Depuis le il n'est plus le président élu duKurdistan irakien, car il n'y a pas eu de nouvelle élection présidentielle[1]. Il est cependant toujours considéré comme légitime par les grandes puissances occidentales[2], notamment dans le cadre de la guerre avecl’État islamique et labataille de Mossoul, dans laquelle les Kurdes sont considérés comme un élément clé.
Il est le fils deMustafa Barzani, chef historique du mouvement national kurde en Irak. Il est né àMahabad, enIran, à l'époque de l'éphémèreRépublique de Mahabad, alors que son père y occupait le poste de général en chef. Il a cinq fils, dontMasrour Barzani, et trois filles.
En 1978, Massoud Barzani succède à son père à la tête duParti démocratique du Kurdistan (PDK). Le PDK lutte pour la reconnaissance des droits nationaux kurdes durant laguerre Iran-Iraq. Mais la rébellion est matée durant l'opération Anfal en 1988.
Après la chute de Saddam Hussein en 2003, les Kurdes unifient leur administration. À l'issue des premières élections législatives post-Saddam, leParlement régional kurde désigne Massoud Barzani comme Président de la Région autonome du Kurdistan. Il a été reconduit dans cette fonction à l'issue des élections législatives de 2009 marquée par une forte percée duMouvement Goran, le principal parti d'opposition[4]. En, il confie à son fils aîné,Masrour Barzani, la direction duConseil de sécurité du Kurdistan(en), qui va chapeauter les forces de sécurité de la région. Son neveuNechirvan Barzani est Premier ministre entre 2006 et 2009, puis à nouveau depuis 2012. Le système politique instauré par Massoud Barzani repose principalement sur le clientélisme[5]. Les grandes sociétés proches du pouvoir récupèrent tous les marchés, tandis que les journalistes et personnes influentes reçoivent un salaire ou des cadeaux[5].
Massoud Barzani devrait se présenter à nouveau à la prochaine élection présidentielle, au suffrage universel, prévue au départ pour. Sa candidature est sujette à polémique du fait du flou juridique entourant l'application des textes actuellement en vigueur qui interdisent théoriquement à un président sortant de se représenter plus d'une fois. Barzani termine en 2013 son deuxième mandat depuis la chute du régime de Saddam Hussein, mais son premier mandat depuis la promulgation des textes à valeur constitutionnelle actuels. L'opposition, représentée au Parlement régional, considère une candidature potentielle de Massoud Barzani comme illégale[6]. En, le parlement kurde repousse cette élection à 2015[7], puis à 2017[8]. Le, Massoud Barzani annonce la tenue, avant la fin de l'année, d'unréférendum d'indépendance du Kurdistan irakien. Aucune échéance n'a été fixée pour l'élection présidentielle au Kurdistan[9].
Pour ses opposants, l’administration de Massoud Barzani serait gangrenée par la corruption et n'agit pas contre les inégalités[10]. En 2017, le Kurdistan d'Irak comprend près de 9 000 millionnaires, 30 % de la population vit sous leseuil de pauvreté, et le taux de chômage atteint 20 %. En, Masoud Barzani annonce son intention de privatiser le système de santé alors que la Constitution irakienne reconnait la santé comme un droit naturel et gratuit[10]. Le, Massoud Barzani annonce qu'il n'exercera plus la présidence du Kurdistan après le[11]. Sa démission aurait cependant « tout d'un trompe l’œil », selon le journaliste Laurent Perpigna Iban : « M. Barzani demeure l'acteur-clé d'un Kurdistan Irakien plus que jamais indispensable à l'équilibre régional [...] d'autant que son clan se trouve aujourd'hui à tous les étages du pouvoir.Netchirvan, son neveu, etMasrour, son fils, occupent ainsi respectivement les postes de président et de premier ministre du GRK[12]. »
↑« Victoire éclair des Kurdes alliés de Bagdad. Le PDK et l'armée irakienne ont chassé l'UPK de son fief Souleimanieh. »,Libération.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑Le Monde avec AFP, « Les élections au Kurdistan irakien voient l'émergence d'une opposition parlementaire »,Le Monde,(lire en ligne).