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| Marie-Luce Penchard | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Deuxième vice-présidente duconseil régional de la Guadeloupe | |
| En fonction depuis le (9 ans, 11 mois et 7 jours) | |
| Élection | |
| Réélection | |
| Président | Ary Chalus |
| Prédécesseur | Christian Baptiste |
| Conseillère régionale de laGuadeloupe | |
| En fonction depuis le (15 ans, 8 mois et 6 jours) | |
| Élection | 14 mars 2010 |
| Réélection | 13 décembre 2015 27 juin 2021 |
| Président | Victorin Lurel Josette Borel-Lincertin Ary Chalus |
| Maire deBasse-Terre | |
| – (6 ans, 1 mois et 18 jours) | |
| Élection | |
| Prédécesseur | Lucette Michaux-Chevry |
| Successeur | André Atallah |
| Secrétaire d'État puis ministre chargée de l'Outre-mer | |
| – (2 ans, 10 mois et 17 jours) | |
| Président | Nicolas Sarkozy |
| Premier ministre | François Fillon |
| Gouvernement | FillonII etIII |
| Prédécesseur | Yves Jégo |
| Successeur | Victorin Lurel(ministre) |
| Biographie | |
| Date de naissance | (66 ans) |
| Lieu de naissance | Gourbeyre (Guadeloupe) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | UMP puisLR |
| Mère | Lucette Michaux-Chevry |
| Diplômée de | Université Antilles-Guyane |
| Profession | Administratrice territoriale |
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Marie-Luce Penchard, née le àGourbeyre (Guadeloupe), est unefemme politiquefrançaise.
Entre 2009 et 2012, elle estsecrétaire d'État puis ministre chargée de l'Outre-mer. Elle estconseillère régionale de la Guadeloupe depuis 2010 (vice-présidente duconseil régional depuis 2015) etmaire deBasse-Terre de 2014 à 2020.
Marie-Luce Penchard est la fille deLucette Michaux-Chevry, figure de la droite guadeloupéenne, qui a notamment occupé plusieurs fonctions gouvernementales et parlementaires sous laCinquième République[1].
Elle effectue sa scolarité au pensionnat de Versailles àBasse-Terre, chez lessœurs de Saint-Joseph de Cluny jusqu'au CM1, puis elle entre au lycée Gerville-Réache. Elle obtient en 1980 une maîtrise desciences économiques à l'université Antilles-Guyane[2].
Attachée à l'office départemental du tourisme de laGuadeloupe de 1978 à 1980[3], elle occupe les trois années suivantes le poste d'adjoint au chef du service foncier de la société d'équipement de la Guadeloupe. De 1983 à 1986, elle exerce la fonction de chef du bureau des affaires européennes auconseil général de la Guadeloupe[3].
À son arrivée enFrance métropolitaine, elle exerce les fonctions de sous-directrice de l'environnement au sein de la direction de l'aménagement, de l'environnement et des transports de 1991 à 1994 puis de directrice des interventions culturelles, associatives et sportives au sein duconseil général de l'Essonne de 1994 à 1999[3],[4].
Au conseil général de l'Essonne, elle travaille, en tant que directrice des affaires culturelles, avecJean de Boishue, nommé chargé de mission auprès du Premier ministreFrançois Fillon en.
En 1999, Marie-Luce Penchard est appelée par le président duconseil général des Yvelines,Franck Borotra, ancien ministre de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications dugouvernement JuppéII de 1995 à 1997. Il lui confie les responsabilités de sous-directrice des espaces territoriaux d’action sociale et médico-sociale puis de sous-directrice de la prévision du recrutement et de la formation au sein de la direction des ressources humaines au conseil général des Yvelines[4].
Promueadministratrice territoriale en, elle devient directrice adjointe des ressources humaines au département desYvelines en 2007[3].
Avant de quitter ce département en pour rejoindre la présidence de la République, elle exerce ses missions sous l’autorité dePierre Bédier, président du conseil général et ancien secrétaire d'État à la Justice dugouvernement RaffarinII.
Chargée de mission à l’Élysée pour l’Outre-mer en 2007, elle devient en 2008 conseillère technique chargée de l'Outre-mer, et est nommée secrétaire nationale de l'UMP chargée de l'Outre-mer, en remplacement deMichel Diefenbacher[5]. En, elle est nommée conseillère politique de l'UMP. Elle s’engage en faveur de ladépartementalisation deMayotte et se rend sur place avec le députéJean Lassalle pour participer à la campagne référendaire[6].
Elle est désignée tête de liste UMP pour lacirconscription Outre-Mer auxélections européennes de 2009, mais elle est défaite par le socialistePatrice Tirolien[7].Le Figaro qualifie cette défaite de« revers » étant donné qu'elle n'a rassemblé, dans son propre département, que 23,2 % des suffrages contre 51,4 % pour la listeEurope Écologie, qu'avait soutenueGabrielle Louis-Carabin, dans un contexte d'abstention massive (85,4 %)[8].

Marie-Luce Penchard est nomméesecrétaire d'État à l'Outre-mer lors du remaniement dugouvernement FillonII, le, en remplacement d'Yves Jégo. Rompant avec la tradition en la matière, elle est présentée comme la premièreultramarine à occuper cette fonction[8], bien queGratien Candace (lui-même ultramarin et député de laGuadeloupe) ait été, de 1932 à 1933, sous-secrétaire d'État aux Colonies. Sa nomination entraîne aussitôt la démission de l'UMP de la députéeGabrielle Louis-Carabin, pour qui Marie-Luce Penchard serait« pire que sa mère »[8].
Du 25 au, Marie-Luce Penchard accompagne le président de la RépubliqueNicolas Sarkozy enMartinique (il y annonce la tenue d'un référendum) et enGuadeloupe, où ils assistent aux états généraux de l'Outre-mer.
Le, Marie-Luce Penchard est nommée ministre chargée de l'Outre-mer auprès duministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, à la suite du premier conseil interministériel de l'Outre-mer. Nicolas Sarkozy souligne alors que« c'est une évolution institutionnelle souhaitable, mais c'est aussi la reconnaissance personnelle de l'excellent travail de Marie-Luce au sein de ce gouvernement », évoquant un« binôme efficace » entre la« fille de Lucette Michaux-Chevry » et son ministre de tutelle[9].
En, lors d'un meeting en Guadeloupe, elle déclare :« je n'ai envie de servir qu'une population, c'est la population guadeloupéenne […]. Et ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de La Réunion, au bénéfice de la Martinique »[10]. Sa préférence affichée pour son île d'origine au détriment des autres collectivités d'outre-mer suscite la polémique, plusieurs élus de lamajorité comme de l'opposition réclamant son départ du gouvernement[11],[12].
Lors desélections régionales de 2010 en Guadeloupe, elle figure en deuxième position sur la liste de lamajorité présidentielle, qui recueille 14 % des voix. Elle est élue conseillère régionale. Après cette défaite en Guadeloupe, seule région où la gauche l'emporte dès le premier tour, elle reproche son score à son prédécesseur à l'Outre-mer,Yves Jégo, qui lui rétorque qu'il n'a« pas l'intention d'endosser l'échec d'une ex-collaboratrice »[13].
Candidate auxélections législatives de 2012 dans laquatrième circonscription de la Guadeloupe (dont sa mère est la députée de 1988 à 1993), elle est largement battue au premier tour par son successeur au ministère de l'Outre-mer, le député sortant socialisteVictorin Lurel, avec 22,9 % des suffrages exprimés contre 67,2 % à son adversaire[14].
Lors desélections municipales de 2014 en Guadeloupe, elle figure en troisième position sur la listeUMP de la maire sortante deBasse-Terre, sa mèreLucette Michaux-Chevry. Cette liste recueille 56,4 % des voix au premier tour en devançant le candidat duParti socialiste, André Atallah, qui obtient 24,6 % des voix. Réélue maire, Lucette Michaux-Chevry démissionne peu après son élection à la tête de laCASBT ; le, Marie-Luce Penchard succède à sa mère à la mairie de Basse-Terre[15].
Figurant en deuxième position sur la liste d'Ary Chalus auxélections régionales de 2015, elle est élue deuxième vice-présidente duconseil régional de la Guadeloupe, chargée des affaires européennes, de la coopération et de l'Université le, après la victoire de celui-ci[16].
Elle soutientAlain Juppé pour laprimaire présidentielle des Républicains de 2016[17].
Selon le siteMediapart, elle aurait rallié le parti présidentiel,La République en marche (LREM)[18]. La liste qu'elle conduit pour lesélections municipales de 2020 à Basse-Terre est toutefois enregistrée sous la nuance « divers droite » par le ministère de l'Intérieur, tandis que le partiLes Républicains investit une autre liste[19]. Arrivée en deuxième position lors du premier tour, elle est battue par le socialiste André Atallah le, sa liste recueillant 45,7 % des suffrages exprimés[20],[21].
Lors desélections régionales de 2021 en Guadeloupe, elle figure à nouveau en deuxième position sur la liste d'Ary Chalus, ce qui lui permet d'être réélue vice-présidente du conseil régional le[22], cette liste ayant obtenu 72,4 % des suffrages exprimés au second tour de scrutin[23].
Candidate auxélections législatives de 2022 dans laquatrième circonscription de la Guadeloupe, elle est investie parGuadeloupe unie, solidaire et responsable (GUSR) et reçoit le soutien de lamajorité présidentielle d'Emmanuel Macron[24]. Elle plaide pendant la campagne pour la constitution d'un groupe ultramarin au sein de l'Assemblée nationale[25]. Elle est enballottage défavorable à l'issue du premier tour avec 19,9 % des suffrages exprimés, derrière le candidatsocialisteÉlie Califer (38,6 %)[26]. Deux jours plus tard, elle annonce son retrait du second tour, estimant« que les conditions n'étaient plus réunies pour continuer l'aventure en maintenant [sa] candidature au deuxième tour »[27],[28].
En, dans le cadre d'une affaire dedétournement de fonds présumé, Marie-Luce Penchard est placée en garde à vue avec sa mère et son fils, Alexandre Penchard[29].
Elle est à nouveau gardée à vue en, tout commeAry Chalus, président de la région. Ils sont entendus à propos de Pascal Averne, ancien directeur de cabinet de Marie-Luce Penchard à la mairie de Basse-Terre mais également et simultanément inspecteur général des services auconseil régional de la Guadeloupe, présidé par Ary Chalus, concernant un soupçon d'emploi fictif quant à ce second poste. Leur garde à vue est levée dans la journée[18].
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 2012[14] | UMP | 4e de la Guadeloupe | 6 188 | 22,9 | 2e | Battue | ||||
| 2022[30] | DVC | 3 154 | 19,9 | 2e | Retrait[27] | Battue | ||||
| Année | Parti | Circonscription | Voix | % | Rang | Sièges obtenus | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2009[31] | UMP | Outre-Mer | 103 247 | 29,7 | 1re | 1 / 3 | |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
| Année | Parti | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 2020[32] | DVD | Basse-Terre | 1 124 | 31,4 | 2e | 2 182 | 45,7 | 2e | 7 / 33 | |
Marie-Luce Penchard est nommée au grade de commandeur de l'ordre du Mérite maritime de plein droit en tant que membre du conseil de l'ordre du Mérite maritime[33],[34].
En tant qu'anciennesecrétaire d'État puis ministre chargée de l'Outre-mer, elle est titulaire de l'échelon or de la médaille d'honneur de l'engagement ultramarin[35] créée en 2022.
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