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| Marie Claire | |
| Pays | |
|---|---|
| Zone de diffusion | France |
| Langue | Français |
| Périodicité | Mensuelle |
| Genre | Presse féminine |
| Prix au numéro | 2,20euros |
| Diffusion | 329 014 payée[1]ex. (2020) |
| Date de fondation | 1937 |
| Ville d’édition | Issy-les-Moulineaux |
| Propriétaire | Groupe Marie Claire |
| Directeur de publication | Arnaud de Contades |
| Directrice de la rédaction | Katell Pouliquen |
| ISSN | 0025-3049 |
| Site web | Marie Claire |
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Marie Claire est unmagazineféminin mensuelfrançais créé en[2] et édité par la sociétéMarie Claire Album àIssy-les-Moulineaux. Le titre a fait l'objet d'adaptation sous licence auxÉtats-Unis et auRoyaume-Uni (en anglais).
Marie-Claire (avec trait d'union à l'origine) est créé parJean Prouvost etMarcelle Auclair en 1937 sous forme d'hebdomadaire[3]. L'idée vient de Marcelle Auclair, lorsque journaliste àMarianne, elle souhaite développer mode et beauté. Jean Prouvost, qui ne veut pas queGaston Gallimard investisse dans ce nouveau magazine, adopte et finance l'idée[4]. Le nom du magazine pourrait venir du romanMarie-Claire, deMarguerite Audoux[5]. Sa parution, orientée vers un lectorat bourgeois et grand public, sans chercher à concurrencer l'élitisteVogue, renouvelle la presse féminine de l'entre-deux-guerres ; celle-ci est alors plus populaire et largement faite deromans-feuilletons et de magazines pratiques[4].Marie Claire met en couverture des jeunes femmes souriantes à la place des traditionnels patrons de couture : le sourire devient une règle pour le contenu[6]. Lancé le avec comme signature« L'hebdomadaire de la femme tel qu'il n'a jamais été réalisé », le nouveau magazine rencontre le succès immédiatement[7].Emmanuel Berl, qui vient de quitterMarianne, fait partie des premiers écrivains recrutés[8] etColette rédige l'éditorial et plusieurs articles dunuméro 100 en[9],[10].
Alors que leJournal de Mickey, fondé en, était devenu rapidement le premier magazine pour la jeunesse avec 500 000 exemplaires[11], il est largement devancé, sur un marché plus large (et une cible qui n'a rien à voir), parMarie-Claire, qui tire déjà à 800 000 exemplaires dès, un an après sa création[11] et revendique la place de« premier hebdomadaire français toutes catégories confondues »[11]. Juste avant laSeconde Guerre mondiale,Marie Claire tire chaque semaine jusqu'à 900 000 exemplaires[9].
Après ladéfaite française de - , la parution du magazine, comme de la plupart des titres de presse français, est suspendue en ; mais entre et, la rédaction de la revue passe àClermont-Ferrand, àBordeaux puis àLyon, sous la direction dePhilippe Boegner[4], rejoignant dans la ville du Rhône les équipes deParis-Soir[n 1] etSept-Jours[12].Marie Claire est diffusé enzone libre. Les numéros ont16 pages, avec une parution tous les dix jours jusqu'en,numéro 317[13]). Le passé de Jean Prouvost, éphémèreministre de l'Information dans legouvernement de Paul Reynaud ( - ), puis haut-commissaire à la Propagande dans legouvernement Pétain ( - ), ne plaide pas en faveur du magazine.
Après la guerre, bien qu'arrêté, le magazine féminin reste un« modèle de référence » pour tous les nouveaux titres apparaissant à cette époque :Marie France (),Claudine () ouElle ()[4].

Relancé par Jean Prouvost, le magazine ne réapparaît qu'en, sous forme de mensuel. Il est sous la direction, durant dix ans, deMarcel Haedrich[4]. Françoise Prévost (fille deJean) ou plus tardMarcelle Auclair, présente lors de la création en, participent à la nouvelle version. La maquette s'épure et le style est renouvelé, bien que la ligne éditoriale de Jean Prouvost soit toujours respectée[14].« Marie Claire réapparait ! Un mensuel de luxe pour tout le monde » clame la publicité de l'époque[12]. La cible de lectorat est« jolie, coquette, mariée, vingt-cinq ans, deux enfants » tel que le précise Jean Prouvost[12]. Le premier numéro, d'après guerre en, fait 140 pages et se voit tiré à un demi-million d'exemplaires[4] ; c'est un succès[14], tout est vendu en trois jours[12]. La mode reste très présente[n 2] mais le magazine traite de« tous les sujets qui touchent à la vie des femmes »[15].Christine de Rivoyre est directrice littéraire, permettant au magazine de publier des textes deLouise de Vilmorin,François Nourissier ouFélicien Marceau[12].
Dans une société alors très conservatrice,Marie Claire se fait l'écho de l'émancipation grandissante des femmes à l'aube desannées et duYouthquake[16]. Quelques années plus tard,Marie Claire reflète dans ses pages la révolution duprêt-à-porter qui envahit la France, lesyéyés[n 3], mais aussi toujours lahaute couture[17],[n 4]. Postmai 68, le journal est tiraillé entre l'image idéale de la femme qu'il véhicule et les fortsmouvements féministes ; il laisse alors la place aux deux[18]. Dans les années, le magazine évolue graphiquement, invente, de façon parfois surprenante[19]. Après le départ à la retraite de Jean Prouvost en, sa petite-filleÉvelyne prend la direction du titre, puis cède la place en à son fils Arnaud de Contades. MaisMarie Claire ne peut étendre indéfiniment ses pages « mode » et, au tout début desannées, un hors-série intituléMarie Claire bis, plus spécialisé et plus pointu, voit le jour ; publié deux fois par an, il dure quinze années[20]. Peu après,Marie Claire s'internationalise sous l'impulsion d'Évelyne Prouvost[21].
En,Marie Claire fonde, avec de multiples partenaires de premier plan[n 5], l'association « Le cancer du sein, parlons-en ! »[22] qui a pour but de sensibiliser le public sur lecancer du sein et promouvoir son dépistage. L'association change de nom pour « Ruban rose » en.
Dès le départ, le principe deMarie Claire reste« de divertir les lectrices mais plus encore de les informer[23]. » Le magazine contient différentes rubriques sur lamode, letourisme, lecinéma, la littérature, la musique, les spectacles et les expositions, les cosmétiques, des portraits de stars et de personnes connues en France et dans le monde, des conseils pour être en forme, des conseils sur la vie en couple, des recettes de cuisine, des nouveaux produits alimentaires et des accessoires pour la cuisine, un jeu-test et unhoroscope.
Le magazine a été souvent pris en exemple pour lesanalyses de contenu médiatiques, offrant un sujet d'étude sur la corrélation entre les pages publicitaires (cosmétiques, parapharmacie, parfums, livres, voyages…) et le contenu rédactionnel. Sa ligne éditoriale se distinguait nettement, par exemple, de celle de son concurrentFemme pratique, plus orientée sur les conseils de maison, cuisine, jardinage et loisirs actifs. Le magazineElle conjuguait ces deux approches en y ajoutant une composante importante consacrée à la mode.
Depuis, ladirectrice de la rédaction estTina Kieffer, journaliste, ancienne animatrice de télévision (dont l'émissionFrou-frou surFrance 2) et ex-rédactrice en chef du magazine fémininDS (groupeAyache). Catherine Durand est rédactrice en chef adjointe.Marie-Noëlle Demay est rédactrice en chef du service mode. En, la rédaction ne compte plus que sept journalistes salariés, l'essentiel du contenu rédactionnel étant fourni par despigistes. Entre et, six rédactrices en chef se sont succédé sous les ordres de Tina Kieffer (dontLydia Bacrie,Dominique de Saint Pern,Béatrix de L'Aulnoit etYseult Williams)[24].
En plus de l'édition française, en,Marie Claire est édité dans24 versions différentes dans le monde.
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