La latitude de la ville avait été calculée par le GrecPythéas, né à Massalia vers 380 avant notre ère, avec une précision remarquable, faisant de Marseille la première ville au monde géolocalisée[8][source insuffisante].
L'Huveaune et sonaffluent leJarret, presque entièrement recouvert dans la partie urbaine de la ville, sont, avec le ruisseau de la Caravelle qui passe auxAygalades, les principaux cours d'eau traversant Marseille. L'Huveaune et la Caravelle sont desfleuves côtiers aux débits relativement faibles. Le système hydrographique du bassin de la ville est caractéristique du milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluie. L'eau est très fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau et irrigue l'ensemble du bassin[13]. Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont réalimentés en eau par le trop-plein ducanal de Marseille.
La commune de Marseille a une façade maritime de 57 kilomètres dont 24 kilomètres decalanques et deux petitsarchipels d'îles et îlots (Riou etFrioul, le premier étant inhabité).
Lescalanques s'étendent sur plus de vingt kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée entre le village des Goudes, au sud-ouest de la ville et Cassis; parmi les sites les plus remarquables de France avec une zone majeure de ressources naturelles et d'activités sportives. Les calanques comptent un million de visiteurs par an.
À l'issue d'un processus entamé en 1999, unParc national des Calanques a été créé en 2012[14], afin d'en protéger le patrimoine naturel sur terre et en mer. Il regroupe un territoire de11 100 hectares sur terre, sur les communes de Marseille,Cassis etLa Ciotat et141 300 hectares en mer[15]. Cet espace littoral constitue le premier parc national périurbain d'Europe.
Les principales plages sont cellesdu Prado,des Catalans, dela Pointe-Rouge et la plage du Prophète. Les plages du Prado, officiellement « plages Gaston-Defferre », ont été aménagées par les remblais obtenus par le creusement des tunnels dumétro.
En 2019, la ville de Marseille installe des capteurs en vue du réaménagement des plages pour les JO Paris 2024[16].
Le climat de Marseille esttempéré chaud de typeméditerranéen, codé « Csa » selon laclassification de Köppen. La ville bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par année, notamment grâce aumistral, vent de secteur nord, froid et sec qui souffle en moyenne 93 jours par an et qui dégage le ciel. À l'observatoire de Marseille, les précipitations annuelles moyennes sont de 523,2 mm[18] soit une des plus faibles de France avec 52,6 jours de précipitations dépassant 1,0 mm, principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de15,8°C[18].
Lastation météorologique deMétéo-France installée auPalais Longchamp et mise en service en 1867 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[28]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records MARSEILLE-OBS (13) -alt : 75 m43° 18′ 12″ N, 5° 23′ 24″ E Statistiques établies sur la période 1981-2003 - Records établis sur la période du 01-01-1868 au 04-01-2022
LesCalanques constituent une zone naturelle majeure : elles accueillent presque 2 millions de visiteurs par an[31] et forment, depuis 2012, unparc national, le premier parc national périurbain d'Europe[32].
La commune, bordée par lamer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[38].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,8 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,1 %), forêts (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), eaux maritimes (0,4 %), eaux continentales[Note 8] (0,1 %)[39].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste, héritage de la colonisation phocéenne qui organisait la ville entre un centre (les rives du Lacydon) et son terroir (le reste du territoire enserré par les collines entourant Marseille) : Marseille s'étend sur plus de 240,62 km2, ce qui en fait la neuvièmecommune de la France métropolitaine par sa superficie (2,5 fois plus grande que Paris, 5 fois plus grande que Lyon). Sa densité (3 536 habitants par kilomètre carré) est largement inférieure à des villes entièrement urbanisées telles queLyon (10 118 hab./km2) ouParis (21 229 hab./km2), comparable à celle deToulouse (3 735 hab./km2) ; toutefois si on prend en compte uniquement sa zone habitable (150 km2), sa densité atteint 5 672 hab./km2, ce qui est comparable àLille (6 533 hab./km2).
L'opération a récemment été étendue à un autre secteur nomméEuroméditerranée 2 vers les quartiers desCrottes et duCanet. Elle prévoit la construction d'uneCorniche Nord au-dessus du littoral, d'un pôle multimodal de transport àGèze, d'un parc le long du ruisseau des Aygalades[45] et de l'extension du tramway vers le nord.
Marseille est parfois surnommé« la ville aux 111 quartiers », qui correspond au nombre dequartiers officiels, qui sont des subdivisions des arrondissements de la ville. Beaucoup sont d'anciens hameaux constitués autour de l'église paroissiale. De nombreux quartiers (officiels ou non) sont dotés d'une identité particulière.
Dans l'est,La Treille est un ancien village perché au sommet d'une colline et célèbre pour avoir accueilli l'écrivain et cinéasteMarcel Pagnol.
Lenord de la ville est constitué d'un habitat disparate, entre des grands ensembles construits à partir des années 1960 commela Castellane, le Plan d'Aou ou lacité Kallisté, mais aussi de nombreux noyaux villageois anciens commel'Estaque située en bord de mer,Sainte-Marthe ouChâteau-Gombert, quartiers où subsiste encore une activité agricole. On trouve également dans le nord de la ville le siège de nombreuses industries ou entreprises (Ricard,Compagnie fruitière,Haribo…).
Habitat et logement
En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 462 324, alors qu'il était de 435 744 en 2016 et de 416 607 en 2011[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Marseille en 2021 en comparaison avec celle des Bouches-du-Rhône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) par rapport au département (4,8 %) et à la France entière (9,7 %).
Parmi les 25 communautés d'agglomération françaises de plus de 270 000 habitants, Marseille est celle présentant, pour le transport, le taux de personnes tuées par million d'habitant le plus élevé après la communauté d'agglomérations du Pays basque. Ce taux est de 44 tués par million d'habitants en 2018, alors que certaines villes équipées de métropolitains, comme Paris, Lyon ou Toulouse, présentent une mortalité deux fois moindre respectivement de 15, 20 et 17[46].
Trois autoroutes pénètrent dans Marseille :
l'autoroute Nord (A7) traverse lesquartiers nord et aboutit auquartier Saint-Lazare près de la place Jules-Guesde et de la gare de Marseille-Saint Charles. Il s'agit du point d'aboutissement sud de la grande transversale nord-sud constituée par les autoroutesA1,A6 etA7 reliantLille à Marseille viaParis etLyon. L'autoroute A7 relie également Marseille àNîmes, Montpellier et Toulouse (via l'A9 etA54) etAix-en-Provence, Gap et Grenoble (via l'A51) ;
l'autoroute Est (A50) en provenance deToulon traverse les quartiers est et débouche àMenpenti. Elle relie Marseille àAubagne via l'A52.
L'A50 et l'A55 sont reliées entre elles par les tunnels duPrado-Carénage (à péage), duVieux-Port et de laMajor permettant une traversée de la ville de l'est au nord quasiment sans interruption.
L'A7 (Les Arnavaux) et l’A50 (La Timone) sont reliées par l’A507, ou rocade L2 (un semi-périphérique), ouvert depuis le, après plusieurs décennies de chantier[47].
Les anciennes nationales8 (route de Marseille) et113 par lesquelles on accédait à Marseille depuis le nord n'ont plus qu'un intérêt local et ont été déclassées en départementales. Trois autres routes rayonnent à partir de la ville : la D568 (ex-RN568, la route du Rove) au nord-ouest, la D908 (ex-RN8bis) au nord-est et la D559 (ex-RN559) à l'est, route deCassis par le col de la Gineste. Toutes trois sont sinueuses et ont un profil accidenté, mais sont largement utilisées pour les trajets domicile-travail des habitants des banlieues qu'elles desservent (Côte Bleue, bassin de Valdonne-Fuveau,Cassis).
La circulation routière est un problème majeur. Marseille est la ville française la plus embouteillée (et la18e mondiale) en 2015[48].
Un problème également majeur est la mortalité routière qui tue entre 72 personnes en 2018 et 101 en 2014[46]. Les accidents constituant eux-mêmes un facteur supplémentaire d'embouteillages.
L'agglomération d'Aix-Marseille-Provence s'illustre particulièrement par une mortalité importante des deux-roues motorisés ; la vingtaine de motards qui se tuent chaque année constitue près de la moitié des tués de l’agglomération[46].
Le réseau demétro comporte deux lignes représentant un total de 21,5 km et 30 stations. Lapremière ligne a été ouverte en 1977, la dernière extension datant de 2019 avec l'ouverture de la stationGèze sur laligne 2.
Un système devélos en libre-service (VLS) « Le vélo » a été mis en place en 2007. Il comporte130 stations, et 1 000 vélos, situées principalement en centre-ville et au sud-ouest, il fonctionne24 h/24 depuis 2013. La ville s'est toutefois vu décerner par laFédération française des usagers de la bicyclette le prix du « Clou Rouillé » en 2013 qui épingle les communes pour les initiatives à ne pas faire en matière d'aménagements cyclables.
Depuis 2011, la ville est régulièrement mise en avant pour le non-respect de laloi LAURE. L'association locale de promotion du vélo comme mode de transport, leCollectif Vélos en Ville a, en effet, intenté et gagné7 recours au tribunal administratif pour non-respect de cette loi[51] pour des opérations de voirie à Marseille.
Institué en 2017, leBaromètre des villes cyclables est une enquête bisannuelle évaluant l'indice de satisfaction des usagers en France, sur une échelle allant de 1 à 6. En 2017, la Ville de Marseille, se classe en “G”, avec une note globale de 1,98, ce qui en fait la ville dernière des 99 plus grandes villes de France. Lors de l’édition de 2019, elle a obtenu la note de 1,96 se retrouvant ainsi dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernière des 42 plus grandes villes de France[52].
Gare routière
La principale gare routière de Marseille est située àSaint-Charles. Elle est exploitée par laRTM et accueille la majorité des autocars desservant les Bouches-du-Rhône (Cartreize), la région PACA (LER) ou l'Europe (Eurolines etIDBUS) ainsi qu'une navette vers l'aéroport.
Dans le cadre du projet de laligne nouvelle Provence Côte d'Azur destiné à relierNice à Marseille, lagare de Marseille-Saint-Charles doit faire l'objet de travaux pour construire une nouvelle gare souterraine. À cette occasion, lagare de la Blancarde devrait également être réaménagée pour accueillir une gare TGV et un tunnel devrait être construit entre les deux gares. L'avantage de la gare de la Blancarde est d'être relié au réseau de tramway urbain, contrairement au pôle d'échanges de la gare Saint-Charles.
Marseille compte en réalitéonze autres gares ferroviaires sur son territoire urbain, dont les plus importantes sont celles dela Blancarde, de Saint Marcel ou encore celle deL'Estaque.
En, lamétropole Aix-Marseille Provence lance une étude pour mettre en place un schéma directeur de la desserte ferroviaire d'ici 2050 sur tout le territoire de la métropole en lien avec leplan de déplacements urbains dans le but de doubler l'usage des transports en commun. Ce schéma prévoit la création d'un réseau express métropolitain dont unRER qui reste, malgré tout, assez hypothétique. Les conclusions de cette étude sont attendues pour leprintemps 2023[56].
Le, le président de la RépubliqueEmmanuel Macron, lors d'un discours visant à présenter un projet pour redresser la ville, annonce l'accélération de la création d'unRER marseillais pour un coût de300 millions d'euros dont115 millions financés par l'État[57],[58].
Son trafic est principalement orienté versParis, laCorse, l'Europe, et l'Afrique du Nord. L'ouverture en de l'aérogare MP2 entièrement consacrée auxcompagnies à bas prix a permis de développer le nombre de passagers et de destinations, notamment vers l'Europe.
En plus des liaisons versMontréal etToronto, une liaison versNew York a été ouverte en 2013.
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Sismicité
Si la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur comporte des zones à risques sismiques, en particulier dans les régions deNice et d'Aix-en-Provence, les risques semblent plus négligeables pour Marseille[60].
[commune de] Marsseille (moyen français) en 1236 (coexistant encore avec le nom latin de 950 qui ne sera abandonné pour l'usage officiel que plusieurs siècles après quand le nouveau français académique deviendra tardivement langue officielle du royaume, puis obligatoire auXIXe siècle pour l'administration civile puis scolaire) ;
Masselha (ancien provençal) en 1302[61] ;*Maselha (nom occitan) en 1390[62],[63] (ce nom conservé encore aujourd'hui en langue provençale mais sans statut officiel).
Drachme de la cité antique de Massalia où apparaît le début du nom « ΜΑΣΣΑ ».
Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la formegrecqueΜασσαλία (Massalía,accent tonique sur le « i »). C'est sousce nom qu'une ville est fondée par des Grecs venus dePhocée (Φώκαια /Phṓkaia) et qui est toujours la ville de Foça près d'Izmir.
L'origine de ce nom préoccupait déjà des écrivains de l'Antiquité. Ils ont avancé des explications plus ou moins fantaisistes qu'a résuméesAntoine de Ruffi, le premier historien de la ville, auXVIIe siècle avec une ironie perceptible[66]. Par exempleAelius Herodianus a joint les mots μάσσαι, « lier » et ἁλιεύς, « pêcheur », pour dire qu'à l'arrivée des Phocéens un pêcheur se trouvait sur le rivage pour lier une amarre.
À l'époque moderne on a pensé à deux autres mots μᾶζα et ἅλς. Le second signifie le sel ou une étendue marine salée près de la côte. Le premier vient d'une racine indo-européenne*mak- ou*mag-, « pétrir », et désignait une grosse crêpe d'orge. Il a pris le sens de « masse » mais tardivement[67] et paraît ne pas pouvoir justifier « masse de sel », ce qui constituerait une étymologie isolée. Le double sigma de Μασσαλία fait aussi difficulté puisque ledzêta persiste dans le mot composé μαζαγρέτας, un dérivé désignant un gâteau d'offrande est attesté dans le culte de Dionysos àPhigalie, ce qui pourrait permettre d'évoquer de façon très hypothétique Marseille comme « ville des offrandes », mais plutôt ne le permet pas. Le mot au sens de « masse » a été emprunté par le latin sous la forme du motmassa d'où est venu le mot français.
EntretempsJean-Joseph-Léandre Bargès (1847) avait proposé une origine celtique : ce nom qui pour les auteurs grecs et dans les anciennes médailles marseillaise se lit Μασσαλία, se compose de deux mots celtiques dont l'un,mas, voudrait dire « demeure, habitation », et l'autre,Salia, signifierait « Salyens », nom d'une peupladeligurienne établie sur ce territoire[68].
Les toponymesmassa de l'Italie du nord et du centre dont la signification est maison de campagne, tenure[69], de même que le provençalmas[70], sont issus eux, à l'époque du haut Moyen Âge, du latinmanere, demeurer, qui a donné aussi plusieurs mots français comme manoir, masure, maison, etc. C'est sans rapport avec le nom grec de Marseille mais a pu faire penser à une étymologie« maison desSalyens », citée parAntoine de Ruffi puisAugustin-Jules-Esprit Fabre.
Il existe en revanche un radicalmassa retrouvé sur tout le nord de la Méditerranée et remontant à la préhistoire (VIIe-IVe millénaire avant J.-C.) signifiant « source »[71]. DéjàAlbert Dauzat a proposé un radicalmas- qui désignerait vraisemblablement une « source », suivi d'unsuffixe-alia[63] qui peut se retrouver dans le nom de la ville phocéenne Ἀλλαλία ou Ἀλαλίη, Alalia, située en Corse, aujourd'huiAléria.
On appelle la villeMarsiglia enitalien,Marsella encatalan et enespagnol,Marselha enportugais,Marseilles ouMarseille enanglais, on l'a appeléMassilien autrefois enallemand maisMarseille de nos jours et enfinمرسيليا (Marsilya) enarabe, où le mot arabemarsa veut dire « port ». Pendant laConvention, en punition de son implication dans le mouvement fédéraliste, Marseille est temporairement débaptisée : du au, elle est officiellement nommée la« ville-sans-nom » et ainsi désignée[76],[77],[78].
Aupaléolithique, des populations ont vécu sur cet espace, en témoigne la présence d'un habitat sur un flanc des collines jouxtant le Riaux (cours d'eau). On y consommait desfruits de mer, les produits de lachasse et de lacueillette (lesgrottes, nombreuses, et lesoppida environnants sont dignes d’intérêt àl'Estaque comme àMartigues, sur le site de la Cloche, ou encore de Verduron).
La trace la plus ancienne de présence humaine sur l'actuel site habitable de la ville de Marseille remonte auMésolithique. Seule une fouille atteste d'une occupation à cette période : la découverte et la mise au jour, en[82], d'aménagements relatifs à un habitatnéolithique qui remonte à 6 000 avant notre ère, près de lagare Saint-Charles, autour de la rue Bernard du Bois[83]. On y a trouvé des silex taillés et un nombre important de coquillages marins[84].
D'autres vestiges datant du néolithique (période d'agriculture et élevage) ont été retrouvées parMax Escalon de Fonton dans les grottes de L'Estaque durant les années 1940 : unecéramique décorée (datée de −6 000) ainsi que la sépulture d'un adolescent en position repliée[85]. À proximité, dans lagrotte Crispine du quartierLes Riaux furent retrouvés un foyer, des poteriesnéolithiques en terre noire, des petits grattoirs et de nombreuxcoprolithes de canidés (excréments fossiles)[86].
La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de, est le fait decolonsgrecs venus dePhocée[88], (aujourd'huiFoça enTurquie) ; ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasionsperses en[88].
D'après Justin, le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu desLigures, celle desSégobriges, qui se serait implantée vers l'actuelleAllauch. Deuxnavarques grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale dans le port naturel duLacydon et participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, organisa un festin au cours duquel sa fille Gyptis avait à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon[89].
La date de cette rencontre fondatrice donnée par différents auteurs antiques[Note 9],[88] est, avec des variantes.
Si la plupart des éléments du récit relèvent de la légende, les découvertes archéologiques[Note 10],[88] corroborent la présence de colons phocéens dans la baie du Lacydon auVIe siècle avant notre ère.
Ce mythe pourrait être cependant contredit par l'interprétation de fouilles récentes sur le site de l'oppidum de Saint-Blaise. En effet, selon Jean Chausserie-Laprée, conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Martigues, les découvertes archéologiques publiées en 2019 pourraient indiquer que cet oppidum, situé sur l'embouchure du Rhône, à une cinquantaine de kilomètres du port antique de Marseille, était la capitale des Ségobriges, et que les Phocéens avaient donc rencontré lesGaulois et installé leur première forteresse là-bas, avant de fonder Marseille[90],[91],[92].
Évolution de Massalia
Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale de la butte Saint-Laurent. Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (des Carmes) avant la fin duVIe siècle av. J.-C. Une dernière extension à l'époque hellénistique lui permet d'atteindre une surface d'environ50 hectares, que la ville ne dépassera plus avant leXVIIe siècle.
Lejardin des Vestiges, découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre Bourse sur l'emplacement du premier port de la ville antique.
L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière[94].
À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence unecadastration établie dès la fin duVIe siècle av. J.-C., ainsi que l'exploitation de carrières d'argile qui se trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de lavigne et probablement d'autres plantations[95]. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe[96].
Marseille est le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuplesgaulois, qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs et à rédiger leurs propres actes engrec[97]. C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les premiers vignobles[98].
Marseille est alors cernée par une ceinture d'oppida dont on ne peut déterminer si certains faisaient fonction de protection contre ceux plus au nord, même si l'hypothèse a été avancée parFrançois Villard : il ne semble pas y avoir de liens d'appartenance, sauf pour les Mayans dont la structure fait penser qu'il abritait une garnison, vraisemblablement grecque. Les échanges sont nombreux avec eux comme en témoignent les monnaies retrouvées sur le site du Baou Roux, de l'autre côté de l'Étoile.
On relève :
sur le Garlaban[99] : Colline du Château, Peynaou, Ruissatel, le Bec Cornu, le Baou des Gouttes, les Gavots,
sur le Regagnas : Le Tonneau, Saint Jacques, Baou de la Gache
sur l'Étoile : la Cride, la Tête de l'Ost[100], le Baou Roux, les Mayans (Camp Jussiou), Lebaou de Saint Marcel et le Collet Redon sur le versant sud est[101]
sur la chaîne de l'Estaque : le Verduron (Camp Long?),Teste Negre,la Cloche, suivi par d'autres clairement indépendants et aussi anciens sinon plus, jusque Martigues et au-delà.
Cité romaine de Massilia
Au début de ladeuxième guerre punique, Scipion est envoyé par Rome pour protéger Massilia, citée alliée, cible supposée de Hannibal qu'il pense trouver vers lesPyrénées, et bloquer ainsi son passage par la côte. Hannibal, n'a pas réussi à mettre les tribus gauloises de son côté et ses troupes sont attaquées depuis la péninsule ibérique, mais il est déjà plus au nord. Les tribus de la région de Massilia, future Provincia, alliées de Rome, sont évitées vers le milieu du mois d’août Ce sont 38 000 fantassins, 8 000 cavaliers et37 éléphants qui auraient pu assiéger Massilia qui passent le Rhône à quatre jours de marche au nord de Marseille, soità la hauteur du village actuel deCaderousse. Quand Scipion comprend son erreur, il laisse ses troupes continuer sur l'Ibérie mais revient pour préparer les légions dans la plaine du Pô. Massilia est épargnée.
En, les Massaliotes phocéens et leurs alliés helléno-celtesCavares de la région de Cavaillon-Avignon-Orange appellentRome ausecours contre les piratesLigures.
La conquête réelle ne commence qu'en, avec la campagne militaire du proconsul romain Gaius Sextius Calvinus, qui voit raser une partie des oppidda au nord de Massilia. Mais laprovince ne reçoit cependant son statut officiel qu'après le passage dePompée dans les années Une colonie devant concurrencer Massillia,Aquae Sextiae (Aix), est fondée en.
Pendant leHaut Empire, la zone portuaire est considérable[104] : elle s'étend sur la rive nord de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts àdolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée duMusée des docks romains.
Puis, durant leBas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'Arles.
Marseille se développe à nouveau à partir duVe siècle de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grandecathédrale de Marseille marque la puissance de l'évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille[106]. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles ducours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la construction duCentre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'unememoria intacte sous le chœur[107].
La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la périodeostrogothique etmérovingienne. Puis, prise dans les remous des conflits entre rois francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence parCharles Martel et le pillage de la ville qui l'accompagne.
M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de labutte des Moulins.
« Voyage de Marie Madeleine à Marseille » réalisée par Giotto di Bondone en 1320 dans l'Église du couvent St François (Chapelle Sainte-Madeleine) à Assise (Italie).
Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe auxCroisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier àSaint-Jean-d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure enTerre sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long duMoyen Âge.
De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :
La ville est touchée par lapeste noire en 1347. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et ladestruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la fin du Moyen Âge.
Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Leroi René, qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’anciennetour Maubert, une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon deTarascon, exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée auXVIIe siècle dans lefort Saint-Jean construit sur ordre deLouis XIV.
En 1524, après ladéfaite de Pavie, l'armée française quitte l'Italie, poursuivie par ses ennemis et leurs alliés. L'armée duSaint-Empire romain germanique pille les environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer les défenses de la ville. François Ier ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur l'île d'If et l'autre, àNotre-Dame-de-la-Garde. Il fait ainsi bâtir lechâteau d'If entre 1526 et 1529 et fait ériger un rempart en pierre àNotre-Dame de la Garde. En 1536, les travaux de Notre-Dame-de-la-Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre les troupes deCharles Quint, qui est lui aussi repoussé.
L'ordre du Temple était présent vers 1171 lorsque le papeAlexandre III prit sous sa protection leur église. Les Templiers disposaient d'une chapelle et d'un embarcadère sur lesîles du Frioul[114].
La commanderie des Hospitaliers est construite sous les murailles du château Babon[115]. Elle est mentionnée dès 1178[116]. En 1202 le papeInnocent III accorde aux Hospitaliers des droits de sépulture, ce qui entraîne un conflit avec l’église des Accoules. À cette époque la commanderie a une grande influence, d'où le souhait du comte de Provence,Alphonse II de Provence d'y être enterré[115].
Charles de Casaulx, qui contrôle la ville de 1591 à son assassinat en 1596.Marseille, gravure de Martin Martini 1602.
Lors desguerres de Religion, Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à laLigue catholique en 1589. À la mort d'Henri III, Marseille refuse de reconnaître son successeurHenri de Navarre : « une gigantesque procession menée par les consuls se [rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville] christianisée du royaume. »[119].
En, le meneur des ligueurs radicaux,Charles de Casaulx, est élu premier consul. À l'automne 1592, le Conseil de ville rejette l'autorité duParlement d'Aix et déclare ne plus obéir qu'à l'autorité duduc de Mayenne, chef de la Ligue. Casaulx prend alors des initiatives menant la ville sur la voie de l'indépendance : construction d'un fort à l'entrée du port, rétablissement d'un grenier à sel et affranchissement de lagabelle, création d'une imprimerie. En, Henri de Navarre abjure la foi protestante ; il est reconnu roi par lepape puis, en par le duc de Mayenne. Seule Marseille refuse de se soumettre et Casaulx demande l'aide dePhilippe II d'Espagne. Le, des troupes françaises se massent devant les remparts de la ville ; alors qu'il accourt sur place, Casaulx est assassiné parPierre de Libertat, qui fait ensuite ouvrir les portes de la ville. En apprenant la réduction de la ville,Henri IV aurait dit :« C'est maintenant que je suis roi de France[119]. »
Marseille continue toutefois dans les années qui suivent à contester le pouvoir royal. En 1615, la population attaque le bureau de perception de la taxe foraine, tuant les commis et brûlant les registres. En 1634, une émeute de pêcheurs conteste la hausse du sel. En 1635, puis en 1644, des habitants se révoltent contre de nouveaux règlements royaux concernant les monnaies. En 1652, profitant de laFronde aixoise, les Marseillais prennent les péages deBouc-Bel-Air, d'Aubagne et desPennes. En 1659, un émissaire du roi est pris à partie par la foule et mis en pièces[120].
Si Marseille a pratiquement ignoré laRenaissance, elle se transforme à partir duXVIIe siècle, entre espritclassique etbaroque, sous l'influence notamment dePierre Puget[121]. Après la soumission de la ville parLouis XIV, l'agrandissement en est décidé. Pour la première fois depuis l'Antiquité, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le Cours (renomméCours Belsunce en 1852[122]), axe principal des nouveaux quartiers, est construit en 1670.
En,Jean-Baptiste Colbert fait de Marseille un port franc, supprimant la quasi-totalité des droits. En 1685, un édit interdit aux marchandises duLevant d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille, qui se retrouve ainsi en situation demonopole. LaChambre de commerce, la plus ancienne de France, fondée en 1599, reçoit la gestion du commerce français avec leLevant et laBarbarie. Ces dispositions attirent une nouvelle prospérité grâce au commerce méditerranéen. À partir de 1700, Marseille se lance dans le commerceocéanique, d'abord dans le trafic d'argent avec l'Amérique du Sud, puis des alcools, sucre et café avec lesAntilles[123].
L’Embarquement du corps expéditionnaire de Minorque parJean-Joseph Kapeller, peint en 1756, montre avec une grande précision les façades de l'Arsenal des galères à gauche et de l'hôtel de ville à droite. La tour du Fort Saint-Jean se dresse au centre et au fond, à la sortie du grand bassin.
À la fin duXVIIIe siècle,Marseille est le premier port de Méditerranée occidentale, devantGênes. Si lapeste de 1720 porte un rude coup à la démographie de la ville (38 000 victimes sur 75 000 habitants)[124], celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant la peste dès 1730[123].
En dehors de la cité, leterroir marseillais, comprenant une cinquantaine de villages et de riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé[123].
Révolution et Empire
Marche des Marseillois, chantée dans différents théâtres.
Il faut attendre laRévolution française et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille qui jusqu'alors faisait partie du Comté de Provence (co-état indépendant) et donc desprovinces à l'instar de l'étranger effectif via son port franc (liberté de commerce avec l'étranger mais droit de douane avec le reste des provinces françaises) perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. La ville accueille toutefois avec enthousiasme le début de la révolution, envoyant un bataillon de fédérés en 1792 à Paris qui, selon une légende peu vraisemblable puisque le français était une langue inconnue du peuple marseillais, serait arrivé en chantant le chant de guerre de l'armée du Rhin deRouget de Lisle, chant qui prendra par la suite comme nomLa Marseillaise.
Par la suite, révoltée contre laConvention en raison de la perte de ses libertés communales et rejoignant le parti fédéraliste[125], Marseille est officiellement débaptisée et désignée du au comme laville « sans nom ». Au printemps, dans un souci d'apaisement,Maignet, qui remplaceFréron, redonne son nom à la ville[126].
LaMarseillaise
En 1792,Rouget de Lisle, jeune officier dugénie, compose àStrasbourg leChant de guerre de l'Armée du Rhin. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli laRévolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris500 volontaires, leur offre un banquet, au cours duquel le généralFrançois Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur, sans en comprendre les paroles puisque le français n'a commencé à être parlé à Marseille qu'un siècle plus tard. Quand ils défilent dans les rues de Paris, leurs voix chaudes, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne change alors de nom : c'estla Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visiblerue Thubaneau au centre de Marseille.
En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle[127].
En, les insurgés républicains proclament laCommune de Marseille. Celle-ci sera écrasée à l'issue d'une répression sanglante par les troupes du régime versaillais[128][source insuffisante].
L'économie de la ville est alors basée sur le négoce et l'industrie : production de corps gras, huile et savons, sucre, semoulerie, chimie, tuilerie, réparation navale et construction mécanique[129].
Le Quai Saint-Jean à Marseille, 1890-1895 Petit Palais, Paris
Le Port de Marseille au coucher du soleil, 1890-1895,Petit Palais, Paris
Si la fin duXIXe siècle est moins florissante, la période précédant laPremière Guerre mondiale est le point culminant de ce système « industrialo-portuaire » marseillais : l'année 1913 est celle où le tonnage portuaire est le plus important, notamment les oléagineux. À cette époque se développent de petites entreprises créées par de nouveaux venus (sud de la France,Italie,Empire ottoman)[130] et d'abord spécialisées dans le négoce et la transformation des produits coloniaux, puis des armateurs, négociants, fabricants d'huile, raffineurs de sucre et savonniers, voire banquiers. Dans ce système concurrentiel et de spéculation de marchés, défini par l'individualisme industriel, l'activité repose souvent sur un système familial. Très attachés à ce modèle libéral, bénéficiant d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée, ces patrons marseillais sont contre toute intervention « parisienne » du type d'investissement de capitaux privés ou de mise en place de réglementations publiques[131]. Marseille célèbre cette richesse à travers lesexpositions coloniales de 1906 et 1922, qui connaissent un vif succès.
Grands chantiers
Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans lesannées 1890.
Ce dernier a également édifié la basilique deNotre-Dame-de-la-Garde à partir de 1853 (consacrée en 1864) et est intervenu aussi sur le grand chantier de construction de la nouvellecathédrale de La Major, sur les quais de la Joliette. Il a réalisé également de 1864 à 1874 lepalais des Arts situé place Carli et a participé à la construction de la monumentale préfecture.
L'autre grand chantier est, comme partout en France à cette époque, l'arrivée du chemin de fer. Marseille est reliée àAvignon au début de l'année 1848, à Lyon en 1854, à Paris en 1857. Lagare terminus, établie sur la butteSaint-Charles, fait l'objet de nombreux remaniements et aménagements jusqu'à la fin du siècle[132].
En 1871, pendant le soulèvement de laCommune de Paris, la ville connaît uneinsurrection similaire qui dure quinze jours. La préfecture est bombardée et le chef des insurgés, un avocat modéré,Gaston Crémieux, fusillé six mois plus tard, au Pharo.
En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra. En 1891 débutent les travaux d’un réseau d'assainissement aboutissant à la construction d'un grand collecteur.
La ville fait ainsi face à un surpeuplement important, découlant du faible nombre de logements construits entre 1880 et 1914 et renforcé par le peu d'impact de la loi sur les habitations à bon marché (HBM) en raison du faible investissement du patronat local dans ces nouveaux organismes, contrairement à ce qui se réalise à cette époque ailleurs en France[134]. La poussée démographique ouvrière et immigrée rend l'urbanisation dispersée avec un morcellement des propriétés rurales, l'éclatement urbain par des lotissements et un phénomène important d'autoconstruction de maisons modestes. Cet éclatement urbain dans une commune à la superficie aussi vaste rend sa gouvernance difficile : « Le rapport entre une population aux revenus assez faibles et une surface énorme à entretenir, assainir et équiper, s'amenuise et rend pratiquement impossible la gestion municipale »[135]. Pourtant, la période voit également l'essor industriel et des infrastructures portuaires. Ainsi, pour relier les quais du Port et de Rive Neuve, lepont transbordeur de Marseille est construit en dix-neuf mois, entre et.
Chaos de l'entre-deux-guerres
En 1938, Marseille connaît un terrible incendie qui détruit totalement le magasin desNouvelles Galeries, cause la mort de73 personnes et endommage quelques immeubles de laCanebière. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrent impuissants à éteindre l'incendie.Édouard Daladier qui est présent pour le congrès duParti radical et logé dans l'hôtel de Noailles faisant face auxNouvelles Galeries en flammes, déclare :« N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ? ». Lebataillon de marins-pompiers de Marseille, unité militaire, est créé par le décret-loi du et la ville, ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, est mise sous tutelle et dirigée par un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.
Le, un bombardement allemand cause la mort de32 Marseillais et en blesse une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment créé, quitte la caserne provisoire de la rue de Lyon et prend possession de celle du boulevard de Strasbourg[136]. Durant les combats contre l'invasion de la France par l'Italie, Marseille subit à nouveau des bombardements de laRegia Aeronautica, la ville étant un objectif stratégique car elle abrite un port de commerce, reliant la métropôle aux colonies, mais aussi des unités de laMarine nationale, dont de nombreux hydravions. Marseille est alors défendue par de nombreux aérodromes (Marignane, Aix-les-Milles) et de nombreuses escadrilles, dont leGroupe de chasse 3/6 Roussillon, où le célèbre pilote de chassePierre Le Gloan combat surDewoitine D.520.
Après laSeconde Guerre mondiale, la ville est le théâtre de modifications profondes. L'urbanisation s'accélère dans le cadre de la reconstruction et de la construction de grands ensembles dans lesquartiers nord de Marseille, tandis une très large place est laissée à la circulation routière par la construction d'autoroutes jusqu'au cœur de la ville et bien au-delà du port.
À partir de la fin des années 1960, la décolonisation et l'indépendance des anciennes colonies conduit lePort de Marseille à ne plus bénéficier de son monopole sur le commerce avec les colonies. L'économie marseillaise entre alors en recomposition. Marseille souffre également d'une mauvaise réputation liée à l'insécurité et aux affaires de grand banditisme (French Connection,assassinat du juge Michel, etc.).
En 1962, Marseille est le lieu de transit de la majorité desPieds-noirs fuyant l'Algérie indépendante. Beaucoup s'installent ensuite dans la ville et sa région. La ville est au cœur deMai 68 en Provence, avec une jonction entre syndicats de salariés et d'étudiants, à l'origine d'une contestation très active dans le domaine de l'art, les manifestations nationales du 13 mai 1968 étant lancées localement par leMouvement du 11 mai.
En 1973, dans un contexte de tensions toujours très vives, dix ans après la défaite française en Algérie, et après l'assassinat d'un chauffeur de bus par un déséquilibréAlgérien, la ville est le théâtre d'importantesviolences racistes qui durent pendant plusieurs mois, d'août à décembre 1973. Ces violences font plusieurs dizaines de morts et se terminent par unattentat contre le consulat d'Algérie.
Depuis les années 1990, entre renouveau et difficultés persistantes
Dans lesannées 1990, le projetEuroméditerranée de développement économique et de rénovation urbaine est lancé. De nombreuses infrastructures nouvelles et rénovations sont réalisées dans lesannées 2000et 2010 : letramway, la rénovation de l'Hôtel-Dieu en hôtel de luxe,Le Silo, l'agrandissement dustade Vélodrome, latour CMA CGM, lemusée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) ou encore laVilla Méditerranée. En 2012, Marseille est Capitale mondiale de l'eau[138], réunissant des centaines de pays, des ONG et des institutions mondiales à l'occasion duForum mondial de l'eau. En 2013, Marseille estcapitale européenne de la culture. Cette opération permet d'attirer à Marseille10 millions de visiteurs (avec une estimation de 5 millions de visiteurs effectifs dont nombre venant de départements voisins, certains effectuant plusieurs visites)[139].
L'OCDE note que la ville connaît aujourd'hui un dynamisme économique dans le cadre du développement de son aire urbaine mais le rapport pointe encore l'importance des inégalités sociales et la fracture économique entre le sud de la ville et lesquartiers nord[140].
La domination de la gauche s'estompe progressivement à partir desannées 1980. Auxélections de 1983 déjà,Gaston Defferre recueille moins de voix que son adversaire de droiteJean-Claude Gaudin et n'est réélu qu'à la faveur dudécoupage électoral.Robert Vigouroux succède à Gaston Defferre après son décès ; il est largement élu auxélections de 1989, remportant l'ensemble des secteurs en tant que dissidentsocialiste. En1995, Jean-Claude Gaudin est élu maire et fait basculer la ville à droite pour la première fois depuis 1953. Ce basculement se produit également lors des scrutins nationaux : le candidat de droite arrive en tête à Marseille lors du second tour des élections présidentielles en1995,2002 et2007 alors que Jean-Claude Gaudin est réélu en2001,2008 et2014[141]. Il annonce qu'il ne se représente pas aux municipales de2020[142] etMichèle Rubirola est élue pour lui succéder à la tête du « Printemps marseillais », une coalition de partis et mouvements de gauche, qui éliraBenoît Payan (PS) six mois plus tard après la démission surprise deMichèle Rubirola.
Le sud, à l'inverse, est habituellement dominé par ladroite (6e,8e,9e et10e arrondissements). Les quartiers est (11e et12e arrondissements), longtemps socialistes, ont récemment basculé à droite à la faveur de la désindustrialisation de la Vallée de l'Huveaune et de changements sociologiques. À l'inverse, les6e et8e arrondissements, bastions historiques deJean-Claude Gaudin, ont été remportés par la gauche en2020.
Le grand centre-ville (1er,4e,5e et7e arrondissements) est actuellement l'objet des batailles électorales les plus serrées.
Le découpage des arrondissements et des secteurs de Marseille.
Marseille est l'objet de laloi PLM et est, commeParis etLyon, découpée enarrondissements. Ceux-ci sont au nombre de 16 et sont regroupés par deux en huit secteurs. Chaque secteur dispose de son conseil et de sonmaire de secteur.
Chaque secteur élit donc ses conseillers (303 au total), dont un tiers siège également au conseil municipal et élisent lemaire de la ville :
En 2013, Marseille était la grande ville française la plus endettée avec 1,806 milliard d'euros de dette en 2013, soit un endettement de 2 103 euros par habitant (contre 1 080 euros par habitant en moyenne pour les grandes villes en France)[152]. Après avoir culminé à2 milliards d'euros à la fin du mandat de Jean-Claude Gaudin en 2020, la dette est réduite à1,4 milliard d'euros en 2023 suite à des efforts de la municipalité et au soutien de l'État[153].
28 millions d'euros sont dépensés en quatre ans et la mairie de Marseille est épinglée début 2025, pour son recours croissant auxcabinets de conseil[154].
Sécurité et criminalité
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Liée à l'imaginaire de la ville depuis près d'un siècle, lemilieu marseillais apparaît vraiment dans lesannées 1930 avec les parrainsFrançois Spirito etPaul Carbone. Le milieu marseillais connait son heure de gloire dans lesannées 1960 avec l'essor de laFrench Connection, alors que la ville est au cœur d'un trafic international d'héroïne vers lesÉtats-Unis finalement démantelé par les autorités.
Depuis le début des années 2000, le milieu apparaît désorganisé comme il a pu l'être à d'autres moments de son histoire, faisant s'affronter violemment dans une « guerre de tous contre tous » les parrains traditionnels, corso-marseillais surtout, et les « néo-parrains des cités » dont la source principale d'enrichissement est le trafic de cannabis dans les cités les plus défavorisées de la ville. Cette situation explique la recrudescence desrèglements de compte[155].
La forte présence dans les médias nationaux de l'actualité des faits divers à Marseille, en particulier les règlements de compte, contribue à donner une mauvaise image de la ville et conduit certains médias à parler de désinformation[158],[159]. Deux autres facteurs expliquent la médiatisation des règlements de compte à Marseille : le fait que les banlieues font administrativement partie de la ville de Marseille et le fait que les règlements de compte sont généralement surmédiatisés, alors qu'ils représentent 10 % des homicides commis en France chaque année[159]. Si la ville de Marseille connaît un taux de meurtres liés à la drogue proportionnellement presque aussi élevé que celui deNew York[160] avec notamment des vols avec violence et des vols à la tire qui dépassent la moyenne nationale, lacirconscription de sécurité publique de Marseille[Note 11] détient pour l'année 2008 le13e plus fort taux de délinquance (sur plus de 400 circonscriptions métropolitaines), derrière notamment Nice, Avignon ou Cannes, avec un taux de faits de délinquance constatés de 114,04 pour 1 000 habitants, soit les deux tiers de la moyenne nationale[161],[162]. Nice[163], par exemple, connaît proportionnellement plus de crimes[164],[165]. Pour ce qui concerne les homicides volontaires, si Marseille se trouve dans le département où les homicides volontaires sont les plus nombreux en valeur absolue (55 en 2012), rapporté au nombre d'habitants, celui-ci se situe à la sixième position en France[166]. En 2022, 33 personnes sont mortes par balles à Marseille[167].
En 2017,Le Canard enchaîné avance que les chiffres de la délinquance en baisse à Marseille depuis 2012 sont faux. Selon le journal satirique, la police requalifierait les actes commis afin d'obtenir de meilleures statistiques[168].
Le planMarseille en grand est un plan d'investissement de 1,5 milliard d'euros pour la ville de Marseille annoncé par le président Emmanuel Macron le[182].
Le préfet Laurent Carrié a été chargé en de la mise en œuvre du plan de développementMarseille en grand[183].
Lastation d'épuration des eaux de la métropole, inaugurée en 1987[187] est gérée par le Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm), filiale deSuez, et est équipée depuis 2019 d'une unité deméthanisation qui injecte dubiométhane sur le réseau de transport deGRTgaz[188]. Celle-ci a été construite par Suez Infrastructures de Traitements,GTM Sud etProdeval[189].
Gestion des déchets
La saleté de la ville de Marseille est souvent dénoncée et débattue[190],[191],[192],[193],[194],[195]. Les défaillances du ramassage d'ordures, en particulier, font l'objet de critiques récurrentes, et ont été notamment attribuées au faible nombre d'heures de travail des éboueurs, en raison du système du « fini-parti » qui a été en vigueur pendant une quarantaine d'années, jusqu'en 2014[196],[197]. En, la ville de Marseille a reçu le « balai d'or » qui distingue la ville la plus sale de France après un vote sur internet initié par la chaîne de radioRMC[198],[199],[200]. C'est laMétropole d'Aix-Marseille-Provence qui a la compétence des ordures ménagères et le sujet est souvent conflictuel entre cette collectivité et la Mairie de Marseille[201].
En février 2024, dans une étude de la Commission européenne, Marseille est classée dans le top 3 des villes les plus sales et moins sûres d'Europe selon ses habitants. Seulement 22 % des habitants interrogés s'estiment satisfaits par la salubrité et l'hygiène[202].
Enseignement
Campus Saint-Charles de l'université d'Aix-Marseille.
Les établissements d'enseignement supérieur de la région sont répartis entre Marseille, où les enseignements portent traditionnellement sur lessciences exactes et lamédecine, etAix-en-Provence, consacré auxsciences humaines, auxlettres et audroit. Marseille comptait, en 2011-2012, 51 578 étudiants[203].
L'état délabré de certaines écoles primaires a été critiqué, notamment la présence d'amiante et le manque d'entretien des locaux par la municipalité[204],[205].
Marseille abrite leBowl de Marseille, l'un des skateparks les plus réputés du monde dans lesannées 1990[208],[209].
Par ailleurs, la ville compte[réf. nécessaire] 172 courts de tennis, 124 gymnases municipaux, 15 piscines[210],[211], 67 stades municipaux[212], 50 boulodromes[213], 30 clubs de tennis, 3 terrains de golf, 3 bases nautiques, 8 dojos, 4 skateparks, 3 stands de tir, 2 hippodromes, 1 centre équestre[214], 2 murs d'escalade et un fronton de pelote basque. La ville abrite aussi cinquante sites de plongée[215].
Selon un classement établi en 2014 par le magazineCapital, parmi les 150 meilleurs professionnels de santé recensés en France, 10 exercent à Marseille[218].
Marseille abrite laprison des Baumettes, construite en 1934. En 2006, les conditions de vie de ce centre pénitentiaire ont été jugées choquantes[219] et en 2012 leContrôleur général des lieux de privation de liberté y dénonce « une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté[220] ». En, un nouveau bâtiment, « LesBaumettesII », est en construction afin de pallier ce problème d'insalubrité[221].
LeBataillon de marins-pompiers constitue le corps municipal des pompiers de Marseille. Commandé par unofficier général de marine, c'est une unité de laMarine nationale d'un effectif de 2 400 personnes. Il a été créé en 1939 à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries en remplacement duCorps municipal des sapeurs-pompiers, dissous à la suite de cette catastrophe. Les marins-pompiers de Marseille ont pour particularité d'être la seule unité militaire de l'armée française à agir selon les ordres et les directives d'un maire.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Après une grave crise dans lesannées 1970 et 1980 qui a vu la population passer de plus de 900 000 à moins de 800 000 habitants (malgré un solde naturel assez positif), la population augmente de nouveau à partir desannées 2000, de manière plus modérée que des grandes villes commeMontpellier,Toulouse ouLyon[223].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[224],[Note 12].
En 2022, la commune comptait 877 215 habitants[Note 13], en évolution de +1,74 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 26,8 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 414 296 hommes pour 458 780 femmes, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,19 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[226]
Avec uncoefficient de Gini de 0,436, Marseille est une des villes les plus inégalitaires de France[228], une partie de sa population étant très pauvre tandis que les grandes fortunes y sont également nombreuses. Le revenu moyen des 20 % les plus riches est ainsi5,4 fois supérieur au revenu moyen des 20 % les plus pauvres[229].
Le sociologue André Donzel parle d'ailleurs de Marseille comme d'une « métropole duale » proche des configurations urbaines des pays en développement où se côtoient les plus riches comme les plus pauvres[230].
Ces inégalités semblent s'être aggravées récemment : alors qu'en 2000, l'échelle de revenu était de 1 à 10, elle est de 1 à 14 en 2012[238]. L’écart entre les revenus médians des quartiers les plus pauvres et ceux des plus riches est passé de 2 500 à 3 000 euros entre 2000 et 2008. Entre la Cadenelle etKalliste, le quartier le plus riche et le plus pauvre, l’écart entre le taux de diplômés supérieurs était de 33 points en 1990 alors qu'il est de 46aujourd’hui[Quand ?][239].
La cité duparc Corot est décrite par un magistrat dansLe Monde comme« une honte pour la ville, une indignité pour la République »[240]. Elle est évacuée fin 2018[241],[242].
La famille d'Yves Montand, venue d'Italie, a immigré à Marseille lorsqu'il avait deux ans.
Marseille est une ville dont la population s'est construite sur des vagues migratoires importantes successives, les trois plus importantes étant celles desItaliens à la fin duXIXe siècle, desArméniens et desCorses au début duXXe siècle, et desmaghrébins qui arrivent massivement dans la seconde moitié duXXe siècle[127]. Mais avant d'être une ville d'immigration, Marseille est depuis toujours à travers son port une ville de transit, d'arrivée et de départ, une étape pour beaucoup de voyageurs quittant l'Europe ou de réfugiés fuyant les persécutions. C'est donc une« ville-carrefour », de migrations diverses, temporaires ou permanentes[244].
Dès laRestauration émerge une véritable communauté grecque à Marseille. De nombreuses familles négociantes, surtout originaires deConstantinople,Chios etSmyrne viennent grossir les rangs d'une population déjà présente au siècle précédent. On parle alors d'une véritable« aristocratie commerciale » grecque à Marseille auxXVIIIe siècle etXIXe siècle[2].
La ville voit alors arriver de nombreuxItaliens qui viennent occuper les emplois industriels aux dépens des Français dont la croissance démographique est bien plus faible. Parfois mal accueillis par les ouvriers locaux, ils sont la victime de violences en 1881, lesVêpres marseillaises. À partir de 1850 et jusqu'à l'entre-deux-guerres, l'immigration italienne va croître de manière spectaculaire et en 1934 ils sont 127 000 dans la ville, où ils représentent environ les deux tiers de la population étrangère. À partir de cette période, la politique anti-exode dugouvernement fasciste nouvellement au pouvoir freine considérablement ce mouvement[247].
Les historiens Émile Témime et Renée Lopez parlent d'« invasion italienne » entre lesannées 1850 et 1914 tant leur immigration est importante dans la ville[249].Aujourd'hui[Quand ?], on estime que 1 habitant sur 3 a des ascendances italiennes[250][source insuffisante] soit près de 250 000.
Dans lesannées 1930, on observe une nouvelle augmentation du nombre d'étrangers et un renouvellement de la population qui renforce le caractère cosmopolite de la ville[244]. Ainsi en 1935, si la population italienne reste considérable (15 % du total et 60 % des étrangers), elle est en recul par rapport aux dernières décennies. En effet, au début duXXe siècle trois nouveaux groupes d'arrivants lui succèdent : lesArméniens, les Espagnols et lesCorses.
LesArméniens arrivent essentiellement entre 1923 et 1928, quittant les pays voisins de la Turquie actuelle dans lesquels ils s'étaient provisoirement réfugiés pour fuir legénocide. À l’exception de la période de guerre qui vient de s'achever, la ville n’avait jamais accueilli en si peu de temps autant de réfugiés. On estime que débarquent alors 60 000 immigrés arméniens, même si tous ne s’installeront pas à Marseille. Ils vivent d'abord dans des camps de fortune avant de s'intégrer rapidement dans la vie socio-économique[251] et de former des noyaux villageois dans les quartiers deBeaumont,Saint-Loup etSainte-Marguerite,Saint-Jérôme etSaint-Mitre, entre autres. Si la population s’est depuis dispersée dans toute la ville au fil des années, certains quartiers comme Beaumont abritent encore une communauté importante[252],[253].
Aujourd'hui[Quand ?], on estime que vivent entre 80 000 et 100 000 descendants d’Arméniens à Marseille[254]. Une autre source confirme cet ordre de grandeur en parlant de 10 % de la population actuelle[255].
Au début duXXe siècle, fuyant la crise économique d'une île à dominante agro-pastorale, de nombreuxCorses s'établissent dans les quartiers traditionnels d'immigration autour du Vieux-Port[244]. Après laSeconde Guerre mondiale et la destruction d'une partie des Vieux-Quartiers qu'ils habitaient, ils se dispersent dans toute la ville et connaissent une progression sociale visible : nombreux sont devenus fonctionnaires, avocats ou médecins[251]. Un certain nombre deCorses à l'inverse faisait partie dumilieu marseillais. En 1965, on estimait que plus de 100 000 Corses vivaient à Marseille, ce qui lui valait alors le surnom de« capitale des Corses »[256].
Si l'immigration algérienne est présente avant leXXe siècle, c'est à partir desannées 1950 qu'elle explose réellement. Au recensement de 1975, 60 % des étrangers sont d'origine maghrébine. La reprise économique, l'encouragement du gouvernement français à la venue de travailleurs algériens et les répercussions de ladécolonisation favorisent leur arrivée. La plupart d'entre eux sont desAlgériens qui migrent pour le travail ou pour fuir les événements de laguerre d'Algérie. Cette immigration est loin d'être homogène : aux côtés desAlgériens, s'ajoutent les réfugiésjuifs etpieds-noirs qui arrivent également en grand nombre[257].
LesAlgériens s'installent souvent dans le centre-ville, où ils remplacent les précédentes vagues migratoires, mais aussi dans des bidonvilles au nord de la ville. Ceux-ci sont par la suite remplacés par des cités destinées à l'origine à n'être que provisoires, avant d'être délaissées par les pouvoirs publics et où de nombreuses familles issues de l'immigration vivent encore[257]. Les Algériens et leurs descendants représenteraient dans les années 2010 environ un quart des habitants de la Ville, ce qui ferait d'eux une des deux plus grandes communautés d'origine étrangère de la ville, avec les Italiens (bien qu'issus d'arrivées bien plus anciennes).
LesPieds-noirs représentent au moment de l'indépendance algérienne une population d'environ un million de personnes[251]. En quelques mois en 1962, 450 000 d'entre eux gagnent Marseille, dont environ 100 000[258] seraient restés. Ils font face à une certaine hostilité des pouvoirs publics et d'une partie de la population[259].
LesJuifs représentent 130 000 personnes en 1948 enAlgérie et nombre d'entre eux quitteront leur pays pour la France aux côtés des Pieds-noirs. Si certains transitent par Marseille avant de gagnerIsraël, une majorité s'y établit définitivement[251]. L'arrivée desjuifsséfarades d'Algérie modifie d'ailleurs grandement la communauté israélite de Marseille, qui s'élèverait aujourd'hui à 80 000 personnes[260], soit la troisième communauté juive d'Europe, après celles deParis et deLondres[261].
À la suite de l'indépendance desComores en 1975 et dans un contexte politique et socio-économique difficile sur l'archipel[262], une importante communauté comorienne s'installe également dans la ville, dans des proportions faisant de Marseille la« plus grande ville comorienne » devant la capitaleMoroni, avec une population de 50 000 à 100 000 personnes selon des estimations de 2004, soit près de 10 % de la population marseillaise[263],[264],[265].
Pour beaucoup d'observateurs, les rapports entre les communautés sont moins conflictuels à Marseille que dans le reste de laFrance[270],[271],[272]. Selon l'historienYvan Gastaut, « malgré les spécificités socioculturelles de chacune et l’attachement puissant de certaines de ces communautés à leurs traditions, la ville a toujours su absorber les nouveaux arrivants sans heurts, en faisant montre d’une grande tolérance, notamment en ce qui concerne la pratique des cultes », même si« les minorités intégrées sont restées fortement structurées autour de leurs références successives[273]. »
Zinédine Zidane,considéré comme l'un des plus grands[Par qui ?] joueurs de tous les temps, a grandi àLa Castellane, un quartier du nord de Marseille.Éric Cantona, autant connu pour ses qualités de footballeur que pour ses frasques extra-sportives, est désigné comme étant l'un des meilleurs joueurs ayant évolué àManchester United et dans le championnat anglais.
L'Open 13 est un tournoi de tennis masculin de l'ATP World Tour. Le tournoi accueille 32 participants : 25 entrants directs, 4 joueurs issus des qualifications et 3 joueurs bénéficiant d'unewild card.
La ville accueille chaque année la courseMarseille-Cassis depuis 1979. Il réunit chaque année 15 000 coureurs.
LeMondial la Marseillaise à pétanque est une compétition bouliste annuelle organisée par le journalLa Marseillaise. Ce concours de pétanque, créé en 1962 parPaul Ricard, se dispute chaque année sur 5 jours, à partir du premier week-end de juillet. Le tournoi est, hors compétitions officielles, le tournoi le plus prestigieux au niveau mondial[276].
Le christianisme est introduit dans la ville auIer siècle par des chrétiens d'Orient. Parmi les convertis se trouveVictor de Marseille, un officier romain tué pour sa foi et enterré sur une colline où sa sépulture sera plus tard transformée en un lieu de culte parJean Cassien : l'abbaye Saint-Victor. C'est le plus ancien sanctuaire catholique de France et Saint-Victor devient rapidement l'emblème du christianisme marseillais. Haut lieu du catholicisme enProvence depuis 1 500 ans, elle est jusqu'auMoyen Âge la plus importante nécropole chrétienne d'Europe. À la fin de l'Antiquité, Marseille possède un certain rayonnement spirituel dans le monde chrétien : elle est reconnue comme une ville de moines et on vient s'y installer pour sa pieté[278].
Trente-six églises évangéliques ou protestantes-évangéliques sont répertoriées dans l'Annuaire évangélique 2017-2018)[281]. La plupart sont membres des fédérations représentatives nationales de laFédération protestante de France (FPF)[282] ou duConseil national des évangéliques de France -CNEF)[283]. Par ailleurs, un certain nombre de groupes et d'associations protestants-évangéliques issus de l'immigration sont également implantés et actifs quoique non rattachés aux fédérations nationales[281].
Islam
Du fait du commerce de la ville avec le Levant et l'Afrique du Nord, les contacts avec l'islam sont très anciens à Marseille[284] : on rapporte par exemple la présence d'un« cimetière des Turcs » dès leXVIIIe siècle[285] mais l'ÉgyptienRifa'a al-Tahtawi indique en 1826 que« dans cette ville vivent beaucoup de chrétiens égyptiens et syriens qui ont quitté l'Égypte en même temps que les Français. Mais il est tout de même assez difficile d'y retrouver des musulmans. »[286] et la population musulmane à Marseille reste assez faible jusqu'à la fin duXIXe siècle.
La majeure partie des musulmans de Marseille est issue des vagues migratoires desannées 1960 et 1970 venues duMaghreb, puis duLiban et desComores. Selon une étude réalisée en 2011,« au regard de toutes les autres grandes villes françaises, Marseille se distingue par l'importance de sa population ayant un lien avec l'islam[287]. » Selon différentes études et estimations, les musulmans représenteraient entre 20 et 40 % des habitants de la ville[287],[288]. Les musulmans marseillais semblent faire face à de« grandes iniquités en matière d'éducation, d'emploi et de logement[287],[289] » par rapport au reste de la population.
La ville compte une demi-douzaine de mosquées et une soixantaine de salles de prière. Le projet de construction d'une grande mosquée est récurrent depuis plusieurs décennies à Marseille. Dès 1937, Gaston Castel dessine les plans d'un centre islamique. En 2006, le conseil municipal autorise la construction d'uneGrande mosquée dans le quartierSaint-Louis. Cependant le projet est toujours suspendu aujourd'hui faute de finances transparentes[290]. Les restes considérés comme ceux de lamosquée de l'arsenal des galères sont en fait issus d'un édifice orientalisant, construit auXIXe siècle près d'une villa détruite dans lesannées 1920[291].
La présence desJuifs à Marseille est très ancienne. Elle est attestée dès leVIe siècle etGrégoire de Tours rapporte que le juif Priscus, serviteur du roiChilpéricIer, maria son fils à une juive de la ville[292]. SelonAugustin Fabre, Marseille fut longtemps l'une des villes les plus propices pour les Israélites, grâce au« contact de tant d'hommes d'origines, de mœurs et de croyances diverses, sans cesse rapprochés par les relations du commerce[293]. »
À partir de 1498 cependant, la population juive à Marseille diminua sensiblement lorsqueLouisXII expulsa les juifs de France. Ils furent à nouveau tolérés plus tard et peu d'années avant la révolution de 1789, on leur permit d'avoir un temple rue du Pont[293].
En, durant larafle de Marseille, les Allemands s'emparent de 4 000 juifs près du Vieux-Port avant de faire expulser puis détruire une partie du centre historique. À la suite de la décolonisation des pays duMaghreb dans lesannées 1950 et 1960, de nombreux juifs séfarades s'installent dans la ville et font grossir la population israélite de la ville avant d'y devenir majoritaires[296].
Entre 2000 et 2012, le chômage est passé de 14,3 à 10,1 % dans l'aire urbaine, mais celui-ci reste toutefois 2 points plus élevé qu'en France, et la ville connait un déficit d'emplois estimé à 62 000 par rapport à la moyenne des métropoles françaises comparables[140]. Les inégalités économiques sont encore marquées, avec un taux de chômage des jeunes atteignant 50 % dans certains quartiers où plus d’un tiers de la population n’a pas de diplôme[299].
Le port est de nouveau agrandi auXXe siècle, mais vers l'ouest, à l'extérieur de la ville. En 2013, leGrand port maritime de Marseille, qui s'étend de Marseille àFos-sur-Mer, traite 85 millions de tonnes de marchandises, principalement des hydrocarbures (60 % des trafics)[301]. Il s'agit ainsi du premier port français, du deuxième en Méditerranée derrièreAlgésiras[302] et du cinquième en Europe[303]. La croissance du trafic deconteneurs depuis 1990 a été très faible comparativement aux principaux concurrents méditerranéens, la part de marché du port de Marseille passant de 18,6 % en 1989 à 5,5 % en 2006[304],[305],[302] même si depuis 2012 le trafic est en forte augmentation (+15 % de 2011 à 2013) grâce notamment à la mise en service de nouveaux terminaux[301].
La situation privilégiée du port en bordure de la Méditerranée permettant l'arrivée de nombreux câbles sous marins fait également de Marseille l'un des 10 principauxhubs de connexion auréseau internet mondial avec une des plus fortes croissances mondiales sur ce secteur[306],[307],[308].
Toutefois, la décolonisation et la crise de l'industrie française ont grandement affecté le secteur industriel de Marseille. En, la fermeture de l'Union Naval Marseille affecte la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait encore plus de 6 000 personnes il y a trente ans[309]. En, la réouverture de laforme 10[310], plus vaste forme de réparation navale de la Méditerranée, sur le port ambitionne de redynamiser ce secteur qui emploie à cette date environ 750 personnes[311][source insuffisante].
Si une bonne partie de l'industrie lourde liée au port a été délocalisées autour de Fos-sur-Mer lors de l'extension du Grand Port Maritime, la ville continue d'accueillir néanmoins quelques sites de production (savonneries[313], tuileries[314], Pernod-Ricard[315], Haribo[316],Heineken), majoritairement dans lesquartiers nord de la commune.
Zones commerciales et touristiques
Le Centre Bourse, ainsi que la rue Saint-Ferréol, larue de la République, larue de Rome et le bas de larue Paradis constituent le cœur commercial de Marseille avec des boutiques de vêtements, chaussures et mode pour l'essentiel. Marseille compte trois centres commerciaux importants àLa Valentine,Grand Littoral,La Joliette ; plusieurs autres sont en travaux àLa Capelette et au Prado destinés à permettre à la ville de capter la consommation qui se fait jusqu'alors sur les territoires alentour[317]. Depuis 2012, les commerces du centre-ville sont autorisés à ouvrir le dimanche[318]. Cette autorisation n'a pas donné lieu à des ouvertures systématiques, les commerces de la rue Saint-Ferréol sont fermés le dimanche[319].
Marseille est l'une des villes de France où le tourisme et la programmation de congrès professionnels ont tendance à augmenter fortement depuis une dizaine d'années : environ cinq millions de visiteurs s'y sont rendus en 2013, contre 2,8 millions en 1996[139], notamment grâce à laCapitale européenne de la culture[320]. Marseille est par ailleurs la deuxième ville de congrès en France et la74e au niveau mondial[321].
Au cours de l'été 2020, le tourisme des Français s'y est développé en raison de l'épidémie de Covid-19[322] et leparc national des Calanques a lancé dans une cure de « démarketing », consistant à encourager les visiteurs à « aller voir d'autres espaces naturels proches »[322].
Alors qu'un adjoint au maire au "tourisme durable" a été nommé après la prise de la mairie par une alliance de la gauche et des écologistes[322], la municipalité a eu un "désaccord profond" avec l'Office du tourisme de la métropole au sujet dela "surfréquentation" touristique[322], objet d'un projet, baptisé "L'Eté marseillais", destiné à gérer l'afflux saisonnier[322].
Marseille est récemment devenu l'un des dix premiers ports de croisière au monde, avec 1,45 million de croisiéristes accueillis en 2015, en hausse de 10,7 %. La ville a ainsi doublé son trafic en cinq ans mais reste toutefois encore loin de Barcelone (2,5 millions de passagers), Rome (2,27 millions) et des ports des Baléares (1,99 million)[323].
Marseille est aussi parmi les trois premiers complexes de plaisance d'Europe et compte quatre ports de plaisance importants :
leVieux-Port (3 200 places à quai avec 6 mètres de tirant d'eau) ;
la Pointe-Rouge (1 200 places à quai avec un tirant d'eau de 4 à 6 mètres) ;
Le Frioul (650 places à quai dont 150 anneaux réservés aux plaisanciers de passage) ;
l'Estaque (1 500 places dont 145 pour la plaisance).
Pêche et agriculture
Marseille est un des principaux ports de pêche de la côte méditerranéenne française. Cependant, les pêcheurs se sont raréfiés ces dernières décennies. En effet, en 2012, pour tout le quartier maritime de Marseille, on ne comptait plus que 235 marins pour 138 navires pratiquant une pêche traditionnelle[324].
Contrairement aux autres aires urbaines françaises qui connaissent des baisses importantes de leur activité textile, le secteur de l'habillement progresse à Marseille où il représente 400 entreprises pour 9 400 salariés en 2013[81]. Depuis lesannées 1970, trois vagues successives de créateurs sont à l'origine de nombreuses marques à succès :Sun Valley, Parakian, Jezequel ouSugar dans lesannées 1970-1980 ; Sessùn,Kulte, Kaporal,Le Temps des cerises ouAmerican Vintage dans lesannées 1990-2000 ; Jayko, Zoé la fée ou Les Midinettes dans lesannées 2000-2010[81] ou encoreJOTT.
Recherche
La délégation Provence et Corse est le second pôle régional duCNRS après l’Île-de-France. Elle emploie près de 1 900 personnes dont 856 chercheurs auxquels il faut ajouter le personnel de l'université d'Aix-Marseille et des autres organismes de recherche tels que l'INSERM ou l'INRA[326].
Ville portuaire souvent confrontée aux épidémies, Marseille concentre depuis longtemps des compétences en matière de lutte contre les infections : la ville produit en 2015 le tiers des publications scientifiques françaises en infectiologie et se place dans leTop 5 des pôles de compétences mondiaux. En 2013 et 2014, 24 brevets avaient été déposés par des chercheurs marseillais, soit autant que de 1994 à 2013[327].
Inauguré en 2018[328], un« Infectiopôle » baptisé institut Méditerranée infection et dirigé par le ProfesseurDidier Raoult offre à Marseille et à la France l'un des lieux les mieux équipés dans le domaine de la recherche et du soin dans le domaine des maladies infectieuses au niveau européen voire mondial[329].
Marché du travail
Le quartier d'affaires de la Joliette.En 2008, sur les 300 831 Marseillais ayant un emploi, 257 794 travaillaient dans la commune, 36 929 dans une autre commune du département, 2 693 dans une autre commune de la région, 3 086 dans le reste de la France métropolitaine[330].
Parmi ceux qui détenaient un emploi à temps complet à Marseille en 2008, 75,7 % avaient un contrat à durée indéterminée (y compris les titulaires de la fonction publique), 9,4 % étaient en contrat à durée déterminée, 6,3 % travailleurs indépendants, 3,8 % étaient employeurs, 1,6 % étaient apprentis, 1,5 % étaient intérimaires, 1,1 % en autrescontrats aidés, 0,5 % stagiaires rémunérés[331].
Le nombre d'emplois dans la commune est passé de 297 830 en 1999 à 338 530 emplois en 2008[332], dont 80 736 occupés par des travailleurs habitant hors de la commune.
Peu de traces existent encore de la ville grecque ou romaine. Les plus visibles sont celles du port antique, situé au nord-est de l'actuelVieux-Port, dans leJardin des Vestiges au cœur duMusée d'histoire de Marseille. On peut y trouver des restes des fortifications grecques, de la tour de défense, de la voie dallée romaine, du bassin d'eau douce ou des terrasses funéraires.Un aménagement et une valorisation spécifique en 2020 permet de mieux comprendre le fonctionnement du port antique.
La ville s'étant toujours reconstruite sur elle-même, Marseille médiévale est, selon l'expression deThierry Pécout, une « ville de papier » que seuls historiens et archéologues peuvent faire revivre compte tenu de la disparition de nombreux bâtiments médiévaux et du remodelage de la ville aux époques modernes et contemporaines[334].
Lesbastides constituent un élément caractéristique du terroir marseillais. Domaines secondaires de campagne de la bourgeoisie marseillaise, on en dénombrait plus de 6 500 en 1773. Cette pratique était tellement répandue que Stendhal considérait que « c'est pour cela qu'il n'y a pas de spectacle le samedi : ce jour-là, dès que la Bourse est finie, chacun s'enfuit à sa Bastide […] »[336].
On en recenseaujourd'hui[Quand ?] encore 254 mais si certaines commela Buzine ont été rénovées ou reconverties, beaucoup sont en décrépitude et menacées de destruction[337].
Marseille garde de nombreuses traces de son histoire industrielle et nombre de ces lieux sont en cours de reconversion. Lamanufacture des tabacs, construite en 1868 dans le quartier de laBelle de Mai est, après avoir été longtemps une friche industrielle, est depuis la fin des années 1990, occupée par unlieu culturel, lesArchives municipales, l'INA, le CICRP et unPôle média.
Dans le quartier de la Joliette, lesilo à céréales d'Arenc a été reconverti en salle de spectacle et les immensesdocks ont été entièrement rénovés et convertis en bureaux et centre commercial.
De l'industrie de lasavonnerie seules subsistent trois usines en fonctionnement dans lesquartiers nord. D'autres, parfois en friche, parsèment le nord et l'est de la ville.
Architecture moderne
L'architecteFernand Pouillon a construit de nombreux bâtiments dans les années qui ont suivi laSeconde Guerre mondiale. Il fut notamment chargé de la reconstruction du quartier du Vieux-Port détruit durant larafle (les célèbresimmeubles Pouillon) ou duContrôle sanitaire, depuis 2013 occupé par le musée Regards de Provence.
L'Alcazar, ancien music-hall reconverti en bibliothèque.
Avec 9 bibliothèques ou médiathèques municipales[341] (soit une pour 106 000 habitants en 2019[342]), Marseille est la ville française la moins bien lotie ; ces bibliothèques sont souvent en grève et leur gestion est décriée[342],[343]. La plus importante d'entre elles, l'Alcazar, est située en centre-ville sur le Cours Belsunce. Autrefois célèbre salle de spectacle qui a vu se révéler de nombreuses stars du début duXXe siècle, le lieu est transformé enbibliothèque municipale à vocation régionale en 2004. Les huit autres sontː la bibliothèque du Merlan, la médiathèque deBonneveine, la bibliothèque desCinq-Avenues, la bibliothèque de la Grognarde, la bibliothèque deSaint-André, la bibliothèque duPanier, la bibliothèque de lastation de métro Castellane, et la médiathèque Salim-Hatubou dans le quartier du Plan d'Aou.
Cinémas
En 2023, Marseille compte une douzaine de cinémas[344],[345] : 2 grands multiplexes (Les 3 palmes et Le Joliette), des cinémas commerciaux de taille moyenne (Le Chambord, Le Prado, l'Artplexe, le Pathé Bonneveine et le Pathé Madeleine) et des cinémas ou salles d'Arts et Essai (Alhambra, La Baleine, Le Gyptis, Les Variétés, Le Vidéodrome 2). Le centre-ville concentre la majorité des cinémas, avec 8 cinémas sur 13, n'étant toutefois pas les plus grands d'entre eux.
Le cinéma d'art et essaiLe César, ouvert parMarcel Pagnol en1938, qui proposait 3 salles au 4 place Castellane, ferme ses portes en septembre 2023[346].
La Criée est lecentre dramatique national de Marseille. Ancienne criée aux poissons, le théâtre est fondé en et se situe au 30, quai de Rive Neuve à Marseille.
Parmi les autres théâtres de la ville : LeBadaboum Théâtre, leThéâtre Massalia, le Merlan, les Bernardines, Joliette-Minoterie, le Toursky.
Opéra et ballet
L'Opéra de Marseille.
L'Opéra municipal de Marseille a été construit en 1920 à la place du Grand-Théâtre de 1786, détruit par un incendie en 1919. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le.
Le Dôme est la principale salle de spectacle de Marseille. Elle peut accueillir de 1 200 à 8 500 spectateurs selon la configuration du spectacle. Depuis son inauguration en 1994, la salle a accueilli en moyenne 300 000 spectateurs par an.
Le Silo est une salle de spectacle située àLa Joliette depuis 2011 sur le site d'ancien silo à céréales. Le lieu se veut dans le style des théâtres à l'italienne constitués de plusieurs balcons autour d’un parterre central. La salle offre une capacité totale de 2 050 places dont la configuration varie en fonction du type de spectacle proposé.
L'Espace Julien, situé aucours Julien, et leMoulin sont des salles d'envergures moyennes accueillant des événements complémentaires.
LaFriche Belle de Mai est un lieu culturel ouvert en 1992 à la place de l'ancienneManufacture des tabacs de Marseille. Depuis 2002, elle abrite une salle de spectacle, leCabaret aléatoire, une salle de théâtre, de nombreux ateliers d'artistes, des terrains de sport ainsi qu'un skatepark. Depuis 2013, elle accueille également de nombreux festivals et autres événements festifs, notamment sur son vaste toit-terrasse.
LesTerrasses du Port, centre commercial ouvert en 2014 et situé àLa Joliette abrite un toit-terrasse accueillant régulièrement des événements festifs avec un panorama sur la mer.
Manifestations culturelles et festivités
La ville accueille de nombreux festivals, pour beaucoup créés ces vingt dernières années :
Proche deNew York et pionnière dans l'introduction et la diffusion duhip-hop en France, Marseille devient dans lesannées 1990 une des principales scènes duhip-hop français et européen[348]. Le mouvement hip-hop arrive à Marseille depuis le centre-ville, dans les quartiers de l'Opéra, de la Gare Saint-Charles et du cours Julien, avant de s'étendre auxquartiers nord et au reste du territoire. À la fin de la décennie, le groupe de danse desMarseille City Breakers acquièrent une renommée nationale alors que le hip-hop n'en est qu'à ses balbutiements sur le Vieux Continent[349].
En 1993, le groupeIAM sortJe danse le mia qui connait un succès phénoménal et annonce l'âge d'or du rap marseillais. Parmi les albums les plus emblématiques de cette époque figurentMétèque et mat (1995) d'Akhenaton,L'École du micro d'argent d'IAM (1997),Chroniques de Mars (1998), compilation où figurent les principaux acteurs de l'époque,Où je vis (1998) deShurik'n,Hier, Aujourd'hui, Demain (1999) du3e Œil, etArt de Rue (2001) de laFonky Family. À travers leurs textes, ils apportent un témoignage unique sur la misère sociale et les difficultés que traversait la ville dans lesannées 1990, notamment dans des titres commeDemain, c'est loin (1997) d'IAM. En 1997,Faudel tourne à Marseille le clip du singleTellement N'brick qui devient par la suitedisque d'argent[350]. En 2011, le rappeur américainFlo Rida tourne une partie du clip de son singleGood Feeling de l'albumWild Ones à Marseille[351].
À partir du début desannées 2000, on note un déclin du hip-hop marseillais sur la scène française[348], malgré la présence d'artistes commePsy 4 de la rime, dont sont issusSoprano etAlonzo. Il y a aussiKenza Farah,L'Algerino,Faf Larage ouKeny Arkana. Néanmoins, le hip-hop marseillais reste aujourd'hui un vivier de créativité avec l'émergence d'acteurs commeUnder Kontrol, champions du monde deHuman Beatbox, ouChinese Man Records, marque du collectifChinese Man.
Henri Verneuil (1920-2002), de son vrai nom Achod Malakian, débarque à Marseille à l'âge de quatre ans, sa famille fuyant le génocide arménien en cours en Turquie. En 1996, il reçoit leCésar du cinéma pour l'ensemble de sa carrière.
Fils d'un docker et d'une poissonnière,Paul Carpita (1922-2009) naît dans une famille modeste. Il filme la cité portuaire, populaire et travailleuse, dansLe Rendez-vous des quais (1955), frappé d'interdiction puis censuré jusqu'en 1989, ou bienMarseille sans le soleil (1960).
René Allio (1924-1995) voit dans sa ville natale, melting-pot culturel et social contrasté, un bassin d'expérimentation sociale. Il dresse de Marseille un portrait sans concession, partagé entre fascination et critique, dansLa Vieille Dame Indigne (1965),Retour à Marseille (1979) ouL'heure exquise (1980).
Robert Guédiguian (1953-), fils d'immigrés arméniens et issu du milieu ouvrier, est à l'origine du renouveau du cinéma marseillais. Se définissant comme un « cinéaste de quartier », il expose avec humour et affection des thèmes comme le racisme, la pauvreté et la drogue sur fond de désillusion sociale dansMarius et Jeannette (1997),À la vie, à la mort ! (1995) ouLa Ville est tranquille (2000).
La cité phocéenne a été le siège de la sagaTaxi écrit et produit parLuc Besson. Il s'agit d'unecomédie policièrefrançaise dont le premier opus est sorti en1998. Le film connait un grand succès public aubox-office français en cumulant 6 522 121 entrées pour le premier volet puis 10 345 901 entrées pour le deuxième[355].
Récemment[Quand ?], Marseille est devenue la deuxième ville de France la plus filmée aprèsParis : elle a accueilli selon la mairie plus de 1 300 tournages en dix ans, dont 15 longs-métrages en 2014. En 2015, le cinéma génère 168 millions d’euros de retombées indirectes et 30 millions d’euro de retombées directes[356].
« Nous ne connaissions personne à Marseille où, de notre île grecque de Corfou, nous avions débarqué comme en rêve […]. Pourquoi Marseille ? Le chef de l'expédition lui-même n'en savait rien. Il avait entendu dire que Marseille était une grande ville. »
— Albert Cohen, Le livre de ma mère
Albert Cohen passe toute son enfance à Marseille, après que ses parents y ont émigré l'année de ses 5 ans pour fuir les persécutions antisémites sur l'île grecque deCorfou. Il raconte cette période de sa vie passée dans le quartier dela Plaine au sein de plusieurs de ses œuvres commeLe livre de ma mère ouÔ vous, frères humains. Aulycée Thiers, il rencontre Marcel Pagnol, avec qui il se lie d'amitié et imagine dans les hôtels chics de laCanebière une partie du récit de son roman le plus célèbre,Belle du Seigneur.[363]André Suarès.
Walter Benjamin passe par Marseille à trois reprises : en 1926 et en 1928, puis juste avant son suicide en 1940. Près duVieux-Port, il a pour ami le romancier et historien d’artMarcel Brion qui l’introduit auprès de Jean Ballard. La ville le fascine et il décrit ses expériences dans plusieurs récits commeHashish à Marseille.
Pierre Puget, célébré comme « le Michel-Ange de la France » auxXVIIIe et XIXe siècles et natif de Marseille, est l'un des représentants de l'esprit classique français duGrand Siècle dans la sculpture, avec des œuvres commeMilon de Crotone ou laVieille Charité. Il est en outre l'un des introducteurs de l'artbaroque en France.
À partir desannées 1980, l'Art urbain arrive à Marseille en même temps que le mouvementhip-hop et se développe dans le centre-ville, auPanier ou aucours Julien. La ville accueilleaujourd'hui[Quand ?] de nombreuses associations, lieux et événements consacrés austreet-art, comme leStreet-Art Festival, les murs de la rocade L2, ou la Galerie Saint-Laurent.
Parmi les artistes contemporains, Marseille a vu naître Sandrot le. Cette artiste dont les sujets de prédilection sont les animaux, a réalisé en 2019 une fresque de 6 × 3 mètres représentant une baleine, visible dans le parc de Maison Blanche, mairie du9e et10e arrondissement.
Jusqu'au milieu duXXe siècle, la langue principale de Marseille est leprovençal, rattaché à l'ensemble de la langue d'Oc moderne qui a été renommé occitan vers 1930 pour éviter les confusions avec la langue de la Provence appelé le « provençal ». La variété utilisée à Marseille est le provençal maritime dans sa forme occidentale. Aujourd'hui, malgré le très fort déclin de son usage, il subsiste de nombreuses associations culturelles, écrivains et groupes de musique utilisant cette langue à Marseille (Massilia Sound System,Moussu T e lei Jovents, Crous e pielo, ouLo Còr de la Plana pour les plus réputés).
Le provençal a en outre laissé d'importantes traces dans latoponymie ou la gastronomie locale mais également dans le français très caractéristique parlé par les habitants de la ville. En effet, leparler marseillais est influencé par le substrat linguistiqueprovençal sur lequel il s'est greffé, mais aussi par les apports linguistiques dus aux diverses immigrations.
L'accent marseillais est ainsi reconnaissable à uneprononciation particulière et se distingue également par un vocabulaire propre et un grand nombre d'expressions dont certaines sont entrées dans les dictionnaires usuels[371]. Cette forme particulière de français a donné lieu à une importante production littéraire et musicale (Marcel Pagnol,Jean-Claude Izzo,Philippe Carrese,Quartiers nord,IAM, etc.).
Si la langue majoritaire y est aujourd'hui lefrançais, on parle à Marseille une multitude de langues, en raison notamment de sa position portuaire sur le littoral méditerranéen et du fait qu'elle constitue une ville d'immigation : l'arabe maghrébin et syrien, l'arménien, lekabyle, lecomorien, le grec et, dans une moindre mesure aujourd'hui, l'italien et l'espagnol mais également lecorse.
Les navettes, pâtisseries au beurre parfumées à l'eau de fleur d'oranger, ont été créées en mémoire des premiers chrétiens arrivés en bateau de terre sainte à Marseille avec Marie-Madeleine qui aurait passé sa première nuit à proximité de labasilique Saint-Victor. Elles sont bénies le jour de la Chandeleur, mais les meilleurs artisans de la ville en fabriquent chaque jour.
Lepastis, alcool à l'anis lancé sur le marché parJules-Félix Pernod en 1918[373],[374], puis commercialisé en 1932 parPaul Ricard, est la boisson emblématique de la ville ainsi que, dans une moindre mesure, l'anisetteCristal. Très populaire dans le Nord et l'Est de la France, l'amer Picon a également été créé à Marseille.
Le pastis, boisson marseillaise consommée à l'apéritif.
Unebouillabaisse, plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes.
Un plat depieds paquets, préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.
Les armoiries sont supprimées le sous laRévolution car jugées associées à la noblesse. L'ancien écusson est à nouveau utilisé à partir de 1809 sous lePremier Empire[376].
La devise officielle de Marseille est« Actibus immensis urbs fulget massiliensis » : en français« La ville de Marseille brille par ses hauts faits » et en provençal« De grands fachs resplende la ciutat de Marselha »[377]. Elle date de 1257 et s'écrivait à l'époque enprovençal médiéval« De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles ». Elle a pris en 1691 sa forme actuelle en latin[378].
D'autres devises ont également existé :« Sub cujus imperio summa libertas » (devise antérieure à la prise de Marseille parLouisXIV en 1660, qui se traduit par« Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière »),« Victor deffend verrauoment Marseille et lous cioutadans »,« Massiliam vere victor civesque tuere » (1691),« Fama volat » (1704),« Illustrat quos summa fides » (1705), ou encore« Eximia civitas » (1816)[379],[380].
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↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑La population de Marseille était d'environ 850 000 habitants en 2011.
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↑(en) Michael Kimmelman,Marseille, the secret capital of France,The New York Times, :« […] in the center of the city, steps from the Old Port, Noailles is a crowded casbah of Lebanese bakeries, Moroccan spice marts, African wig shops, Chilean hairdressers, couscous joints, hookah cafes, Caribbean eateries and housewares bazaars […] ».
↑Régis Bertrand, « « Les cimetières des "esclaves turcs" des arsenaux de Marseille et de Toulon auXVIIIe siècle » »,Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 99-100, (en ligne [archive]),,p. 205-217.
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