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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| France - Croatie | |||||||
Lilian Thuram, dont les deux buts qualifient la France pour la première finale mondiale de son histoire | |||||||
| Contexte | |||||||
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| Compétition | Coupe du monde de 1998 | ||||||
| Date | |||||||
| Stade | Stade de France | ||||||
| Lieu | Saint-Denis(île de France),France | ||||||
| Affluence | Environ 76 000 spectateurs | ||||||
| Résultat | |||||||
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| Acteurs majeurs | |||||||
| Buteur(s) | |||||||
| Cartons | France Croatie | ||||||
| Arbitrage | |||||||
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Lematch de football France – Croatie de 1998 est la seconde demi-finale de laCoupe du monde de football 1998, jouée le mercredi auStade de France devant environ 80 000 spectateurs. Cette rencontre oppose laFrance, pays hôte de la compétition, à l'équipe de Croatie qui participe alors à sa première phase finale de Coupe du monde. Après une ouverture du score de la Croatie, le défenseur latéral de l'équipe de FranceLilian Thuram marque deux buts. La France remporte ainsi la rencontre deux buts à un et atteint sa première finale dans un Mondial.
La demi finale fut marquée par l'hommage rendu au gendarmeDaniel Nivel pendant l'hymne national. Début juillet, le maréchal des logis chef Yves Joyez en fonction à l'escadron de Calais envoie au sélectionneur de l'équipe de FranceAimé Jacquet un fanion de la légion de Gendarmerie mobile pour rendre un hommage à son collègue, le gendarme Daniel Nivel sauvagement agressé àLens par des hooligans allemands venant assister à la rencontre Allemagne - Yougoslavie. Lors d'une réunion aucentre de Clairefontaine avec les joueurs de l'équipe de France, le sélectionneur Aimé Jacquet et le capitaineDidier Deschamps décident de faire coudre cet emblème sur le fanion français lors de la demi-finale du opposant la France et la Croatie.
L'équipe de France a entamé la compétition de belle manière en gagnant ses trois premiers matchs de poule et en inscrivant neuf buts tout en n'ayant encaissé qu'un penalty face auDanemark. Le huitième de finale face auParaguay fut plus délicat à gérer. Privés de leur génial meneur de jeuZinédine Zidane, suspendu depuis son carton rouge face à l'Arabie saoudite lors du deuxième match, les Bleus peinent face à de courageux adversaires et à leur emblématique gardienJosé Luis Chilavert. Le salut passera par un but en or inscrit parLaurent Blanc en prolongations. Le quart de finale face à l'Italie fut une bataille entre deux formations ayant une forte culture défensive. La France s'imposera aux tirs-au-but après avoir relativement dominé le match, mais sans marquer de but.
Les Croates, emmenés par leur avant-centre madrilèneDavor Suker, ont passé le premier tour sans encombre en gagnant leurs deux premiers matchs face à laJamaïque et auJapon, puis en s'inclinant seulement 1-0 face à l'Argentine. Ils se contenteront d'une victoire par la plus petite des marges face à laRoumanie en huitième de finale grâce à un penalty de Suker. La surprise viendra véritablement du quart de finale disputé contre lesAllemands, triples champions du monde (1954, 1974 et 1990) et vainqueurs de l'Euro 96. Les Croates vont produire un football éblouissant face à une équipe vieillissante dont la moyenne d'âge (30 ans et 1 mois) est la plus élevée de la compétition. Davor Suker, auteur de quatre buts en cinq matchs, est le deuxième meilleur buteur du tournoi aprèsChristian Vieri (cinq buts).
Le quotidienLe Monde du qualifia cette rencontre ainsi :
| Match 62 | France | 2 - 1 | Stade de France,Saint-Denis | ||
21 h 0 (UTC+2) | ( Thuram | (0 - 0) | Spectateurs : 76 000 Arbitrage : | ||
| Blanc | Rapport | ||||
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Sous la houlette d'Aimé Jacquet, l'équipe de France a évolué sous une formation s'appuyant sur une base défensive extrêmement solide.Fabien Barthez dans les buts,Bixente Lizarazu en tant que latéral gauche, les stoppeursMarcel Desailly etLaurent Blanc, ainsi queLilian Thuram en tant que latéral droit. À l'heure d'affronter la Croatie, ces quatre défenseurs affichent un bilan de seulement deux buts encaissés en neuf matchs disputés ensemble. De plus, la charnière centrale Desailly-Blanc compte vingt-trois matchs disputés ensemble pour dix-huit victoires, cinq matchs nuls et seulement dix buts encaissés. Cette ligne de défense, considérée comme la meilleure au monde, est soutenue par une ligne de trois milieux récupérateurs :Emmanuel Petit, le capitaineDidier Deschamps etChristian Karembeu. Le résultat est qu'avec ces sept joueurs à vocation défensive, la France n'encaisse pratiquement pas de but.
Offensivement, les bleus disposent d'un duo de techniciens capables de faire la différence à n'importe quel moment :Zinédine Zidane etYouri Djorkaeff. Zidane possède les clés du jeu et agit en tant que chef d'orchestre. Djorkaeff est positionné en tant qu'électron libre, capable de dribbler très rapidement et d'affoler les défenses sur une accélération.Stéphane Guivarc'h, meilleur buteur duchampionnat de France, occupe la pointe de l'attaque malgré son manque de réussite durant la compétition.
À noter également que les défenseurs latéraux et les milieux récupérateurs peuvent apporter à tout moment un soutien lors des attaques, ce qui fait qu'à chaque offensive française, il y a en permanence quatre ou cinq joueurs en mesure de faire la différence. C'est pour cela qu'Aimé Jacquet affirmait que l'équipe de France n'était pas tournée vers la défensive, contrairement à ce que lui reprochaient certains observateurs.
Le sélectionneurMiroslav Blazevic, ancien entraîneur duFC Nantes, a composé une équipe résolument offensive : trois défenseurs seulement, cinq milieux de terrain et deux attaquants. Cette équipe était constituée de joueurs évoluant dans les plus grands championnats européens. Ils peuvent notamment compter sur le génie offensif de Davor Suker, avant-centre duReal Madrid qui a marqué quatre buts depuis le début de la compétition. Le milieu de terrain est très fourni avec d'excellents techniciens tels que le capitaineBoban etAsanovic.
Les Bleus livrent vingt premières minutes de bonne facture en mettant la pression sur le but deLadic, le gardien croate. Mais par la suite, les Croates se mettent à prendre l'ascendant sur une équipe de France que l'on soupçonne d'être freinée psychologiquement par la perspective d'une finale contre leBrésil. Toujours est-il que le bloc français se retrouve complètement étiré par le pressing croate. La défense française est ainsi séparée de ses joueurs d'attaque, le bloc n'est plus compact, ce qui laisse des espaces aux Croates qui peuvent dérouler tranquillement leur jeu. Durant cette mi-temps, les Français se créeront surtout des occasions de but par des frappes de loin, alors que les Croates réussiront davantage à s'approcher du but de Fabien Barthez. L'alerte la plus importante se fait sur une frappe d'Asanovic à la suite d'un duel face à Laurent Blanc à la34e minute.
À noter le remplacement de Karembeu, légèrement blessé, parThierry Henry à la29e minute.
Aimé Jacquet, voyant son équipe perdre le fil du match, tentera de mobiliser ses troupes en les alertant sur l'absence d'un véritable bloc compact. Il mettra en lumière les espaces laissés aux Croates au milieu du terrain. Ce constat est partagé par le capitaine Didier Deschamps, qui relaiera le discours du sélectionneur auprès de tous les joueurs. Laurent Blanc proposera d'exercer un pressing haut sur les Croates durant les premières minutes de la seconde mi-temps. Les joueurs se mettront d'accord sur cette tactique. À la fin de la pause, Didier Deschamps fera quelques remarques à Lilian Thuram sur son placement qui est trop bas par rapport au reste de la défense. Il lui demandera ainsi de monter d'un cran. L'explication de ce mauvais placement vient du fait que Thuram est un arrière central de métier, et non un latéral droit à l'origine. Mais du fait de la présence de Marcel Desailly et Laurent Blanc en défense centrale, il doit jouer sur le côté droit en équipe de France alors qu'il est stoppeur dans son club de Parme.
Les observations de Didier Deschamps se vérifient d'entrée. Asanovic effectue une magnifique passe pour Davor Suker qui était parti dans le dos de la défense, et qui aurait été sifflé hors-jeu si Lilian Thuram était remonté comme le reste de la défense tricolore. Le défenseur ayant remis en jeu l'avant-centre croate, celui-ci ne rate pas une telle opportunité. Il fusille un Barthez impuissant. La France se retrouve menée dès l'entame de la seconde période, à la46e minute.
Mais dès la minute suivante, le même Lilian Thuram monte sur le front de l'attaque. Il récupère un ballon dans les pieds de Boban à l'entrée de la surface de réparation croate, sollicite le une-deux, dans l'axe, avec Djorkaeff et réussit à marquer le but de l'égalisation. Lilian Thuram se rachète et marque son premier but en sélection.
Quelques minutes plus tard, la France se crée une très belle occasion sur un corner avec des frappes successives de Blanc, Djorkaeff et Zidane. Mais la défense croate, courageuse, réussit à contrer toutes ces frappes qui partaient vers le but.
Alors que le match s'équilibre, Lilian Thuram effectue une nouvelle montée sur son côté droit à la70e minute. Il tente un une-deux avec Thierry Henry, mais est gêné par plusieurs défenseurs croates. Il récupère le ballon dans la foulée à l'entrée de la surface de réparation et tente un tir du pied gauche. Le résultat est une somptueuse frappe enroulée au ras du poteau qui ne laisse aucune chance à Ladic. Lilian Thuram inscrit ainsi son deuxième but en équipe de France, un but décisif pour la qualification en finale. Il s'agenouille et met son doigt devant son menton pour signifier son incompréhension devant cet exploit unique dans sa carrière. Ce geste est resté célèbre et deviendra une image symbole de la carrière du joueur. Quelques minutes plus tard, Laurent Blanc se fera expulser par l'arbitre espagnolJosé Garcia Aranda à la suite d'une altercation avecSlaven Bilić, le défenseur croate. Bilic tirant le maillot de Blanc, ce dernier répliquera en le repoussant d'une tape de la main ouverte vers le menton. Bilic en rajoutera et l'arbitre expulsera Laurent Blanc, pourtant connu pour son très grand fair-play, le privant ainsi de la finale de la Coupe du monde.
La France réduite à dix contre onze tente de tenir. Aimé Jacquet décide dans l'immédiat de remplacer Youri Djorkaeff par Frank Leboeuf afin de retrouver une assise défensive permettant de tenir face aux Croates. Ces derniers, jouant crânement leur chance, commencent à laisser des espaces pour l'équipe de France qui joue désormais en contre. À la90e minute, Zidane a l'occasion de tuer le match. Après avoir remonté le terrain avec le ballon sur le côté gauche, il élimine un joueur croate dans la surface adverse, mais rate le cadre. À la93e minute, Barthez détourne d'une claquette une frappe contrée de Vlaovic qui retombait vers le but et menaçait de le lober. C'était la dernière occasion du match.
La France se retrouve qualifiée pour la première fois de son histoire pour une finale de Coupe du monde.
Le déroulement du match France-Croatie est évoqué dans le romanLeurs enfants après eux[1] deNicolas Mathieu,prix Goncourt 2018.
| Généralités |
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| Par compétition |
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| Adversaire | Liste des matchs de l'équipe de Croatie de football par adversaire | ||||
| Matchs | |||||
| En grisé, l'équipe de Croatie ne dispute pas la compétition en question. | |||||