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Marie Vaislic,néeRafalovitch le àToulouse et morte le dans la même ville[1], est unesurvivantefrançaise descamps de concentration deRavensbrück etBergen-Belsen et, à partir desannées 2000, unepasseuse de mémoire de laShoah.
Marie Rafalovitch est née en àToulouse de parents juifspolonais immigrés en France et devenus vendeurs ambulants sur les marchés après une tentative d'installation enPalestine mandataire.
Elle a 14 ans lorsque le, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant lalibération de la ville[2],[3]. Dénoncée par un voisin, alors qu'elle ignorait elle-même qu'elle était juive, Marie Rafalovitch est arrêtée par unmilicien français et un membre de laGestapo dans la cour de son immeuble.
Enfermée avec des familles juives raflées, elle estdéportée enAllemagne par leconvoi qui part de lagare Raynal le. Le train arrive aucamp de femmes de Ravensbrück le.
Son jeune âge lui permet d’échapper autravail forcé. Confrontée au terrible sort réservé aux prisonnières du camp, elle est particulièrement marquée par la mort d'une petite fille de trois mois puis de la mère de celle-ci.
À l’approche desAlliés, Ravensbrück est évacué et les détenus transférés vers lecamp de Bergen-Belsen : « Quand je suis arrivée à Bergen-Belsen, Ravensbrück m’est apparu comme une sorte de paradis ».
Elle est libérée le par l'armée britannique[4].
En 1951, Marie épouse Jean Vaislic, Juif polonais également rescapé des camps d'Auschwitz-Birkenau et deBuchenwald.
À partir desannées 2000, Marie Vaislic commence à témoigner de son expérience concentrationnaire dans les collèges, les lycées et les ambassades[3]. Sa volonté de témoigner se renforce à la suite de la venue deSerge Klarsfeld à Toulouse en dont elle n'a pas été prévenue ; ce dernier était venu inaugurer une plaque commémorant le convoi parti de la gare Raynal le, dans lequel elle se trouvait[4].
En, elle publie un premier témoignage sous le titreSeule à quatorze ans à Ravensbrück et Bergen-Belsen, ouvrage dans lequel elle insiste sur la présence obsessionnelle de la mort.
Son témoignage est notamment recueilli par lemusée départemental de la Résistance et de la Déportation deToulouse[5] et leMémorial de la Shoah[6].
En, alors qu'elle est l’une des dernièressurvivantes de la Shoah et souhaite lutter contre l'oubli, elle publieIl n'y aura bientôt plus personne[3].
Elle meurt le au matin à la clinique Pasteur deToulouse (Haute Garonne)[1] des suites d'une longue maladie.