Pour les articles homonymes, voirCohn.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Activités |
| Conflit | |
|---|---|
| Distinctions |
Derrière les lignes ennemies : une espionne juive dans l'Allemagne nazie |
Marthe Cohn, née Marthe Hoffnung le àMetz et morte le àLos Angeles[1], est unerésistante française. De confessionjuive, elle sert d'agent de renseignement pour laFrance enAllemagne, peu de temps avant lacapitulation du Troisième Reich. Elle relate son expérience dans une autobiographie.
Marthe Hoffnung naît le, àMetz, ville redevenue française en novembre 1918 après un demi-siècle d'annexion par l'Allemagne et de germanisation forcée. Sa famille estjuive orthodoxe. Ils sont sept enfants. Elle découvre l'antisémitisme à l'âge de six ans, devant lasynagogue de Metz[2].
En, conformément à l'ordre d'évacuation des civils, elle se réfugie, comme de nombreuxMosellans, àPoitiers dans laVienne. Après l'occupation de la France en, et l'annexion de l'Alsace et de la Moselle au Troisième Reich en, elle décide de rester dans la Vienne.
Après l'arrestation de sa sœur Stéphanie, par laGestapo, le, Marthe Cohn organise la fuite de sa famille, de Poitiers vers laZone libre. Là, elle peut vivre grâce à de faux papiers, confectionnés avant son départ. Son fiancé,Jacques Delaunay, un étudiant rencontré àPoitiers, activement engagé dans laRésistance intérieure française, est fusillé le à laforteresse du Mont-Valérien, àSuresnes. En, Marthe Hoffnung termine les études qu'elle a commencées en à Poitiers, à l'école d'infirmières de laCroix-Rouge française, àMarseille. Elle tente alors, en vain, de rejoindre la Résistance.
Après laLibération de Paris, en, Marthe s'enrôle dans l'armée française, où elle souhaite apporter ses compétences d'infirmière. Elle est affectée au service médical du151e régiment d'infanterie. Découvrant qu'elle parle parfaitementallemand, langue qu'elle utilisait pour communiquer avec ses parents, son supérieur, lecolonel Fabien, lui propose d'intégrer les services de renseignement de la1re armée française. Marthe Hoffnung, 24 ans, est alors rattachée au bureau « renseignement » desCommandos d'Afrique. Après quatorze tentatives infructueuses d'infiltration enAlsace, région annexée comme laMoselle, elle pénètre en Allemagne via laSuisse, le.
Active en territoire ennemi, elle collecte alors de précieuses informations, qui facilitent grandement l'avancée des troupes françaises. Elle avertit notamment ses supérieurs de l'abandon de laligne Siegfried, dans la région deFribourg-en-Brisgau, et signale une importante embuscade de laWehrmacht, enForêt-Noire[3]. Pour ces actes, Marthe Hoffnung obtient laCroix de guerre en1945. Pour les mêmes faits, elle obtiendra en 1999, laMédaille militaire[4], et sera faite Chevalier de laLégion d'honneur en 2004[5], avant d'obtenir laMédaille de reconnaissance de la Nation, en 2006.
En 1958, Marthe Hoffnung épouse le médecin-commandant Lloyd Cohn, médecin de l'U.S Army. Elle vit ensuite àLos Angeles enCalifornie, auxÉtats-Unis[6].
Avec l'aide de lajournaliste britannique Wendy Holden, Marthe Cohn a retracé son histoire dans un livre autobiographique publié en 2002,Derrière les lignes ennemies[7],[8],[9].
Nicola Alice-Hens a tiré de la vie de Marthe Hoffnung un film documentaire,Chichinette, ma vie d'espionne, sorti en France dans les salles de cinéma le[8].
| Les réseaux de résistance |
|
|---|---|
| Les dirigeants |
|