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Marie de Médicis

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirMarie de Médicis (homonyme).

Marie de Médicis
Illustration.
Portrait sacralisé et en majesté de Marie de Médicis, parPourbus.
Titre
Régente du royaume de France

(4 ans, 4 mois et 18 jours)
MonarqueLouisXIII
PrédécesseurCatherine de Médicis(indirectement)
Successeur Anne d'Autriche(indirectement)
Reine de France etde Navarre

(9 ans, 4 mois et 27 jours)
Couronnement,
en labasilique Saint-Denis
PrédécesseurMarguerite de France
SuccesseurAnne d'Autriche
Biographie
Titre completReine de France
Reine de Navarre
Reine douairière de France
DynastieMaison de Médicis
Nom de naissanceMaria de' Medici
Date de naissance
Lieu de naissanceFlorence (Toscane)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décèsCologne (Saint-Empire)
SépultureNécropole royale de la basilique de Saint-Denis
PèreFrançoisIer de Médicis
MèreJeanne d'Autriche
ConjointHenriIV
EnfantsLouisXIII
Élisabeth de France
Christine de France
Monsieur d’Orléans[1]
Gaston de France
Henriette-Marie de France
ReligionCatholicisme
RésidencePalais du Louvre,palais du Luxembourg

Signature de Marie de Médicis

Image illustrative de l’article Marie de Médicis
Reines de France
modifier 

Marie deMédicis (enitalienMaria de' Medici), née le àFlorence[2] et morte le àCologne, est unereine de France etde Navarre de1600 à1610 par son mariage avecHenriIV. Veuve en1610, elle assure larégence au nom de son fils, leroiLouisXIII, jusqu'au. Elle devient chef duConseil du roi à la suite dulit de justice du, et ce jusqu'en1617, date de la prise de pouvoir de son fils.

Biographie

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Enfance

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Marie de Médicis enfant.
Marie de Médicis, vers 1595
parPietro Facchetti.

Marie est le sixième enfant deFrançoisIer de Médicis (1541–1587),grand-duc de Toscane, et deJeanne d'Autriche (1548–1578),archiduchesse d'Autriche, fille deFerdinandIer du Saint-Empire et d’Anne Jagellon[3]. Sa mère meurt des suites de couches alors qu'elle a deux ans et son père se remarie avec sa maîtresse,Bianca Cappello qui devient grande-duchesse[4]. Les quatre enfants survivants du duc et de la défunte Jeanne, Eléonore, Anne, Marie et le cadet Philippe vivent au Palais Pitti avec les enfants de la sœur du grand-duc,Isabelle de Médicis, Virginio et Léonore[5]. Les enfants étudient lessciences, lesmathématiques, laphilosophie, l'astronomie ainsi que les arts[5].

Marie passe une enfance triste et solitaire, aupalais Pitti à Florence ; elle a pour seuls compagnons ses deux sœurs,Anne etÉléonore, et un frère,Philippe. Son frère et sa sœur Anne mourront tous deux très jeunes, il ne lui restera que sa sœur aînée Éléonore qui, quelques années plus tard, sera mariée auduc de Mantoue. Après le mariage de sa sœur en 1584, il ne lui restera pour seul compagnon de jeux que son cousin germainVirginio Orsini sur qui elle reporte toute son affection. Après le départ d'Éléonore, sa marâtre fait venir une compagne au Palais Pitti pour Marie, une jeune fille du nom deDianora Dori qui sera rebaptisée Léonora. Cette jeune fille de quelques années plus âgée que Marie va prendre sur cette dernière une très grande influence au point que Marie ne décidera plus rien sans lui en parler d'abord.

Le,FrançoisIer de Médicis et Bianca Cappello meurent l'un après l'autre en l'espace de quelques heures[6]. Orpheline, Marie est considérée comme l'héritière la plus riche d'Europe[6].

Son oncleFerdinandIer de Médicis monte sur le trône de Toscane et épouseChristine de Lorraine, petite-fille de la reine de FranceCatherine de Médicis. Nonobstant son désir de donner un héritier à sa dynastie, il fait donner à ses neveux et nièces orphelins une bonne éducation. Marie apprécie particulièrement les disciplines scientifiques et notamment les sciences naturelles, et se passionnera pour les bijoux, les pierres précieuses. Très dévote, elle est réputée avoir peu de jugement et de largeur d'esprit et dépendre terriblement de son entourage.

Proche des artistes de saFlorence natale, elle est formée au dessin parJacopo Ligozzi, où elle se montre très douée ; elle joue aussi de la musique (chant et pratique de laguitare et duluth), apprécie le théâtre et la danse et jouer la comédie.

Physiquement, elle devient une femme de belle prestance, assez grande. Elle a le teint blanc, de petits yeux et des cheveux châtains.

La richesse des Médicis attire vers Marie de nombreux prétendants, notamment lecomte de Vaudémont, frère cadet deChristine de Lorraine, grande-duchesse de Toscane, mais surtout tante et tutrice de Marie.

Mais un parti plus prestigieux se présente, le roi de FranceHenriIV.

Reine de France

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Marie de Médicis et son fils en 1603
par Charles Martin.

Le mariage d'HenriIV avec Marie de Médicis répond avant tout pour le roi de France à des préoccupations dynastiques et financières. En effet, Marie de Médicis est la petite-fille de l’empereur romain germaniqueFerdinandIer, ce qui permet d’assurer légitimement une descendance royale en France. De plus les Médicis, banquiers créanciers du roi de France, promettent une dot d'un montant total de 600 000 écus d'or (2 millions de livres dont1 million payé au comptant pour annuler la dette contractée par la France auprès de la banque Médicis)[7], ce qui vaudra à la reine le surnom de « la grosse banquière » (expression de sa rivale jalouse, la maîtresse du roiCatherine Henriette de Balzac d'Entragues)[8].

Le contrat de mariage est signé àParis en et les cérémonies officielles sont organisées enToscane et enFrance du mois d’octobre au mois de décembre de la même année : lemariage par procuration a lieu à Florence en l'absence du roi qui a délégué une forte ambassade et son favoriRoger de Bellegarde qui « épouse » Marie le dans lacathédrale Sainte-Marie-de-la-Fleur. La future reine quitte Florence pourLivourne le, accompagnée de deux mille personnes qui constituent sa suite, et embarque ensuite pourMarseille qu'elle atteint le suivant. C'estAntoinette de Pons, marquise de Guercheville et dame d'honneur de la future reine, qui est chargée de l'accueillir à Marseille. La marquise a si bien su résister aux projets galants du roi que celui-ci lui a dit : « Puisque vous êtes réellement dame d'honneur, vous la serez de la reine ma femme ». À sa grande fureur, Marie constate que son époux royal ne s'est même pas déplacé pour l'accueillir. Après son débarquement, Marie de Médicis rejointLyon le[9]. Ils se rencontrent enfin le et, après le souper, passent leurnuit de noces. Le, lelégat pontifical enfin arrivé, donne sa bénédiction à la cérémonie religieuse du mariage dans lacathédrale Saint-Jean de Lyon[10].

Lecardinal de Joyeuse couronne Marie de Médicis en 1610, parPierre-Paul Rubens.

Marie de Médicis est rapidement enceinte et met au monde ledauphinLouis le au grand contentement du roi et du royaume qui attendent la naissance d'un dauphin depuis plus de quarante ans. Marie continue son rôle d'épouse et donne à son mari une nombreuse progéniture (6 enfants en l'espace de9 ans), excepté les années1603-1606, période pendant laquelle Henri IV porte ses assiduités vers ses maîtresses.

Marie de Médicis ne s'entend pas toujours avec Henri IV. D'un tempérament très jaloux, elle ne supporte pas ses aventures féminines et les nombreuses indélicatesses de son époux à son égard. En effet, il l'oblige à les côtoyer et lui refuse souvent l'argent nécessaire pour régler toutes les dépenses qu'elle entend réaliser pour manifester à tous son rang royal. Des scènes de ménage ont lieu, suivies de périodes de paix relative. Marie de Médicis tient beaucoup à se faire couronner officiellement reine de France, mais Henri IV, pour diverses raisons, politiques notamment, repousse la cérémonie.

Il faut attendre le, et le départ imminent d'Henri IV enguerre pour la succession du duché de Juliers, pour que la reine soit couronnée en labasilique Saint-Denis, afin de conférer une plus grande légitimité à la reine dans la perspective d'une possible régence qu'elle serait appelée à assurer en l'absence du roi[11]. Le lendemain, Henri IV est assassiné parRavaillac, ce qui soulève d'emblée les suspicions d'une conspiration[12].

La régente

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La régente Marie en 1616, parPourbus
Lettre autographe de Marie de Médicis adressée à Louis XIIIArchives Nationales AE-II-799.

Lorsque Henri IV meurtassassiné le, Marie de Médicis assure larégence au nom de son fils,LouisXIII[13], âgé de seulement8 ans et beaucoup trop jeune pour régner par lui-même. Marie commence par garder les conseillers de son époux. Par la suite, elle s'en sépare et se faitgouverneur de la Bastille.Régente, elle est en position de faiblesse à l'égard de la noblesse du royaume et des voisins européens. Pour affermir son autorité sur le trône de France, elle n'a de cesse de développer ungrand protocole emprunté à la cour d'Espagne. Interprète de ballets, collectionneuse, elle déploie un mécénat artistique qui contribue à développer les arts en France. Très vite, elle se rapproche de l'Espagne et concrétise en1615 un axe catholique avec un double mariage franco-espagnol : son fils, le roi Louis XIII, épouseAnne, infante d'Espagne, et sa fille, Élisabeth, épouse l'infantPhilippeIV d'Espagne.

La politique de la reine provoque néanmoins des mécontentements. D'une part, lesprotestants s'inquiètent du rapprochement de Marie avecSa Majesté TrèsCatholique, leroi d'Espagne,PhilippeIII. D'autre part, Marie de Médicis tente de renforcer le pouvoir monarchique en s'appuyant sur sadame d'atours,Leonora Galigaï, sa compagne de jeux d'autrefois, et sur l'époux de celle-ci,Concino Concini, ce qui déplaît profondément à une partie de la noblesse française.Remuant la passion xénophobe[non neutre], la noblesse désigne comme responsables de tous les maux du royaume ces immigrés italiens favoris de Marie. Ils s'enrichissent, dit-elle, à ses dépens. Profitant de la faiblesse intrinsèque à une régence, des nobles de grandes familles, leprince de Condé,prince du sang à leur tête, se révoltent contre Marie de Médicis pour obtenir eux aussi titres et compensations financières.

En application du traité deSainte-Menehould (), la reine convoque lesétats généraux à Paris. Le prince de Condé ne parvient pas à structurer son opposition au pouvoir royal. Cependant, Marie de Médicis s'engage à concrétiser l'alliance avec l'Espagne et à faire respecter les thèses duconcile de Trente. Les réformes de lapaulette et de lataille restent lettre morte. Le clergé joue le rôle d'arbitre entre letiers état et lanoblesse qui ne parviennent pas à s'entendre. Le lieutenant civilHenri de Mesmes déclarant ainsi que les ordres étaient frères et enfants d'une mère commune, la France, un des représentants de la noblesse lui répond qu'il se refuse à être le frère d'un enfant de cordonnier ou de savetier. Cet antagonisme profite à la Cour qui prononce bientôt la clôture des états généraux. La régence est officiellement close à la suite dulit de justice du qui déclare Louis XIII majeur, mais Marie de Médicis devient alors chef duConseil du roi de France, et dans les faits garde tout son pouvoir.

Une période de calme relatif suit les cérémonies du mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche le àBordeaux.

Un an après la fin desétats généraux, une nouvelle rébellion de Condé permet son entrée au Conseil du roi par letraité de Loudun du, qui lui accorde également la somme d'un million et demi de livres et le gouvernement de laGuyenne.

Pendant ce temps, les protestants obtiennent un sursis de six ans à la remise de leurs places de sûreté au pouvoir royal.

En1616, les exigences de Condé deviennent si importantes que Marie le fait arrêter le et conduire à laBastille. Leduc de Nevers prend la tête de la noblesse en révolte. Le,Richelieu est nommésecrétaire d'État pour la guerre et lesAffaires étrangères.

C'est bien des années après, lorsque Marie de Médicis est exilée par son fils, que naît lentement lalégende noire de Marie de Médicis : on parle alors de montée en puissance de ses favoris italiens, du gaspillage financier causé par l'appétit financier de la reine et de son entourage, de la maladresse et de la corruption de sa politique qui auraient dominé sous son gouvernement. Par ailleurs, la reine et le roi son fils s'entendent mal. Se sentant humilié par la conduite de sa mère, qui monopolise le pouvoir, Louis XIII organise uncoup d'État, le (appelé « uncoup de majesté »[14]), en faisant assassinerConcino Concini par lemarquis de Vitry. Concini est tué à l'entrée du Louvre par les gardes du roi, et son corps est profané par la foule parisienne, signe de la profonde impopularité dont il souffrait[15]. Prenant le pouvoir, il exile la reine-mère auchâteau de Blois. Cet acte est accompli sous le conseil du duc de Luynes, devenu l'un des principaux conseillers et proches de Louis XIII, qui lui conseilla de s'émanciper de l'influence maternelle. L’épouse de Concini, Léonora Galigaï, est quant à elle accusée de sorcellerie et exécutée en place publique, tandis que tous leurs biens sont confisqués et redistribués aux proches du roi, notamment au profit de Luynes, qui en tire un grand bénéfice personnel.

Le retour politique

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Lettre de Louis XIII à sa mère, Marie de Médicis,.Archives nationales AE/II/789.
La réconciliation de la mère et du fils, toile deRubens pour lepalais du Luxembourg (1622-1625) (Louvre).
Marie de Médicis en 1622 parRubens

Le, la reine, qui a43 ans, s'échappe de sa prison par une échelle de corde, franchissant un mur de 40 m éboulé. Des gentilshommes lui font passer le pont de Blois et des cavaliers envoyés par leduc d’Épernon l'escortent dans son carrosse. Elle se réfugie dans lechâteau d'Angoulême puis provoque un soulèvement contre le roi son fils (« guerre de la mère et du fils »). Un premier traité, letraité d'Angoulême, négocié parRichelieu, apaise le conflit.

Mais la reine-mère n'est pas satisfaite : elle relance la guerre l'année suivante en ralliant à sa cause les Grands du royaume (« deuxième guerre de la mère et du fils »). La coalition nobiliaire est rapidement défaite à labataille des Ponts-de-Cé par le roi qui pardonne à sa mère et aux princes.

Conscient qu'il ne peut éviter la formation de complots tant que Marie de Médicis reste en exil, le roi accepte son retour à la Cour. Elle revient alors àParis, où elle s'attache à la construction de sonpalais du Luxembourg. Après la mort deCharles d'Albert, duc de Luynes, en, elle effectue peu à peu son retour politique. Richelieu joue un rôle important dans sa réconciliation avec le roi. Il parvient même à faire revenir la reine-mère auConseil du roi.

Le mécénat artistique

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Dès son mariage avec Henri IV, la reine pratique un mécénat artistique ambitieux, et place sous sa protection plusieurs peintres, sculpteurs et lettrés. Pour ses appartements auchâteau de Fontainebleau, le peintre d'origine anversoiseAmbroise Dubois est recruté afin d'orner son cabinet d'une série de peintures sur le thème desÉthiopiques d'Héliodore, et peint pour sa galerie un important décor sur le thème deDiane etApollon, évocations mythologiques du couple royal. AuLouvre, la reine se fait aménager un luxueux appartement au premier étage, puis déménage en1614 dans un nouvel appartement au rez-de-chaussée, qu'elle fait orner de lambris, et de peintures d'Ambroise Dubois,Jacob Bunel,Guillaume Dumée, etGabriel Honnet sur le thème de laJérusalem délivrée du Tasse (dont la traduction parAntoine de Nervèze fut sa première lecture en langue française).

La reine s'entoure également de portraitistes, telsCharles Martin et surtout le flamandFrans Pourbus le Jeune.

Pendant et après la régence, Marie de Médicis joue un grand rôle dans l'essor de la vie artistique parisienne en s'attachant à la construction et la décoration du palais du Luxembourg, et en finançant des campagnes de travaux dans plusieurs couvents et églises de la capitale. Elle tente notamment d'attirer à Paris plusieurs artistes de grande envergure : elle fait venirL'Annonciation deGuido Reni, se fait offrir une suite deMuses peintes parGiovanni Baglione, invite pour une courte période le peintreOrazio Gentileschi (en1623-1625), et surtoutRubens qu'elle fait venir d'Anvers pour l'exécution d'une galerie de peintures (composées entre1622 et1625) consacrées à sa vie (lecycle de Marie de Médicis aujourd'hui aumusée du Louvre) pour le palais du Luxembourg. Ses tentatives pour convaincrePierre de Cortone etGuerchin de rejoindreParis se solderont par un échec, mais le palais du Luxembourg devient pendant ladécennie1620 l'un des chantiers décoratifs les plus actifs d'Europe : des sculpteurs commeGuillaume Berthelot etChristophe Cochet, des peintres commeJean Mosnier ou le jeunePhilippe de Champaigne, et mêmeSimon Vouet à son retour à Paris, participent aux décors des appartements de la reine-mère.

La chute et l'exil

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Marie de Médicis en exil parVan Dyck.
Médaille gravée en son honneur par l'Académie des Palinods deRouen, en 1644[16].

Marie de Médicis continue à fréquenter leConseil du roi en suivant les conseils du cardinal deRichelieu, qu'elle a introduit auprès du roi comme ministre. Au fil des ans, elle ne s'aperçoit pas de la puissance montante de ce protégé et client. Quand elle en prend conscience, elle rompt avec le cardinal et cherche à l'évincer. Ne comprenant toujours pas la personnalité du roi son fils, et croyant encore qu'il lui sera facile d'exiger de lui la disgrâce de Richelieu, elle tente d'obtenir le renvoi du ministre. Après laJournée des Dupes, le, Richelieu reste le principal ministre et Marie de Médicis est contrainte de se réconcilier avec lui.

Elle décide finalement de se retirer de la cour. Le roi, la jugeant trop intrigante, l'incite à partir auchâteau de Compiègne. De là, elle s'enfuit le versÉtrœungt (comté de Hainaut) où elle dort avant de se rendre àBruxelles. Elle compte y plaider sa cause. Cette évasion n'était qu'un piège politique tendu par son fils qui avait retiré les régiments gardant le château de Compiègne. Réfugiée auprès des ennemis espagnols de la France, Marie de Médicis est privée de son statut de reine de France, et donc de ses pensions.

Son aumônierMathieu de Morgues, qui lui est resté fidèle dans son exil, rédige des pamphlets contre Richelieu qui circulent en France clandestinement. Pendant ses dernières années, la reine voyage dans les courseuropéennes, auxPays-Bas espagnols auprès de l'Infante Isabelle et de l'ambassadeurBalthazar Gerbier qui tente de la réconcilier avec Richelieu, enAngleterre pendant trois ans, puis enAllemagne, auprès de ses filles et de ses gendres où elle tente à nouveau de former une « ligue des gendres » contre la France, sans jamais pouvoir rentrer en France alors que ses partisans sont embastillés, bannis ou condamnés à mort. Réfugiée dans la maison prêtée par son amiPierre-Paul Rubens àCologne, elle tombe malade en, et meurt d'une crise de pleurésie dans le dénuement le, quelques mois avant Richelieu. Son corps est ramené àSaint-Denis, sans grande cérémonie, le, tandis que son cœur est envoyé àLa Flèche, conformément au souhait d'Henri IV qui voulait que leurs deux cœurs fussent réunis.LouisXIII meurt le suivant.

Descendance

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Marie de Médicis, par Frans Pourbus,v. 1606,musée des beaux-arts de Bilbao.

Même si elle ne s'entendait pas très bien avec son mari, elle lui donne rapidement son premier enfant à vingt-six ans et en aura en tout six en neuf ans :

Ascendance

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Ascendance de Marie de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Pierfrancesco de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
16.Jean le Popolano
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33. Laudomia Acciaiuoli
 
 
 
 
 
 
 
8.Jean des Bandes Noires
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Galéas Marie Sforza
 
 
 
 
 
 
 
17.Catherine Sforza
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Lucrèce Landriani
 
 
 
 
 
 
 
4.CosmeIer de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36. Giovanni Salviati
 
 
 
 
 
 
 
18.Jacopo Salviati
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37. Maddalena Gondi Buondelmonti
 
 
 
 
 
 
 
9.Maria Salviati
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.Laurent de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
19.Lucrèce de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Clarisse Orsini
 
 
 
 
 
 
 
2.FrançoisIer de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.García Álvarez de Toledo y Carrillo
 
 
 
 
 
 
 
20.Fadrique Álvarez de Toledo y Enríquez
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41. María Enríquez de Quiñones
 
 
 
 
 
 
 
10.Pierre Álvarez de Tolède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42. Álvaro de Zúñiga y Guzmán
 
 
 
 
 
 
 
21.Isabel de Zúñiga y Pimentel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43. Leonor Pimentel y Zúñiga
 
 
 
 
 
 
 
5.Éléonore de Tolède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44. Rodrigo Alfonso Pimentel y Quiñones
 
 
 
 
 
 
 
22.Luis Pimentel y Pacheco
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45. María Pacheco y Portocarrero
 
 
 
 
 
 
 
11.María Osorio Pimentel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46. Pedro Álvarez Osorio y Enríquez
 
 
 
 
 
 
 
23.Juana Osorio y Bazán
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47. María de Bazán y Quiñones
 
 
 
 
 
 
 
1. Marie de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.FrédéricIII du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
24.MaximilienIer du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Éléonore de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
12.PhilippeIer de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Charles de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
25.Marie de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Isabelle de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
6.FerdinandIer du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.JeanII d'Aragon
 
 
 
 
 
 
 
26.FerdinandII d'Aragon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Jeanne Enríquez
 
 
 
 
 
 
 
13.JeanneIre de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.JeanII de Castille
 
 
 
 
 
 
 
27.IsabelleIre de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Isabelle de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
3.Jeanne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.LadislasII Jagellon
 
 
 
 
 
 
 
28.CasimirIV Jagellon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Sophie de Holszany
 
 
 
 
 
 
 
14.VladislasIV de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.AlbertII du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
29.Élisabeth de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Élisabeth de Luxembourg
 
 
 
 
 
 
 
7.Anne Jagellon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Jean de Foix-Candale
 
 
 
 
 
 
 
30.GastonII de Foix-Candale
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Marguerite Kerdeston
 
 
 
 
 
 
 
15.Anne de Foix
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.GastonIV de Foix-Béarn
 
 
 
 
 
 
 
31.Catherine de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Éléonore de Navarre
 
 
 
 
 
 
 

Postérité littéraire

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Honoré de Balzac porte sur elle un jugement très sévère dans son étudeSur Catherine de Médicis, estimant qu'elle a beaucoup nui :

« Marie de Médicis, dont toutes les actions ont été préjudiciables à la France, échappe à la honte qui devrait couvrir son nom. Marie a dissipé les trésors amassés par Henri IV, elle ne s'est jamais lavée du reproche d'avoir connu l'assassinat du roi, elle a eu pour intimed'Épernon qui n'a point paré le coup de Ravaillac et qui connaissait cet homme de longue main ; elle a forcé son fils de la bannir de France, où elle encourageait les révoltes de son autre fils Gaston ; enfin, la victoire de Richelieu sur elle, à la journée des Dupes, ne fut due qu'à la découverte que le cardinal fit à Louis XIII des documents tenus secrets sur la mort d'Henri IV[17]. »

Michelet a également contribué au dénigrement de Marie de Médicis[18].

Cinéma

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Télévision

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Notes et références

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  1. Prénommé à tort « Nicolas » par certains auteurs.
  2. L'Histoire du Grand-Duché de Toscane, deJacopo Riguccio Galluzzi, publiée en 1781, mentionne la date du qui a depuis été reprise par l'ensemble des biographes de Marie de Médicis. Des recherches récentes ont permis de retrouver l'acte de baptême de Marie de Médicis,[présentation en ligne], en date du et corriger en conséquence une erreur perpétuée pendant deux siècles.Cf.Dubost 2009,p. 48-49, qui renvoie à une communication de Maria Fubini Leuzzi intituléeMaria dei Medici. La costruzione di una regina : dall infanzia al matrimonio au colloqueMedici Women as Cultural Mediators (1533-1743) (Florence, 2008).
  3. Kermina 2010,p. 13
  4. Kermina 2010,p. 14
  5. a etbKermina 2010,p. 17
  6. a etbKermina 2010,p. 18
  7. Pacht-Bassani 2004,p. 51.
  8. Baudouin-Matuszek 1991,p. 104.
  9. Mariages, Éditions Olivétan,(ISBN 978-2-35479-370-8,OCLC 978898024)
  10. Delorme 1998,p. 40-61.
  11. Fanny Cosandey, « La reine de France à l'époque moderne », surAcadémie des sciences morales et politiques,(consulté le).
  12. Pascal Torres,Les secrets du Louvre, La Librairie Vuibert,, 288 p.(lire en ligne).
  13. « MARIE DE MÉDICIS », surEncyclopædia Universalis(consulté le)
  14. Yves-MarieBercé,« Les coups de majesté des rois de France, 1588, 1617, 1661 », dansComplots et conjurations dans l’Europe moderne. Actes du colloque international organisé à Rome, 30 septembre-2 octobre 1993, Rome,École française de Rome,coll. « Publications de l'École française de Rome » (no 220),, 786 p.(ISBN 2-7283-0362-2,lire en ligne),p. 491-505.
  15. « 24 avril 1617 - Assassinat de Concini - Herodote.net », surwww.herodote.net(consulté le)
  16. Trésor de numismatique, 1837, p. 3
  17. Sur Catherine de Médicis, ÉditionFurne,vol. 15,p. 471.
  18. Dubost 2009,p. 478.
  19. « Secrets d'Histoire : Marie de Médicis ou l'obsession du pouvoir », surLe Figaro(consulté le)

Annexes

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Bibliographie

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