Le territoire de Martigny s'étend sur 24,97 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 24,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 30,7 %, les surfaces boisées 39,5 % et les surfaces improductives 4,9 %[4].
La ville de Martigny se situe dans la plaine du Rhône où celui-ci forme un coude. Elle fait partie du Bas-Valais et se trouve proche de la ville de Sion (capitale du Valais). Le hameau de Chemin-Dessous, intégré à Martigny, occupe le flanc nord dumont Chemin.
Le nom latin d'origineceltique estOctodurus « les huit portes », graphie à finale latine-us sur la base du gauloisoxtu « huit ». Cf. vieil irlandaisocht, tous du celtique*octū /*oxtū (voir aussi le nom de personne gauloisOctocnus) etduron « porte, forum, bourg ». Cf. breton, galloisdor « porte »[8], d'où le nom français alternatif d’« Octodure ».
Le nomMartigny, attesté pour la première fois auXIIe siècle représente le type toponymiqueMartiniacum, nom de domaine gallo-romain tardif composé du suffixe localisant et de propriété d'origine celtique (gaulois)-(i)acum qui explique la plupart des toponymes terminés par-y, mais qui a pris la forme-ach ou-ich en zone germanophone, et du nom de personne chrétienMartinus, il a pour équivalent les innombrablesMartigny, Martigney,Martigné du Nord de la France etMartignac[9] (Martinhac en occitan) du Sud.
Il se pourrait qu'il s'agisse du nom de lavilla rustica gallo-romaine de la banlieue de la ville romaine (leForum Claudii Vallensium)[réf. nécessaire] où la première église romaine, qui sera remplacée par une cathédrale double puis par l'église paroissiale, a été construite. Un bourg, noyau de la Martigny moderne, s'y est formé. Les environs de l'église s'appelaient encoreGranges de Martigny auXIXe siècle.
Elle est incorporée à l'Empire romain.Claude y fonde vers47 une cité romaine, leForum Claudii Augusti, rapidement renommée enForum Claudii Vallensium[14] pour éviter la confusion avec la cité d'Aime appelée de la même manière, capitale desAlpes grées. Martigny fut lechef-lieu de la région jusqu'au déplacement dusiège épiscopal àSion auVIe siècle.
En 1351, les habitants de Martigny, scellent l'acte qui les met sous la protection du Comte de Savoie[15].
Le 25 mai 1595, Martigny est touchée par unedébâcle duGiétro[16],[17]. Selon les estimations, près de 140 personnes meurent durant cet évènement, la moitié issues de la paroisse martigneraine, et plusieurs centaines de bâtiments, maisons et chalets sont détruits dans le val de Bagnes et la plaine environnante.
Le 16 juin 1818, la ville de Martigny est à nouveau frappée par une débâcle du Giétro[18],[19]. La crue arrive au niveau de Martigny vers 18 heures, seulement 15 minutes après la première alerte. La montée des eaux, estimée entre 2 et 5 mètres[20], oblige les habitants à se réfugier sur les pentes duMont-Chemin. En plus des victimes dans leval de Bagnes, la ville de Martigny compte environ 25 morts lors de la catastrophe.
La crue détruit de nombreux édifices[19],[17]. À Martigny, ce sont environ 80 habitations et immeubles qui sont perdus ainsi que l'usine Broccard. Martigny et sa plaine environnante enregistrent des dégâts à hauteur d'environ 600 000francs suisses[21]. Les autorités et les familles bourgeoises profitent de la reconstruction des habitations pour lancer les prémices de la Place Centrale dès la fin de 1818[22],[23].
Conçue en 1819, élevée principalement entre 1848 et 1922[24], la Grande Place de la Ville de Martigny, est profondément rénovée en 2012[25].
La ville fusionne le avecCharrat, qui devient un quartier de Martigny[26].
LeConseil général est le pouvoir législatif de la commune. Ses 60 membres sont élus tous les quatre ans par le peuple. Durant la législature 2024-2028, le Conseil général est composé de27 élus duPLR (-3 par rapport à 2020-2024),16 élus duCentre (+1),9 élus duPS (+2) et8 élus de l'UDC (+8). L'élection du Conseil général en 2024 est caractérisée par la perte pour la première fois de la majorité PLR, la disparition desVerts et l'apparition de l'UDC[28].
Les habitants de la commune se nomment les Martignerains[32], Martignérains[33] ou Martignerins[34] ou les Octoduriens, ce dernier gentilé se fondant sur le nom latin[32].
Les habitants de la localité de Martigny-Ville se nomment les Villerins (anciennement les Véragres) et sont surnommés les Probables[11].
Les habitants de la localité de Martigny-Bourg se nomment les Bordillons[35] ou Bordïons[33] (quelquefois les Bourdignauds[35]). Ils sont surnommées les Refatieux, soit les farfouilleurs enpatois valaisan[36].
Les habitants de la localité de La Bâtiaz se nomment les Bâtiériens (Batiérinzes au féminin)[37].
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 34,4 %, au-dessus de la valeur cantonale (31 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 23,7 %, alors qu'il est de 27,5 % au niveau cantonal[41].
La même année, la commune compte 10 565 hommes pour 11 194 femmes, soit un taux de 48,6 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,9 %)[41].
Athlétisme: le CABV Martigny est fondé en1970 avec actuellement plus de 300 membres. Il accueille les athlètes au stade d'Octodure qui partagent le site avec le club de football du FC Martigny-Sports. Le club organise chaque mois de novembre une course nommée Corrida d'Octodure ayant lieu dans les rues de la ville[42].
Échecs : LeCE Martigny évolue régulièrement entre la LNB et la ligue 2 (ligue 1 en 2018 sous le nom de Valais 1)[43]. Gérard Nuesch, l'un de ses membres a remporté en2008 la seizième édition de l'Open international de Martigny devant plusieursgrands-maîtres et professionnels du jeu. Le CE Martigny a également été 10 fois d'affilée champion valaisan par équipes entre 2000 et aujourd'hui. En 2020, la pandémie de Covid-19 a fortement réduit l'activité du club.
Lutte : la lutte joue un rôle important, grâce notamment à la famille Martinetti. En effet, les lutteursJimmy Martinetti, Étienne, Raphy, David, William, Lionel, Laurent etGrégory Martinetti possèdent un palmarès national et international riche de titres, podiums et diplômes (championnats suisses, championnats d'Europe, championnats du Monde et tournois internationaux de Coupe du Monde) dans tous les styles delutte olympique (lutte libre etlutte gréco-romaine, 7 sélections olympiques comme athlètes (Jimmy : Mexico 1968, Munich 1972, Montréal 1976 et Moscou 1980//Étienne : Munich 1972//David : Barcelone 1992//Grégory : Sydney 2000), 4 couronnes fédérales enlutte suisse (lutte à la culotte) et des centaines de couronnes cantonales et régionales, avec le record national de couronnes (lutte suisse, Jeux nationaux,lutte gymnique) pour Étienne Martinetti (219).Grégory Martinetti est toujours en activité sur le plan national et international. Martigny a organisé les championnats du Monde de lutte libre et gréco-romaine en 1989, deux éditions Masters en 1997 et en 2001 et le tournoi international de sélection olympiquesSwiss Grand Pri en 2008. Raphaël Martinetti est en outre président de la FILA[44] (Fédération internationale des luttes associées : environ 160 pays affiliés) depuis 2002.
Tennis de table : club CTT Martigny. Le club a été fondé en 1983. L'équipe principale, formée de Bertrand Veuthey, Gaspard Couchepin et Zoran Funjak, est rapidement montée dans les ligues pour atteindre en 1991 la ligue nationale. Le club a été à son plus haut niveau vers la fin des années 1990 lorsque l'équipe n°1 a été sacrée championne de ligue nationale B en 1997 et l'année suivante, l'équipe a manqué pour un set la promotion en ligue nationale A. Par la suite, le club de Martigny a réussi à maintenir une équipe en ligue nationale[45].
Volley-ball : VBC Martigny, dont l'équipe masculine évoluait en ligue nationale B pour la saison 2008/2009 et vient d'être promue en LNA mais n'y a pas participé pour des raisons financières[46].
Plusieurs vergers donnant desabricots et, surtout, des vignes sur les pentes abruptes dominent laDranse (un affluent duRhône) sur le flanc ouest de la ville.
Activités touristiques, commerciales, et, dans une moindre mesure, administratives et industrielles.
Sur le plan scientifique, Martigny héberge le centre de recherche en informatiqueIdiap (Institut d'Intelligence Artificielle Perceptive), le CREM (Centre de recherches énergétiques et municipales) engénie énergétique, Debio R.P. branche de recherche pharmaceutique du groupeDebiopharm.
Depuis 1959, Martigny accueille chaque année en automne laFoire du Valais, anciennement « Comptoir de Martigny ». Au fil des ans, celle-ci s'est imposée comme la plus grande foire généraliste deSuisse romande.
La Fondation Pro Octoduro veille à la conservation et à la mise en valeur des vestiges du site gallo-romain de Forum Claudii Vallensium.
Le Musée des Sciences de la Terre (Fondation Tissières). Ce musée présente des expositions sur lessciences de la Terre. Trois étages d'exposition sont visitables :
le sous-sol où une mine grandeur nature a été reconstituée. Les visiteurs déambulent dans une galerie qui relate l'histoire des mines en Valais et où sont exposés des outils d'époque ;
le premier étage où sont exposés une collection de cristaux dont la plupart proviennent des Alpes ;
le deuxième étage est le théâtre des expositions temporaires.
Olivier Cavé (1977-), pianiste international, ayant grandi à Martigny.
Louis Closuit (1817-1885), président de Martigny de 1865 à 1868, fondateur en 1871 de la plus ancienne banque privée du Valais[50].
Léonard Pierre Closuit (1931-), initiateur de la reprise des fouilles archéologiques (1972) et du jumelage avecVaison-la-Romaine (1979), fondateur de Pro Octoduro (1972)[51].
Degueules au lion d'argent à la queue fourchue et croisée, tenant un marteau d'or[52].
Les armoiries de Martigny sont attestées dès 1475 sur desbannerets[53]. Leur origine est incertaine ; elles pourraient être issues des armes de la famille noble d'Exchampéry, de la période savoyarde ou des armes des Supersaxo[54].
↑La commune de Martigny-Bourg compte 1 076 habitants en 1850 (1 066 à Martigny-Ville), 1 298 en 1900 (1 827) et 1 863 en 1950 (3 487). Fusion en 1964[40].
↑Antoine-AugustinBruzen de La Martinière,Le Grand Dictionnaire géographique et critique,t. 5,(lire en ligne).
↑a etbPaul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 81
↑« Communales 2024 : à Martigny, le PLR conserve la majorité absolue. Le Centre perd un siège au profit de l’UDC »,Le Nouvelliste,(lire en ligne, consulté le).
↑Paul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 4
↑a etbPaul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 81.
↑Raphy Rappaz,Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina,,3eéd., 290 p.,p. 39
↑Paul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 10