Pour les articles homonymes, voirGros.
| Nom de naissance | |
|---|---|
| Naissance | |
| Nationalité | |
| Équipe actuelle | Salon Cyclosport |
| Spécialité |
|
Mathilde Gros, née le àSainte-Catherine (Pas-de-Calais), est unecoureuse cyclistefrançaise. Spécialiste des épreuves du sprintsur piste, elle est considérée en raison de ses performances précoces comme l'une des sportives les plus prometteuses et les plus attendues du sport français et du cyclisme mondial. Elle est notammentchampionne du monde de vitesse individuelle en2022 et doublechampionne d'Europe de keirin en 2018 et 2019.

Mathilde Gros naît àSainte-Catherine le[1]. Elle grandit àCornillon-Confoux dans lesBouches-du-Rhône[2]. Elle touche son premier ballon debasket-ball à l'âge de trois ans[3]. Elle pratique très jeune ce sport àSalon-de-Provence au club Sapela où elle est repérée et intègre le Pôle espoir d’Aix-en-Provence en2012 pour deux années avec l'envie de devenir une basketteuse de haut niveau[3]. Mais un événement anodin va tout chambouler, l'arrivée au Pôle espoir d'Aix d'un prototype de vélo d’intérieur équipé d’un capteur de puissance qu'elle essaye pour s'amuser. Au vu des résultats qu'elle obtient pour son âge, le préparateur physique du pôle France de BMX qui présentait l'appareil n'en croit d'abord pas ses yeux et appelle aussitôt laFédération française de cyclisme[4]. Mathilde, qui n'a pas d'atomes crochus avec le cyclisme[3], est convoquée en àParis[4]. En, elle passe du Pôle espoir basket-ball dans lesBouches-du-Rhône à celui du cyclisme enÎle-de-France[3],[5].
Elle explique, quelques années plus tard, que cette reconversion était loin d'être naturelle : «J'avoue que je n’aimais pas tellement le vélo. Petite, j’avais fait une sortie à VTT avec mon père et ça s’était très mal passé. Aller au lycée à vélo, c’était déjà assez compliqué pour moi »[6].
L'acclimatation au cyclisme n'est pas immédiate après dix ans debasket-ball[3]. Elle devient pourtantchampionne de France du 500 mètres juniors 2015 en étant encore cadette[3]. Un an plus tard, elle remportedeux titres européens juniors avec un nouveau record de France juniors en 34 s 8 au 500 mètres départ arrêté[7] et un nouveau record de France juniors en 10 s 999 du 200 mètres lancé[8]. EnFrance, Mathilde ne concourt déjà plus chez les juniors à l'âge de 16 ans mais directement chez les Elites où elle remporte en2016 les titres dechampionne de France du 500 mètres etchampionne de France du keirin[9].
Lors de la saison 2016-2017, elle participe à ses premières manches deCoupe du monde où elle termine5e et8e dukeirin, respectivement à Cali et à Los Angeles. En, elle est sélectionnée pour lesmondiaux élites. Elle réalise le4e temps des qualifications du tournoi de vitesse et bat lerecord du monde junior en 10 s 826. Elle est éliminée en 1/4 de finale parSimona Krupeckaitė. En juillet, auxchampionnats d'Europe juniors et espoirs, elle devient triple championne d'Europe junior dans les disciplines de vitesse. Associée àMélissandre Pain, elle a également réalisé la prouesse de devenir vice-championne d'Europe en vitesse par équipes espoirs, en étant encore junior. Elle domine ensuite leschampionnats de France, où elle remporte les six titres possibles. Auxmondiaux juniors, elle survole les épreuves de vitesse, réalisant le même triplé qu'aux championnats d'Europe (500 mètres, vitesse individuelle et keirin) et améliorant deuxrecords du monde juniors : 10 s 709 sur le 200 mètres départ lancé et 33 s 937 sur le 500 mètres départ arrêté. Ses 10 s 709 sur le 200 mètres lancé constituent même le deuxième temps de l'histoire sur un vélodrome au niveau de la mer.
Auxchampionnats d'Europe élites 2017 à Berlin, elle remporte la médaille d'argent en vitesse, battue par la multiple championne du mondeKristina Vogel[10]. Lors de la manche deCoupe du monde 2017-2018 de Pruzkow, elle est troisième de la vitesse, mais chute lourdement en finale du keirin et doit être opérée d"une luxation acromio-claviculaire, ce qui la prive de la deuxième manche à Manchester.
Insuffisamment remise de son opération, elle doit se contenter d’accessits auxmondiaux d'Apeldoorn de 2018 : éliminée en huitième de finale de la vitesse individuelle et au premier tour du keirin[11]. Elle est ensuite invitée pour participer à la tournée internationale du keirin, au Japon, entre avril et[12].
Le, elle est sacréechampionne d’Europe du keirin à Glasgow. Le même mois, elle devient championne de France de vitesse (devantSandie Clair etMélissandre Pain) et du keirin[13],[14].
En finale du tournoi de keirin de la Coupe du monde 2019, elle remporte la médaille d'argent[15]. La même année, elle conserve son titre dechampionne d’Europe du keirin à Apeldoorn et décroche la médaille de bronze de la vitesse individuelle auxmondiaux.
En parallèle de sa carrière et des entraînements, elle poursuit également ses études : « Au mois de mai, j'ai été intégrée avec 24 athlètes à la FDJ Sport Factory et grâce à elle, j'ai pu intégrer l'EM Lyon business school[16].»
En 2021, elle participe à ses premiersJeux olympiques à Tokyo, où elle se classe neuvième de lavitesse individuelle et treizième dukeirin. Début octobre, elle est médaillée de bronze de la vitesse auxchampionnats d'Europe. Quelques jours plus tard, elle termine neuvième du keirin lors deschampionnats du monde en France. « Malheureusement, ces dernières années, j'ai pris l'habitude de recevoir des claques, déclare-t-elle après la course. Un jour, j'aurai un déclic[17]. »
En 2022, après sept années passées au sein de l'US Créteil, elle rejoint l'équipe Salon Cyclosport, basée àSalon-de-Provence, où vit sa famille[18].
En octobre, elle décroche àSaint-Quentin-en-Yvelines, le titre mondial de vitesse après avoir battu en finale l'AllemandeLea Sophie Friedrich[19]. Elle réalise cet exploit 23 ans après le sacre deFélicia Ballanger sur cette même épreuve. Elle remporte ensuite le classement général du sprint de laLigue des champions, en s'imposant notamment sur 4 des 5 épreuves de vitesse.
En2023, elle est sélectionnée pour participer auxchampionnats du monde de cyclisme sur piste au cours de l'été[20].
En juillet2024, elle appartient à la liste des coureuses retenues par laFédération française de cyclisme pour prendre part aux épreuves sur piste desJeux olympiques[21]. Ces Jeux, disputés à domicile en août, sont une déception pour la sprinteuse. Elle est rapidement éliminée en huitièmes de finale de lavitesse individuelle et en demi-finales dukeirin. Après cet échec, elle raconte : « Personne ne m'avait jamais vue comme ça. Je me sentais mourir. C’était hyper douloureux. Je ne savais pas qui était autour de moi. Je ne savais pas où j’étais. Je savais juste que ma vie s'effondrait. »[22]. Après une période de dépression, elle reprend l'entraînement et participe auxmondiaux en octobre[23], sans obtenir de meilleurs résultats.
Invitée parEllesse Andrews, elle part s'entraîner six semaines en Nouvelle-Zélande au début de l'année 2025, afin de se remettre moralement de la déception et de son "expérience négative" aux Jeux de Paris 2024[24]. En mai, tout commeRayan Helal, elle annonce quitter le Centre olympique de Saint-Quentin-en-Yvelines et se rendre plutôt au vélodrome Toulon Provence Méditerranée à Hyères pour l'entrainement. Cela lui permet d'être plus proche de son domicile et de son club[25].
| Édition / Épreuve | 500 mètres | Keirin | Vitesse | Vitesse par équipes |
| Montichiari 2016 (juniors) | ||||
| Anadia 2017 (juniors) | ||||
| Anadia 2017 (espoirs) | ||||
| Berlin 2017 | 4e | 4e | ||
| Glasgow 2018 | ||||
| Gand 2019 (espoirs) | 4e | |||
| Apeldoorn 2019 | 5e | |||
| Granges 2021 | ||||
| Munich 2022 | 5e | 4e | ||
| Granges 2023 | 6e | 4e | 4e | |
| Apeldoorn 2024 | 4e | 5e |
| Édition / Épreuve | Vitesse individuelle |
| Minsk 2019 |