Mars est le troisièmemois de l’année dans les calendriersjulien etgrégorien. C’est aussi le premier mois duprintemps dans l’hémisphère nord (l’équinoxe a lieu le 19, le 20 ou le 21 mars). Et le premier mois de l'automne dans l'hémisphère sud.
Dans leRuralium commodorum opus dePierre de Crescent, premier traité d’agriculture écrit depuis l’Antiquité, le mois de mars est symbolisé par la taille de la vigne.
AuMoyen Âge, les pays de la chrétienté utilisent lecalendrier julien et commencent la numérotation de l'année à une fête religieuse importante, comme le 25 décembre (style de la Nativité deJésus), le 25 mars (style florentin oustyle de l'Annonciation), voire àPâques (style de Pâques) comme dans certaines régionsfrançaises[2]. Cependant, lescalendriers médiévaux continuent à afficher les années selon la coutume romaine, en douze colonnes allant de janvier à décembre. En France, janvier s'impose comme le1er mois lorsque le roiCharlesIX décide, par l’Édit de Roussillon en1564, que l’année débuterait désormais le1er janvier[3]. Le papeGrégoire XIII étend cette mesure à l'ensemble de la chrétienté avec l'adoption ducalendrier grégorien en1582.
Dans la plupart des pays d’Europe (mais pas enAmérique du Nord), le dernier dimanche de mars est celui du passage à l’heure d’été. Dans les rares pays ou régions de l’hémisphère sud qui pratiquent encore le changement d’heure, ce même dimanche est celui du passage à l’heure d’hiver, c’est-à-dire le retour à l’heure normale du fuseau horaire.
Ces dictons traditionnels[7], parfois discutables, ne traduisent une réalité que pour les pays tempérés de l'hémisphère nord. Ils sont également souvent liés aux plantations selon les régions et les cultures, vignes, céréales....
Les almanachs anciens ou récents nous en fournissent de nombreux. Mais il y a aussi ceux que nous transmettaient nos parents. En voici quelques-uns :
« Averses de mars, giboulées d'avril » ;
« si mars débute en courroux, il finira tout doux tout doux », « si mars se transforme en été, avril prend ses habits fourrés », « en mars les giboulées, sont la bataille que le printemps finit toujours par gagner », « achète du fil en mars »[8] ;
« Mars frappe avec la queue, avril avec la tête » (Pays Basque), « si mars a fait l’avril, avril fera le mars », «
Beau temps de mars se paie en avril ou plus tard », « quand mars est poussiéreux le bananier devient orgueilleux », « des fleurs que mars verra, peu de fruits tu mangeras », « Mars sec et beau emplit le tonneau », « Poussière de mars rend le troupeau plein de gloire », « Taille tôt ou taille tard mais taille en mars », « Si l'hiver ne janviotte, si février ne févriotte, mars laisse et ne laisse rien »(Morvan), « En mars l'ève (eau) fait monter la sève »[9].
Autre exemple dans l'hémisphère sud où mars à l'inverse est le mois du retour de l'automne (toujours en zone tempérée), la chanson écrite en 1972 parAntônio Carlos Jobim reprend l'expression brésilienne"eaux de mars" surnom des pluies diluviennes d'automne duclimat brésilien dans sa célèbre chansonÁguas de Março...