal disposait de sa propre rédaction. Les principales actualités étaient développées par environ 20 journalistes.L'équipe rédactionnelle était composée de journalistes travaillant, dans leur majorité, uniquement sur ce support, dans la tour Bolloré àPuteaux.
Depuis avril 2012, une version web du journal est accessible. Directmatin.fr, devenu CNews.fr,dispose d'une rédaction séparée de celle de la version papier[réf. souhaitée].
CNews disposait de 16 pages pouvant augmenter selon le nombre de pages de publicité vendues. Son contenu reposait sur la publication de photographies d’actualité en couleur accompagnées de légendes et d’articles courts. Découpé en sections thématiques (Monde, France, Sports…), le journal proposait également des mots croisés et une partie des programmes de certaines chaînes de télévision.
Initialement et jusqu'en janvier 2012[14], un cahier d’environ quatre pages composé d’articles de fond fournis par la rédaction du quotidienLe Monde et un article issu deCourrier international étaient proposés chaque jour.
L'influence deVincent Bolloré sur le contenu rédactionnel deCNews était très présente : « La une était validée quasi quotidiennement par Bolloré », indique un salarié àFrance Info. Le milliardaire explique lui-même que « dans mes médias, j’ai lefinal cut ». Serge Nedjar, proche de Vincent Bolloré et ancien directeur général du journal, choisissait les unes, les sujets mis en avant ou au contraire passés sous silence[17].
France Info précise que« sous la direction deSerge Nedjar,Direct Matin se montrait très soucieux de ne pas déplaire aux responsables politiques, quels que soient leurs camps. »« Il existe une ligne diffuse qui consiste à ne pas faire de vagues », témoigne un ancien deDirect Matin.« Nedjar était trèssarkozyste. Cela se voyait quand Sarkozy était au pouvoir. Mais ensuite, on n’était pas plus critique enversHollande », abonde un ex-salarié. En revanche,Ségolène Royal etArnaud Montebourg, eux, étaient carrémentblacklistés. Pourtant,« il n’y a jamais eu de fronde » explique un ancien deDirect Matin.« À la rédaction, il y avait beaucoup de jeunes journalistes et deCDD. Du coup, c’était assez simple de ne pas renouveler quelqu’un à la fin de l’année. Dès qu’il y avait une tête qui dépassait, un peu d’opposition, cette personne partait »[17].
De nombreux journalistes ont noté que la rédaction journalistique deCnews était soumise à la pression pour favoriser lacommunication institutionnelle (ce qui correspond à la stratégie deVincent Bolloré d'intégration verticale des médias dugroupe Canal+) et des images d'autopromotion en faveur dugroupe Bolloré (promotion d'Autolib, intérêts africains[18], promotion des évènements sportifs diffusés parCanal+...)[19],[20],[21],[22].
L'interventionnisme éditorial dansDirect Matin se traduisait par l'ingérence de Vincent Bolloré qui passait régulièrement« corriger un titre ou un papier », par sa femmeAnaïs Jeanneret« qui choisit régulièrement les sujets des pages économie et les titres deune », et des cas decensure, dont les plus médiatisés sont révélés parCourrier international etRue 89[23].
La loiBloche en 2016 renforce la protection des journalistes à l'égard des pressions dont ils peuvent faire l'objet de la part des actionnaires et des annonceurs et impose à toutes les rédactions depuis le une charte éthique censée garantir cette indépendance éditoriale. Mise en place fin 2017, la charte deCNews« nous apprend que dorénavant les journalistes de la maison pourront être amenés à couvrir des événements d’actualité en lien avec une activité économique du groupe et/ou de son actionnaire. Voilà comme ça plus de problème pour justifier la mobilisation d’une équipe rédactionnelle pour aller filmer l’inauguration d’unCanalOlympia, la tournée deJustin Bieber (artisteUniversal Music) ou l’ouverture d’une stationAutolib » selon les journalistes Nicolas Vescovacci etJean-Pierre Canet[24].
En juin 2021, le quotidienLibération consacre sa une, titrée « Le spectre de la bandeFN » au rapprochement entreEurope 1 etCNews, avec un jeu de mots révélateur de la place octroyée à l'extrême droite par la chaîne. Cette une ne plaît pas aux journalistes deCNews[25].
Année | France (couplage de toutes les éditions locales) |
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2016 | 914 322 |
2017 | 895 535 |
2018 | 886 046 |
2019 | 837 059 |
2020 | 814 773 |
Transport et logistique |
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Médias et Télécoms |
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Communication et publicité |
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