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Lemarxisme-léninisme-maoïsme (MLM) est unephilosophie politique issue dumarxisme-léninisme et dumaoïsme.
LeParti communiste du Pérou - Sentier lumineux (PCP-CL) est le premier à formaliser l'emploi du terme ainsi que les modalités politiques, philosophiques et économiques de ce« guide pour l'action » en 1988.
La synthèse du marxisme-léninisme-maoïsme ne s'est pas faite du vivant deMao Zedong. À partir des années 1960, de nombreux groupes se réclament du maoïsme, ou du marxisme-léninisme-pensée de Mao, mais ne sont pas unifiés internationalement. Ils possèdent leurs propres interprétations des travaux politiques, économiques, philosophiques et militaires de Mao. Le maoïsme comme troisième jalon n'est synthétisé qu'à la fin des années 1980, à travers l'expérience deguerre populaire prolongée menée par le PCP-CL. Cette expérience révolutionnaire a amené ce parti, membre dumouvement révolutionnaire internationaliste, à affirmer le maoïsme comme nouveau développement du marxisme en 1988.
Le marxisme-léninisme-maoïsme sert de force animatrice à des mouvements révolutionnaires dans des pays tels que leBrésil, laColombie, l'Équateur, l'Inde[1], leNépal[2] ou lesPhilippines[3]. Il conduit également à des efforts pour la constitution ou la reconstitution de partis politiquecommunistes dans des pays tels que l'Autriche, laFrance, l'Allemagne, laSuède et lesÉtats-Unis.
La théorie denouvelle démocratie affirme que labourgeoisie nationale, dans un payssemi-colonialsemi-féodal, possède un caractère double : si elle est une force exploiteuse capitaliste, elle peut aussi, mais pas toujours, se ranger du côté duprolétariat contre le colonialisme, l'impérialisme et la bourgeoisiecomprador (dont l'existence dépend de l'impérialisme).
Le rôle de la bourgeoisie nationale comme élémentprogressiste dans la lutte du prolétariat pour renverser l'impérialisme n'est bien sûr jamais garantie et elle va finalement lui tourner le dos alors que la situationanti-impérialiste progresse. LeBalli Kombëtar en Albanie en 1943 ou leKuomintang en Chine dans les années 1920 en sont des exemples. Ces forces de la bourgeoisie nationale se sont temporairement alliées avec le prolétariat de leur pays (leParti du travail albanais et leParti communiste chinois, respectivement) pour renverser l'impérialisme, mais se sont finalement opposés au prolétariat une fois qu'ils ont senti leur existence à long terme menacée.
Comme lanouvelle politique économique en Russie, la nouvelle démocratie est conçue comme une période nécessaire (mais temporaire) pour le développement à long-terme dusocialisme, ou dans ce cas précis pour la construction et la consolidation du socialisme. Le maoïsme affirme que la bourgeoisie nationale, dans le cadre de l'étape de nouvelle démocratie, doit toujours fermement rester sous le commandement du prolétariat jusqu'à ce qu'elle ne soit plus utile à la lutte du prolétariat, jusqu'à ce que la situation nationale permette (c'est-à-dire lorsque la contradiction entre le féodalisme et les masses n'est plus la contradiction principale de la nation, ou lorsque la révolution démocratique bourgeoise arrive à une étape suffisante) une complètedictature du prolétariat - la dictature des opprimés sur les oppresseurs.
En s'appuyant sur la théorie duparti d'avant-garde théorisée parVladimir Lénine, la théorie de laligne de masse donne les grandes lignes d'une stratégie pour la direction révolutionnaire des masses, la consolidation de la dictature du prolétariat et le renforcement du parti et pour la construction du socialisme. La ligne de masse peut être résumée par l'expression "depuis les masses, jusqu'aux masses". Elle comporte trois étapes (ou composantes) :
Ces trois étapes doivent être appliquées encore et encore, rehaussant de façon répétitive la pratique et les connaissances à des niveaux toujours plus élevés.
Les (marxistes-léninistes-)maoïstes défendent les œuvres philosophiques de Mao Zedong, particulièrement son travail sur ladialectique dansDe la contradiction et sur l'épistémologie dansDe la pratique. En effet, Mao Zedong a développé la thèse selon laquelle la loi de la contradiction inhérente au matérialisme dialectique pourrait se résumer à l'expression « un se divise en deux ».
Laguerre populaire, stratégie révolutionnaire maoïste, contient les éléments suivants :
La question de l'application de la guerre populaire aux grandes nations impérialistes et pleinement industrialisées fait l'objet de nombreux débats. De nombreuses organisations, comme leMRI, ou encore leParti communiste maoïste (État français) ont avancé qu'une guerre populaire dans les pays impérialistes aurait lieu principalement dans les zones urbaines.
Les maoïstes s'inspirent largement des expériences et des leçons de lagrande révolution culturelle prolétarienne qui a cherché à éradiquer la bourgeoisie née au sein du parti d'avant-garde lui-même et à transformer tous les aspects de lasuperstructure sociale. Le slogan « La lutte des classes se poursuit et s'intensifie sous le socialisme » est fréquemment utilisé[réf. nécessaire].
Les maoïstes avancent la primauté desrapports de production sur lesforces productives, critiquant la ligne deJoseph Staline selon laquelle l'influence bourgeoise, à un stade avancé du socialisme, est principalement due aux forces externes (excluant presque complètement les forces internes) et réaffirment fortement ladialectique base-superstructure (qui affirme que la transformation consciente de la base économique seule ne suffit pas, mais que la superstructure doit également être transformée consciemment).
Les trois plus grandes différences entre le marxisme-léninisme-maoïsme et lapensée Mao Zedong sont les suivantes :
L'universitaire et auteur canadienJ. Moufawad-Paul a disserté sur la distinction du marxisme-léninisme-maoïsme dans son ouvrage, datant de 2016,Continuity and Rupture. Moufawad-Paul adopte la perspective marxiste-léniniste-maoïste communément acceptée sur le développement historique de la philosophie maoïste, affirmant que le maoïsme — tel qu'il s'est développé à l'époque — n'a émergé qu'en 1988 avec sa synthèse par leParti communiste du Pérou, plus communément appelé le Sentier lumineux[réf. nécessaire].
L'internationale marxiste-léniniste-maoïste la plus notable était peut-être leMouvement révolutionnaire internationaliste (MRI). Le MRI a été fondé en 1984 et comprenait des organisations telles que leParti communiste du Pérou (PCP), également connu sous le nom de "Sendero Luminoso" et leParti communiste du Népal (maoïste), maintenant connu sous le nom deParti communiste unifié du Népal (maoïste) UCPN (M). Aujourd'hui, le MRI semble avoir presque disparu. Le siteA World to Win News Service publie encore tandis que le magazine associé au MRI,A World to Win, n'a pas publié de numéro depuis 2006. En outre, bon nombre des organisations du MRI sont devenues de plus en plus critiques les unes envers les autres, ce qui a entraîné de nombreuses scissions.
LeParti communiste d'Inde (maoïste) est unparti politique qui vise à renverser le gouvernement indien[4]. Il fut fondé le à travers la fusion entre leParti communiste d'Inde (marxiste-léniniste) et leCentre communiste maoïste. Le rassemblement de ces deux groupes a été annoncé publiquement le de la même année. Lors du processus d'unification, uncomité central provisoire fut constitué, avec l'ancien leaderMuppala Lakshmana Rao (alias Ganapathy) comme secrétaire général. LePCI (maoïste) est actuellement reconnu comme une « organisation terroriste » par legouvernement indien, qui le considère comme « la principale menace pour la sécurité intérieure » et mène une opération de répression à son encontre baptiséeGreen Hunt[réf. nécessaire].
LeParti communiste du Kangleipak (en) (Ibungo Ngangom) affirme que leManipur (Kangleipak) a été annexé par l'Union indienne, sous le couvert de l'accord de fusion avec le Manipur de 1949. Selon ce groupe, qui suit une fusion dumarxisme et dumaoïsme comme principale ligne stratégique, la fusion du Manipur avec l'Union indienne était en contradiction flagrante avec ledroit international, le roi de Manipur de l'époque n'ayant plus le pouvoir de signer l'accord après la mise en place d'un gouvernement démocratiquement élu.« De plus, le roi d'alors n'a signé l'accord de fusion que sous la contrainte, ou plus précisément, sous la menace d'une arme à feu. Le soi-disant accord de fusion avec le Manipur est donc nul et non avenu depuis le tout début », affirme Ibungo Ngangom, président du groupe. Le groupe est actuellement en guerre contre l'Union indienne et son objectif principal explicite est non seulement de faire sécession de l'Inde, mais aussi de créer un État communiste au Manipur, à travers lesocialisme scientifique deKarl Marx[5].
De nombreux groupes maoïstes importants existent à travers l'Amérique latine, notamment le Parti communiste d'Équateur (Soleil Rouge), le Parti communiste du Chili (Fraction Rouge), le Parti communiste du Brésil (Fraction Rouge), le Noyau révolutionnaire pour la reconstitution du Parti communiste du Mexique, et l'Organisation maoïste pour la reconstitution du Parti communiste de Colombie[6],[7].
LeParti communiste du Pérou est une organisation de guérilla basée auPérou. Il fut fondé en 1928, et reconstitué en 1978 avecAbimael Guzman (Presidente Gonzalo) comme leader. Le Parti communiste du Pérou a subi un lourd revers après la capture de Guzman et de la plupart de la direction du Parti en 1992 ainsi qu'avec l'apparition d'une ligne "liquidatrice" au sein du parti. Néanmoins, le Parti communiste du Pérou continue d'exister dans plusieurs régions du Pérou et continue à y mener des actions militaires ponctuelles mineures jusqu'en 2020[réf. nécessaire].
LeParti communiste unifié du Népal (maoïste) (PCUN(m)), est le parti arrivé au pouvoir, par un accord, après avoir déposé les armes et stoppé la guerre populaire. Il dit suivre la pensée marxiste-léniniste-maoïste, et a développé sa propre ligne idéologique : lapensée de Prachanda, qui a été développé selon le contexte particulier du Népal[8],[9].
LaParti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) est un autre parti marxiste-léniniste-maoïste népalais. Il avance que le Parti communiste unifié du Népal (maoïste) est une organisationrévisionniste qui a abandonné la lutte pour le socialisme et le communisme et n'est qu'un « administrateur de la bourgeoisie ». Il continue la guerre populaire déjà entamée contre le gouvernement du PCUN(m)[2].
Aux Philippines, leParti communiste des Philippines (CPP) et saNouvelle Armée populaire (NPA) mène laguerre populaire depuis 1968. Le pic de sa puissance fut atteint lors du règne dictatorial deFerdinand Marcos et il est devenu le fer de lance de l'opposition à la dictature. Toutefois, le parti et son bras armé ont souffert de stagnation et même de revers jusqu'à ce que soit mis en place lesecond grand mouvement de rectification. Aujourd'hui, le CPP maintient une centaine de fronts deguerilla à travers les Philippines et la NPA est présente dans plus de 80 % des îles de l'archipel. Le CPP et la NPA sont considérés par le gouvernement comme la principale menace à la sécurité du pays.

Le Parti communiste maoïste (PCm) a été créé en 2015-2016 à la suite d'un processus d'unification nommé Bloc Rouge (unification des maoïstes), regroupant différents mouvements comme le Parti communiste maoïste de France (PCmF), l'Organisation communiste - Futur Rouge (OC-FR), ou le Rassemblement organisé des communistes marxistes-léninistes (ROCML). Le PCm se considère marxiste-léniniste-maoïste. II avance l'universalité de la guerre populaire, le besoin d'unmouvement féministe prolétarien (incluant les LGBTI), la nécessité d'unantifascisme de masse et d'une lutte pour la sauvegarde de l'environnement[10],[11].
Le mouvement maoïste est notamment représenté par les Jeunes révolutionnaires (JR), dont l'organe de presse estLa Cause du peuple. Elle compte une scission notable, la Ligue de la jeunesse révolutionnaire (LJR).
LaParti communiste de Turquie/marxiste-léniniste (TKP/ML) est une organisationrévolutionnaire marxiste-léniniste-maoïste pratiquant lalutte armée, présente enTurquie et auKurdistan et fondé en1972 parİbrahim Kaypakkaya.
Dès sa création, le TKP/ML s’est doté d’une branche armée dénomméeArmée ouvrière et paysanne de libération de la Turquie (en turcTürkiye İşci ve Köylü Kurtuluş Ordusu, abrégéeTIKKO). Le TiKKO est présente dans les bases historiques du TKP/ML dans les régions deDersim, deTokat et d'Erzincan et ses milices urbaines àIstanbul etAnkara la capitale[réf. nécessaire].
Le TKP/ML édite le journal Partizan.L'organisation est placée sur laliste officielle des organisations terroristes de laTurquie sous le nom de TKP/ML- KONFERANS (TKP/ML - Conférence)[réf. à confirmer].
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