Pour les articles homonymes, voirHengel.
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Martin Hengel, né le àReutlingen et mort le àTübingen, est unthéologienluthérien, historien duchristianisme primitif etuniversitaireallemand. Il est un spécialiste duNouveau Testament et dujudaïsme de lapériode hellénistique.
Martin Hengel passe son doctorat en 1959 et son habilitation en 1967 à l'université de Tübingen. En 1968, il devient professeur à l'université d'Erlangen. De 1972 à 1992, il est nommé professeur de Nouveau Testament et de judaïsme antique à l'université de Tübingen, et devient directeur de l'Institut pour le judaïsme antique et l'histoire des religions hellénistiques. À partir de 1992, il estprofesseur émérite.
Il estdocteurhonoris causa des universités d'Uppsala, Strasbourg, St Andrews, Durham, Cambridge et Dublin. Depuis 1978, il est membre de l'Académie des sciences de Heidelberg. En 1993, il est président de laStudiorum Novi Testamenti Societas.
Depuis sonDie Zeloten (1961), ses livres ont été largement traduits, notammentLa crucifixion dans l'antiquité (1981),The Prechristian Paul (1991),Judaica et Hellenistica (1996),Paul Between Damascus and Antioch (1997).
Ses travaux mettent l'accent sur lapériode du Second Temple oupériode hellénistique dujudaïsme, et sur les années entre -200 et 200. Ils concernent notamment la première période dujudaïsme rabbinique et lesorigines chrétiennes. Martin Hengel étudie les points de rencontre entre lesécoles philosophiques hellénistiques, lejudaïsme palestinien, lepaganisme et lechristianisme, et le caractère problématique de ces termes dans la période étudiée. Il s'est en particulier opposé à un certain nombre de thèses deRudolf Bultmann en ce domaine. Martin Hengel, parmi d'autres spécialistes, a ainsi renouvelé l’approche savante de la période, en particulier depuis son ouvrageJudentum und Hellenismus (1969).
Dans sa conférence inaugurale à Tübingen,Jésus, Fils de Dieu (publiée dans une édition augmentée en 1975), Martin Hengel analyse le développement des premières christologies chrétiennes, jusqu’à l’affirmation de la préexistence, de la cocréation du monde par le Fils et de son envoi dans le monde. Il veut montrer l'élaboration rapide de la conception chrétienne de Jésus comme Fils de Dieu et réfute l'hypothèse d'un mythe gnostique ou d'unsyncrétisme païen chronologiquement antérieur et donc préchrétien[1].
Dans samonographie surLa crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, Martin Hengel étudie le statut et le rôle des crucifixions dans l'Empire romain, la honte qui y était associée, et observe que « la crucifixion était une affaire tout à fait choquante, obscène dans le sens original du mot ». Dans une seconde partie, plus théologique, il analyse l’idée de mort expiatoire - et ses analogues chez les Grecs et les Romains. Hengel y voit, avec l’annonce de la résurrection, la nouveauté de la prédication chrétienne[2].