Pendant toute sa carrière, il a fait unautoportrait dans chaque pays ou ville qu'il traversait. Avec lui et d'autres, laphotographie vernaculaire est devenue un genre majeur de la photographie.
Martin Parr naît en 1952 dans une petite ville de banlieue au Sud deLondres dans leSurrey. Son père, provincial du Nord, avait choisi d’installer sa famille issue de la petite bourgeoisie traditionnelle dans ce centre cosmopolite.
Vers l’âge de 13 ans, il se passionne pour laphotographie, s’intéressant au travail deBill Brandt et à l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson qui exposent alors à Londres. Il a été initié à la photographie par son grand-père George Parr, membre de laRoyal Photographic Society[1]. Ce grand-père lui donne son premier appareil, unKodak Retinette(en), ainsi qu'un exemplaire d’un livre publié en 1959,Instructions to Young Photographers[1].
Il étudie la photographie àManchester, ville industrielle du Nord, à laManchester Polytechnic, de1970 à1973[1]. Il y passe des moments difficiles mais, finalement, ce choix de lieu de résidence lui sera favorable. Il opte en effet pour des sujets locaux éloignés du caractère séduisant et cosmopolite de la capitale.
Martin Parr se lance alors dans une étude de la culture prolétarienne, allant jusqu’à travailler au centre de vacances de Butlin, dans l’Est duYorkshire.
Il se marie en juillet 1980[1]. Sa femme Susie et lui s’installent enIrlande et, en 1982, il publie un premier ouvrage,Bad Weather, sujet qui préoccupe de façon obsessionnelle les Britanniques. Il réalise desphotographies vernaculaires sur presque rien, sur l’ennuyeux (il dira plus tard que la notion de l’ennui le fascine).
Toujours en 1982, il rentre en Angleterre et s’installe près deLiverpool[réf. nécessaire]. C’est aussi un tournant majeur, celui du passage à la couleur qu’il ne quittera plus[2].
En 1987, il déménage àBristol où son épouse est thérapeute[3].
En, il démissionne de son poste de directeur artistique d'un nouveau festival photo à Bristol après avoir été critiqué et accusé de cautionner leracisme pour son association avec un livre intituléLondres du photographe italien Gian Butturini (dans cet ouvrage, une double page met en regard une femme noire et un gorille dans un zoo)[1],[4] dans lequel il a rédigé une préface pour une réédition en 2017[4].
Il travaille sur de nombreux projets en réalisant des séries, par exemple sur le tourisme, où il montre le contraste entre l'attente et la réalité, ou encore une série sur lui-même, avec des prises sur plusieurs années, où il présente la même attitude. Il veut montrer les différentes techniques utilisées par les petites boutiques de photographie pour se faire tirer leportrait.
2014-2018 : « Only in England : Photographs by Tony-Ray Jones and Marin Parr » (exposition itinérante, Media Space, Science Museum, Londres, GB; Walker Art Gallery, Liverpool, GB; Bowes Museum, Barnard Castle, Durnham, GB; National Media Museum, Bradford, GB.
2015 : « Life is a Beach. Un Anglais à Nice », théâtre de la Photographie et de l'Image, Nice[9]
2016 : « Unseen City », Guildhall Art Gallery, Londres.
(liste non exhaustive, il a publié environ 120 ouvrages[1])
British Food, éd. Galerie du Jour Agnès b, 1995
Flowers, éd. Galerie du Jour Agnès b, 2001
Rencontres d'Arles 2004, catalogue du festival, éd. Actes Sud, 2004(ISBN978-2-7427-5221-8)
The Photobook: A History, Vol. 1, éd. Phaidon, 2004(ISBN978-0-7148-4285-1) ; traduction française :Le Livre de photographies : une histoire, tome 1, éd. Phaidon(ISBN978-0-7148-9483-6)
Euro Visions, catalogue de l'exposition collective à Beaubourg, 207 p., éd. Magnum/Steidl, 2005(ISBN978-2-84426-293-6)