Ancienbanquier d'affaires, il est gouverneur de laBanque du Canada puis gouverneur de laBanque d'Angleterre. De 2004 à 2008, il est sous-ministre délégué principal des Finances du gouvernement canadien. En, il devient conseiller spécial du Parti libéral du Canada sur la croissance économique.
En, Mark Carney est nommé sous-gouverneur de laBanque du Canada. En, il devient sous-ministre délégué principal des Finances[3]. Outre ses responsabilités nationales au gouvernement, il assume les fonctions de représentant du Canada auprès duG7, duG20 et du Forum sur la stabilité financière.
Du au[4], il est gouverneur de laBanque du Canada. Pendant ce mandat, des documents secrets de la Banque du Canada sont volés dans sa voiture le[5].
Il prend ses fonctions le et devient le premier gouverneur non britannique depuis la fondation de l'établissement en 1693[8].George Osborne, ministre britannique de l'économie, le présente comme le« meilleur banquier central de sa génération »[9].
Outre sa fonction de gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney est également président duConseil de stabilité financière (en anglais Financial Stability Board ou FSB) et premier vice-président (First Vice-Chair) duConseil européen du risque systémique (en anglais European Systemic Risk Board, ESRB). Il est aussi membre duGroup of Thirty, ou G30, (Groupe des Trente) ainsi que du Conseil de la fondation duForum économique mondial[10].
En, il prononce, devant les membres duLloyd's of London, un discours devenu une référence dans lequel il dénonce « la tragédie des horizons » qui voit, selon lui, le monde financier s'aveugler face auréchauffement climatique :
« Nous n’avons pas besoin d’une armée d’actuaires pour nous dire que les conséquences catastrophiques du changement climatique se manifesteront bien après les horizons traditionnels de la plupart des acteurs, imposant un coût auxgénérations futures que les générations actuelles n’ont pas d’intérêt direct à régler. Cela est au-delà du cycle économique, du cycle politique, et de l’horizon des autorités technocratiques comme les banques centrales. […] Pour la stabilité financière, c’est un peu plus long, mais généralement jusqu’aux limites du cycle de crédit, environ une décennie. En d’autres termes, une fois que le changement climatique devient un sujet pour la stabilité financière, il peut-être déjà trop tard[11],[12]. »
Selon la journalisteMartine Orange, Carney est« le premier des banquiers centraux et des régulateurs à souligner la sous-estimation systématique des risques posés par le changement climatique, et leurs répercussions sur l’ordre du monde »[11].
Pendant lapandémie de Covid-19, Mark Carney conseille le premier ministreJustin Trudeau sur la réponse économique à apporter à la crise[14]. En, il est nommé vice-président deBrookfield Asset Management, un important fonds financier canadien. En, Mark Carney devient président du conseil d'administration deBloomberg LP.
Le nom de Mark Carney est régulièrement cité par la presse comme potentiel nouveau chef duParti libéral du Canada[15],[10]. Il se lance en dans lacourse à la direction du parti consécutive à la démission dupremier ministreJustin Trudeau[18]. Il se met alors en retrait de ses différents rôles au sein de conseils de direction privés pour se concentrer sur sa campagne[19]. Le, le Parti libéral annonce qu'il fait partie des six candidats qualifiés pour la campagne[20].
Le, il remporte les élections internes avec 85 % des voix[21].
Il effectue quelques jours plus tard son premiervoyage officiel àParis, où il affirme vouloir renforcer les liens du Canada avec des« alliés fiables comme laFrance pour faire face à ce monde de plus en plus instable et dangereux », dans un contexte de tensions avec lesÉtats-Unis[23]. Il se rend ensuite àLondres, où il est notamment reçu aupalais de Buckingham parCharles III,roi du Canada[24].
Mark Carney annonce durant l'été 2025 la reconnaissance de laPalestine par le Canada, dans la foulée de plusieurs autres pays dont la France, ce qui crée une crise diplomatique avecIsraël. Le ministère des affaires étrangères israélien,Gideon Sa'ar, dénonce ce changement de cap qui revient, selon lui, à « récompenser le Hamas » et risque de nuire aux « efforts déployés » pour instaurer un cessez-le-feu dans labande de Gaza. Le, Mark Carney condamne l'attaque israélienne au Qatar, la considérant comme une « intolérable expansion de violence »[32].
Les États-Unis fustigent la décision du Canada de reconnaitre la Palestine et affirme qu'elle nuira aux relations commerciales entre les deux pays. Le, les surtaxes douanières américaines imposées à une partie des exportations canadiennes grimpent de 25 % à 35 %[32].
Mark Carney est marié avec Diana Fox, une économiste britannique qu'il a rencontrée lors de sa thèse de doctorat et avec qui il a quatre enfants[33]. Il estcatholique pratiquant ; il a été nommé en 2015 par l'hebdomadaireThe Tablet comme étant le catholique le plus influent duRoyaume-Uni[34],[35]. Sa langue maternelle est l'anglais et il parle assez bien le français[36].
Il esttriple citoyen duCanada, de l'Irlande et duRoyaume-Uni, ayant obtenu lacitoyenneté irlandaise à la fin des années 1980[37] et lacitoyenneté britannique en 2018 — cette dernière alors qu'il est gouverneur de la Banque d'Angleterre, respectant ainsi un engagement qu'il avait pris en acceptant ce poste[38],[39]. Peu avant de devenir premier ministre canadien en, il indique qu'il a entamé le processus de renonciation officielle à ses citoyennetés britannique et irlandaise pour signifier son engagement envers le Canada[40]. Ce processus est achevé le mois suivant[41].
Mark Carney a publié le livreValue(s) Building a Better World for All en 2021, dans lequel il attaque le fonctionnement actuel du marché et plaide pour qu'on accorde une plus large part au facteur humain et un meilleur traitement aux travailleurs essentiels. L'ouvrage a reçu des critiques positives de la part de John Ivison dans leNational Post[42] et de Will Hutton dansThe Guardian[43]. Il prévoit de publier enThe Hinge: Time to Build an Even Better Canada[44].
↑RudyLe Cours, « Mark Carney nommé gouverneur de la banque d'Angleterre »,La Presse, Gesca,(lire en ligne).
↑GérardBérubé, « Mark Carney s’en va à Londres : Le Canada perd le gouverneur de sa banque centrale au profit du pays de Sa Majesté »,Le Devoir,(lire en ligne, consulté le).