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Marseille

43° 17′ 47″ nord, 5° 22′ 12″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirMarseille (homonymie).

Marseille
De haut en bas et de gauche à droite : labasilique Notre-Dame-de-la-Garde, lesÎles du Frioul, lePalais Longchamp, l'Orange Vélodrome et leVieux-Port.
Blason de Marseille
Blason
Image illustrative de l’article Marseille
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur (préfecture)
DépartementBouches-du-Rhône
(préfecture)
ArrondissementMarseille
(chef-lieu)
IntercommunalitéMétropole d'Aix-Marseille-Provence
(siège)
Maire
Mandat
Benoît Payan (DVG)
2020-2026
Code postalSelon l’arrondissement, de 13001 à 13016
Code commune13055
Codes des arrondissements : de 13201 à 13216
Démographie
GentiléMarseillais, Marseillaises
Population
municipale
877 215 hab.(2022en évolution de +1,74 % par rapport à 2016)
Densité3 646 hab./km2
Population
agglomération
1 635 154 hab.(2022[1])
Géographie
Coordonnées43° 17′ 47″ nord, 5° 22′ 12″ est
AltitudeMin. 0 m
Max. 652 
m
Superficie240,62 km2
TypeGrand centre urbain
Unité urbaineMarseille-Aix-en-Provence
(ville-centre)
Aire d'attractionMarseille-Aix-en-Provence
(commune-centre)
Élections
DépartementalesBureau centralisateur de douze cantons
Législatives7 circonscriptions:
1e,2e,3e,4e,5e,6e et7e
Patrimoine mondial Patrimoine mondial
Inclus des Sites deL'œuvre architecturale de Le Corbusier
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Marseille
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Marseille
Géolocalisation sur la carte :Bouches-du-Rhône
Voir sur la carte topographique des Bouches-du-Rhône
Marseille
Géolocalisation sur la carte :Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Marseille
Liens
Site webmarseille.fr
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Marseille[Note 1] (enoccitanprovençalMarselha ouMarsiho) est unecommune française située dans ledépartement desBouches-du-Rhône, dont elle est la ville-préfecture. Elle est le chef-lieu de larégionProvence-Alpes-Côte d'Azur.

Fondée vers600av. J.-C. par des marins et des marchandsgrecs originaires dePhocée (d'où son appellation de « cité phocéenne ») sous le nom deΜασσαλία /Massalía, Marseille est depuis l'Antiquité un important port de commerce et de passage. Elle connaît un essor commercial considérable pendant la période coloniale et plus particulièrement au cours duXIXe siècle, devenant une ville industrielle et négociante prospère[2].

Héritage de ce passé, legrand port maritime de Marseille (GPMM) et l'économie maritime constituent actuellement l'un des pôles majeurs de l'activité régionale et nationale[3], et Marseille reste le premierportfrançais, le deuxième portméditerranéen[4] et le cinquième porteuropéen[5].

L'ouverture de Marseille sur lamer Méditerranée en fait depuisses origines une des villes les plus cosmopolites de France, marquée par de nombreux échanges culturels et économiques avec l'Europe du Sud, leProche-Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie. Elle est d'ailleurs souvent considérée, depuis leXVIIe siècle, comme la« Porte de l'Orient » sur le littoral méditerranéen français[6].

En 2022, Marseille est ladeuxième ville la plus peuplée de France avec 877 215 habitants et la principale ville française dulittoral méditerranéen et deProvence. S'étendant au nord jusqu'àAix-en-Provence, sonagglomération est latroisième unité urbaine de France, avec 1 635 154 habitants, derrièreParis etLyon. Depuis le, Marseille accueille le siège de lamétropole d'Aix-Marseille-Provence, la seconde plus peuplée de France avec 1 922 626 habitants. L'aire d'attraction de Marseille est classée en troisième position, après celles deParis et deLyon avec 1 900 957 habitants en 2022. Ces données font de la cité phocéenne, la plus grande ville deProvence, duMidi de la France et de la régionlinguistique etculturelle d'Occitanie.

Géographie

Localisation

Marseille vue par le satellite Spot.

Située dans le sud-est de la France, enProvence, Marseille est bordée par laMéditerranée à l'ouest et au sud, enserrée par lesmassifs de l'Estaque etde l'Étoile au nord, lemassif du Garlaban à l'est, lemassif de Saint-Cyr et lemont Puget au sud-est, lemassif de Marseilleveyre au sud.

Par les voies express, Marseille est à 773 km deParis, 313 km deLyon, 200 km deNice, 403 km deToulouse, 308 km deGrenoble, 475 km deClermont-Ferrand, 210 km deMonaco, 395 km deGênes, 372 km deTurin[Note 2], 434 km deGenève et 503 km deBarcelone.

La commune s'étend sur 240,62 km2 pour une densité de 3 628 habitants/km2. Toutefois, en ne tenant compte que de la superficie constructible, soit 150 km2 environ[7], la densité réelle de la ville atteint 5 788 habitants/km2.

La latitude de la ville avait été calculée par le GrecPythéas, né à Massalia vers 380 avant notre ère, avec une précision remarquable, faisant de Marseille la première ville au monde géolocalisée[8][source insuffisante].

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sontAllauch,Aubagne,Cassis,La Penne-sur-Huveaune,Les Pennes-Mirabeau,Plan-de-Cuques,Le Rove,Septèmes-les-Vallons etSimiane-Collongue.

Carte
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes[Note 3].
Communes limitrophes deMarseille
Le RoveLes Pennes-Mirabeau
Septèmes-les-Vallons
Simiane-Collongue
Plan-de-Cuques
Allauch
MarseilleLa Penne-sur-Huveaune
Aubagne
Mer MéditerranéeCassis

Géologie et relief

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La superficie de la commune est de 240,62 km2 ; son altitude varie de0 à 640 mètres[9].

La ville s'insère dans uneplaine côtière de 180 km2. Ce petitbassin sédimentaire[10] est isolé du reste de la basse Provence par des chaînons, petits massifs carbonatés debasse montagne qui culminent souvent à plus de 700 m d'altitude : au nord-ouest le chaînon de la Nerthe, au nord-est lemassif de l'Étoile, à l'est le massif d'Allauch, au sud-est le massif deCarpiagne et au sud leMarseilleveyre[11]. La formation du bassin de Marseille est liée à l'ouverture dubassin liguro-provençal qui est le résultat d'une longue phase derifting d'âgeoligocène consécutive à lasubduction de la plaque africaine sous la plaque européenne. Cette phase a entretenu des mouvements dedistension qui ont engendré deshorsts et desgrabens dans la bassin[12].

Hydrographie

L'Huveaune, dans lequartier de Sainte-Marguerite (9e).
Carte hydrographique de la ville.

L'Huveaune et sonaffluent leJarret, presque entièrement recouvert dans la partie urbaine de la ville, sont, avec le ruisseau de la Caravelle qui passe auxAygalades, les principaux cours d'eau traversant Marseille. L'Huveaune et la Caravelle sont desfleuves côtiers aux débits relativement faibles. Le système hydrographique du bassin de la ville est caractéristique du milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluie. L'eau est très fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau et irrigue l'ensemble du bassin[13]. Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont réalimentés en eau par le trop-plein ducanal de Marseille.

Articles connexes :Liste des cours d'eau des Bouches-du-Rhône,Liste de rivières de France etListe de fleuves de France.

Marseille est alimentée en eau potable à 75 % par lecanal de Marseille (eaux de laDurance) et à 25 % par lecanal de Provence (eaux duVerdon).

Mer

La commune de Marseille a une façade maritime de 57 kilomètres dont 24 kilomètres decalanques et deux petitsarchipels d'îles et îlots (Riou etFrioul, le premier étant inhabité).

Lescalanques s'étendent sur plus de vingt kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée entre le village des Goudes, au sud-ouest de la ville et Cassis; parmi les sites les plus remarquables de France avec une zone majeure de ressources naturelles et d'activités sportives. Les calanques comptent un million de visiteurs par an.

À l'issue d'un processus entamé en 1999, unParc national des Calanques a été créé en 2012[14], afin d'en protéger le patrimoine naturel sur terre et en mer. Il regroupe un territoire de11 100 hectares sur terre, sur les communes de Marseille,Cassis etLa Ciotat et141 300 hectares en mer[15]. Cet espace littoral constitue le premier parc national périurbain d'Europe.

Des kitesurfeurs sur lesplages du Prado.

Les principales plages sont cellesdu Prado,des Catalans, dela Pointe-Rouge et la plage du Prophète. Les plages du Prado, officiellement « plages Gaston-Defferre », ont été aménagées par les remblais obtenus par le creusement des tunnels dumétro.

En 2019, la ville de Marseille installe des capteurs en vue du réaménagement des plages pour les JO Paris 2024[16].

Marseille compte également près de cent sites de plongée sous-marine[17], les plus renommés étant l'archipel de Riou, celui duFrioul et l'île de Planier.

Lamarégraphe de Marseille sert deréférent altimétrique non seulement pour laFrance métropolitaine continentale[Note 4], mais aussi pour laSuisse et leLiechtenstein[Note 5].

Climat

Mistral sur l’archipel du Frioul et lechâteau d'If.

Le climat de Marseille esttempéré chaud de typeméditerranéen, codé « Csa » selon laclassification de Köppen. La ville bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par année, notamment grâce aumistral, vent de secteur nord, froid et sec qui souffle en moyenne 93 jours par an et qui dégage le ciel. À l'observatoire de Marseille, les précipitations annuelles moyennes sont de 523,2 mm[18] soit une des plus faibles de France avec 52,6 jours de précipitations dépassant 1,0 mm, principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de15,8 °C[18].

Malgré un climat généralement clément, des épisodes extrêmes sont enregistrés. Ainsi, le thermomètre a atteint−16,8 °C le et40,6 °C le[19],[20]. Le[21] et le, on a mesuré plus de 10 cm de neige, ce qui a complètement paralysé la ville[Note 6],[22] avec une couche atteignant ou dépassant 30 cm dans certaines communes périphériques comme sur l'aéroport Marseille-Provence àMarignane, avec 29 cm[23][source insuffisante]. Des précipitations diluviennes peuvent se produire à l'automne et provoquer des cumuls records en quelques heures, comme le avec ses 221,5 mm dans la matinée[24],[25] ou plus récemment le double orage du avec 191,4 mm en seulementh[26] ou le méga-orage stationnaire de la nuit du 22 au sur la banlieue nord-ouest de la ville auxPennes-Mirabeau avec 250 mm[27].

Lastation météorologique deMétéo-France installée auPalais Longchamp et mise en service en 1867 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[28]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records MARSEILLE-OBS (13) -alt : 75 m43° 18′ 12″ N, 5° 23′ 24″ E
Statistiques établies sur la période 1981-2003 - Records établis sur la période du 01-01-1868 au 04-01-2022
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)4,95,17,39,313,116,419,419,116,1138,3611,5
Température moyenne (°C)8,48,911,613,817,921,324,524,120,716,911,89,315,8
Température maximale moyenne (°C)11,812,715,918,322,626,229,629,125,220,915,212,520
Record de froid (°C)
date du record
−10,5
12.01.1987
−14,3
13.02.1929
−7
07.03.1971
−3
06.04.1911
0
21.05.1952
4,7
16.06.1874
8,5
14.07.1888
8,1
31.08.1918
0
25.09.1880
−3
30.10.1869
−6,9
29.11.1875
−11,4
25.12.1940
−14,3
1929
Record de chaleur (°C)
date du record
21,2
28.01.2002
23,5
28.02.2019
26,1
24.03.2001
28,6
26.04.1893
33,6
29.05.1882
38
26.06.2023
40,6
26.07.1983
38,6
13.08.1922
33,8
06.09.1949
30,9
02.10.1997
24,3
03.11.1970
23,1
04.12.1961
40,6
1983
Précipitations (mm)51,132,130,751,138,723,57,627,971,678,65852,3523,2
Source :« Fiche 13055001 »[PDF], surdonneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Article détaillé :Liste des jardins partagés de Marseille.

Marseille est entourée par les massifs montagneux, dessinant un arc de cercle autour de la ville : au nord, lachaîne de l'Estaque, ou de la Nerthe, puis, du nord de la ville jusqu'à l'est, lemassif de l'Étoile qui rejoint leGarlaban situé plein est. Au sud-est se trouve lemassif de Saint-Cyr et enfin, au sud, lemassif de Marseilleveyre.

Marseille compte également plusieurs parcs urbains répartis sur l'ensemble de son territoire. Au centre-ville se trouve le parcLongchamp, leparc du26e Centenaire et le jardin duPharo. Au sud, se situent notamment leparc Borély, aménagé entre 1860 et 1880 et au sein duquel se tient lechâteau Borély, le parc balnéaire desplages du Prado et leParc Valmer, tous deux situés en bord de mer, le parc de lacampagne Pastré, ou encore leparc de la Maison Blanche, bâti en 1840 et qui abrite une bastide.

Aunord de la ville, leparc François Billoux àSaint-Louis, leparc du Grand Séminaire situé auxAygalades, leParc Athéna àChâteau-Gombert et le parc de laBastide Montgolfier àSainte-Marthe ainsi que leParc de Font Obscure, en plein milieu des grands ensembles du14e arrondissement de la ville, sont également remarquables. Enfin, à l'Est de la ville se trouvent entre autres le parc Saint-Cyr, dans le quartier deSaint-Loup et leparc de la Buzine, célèbre pour être celui duChâteau de ma mère deMarcel Pagnol[29],[30].

LesCalanques constituent une zone naturelle majeure : elles accueillent presque 2 millions de visiteurs par an[31] et forment, depuis 2012, unparc national, le premier parc national périurbain d'Europe[32].

Urbanisme

Typologie

Au, Marseille est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[33].

Elle appartient à l'unité urbaine deMarseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle estville-centre[34],[I 1].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est la commune-centre[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[35],[36].

La commune, bordée par lamer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[38].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,8 %).

La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,1 %), forêts (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), eaux maritimes (0,4 %), eaux continentales[Note 8] (0,1 %)[39].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Morphologie urbaine

Article détaillé :Urbanisme à Marseille.
Vue d'une partie du centre-ville.

Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste, héritage de la colonisation phocéenne qui organisait la ville entre un centre (les rives du Lacydon) et son terroir (le reste du territoire enserré par les collines entourant Marseille) : Marseille s'étend sur plus de 240,62 km2, ce qui en fait la neuvièmecommune de la France métropolitaine par sa superficie (2,5 fois plus grande que Paris, 5 fois plus grande que Lyon). Sa densité (3 536 habitants par kilomètre carré) est largement inférieure à des villes entièrement urbanisées telles queLyon (10 118 hab./km2) ouParis (21 229 hab./km2), comparable à celle deToulouse (3 735 hab./km2) ; toutefois si on prend en compte uniquement sa zone habitable (150 km2), sa densité atteint 5 672 hab./km2, ce qui est comparable àLille (6 533 hab./km2).

Marseille est une ville très accidentée, avec des rues parfois très pentues : le quartier le plus haut de Marseille,Les Trois-Lucs (12e arrondissement), culmine à 242 m d'altitude. Le point le plus élevé du territoire marseillais est le sommet de l'Étoile à 652 m dans lemassif du même nom[40].

Longtemps cantonnée au nord de l'actuelVieux-Port, la ville a fait l'objet d'un premier agrandissement auXVIIe siècle puis se développe auXIXe siècle avec l'essor économique duport. Avec l'expansion de la ville de Marseille, de nombreux villages environnants ont fini par être intégrés à la ville. Aujourd'hui Marseille englobe111 villages.

Début, l'effondrement de deux immeubles vétustes rue d'Aubagne dans le quartier deNoailles témoigne de la vétusté de l'habitat[41] ; selon un rapport gouvernemental publié en 2015 par Marsactu[42], 100 000 personnes vivent dans des logements insalubres à Marseille[43],[44].

Larue de la République réhabilitée.

Euroméditerranée

Depuis 1995, les quartiers d'Arenc et deLa Joliette, marqués par leur passé industriel, ainsi que le quartier de laPorte d'Aix, font l'objet d'une des plus importantes rénovations urbaines d'Europe. Parmi les grandes opérations, l'établissement publicEuroméditerrannée a permis la rénovation de larue de la République, desDocks, la construction d'un parc autour de laPorte d'Aix, de plusieurs gratte-ciels auxQuais d'Arenc (dont latour CMA CGM et laTour La Marseillaise) ainsi que duMuCEM ouvert en.

L'opération a récemment été étendue à un autre secteur nomméEuroméditerranée 2 vers les quartiers desCrottes et duCanet. Elle prévoit la construction d'uneCorniche Nord au-dessus du littoral, d'un pôle multimodal de transport àGèze, d'un parc le long du ruisseau des Aygalades[45] et de l'extension du tramway vers le nord.

Lieux et quartiers

LaCorniche au niveau duPetit Nice.
Article connexe :Quartiers de Marseille.

Marseille est parfois surnommé« la ville aux 111 quartiers », qui correspond au nombre dequartiers officiels, qui sont des subdivisions des arrondissements de la ville. Beaucoup sont d'anciens hameaux constitués autour de l'église paroissiale. De nombreux quartiers (officiels ou non) sont dotés d'une identité particulière.

Ainsi, en centre-ville,Le Panier constitue ce qui reste de la vieille ville après ladestruction de laSeconde Guerre mondiale : quartier populaire et lieu historique d'installation de nombreux immigrés, le Panier est connu pour ses rues étroites héritées du Moyen Âge. LaCanebière, artère emblématique de Marseille : elle s'étend duVieux-Port à l'église des Réformés. Elle est devenue célèbre mondialement à partir de la fin duXIXe siècle, les marins étrangers s'arrêtant dans les nombreux cafés et bars de la rue tels leCafé turc (1850), leCafé de France (1854), leCafé allemand (1866), ou encore le somptueuxCafé Riche.Noailles, situé juste au sud de la Canebière, est connu pour son important marché parfois surnommé« le ventre de Marseille ».

À proximité du centre-ville, lecours Julien etla Plaine sont connus pour leur vie nocturne et lestreet art. Dans le3e arrondissement, laBelle de Mai est un quartier populaire qui s'est développé autour de lamanufacture des tabacs reconvertie depuis 1992 enlieu culturel.

LaCorniche, qui longe la mer au sud du Vieux-Port, a été aménagée auXIXe siècle puis élargie de 1954 à 1968. Elle est bordée à l'est de villas duXIXe siècle — dont celle de la célèbre artiste marseillaise de music-hallGaby Deslys — et côtoie le pittoresqueVallon des Auffes. Elle accueille lemarégraphe de Marseille, construit en 1883. Le quartier le plus au sud le long de la côte,Les Goudes, est formé de petits cabanons de pêcheurs épargnés par l'urbanisation du littoral. Au nord,l'Estaque est un quartier populaire, ancien lieu d'implantation d'usines, rendu célèbre par les peintures dePaul Cézanne et les films deRobert Guédiguian.

Dans l'est,La Treille est un ancien village perché au sommet d'une colline et célèbre pour avoir accueilli l'écrivain et cinéasteMarcel Pagnol.

Lenord de la ville est constitué d'un habitat disparate, entre des grands ensembles construits à partir des années 1960 commela Castellane, le Plan d'Aou ou lacité Kallisté, mais aussi de nombreux noyaux villageois anciens commel'Estaque située en bord de mer,Sainte-Marthe ouChâteau-Gombert, quartiers où subsiste encore une activité agricole. On trouve également dans le nord de la ville le siège de nombreuses industries ou entreprises (Ricard,Compagnie fruitière,Haribo…).

Habitat et logement

En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 462 324, alors qu'il était de 435 744 en 2016 et de 416 607 en 2011[I 2].

Parmi ces logements, 88,7 % étaient desrésidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 14,9 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 84,3 % desappartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Marseille en 2021 en comparaison avec celle des Bouches-du-Rhône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) par rapport au département (4,8 %) et à la France entière (9,7 %).

Le logement à Marseille en 2021.
TypologieMarseille[I 3]Bouches-du-Rhône[I 4]France entière[I 5]
Résidences principales (en %)88,787,782,2
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)3,34,89,7
Logements vacants (en %)87,58,1

Voies de communication et transports

Marseille présente les particularités d'être la ville la plus embouteillée de France (et la18e mondiale) et d'héberger le principal port français de croisière.

Infrastructures routières

Parmi les 25 communautés d'agglomération françaises de plus de 270 000 habitants, Marseille est celle présentant, pour le transport, le taux de personnes tuées par million d'habitant le plus élevé après la communauté d'agglomérations du Pays basque. Ce taux est de 44 tués par million d'habitants en 2018, alors que certaines villes équipées de métropolitains, comme Paris, Lyon ou Toulouse, présentent une mortalité deux fois moindre respectivement de 15, 20 et 17[46].

Trois autoroutes pénètrent dans Marseille :

L'A50 et l'A55 sont reliées entre elles par les tunnels duPrado-Carénage (à péage), duVieux-Port et de laMajor permettant une traversée de la ville de l'est au nord quasiment sans interruption.

L'A7 (Les Arnavaux) et l’A50 (La Timone) sont reliées par l’A507, ou rocade L2 (un semi-périphérique), ouvert depuis le, après plusieurs décennies de chantier[47].

Les anciennes nationales8 (route de Marseille) et113 par lesquelles on accédait à Marseille depuis le nord n'ont plus qu'un intérêt local et ont été déclassées en départementales. Trois autres routes rayonnent à partir de la ville : la D568 (ex-RN568, la route du Rove) au nord-ouest, la D908 (ex-RN8bis) au nord-est et la D559 (ex-RN559) à l'est, route deCassis par le col de la Gineste. Toutes trois sont sinueuses et ont un profil accidenté, mais sont largement utilisées pour les trajets domicile-travail des habitants des banlieues qu'elles desservent (Côte Bleue, bassin de Valdonne-Fuveau,Cassis).

La circulation routière est un problème majeur. Marseille est la ville française la plus embouteillée (et la18e mondiale) en 2015[48].

Un problème également majeur est la mortalité routière qui tue entre 72 personnes en 2018 et 101 en 2014[46]. Les accidents constituant eux-mêmes un facteur supplémentaire d'embouteillages.

L'agglomération d'Aix-Marseille-Provence s'illustre particulièrement par une mortalité importante des deux-roues motorisés ; la vingtaine de motards qui se tuent chaque année constitue près de la moitié des tués de l’agglomération[46].

Transports urbains

Articles détaillés :La Métropole Mobilité,Métro de Marseille,Autobus de Marseille,Tramway de Marseille,Ferry Boat (Marseille),Navette maritime de Marseille,Le vélo (vélopartage) etRégie des transports métropolitains.

Les transports urbains relèvent de la compétence de la métropoleAix-Marseille-Provence. Ils sont exploités sous la marqueLa Métropole Mobilité.

Letramway, mis en service en 2007.
Une rame de métro à la stationSaint-Barnabé.

À Marseille, les transports urbains sont historiquement exploités par laRégie des transports métropolitains,établissement public à caractère industriel et commercial, sous tutelle de lamétropole.

Bus

Marseille compte 119 lignes de bus qui desservent l'ensemble de la ville ainsi qu'Allauch,Plan-de-Cuques etSeptèmes-les-Vallons sur un réseau de 950 km. Les parcours et la numérotation des lignes de bus reprennent encore en grande partie celle du réseau de l'ancien tramway de Marseille presque entièrement supprimé à partir desannées 1960. Destrolleybus ont circulé à Marseille jusqu'en 2004, où ils ont été remplacés par des bus classiques.

En raison de l'étendue de la ville et des difficultés de circulation, la vitesse moyenne des bus de Marseille est relativement lente, à12 km/h. Un dispositif de vidéo-verbalisation est mis en place afin de libérer les voies de bus du stationnement et améliorer la fluidité du trafic des autobus[49].

Métro

Le réseau demétro comporte deux lignes représentant un total de 21,5 km et 30 stations. Lapremière ligne a été ouverte en 1977, la dernière extension datant de 2019 avec l'ouverture de la stationGèze sur laligne 2.

Tramway

Transbordeur (ferry boat).

Letramway compte trois lignes totalisant 15,8 km et 40 arrêts. Le réseau a été ouvert en 2007.

Bus à haut niveau de service

Trois lignes debus à haut niveau de service ont été mises en service en 2014 et une autre est prévue[50].

Navette maritime

De mars à septembre, un service denavette maritime est mis en place entre leVieux-Port,la Pointe-Rouge,Les Goudes et leVieux-Port etL'Estaque. Le transbordeur (ferry boat) permet de traverser leVieux-Port de l'hôtel de ville à laplace aux Huiles. Mis en service en 1880, il représente principalement depuis, une ligne touristique.

Vélos

Un système devélos en libre-service (VLS) « Le vélo » a été mis en place en 2007. Il comporte130 stations, et 1 000 vélos, situées principalement en centre-ville et au sud-ouest, il fonctionne24 h/24 depuis 2013. La ville s'est toutefois vu décerner par laFédération française des usagers de la bicyclette le prix du « Clou Rouillé » en 2013 qui épingle les communes pour les initiatives à ne pas faire en matière d'aménagements cyclables.

Depuis 2011, la ville est régulièrement mise en avant pour le non-respect de laloi LAURE. L'association locale de promotion du vélo comme mode de transport, leCollectif Vélos en Ville a, en effet, intenté et gagné7 recours au tribunal administratif pour non-respect de cette loi[51] pour des opérations de voirie à Marseille.

Institué en 2017, leBaromètre des villes cyclables est une enquête bisannuelle évaluant l'indice de satisfaction des usagers en France, sur une échelle allant de 1 à 6. En 2017, la Ville de Marseille, se classe en “G”, avec une note globale de 1,98, ce qui en fait la ville dernière des 99 plus grandes villes de France. Lors de l’édition de 2019, elle a obtenu la note de 1,96 se retrouvant ainsi dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernière des 42 plus grandes villes de France[52].

Gare routière

La principale gare routière de Marseille est située àSaint-Charles. Elle est exploitée par laRTM et accueille la majorité des autocars desservant les Bouches-du-Rhône (Cartreize), la région PACA (LER) ou l'Europe (Eurolines etIDBUS) ainsi qu'une navette vers l'aéroport.

Desserte ferroviaire

Articles détaillés :Gare de Marseille-Saint-Charles etGare de Marseille-Blancarde.
La façade de lagare de Marseille-Saint-Charles.

Lagare de Marseille-Saint-Charles, aboutissement de laligne Paris-Lyon-Marseille, est inaugurée en 1848. La gare devient alors et pendant longtemps le point de passage obligé des voyageurs qui embarquent ensuite vers l'Afrique ou leMoyen-Orient. L'électrification de la ligne est achevée en 1962. L'ouverture de laLGV Sud-Est en 1981 signe l'arrivée duTGV. La ligne est prolongée en 2001 par laLGV Méditerranée, qui metParis àh 30 min de Marseille. Le1er mai 2015,Eurostar a ouvert une ligneLondres-Marseille desservant aussiAvignon etLyon et mettant ainsi Marseille àh 30 min deLondres. Cette ligne directe n'existe plus en 2020.

La gare Saint-Charles est également le terminus de laligne de Marseille à Vintimille et accueille le traficTGV vers l'ouest et le nord de la France, ainsi que celui d'Intercités du sud-ouest viaMontpellier et vers laSavoie et laSuisse viaGrenoble. Elle est également au cœur du réseau deTransport express régional deProvence-Alpes-Côte d'Azur (TER) dont la ligne versAix-en-Provence a été récemment rénovée et celle versToulon est en train d'être triplée.

Dans le cadre du projet de laligne nouvelle Provence Côte d'Azur destiné à relierNice à Marseille, lagare de Marseille-Saint-Charles doit faire l'objet de travaux pour construire une nouvelle gare souterraine. À cette occasion, lagare de la Blancarde devrait également être réaménagée pour accueillir une gare TGV et un tunnel devrait être construit entre les deux gares. L'avantage de la gare de la Blancarde est d'être relié au réseau de tramway urbain, contrairement au pôle d'échanges de la gare Saint-Charles.

Marseille compte en réalitéonze autres gares ferroviaires sur son territoire urbain, dont les plus importantes sont celles dela Blancarde, de Saint Marcel ou encore celle deL'Estaque.

Lors desélections municipales de 2020, l'idée de créer unRER métropolitain est émise par plusieurs candidats tels queMichèle Rubirola[53],Martine Vassal[54] ou encore Sébastien Barles[55].

En, lamétropole Aix-Marseille Provence lance une étude pour mettre en place un schéma directeur de la desserte ferroviaire d'ici 2050 sur tout le territoire de la métropole en lien avec leplan de déplacements urbains dans le but de doubler l'usage des transports en commun. Ce schéma prévoit la création d'un réseau express métropolitain dont unRER qui reste, malgré tout, assez hypothétique. Les conclusions de cette étude sont attendues pour leprintemps 2023[56].

Le, le président de la RépubliqueEmmanuel Macron, lors d'un discours visant à présenter un projet pour redresser la ville, annonce l'accélération de la création d'unRER marseillais pour un coût de300 millions d'euros dont115 millions financés par l'État[57],[58].

Desserte aérienne

Article détaillé :Aéroport Marseille-Provence.

L'aéroport international Marseille-Provence se situe à 25 kilomètres du centre de Marseille, àMarignane, au bord de l'étang de Berre. C'est le troisième aéroport de France hors Île-de-France[59].

Son trafic est principalement orienté versParis, laCorse, l'Europe, et l'Afrique du Nord. L'ouverture en de l'aérogare MP2 entièrement consacrée auxcompagnies à bas prix a permis de développer le nombre de passagers et de destinations, notamment vers l'Europe.

En plus des liaisons versMontréal etToronto, une liaison versNew York a été ouverte en 2013.

L'aéroport est desservi par des navettes d'autocars qui le relient à lagare Saint-Charles et à lagare d'Aix-en-Provence TGV et, depuis 2008, par lagare de Vitrolles-Aéroport-Marseille-Provence.

Transport maritime

Article détaillé :Grand port maritime de Marseille.

Marseille est l'un des principaux points d'accès à laCorse dans le cadre de lacontinuité territoriale.

  • Le Vieux-Port, vu depuis le parc du Pharo.
    LeVieux-Port, vu depuis le parc du Pharo.
  • Vue panoramique du Vieux-Port.
    Vue panoramique du Vieux-Port.
  • Le port industriel
    Le port industriel

Risques naturels et technologiques

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Sismicité

Si la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur comporte des zones à risques sismiques, en particulier dans les régions deNice et d'Aix-en-Provence, les risques semblent plus négligeables pour Marseille[60].

Toponymie

Attestations anciennes

Aujourd'hui, le nom enprovençal moderne estMarselha selon lanorme classique[64] ouMarsiho selon lanorme mistralienne[65].

Étymologie

Drachme de la cité antique de Massalia où apparaît le début du nom « ΜΑΣΣΑ ».

Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la formegrecqueΜασσαλία (Massalía,accent tonique sur le « i »). C'est sousce nom qu'une ville est fondée par des Grecs venus dePhocée (Φώκαια /Phṓkaia) et qui est toujours la ville de Foça près d'Izmir.

L'origine de ce nom préoccupait déjà des écrivains de l'Antiquité. Ils ont avancé des explications plus ou moins fantaisistes qu'a résuméesAntoine de Ruffi, le premier historien de la ville, auXVIIe siècle avec une ironie perceptible[66]. Par exempleAelius Herodianus a joint les mots μάσσαι, « lier » et ἁλιεύς, « pêcheur », pour dire qu'à l'arrivée des Phocéens un pêcheur se trouvait sur le rivage pour lier une amarre.

À l'époque moderne on a pensé à deux autres mots μᾶζα et ἅλς. Le second signifie le sel ou une étendue marine salée près de la côte. Le premier vient d'une racine indo-européenne*mak- ou*mag-, « pétrir », et désignait une grosse crêpe d'orge. Il a pris le sens de « masse » mais tardivement[67] et paraît ne pas pouvoir justifier « masse de sel », ce qui constituerait une étymologie isolée. Le double sigma de Μασσαλία fait aussi difficulté puisque ledzêta persiste dans le mot composé μαζαγρέτας, un dérivé désignant un gâteau d'offrande est attesté dans le culte de Dionysos àPhigalie, ce qui pourrait permettre d'évoquer de façon très hypothétique Marseille comme « ville des offrandes », mais plutôt ne le permet pas. Le mot au sens de « masse » a été emprunté par le latin sous la forme du motmassa d'où est venu le mot français.

EntretempsJean-Joseph-Léandre Bargès (1847) avait proposé une origine celtique : ce nom qui pour les auteurs grecs et dans les anciennes médailles marseillaise se lit Μασσαλία, se compose de deux mots celtiques dont l'un,mas, voudrait dire « demeure, habitation », et l'autre,Salia, signifierait « Salyens », nom d'une peupladeligurienne établie sur ce territoire[68].

Les toponymesmassa de l'Italie du nord et du centre dont la signification est maison de campagne, tenure[69], de même que le provençalmas[70], sont issus eux, à l'époque du haut Moyen Âge, du latinmanere, demeurer, qui a donné aussi plusieurs mots français comme manoir, masure, maison, etc. C'est sans rapport avec le nom grec de Marseille mais a pu faire penser à une étymologie« maison desSalyens », citée parAntoine de Ruffi puisAugustin-Jules-Esprit Fabre.

Il existe en revanche un radicalmassa retrouvé sur tout le nord de la Méditerranée et remontant à la préhistoire (VIIe-IVe millénaire avant J.-C.) signifiant « source »[71]. DéjàAlbert Dauzat a proposé un radicalmas- qui désignerait vraisemblablement une « source », suivi d'unsuffixe-alia[63] qui peut se retrouver dans le nom de la ville phocéenne Ἀλλαλία ou Ἀλαλίη, Alalia, située en Corse, aujourd'huiAléria.

Ernest Nègre a repris d'un élément aqueux, c'est-à-dire l'hydronymeMassalia courant en Grèce[72].Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, qualifient le nomMassalia deligure[73].

À l'époque romaine,Massalia devientMassilia (avec déplacement de l'accent tonique sur le premier i)[74][source insuffisante]. Ensuite, peu à peu à l'époque médiévale,Massilia s'altère enMarsilia dans les textes, mais coexiste avec une forme locale encore attestée en 1390Maselha. L'altérationMas(s)- >Mars- résulte sans doute d'un hypercorrectisme savant par analogie avec les nombreux types toponymiques enMarsil-,Marseil-, tels queMarsillargues (Hérault,Marcianicus vers 1031) ;Marseillan (Hérault,de Marcelliano 1098)[75]etc., pour lesquels le groupe /rs/ s'est précisément simplifié en /ss/ en provençal par assimilation du [r]. C'est pourquoi on trouve aussiMassillargues-Attuech (Gard) etMassilhan, nom occitan de Marseillan par exemple. Ils sont généralement basés sur l'anthroponymeMarcellus>Marcel sans rapport avec l'étymologie de Marseille.Cf. aussi le françaismassepain, anciennementmarcepain, issu de l'italienmarzapane.

Aujourd'hui, le nom enprovençal moderne estMarselha selon lanorme classique ouMarsiho selon lanorme mistralienne. La prononciation est [maʀˈsejɔ] ou [maʀˈsijɔ].

On appelle la villeMarsiglia enitalien,Marsella encatalan et enespagnol,Marselha enportugais,Marseilles ouMarseille enanglais, on l'a appeléMassilien autrefois enallemand maisMarseille de nos jours et enfinمرسيليا (Marsilya) enarabe, où le mot arabemarsa veut dire « port ». Pendant laConvention, en punition de son implication dans le mouvement fédéraliste, Marseille est temporairement débaptisée : du au, elle est officiellement nommée la« ville-sans-nom » et ainsi désignée[76],[77],[78].

Histoire

Articles détaillés :Histoire de Marseille etChronologie de Marseille.

Préhistoire

Article détaillé :Marseille de la Préhistoire à sa fondation.

Les premiers vestiges de présence humaine dans le bassin Marseillais remontent à environ 60 000av. J.-C. (paléolithique moyen)[79]. Aupaléolithique supérieur lagrotte Cosquer, alors non immergée, est occupée entre 27 000 et 19 000avant le présent. Des fragments de poterie retrouvés sur la rive sud du Vieux-Port attestent de l'occupation humaine du site auIIIe et IIe siècles avant notre ère[80].

Aupaléolithique, des populations ont vécu sur cet espace, en témoigne la présence d'un habitat sur un flanc des collines jouxtant le Riaux (cours d'eau). On y consommait desfruits de mer, les produits de lachasse et de lacueillette (lesgrottes, nombreuses, et lesoppida environnants sont dignes d’intérêt àl'Estaque comme àMartigues, sur le site de la Cloche, ou encore de Verduron).

Les falaises et grottes étaient occupées autour du lit du Riaux (cours d'eau), des vestiges retrouvés auxXIXe et XXe siècles y prouvent une activité humaine datant duMagdalénien, soit entre −17 000 et −10 000 ans, période deschasseurs-cueilleurs.

Vers 10 000av. J.-C. se termine ladernière période glaciaire : le gibier migrant vers les régions plus froides, leschasseurs-cueilleurs du pourtour méditerranéen laissent place à des groupes depêcheurs qui sesédentarisent[81].

La trace la plus ancienne de présence humaine sur l'actuel site habitable de la ville de Marseille remonte auMésolithique. Seule une fouille atteste d'une occupation à cette période : la découverte et la mise au jour, en[82], d'aménagements relatifs à un habitatnéolithique qui remonte à 6 000 avant notre ère, près de lagare Saint-Charles, autour de la rue Bernard du Bois[83]. On y a trouvé des silex taillés et un nombre important de coquillages marins[84].

D'autres vestiges datant du néolithique (période d'agriculture et élevage) ont été retrouvées parMax Escalon de Fonton dans les grottes de L'Estaque durant les années 1940 : unecéramique décorée (datée de −6 000) ainsi que la sépulture d'un adolescent en position repliée[85]. À proximité, dans lagrotte Crispine du quartierLes Riaux furent retrouvés un foyer, des poteriesnéolithiques en terre noire, des petits grattoirs et de nombreuxcoprolithes de canidés (excréments fossiles)[86].

Antiquité

Article détaillé :Marseille antique.

Massalia, cité grecque

La topographie première du site de la cité grecque est encore largement perceptible de nos jours, malgré les importantes modifications duXIXe siècle. Promontoire entouré par la mer, le site est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent (26 mètres d'altitude en 1840), la butte des Moulins (42 mètres) et la butte des Carmes (environ40 mètres)[87].

Fondation de la ville : la légende de Gyptis et Protis
Article détaillé :Mythe fondateur de Marseille.
Colonie grecque à Marseille. Peinture dePierre Puvis de Chavannes (1869).

La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de, est le fait decolonsgrecs venus dePhocée[88], (aujourd'huiFoça enTurquie) ; ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasionsperses en[88].

Les conditions exactes sont inconnues. Lemythe fondateur de Marseille rapportée par deux auteurs antiques :Justin etAristote.

D'après Justin, le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu desLigures, celle desSégobriges, qui se serait implantée vers l'actuelleAllauch. Deuxnavarques grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale dans le port naturel duLacydon et participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, organisa un festin au cours duquel sa fille Gyptis avait à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon[89].

La date de cette rencontre fondatrice donnée par différents auteurs antiques[Note 9],[88] est, avec des variantes.

Si la plupart des éléments du récit relèvent de la légende, les découvertes archéologiques[Note 10],[88] corroborent la présence de colons phocéens dans la baie du Lacydon auVIe siècle avant notre ère.

Ce mythe pourrait être cependant contredit par l'interprétation de fouilles récentes sur le site de l'oppidum de Saint-Blaise. En effet, selon Jean Chausserie-Laprée, conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Martigues, les découvertes archéologiques publiées en 2019 pourraient indiquer que cet oppidum, situé sur l'embouchure du Rhône, à une cinquantaine de kilomètres du port antique de Marseille, était la capitale des Ségobriges, et que les Phocéens avaient donc rencontré lesGaulois et installé leur première forteresse là-bas, avant de fonder Marseille[90],[91],[92].

Évolution de Massalia

Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale de la butte Saint-Laurent. Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (des Carmes) avant la fin duVIe siècle av. J.-C. Une dernière extension à l'époque hellénistique lui permet d'atteindre une surface d'environ50 hectares, que la ville ne dépassera plus avant leXVIIe siècle.

Lejardin des Vestiges, découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre Bourse sur l'emplacement du premier port de la ville antique.

La fortification grecque de la fin duVIe siècle av. J.-C. a été retrouvée en deux points de la ville : aujardin des Vestiges et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans lesannées 1980. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde moitié duIVe siècle av. J.-C. et, vers le milieu duIIe siècle av. J.-C., l'ensemble de la fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore visible dans le jardin des Vestiges[93].

L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière[94].

À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence unecadastration établie dès la fin duVIe siècle av. J.-C., ainsi que l'exploitation de carrières d'argile qui se trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de lavigne et probablement d'autres plantations[95]. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe[96].

La Marseille grecque connaît une forte croissance et devient une cité prospère, vivant des relations commerciales fortes avec la Grèce, l'Égypte, l'Asie Mineure puisRome. La ville est indépendante et s'administre librement : elle est gouvernée par un directoire de 15 « premiers » choisis parmi600 sénateurs (Strabon,IV, 1,5). Trois d’entre eux avaient la prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif.

Marseille est le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuplesgaulois, qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs et à rédiger leurs propres actes engrec[97]. C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les premiers vignobles[98].

Marseille est alors cernée par une ceinture d'oppida dont on ne peut déterminer si certains faisaient fonction de protection contre ceux plus au nord, même si l'hypothèse a été avancée parFrançois Villard : il ne semble pas y avoir de liens d'appartenance, sauf pour les Mayans dont la structure fait penser qu'il abritait une garnison, vraisemblablement grecque. Les échanges sont nombreux avec eux comme en témoignent les monnaies retrouvées sur le site du Baou Roux, de l'autre côté de l'Étoile.

On relève :

  • sur le Garlaban[99] : Colline du Château, Peynaou, Ruissatel, le Bec Cornu, le Baou des Gouttes, les Gavots,
  • sur le Regagnas : Le Tonneau, Saint Jacques, Baou de la Gache
  • sur l'Étoile : la Cride, la Tête de l'Ost[100], le Baou Roux, les Mayans (Camp Jussiou), Lebaou de Saint Marcel et le Collet Redon sur le versant sud est[101]
  • sur la chaîne de l'Estaque : le Verduron (Camp Long?),Teste Negre,la Cloche, suivi par d'autres clairement indépendants et aussi anciens sinon plus, jusque Martigues et au-delà.

Cité romaine de Massilia

Au début de ladeuxième guerre punique, Scipion est envoyé par Rome pour protéger Massilia, citée alliée, cible supposée de Hannibal qu'il pense trouver vers lesPyrénées, et bloquer ainsi son passage par la côte. Hannibal, n'a pas réussi à mettre les tribus gauloises de son côté et ses troupes sont attaquées depuis la péninsule ibérique, mais il est déjà plus au nord. Les tribus de la région de Massilia, future Provincia, alliées de Rome, sont évitées vers le milieu du mois d’août Ce sont 38 000 fantassins, 8 000 cavaliers et37 éléphants qui auraient pu assiéger Massilia qui passent le Rhône à quatre jours de marche au nord de Marseille, soità la hauteur du village actuel deCaderousse. Quand Scipion comprend son erreur, il laisse ses troupes continuer sur l'Ibérie mais revient pour préparer les légions dans la plaine du Pô. Massilia est épargnée.

En, les Massaliotes phocéens et leurs alliés helléno-celtesCavares de la région de Cavaillon-Avignon-Orange appellentRome ausecours contre les piratesLigures.

Au cours duIIIe siècle av. J.-C., Marseille se retrouve confrontée à la puissance grandissante de ses voisins gaulois, en particulier desSalyens. Pour faire face à leur menace, la cité fait encore appel à son alliéeRome, devenue la grande puissance méditerranéenne.

La conquête réelle ne commence qu'en, avec la campagne militaire du proconsul romain Gaius Sextius Calvinus, qui voit raser une partie des oppidda au nord de Massilia. Mais laprovince ne reçoit cependant son statut officiel qu'après le passage dePompée dans les années Une colonie devant concurrencer Massillia,Aquae Sextiae (Aix), est fondée en.

Cliente deJules César et dePompée, Marseille refuse en de prendre parti dans laguerre civile de César, tout en accueillant les émissaires de Pompée.Battue en mer etassiégée par trois légions pendant deux mois par César puis par son légatCaius Trebonius, la ville est prise (Commentaires sur la guerre civile,livreI, 34-36, etc.), privée de ses colonies et doit se soumettre à Rome. Les Romains la rattachent à la provinceNarbonnaise. Le reste des oppida subsistant est alors vraisemblablement rasé (oppidum de La Cloche). À l'époque d'Auguste, la ville connaît une nouvelle grande phase de construction. L'agora-forum est reconstruit comme en témoignent les fragments de dallages découverts par Fernand Benoit au sud des Caves de Saint-Sauveur. Le forum est bordé à l'ouest par un autre grand édifice, le théâtre, dont quelques gradins ont été conservés jusqu'à nos jours dans l'enceinte du collège du Vieux-Port[102]. Des thermes sont installés le long du port : les vestiges, remontés sur laplace Villeneuve-Bargemon, sont aujourd'hui visibles quasiment à leur emplacement d'origine derrière l'hôtel de Ville[103].

Pendant leHaut Empire, la zone portuaire est considérable[104] : elle s'étend sur la rive nord de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts àdolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée duMusée des docks romains.

Puis, durant leBas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'Arles.

Arrivée des premiers chrétiens

LeHaut Empire, voit l'arrivée despremiers chrétiens auIer siècle dans la région comme l'illustrent certaine légendes (LesSaintes Maries, laSainte Baume). Ils essaiment alors dans la région et fondent des ermitages, des monastères et des églises. Au cours des siècles suivants, de nombreux ermites occuperont les nombreusesgrottes-ermitage des massifs entourant Marseille. Dès lors, leur présence influence fortement le paysage et la toponymie, la vie même des marseillais jusqu'à aujourd'hui (Notre-Dame de la Garde : la Bonne Mère).

LesWisigoths s'installent enAquitaine dès 418, puis en Provence. Ils sontariens et s'opposent aux dogmes de l'incarnation (Jésus-Christ divinisé) et de latrinité (Père-Fils-Saint-Esprit). Lorsque le roi desFrancsClovis, qui a opte vers 496 pour lechristianisme nicéen[105], conquiert la région, celle-ci le suit. Ses habitants rejoignent lecatholicisme.

Antiquité tardive

Marseille se développe à nouveau à partir duVe siècle de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grandecathédrale de Marseille marque la puissance de l'évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille[106]. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles ducours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la construction duCentre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'unememoria intacte sous le chœur[107].

LeVe siècle voit aussi la fondation de l'abbaye Saint-Victor de Marseille parJean Cassien.

Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les murs, jusqu'à l'actuellebibliothèque de l'Alcazar (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe de bâtiments se développe progressivement entre leVe siècle et leVIIe siècle, avec dans un dernier état, un vaste bâtiment de type entrepôt. Les bâtiments sont abandonnés au début duVIIIe siècle[108].

La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la périodeostrogothique etmérovingienne. Puis, prise dans les remous des conflits entre rois francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence parCharles Martel et le pillage de la ville qui l'accompagne.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge et Moyen Âge central

Marseille est pillée par lesSarrasins en 838, desrazzias faisant suite à laconquête musulmane de la péninsule ibérique. D'autres pillages ont eu lieu, par des pirates grecs en 848[109].

En 904, l'abbaye Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par leroi de ProvenceLouis l'Aveugle. L'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ces derniers en 923 dévastent le monastère de Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu duXe siècle, la situation se stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêqueHonorat de Marseille, fils deArlulfe de Marseille, Guillaume, commevicomte de Marseille. Ses descendants seront pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.

La topographie de l'époque est difficilement perceptible[110]. Il existe une fortification réduite sur le sommet de la butte Saint-Laurent, c'est le château Babon (castrum Babonis) des textes duXIIe siècle. Le nom de Babon fait référence à un évêque, mentionné à propos d'un polyptyque perdu de l'abbaye de Saint-Sauveur et qui pourrait avoir exercé au cours duIXe siècle. La délimitation de cette enceinte est difficile car cette fortification a déjà pratiquement disparu à la fin duXIVe siècle et aucun vestige n'en est connu. Englobant une partie de la ville haute appartenant à l'évêque, elle devait contenir la zone du fort Saint-Jean et arriver jusqu'à la rue Fontaine-des-Vents, au voisinage de l'actuelleplace de Lenche.

M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de labutte des Moulins.

« Voyage de Marie Madeleine à Marseille » réalisée par Giotto di Bondone en 1320 dans l'Église du couvent St François (Chapelle Sainte-Madeleine) à Assise (Italie).

Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe auxCroisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier àSaint-Jean-d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure enTerre sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long duMoyen Âge.

De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :

PuisCharles Ier d'Anjou, devenucomte de Provence, fait perdre à Marseille son autonomie en 1257 avec lesChapitres de paix[111]. L'indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdure jusqu'à la Révolution française, quand la Provence est définitivement et complètement annexée par la France, mais le processus avait commencé progressivement à partir duXVIe siècle quand le comté de Provence devient un co-état associé au royaume de France ("comme un principal à un autre principal") sous la souveraineté commune, mais séparée, du roi de France qui ne règne en Provence qu'en tant que Compte de Provence avec obligation de respecter l'indépendance provençale garantie par la Constitution provençale, que le roi a signée en 1486.

Bas Moyen Âge

Marseille en 1575.

La ville est touchée par lapeste noire en 1347. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et ladestruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la fin du Moyen Âge.

Le, lecomte de ProvenceRené d'Anjou, qui a succédé à son frèreLouis III d'Anjou commeroi de Sicile etduc d’Anjou, arrive à Marseille et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir sonroyaume de Sicile.

Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Leroi René, qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’anciennetour Maubert, une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon deTarascon, exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée auXVIIe siècle dans lefort Saint-Jean construit sur ordre deLouis XIV.

En 1516,François Ier, en pèlerinage dans la région, est attiré par la curiosité de voir unrhinocéros (cet animal est un cadeau du roi duPortugalManuel Ier au papeLéon X, le navire faisant escale sur l'île d'If). François Ier rend une visite à la ville et en profite pour en étudier la situation géographique et estime alors qu'elle manque de défense.

En 1524, après ladéfaite de Pavie, l'armée française quitte l'Italie, poursuivie par ses ennemis et leurs alliés. L'armée duSaint-Empire romain germanique pille les environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer les défenses de la ville. François Ier ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur l'île d'If et l'autre, àNotre-Dame-de-la-Garde. Il fait ainsi bâtir lechâteau d'If entre 1526 et 1529 et fait ériger un rempart en pierre àNotre-Dame de la Garde. En 1536, les travaux de Notre-Dame-de-la-Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre les troupes deCharles Quint, qui est lui aussi repoussé.

Les Templiers et les Hospitaliers

Les ordres militaires,ordre du Temple etordre de Saint-Jean de Jérusalem, apparaissent à Marseille à la fin duXIIe siècle, leur installation étant liée au développement des relations commerciales du port avec l’Orient[112]. Les deux commanderies sont situées chacune à une extrémité duport de Marseille, celle desTempliers se trouvait à l'emplacement de l'actuelleéglise des Augustins en bordure du « barri vieux » près de laplatea Templi, là où était vendues les céréales importées et du plan Fourmiguier où étaient radoubés les navires. LesHospitaliers étaient à l'entrée du port où se situe aujourd'hui lefort Saint-Jean[113],[114].

L'ordre du Temple était présent vers 1171 lorsque le papeAlexandre III prit sous sa protection leur église. Les Templiers disposaient d'une chapelle et d'un embarcadère sur lesîles du Frioul[114].

La commanderie des Hospitaliers est construite sous les murailles du château Babon[115]. Elle est mentionnée dès 1178[116]. En 1202 le papeInnocent III accorde aux Hospitaliers des droits de sépulture, ce qui entraîne un conflit avec l’église des Accoules. À cette époque la commanderie a une grande influence, d'où le souhait du comte de Provence,Alphonse II de Provence d'y être enterré[115].

En 1216, le vicomteUc de Baux permet aux Templiers et aux Hospitaliers d'assurer le transport despèlerins et des marchands vers l'Espagne et l'Outre-mer. Puis un accord, avec la commune de Marseille datant de 1233, permet aux frères templiers et hospitaliers d'envoyer en Syrie deux navires par an avec mille cinq cents passagers par navire[114]. Des registres notariés du milieu duXIIIe siècle indiquent qu'au moins trois navires templiers et trois hospitaliers plus des navires nolisés partaient de Marseille pourGênes,Chypre etSaint-Jean-d'Acre[114].

Lors de l'accord entreFoulques de Villaret,Jacques de Molay etClément V sur un nouveau passage enTerre sainte, lesHospitaliers restent seuls en lice après l'arrestation des Templiers. À l'automne 1309,Ramon d'Empúries, amiral de l'Ordre, passait de nombreux contrats pour l'armement, le ravitaillement et le transport de soldats tandis que le grand maître de l'Hospital fit construire seize galées à Marseille. AuXIVe et au XVe siècle les Hospitaliers affrétaient des navires pour des liaisons régulières avecRhodes[114].

Au début duXIIIe siècle, les Hospitaliers construisent une église à nef unique, dénommée église Saint-Jean, à proximité de l'église Saint-Laurent. Elle est englobée au cours duXVIe siècle à l'intérieur des remparts du fort Saint-Jean.

Au milieu duXIVe siècle, les Hospitaliers font construire un nouveau bâtiment contigu à la tour Saint-Jean (actuellement tour du roi René) en bordure de la passe et appelé par la suite palais du commandeur. C'est dans ce palais que sont reçus les cardinaux de la suite papale lors de la venue d'Urbain V à Marseille en 1365[117].

Le,Louis XIV entre dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts et il décide de la construction de deux ouvrages à l'entrée du port : au sud la citadelle Saint-Nicolas et au nord le fort Saint-Jean dont l'enceinte s’appuiera sur lacommanderie hospitalière avec la tour du roi René et englobera la tour du fanal. La citadelle Saint-Nicolas est mise en chantier rapidement tandis que la construction du fort Saint-Jean est plus lente car elle nécessite le départ desHospitaliers. Après transformation auXVIIe siècle ce palais devient une des plus belles demeures de la ville, la seule susceptible de loger princes et personnes de haute qualité[118].

XVIe et XVIIe siècles : la ville rebelle

Articles connexes :Charles de Casaulx etDictature de Charles de Casaulx.
Charles de Casaulx, qui contrôle la ville de 1591 à son assassinat en 1596.
Marseille, gravure de Martin Martini 1602.

Lors desguerres de Religion, Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à laLigue catholique en 1589. À la mort d'Henri III, Marseille refuse de reconnaître son successeurHenri de Navarre : « une gigantesque procession menée par les consuls se [rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville] christianisée du royaume. »[119].

En, le meneur des ligueurs radicaux,Charles de Casaulx, est élu premier consul. À l'automne 1592, le Conseil de ville rejette l'autorité duParlement d'Aix et déclare ne plus obéir qu'à l'autorité duduc de Mayenne, chef de la Ligue. Casaulx prend alors des initiatives menant la ville sur la voie de l'indépendance : construction d'un fort à l'entrée du port, rétablissement d'un grenier à sel et affranchissement de lagabelle, création d'une imprimerie. En, Henri de Navarre abjure la foi protestante ; il est reconnu roi par lepape puis, en par le duc de Mayenne. Seule Marseille refuse de se soumettre et Casaulx demande l'aide dePhilippe II d'Espagne. Le, des troupes françaises se massent devant les remparts de la ville ; alors qu'il accourt sur place, Casaulx est assassiné parPierre de Libertat, qui fait ensuite ouvrir les portes de la ville. En apprenant la réduction de la ville,Henri IV aurait dit :« C'est maintenant que je suis roi de France[119]. »

Marseille continue toutefois dans les années qui suivent à contester le pouvoir royal. En 1615, la population attaque le bureau de perception de la taxe foraine, tuant les commis et brûlant les registres. En 1634, une émeute de pêcheurs conteste la hausse du sel. En 1635, puis en 1644, des habitants se révoltent contre de nouveaux règlements royaux concernant les monnaies. En 1652, profitant de laFronde aixoise, les Marseillais prennent les péages deBouc-Bel-Air, d'Aubagne et desPennes. En 1659, un émissaire du roi est pris à partie par la foule et mis en pièces[120].

Louis XIV se rend alors sur place pour mettre fin aux troubles. En 1660, établi àAix, il annonce que Marseille sera soumise à une occupation militaire et que les institutions municipales seront complètement réformées. La porte Réale, devant laquelle lescomtes de Provence (que sont lesrois de France depuis 1486) devaient jurer de respecter les libertés de la ville avant d'y pénétrer, est abattue. Pour surveiller la ville, lefort Saint-Jean et lefort Saint-Nicolas sont construits à l'entrée du port. Le, Louis XIV fait symboliquement son entrée dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts, comme si la ville était conquise[120].

XVIIe et XVIIIe siècles : l'essor commercial

Plan de Marseille en 1720.
L'Entrée du port de Marseille, 1754 parClaude Joseph Vernet.
Plan de Marseille de 1830 parPhilippe Matheron.
L'Embarquement du corps expéditionnaire
1756 parJean-Joseph Kapeller,
Musée des Beaux-Arts de Marseille.

Si Marseille a pratiquement ignoré laRenaissance, elle se transforme à partir duXVIIe siècle, entre espritclassique etbaroque, sous l'influence notamment dePierre Puget[121]. Après la soumission de la ville parLouis XIV, l'agrandissement en est décidé. Pour la première fois depuis l'Antiquité, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le Cours (renomméCours Belsunce en 1852[122]), axe principal des nouveaux quartiers, est construit en 1670.

En,Jean-Baptiste Colbert fait de Marseille un port franc, supprimant la quasi-totalité des droits. En 1685, un édit interdit aux marchandises duLevant d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille, qui se retrouve ainsi en situation demonopole. LaChambre de commerce, la plus ancienne de France, fondée en 1599, reçoit la gestion du commerce français avec leLevant et laBarbarie. Ces dispositions attirent une nouvelle prospérité grâce au commerce méditerranéen. À partir de 1700, Marseille se lance dans le commerceocéanique, d'abord dans le trafic d'argent avec l'Amérique du Sud, puis des alcools, sucre et café avec lesAntilles[123].

L’Embarquement du corps expéditionnaire de Minorque parJean-Joseph Kapeller, peint en 1756, montre avec une grande précision les façades de l'Arsenal des galères à gauche et de l'hôtel de ville à droite. La tour du Fort Saint-Jean se dresse au centre et au fond, à la sortie du grand bassin.

À la fin duXVIIIe siècle,Marseille est le premier port de Méditerranée occidentale, devantGênes. Si lapeste de 1720 porte un rude coup à la démographie de la ville (38 000 victimes sur 75 000 habitants)[124], celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant la peste dès 1730[123].

En dehors de la cité, leterroir marseillais, comprenant une cinquantaine de villages et de riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé[123].

Révolution et Empire

Marche des Marseillois, chantée dans différents théâtres.

Il faut attendre laRévolution française et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille qui jusqu'alors faisait partie du Comté de Provence (co-état indépendant) et donc desprovinces à l'instar de l'étranger effectif via son port franc (liberté de commerce avec l'étranger mais droit de douane avec le reste des provinces françaises) perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. La ville accueille toutefois avec enthousiasme le début de la révolution, envoyant un bataillon de fédérés en 1792 à Paris qui, selon une légende peu vraisemblable puisque le français était une langue inconnue du peuple marseillais, serait arrivé en chantant le chant de guerre de l'armée du Rhin deRouget de Lisle, chant qui prendra par la suite comme nomLa Marseillaise.

Par la suite, révoltée contre laConvention en raison de la perte de ses libertés communales et rejoignant le parti fédéraliste[125], Marseille est officiellement débaptisée et désignée du au comme laville « sans nom ». Au printemps, dans un souci d'apaisement,Maignet, qui remplaceFréron, redonne son nom à la ville[126].

LaMarseillaise

En 1792,Rouget de Lisle, jeune officier dugénie, compose àStrasbourg leChant de guerre de l'Armée du Rhin. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli laRévolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris500 volontaires, leur offre un banquet, au cours duquel le généralFrançois Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur, sans en comprendre les paroles puisque le français n'a commencé à être parlé à Marseille qu'un siècle plus tard. Quand ils défilent dans les rues de Paris, leurs voix chaudes, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne change alors de nom : c'estla Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visiblerue Thubaneau au centre de Marseille.

DuXIXe au début du XXe siècle : Marseille, port des colonies

Émile Loubon.Vue de Marseille prise des Aygalades un jour de marché, 1853
Musée des Beaux-Arts de Marseille.

De 1860 au début de la Première Guerre mondiale

Obligation de la Ville de Marseille en date du.

LeXIXe siècle, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque et les traités de libre échange desannées 1860, les conquêtes coloniales de la France à partir de 1830 puis le percement ducanal de Suez en 1869, stimulent le commerce maritime et la prospérité de la ville, qui passe d'environ 300 000 habitants en 1870 à environ 600 000 habitants en 1940. La zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et s'étend à partir de 1844 aux rivages nord. Les actuels bassins dela Joliette sont ouverts en 1853, ceux du Lazaret et d'Arenc en 1856. La banque de Marseille la plus réputée est alors celle créée parPierre Pascal II au début de l'Empire.

En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle[127].

En, les insurgés républicains proclament laCommune de Marseille. Celle-ci sera écrasée à l'issue d'une répression sanglante par les troupes du régime versaillais[128][source insuffisante].

L'économie de la ville est alors basée sur le négoce et l'industrie : production de corps gras, huile et savons, sucre, semoulerie, chimie, tuilerie, réparation navale et construction mécanique[129].

Si la fin duXIXe siècle est moins florissante, la période précédant laPremière Guerre mondiale est le point culminant de ce système « industrialo-portuaire » marseillais : l'année 1913 est celle où le tonnage portuaire est le plus important, notamment les oléagineux. À cette époque se développent de petites entreprises créées par de nouveaux venus (sud de la France,Italie,Empire ottoman)[130] et d'abord spécialisées dans le négoce et la transformation des produits coloniaux, puis des armateurs, négociants, fabricants d'huile, raffineurs de sucre et savonniers, voire banquiers. Dans ce système concurrentiel et de spéculation de marchés, défini par l'individualisme industriel, l'activité repose souvent sur un système familial. Très attachés à ce modèle libéral, bénéficiant d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée, ces patrons marseillais sont contre toute intervention « parisienne » du type d'investissement de capitaux privés ou de mise en place de réglementations publiques[131]. Marseille célèbre cette richesse à travers lesexpositions coloniales de 1906 et 1922, qui connaissent un vif succès.

Grands chantiers

Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans lesannées 1890.

L'accroissement territorial et démographique de la ville est à l'origine d'un chantier majeur : l'adduction des eaux de laDurance, décidée dès 1834 par le maireMaximin Dominique Consolat. Cette mesure s'impose d'autant plus que sévissent cette année-là une grande sécheresse et une épidémie de choléra. La construction par 5 000 ouvriers ducanal de Marseille, long de 87 km, demande onze ans de travaux et l'eau de la Durance arrive le à Marseille. En 1862, afin de commémorer cet événement, l'architecte d'origine nîmoiseHenri-Jacques Espérandieu (1829-1874) est chargé de réaliser un vaste monument « à la gloire de l'eau » ; c'est lepalais Longchamp, qui est inauguré en.

Ce dernier a également édifié la basilique deNotre-Dame-de-la-Garde à partir de 1853 (consacrée en 1864) et est intervenu aussi sur le grand chantier de construction de la nouvellecathédrale de La Major, sur les quais de la Joliette. Il a réalisé également de 1864 à 1874 lepalais des Arts situé place Carli et a participé à la construction de la monumentale préfecture.

L'autre grand chantier est, comme partout en France à cette époque, l'arrivée du chemin de fer. Marseille est reliée àAvignon au début de l'année 1848, à Lyon en 1854, à Paris en 1857. Lagare terminus, établie sur la butteSaint-Charles, fait l'objet de nombreux remaniements et aménagements jusqu'à la fin du siècle[132].

En 1871, pendant le soulèvement de laCommune de Paris, la ville connaît uneinsurrection similaire qui dure quinze jours. La préfecture est bombardée et le chef des insurgés, un avocat modéré,Gaston Crémieux, fusillé six mois plus tard, au Pharo.

En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra. En 1891 débutent les travaux d’un réseau d'assainissement aboutissant à la construction d'un grand collecteur.

DébutXXe siècle

Les Nouvelles Galeries en haut de la Canebière et l'ancien tramway de Marseille dans lesannées 1910.

Au début duXXe siècle, la bourgeoisie issue de l'industrialisation négociante est peu présente dans les postes politiques. L'entre-soi familial met à distance, hormis quelques exceptions, les élites locales et les représentants de l'État[133]. De même dans la ville, plutôt que d'intervenir au centre où se concentre l'espace industriel et ouvrier, ces industriels et négociants locaux s'installent dans les quartiers résidentiels du sud, renforçant une division de la ville entre quartiers populaires au nord et bourgeois au sud. Cette bourgeoisie ne mène pas de politique de logement ouvrier. La vaste opération du percement de larue de la République renforce d'ailleurs la prudence des investissements immobiliers après de grandes difficultés de rentabilité dues à la faillite desfrères Pereire et à la reprise par les grandes familles locales.

La ville fait ainsi face à un surpeuplement important, découlant du faible nombre de logements construits entre 1880 et 1914 et renforcé par le peu d'impact de la loi sur les habitations à bon marché (HBM) en raison du faible investissement du patronat local dans ces nouveaux organismes, contrairement à ce qui se réalise à cette époque ailleurs en France[134]. La poussée démographique ouvrière et immigrée rend l'urbanisation dispersée avec un morcellement des propriétés rurales, l'éclatement urbain par des lotissements et un phénomène important d'autoconstruction de maisons modestes. Cet éclatement urbain dans une commune à la superficie aussi vaste rend sa gouvernance difficile : « Le rapport entre une population aux revenus assez faibles et une surface énorme à entretenir, assainir et équiper, s'amenuise et rend pratiquement impossible la gestion municipale »[135]. Pourtant, la période voit également l'essor industriel et des infrastructures portuaires. Ainsi, pour relier les quais du Port et de Rive Neuve, lepont transbordeur de Marseille est construit en dix-neuf mois, entre et.

Chaos de l'entre-deux-guerres

En 1938, Marseille connaît un terrible incendie qui détruit totalement le magasin desNouvelles Galeries, cause la mort de73 personnes et endommage quelques immeubles de laCanebière. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrent impuissants à éteindre l'incendie.Édouard Daladier qui est présent pour le congrès duParti radical et logé dans l'hôtel de Noailles faisant face auxNouvelles Galeries en flammes, déclare :« N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ? ». Lebataillon de marins-pompiers de Marseille, unité militaire, est créé par le décret-loi du et la ville, ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, est mise sous tutelle et dirigée par un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.

Seconde Guerre mondiale

Articles détaillés :Bombardements de Marseille etBataille de Marseille.
Destruction du quartier du Vieux-Port janvier 1943
Dynamitage du quartier du Vieux-Port en.

Le, un bombardement allemand cause la mort de32 Marseillais et en blesse une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment créé, quitte la caserne provisoire de la rue de Lyon et prend possession de celle du boulevard de Strasbourg[136]. Durant les combats contre l'invasion de la France par l'Italie, Marseille subit à nouveau des bombardements de laRegia Aeronautica, la ville étant un objectif stratégique car elle abrite un port de commerce, reliant la métropôle aux colonies, mais aussi des unités de laMarine nationale, dont de nombreux hydravions. Marseille est alors défendue par de nombreux aérodromes (Marignane, Aix-les-Milles) et de nombreuses escadrilles, dont leGroupe de chasse 3/6 Roussillon, où le célèbre pilote de chassePierre Le Gloan combat surDewoitine D.520.

À la suite dudébarquement américain en Afrique du Nord, le, les troupes allemandes franchissent laligne de démarcation et Marseille se retrouve occupée le, comme le reste de laZone libre. La ville souffre grandement de l'occupation et en particulier, lors de laRafle de Marseille, le quartier duPanier au nord du Vieux-Port qualifié de « quartier criminel » par les nazis. Dans la nuit du au23 janvier 1943, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées et deux jours plus tard, le, le général SSOberg, assisté du préfetRené Bousquet, ordonne aux habitants des quartiers du Vieux-Port et du Panier d'évacuer leur domicile dans les deux heures, avec 30 kg de bagages. 30 000 personnes sont expulsées. Dans les deux semaines qui suivent, 1 500 immeubles sont dynamités, laissant un champ de ruines jusqu'à la Libération. Marseille subit également plusieurs alertes aériennes. Le bombardement américain du est particulièrement dévastateur et cause la mort de plus de 2 000 personnes, en blessant environ 3 000. Près de400 Allemands des troupes d'occupation trouvèrent également la mort[136].

Le a lieu ledébarquement en Provence. À cette occasion, l'occupant fait sauter les installations portuaires : plus de200 navires sont coulés et le célèbrepont transbordeur de Marseille détruit[137].

LesFFI de Marseille (et parmi euxGaston Defferre) préparentla libération de la ville. Le, ils lancent l'insurrection accompagnée d'un mot d'ordre de grève générale. Mais mal armés et peu nombreux, leur position est critique jusqu'à l'arrivée destirailleurs algériens du généralde Monsabert et desgoumiers marocains du généralAugustin Guillaume qui pénètrent à Marseille le 23. Les combats avec l'armée allemande se poursuivent plusieurs jours, jusqu'à la capitulation du général Hans Schaefer le. Le 29, le généralde Lattre de Tassigny assiste au défilé de l'armée d'Afrique sur laCanebière[136].

Des années 1950 à 1980 : les difficultés

Après laSeconde Guerre mondiale, la ville est le théâtre de modifications profondes. L'urbanisation s'accélère dans le cadre de la reconstruction et de la construction de grands ensembles dans lesquartiers nord de Marseille, tandis une très large place est laissée à la circulation routière par la construction d'autoroutes jusqu'au cœur de la ville et bien au-delà du port.

À partir de la fin des années 1960, la décolonisation et l'indépendance des anciennes colonies conduit lePort de Marseille à ne plus bénéficier de son monopole sur le commerce avec les colonies. L'économie marseillaise entre alors en recomposition. Marseille souffre également d'une mauvaise réputation liée à l'insécurité et aux affaires de grand banditisme (French Connection,assassinat du juge Micheletc.).

En 1962, Marseille est le lieu de transit de la majorité desPieds-noirs fuyant l'Algérie indépendante. Beaucoup s'installent ensuite dans la ville et sa région. La ville est au cœur deMai 68 en Provence, avec une jonction entre syndicats de salariés et d'étudiants, à l'origine d'une contestation très active dans le domaine de l'art, les manifestations nationales du 13 mai 1968 étant lancées localement par leMouvement du 11 mai.

En 1973, dans un contexte de tensions toujours très vives, dix ans après la défaite française en Algérie, et après l'assassinat d'un chauffeur de bus par un déséquilibréAlgérien, la ville est le théâtre d'importantesviolences racistes qui durent pendant plusieurs mois, d'août à décembre 1973. Ces violences font plusieurs dizaines de morts et se terminent par unattentat contre le consulat d'Algérie.

En 1977 est mis en service lemétro.

Depuis les années 1990, entre renouveau et difficultés persistantes

Dans lesannées 1990, le projetEuroméditerranée de développement économique et de rénovation urbaine est lancé. De nombreuses infrastructures nouvelles et rénovations sont réalisées dans lesannées 2000et 2010 : letramway, la rénovation de l'Hôtel-Dieu en hôtel de luxe,Le Silo, l'agrandissement dustade Vélodrome, latour CMA CGM, lemusée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) ou encore laVilla Méditerranée. En 2012, Marseille est Capitale mondiale de l'eau[138], réunissant des centaines de pays, des ONG et des institutions mondiales à l'occasion duForum mondial de l'eau. En 2013, Marseille estcapitale européenne de la culture. Cette opération permet d'attirer à Marseille10 millions de visiteurs (avec une estimation de 5 millions de visiteurs effectifs dont nombre venant de départements voisins, certains effectuant plusieurs visites)[139].

L'OCDE note que la ville connaît aujourd'hui un dynamisme économique dans le cadre du développement de son aire urbaine mais le rapport pointe encore l'importance des inégalités sociales et la fracture économique entre le sud de la ville et lesquartiers nord[140].

Marseille accueille régulièrement l'attention des médias en raison des multiplesrèglements de compte, notamment dans lesquartiers nord, liés autrafic de drogue.

Politique et administration

Tendances politiques

Paysage politique

Ville industrielle, Marseille est très tôt un territoire d'implantation dusocialisme en France :Clovis Hugues y est élu premier député d'unparti ouvrier en France en1881 etSiméon Flaissières, le premier maire socialiste de la ville, est élu en 1892.

Durant la majeure partie duXXe siècle, Marseille est acquise à lagauche. Après laLibération, laSFIO et leParti communiste sont les deux principales forces politiques de la ville et le socialisteGaston Defferre s'allie un temps à la droite contre les communistes pour conquérir lamairie. Il l'occupe jusqu'à sa mort en 1986.

La domination de la gauche s'estompe progressivement à partir desannées 1980. Auxélections de 1983 déjà,Gaston Defferre recueille moins de voix que son adversaire de droiteJean-Claude Gaudin et n'est réélu qu'à la faveur dudécoupage électoral.Robert Vigouroux succède à Gaston Defferre après son décès ; il est largement élu auxélections de 1989, remportant l'ensemble des secteurs en tant que dissidentsocialiste. En1995, Jean-Claude Gaudin est élu maire et fait basculer la ville à droite pour la première fois depuis 1953. Ce basculement se produit également lors des scrutins nationaux : le candidat de droite arrive en tête à Marseille lors du second tour des élections présidentielles en1995,2002 et2007 alors que Jean-Claude Gaudin est réélu en2001,2008 et2014[141]. Il annonce qu'il ne se représente pas aux municipales de2020[142] etMichèle Rubirola est élue pour lui succéder à la tête du « Printemps marseillais », une coalition de partis et mouvements de gauche, qui éliraBenoît Payan (PS) six mois plus tard après la démission surprise deMichèle Rubirola.

Les scrutins à Marseille sont également caractérisés par un fortvote protestataire : en1981,Georges Marchais y arrive en tête au premier tour, ainsi queJean-Marie Le Pen en 1988,1995 et2002.Jean-Luc Mélenchon y arrive en tête du premier tour lors de l'élection présidentielle de 2017 et à celle de 2022. En 2017, se produit au premier tour un vote protestataire, où les candidats deLa France insoumise et duFront national sont placés en tête.[Interprétation personnelle ?][réf. nécessaire]

Récapitulatif de résultats électoraux récents
Scrutin1er tour2d tour
1er%2e%3e%4e%1er%2e%3e%
Municipales 2014UMP37,64FN23,16PS20,77FG7,10UMP42,39PS-FG31,09FN26,51
Européennes 2014[143]FN30,28UMP24,85PS12,31EELV8,84Tour unique
Régionales 2015[144]FN35,85LR24,76PS20,50EELV9,29LR61,46FN38,54Pas de3e
Présidentielle 2017[145]LFI24,82FN23,66EM20,44LR19,81EM64,42FN35,58Pas de3e
Européennes 2019[146]RN26,31LREM20,59EELV13,69LR8,26Tour unique
Municipales 2020[147]UG23,44LR22,32RN19,45LR diss.10,65UG38,28LR30,75RN20,30
Régionales 2021[148]RN31,9LR30,72UG25LAC4,4LR62,98RN37,02Pas de3e
Présidentielle 2022[149]LFI31,11LREM22,62RN20,88REC11,09LREM59,83RN40,16Pas de3e
Européennes 2024[150]RN30,14LFI21,54PS11,49LREM10,32Tour unique
Législatives 2024[151]NFP36,34RN33,16LREM18,86DVG4,12RN48,02NFP39,47DVG12,50

Géographie électorale

Le vote à Marseille est géographiquement divisé mais les derniers scrutins ont modifié la géographie électorale.

Le nord de la ville (2e,3e,13e,14e,15e et16e arrondissements) est historiquement acquis à lagauche. Les bastionscommunistes, comme laBelle de Mai, y ont été progressivement remplacés par le votesocialiste dans lesannées 1990 et2000. Toutefois, leRassemblement national réalise également ses meilleurs scores dans les13e et14e arrondissements où il s'est imposé lors desélections municipales de 2014 avant d'être battu par la droite en2020.

Le sud, à l'inverse, est habituellement dominé par ladroite (6e,8e,9e et10e arrondissements). Les quartiers est (11e et12e arrondissements), longtemps socialistes, ont récemment basculé à droite à la faveur de la désindustrialisation de la Vallée de l'Huveaune et de changements sociologiques. À l'inverse, les6e et8e arrondissements, bastions historiques deJean-Claude Gaudin, ont été remportés par la gauche en2020.

Le grand centre-ville (1er,4e,5e et7e arrondissements) est actuellement l'objet des batailles électorales les plus serrées.

Subdivisions

Articles détaillés :Secteurs et arrondissements de Marseille etQuartiers de Marseille.
Le découpage des arrondissements et des secteurs de Marseille.

Marseille est l'objet de laloi PLM et est, commeParis etLyon, découpée enarrondissements. Ceux-ci sont au nombre de 16 et sont regroupés par deux en huit secteurs. Chaque secteur dispose de son conseil et de sonmaire de secteur.

Chaque secteur élit donc ses conseillers (303 au total), dont un tiers siège également au conseil municipal et élisent lemaire de la ville :

SecteurIIIIIIIVVVIVIIVIIITotal
Conseillers de secteur2216223030263224202
Conseillers municipaux118111515131612101
Nombre total d'élus3324334545394836303

Marseille est par ailleurs découpée en12 cantons etsept circonscriptions.

Liste des maires

Article détaillé :Liste des maires de Marseille.

Finances locales

En 2013, Marseille était la grande ville française la plus endettée avec 1,806 milliard d'euros de dette en 2013, soit un endettement de 2 103 euros par habitant (contre 1 080 euros par habitant en moyenne pour les grandes villes en France)[152]. Après avoir culminé à2 milliards d'euros à la fin du mandat de Jean-Claude Gaudin en 2020, la dette est réduite à1,4 milliard d'euros en 2023 suite à des efforts de la municipalité et au soutien de l'État[153].

28 millions d'euros sont dépensés en quatre ans et la mairie de Marseille est épinglée début 2025, pour son recours croissant auxcabinets de conseil[154].

Sécurité et criminalité

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Grand banditisme

Article détaillé :Milieu marseillais.
L'Évêché, l'hôtel de police de la ville.

Liée à l'imaginaire de la ville depuis près d'un siècle, lemilieu marseillais apparaît vraiment dans lesannées 1930 avec les parrainsFrançois Spirito etPaul Carbone. Le milieu marseillais connait son heure de gloire dans lesannées 1960 avec l'essor de laFrench Connection, alors que la ville est au cœur d'un trafic international d'héroïne vers lesÉtats-Unis finalement démantelé par les autorités.

Depuis le début des années 2000, le milieu apparaît désorganisé comme il a pu l'être à d'autres moments de son histoire, faisant s'affronter violemment dans une « guerre de tous contre tous » les parrains traditionnels, corso-marseillais surtout, et les « néo-parrains des cités » dont la source principale d'enrichissement est le trafic de cannabis dans les cités les plus défavorisées de la ville. Cette situation explique la recrudescence desrèglements de compte[155].

Il n'y a jamais eu de mafia au sens originel du terme à Marseille[156],[157]. On lui préfère les termes de « pègre » au début duXXe siècle, ou de « milieu » et « crime organisé » aujourd'hui.

Délinquance

La forte présence dans les médias nationaux de l'actualité des faits divers à Marseille, en particulier les règlements de compte, contribue à donner une mauvaise image de la ville et conduit certains médias à parler de désinformation[158],[159]. Deux autres facteurs expliquent la médiatisation des règlements de compte à Marseille : le fait que les banlieues font administrativement partie de la ville de Marseille et le fait que les règlements de compte sont généralement surmédiatisés, alors qu'ils représentent 10 % des homicides commis en France chaque année[159]. Si la ville de Marseille connaît un taux de meurtres liés à la drogue proportionnellement presque aussi élevé que celui deNew York[160] avec notamment des vols avec violence et des vols à la tire qui dépassent la moyenne nationale, lacirconscription de sécurité publique de Marseille[Note 11] détient pour l'année 2008 le13e plus fort taux de délinquance (sur plus de 400 circonscriptions métropolitaines), derrière notamment Nice, Avignon ou Cannes, avec un taux de faits de délinquance constatés de 114,04 pour 1 000 habitants, soit les deux tiers de la moyenne nationale[161],[162]. Nice[163], par exemple, connaît proportionnellement plus de crimes[164],[165]. Pour ce qui concerne les homicides volontaires, si Marseille se trouve dans le département où les homicides volontaires sont les plus nombreux en valeur absolue (55 en 2012), rapporté au nombre d'habitants, celui-ci se situe à la sixième position en France[166]. En 2022, 33 personnes sont mortes par balles à Marseille[167].

En 2017,Le Canard enchaîné avance que les chiffres de la délinquance en baisse à Marseille depuis 2012 sont faux. Selon le journal satirique, la police requalifierait les actes commis afin d'obtenir de meilleures statistiques[168].

Le sentiment d’insécurité[169] a toutefois poussé legouvernement en 2012 à doter lesBouches-du-Rhône d’unePréfecture de police de plein exercice, la seule de France avecParis.

La ville est très régulièrement concernée par lesrèglements de compte liés autrafic de stupéfiants, notamment dans lesquartiers nord.

Jumelages et partenariats

Marseille estjumelée avec quinze villes et a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec vingt-trois villes dans le monde[170].

Jumelages

Carte
Jumelages et partenariats de Marseille.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Marseille.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Abidjan[171]Côte d'Ivoiredepuis le
AnversBelgiquedepuis
BeyrouthLiban
CopenhagueDanemark
DakarSénégal
ErevanArménie
Gdańsk[172]Polognedepuis le
GênesItaliedepuis le
Glasgow[173]Royaume-Unidepuis
HaïfaIsraël
HambourgAllemagnedepuis
KhémissetMaroc
Kiev[174],[175]Ukrainedepuis le
KobeJapondepuis
Le PiréeGrèce
MarrakechMaroc
Municipalité de Limassol[176],[177],[178]Chypredepuis le
NaplesItalie
Odessa[179]Ukrainedepuis le
Ramat GanIsraël
ShanghaiChinedepuis
Surabaya[180]Indonésiedepuis le
ThessaloniqueGrèce
Tirana[181]Albanie
TunisTunisie
ville métropolitaine de GênesItaliedepuis le

Toutes les villes avec lesquelles Marseille est jumelée (à l'exception de Marrakech) sont d'importantes villes portuaires.

AnnéeVillePays
1958AbidjanDrapeau de la Côte d'IvoireCôte d'Ivoire
1958AnversDrapeau de la BelgiqueBelgique
1958CopenhagueDrapeau du DanemarkDanemark
1958GênesDrapeau de l'ItalieItalie
1958HaïfaDrapeau d’IsraëlIsraël
1958HambourgDrapeau de l'AllemagneAllemagne
1961KobeDrapeau du JaponJapon
1968DakarDrapeau du SénégalSénégal
1972OdessaDrapeau de l'UkraineUkraine
1984Le PiréeDrapeau de la GrèceGrèce
1987ShanghaiDrapeau de la République populaire de ChineChine
2004MarrakechDrapeau du Maroc Maroc
2006GlasgowDrapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
2015TunisDrapeau de la TunisieTunisie
2025BethléemDrapeau de la PalestinePalestine

Accords de coopération

VillePays
AgadirDrapeau du Maroc Maroc
AlexandrieDrapeau de l'ÉgypteÉgypte
AlgerDrapeau de l'AlgérieAlgérie
BamakoDrapeau du MaliMali
BarceloneDrapeau de l'EspagneEspagne
BeyrouthDrapeau du LibanLiban
CasablancaDrapeau du Maroc Maroc
ErevanDrapeau de l'ArménieArménie
GdańskDrapeau de la PolognePologne
IstanbulDrapeau de la TurquieTurquie
VillePays
JérusalemDrapeau d’IsraëlIsraël
LimassolDrapeau de ChypreChypre
LoméDrapeau du TogoTogo
MeknèsDrapeau du Maroc Maroc
MontevideoDrapeau de l'UruguayUruguay
RabatDrapeau du Maroc Maroc
Saint-PétersbourgDrapeau de la RussieRussie
SarajevoDrapeau de la Bosnie-HerzégovineBosnie-Herzégovine
VillePays
SousseDrapeau de la TunisieTunisie
TiranaDrapeau de l'AlbanieAlbanie
TripoliDrapeau du LibanLiban
ValparaísoDrapeau du ChiliChili
VarnaDrapeau de la BulgarieBulgarie

Marseille en grand

Le planMarseille en grand est un plan d'investissement de 1,5 milliard d'euros pour la ville de Marseille annoncé par le président Emmanuel Macron le[182].

Le préfet Laurent Carrié a été chargé en de la mise en œuvre du plan de développementMarseille en grand[183].

Équipements et services publics

International

Marseille est le siège de quelques organismes internationaux et de recherche tels que l'Institut de recherche pour le développement (IRD), la Commission Méditerranée deCités et Gouvernements locaux unis (CGLU) ou leConseil mondial de l'eau. Y sont également implantés le bureau local de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), une antenne de laBanque mondiale, un bureau de l'Organisation internationale pour les migrations.

70consulats sont établis à Marseille, soit la deuxième représentation consulaire de France après Paris[184].

Le, les ministres des Finances duG7 se sont réunis aupalais du Pharo.

Eau et déchets

Eau potable

L'eau potable distribuée à Marseille a plusieurs fois été désignée « meilleure eau de France »[185].Marseille est alimentée en eau potable à 75 % par lecanal de Marseille (eaux de laDurance) et à 25 % par lecanal de Provence (eaux duVerdon)[réf. nécessaire].

Assainissement

Jusqu'en 1987, les eaux usées de Marseille étaient rejetées en mer, dans la calanque de Cortiou, la ville ne s'étant jamais équipée d'une station d'épuration. Lorsque le réseau des égouts de Marseille fut construit à la fin duXIXe siècle, cette solution parut alors la meilleure pour assainir la ville. En outre, à partir des années 1970, la Ville a fait dévier vers la calanque de Cortiou la rivière l'Huveaune, qui était tellement polluée que cela posait des problèmes sanitaires sur les plages du Prado[186].

Lastation d'épuration des eaux de la métropole, inaugurée en 1987[187] est gérée par le Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm), filiale deSuez, et est équipée depuis 2019 d'une unité deméthanisation qui injecte dubiométhane sur le réseau de transport deGRTgaz[188]. Celle-ci a été construite par Suez Infrastructures de Traitements,GTM Sud etProdeval[189].

Gestion des déchets

La saleté de la ville de Marseille est souvent dénoncée et débattue[190],[191],[192],[193],[194],[195]. Les défaillances du ramassage d'ordures, en particulier, font l'objet de critiques récurrentes, et ont été notamment attribuées au faible nombre d'heures de travail des éboueurs, en raison du système du « fini-parti » qui a été en vigueur pendant une quarantaine d'années, jusqu'en 2014[196],[197]. En, la ville de Marseille a reçu le « balai d'or » qui distingue la ville la plus sale de France après un vote sur internet initié par la chaîne de radioRMC[198],[199],[200]. C'est laMétropole d'Aix-Marseille-Provence qui a la compétence des ordures ménagères et le sujet est souvent conflictuel entre cette collectivité et la Mairie de Marseille[201].

En février 2024, dans une étude de la Commission européenne, Marseille est classée dans le top 3 des villes les plus sales et moins sûres d'Europe selon ses habitants. Seulement 22 % des habitants interrogés s'estiment satisfaits par la salubrité et l'hygiène[202].

Enseignement

Campus Saint-Charles de l'université d'Aix-Marseille.

Les établissements d'enseignement supérieur de la région sont répartis entre Marseille, où les enseignements portent traditionnellement sur lessciences exactes et lamédecine, etAix-en-Provence, consacré auxsciences humaines, auxlettres et audroit. Marseille comptait, en 2011-2012, 51 578 étudiants[203].

L'université d'Aix-Marseille a été créée le par la fusion des trois universités précédentes. Ses principaux campus marseillais se trouvent àLuminy (sciences et sport),Saint-Charles (sciences et lettres),Saint-Jérôme (sciences),Château-Gombert (sciences),La Timone (santé),Canebière (droit et économie) etColbert (économie). L'université accueille en son seinPolytech Marseille et l'École de journalisme et de communication d'Aix-Marseille.

Parmi les autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche installés à Marseille on compteCentrale Méditerranée, l'École nationale supérieure d'architecture, l’École pour l'informatique et les nouvelles technologies, l'École des Beaux-Arts, l'École nationale supérieure maritime, l’Institut polytechnique des sciences avancées,Kedge Business School et un pôle régional de l'EHESS.

Plusieurs lycées de Marseille accueillent des formations supérieures,BTS ouclasses préparatoires, notamment lelycée Marie-Curie, lelycée Saint-Charles, lelycée Jean-Perrin, lelycée Saint-Exupéry et lelycée Thiers, le plus ancien lycée de la ville, où ont été formés de nombreux étudiants admis ensuite au concours d'entrée à des institutions aussi prestigieuses que l'École normale supérieure, l'École polytechnique ou encore l'École centrale.

L'état délabré de certaines écoles primaires a été critiqué, notamment la présence d'amiante et le manque d'entretien des locaux par la municipalité[204],[205].

Équipements sportifs

Tifo géant à l'Orange Vélodrome juste avantle Classique du.

Lestade Vélodrome, construit en 1937, a depuis 2014 une capacité de 67 000 spectateurs, ce qui en fait le plus grand stade de football de France après leStade de France. Son club de football résident est l'Olympique de Marseille. Il a accueilli lescoupes du monde de football de1938 et de1998, lacoupe du monde de rugby àXV 2007 et l'Euro 2016.

LePalais des sports de Marseille, inauguré en 1989, est une salle omnisports d'une capacité de 7 400 places qui accueille chaque année leTournoi de tennis de Marseille, le Trophée Massalia degymnastique ouChallenge Jeanty de fleuret dames. La salle accueille quelques matches de basket-ball du clubFos Provence Basket.

LePalais omnisports Marseille Grand Est, inauguré en 2009, contient deuxpatinoires dont une patinoire olympique de 1 800 m2[206] et unskatepark qui compte la plus grande rampe d'Europe[207]. Il a accueilli leschampionnats de France de patinage artistique 2010 et est le lieu de résidence duMarseille Hockey Club.

Marseille abrite leBowl de Marseille, l'un des skateparks les plus réputés du monde dans lesannées 1990[208],[209].

Par ailleurs, la ville compte[réf. nécessaire] 172 courts de tennis, 124 gymnases municipaux, 15 piscines[210],[211], 67 stades municipaux[212], 50 boulodromes[213], 30 clubs de tennis, 3 terrains de golf, 3 bases nautiques, 8 dojos, 4 skateparks, 3 stands de tir, 2 hippodromes, 1 centre équestre[214], 2 murs d'escalade et un fronton de pelote basque. La ville abrite aussi cinquante sites de plongée[215].

Santé

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Marseille est un très important pôle régional et d'envergure national de santé. L'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) est lecentre hospitalier régional de Marseille et gère les cinq hôpitaux publics de la ville :

L'AP-HM est le troisièmecentre hospitalier universitaire de France[216], elle emploie 14 000 personnes dont 1 885 médecins[217].

Autre hôpital public,Laveran est unhôpital d'instruction des armées.

Les principales institutions hospitalières privées sont l'Institut Paoli-Calmettes (centre régional de lutte contre le cancer), l'hôpital Saint-Joseph et l'Hôpital européen.

Selon un classement établi en 2014 par le magazineCapital, parmi les 150 meilleurs professionnels de santé recensés en France, 10 exercent à Marseille[218].

Marseille est par ailleurs unestation thermale avec la station deCamoins-les-Bains.

Justice, sécurité, secours et défense

Justice

Marseille est le siège d'untribunal judiciaire, d'untribunal de commerce, d'unconseil de prud’hommes, d'untribunal administratif et d'unecour administrative d'appel. Lacour d'appel se trouve àAix-en-Provence.

Marseille abrite laprison des Baumettes, construite en 1934. En 2006, les conditions de vie de ce centre pénitentiaire ont été jugées choquantes[219] et en 2012 leContrôleur général des lieux de privation de liberté y dénonce « une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté[220] ». En, un nouveau bâtiment, « LesBaumettesII », est en construction afin de pallier ce problème d'insalubrité[221].

Lecentre de rétention administrative de Marseille[222] est situé dans le quartier duCanet, dans le14e arrondissement.

Défense

Marseille est le siège de l'état-major de lazone de défense et de sécurité sud, de l'état-major zonal de laGendarmerie nationale et de l'escadron deGendarmerie mobile 11/6. Y sont stationnés, en 2018, l'état-major de la3e division, le1er régiment étranger de cavalerie (aucamp de Carpiagne), le commandement de la Marine à Marseille et legroupement de soutien de la base de défense de Marseille - Aubagne. Marseille abrite également l'Hôpital d'instruction des armées Laveran. En revanche, lapréfecture maritime de la Méditerranée est située àToulon.

Le72e bataillon d'infanterie de marine est dissous en 2009 tandis que le4e régiment de dragons est dissous en 2014.

LeBataillon de marins-pompiers constitue le corps municipal des pompiers de Marseille. Commandé par unofficier général de marine, c'est une unité de laMarine nationale d'un effectif de 2 400 personnes. Il a été créé en 1939 à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries en remplacement duCorps municipal des sapeurs-pompiers, dissous à la suite de cette catastrophe. Les marins-pompiers de Marseille ont pour particularité d'être la seule unité militaire de l'armée française à agir selon les ordres et les directives d'un maire.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Après une grave crise dans lesannées 1970 et 1980 qui a vu la population passer de plus de 900 000 à moins de 800 000 habitants (malgré un solde naturel assez positif), la population augmente de nouveau à partir desannées 2000, de manière plus modérée que des grandes villes commeMontpellier,Toulouse ouLyon[223].

Avec plus de 858 000 habitants, Marseille est la2e commune deFrance. Sonunité urbaine est cependant la3e du pays (aprèsParis etLyon) avec 1 578 484 habitants (2014), incluantAix-en-Provence au nord,Istres,Martigues etVitrolles à l'ouest etAubagne à l'est. L'aire urbaine de Marseille - Aix-en-Provence est la3e de France après celle deParis et celle deLyon. L'agglomération marseillaise a même récemment absorbé la commune deSaint-Zacharie, qui fait partie du Var. En revanche,La Ciotat, qui fait partie du territoireMarseille-Provence, a été absorbée par l'unité urbaine de Toulon.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[224],[Note 12].

En 2022, la commune comptait 877 215 habitants[Note 13], en évolution de +1,74 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
108 37496 41399 169109 483145 115146 239154 035183 186195 258
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
233 817260 910300 131312 864318 868360 099376 143403 749442 239
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
491 161517 498550 619586 341652 196800 881914 232636 264661 407
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
778 071889 029908 600874 436800 550795 518839 043850 636862 211
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
873 076877 215-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puisInsee à partir de 2006[225].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 26,8 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait 414 296 hommes pour 458 780 femmes, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,19 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[226]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
1,9 
7,1 
75-89 ans
9,4 
14,8 
60-74 ans
15,7 
18,8 
45-59 ans
18,4 
19,4 
30-44 ans
19,3 
20,0 
15-29 ans
18,8 
19,1 
0-14 ans
16,5 
Pyramide des âges du département desBouches-du-Rhône en 2021 en pourcentage[227]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
1,9 
7,6 
75-89 ans
9,8 
16,2 
60-74 ans
17,2 
19,7 
45-59 ans
19,5 
18,8 
30-44 ans
18,6 
18,4 
15-29 ans
16,9 
18,6 
0-14 ans
16,1 

Une ville inégalitaire

La Castellane, l'une des nombreuses cités desquartiers nord de Marseille.

Avec uncoefficient de Gini de 0,436, Marseille est une des villes les plus inégalitaires de France[228], une partie de sa population étant très pauvre tandis que les grandes fortunes y sont également nombreuses. Le revenu moyen des 20 % les plus riches est ainsi5,4 fois supérieur au revenu moyen des 20 % les plus pauvres[229].

Le sociologue André Donzel parle d'ailleurs de Marseille comme d'une « métropole duale » proche des configurations urbaines des pays en développement où se côtoient les plus riches comme les plus pauvres[230].

La commune connaissait untaux de pauvreté de 25 % en 2011 qui dépassait même 40 % dans lesquartiers nord de la ville et plus de 60 % dans certainsquartiers prioritaires[231]. En comparaison, ce premier chiffre est identique à celui deLille ou deMontpellier, mais supérieur à celui deLyon (15 %). Ceci s'explique dans une certaine mesure par le fait qu'une grande partie des banlieues pauvres de l'agglomération se situent administrativement au sein de la commune, contrairement à d'autres grandes villes de France. Les banlieues parisiennes, lyonnaises ou lilloises connaissent en effet une pauvreté comparable. À l'inverse, les8e et12e arrondissements, au sud et à l'est de la ville, connaissaient en 2011 des taux de pauvreté (9 et 10 %) similaires à ceux des arrondissements les plus riches de Lyon ou Paris[232]. De plus, environ 3 200 contribuables marseillais sont soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune avec un patrimoine moyen de 2,56 millions d'euros, ce qui en fait la deuxième ville horsÎle-de-France et la cinquième ville de France en nombre de redevables à l'ISF[233],[234]. De la même manière, quinze familles marseillaises figuraient en 2011 dans les 500 premières fortunes professionnelles en France selon le magazineChallenges[230].

La fracture sociale est également spatiale, la ville étant globalement divisée entre desquartiers nord plus pauvres et un Sud plus riche[235].

Ainsi en 2012, le taux de pauvreté dépassait 20 % au nord (3e,13e,14e,15e et16e arrondissements) — il atteignait même 55 % dans le3e arrondissement en 2011[236] — Alors qu'au sud et à l'est (7e,8e,9e et12e arrondissements), il n'atteignait pas plus de 14 %. Ces contrastes se retrouvent dans le taux de personnes non-diplômées : en 2006 il s'élève à 25,27 % pour la ville (19,5 % pour la France métropolitaine)[237] mais dans les3e,14e et15e arrondissements, il dépasse les 40 %.

Ces inégalités semblent s'être aggravées récemment : alors qu'en 2000, l'échelle de revenu était de 1 à 10, elle est de 1 à 14 en 2012[238]. L’écart entre les revenus médians des quartiers les plus pauvres et ceux des plus riches est passé de 2 500 à 3 000 euros entre 2000 et 2008. Entre la Cadenelle etKalliste, le quartier le plus riche et le plus pauvre, l’écart entre le taux de diplômés supérieurs était de 33 points en 1990 alors qu'il est de 46aujourd’hui[Quand ?][239].

Marche blanche organisée à la suite de l'effondrement des immeubles rue d'Aubagne à Marseille, le.

La cité duparc Corot est décrite par un magistrat dansLe Monde comme« une honte pour la ville, une indignité pour la République »[240]. Elle est évacuée fin 2018[241],[242].

Une ville d'immigrations

Article détaillé :Migrations à Marseille.
Pays de naissance
des immigrés
Population
(2018)[243]
Drapeau de l'AlgérieAlgérie45 505
Drapeau de la TunisieTunisie10 770
Drapeau des ComoresComores

10 066

Drapeau du Maroc Maroc9 145
Drapeau de l'ItalieItalie5 189
Drapeau de la TurquieTurquie5 142
Drapeau du PortugalPortugal2 586
Drapeau de l'EspagneEspagne2 717
La famille d'Yves Montand, venue d'Italie, a immigré à Marseille lorsqu'il avait deux ans.

Marseille est une ville dont la population s'est construite sur des vagues migratoires importantes successives, les trois plus importantes étant celles desItaliens à la fin duXIXe siècle, desArméniens et desCorses au début duXXe siècle, et desmaghrébins qui arrivent massivement dans la seconde moitié duXXe siècle[127]. Mais avant d'être une ville d'immigration, Marseille est depuis toujours à travers son port une ville de transit, d'arrivée et de départ, une étape pour beaucoup de voyageurs quittant l'Europe ou de réfugiés fuyant les persécutions. C'est donc une« ville-carrefour », de migrations diverses, temporaires ou permanentes[244].

Avant leXIXe siècle

Au cours duXVIIIe siècle, l'importance que prend le port de commerce amène de nombreux négociants européens[245]. Beaucoup deSuisses[246], d'Italiens, d'Allemands, d'Anglais, deHollandais et deGrecs[2] sont présents dans l'activité économique[245].

L'historienMichel Vovelle estime que les Italiens sont déjà 5 000 à 6 000, pour une population totale de 100 000 habitants à la fin duXVIIIe siècle. Ils représentent alors 70 % des étrangers résidents dans la ville[247]. Cependant, il faut attendre la seconde moitié du siècle suivant pour voir leur nombre exploser.

XIXe siècle, le début des vagues migratoires

Dès laRestauration émerge une véritable communauté grecque à Marseille. De nombreuses familles négociantes, surtout originaires deConstantinople,Chios etSmyrne viennent grossir les rangs d'une population déjà présente au siècle précédent. On parle alors d'une véritable« aristocratie commerciale » grecque à Marseille auxXVIIIe siècle etXIXe siècle[2].

À partir du milieu duXIXe siècle, parallèlement au déclin des industries traditionnelles, une industrie nouvelle se concentre autour de la ville. L'explosion des activités portuaires et la construction de la voie ferrée duPLM nécessitent une main d'œuvre importante que la Haute-Provence, foyer d'immigration et réservoir humain traditionnel de la ville, ne peut plus fournir. La croissance de Marseille est donc alimentée à partir de ce moment par une immigration extérieure et étrangère[127],[248].

La ville voit alors arriver de nombreuxItaliens qui viennent occuper les emplois industriels aux dépens des Français dont la croissance démographique est bien plus faible. Parfois mal accueillis par les ouvriers locaux, ils sont la victime de violences en 1881, lesVêpres marseillaises. À partir de 1850 et jusqu'à l'entre-deux-guerres, l'immigration italienne va croître de manière spectaculaire et en 1934 ils sont 127 000 dans la ville, où ils représentent environ les deux tiers de la population étrangère. À partir de cette période, la politique anti-exode dugouvernement fasciste nouvellement au pouvoir freine considérablement ce mouvement[247].

Les historiens Émile Témime et Renée Lopez parlent d'« invasion italienne » entre lesannées 1850 et 1914 tant leur immigration est importante dans la ville[249].Aujourd'hui[Quand ?], on estime que 1 habitant sur 3 a des ascendances italiennes[250][source insuffisante] soit près de 250 000.

Première moitié duXXe siècle

Beaucoup des réfugiés arméniens fuyant le génocide arrivent à Marseille au début duXXe.

Dans lesannées 1930, on observe une nouvelle augmentation du nombre d'étrangers et un renouvellement de la population qui renforce le caractère cosmopolite de la ville[244]. Ainsi en 1935, si la population italienne reste considérable (15 % du total et 60 % des étrangers), elle est en recul par rapport aux dernières décennies. En effet, au début duXXe siècle trois nouveaux groupes d'arrivants lui succèdent : lesArméniens, les Espagnols et lesCorses.

LesArméniens arrivent essentiellement entre 1923 et 1928, quittant les pays voisins de la Turquie actuelle dans lesquels ils s'étaient provisoirement réfugiés pour fuir legénocide. À l’exception de la période de guerre qui vient de s'achever, la ville n’avait jamais accueilli en si peu de temps autant de réfugiés. On estime que débarquent alors 60 000 immigrés arméniens, même si tous ne s’installeront pas à Marseille. Ils vivent d'abord dans des camps de fortune avant de s'intégrer rapidement dans la vie socio-économique[251] et de former des noyaux villageois dans les quartiers deBeaumont,Saint-Loup etSainte-Marguerite,Saint-Jérôme etSaint-Mitre, entre autres. Si la population s’est depuis dispersée dans toute la ville au fil des années, certains quartiers comme Beaumont abritent encore une communauté importante[252],[253].

Aujourd'hui[Quand ?], on estime que vivent entre 80 000 et 100 000 descendants d’Arméniens à Marseille[254]. Une autre source confirme cet ordre de grandeur en parlant de 10 % de la population actuelle[255].

Au début duXXe siècle, fuyant la crise économique d'une île à dominante agro-pastorale, de nombreuxCorses s'établissent dans les quartiers traditionnels d'immigration autour du Vieux-Port[244]. Après laSeconde Guerre mondiale et la destruction d'une partie des Vieux-Quartiers qu'ils habitaient, ils se dispersent dans toute la ville et connaissent une progression sociale visible : nombreux sont devenus fonctionnaires, avocats ou médecins[251]. Un certain nombre deCorses à l'inverse faisait partie dumilieu marseillais. En 1965, on estimait que plus de 100 000 Corses vivaient à Marseille, ce qui lui valait alors le surnom de« capitale des Corses »[256].

Depuis les années 1950

Si l'immigration algérienne est présente avant leXXe siècle, c'est à partir desannées 1950 qu'elle explose réellement. Au recensement de 1975, 60 % des étrangers sont d'origine maghrébine. La reprise économique, l'encouragement du gouvernement français à la venue de travailleurs algériens et les répercussions de ladécolonisation favorisent leur arrivée. La plupart d'entre eux sont desAlgériens qui migrent pour le travail ou pour fuir les événements de laguerre d'Algérie. Cette immigration est loin d'être homogène : aux côtés desAlgériens, s'ajoutent les réfugiésjuifs etpieds-noirs qui arrivent également en grand nombre[257].

LesAlgériens s'installent souvent dans le centre-ville, où ils remplacent les précédentes vagues migratoires, mais aussi dans des bidonvilles au nord de la ville. Ceux-ci sont par la suite remplacés par des cités destinées à l'origine à n'être que provisoires, avant d'être délaissées par les pouvoirs publics et où de nombreuses familles issues de l'immigration vivent encore[257]. Les Algériens et leurs descendants représenteraient dans les années 2010 environ un quart des habitants de la Ville, ce qui ferait d'eux une des deux plus grandes communautés d'origine étrangère de la ville, avec les Italiens (bien qu'issus d'arrivées bien plus anciennes).

LesPieds-noirs représentent au moment de l'indépendance algérienne une population d'environ un million de personnes[251]. En quelques mois en 1962, 450 000 d'entre eux gagnent Marseille, dont environ 100 000[258] seraient restés. Ils font face à une certaine hostilité des pouvoirs publics et d'une partie de la population[259].

LesJuifs représentent 130 000 personnes en 1948 enAlgérie et nombre d'entre eux quitteront leur pays pour la France aux côtés des Pieds-noirs. Si certains transitent par Marseille avant de gagnerIsraël, une majorité s'y établit définitivement[251]. L'arrivée desjuifsséfarades d'Algérie modifie d'ailleurs grandement la communauté israélite de Marseille, qui s'élèverait aujourd'hui à 80 000 personnes[260], soit la troisième communauté juive d'Europe, après celles deParis et deLondres[261].

À la suite de l'indépendance desComores en 1975 et dans un contexte politique et socio-économique difficile sur l'archipel[262], une importante communauté comorienne s'installe également dans la ville, dans des proportions faisant de Marseille la« plus grande ville comorienne » devant la capitaleMoroni, avec une population de 50 000 à 100 000 personnes selon des estimations de 2004, soit près de 10 % de la population marseillaise[263],[264],[265].

Une ville multiculturelle

Si elle reste une ville de culture occidentale, Marseille devient auXIXe siècle un point de rencontre entre un Orient souvent mythifié, source de richesse et de profusion, et un Occident transformé par l'industrialisation rapide nécessitant une main d'œuvre étrangère importante. Ainsi, même si l'immigration depuis leMoyen-Orient et l'Afrique ne démarre de manière importante qu'avec l'arrivée desArméniens, au début duXXe siècle, puis, à partir desannées 1960, avec l'immigration maghrébine, libanaise et comorienne[266], les vagues migratoires successives ont construit l'identité de la ville, définissant sa population comme un« peuple pluriel »[267][source insuffisante]. Troisième ville arménienne du monde, première ville corse, première ville comorienne, troisième ville juive d'Europe et avec d'importantes communautés maghrébines et italiennes, Marseille est considérée par Jean-Claude Juan comme la ville la plus cosmopolite de toute la Méditerranée[268]. Des quartiers du centre-ville commeNoailles, Belsunce et lePanier, qu'ont occupés beaucoup de ces nouveaux entrants à leur arrivée quelle que soit l'époque, sont restés multiculturels par essence, avec leurs magasins et restaurantsitaliens,corses,algériens,marocains,tunisiens,libanaisetc.[269]

Pour beaucoup d'observateurs, les rapports entre les communautés sont moins conflictuels à Marseille que dans le reste de laFrance[270],[271],[272]. Selon l'historienYvan Gastaut, « malgré les spécificités socioculturelles de chacune et l’attachement puissant de certaines de ces communautés à leurs traditions, la ville a toujours su absorber les nouveaux arrivants sans heurts, en faisant montre d’une grande tolérance, notamment en ce qui concerne la pratique des cultes », même si« les minorités intégrées sont restées fortement structurées autour de leurs références successives[273]. »

Sports et loisirs

Article détaillé :Sport à Marseille.

Marseille possède 200 000 licenciés[274] ainsi que quelques clubs d'envergure internationale.

Principaux clubs et personnalités sportifs

Zinédine Zidane, footballeur né à Marseille.

L'Olympique de Marseille évolue enLigue 1 et possède l'un des palmarès les plus importants du football français : 9Championnats de France, 10Coupe de France de football et uneLigue des Champions acquise en 1993. Le club a vu évoluer des joueurs emblématiques commeJosip Skoblar,Roger Magnusson,Marius Trésor,Abedi Pelé,Didier Deschamps,Chris Waddle,Basile Boli,Jean-Pierre Papin,Didier Drogba,Mamadou Niang,Fabien Barthez ou encoreFranck Ribéry.

Zinédine Zidane,considéré comme l'un des plus grands[Par qui ?] joueurs de tous les temps, a grandi àLa Castellane, un quartier du nord de Marseille.Éric Cantona, autant connu pour ses qualités de footballeur que pour ses frasques extra-sportives, est désigné comme étant l'un des meilleurs joueurs ayant évolué àManchester United et dans le championnat anglais.

LeCercle des nageurs de Marseille (C.N.M.), principal club de natation de la ville, détient également un palmarès important et a accueilliCamille Lacourt,Florent Manaudou,Frédérick Bousquet,Fabien Gilot. Il est la place forte actuelle duwater-polo masculin français avec un37e titre deChampion de France conquis en 2017.

Une partie des matches du clubFos Provence Basket se joue auPalais des sports de Marseille.

Parmi d'autres personnalités sportives réputées figurentJean Bouin,Samir Nasri,Rolland Courbis,Mathieu Flamini,Frank Lebœuf,Jean-Luc Ettori ouSébastien Grosjean.

NomSportDivision actuelleStade/SalleFondationPalmarès
Olympique de MarseilleFootballLigue 1Stade Vélodrome18999Championnats, 10Coupes de France, 1Ligue des champions (1993)
ASPTT MarseilleOmnisportComplexe sportif René Magnac1907
USM Endoume CatalansFootballNational 2Stade Lebert1925
Cercle des nageurs de MarseilleNatationJeux olympiques,Championnats du monde de natation,Championnats d'Europe de natationPiscine Jean Alezard192112 championnats de France interclubs, 2médailles d'or olympique
Cercle des nageurs de MarseilleWater-poloDivision 1Piscine Jean Alezard192137 Championnats
Marseille Beach TeamFootball de plageNational Beach Soccer2012Championnat
Marseille Beach TeamFootball de plageNational Beach Soccer2010Championnats
MarseilleXIIbeach-soccerFootball de plageNational Beach Soccer2010Championnat
Stade Marseillais Université ClubOmnisportStade Jean Bouin192315[275]
MarseilleXIII AvenirRugby àXIIINationale 1Stade Roger Couderc1946Championnat (1949), 5 Coupes
Provence RugbyRugby àXVPro D2Stade Maurice David (Aix)1970
Marseille Hockey ClubHockey sur glaceLigue MagnusPalais omnisports Marseille Grand Est2012
Blue-Stars de MarseilleFootball américainCasque de Diamant (D1)Stade Saint Jérôme
Stade Pierre-Delort
1994
AMSCASRollersoccer20066 Coupes du monde des clubs
Olympique de Marseille Vitrolles (disparu)Handball1991-19961Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe, 2 Championnats, 2 Coupes de France

Événements sportifs

L'Open 13 est un tournoi de tennis masculin de l'ATP World Tour. Le tournoi accueille 32 participants : 25 entrants directs, 4 joueurs issus des qualifications et 3 joueurs bénéficiant d'unewild card.

La ville accueille chaque année la courseMarseille-Cassis depuis 1979. Il réunit chaque année 15 000 coureurs.

LeMondial la Marseillaise à pétanque est une compétition bouliste annuelle organisée par le journalLa Marseillaise. Ce concours de pétanque, créé en 1962 parPaul Ricard, se dispute chaque année sur 5 jours, à partir du premier week-end de juillet. Le tournoi est, hors compétitions officielles, le tournoi le plus prestigieux au niveau mondial[276].

Par ailleurs, la ville accueille également lesWorld Series 13 debeach-volley, letriathlon international de Marseille, a accueilli leTour de France cycliste 12 fois depuis 1947, accueille chaque année leTour de France à la voile, laSosh Freestyle Cup avec une des deux étapes européennes de la Coupe du monde de skateboard AIS, et enfin leMeeting d'athlétisme de Marseille.

La ville a été promuecapitale européenne du sport 2017 et est incluse dans le dispositif de lacandidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2024 pour les épreuves devoile et certains matchs defootball[277].

Médias

LePôle média de la Belle de Mai, lieu voué aux métiers des médias.
Article détaillé :Médias à Marseille.

Marseille abrite les sièges deFrance 3 Provence-Alpes et deBFM Marseille Provence, la télévision locale d'informations.

France Bleu Provence, la radio régionale deRadio France, est la3e radio en nombre d'auditeurs et la2e en part d'audience, avec 98 100 auditeurs à Marseille (9,9 % d'audience cumulée et 10,2 % de part d'audience). Parmi les radios locales on compteRadio Grenouille,RCF Dialogue ouRadio Star.

Le principal quotidien régional diffusé à Marseille estLa Provence, propriété depuis 2022 du groupeCMA CGM. La ville compte de nombreux journaux et sites d'information locale :La Marseillaise (fondé en 1943 par leParti communiste),Le Ravi (journalsatirique),CQFD,Marsactu (journal en ligne),Le Méridional (journal en ligne).

LePôle média de la Belle de Mai est un lieu consacré aux activités de l’image, du son et du multimédia.

Cultes

Article détaillé :Édifices religieux de Marseille.

Christianisme

Généralités
L'abbaye Saint-Victor, haut lieu du christianisme depuis 1 500 ans.
La cathédraleNotre-Dame-de-la-Major, inaugurée en 1895.

Le christianisme est introduit dans la ville auIer siècle par des chrétiens d'Orient. Parmi les convertis se trouveVictor de Marseille, un officier romain tué pour sa foi et enterré sur une colline où sa sépulture sera plus tard transformée en un lieu de culte parJean Cassien : l'abbaye Saint-Victor. C'est le plus ancien sanctuaire catholique de France et Saint-Victor devient rapidement l'emblème du christianisme marseillais. Haut lieu du catholicisme enProvence depuis 1 500 ans, elle est jusqu'auMoyen Âge la plus importante nécropole chrétienne d'Europe. À la fin de l'Antiquité, Marseille possède un certain rayonnement spirituel dans le monde chrétien : elle est reconnue comme une ville de moines et on vient s'y installer pour sa pieté[278].

La cité a connu plusieurs cathédrales catholiques qui se sont succédé dont laVieille Major ainsi que la dernière en date :Notre-Dame-de-la-Major. Depuis leXIXe siècle, à la suite des vagues d'immigrations successives, Marseille a vu s'ériger de nouvelles paroisses catholiques dites de « chrétiens orientaux » dontSaint-Nicolas-de-Myre en 1821 mais aussi, beaucoup plus récemment, celle descatholiques ukrainiens, en 2018, en lachapelle Saint-Jean-du-Désert par le Père Mykola Hryvnak[279].

Église arménienne

Marseille est un des trois diocèses français de l'Église apostolique arménienne. Le culte arménien possède lacathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille ainsi que sept églises. À l'église Saint-Cannat, la liturgie est célébrée par l'Église orthodoxe roumaine. L'église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Marseille, église orthodoxe grecque construite en 1845, contient une collection remarquable de près de quarante icônes datant duXVIIIe siècle auXXe siècle.

Orthodoxie

Différentes églises orthodoxes émaillent le territoire marseillais dont l'église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu etSaint-Irénée qui dépendent de laMétropole orthodoxe grecque de France mais aussiSaint-Hermogène relevant, elle, duPatriarcat de Moscou[279].

Protestantisme
Letemple protestant de Grignan, inauguré en 1825.

Marseille compte près de cinquante églises issues du protestantisme. Quatre paroisses sont membres de l'Église protestante unie de France (luthéro-réformée)[280]. Letemple Grignan, inauguré en 1825, est le premier lieu de culte protestant construit à Marseille.

Trente-six églises évangéliques ou protestantes-évangéliques sont répertoriées dans l'Annuaire évangélique 2017-2018)[281]. La plupart sont membres des fédérations représentatives nationales de laFédération protestante de France (FPF)[282] ou duConseil national des évangéliques de France -CNEF)[283]. Par ailleurs, un certain nombre de groupes et d'associations protestants-évangéliques issus de l'immigration sont également implantés et actifs quoique non rattachés aux fédérations nationales[281].

Islam

Du fait du commerce de la ville avec le Levant et l'Afrique du Nord, les contacts avec l'islam sont très anciens à Marseille[284] : on rapporte par exemple la présence d'un« cimetière des Turcs » dès leXVIIIe siècle[285] mais l'ÉgyptienRifa'a al-Tahtawi indique en 1826 que« dans cette ville vivent beaucoup de chrétiens égyptiens et syriens qui ont quitté l'Égypte en même temps que les Français. Mais il est tout de même assez difficile d'y retrouver des musulmans. »[286] et la population musulmane à Marseille reste assez faible jusqu'à la fin duXIXe siècle.

La majeure partie des musulmans de Marseille est issue des vagues migratoires desannées 1960 et 1970 venues duMaghreb, puis duLiban et desComores. Selon une étude réalisée en 2011,« au regard de toutes les autres grandes villes françaises, Marseille se distingue par l'importance de sa population ayant un lien avec l'islam[287]. » Selon différentes études et estimations, les musulmans représenteraient entre 20 et 40 % des habitants de la ville[287],[288]. Les musulmans marseillais semblent faire face à de« grandes iniquités en matière d'éducation, d'emploi et de logement[287],[289] » par rapport au reste de la population.

La ville compte une demi-douzaine de mosquées et une soixantaine de salles de prière. Le projet de construction d'une grande mosquée est récurrent depuis plusieurs décennies à Marseille. Dès 1937, Gaston Castel dessine les plans d'un centre islamique. En 2006, le conseil municipal autorise la construction d'uneGrande mosquée dans le quartierSaint-Louis. Cependant le projet est toujours suspendu aujourd'hui faute de finances transparentes[290]. Les restes considérés comme ceux de lamosquée de l'arsenal des galères sont en fait issus d'un édifice orientalisant, construit auXIXe siècle près d'une villa détruite dans lesannées 1920[291].

Judaïsme

LaGrande synagogue de Marseille, inaugurée en 1865.

La présence desJuifs à Marseille est très ancienne. Elle est attestée dès leVIe siècle etGrégoire de Tours rapporte que le juif Priscus, serviteur du roiChilpéricIer, maria son fils à une juive de la ville[292]. SelonAugustin Fabre, Marseille fut longtemps l'une des villes les plus propices pour les Israélites, grâce au« contact de tant d'hommes d'origines, de mœurs et de croyances diverses, sans cesse rapprochés par les relations du commerce[293]. »

Les juifs de Marseille avaient auXIIIe siècle les mêmes droits que les chrétiens et les statuts municipaux de la ville arrêtés en 1236 décrètent que tous les habitants de la ville avaient les mêmes franchises, peu importe leur confession[294]. En 1257, les juifs sont même qualifiés de citoyens de Marseille[295].

À partir de 1498 cependant, la population juive à Marseille diminua sensiblement lorsqueLouisXII expulsa les juifs de France. Ils furent à nouveau tolérés plus tard et peu d'années avant la révolution de 1789, on leur permit d'avoir un temple rue du Pont[293].

En, durant larafle de Marseille, les Allemands s'emparent de 4 000 juifs près du Vieux-Port avant de faire expulser puis détruire une partie du centre historique. À la suite de la décolonisation des pays duMaghreb dans lesannées 1950 et 1960, de nombreux juifs séfarades s'installent dans la ville et font grossir la population israélite de la ville avant d'y devenir majoritaires[296].

Aujourd'hui[Quand ?], il y a 39 synagogues à Marseille[297], dont laGrande synagogue située rue Breteuil, construite en 1864.

Selon leHaut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, la ville abriterait la deuxième population israélite de France avec 80 000 juifs, soit plus de 9 % de la population[260],[Note 14]. Cela représenterait la troisième communauté juive d'Europe, après celles deParis et deLondres[261].

Autres cultes

Il existe à Marseille unepagodebouddhiste dans le15e arrondissement et une autre dans le11e. La ville compte également untemple appartenant auculte antoiniste, situé 32 traverse de Tiboulen et qui est en fonction depuis le.

Économie

Entre 2000 et 2012, l'aire urbaine de Marseille a enregistré la deuxième plus forte croissance d'emploi des métropoles européennes de l'OCDE avec +2,1 % par an. Lamétropole d'Aix-Marseille est selon l'OCDE la40e ville la plus innovante au monde sur 445[298].

Entre 2000 et 2012, le chômage est passé de 14,3 à 10,1 % dans l'aire urbaine, mais celui-ci reste toutefois 2 points plus élevé qu'en France, et la ville connait un déficit d'emplois estimé à 62 000 par rapport à la moyenne des métropoles françaises comparables[140]. Les inégalités économiques sont encore marquées, avec un taux de chômage des jeunes atteignant 50 % dans certains quartiers où plus d’un tiers de la population n’a pas de diplôme[299].

Échanges portuaires

Le port industriel de Marseille vu de laNotre-Dame-de-la-Garde.

Marseille a de tout temps été une ville tournée vers la mer et le port a joué et joue encore un rôle de premier plan dans l'économie de la ville.

AuXIXe siècle, la ville est dans une situation clef pour les échanges entre la France et ses colonies : elle est au carrefour des routes commerciales qui relient l'Europe à l'Afrique, au Moyen-Orient mais aussi à l'Asie à partir de l'ouverture ducanal de Suez en 1869. Le trafic portuaire explose alors, passant de 600 000 tonneaux exportés en 1820 à plus de 7 millions en 1900[300]. L'extension des activités portuaires, jusqu'alors concentrées dans l'actuelVieux-Port, est alors nécessaire pour faire face à ce flux grandissant de marchandise : durant leSecond Empire, de nouveaux bassins agrémentés de quais sont créés àla Joliette, au Lazaret ou àArenc.

Le port est de nouveau agrandi auXXe siècle, mais vers l'ouest, à l'extérieur de la ville. En 2013, leGrand port maritime de Marseille, qui s'étend de Marseille àFos-sur-Mer, traite 85 millions de tonnes de marchandises, principalement des hydrocarbures (60 % des trafics)[301]. Il s'agit ainsi du premier port français, du deuxième en Méditerranée derrièreAlgésiras[302] et du cinquième en Europe[303]. La croissance du trafic deconteneurs depuis 1990 a été très faible comparativement aux principaux concurrents méditerranéens, la part de marché du port de Marseille passant de 18,6 % en 1989 à 5,5 % en 2006[304],[305],[302] même si depuis 2012 le trafic est en forte augmentation (+15 % de 2011 à 2013) grâce notamment à la mise en service de nouveaux terminaux[301].

La situation privilégiée du port en bordure de la Méditerranée permettant l'arrivée de nombreux câbles sous marins fait également de Marseille l'un des 10 principauxhubs de connexion auréseau internet mondial avec une des plus fortes croissances mondiales sur ce secteur[306],[307],[308].

Industries

Entre leXVIIe et leXXe siècle, Marseille était une importante ville industrielle, produisant notamment dusavon, des tuiles et de la céramique, des produits alimentaires (huiles ou pâtes), de la construction navale.

Toutefois, la décolonisation et la crise de l'industrie française ont grandement affecté le secteur industriel de Marseille. En, la fermeture de l'Union Naval Marseille affecte la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait encore plus de 6 000 personnes il y a trente ans[309]. En, la réouverture de laforme 10[310], plus vaste forme de réparation navale de la Méditerranée, sur le port ambitionne de redynamiser ce secteur qui emploie à cette date environ 750 personnes[311][source insuffisante].

Marseille compte deux sites classésSeveso[312].

Si une bonne partie de l'industrie lourde liée au port a été délocalisées autour de Fos-sur-Mer lors de l'extension du Grand Port Maritime, la ville continue d'accueillir néanmoins quelques sites de production (savonneries[313], tuileries[314], Pernod-Ricard[315], Haribo[316],Heineken), majoritairement dans lesquartiers nord de la commune.

Zones commerciales et touristiques

Le Centre Bourse, ainsi que la rue Saint-Ferréol, larue de la République, larue de Rome et le bas de larue Paradis constituent le cœur commercial de Marseille avec des boutiques de vêtements, chaussures et mode pour l'essentiel. Marseille compte trois centres commerciaux importants àLa Valentine,Grand Littoral,La Joliette ; plusieurs autres sont en travaux àLa Capelette et au Prado destinés à permettre à la ville de capter la consommation qui se fait jusqu'alors sur les territoires alentour[317]. Depuis 2012, les commerces du centre-ville sont autorisés à ouvrir le dimanche[318]. Cette autorisation n'a pas donné lieu à des ouvertures systématiques, les commerces de la rue Saint-Ferréol sont fermés le dimanche[319].

LeVieux-Port, lecours Julien et les alentours desplages du Prado concentrent de nombreux restaurants.

Marseille est l'une des villes de France où le tourisme et la programmation de congrès professionnels ont tendance à augmenter fortement depuis une dizaine d'années : environ cinq millions de visiteurs s'y sont rendus en 2013, contre 2,8 millions en 1996[139], notamment grâce à laCapitale européenne de la culture[320]. Marseille est par ailleurs la deuxième ville de congrès en France et la74e au niveau mondial[321].

Au cours de l'été 2020, le tourisme des Français s'y est développé en raison de l'épidémie de Covid-19[322] et leparc national des Calanques a lancé dans une cure de « démarketing », consistant à encourager les visiteurs à « aller voir d'autres espaces naturels proches »[322].

Alors qu'un adjoint au maire au "tourisme durable" a été nommé après la prise de la mairie par une alliance de la gauche et des écologistes[322], la municipalité a eu un "désaccord profond" avec l'Office du tourisme de la métropole au sujet dela "surfréquentation" touristique[322], objet d'un projet, baptisé "L'Eté marseillais", destiné à gérer l'afflux saisonnier[322].

Marseille est récemment devenu l'un des dix premiers ports de croisière au monde, avec 1,45 million de croisiéristes accueillis en 2015, en hausse de 10,7 %. La ville a ainsi doublé son trafic en cinq ans mais reste toutefois encore loin de Barcelone (2,5 millions de passagers), Rome (2,27 millions) et des ports des Baléares (1,99 million)[323].

Le port del'Estaque.

Marseille est aussi parmi les trois premiers complexes de plaisance d'Europe et compte quatre ports de plaisance importants :

  • leVieux-Port (3 200 places à quai avec 6 mètres de tirant d'eau) ;
  • la Pointe-Rouge (1 200 places à quai avec un tirant d'eau de 4 à 6 mètres) ;
  • Le Frioul (650 places à quai dont 150 anneaux réservés aux plaisanciers de passage) ;
  • l'Estaque (1 500 places dont 145 pour la plaisance).

Pêche et agriculture

Marseille est un des principaux ports de pêche de la côte méditerranéenne française. Cependant, les pêcheurs se sont raréfiés ces dernières décennies. En effet, en 2012, pour tout le quartier maritime de Marseille, on ne comptait plus que 235 marins pour 138 navires pratiquant une pêche traditionnelle[324].

Mode et textile

À partir duXVIe siècle, Marseille accueille les étoffes que les marchands persans et indiens importent en Europe. La ville développe alors sa propre industrie textile et des centaines d'ateliers et de manufactures fleurissent jusqu'auXVIIIe siècle. Des entrepreneurs français et étrangers investissent alors dans ce secteur, à l'image de l'industriel suisseJohann Rudolf Wetter dont la manufacture, créée à Marseille en 1744 et spécialisée dans les étoffes indiennes, comptait parmi les plus importantes de France[325].

Au début duXXe siècle, les immigrants arméniens installent des petits ateliers artisanaux dans le quartier deSaint-Jérôme dont un nombre important subsistentaujourd'hui[Quand ?] et se muent parfois en succès commercial, comme les marquesKarine Arabian ou K. Jacques Saint-Tropez. Dans lesannées 1970 et 1980, les entrepreneurs maghrébins, spécialisés dans l'importation de textile, s'installent dans le quartier deBelsunce. Laurent Emsellem, fils d'un négociant du quartier, est le fondateur de la marque Kaporal, qui possède en 2013, 50 boutiques[81].

Contrairement aux autres aires urbaines françaises qui connaissent des baisses importantes de leur activité textile, le secteur de l'habillement progresse à Marseille où il représente 400 entreprises pour 9 400 salariés en 2013[81]. Depuis lesannées 1970, trois vagues successives de créateurs sont à l'origine de nombreuses marques à succès :Sun Valley, Parakian, Jezequel ouSugar dans lesannées 1970-1980 ; Sessùn,Kulte, Kaporal,Le Temps des cerises ouAmerican Vintage dans lesannées 1990-2000 ; Jayko, Zoé la fée ou Les Midinettes dans lesannées 2000-2010[81] ou encoreJOTT.

Recherche

La délégation Provence et Corse est le second pôle régional duCNRS après l’Île-de-France. Elle emploie près de 1 900 personnes dont 856 chercheurs auxquels il faut ajouter le personnel de l'université d'Aix-Marseille et des autres organismes de recherche tels que l'INSERM ou l'INRA[326].

Ville portuaire souvent confrontée aux épidémies, Marseille concentre depuis longtemps des compétences en matière de lutte contre les infections : la ville produit en 2015 le tiers des publications scientifiques françaises en infectiologie et se place dans leTop 5 des pôles de compétences mondiaux. En 2013 et 2014, 24 brevets avaient été déposés par des chercheurs marseillais, soit autant que de 1994 à 2013[327].

Inauguré en 2018[328], un« Infectiopôle » baptisé institut Méditerranée infection et dirigé par le ProfesseurDidier Raoult offre à Marseille et à la France l'un des lieux les mieux équipés dans le domaine de la recherche et du soin dans le domaine des maladies infectieuses au niveau européen voire mondial[329].

Marché du travail

Le quartier d'affaires de la Joliette.
En 2008, sur les 300 831 Marseillais ayant un emploi, 257 794 travaillaient dans la commune, 36 929 dans une autre commune du département, 2 693 dans une autre commune de la région, 3 086 dans le reste de la France métropolitaine[330].

Parmi ceux qui détenaient un emploi à temps complet à Marseille en 2008, 75,7 % avaient un contrat à durée indéterminée (y compris les titulaires de la fonction publique), 9,4 % étaient en contrat à durée déterminée, 6,3 % travailleurs indépendants, 3,8 % étaient employeurs, 1,6 % étaient apprentis, 1,5 % étaient intérimaires, 1,1 % en autrescontrats aidés, 0,5 % stagiaires rémunérés[331].

Le nombre d'emplois dans la commune est passé de 297 830 en 1999 à 338 530 emplois en 2008[332], dont 80 736 occupés par des travailleurs habitant hors de la commune.

Marseille est le siège de laChambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence (membre de laChambre de commerce et d'industrie de région Provence-Alpes-Côte d'Azur) qui ne gère plus l'aéroport Marseille-Provence àMarignane[333] depuis la réforme qui a affecté les chambres et commerce et d'industrie en France.

Culture locale et patrimoine

Architecture et monuments remarquables

Préhistoire et Antiquité

Peinture de main humaine dans lagrotte Cosquer, datée de 27 000 ans avant notre ère.

Située au sud de la ville, lagrotte Cosquer, découverte en 1992, est unegrotte ornéepaléolithique, fréquentée entre 27000 et 19000avant le présent, dont l'entrée située sous la mer rend l'accès difficile.

Peu de traces existent encore de la ville grecque ou romaine. Les plus visibles sont celles du port antique, situé au nord-est de l'actuelVieux-Port, dans leJardin des Vestiges au cœur duMusée d'histoire de Marseille. On peut y trouver des restes des fortifications grecques, de la tour de défense, de la voie dallée romaine, du bassin d'eau douce ou des terrasses funéraires.Un aménagement et une valorisation spécifique en 2020 permet de mieux comprendre le fonctionnement du port antique.

  • Vestiges antiques
  • Jardin des vestiges antiques.
    Jardin des vestiges antiques.
  • Voie dallée du IVe siècle.
    Voie dallée duIVe siècle.
  • Docks romains.
    Docks romains.

Moyen Âge

La ville s'étant toujours reconstruite sur elle-même, Marseille médiévale est, selon l'expression deThierry Pécout, une « ville de papier » que seuls historiens et archéologues peuvent faire revivre compte tenu de la disparition de nombreux bâtiments médiévaux et du remodelage de la ville aux époques modernes et contemporaines[334].

L'abbaye Saint-Victor, dont les parties les plus anciennes datent duXIe siècle, a été construite sur ce qui est peut-être le lieu de cultechrétien le plus ancien deFrance. Lachapelle Notre-Dame-de-la-Galline aurait été construite sur un lieu de culte datant de 1042[335].

LaVieille Major, l'ancienne cathédrale de la ville, a été édifiée à partir duXIIe siècle à l’emplacement d’une première église datant de la fin de l'Antiquité.

L'église Saint-Laurent, bâtie auXIIIe siècle dans un styleroman provençal, est la paroisse des pêcheurs de Marseille.

Les Hospitaliers

Le fort saint Jean est sur l'ancienne fondation desHospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et compte encore des vestiges de la chapelle duXIIe au XIIIe siècle.

Renaissance et période classique

Des trois forts construits à l'entrée du Vieux-Port parLouisXIV pour surveiller la ville auXVIIe siècle, seuls les forts d'Entrecasteaux et lefort Saint-Nicolas sont encore propriété du ministère de la Défense. Lefort Saint-Jean, dont la tour carrée fut construite au milieu duXVe siècle parRené d'Anjou, est intégré depuis 2013 au site dumusée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Protégé au titre des monuments historiques, il relève du ministère de la Culture depuis les années 1960, mais n'a été rendu accessible au public que récemment. De l'arsenal des galères qui occupait la rive sud du port, seule subsiste aujourd'hui la capitainerie.

Bastides

Lechâteau de la Buzine,bastide marseillaise célèbre pour avoir été celle deMarcel Pagnol.

Lesbastides constituent un élément caractéristique du terroir marseillais. Domaines secondaires de campagne de la bourgeoisie marseillaise, on en dénombrait plus de 6 500 en 1773. Cette pratique était tellement répandue que Stendhal considérait que « c'est pour cela qu'il n'y a pas de spectacle le samedi : ce jour-là, dès que la Bourse est finie, chacun s'enfuit à sa Bastide […] »[336].

On en recenseaujourd'hui[Quand ?] encore 254 mais si certaines commela Buzine ont été rénovées ou reconverties, beaucoup sont en décrépitude et menacées de destruction[337].

Second Empire

Beaucoup de monuments marseillais ont été construits lors de la seconde moitié duXIXe siècle, alors que la ville était en plein essor économique, en particulier durant leSecond Empire. C'est notamment le cas dupalais du Pharo (1858), dupalais de la Bourse (1860), de l'hôtel de préfecture (1866) ou de l'Église des Réformés (1886), plus tardive et destyle néogothique.

Henri-Jacques Espérandieu est l'auteur de plusieurs monuments célèbres de la ville comme lePalais Longchamp (1862), labasilique Notre-Dame-de-la-Garde (1864) et lePalais des arts (1864). Construite entre 1855 à 1864 avecHenri Révoil, Notre-Dame-de-la-Garde, aussi appelée la Bonne Mère, est célèbre pour sonarchitecture romano-byzantine et sa statue en cuivre doré de laVierge à l'Enfant qui domine l'édifice, œuvre du sculpteurEugène-Louis Lequesne.

Autre édifice romano-byzantin, lacathédrale de la Major, dans le quartier deLa Joliette, fut achevée en 1893 sur le site de l'ancienne Major duXIIe siècle dont subsistent le chœur et la travée.

À cette époque est également percée larue de la République, ornée de bâtimentshaussmanniens et qui relie le Vieux-Port au nouveau port de la Joliette.

Patrimoine industriel

Marseille garde de nombreuses traces de son histoire industrielle et nombre de ces lieux sont en cours de reconversion. Lamanufacture des tabacs, construite en 1868 dans le quartier de laBelle de Mai est, après avoir été longtemps une friche industrielle, est depuis la fin des années 1990, occupée par unlieu culturel, lesArchives municipales, l'INA, le CICRP et unPôle média.

Dans le quartier de la Joliette, lesilo à céréales d'Arenc a été reconverti en salle de spectacle et les immensesdocks ont été entièrement rénovés et convertis en bureaux et centre commercial.

De l'industrie de lasavonnerie seules subsistent trois usines en fonctionnement dans lesquartiers nord. D'autres, parfois en friche, parsèment le nord et l'est de la ville.

Architecture moderne

L'architecteFernand Pouillon a construit de nombreux bâtiments dans les années qui ont suivi laSeconde Guerre mondiale. Il fut notamment chargé de la reconstruction du quartier du Vieux-Port détruit durant larafle (les célèbresimmeubles Pouillon) ou duContrôle sanitaire, depuis 2013 occupé par le musée Regards de Provence.

Le Corbusier a construit en 1952 à Marseille saCité radieuse (appelée localement « Le Corbusier » ou la « maison du fada »[338]), exemple de l'architecture brutaliste et de son principe d'Unité d'habitation. L'immeuble peut être visité et sontoit-terrasse panoramique accueille un musée d'art contemporain, leMaMo.

  • Édifices modernistes
  • Les immeubles Pouillon entourant la mairie.
    Les immeubles Pouillon entourant la mairie.
  • Les Tours Labourdette longeant le cours Belsunce.
    LesTours Labourdette longeant le cours Belsunce.

Architecture post-moderne

Dans le cadre de son renouveau urbain, la ville voit aujourd'hui la construction d'édifices d'architecture post-moderne comme leMusée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, latour CMA-CGM, laVilla Méditerranée et la tour La Marseillaise.

Équipements et événements culturels

Musées

Article détaillé :Liste des musées de Marseille.

Marseille possède26 musées, soit le plus grand nombre en France après Paris[réf. nécessaire], notamment lemusée d'histoire de Marseille, lemusée Cantini, lemusée d'art contemporain, leMuséum d'histoire naturelle et lemusée des beaux-arts. Faute de personnel, ils sont rarement ouverts simultanément[339].

Lemusée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM), situé sur l'esplanade du J4 et dans lefort Saint-Jean, a ouvert en 2013. Il s'agit d'un musée national et du musée le plus visité de la ville, avec 2 millions de visiteurs en 2013[340].

Bibliothèques

L'Alcazar, ancien music-hall reconverti en bibliothèque.

Avec 9 bibliothèques ou médiathèques municipales[341] (soit une pour 106 000 habitants en 2019[342]), Marseille est la ville française la moins bien lotie ; ces bibliothèques sont souvent en grève et leur gestion est décriée[342],[343]. La plus importante d'entre elles, l'Alcazar, est située en centre-ville sur le Cours Belsunce. Autrefois célèbre salle de spectacle qui a vu se révéler de nombreuses stars du début duXXe siècle, le lieu est transformé enbibliothèque municipale à vocation régionale en 2004. Les huit autres sontː la bibliothèque du Merlan, la médiathèque deBonneveine, la bibliothèque desCinq-Avenues, la bibliothèque de la Grognarde, la bibliothèque deSaint-André, la bibliothèque duPanier, la bibliothèque de lastation de métro Castellane, et la médiathèque Salim-Hatubou dans le quartier du Plan d'Aou.

Cinémas

En 2023, Marseille compte une douzaine de cinémas[344],[345] : 2 grands multiplexes (Les 3 palmes et Le Joliette), des cinémas commerciaux de taille moyenne (Le Chambord, Le Prado, l'Artplexe, le Pathé Bonneveine et le Pathé Madeleine) et des cinémas ou salles d'Arts et Essai (Alhambra, La Baleine, Le Gyptis, Les Variétés, Le Vidéodrome 2). Le centre-ville concentre la majorité des cinémas, avec 8 cinémas sur 13, n'étant toutefois pas les plus grands d'entre eux.

Le cinéma d'art et essaiLe César, ouvert parMarcel Pagnol en1938, qui proposait 3 salles au 4 place Castellane, ferme ses portes en septembre 2023[346].

Théâtres

La façade duthéâtre de la Criée.

Lethéâtre du Gymnase est unthéâtre à l'italienne construit dès 1804. Au cours duXXe siècle, il fait office de salle de théâtre avec des acteurs commeLouis Jouvet,Jean Weber, mais aussi de salle de concert avecJacques Brel,Reda Caire ouCharles Aznavour. Fermé en 1980 pour cause de vétusté, il rouvre en 1986 grâce au mécène américainArmand Hammer. Il a également été rénové en 2015 ainsi que sa façade[347].

La Criée est lecentre dramatique national de Marseille. Ancienne criée aux poissons, le théâtre est fondé en et se situe au 30, quai de Rive Neuve à Marseille.

Parmi les autres théâtres de la ville : LeBadaboum Théâtre, leThéâtre Massalia, le Merlan, les Bernardines, Joliette-Minoterie, le Toursky.

Opéra et ballet

L'Opéra de Marseille.

L'Opéra municipal de Marseille a été construit en 1920 à la place du Grand-Théâtre de 1786, détruit par un incendie en 1919. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le.

Marseille abrite unballet national depuis 1972. Dénommée à l'origine Les Ballets de Marseille, la compagnie est composée d'une quarantaine de danseurs, avecDominique Khalfouni, ancienne étoile duBallet de l'Opéra national de Paris, comme étoile principale.

On trouve aussi un lieu d'enseignement de la musique et de l'art dramatique, leconservatoire à rayonnement régional de Marseille.

Salles de spectacle et lieux festifs

Événement sur le toit-terrasse de laFriche Belle de Mai.

Le Dôme est la principale salle de spectacle de Marseille. Elle peut accueillir de 1 200 à 8 500 spectateurs selon la configuration du spectacle. Depuis son inauguration en 1994, la salle a accueilli en moyenne 300 000 spectateurs par an.

Le Silo est une salle de spectacle située àLa Joliette depuis 2011 sur le site d'ancien silo à céréales. Le lieu se veut dans le style des théâtres à l'italienne constitués de plusieurs balcons autour d’un parterre central. La salle offre une capacité totale de 2 050 places dont la configuration varie en fonction du type de spectacle proposé.

L'Espace Julien, situé aucours Julien, et leMoulin sont des salles d'envergures moyennes accueillant des événements complémentaires.

LaFriche Belle de Mai est un lieu culturel ouvert en 1992 à la place de l'ancienneManufacture des tabacs de Marseille. Depuis 2002, elle abrite une salle de spectacle, leCabaret aléatoire, une salle de théâtre, de nombreux ateliers d'artistes, des terrains de sport ainsi qu'un skatepark. Depuis 2013, elle accueille également de nombreux festivals et autres événements festifs, notamment sur son vaste toit-terrasse.

LesTerrasses du Port, centre commercial ouvert en 2014 et situé àLa Joliette abrite un toit-terrasse accueillant régulièrement des événements festifs avec un panorama sur la mer.

Manifestations culturelles et festivités

La ville accueille de nombreux festivals, pour beaucoup créés ces vingt dernières années :

Arts

Musique

Article détaillé :Hip-hop à Marseille.
IAM à l'Olympia deMontréal.
Gari Greu du groupeMassilia Sound System en 2015.

À la fin duXVIIIe siècle s'illustrent les compositeursDomenico Della-Maria etStanislas Champein, puisErnest Reyer à la finXIXe siècle, ainsi queHenri Tomasi etVincent Scotto au début duXXe siècle, le premier dans legenre néo-classique et le second dans l'opérette et lachanson française.Paul Mauriat s'est lui fait connaitre dans le genre de laMusique de variétés duXXe siècle.

Proche deNew York et pionnière dans l'introduction et la diffusion duhip-hop en France, Marseille devient dans lesannées 1990 une des principales scènes duhip-hop français et européen[348]. Le mouvement hip-hop arrive à Marseille depuis le centre-ville, dans les quartiers de l'Opéra, de la Gare Saint-Charles et du cours Julien, avant de s'étendre auxquartiers nord et au reste du territoire. À la fin de la décennie, le groupe de danse desMarseille City Breakers acquièrent une renommée nationale alors que le hip-hop n'en est qu'à ses balbutiements sur le Vieux Continent[349].

Soprano auFestival des Vieilles Charrues 2015.

En 1993, le groupeIAM sortJe danse le mia qui connait un succès phénoménal et annonce l'âge d'or du rap marseillais. Parmi les albums les plus emblématiques de cette époque figurentMétèque et mat (1995) d'Akhenaton,L'École du micro d'argent d'IAM (1997),Chroniques de Mars (1998), compilation où figurent les principaux acteurs de l'époque,Où je vis (1998) deShurik'n,Hier, Aujourd'hui, Demain (1999) du3e Œil, etArt de Rue (2001) de laFonky Family. À travers leurs textes, ils apportent un témoignage unique sur la misère sociale et les difficultés que traversait la ville dans lesannées 1990, notamment dans des titres commeDemain, c'est loin (1997) d'IAM. En 1997,Faudel tourne à Marseille le clip du singleTellement N'brick qui devient par la suitedisque d'argent[350]. En 2011, le rappeur américainFlo Rida tourne une partie du clip de son singleGood Feeling de l'albumWild Ones à Marseille[351].

À partir du début desannées 2000, on note un déclin du hip-hop marseillais sur la scène française[348], malgré la présence d'artistes commePsy 4 de la rime, dont sont issusSoprano etAlonzo. Il y a aussiKenza Farah,L'Algerino,Faf Larage ouKeny Arkana. Néanmoins, le hip-hop marseillais reste aujourd'hui un vivier de créativité avec l'émergence d'acteurs commeUnder Kontrol, champions du monde deHuman Beatbox, ouChinese Man Records, marque du collectifChinese Man.

La scène rock marseillaise est représentée parDagoba (groupe deDeath metal mélodique),Eths,Warrior Kids,Oai Star ouquartiers nord.

Mêlant styles contemporains et traditionnels,Massilia Sound System,Moussu T e lei Jovents etLo Còr de la Plana s'attachent à faire vivre la langueoccitane en la mariant à des courants contemporains[352][source insuffisante].

Spectacle vivant

Article connexe :Opérette marseillaise.
À la fin duXIXe siècle et au début duXXe siècle, Marseille est l'une ville-phare ducabaret, de l'opérette et dumusic-hall, comme l'atteste le succès de l'Alcazar. Parmi les grands noms de cette période, nombre d'entre eux commeYves Montand,Tino Rossi,Alibert,René Sarvil,Vincent Scotto,Raimu,Maurice Chevalier,Gaby Deslys,Félix Mayol ou encoreFernandel débutèrent à Marseille avant de connaître le succès dans la capitale.

À Paris, on nomme alors ce mouvement l'opérette marseillaise, des spectacles à la fois joués et chantés évoquant la vie méridionale, les romances légères et jouant des stéréotypes marseillais. Parmi les œuvres les plus fameuses, citons :Au pays du soleil (1932),Trois de la Marine (1933),Un de la Canebière (1935),Les Gangsters du château d'If (1936),Le Roi des galéjeurs (1938) ouLes Gauchos de Marseille (1945).

Maurice Béjart, danseur et chorégraphe, a beaucoup contribué à la naissance de ladanse moderne en France et en Belgique dans lesannées 1960.

Cinéma et télévision

Marcel Pagnol, célèbre romancier et metteur en scène marseillais.
L'acteur marseillaisFernandel aux côtés de l'ItalienTotò dansLa loi, c'est la loi (1958).
Robert Guédiguian aufestival de Cannes 2015.

L'histoire du cinéma marseillais est marquée par la représentation populaire construite autour de la ville. Ainsi, elle est tantôt décrite au travers de comédies, souvent dramatiques, accompagnées de leurs Marseillais populaires (laTrilogie marseillaise deMarcel Pagnol,La Bonne Étoile deJean Boyer ouÀ la vie, à la mort ! deRobert Guédiguian), tantôt à travers sonmilieu mafieux (À bout de souffle deJean-Luc Godard,Borsalino deJacques Deray ouFrench Connection deWilliam Friedkin)[353],[354].

Henri Verneuil (1920-2002), de son vrai nom Achod Malakian, débarque à Marseille à l'âge de quatre ans, sa famille fuyant le génocide arménien en cours en Turquie. En 1996, il reçoit leCésar du cinéma pour l'ensemble de sa carrière.

Fils d'un docker et d'une poissonnière,Paul Carpita (1922-2009) naît dans une famille modeste. Il filme la cité portuaire, populaire et travailleuse, dansLe Rendez-vous des quais (1955), frappé d'interdiction puis censuré jusqu'en 1989, ou bienMarseille sans le soleil (1960).

René Allio (1924-1995) voit dans sa ville natale, melting-pot culturel et social contrasté, un bassin d'expérimentation sociale. Il dresse de Marseille un portrait sans concession, partagé entre fascination et critique, dansLa Vieille Dame Indigne (1965),Retour à Marseille (1979) ouL'heure exquise (1980).

Robert Guédiguian (1953-), fils d'immigrés arméniens et issu du milieu ouvrier, est à l'origine du renouveau du cinéma marseillais. Se définissant comme un « cinéaste de quartier », il expose avec humour et affection des thèmes comme le racisme, la pauvreté et la drogue sur fond de désillusion sociale dansMarius et Jeannette (1997),À la vie, à la mort ! (1995) ouLa Ville est tranquille (2000).

La cité phocéenne a été le siège de la sagaTaxi écrit et produit parLuc Besson. Il s'agit d'unecomédie policièrefrançaise dont le premier opus est sorti en1998. Le film connait un grand succès public aubox-office français en cumulant 6 522 121 entrées pour le premier volet puis 10 345 901 entrées pour le deuxième[355].

C'est également à Marseille qu'est filmée la sériePlus belle la vie, dans les studios de laBelle de Mai, et qu'est tournée la série deNetflix intituléeMarseille.

Récemment[Quand ?], Marseille est devenue la deuxième ville de France la plus filmée aprèsParis : elle a accueilli selon la mairie plus de 1 300 tournages en dix ans, dont 15 longs-métrages en 2014. En 2015, le cinéma génère 168 millions d’euros de retombées indirectes et 30 millions d’euro de retombées directes[356].

Littérature

Petronius (Pétrone).

Marseille a vu naître à travers son histoire plusieurs écrivains célèbres dont, parmi les plus fameux,Pétrone (14 - 66),Edmond Rostand (1868 - 1918),André Suarès (1868 - 1948),Marcel Pagnol (1895 - 1974) ouAntonin Artaud (1896 - 1948).

Fidèle à sa réputation de ville de passage et de refuge, Marseille a souvent accueilli et inspiré les voyageurs qui y ont fait escale avant de partir vers l'Orient[357], commeJoseph Conrad ouArthur Rimbaud, ainsi que de nombreux écrivains fuyant les persécutions diverses du début duXXe siècle, à l'image d'Albert Cohen ou d'André Breton.

Dans l'Antiquité émergent quelques écrivains notables commePétrone, auteur supposé duSatyricon,Salvien de Marseille (Ve siècle) ouJean Cassien (~360/365 - ~433/435), fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille et auteur d'une œuvre doctrinale importante qui a profondément influencé lemonachisme occidental duVe siècle à nos jours.

Au cours duMoyen Âge s'illustrent lestroubadoursPaulet de Marseille etFolquet de Marseille (~1155 - 1231).

Folquet de Marselha (Folquet de Marseille).

Robert Ruffi (1542 - 1638), écrivain et poète delangue d'oc, etHonoré d'Urfé (1567- 1625), auteur du premierroman-fleuve français, sont des figures importantes de la littérature française durant laRenaissance.

AuXIXe siècle, la ville reste à l'écart de la renaissancefélibréenne mais est, toutefois, le siège d'une importante littérature ouvrière enprovençal, sous l'inspiration du poèteVictor Gelu et dont les auteurs s'autoproclamenttroubaire marsihés[358].

Au cours de cette période, Marseille accueille et inspire des voyageurs romantiques commeStendhal,Alexandre Dumas (qui y situe son romanLe Comte de Monte-Cristo),Gustave Flaubert,Gérard de Nerval,Victor Hugo,Théophile Gautier,Chateaubriand ouArthur Schopenhauer (qui écrit être convaincu que« Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres. »)[359] C'est également à Marseille queHonoré de Balzac situe la résidence de labaronne de Macumer dansMémoires de deux jeunes mariées ou que le père deModeste Mignon de La Bastie revient avec sa fortune retrouvée dansModeste Mignon.

Honoré d'Urfé.

À la fin du siècle, le MarseillaisEdmond Rostand écrit le célèbreCyrano de Bergerac (1897).

Le poèteArthur Rimbaud abandonne l'écriture dans la seconde partie de sa vie pour une vie d'aventurier et de marchands. Grand voyageur, Rimbaud séjourne plusieurs fois à Marseille, carrefour de tous les continents à la fin duXIXe siècle.« Dès que Rimbaud voulait aller au Moyen-Orient, il n'y avait en France qu'un seul port où des bateaux se rendaient en Égypte. Et c'était Marseille, » affirme le critique littéraireJean-Baptiste Baronian. L'unique rencontre de Rimbaud avec le milieu littéraire marseillais s'incarne en la personne deLaurent de Gavoty, directeur en 1889 du bimensuelLa France moderne, et célèbre pour avoir écrit la dernière lettre littéraire reçue par le poète français. Rimbaud a également été proche du poète marseillaisJean Lombard, et certains spécialistes notent des influences réciproques dans leur écriture[360]. Marseille est également le dernier voyage du poète : malade en 1891, il est débarqué dans ville et accueilli à l'hôpital de la Conception où il finit ses jours[361].
Edmond Rostand, auteur du célèbreCyrano de Bergerac.
Joseph Conrad arrive à Marseille en 1874 à l'âge de dix-sept ans dans l'espoir de devenir marin. La ville devient son port d'attache jusqu'en 1878, année où il décide de s'enrôler dans la marine anglaise. Deux de ses romans témoignent de son passage dans la cité :La flèche d’or, roman de la jeunesse, etLe frère-de-la-côte, récit d’une dernière mission dans lapresqu’île de Giens[362].

Le dramaturge marseillaisAntonin Artaud marque lui le début duXXe siècle avecLe Théâtre et son double dans lequel il développe le concept deThéâtre de la cruauté.Albert Londres, qui voyage à Marseille au même moment, écritMarseille, porte du sud en 1927.

André Suarès publie quant à lui en 1932 son fameuxLe Voyage du condottière. Le dramaturge marseillaisAndré Roussin a aussi été directeur duthéâtre de la Madeleine et membre de l'Académie française.
Antonin Artaud est particulièrement connu pour leThéâtre de la cruauté qu'il a inventé.
Le poèteAndré Gaillard s’installe à Marseille en 1920 avant d'y mourir neuf ans plus tard. Ami dessurréalistes, proche duGrand Jeu, il se lie àLéon-Gabriel Gros etJean Ballard, avec qui il collabore activement auxCahiers du Sud.

« Nous ne connaissions personne à Marseille où, de notre île grecque de Corfou, nous avions débarqué comme en rêve […]. Pourquoi Marseille ? Le chef de l'expédition lui-même n'en savait rien. Il avait entendu dire que Marseille était une grande ville. »

— Albert Cohen, Le livre de ma mère

Albert Cohen passe toute son enfance à Marseille, après que ses parents y ont émigré l'année de ses 5 ans pour fuir les persécutions antisémites sur l'île grecque deCorfou. Il raconte cette période de sa vie passée dans le quartier dela Plaine au sein de plusieurs de ses œuvres commeLe livre de ma mère ouÔ vous, frères humains. Aulycée Thiers, il rencontre Marcel Pagnol, avec qui il se lie d'amitié et imagine dans les hôtels chics de laCanebière une partie du récit de son roman le plus célèbre,Belle du Seigneur.[363]
André Suarès.

Marcel Pagnol devient célèbre avec son œuvre théâtrale laTrilogie marseillaise, composé deMarius (1929),Fanny (1931) etCésar (1946), qu'il adapte ensuite au cinéma. Également célèbre, son autobiographie romancée est formée deLa Gloire de mon père (1957), duChâteau de ma mère (1957), duTemps des secrets (1960) et duTemps des amours (1977, inachevé). Enfin, sondiptyqueL'Eau des collines, composé deJean de Florette et deManon des Sources, est publié en 1963.

Walter Benjamin passe par Marseille à trois reprises : en 1926 et en 1928, puis juste avant son suicide en 1940. Près duVieux-Port, il a pour ami le romancier et historien d’artMarcel Brion qui l’introduit auprès de Jean Ballard. La ville le fascine et il décrit ses expériences dans plusieurs récits commeHashish à Marseille.

Durant laSeconde Guerre mondiale, Marseille accueille lessurréalistes avec, dans leurs rangs,André Breton qui y composeFata Morgana,Victor Brauner,Max Ernst ouAndré Masson. Réfugiés dans l’attente d’un visa à lavilla Air-Bel, siège duComité américain de secours aux intellectuels créé parVarian Fry, ils reconstituent un groupe et trompent l’ennui par descadavres exquis dessinés et la création duJeu de Marseille, inspiré dutarot de Marseille.

Anna Seghers, fuyant elle aussi les persécutions nazies, se réfugie dans la ville où elle situe la trame de son romanTransit.

Simone de Beauvoir obtient son premier poste de professeur à Marseille en 1931, tandis queJean-Paul Sartre est nommé dans un lycée duHavre[364].René Char a également vécu et étudié à Marseille au début duXXe siècle.

Dans la seconde moitié duXXe siècle,Jean-Claude Izzo etPhilippe Carrese, précurseurs du polar marseillais, situent plusieurs de leursromans noirs dans leur ville natale.

Peinture et sculpture

Pierre Puget, célèbre sculpteur marseillais.
Paysage marin près de Marseille (1882) d'Adolphe Monticelli.

Pierre Puget, célébré comme « le Michel-Ange de la France » auxXVIIIe et XIXe siècles et natif de Marseille, est l'un des représentants de l'esprit classique français duGrand Siècle dans la sculpture, avec des œuvres commeMilon de Crotone ou laVieille Charité. Il est en outre l'un des introducteurs de l'artbaroque en France.

AuXIXe siècle s'illustre le caricaturisteHonoré Daumier. Surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes, il a changé la perception que nous avons sur l'art de la caricature politique.
La mer àl'Estaque, 1878-1879,Paul Cézanne, huile sur toile, 73 × 92 cm, Musée Picasso de Paris.
Le sculpteurCésar, membre desNouveaux Réalistes à partir desannées 1960 et à l'origine, entre autres, du trophée de la cérémonie desCésar du cinéma, a grandi dans le quartier de la Belle-de-Mai. Autre sculpteur célèbre de la ville,Auguste Carli est l'auteur de l'Escalier monumental de Saint-Charles.Le designerOra-ïto est connu pour ses créations atypiques, se voulant élégantes, futuristes, parfois humoristiques. Il commence sa carrière à la fin desannées 1990 en proposant des objets imaginaires en revisitant des produits existants comme un sac à dosLouis Vuitton, une bouteilleHeineken ou une mallette pour ordinateur portableApple. De grandes marques commeAdidas,l’Oréal,Davidoff,Nike, ouGuerlain vont rapidement s'intéresser à ses créations et le sélectionnent pour designer différents projets. En 2013, il crée un espace d'exposition contemporaine, le MaMo, au sommet de laCité Radieuse duCorbusier.
Le Pouce deCésar. Ludwig Museum,Coblence.
Aux entrées nord et sud du tunnel autoroutier de Saint-Antoine, se trouve une œuvre du sculpteurJean-Marie Baumel nomméeMarseille et la mer Méditerranée. Les deux sculptures représentent, au nord, Marseille avec un bateau, l'abbaye de Saint-Victor et l'hôtel de ville et, au sud, la Provence avec une allégorie de la région, lepalais des papes d'Avignon et lesarènes d'Arles[365].
Collages deJR à laBelle de Mai.
La peinture marseillaise est quant à elle représentée parAdolphe Monticelli,Joseph Garibaldi,Henri Pinta ouValère Bernard, ce dernier étant également écrivain et poète d'expression occitane. Les paysages naturels et industriels du quartier del'Estaque ont également été une source d'inspiration pour de grands peintres français qui y ont séjourné entre 1870 et 1914, tels quePaul Cézanne,Georges Braque,Charles Camoin (de 1906 à 1910),André Derain (en 1905),Raoul Dufy,Othon Friesz (en 1907),Albert Marquet (de 1916 à 1918) etAuguste Renoir. Les œuvresimpressionnistes de Cézanne, premier de ces peintres à fréquenterL'Estaque, ont eu une forte influence sur ses amis et les artistes contemporains.

À partir desannées 1980, l'Art urbain arrive à Marseille en même temps que le mouvementhip-hop et se développe dans le centre-ville, auPanier ou aucours Julien. La ville accueilleaujourd'hui[Quand ?] de nombreuses associations, lieux et événements consacrés austreet-art, comme leStreet-Art Festival, les murs de la rocade L2, ou la Galerie Saint-Laurent.

Parmi les artistes contemporains, Marseille a vu naître Sandrot le. Cette artiste dont les sujets de prédilection sont les animaux, a réalisé en 2019 une fresque de 6 × 3 mètres représentant une baleine, visible dans le parc de Maison Blanche, mairie du9e et10e arrondissement.

Sur lesplages du Prado, lesSept Portes de Jérusalem de David Soussana symbolisent l'ouverture de Marseille versla ville trois fois sainte. Des œuvres de l'artisteGuillaume Bottazzi qui ont été réalisées dans le quartier du Prado[366],[367], dans le6e arrondissement[368],[369] et dans le7e arrondissement[370], sélectionnées par leministère de la Culture, sont visibles chaque année à l'occasion desJournées Européennes du Patrimoine. Sur laCorniche se trouve lemonument aux morts de l'Armée d'Orient. Leparc du26e Centenaire héberge l’Arbre de l'Espérance qui symbolise la tolérance entre les religions et les communautés de la ville.

Langues

Carte des dialectes d'oc selonFrédéric Mistral.

Jusqu'au milieu duXXe siècle, la langue principale de Marseille est leprovençal, rattaché à l'ensemble de la langue d'Oc moderne qui a été renommé occitan vers 1930 pour éviter les confusions avec la langue de la Provence appelé le « provençal ». La variété utilisée à Marseille est le provençal maritime dans sa forme occidentale. Aujourd'hui, malgré le très fort déclin de son usage, il subsiste de nombreuses associations culturelles, écrivains et groupes de musique utilisant cette langue à Marseille (Massilia Sound System,Moussu T e lei Jovents, Crous e pielo, ouLo Còr de la Plana pour les plus réputés).

Le provençal a en outre laissé d'importantes traces dans latoponymie ou la gastronomie locale mais également dans le français très caractéristique parlé par les habitants de la ville. En effet, leparler marseillais est influencé par le substrat linguistiqueprovençal sur lequel il s'est greffé, mais aussi par les apports linguistiques dus aux diverses immigrations.

L'accent marseillais est ainsi reconnaissable à uneprononciation particulière et se distingue également par un vocabulaire propre et un grand nombre d'expressions dont certaines sont entrées dans les dictionnaires usuels[371]. Cette forme particulière de français a donné lieu à une importante production littéraire et musicale (Marcel Pagnol,Jean-Claude Izzo,Philippe Carrese,Quartiers nord,IAMetc.).

Si la langue majoritaire y est aujourd'hui lefrançais, on parle à Marseille une multitude de langues, en raison notamment de sa position portuaire sur le littoral méditerranéen et du fait qu'elle constitue une ville d'immigation : l'arabe maghrébin et syrien, l'arménien, lekabyle, lecomorien, le grec et, dans une moindre mesure aujourd'hui, l'italien et l'espagnol mais également lecorse.

Gastronomie

Tout autour duVieux-Port, de nombreux restaurants proposent des plats emblématiques de la cuisine provençale.

La cuisine de Marseille s'inscrit dans le cadre de lacuisine provençale. Parmi les spécialités typiques de la ville figurent labouillabaisse, lespieds paquets, lesnavettes, leschichis frégi et latapenade.

Marseille est connue pour sescamions à pizza et elle est parfois considérée comme une des capitales de la pizza avecNew York etNaples. Inventée à Naples auXVIIe siècle, la pizza se répand rapidement à Marseille à partir desannées 1900, les nombreux immigrés italiens reproduisant leur savoir-faire en ouvrant des restaurants traditionnels[372]. À l'époque où Gaston Defferre était maire de la ville, il avait autorisé les fonctionnaires municipaux à cumuler leur activité avec une autre activité relevant du secteur marchand ; c'est ainsi que des camions à pizza se sont implantés dans toute la ville, permettant aux fonctionnaires municipaux de trouver une source de revenus complémentaires après leur journée de travail.

Les navettes, pâtisseries au beurre parfumées à l'eau de fleur d'oranger, ont été créées en mémoire des premiers chrétiens arrivés en bateau de terre sainte à Marseille avec Marie-Madeleine qui aurait passé sa première nuit à proximité de labasilique Saint-Victor. Elles sont bénies le jour de la Chandeleur, mais les meilleurs artisans de la ville en fabriquent chaque jour.

Lepastis, alcool à l'anis lancé sur le marché parJules-Félix Pernod en 1918[373],[374], puis commercialisé en 1932 parPaul Ricard, est la boisson emblématique de la ville ainsi que, dans une moindre mesure, l'anisetteCristal. Très populaire dans le Nord et l'Est de la France, l'amer Picon a également été créé à Marseille.

  • Le pastis, boisson marseillaise consommée à l'apéritif.
    Le pastis, boisson marseillaise consommée à l'apéritif.
  • Une bouillabaisse, plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes.
    Unebouillabaisse, plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes.
  • Un plat de pieds paquets, préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.
    Un plat depieds paquets, préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.
  • Des navettes, biscuits à la fleur d'oranger.
    Desnavettes, biscuits à la fleur d'oranger.

Personnalités liées à Marseille

Symboles et devise

Lesvicomtes de Marseille arboraient initialement lacroix descomtes de Forcalquier que l'on retrouvera ensuite sur les monnaies médiévales frappées à Marseille[375].

Extrait del'Histoire de Marseille, parLouis Antoine de Ruffi.

Ledrapeau de Marseille a la particularité d'être très largement antérieur à son blason. La croix est une référence aux drapeaux desCroisés, tandis que l'azur est la couleur de la ville. Attesté depuis leXIIe siècle, c'est l'un des plus vieux drapeaux français et européens. La première représentation conservée des armoiries de Marseille date, elle, de la fin duXIIe siècle.

Les armoiries sont supprimées le sous laRévolution car jugées associées à la noblesse. L'ancien écusson est à nouveau utilisé à partir de 1809 sous lePremier Empire[376].

La devise officielle de Marseille est« Actibus immensis urbs fulget massiliensis » : en français« La ville de Marseille brille par ses hauts faits » et en provençal« De grands fachs resplende la ciutat de Marselha »[377]. Elle date de 1257 et s'écrivait à l'époque enprovençal médiéval« De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles ». Elle a pris en 1691 sa forme actuelle en latin[378].

D'autres devises ont également existé :« Sub cujus imperio summa libertas » (devise antérieure à la prise de Marseille parLouisXIV en 1660, qui se traduit par« Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière »),« Victor deffend verrauoment Marseille et lous cioutadans »,« Massiliam vere victor civesque tuere » (1691),« Fama volat » (1704),« Illustrat quos summa fides » (1705), ou encore« Eximia civitas » (1816)[379],[380].

  • Drapeau de Marseille.
    Drapeau de Marseille.
  • Blason de Marseille.
    Blason de Marseille.

Pour approfondir

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Bibliographie

Articles connexes

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Notes et références

Notes

  1. Prononcé[maʁˈsɛjə]Écouter avec l'accent marseillais et[maʁsɛj]Écouter enfrançais standard.
  2. Distance Marseille-Turin : 372 km en passant par Montgenèvre, 487 km en passant par Vintimille.
  3. Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
  4. VoirNivellement général de la France.
  5. VoirMètres au-dessus de la mer.
  6. 40 à 50 cm sur lachaîne de l'Estaque au niveau deVitrolles etMarignane, des valeurs jamais observées…« Pics de froid en Europe : Marseille paralysée par la neige »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  9. Tels que le géographe grecStrabon ( - 25apr. J.-C., l'historienHérodote ( -av. J.-C.), ou encoreTrogue Pompée, qui indique que l'histoire se passe sous le règne du mythiqueroi de RomeTarquin l'Ancien (616-579 av. J.-C.).
  10. Lesprospections archéologiques menées à l’emplacement du tunnel de la Major, sur le parvis de l’église Saint-Laurent ou encore à l’esplanade de la Major ont notamment mis en évidence desamphores et desœnochoés de provenance et de confectionphocéennes attribuées au tournant duVIIe et du VIe siècle av. J.-C. (aux environs deav. J.-C.).
  11. Elle comprend également les communes d'Allauch etPlan-de-Cuques.
  12. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  13. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  14. La population de Marseille était d'environ 850 000 habitants en 2011.

Cartes

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Références

Site de l'Insee

Autres sources

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