Mario Camerini est d'abord l'assistant d'Augusto Genina, son cousin. Il avait été officier debersaglieri et a fait des études de droit.
Son premier film est un documentaire sur le cirque :Jolly, clown da circo (1923), puis il réalise l'un des derniersMaciste muets et une œuvre exaltant la présence italienne enLibye,Kiff Tebbi. Il s'affirme dans descomédies sentimentales, mais point dénuées d'humour et de distanciation. De ce point de vue, il est considéré par les historiens du cinéma, comme le meilleur représentant - avecAlessandro Blasetti - ducinéma italien de l'ère mussolinienne[2]. Il révèle les dons de comédien deVittorio De Sica dansLes Hommes, quels mufles !.
« Ses récits au ton feutré anticipent certains aspects dunéo-réalisme et son antifascisme discret lui a permis, mis à part dansIl grande appello (1936), de résister à l'idéologie dominante. »[3]« Il a été le confesseur des classes moyennes, scrutant avec un art toujours plus prudent le cœur des fidèles pour y trouver de moindres péchés ; il ne s'est jamais préoccupé de raconter leurs fureurs secrètes, de les placer face aux grands problèmes de l'existence », estime, pour sa part,Carlo Lizzani[4].
↑voir article surAlessandro Blasetti.Jean A. Gili écrit également :« Pendant les années trente et au début des années quarante, Mario Camerini a représenté ce que le cinéma italien - compte tenu d'une atmosphère culturelle peu exaltante - pouvait donner de meilleur. ».Jean A.Gili,Le cinéma italien à l'ombre des faisceaux, (1922-1945),Institut Jean-Vigo,.
↑cité parGeorges Sadoul in :Dictionnaire des cinéastes, Microcosme/Éditions du Seuil, première édition 1965, à partir de l'ouvrage de C. Lizzani :Storia del Cinema Italiano 1895-1961,Florence, 1961.