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Marguerite Bervoets

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Marguerite Bervoets
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Belge
Activité
Résistante
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
École Normale de Tournai
Membre de
La Légion belge (réseau de résistance), le Groupe des cinq clochers (résistante)
Personne liée
Cécile Detournay (résistante)
signature de Marguerite Bervoets
Signature

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBervoets.

Marguerite Bervoets, est unerésistantebelge de laSeconde Guerre mondiale, née àLa Louvière le et exécutée àWolfenbüttel le.

Biographie

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Marguerite Bervoets est née à La Louvière le[1]. Enseignante et poète, diplômée de philosophie et lettres, Marguerite Bervoets vit àTournai et enseigne à l’école normale deTournai[2] lors de l'invasion allemande de 1940, elle fait paraître dès1941 un hebdomadaire clandestin, « La Délivrance ». Elle intègre unmouvement de résistance armée, leGroupe des cinq clochers, et prend part à des actions de renseignement et d'exfiltration de pilotes alliés[3].

Le, Marguerite Bervoets et Cécile Detournay, qui font alors partie de laLégion belge, se rendent aux abords du champ d'aviation deChièvres dans le but de photographier des batteries antiaériennes récemment installées. Les deux jeunes filles emportent un sac à provisions et un appareil photographique. Elles gagnent les abords du terrain et commencent à prendre des clichés. Une sentinelle allemande les surprend et les conduit devant un officier. Les jeunes filles, montrant leur sac, lui disent qu'elles se rendent à une ferme voisine pour se ravitailler et affirment qu'elles voulaient juste faire quelques photos du paysage pour terminer leurs pellicules. Malheureusement, le lieutenant allemand ordonne une enquête. Une femme, témoin à charge, conduira à l'inculpation de Marguerite Bervoets et de ses principaux dirigeants[3]. Au domicile de Marguerite, on découvre quelques armes.

La jeune fille avait, semble-t-il, pressenti son destin. Au lycée, elle citait souvent cette phrase deMaeterlinck :« Il est beau de savoir se sacrifier lorsque le sacrifice apporte le bonheur aux autres hommes ».

Après quelques mois d'incarcération à la prison hitlérienne de Mons, Marguerite Bervoets et Cécile Detournay sont déportées en Allemagne pour y être jugées par leVolksgerichtshof de Leer. Marguerite est condamnée à mort ; Cécile à huit années de travaux forcés[3].

Sa lettre d'adieu

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La lettre d'adieu (souvent appelée son testament moral) qu'elle écrivit à son amie figure dans l'Anthologie de la Résistance dePierre Seghers. La voici :

« Mon amie,
Je vous ai élue entre toutes, pour recueillir mes dernières volontés. Je sais en effet que vous m'aimez assez pour les faire respecter de tous. On vous dira que je suis morte inutilement, bêtement, en exaltée. Ce sera la vérité… historique. Il y en aura une autre. J'ai péri pour attester que l'on peut à la fois aimer follement la vie et consentir à une mort nécessaire.

À vous incombera la tâche d'adoucir la douleur de ma mère. Dites-lui que je suis tombée pour que le ciel de Belgique soit plus pur, pour que ceux qui me suivent, puissent vivre libres comme je l'ai tant voulu moi-même; que je ne regrette rien malgré tout. À l'heure où je vous écris, j'attends calmement les ordres qui me seront donnés. Que seront-ils? Je ne le sais pas et c'est pourquoi je vous écris l'adieu que ma mort doit vous livrer. C'est à des êtres tels que vous qu'elle est tout entière dédiée, à des êtres qui pourront renaître et réédifier. Et je songe à vos enfants qui seront libres demain. Adieu. »

'Résistance’ œuvre d’art libre de la rue réalisée par l’artiste portugais Daniel Eime en hommage à Marguerite Bervoets.

Cette lettre a été écrite le à son amie Lucienne Balasse de Guide, la biographe de « cette Wallonne au patronyme flamand » comme elle tient à le souligner. Il s'agit d'une sorte de testament« à n'ouvrir qu'à l'annonce de ma mort »[4] comme en firent tous ceux qui menaient la lutte contre la barbarie, sachant que la mort pouvait frapper à tout moment.


En1932, dans un poème intituléChromatismes, elle écrivait:« Je mourrai seul, sans bruit, à la chute d'un soir »[4]

Détenue à la prison nazie deWolfenbüttel, Marguerite Bervoets est jugée le et condamnée à mort. Elle est décapitée le à 19 heures[4] en même temps qu'une autre figure de la Résistance belge :Fernande Volral.

Cécile Detournay sera libérée par les troupes américaines le[3].

Les chefs directs de Marguerite et de Cécile,Henri Deneubourg etEdouard Sourdeau, également arrêtés en, furent aussi guillotinés à la prison de Wolfenbüttel le.

Reconnaissances

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  • En l'honneur de Marguerite Bervoets, le lycée de Mons, où elle fit ses trois dernières années d'humanités et où sa mère fut directrice, porte son nom; c'est aujourd'hui l'Athénée Royal Marguerite Bervoets.
  • Le est inauguré dans la cour de l'École Moyenne de la rue de Bouvy àLa Louvière, un monument dédié à Marguerite Bervoets et à Laurette Demaret, anciennes élèves de cet établissement[5]
  • Une rue de Mons porte également son nom, ainsi qu'une rue deForest, (à Bruxelles) et même une rue deGuyancourt (près de Paris).
  • Il existe de nombreux monuments qui lui rendent hommage, tant en Belgique (notamment à La Louvière grâce à un monument et à une plaque commémorative), qu'à l'étranger (par exemple sur les bords duLac de Côme).
  • La151e promotion Sciences sociales et militaires de l’École royale militaire a comme marraine Marguerite Bervoets.
  • À l'école normale de Tournai (ISEP, rue des carmes), une plaque en hommage à Marguerite Bervoets est installée dans l'entrée.

Bibliographie

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[réf. incomplète]

  • Marguerite Bervoets, Une héroïne, 1914-1944, Lucienne Balasse-De Guide, La Renaissance du livre, Bruxelles ; de très nombreuses éditions chez le même éditeur remontant à au moins 1947.
  • Marguerite Bervoets, E. Pequet, coll. Les Carnets de la Mémoire, H.C.D., 2014.
  • Rose-Marie François,La saga d’Îchanâs (Messages du nadir, Mirages de Courlande, Images d’Outre-Rhin, Visages sous le heaume), Poèmes,(ISBN 978 2 87450 014 5), Le Taillis-Pré,Châtelineau, 2007.

Références

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  1. Jean-Pol PLACE, « Monographie de La Louvière - ville de La Louvière », surswing.be viaWikiwix(consulté le)
  2. Benoît Mathieu, « <cci : p xmlns : cci="urn : schemas-ccieurope.com" xmlns : xsi="http : //www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xmlns : ccix= »Accès libre, surlesoir.be,(consulté le).
  3. abc etdSuzanne van Rokeghem, Jacqueline Aubenas, Jeanne Vercheval-Vervoort, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Luc Pire éditions, 2006, 303p. 
  4. ab etcCommission de l'historique de la résistance, Livre d'or de la résistance, éditions Leclercq, Bruxelles, 1949
  5. « Pages perso Orange – Créez facilement votre site web personnel », surpages.perso.orange.fr

Liens externes

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