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Mary Douglas

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Mary Douglas
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Margaret MaryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Gilbert Charles Tew(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Phyllis Margaret Twomey(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
James Alexandre Thomas Douglas(d)(à partir de)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Influencée par
Distinctions
Archives conservées par
Northwestern University Archives(en)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Mary Douglas, néeMargaret Mary Tew le àSanremo (Italie) et morte le àLondres, est uneanthropologuebritannique, spécialiste d’anthropologie de la culture. Inspirée par lasociologie d’Émile Durkheim, elle a contribué à importer, de manière toutefois critique, lestructuralisme deClaude Levi-Strauss en Angleterre. Elle est particulièrement connue pour ses travaux portant sur l’anthropologie des religions et sur le fonctionnement des institutions. Elle s'est notamment attachée, tout au long de sa carrière, à décrire le rôle des classements à l'intérieur des institutions : hiérarchies, codes de conduites, catégories de pensée institutionnelles.

Biographie

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Elle est née en 1921 àSan Remo en Italie, où sa famille était de passage de retour deBirmanie, au gré des affectations d'un père fonctionnaire britannique[2],[3]. Elle est envoyée en Angleterre par ses parents, avec sa sœur cadette[4]. Les deux jeunes filles reçoivent une éducationcatholique au couvent du Sacré-cœur deRoehampton, après la mort de leur mère en 1933[4]. Puis elle étudie àSt Anne's College d'Oxford de1939 à1943. Elle interrompt un temps ses études qu'elle achève par undoctorat en1950, année où elle épouse James Douglas, avec qui elle a trois enfants. Dans sa thèse de doctorat, elle s'appuie sur une étude de terrain consacrée au peupleLele, auCongo belge[3].

Elle enseigne à Londres auUniversity College, de 1951 à 1977. Puis, lassée des querelles universitaires locales[2], elle choisit de s'installer auxÉtats-Unis, travaillant dans diverses institutions américaines comme à Chicago, à l'université Northwestern, de 1981 à 1985.

Elle revient en Grande-Bretagne après sa retraite en 1988/1989[2]. En2006, elle est faite dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique. Elle meurt le à Londres[2],[3], des complications d'un cancer.

Apports

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Un de ses premiers ouvrages estPurity and Danger: An Analysis of Concepts of Pollution and Taboo, publié en 1966, un de ses ouvrages les plus célèbres[2],[5], où, pour François Buton & Eric Soriano, elle« élabore une analyse comparée des sociétés dites primitives et celles dites modernes, en s’appuyant en partie sur de nombreux exemples tirés de la vie quotidienne dans le monde occidental »[4].

En 1970, elle publieNatural Symbols: Explorations in Cosmology[4], où, toujours pour François Buton & Eric Soriano, elle« engage une interrogation systématique des effets des formes élémentaires d’organisation sociale sur les comportements et les modes de pensée »[4].

L'ouvrage publié en 1986,How Institutions Think, est constitué d'une série de conférences prononcées, en 1985/1986, à l’université de Syracuse auxÉtats-Unis. Il postule un rôle fondamental des institutions dans la construction des identités sociales endossées par les individus, et peut être compris, selon Mary Douglas, comme une introduction rétrospective aux deux précédents ouvrages[4].

PourNicolas Weill, deux ruptures caractérisent l'approche de Mary Douglas. La première est la conviction que le monde occidental peut être exposé aux mêmes analyses que des univers qualifiés précédemment deprimitifs, la deuxième est le rejet de l'évolutionnisme moral qui estime que les croyances modernes représentent un progrès en matière de civilisation[2].

Ouvrages

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  • The Lele of the Kasai (1963)
  • Purity and Danger: An Analysis of Concepts of Pollution and Taboo (1966) [publié en français sous le titreDe la souillure : Essais sur les notions de pollution et de tabou, Éd. de la Découverte, 2005]
  • Pollution (1968)
  • Natural Symbols: Explorations in Cosmology (1970)
  • Implicit Meanings: Essays in Anthropology (1975)
  • « Jokes », in Chandra Mukerji et Michael Schudson (dir.),Rethinking Popular Culture: Contemporary Perspectives in Cultural Studies (1975)
  • Evans-Pritchard (1980)
  • Risk and Culture (1980) en collaboration avec Aaron Wildavsky
  • In the Active Voice (1982)
  • How Institutions Think (1986) [publié en français sous le titreComment pensent les institutions, Éd . de la Découverte, 1999]
  • Missing persons: a critique of the social sciences (1988) en collaboration avec Steven Ney
  • Risk and Blame: Essays in Cultural Theory (1992)
  • In the Wilderness: The Doctrine of Defilement in the Book of Numbers (1993)
  • Thought styles: Critical essays on good taste (1996)
  • Leviticus as Literature (1999) [publié en français sous le titreL'anthropologue et la Bible : Lecture du Lévitique, Bayard Centurion, 2004]
  • Constructive Drinking: Perspectives on Drink from Anthropology (2002)
  • Jacob's Tears: The Priestly Work of Reconciliation (2004)
  • Thinking in Circles (2007)
  • Food in the Social Order: Studies of Food and Festivities in Three American Communities, Routledge, (2008) premiere édition 1986.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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Références

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  1. « https://findingaids.library.northwestern.edu/agents/people/2105 »(consulté le)
  2. abcde etfNicolas Weill, « Mary Douglas, anthropologue britannique »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  3. ab etcMiriam Pillar Grossi,« Douglas, Mary [San Remo 1921 - Londres 2007] », dansBéatrice Didier,Antoinette Fouque etMireille Calle-Gruber (dir.),Dictionnaire universel des créatrices,Éditions Des femmes,,p. 1302
  4. abcde etfFrançois Buton et Eric Soriano, « Mary Douglas, un certain goût pour la hiérarchie »,La Vie des idées,‎(lire en ligne)
  5. Boris Chaffel, « De la souillure, de Mary Douglas »,Le Monde,‎(lire en ligne)
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