Mata-Utu (enwallisien :Matāʻutu) est une localité française qui n'apas le statut decommune mais le statut de village, située sur l'îleWallis dans l'archipel deWallis-et-Futuna, dont elle est lechef-lieu. Elle est la plus grande localité de l'archipel avec ses 948 habitants en et y comporte la plupart des administrations et infrastructures.
Mata Utu est située sur la côte est de l'île deWallis, au bord de la baie de Mata-Utu. Administrativement, Mata-Utu fait partie du district deHahake, au centre de l'île, dont elle est également le chef-lieu. Les villages avoisinants sontAka'aka au nord etAhoa au sud. Comme le reste de l'île, le climat de Mata-Utu estéquatorial.
L'histoire de la ville de Mata - est assez courte par son urbanisation assez tardive. Ce qui est initialement un village s'agrandit avec la christianisation de Wallis dans les années 1840 puis avec l'implantation de l'administration française à partir de 1888 et leprotectorat de Wallis-et-Futuna.
Lesmissionnaires maristes ont beaucoup participé au développement de l'actuel chef-lieu avec la construction de laCathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Mata-Utu en 1857[4]. Vingt ans plus tard, en 1876, la construction duPalais royal d'Uvea permettant d'implanter totalement le roi coutumier (Lavelua) dans la ville[5]. À partir de 1888 et le début du protectorat, lesrésidents de France s'installent à MataUtu. À cette époque, l'urbanisation est encore très faible. Un débarcadère est installé pour permettre aux navires d'accoster.
Lewharf (quai) de Mata Utu construit en 2013 est le point d'entrée de l'essentiel des marchandises qui sont importées à Wallis.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine investit Wallis à partir de mai 1942 et bâtit de nombreuses infrastructures[6]. On note notamment l'aménagement de routes et surtout la création d'une piste d'aviation pour bombardiers qui se devient en 1957 l'Aéroport de Wallis-Hihifo. Au départ des Américains en 1944 et dans les années qui suivent, le coût financier pour entretenir ces infrastructures est important et ce sujet crée des tensions au sein desrois coutumiers[6]. LeStatut de Wallis-et-Futuna de 1961 acte la fin du protectorat et instaure le territoire d'outre-mer de Wallis-et-Futuna. Plusieurs institutions s'implantent alors à Mata - : l'administration supérieure, la Banque de Wallis-et-Futuna à Mata Utu en 1991 et un an plus tard celle de laMaison d'arrêt de Mata-Utu[7]. En 1999, Mata Utu est officiellement désigné chef-lieu du territoire, pardécret[2].
Mata-Utu est traversée du nord au sud par la route territoriale 1 (RT1), qui fait le tour de l'île de Wallis. La RT3 relie Mata-Utu à Falemei, à l'ouest de l'île. La RT4 relie Mata-Utu à Liku, plus au nord, parAfala. Lapasse Honikulu, au sud du lagon de Wallis, mène par un chenal balisé auwharf de Mata-Utu qui permet de ravitailler toute l'île par cargos[10].
En 2018, Mata-Utu compte 1 029 habitants[11]. Il s'agit de la localité la plus importante de tout le territoire deWallis-et-Futuna, rassemblant 9 % de la population du territoire, 12 % de celui de Wallis et 30 % du district deHahake[12]. Depuis 1990, comme partout dans le territoire à chaque recensement, Mata-Utu perd légèrement des habitants. En 28 ans, le chef-lieu a perdu un total de 193 habitants qui, pour une grande partie, ont migrépour la Nouvelle-Calédonie.
Le bateau de croisières duClub Méditerranée, appeléClub Med 2, est immatriculé à Mata-Utu. Le nom de la province apparaît donc sur la poupe, au-dessous du nom du bateau. Un autre bateau de croisière pouvant sillonner les mers arctiques et antarctiques nomméLe Boréal de lacompagnie Ponant est également immatriculé à Mata-Utu. Ses trois navires-jumeaux,L'Austral,Le Soléal et Le Lyrial le sont également[réf. souhaitée]. Les nouveaux yacht de croisière de cette compagnie sont également immatriculés à Mata-Utu ; il s’agit des bateaux nommés Le Laperouse, Le Champlain Le Bougainville et également Le Dumont d'Urville.[réf. nécessaire]
↑a etbMarcSoulé,« Les bouleversements de la société coutumière lors de la présence américaine à Wallis (1942 - 1946) », dans Sylvette Boubin-Boyer (dir.),Révoltes, conflits et Guerres mondiales en Nouvelle-Calédonie et dans sa région, L'Harmattan,(ISBN9782296051225)