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Activité | Fondateur deMK2 |
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Enfants | Nathanaël Karmitz Elisha Karmitz(en) ![]() |
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Marin Karmitz (API : ma.ri.n), né le àBucarest enRoumanie, est unexploitant,distributeur,producteur etréalisateurfrançais, fondateur de la sociétéMK2, spécialisée dans le cinéma indépendant.
Marin Karmitz est issu d'une famillejuive deRoumanie arrivée en France en 1948[1]. Son père Solly est un industriel roumain et sa mère Diane[2] une intellectuelle[3]. La famille s'installe àNice où il apprend le français, alors qu'il a neuf ans[4],[5].
À Paris, il passe son bac et entre à l'IDHEC en 1957, dans la section "prise de vues"[6], et devientchef opérateur. Il débute comme stagiaire de la réalisatriceYannick Bellon[7] et devient le plus jeune premier assistant réalisateur de France en 1959 en travaillant surMerci Natercia, un film sur commande dePierre Kast[8]. Son travail est ensuite remarqué surLes Honneurs de la guerre deJean Dewever en 1960 et lui permet de décrocher un poste d'assistant sur le film d'Agnès Varda,Cléo de 5 à 7[9]. Sur le tournage du film, il croiseJean-Luc Godard, qui lui confie le poste d'assistant sur le segmentLa Paresse du filmLes Sept Péchés capitaux en 1962[10].
Il réalise en 1964 son premier court-métrage de fiction,Nuit noire, Calcutta, d'après un scénario deMarguerite Duras, puis adapte la pièce de théâtreComédie avecSamuel Beckett en 1965, qui fait scandale aufestival de Venise en 1966[11]. Karmitz crée sa maison de production mk2 productions en 1967, d'abord exclusivement consacrée auxcourts métrages.
Pendant laguerre d'Algérie, il milite à l'Union de la Jeunesse Républicaine de France (UJRF) et contre cette guerre[12].
AprèsMai 68, il est membre du mouvement maoïste laGauche prolétarienne et proche du chef de son groupe armé,Olivier Rolin[3],[13] qu'il salue dans ses mémoires comme ayant évité à la France un épisode terroriste[13], en situant l'autodissolution de laGauche prolétarienne en juin 1973[13] alors qu'elle a eu lieu le 1er novembre, quatre mois après[14], l'infiltration des policiers la rendant inévitable.
Au cours de cette période, il réalise des films militants :Sept jours ailleurs (1969),Camarades (1970) etCoup pour coup, sorti dans 4 salles parisiennes le 23 février 1972, deux jours après la mort dePierre Overney, militant de son parti, dans une manifestation que Marin Karmitz devait couvrir, mais il est retenu par la sortie du film[15]. qui raconte une séquestration de patron dans une usine textile àElbeuf-sur-Seine, enSeine-Maritime, appelant à la révolte contre toutes les formes de pouvoir y compris les syndicats[16], cinéaste exerçant sa férocité« à plein contre les syndicalistes »[17]. La fin du film évoque« la possibilité future de la violence ». Un jeune de la ville,Roger Knobelspiess y bascule la même année. Il a pour coscénariste Évelyne July[15] et s'inspire d'une grève qui a en fait eu lieu àTroyes[15], dans la bonneterie, où il est projeté un an après par un comité d'organisation incluant la CFDT et la FEN[15]. Dans d'autres villes, les débats suivant la projection sont secoués par les critiques de syndiqués CGT, brocardés dans le film[15]. La promotion profite en mai 1972 d'une évocation dans une interview télévisée deJean-Luc Godard[15], lors de la sortie de son propre film,Tout va bien, avec Jane Fonda et Yves Montand, et du relais des enseignants en lycée[15].
Ses productions rencontrant des problèmes de diffusion, il décide en 1974 de devenir lui-même distributeur, en créant mk2 diffusion, et exploitant, en ouvrant sa première salleplace de la Bastille (le 14-Juillet Bastille, futur mk2 Bastille), inaugurée le. Ses activités de production, distribution et exploitation sont unifiées sous le nomMK2 en 1998.
Marin Karmitz a produit et coproduit plus de quatre-vingt films, en a distribué plus de trois cents et a créé un circuit de dix complexes cinématographiques à Paris, le troisième de la capitale en termes d’importance avec un total de soixante-cinq écrans, de cinq millions de spectateurs annuels et 17 % de part de marché Paris intramuros, dont les derniers en date sont en 2003 leMK2 Bibliothèque (20 salles) dans le13e arrondissement de Paris et en 2005 leMK2 Quai de Loire (6 salles), face auMK2 Quai de Seine dans le19e arrondissement[pas clair].
MK2 figure aujourd’hui parmi les quatre principaux groupes cinématographiques français et est présent dans les différents secteurs de l'audiovisuel avec un catalogue de droits de plus de 500 titres[18] (dontCharlie Chaplin,François Truffaut,Krzysztof Kieślowski,Claude Chabrol,Abbas Kiarostami,Gus Van Sant…), une production cinéma et télévisuelle, et une filiale d’édition vidéo avec plus de 400 titres édités à ce jour.
En, Marin Karmitz confie la direction générale du groupeMK2 à son filsNathanaël[19].
Après une plainte déposée et quatre ans de procédure, Marin Karmitz fait condamner le producteurFrançois Margolin pour « faux et usage de faux ». Ce dernier avait falsifié des documents et imité la signature de Karmitz afin d'obtenir plus de 200 000 euros. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis[20].
Après l'échec commercial de quatre films en 2012, Marin Karmitz annonce en vouloir cesser la production de films. Il avance que le cinéma français a baissé de qualité et« est de plus en plus replié sur lui-même sur des problématiques de petits bourgeois[21]. »
Président du groupe Création culturelle, compétitivité, cohésion sociale du XIe Plan en1992, membre de la Commission pour la nouvelle télévision publique (atelier « modèle culturel et de création ») en2008, il est nommé délégué général duConseil de la création artistique, créé le parNicolas Sarkozy et comprenant différentes personnalités du monde de la culture.
Depuis sa création en 2004, il est vice-président[22] de la Chambre philharmonique, orchestre sur instruments d'époque créé et dirigé parEmmanuel Krivine.
En 2017, il dévoile un ensemble important de sa collection, soit près de 400 œuvres (dont de nombreuses photographies), lors de l'exposition "Étranger résident, la collection Marin Karmitz" à la Maison rouge[23].
En 2018, Marin Karmitz est nommé Président de l'association de l'Institut pour la photographie des Hauts de France.
Il est marié à lapsychanalyste françaiseCaroline Eliacheff.
Selon le magazine économiqueChallenges, Marin Karmitz occupait en 2009 la491e place des plus grandes fortunes françaises, évaluant sa fortune à 40 millions d'euros[24].
Liste basée sur la rétrospective des 40 ans de MK2[27].Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
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