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Margaret Sanger

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Margaret Sanger
Margaret Sanger en 1936
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Margaret Louise HigginsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Claverack College(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Autres informations
Parti politique
Distinctions
Humaniste de l'année()
National Women's Hall of Fame()
Arizona Women's Hall of Fame(en)()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

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Margaret Higgins Sanger (née le àCorning et morte le àTucson) est unemilitanteaméricaine qui lutta pour lacontraception et laliberté d'expression, ce qui l'amena à fonder l'American Birth Control League (ligue pour le contrôle des naissances), qui devient leplanning familial américain sous le nom dePlanned Parenthood. Initialement reçues avec beaucoup de résistances, ses idées qu'une femme puisse décider de quand et comment elle serait enceinte, gagnèrent peu à peu de l'audience, tant dans le public qu'auprès des tribunaux. Margaret Sanger a été un élément fondateur dans l'accès à la contraception et au contrôle des naissances. Sa défense de l'eugénisme négatif en fait une personnalité controversée.

Biographie

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Elle naît dans une famille ouvrière d'origine irlandaise, sixième[2] des onze enfants d'Anne Purcell Higgins qui a eu en tout 18 grossesses[3]. Elle est la sœur de la féministeEthel Byrne.

Débuts du contrôle des naissances

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Avant 1914, elle travaille commeinfirmière etsage-femme dans les quartiers les plus pauvres deNew York et intervient auprès de femmes confrontées à des grossesses à répétition, auxfausses couches et aux avortements clandestins par manque d'information sur les moyens d'éviter les grossesses. À cette époque, l'information sur la contraception est illégale, et réprimée en tant qu'« obscénité » en vertu de laloi Comstock, et seules quelques privilégiées y ont accès[3],[4]. Letaux de mortalité maternelle est alors de 7 morts pour mille naissances aux États-Unis, loin derrière des pays européens tels que l'Angleterre et lesPays-Bas, et proche du taux enregistré dans les pays les plus pauvres[5].

Elle écrit entre 1911 et 1913 pour le quotidien socialisteNew-York Call deux séries d'articles « Ce que chaque mère devrait savoir » et « Ce que chaque fille devrait savoir », articles ensuite rassemblés en un ouvrage unique[5],[6].

La une du premier numéro en, avec enépigraphe « Ni Dieux, ni maîtres ».

En 1914, elle édite le journalThe Woman Rebel[7] (La femme rebelle) où elle affirme notamment que « Le corps d'une femme n'appartient qu'à elle seule[8] ». La publication est saisie presque à chaque numéro : « Les femmes rebelles réclament : le droit à la paresse, le droit d’être mère célibataire, le droit de détruire, le droit de créer, le droit d’aimer, le droit de vivre[9] ».

Elle établit ensuite des cliniques de proximité pour lecontrôle des naissances qui est un terme de son invention[3], et dirige de 1917 à 1928 le magazineBirth Control Review.

En 1951, elle inviteGregory Pincus à mettre au point lacontraception orale. C'est une de ses amies,Katharine McCormick, qui financera ces recherches, lesquelles aboutissent en 1960 à la mise sur le marché de l'Enovid, aussitôt appelée« la pilule »[10].

Combats politiques

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En 1918, elle est inculpée par un tribunal new-yorkais pour avoir distribué des informations sur la contraception. En appel, sa condamnation est annulée : les contraceptifs peuvent être promus légalement pour prévenir les maladies[11]. Après un an d'exil en Europe pour échapper aux poursuites judiciaires, elle fonde en 1921 l'American Birth Control League (ligue américaine pour le contrôle des naissances), qui deviendra en 1942 leplanning familial.

Cependant les bases idéologiques de Margaret Sanger ont souvent été sévèrement critiquées[réf. nécessaire]. Elle projette d'améliorer les conditions de vie des Afro-Américains en favorisant leur contraception, ce qui n'a pas été accepté par tous les Noirs américains. Certains militants noirs, particulièrement pendant les années 1970, ont considéré le planning familial comme une tentative de génocide à leur encontre[12]. CependantMartin Luther King a salué la forme de son action car elle avait établi une tradition de lutte politiquenon-violente, qu'il utilisera à son tour[13].

En 1925, lors duVIe congrès du « birth control », elle invite l'anthropologueeugéniste françaisGeorges Vacher de Lapouge. En 1926, l'une de ses nombreuses conférences sur le contrôle des naissances s'adresse aux membres de l'associationWomen of the Ku Klux Klan à Silver Lake, dans le New Jersey[14].

Elle propose la stérilisation ou l'internement des groupes « dysgéniques » et reçoit à son domicile en le conseiller d'Adolf Hitler en matière raciale,Eugen Fischer[15],[16].

Pourtant elle déclarera en 1940 « donner [s]on argent, [s]on nom et [s]on influence auprès d'écrivains ou d'autres pour combattre la montée au pouvoir d'Hitler en Allemagne[17] » car elle condamne la politique antisémite de l'Allemagne nazie et écrit en 1933 :« Toutes les nouvelles d'Allemagne sont tristes et horribles, et pour moi plus dangereuses qu'aucune guerre ayant lieu où que ce soit, car il y a tant de gens bons qui applaudissent ces atrocités et disent que c'est bien. L'antagonisme soudain en Allemagne contre lesjuifs et la haine profonde contre eux se répand de manière cachée ici et est plus dangereuse que la politique agressive du Japon en Mandchourie[17]… » Hitler de son côté fait brûler les livres de Margaret Sanger à côté de ceux deFreud[17].

Hommages

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Œuvres (en anglais)

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Notes et références

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  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH01234 »(consulté le)
  2. (en) James L.Cooper et Sheila M.Cooper,The Roots of American Feminist Thought, Alvin and Bacon,,p. 219.
  3. ab etcMargaret Sanger: Her crusade to legalize birth control spurred the movement for women's liberation,Time Magazine, 13 avril 1998.
  4. (en) Endres, Kathleen L.,Women's Periodicals in the United States: social and political issues, p. 448; 95–96, 19.
  5. a etb(en)EllenChesler,Woman of Valor: Margaret Sanger and the Birth Control Movement in America, New York, Simon and Schuster,(ISBN 9781416553694,lire en ligne).
  6. (en) Peter Engelman,A History of the Birth Control Movement in America, AC-Clio,, 231 p.(ISBN 978-0-313-36509-6,lire en ligne).
  7. Emma Goldman,Épopée d'uneanarchiste. New York 1886 - Moscou 1920, trad. deLiving my life, 1931,Éditions Complexe, 1984,page 174.
  8. Ouvrage collectif,Chronique duXXe siècle, Éditions Chronique, 2013,lire en ligne.
  9. Marianne Enckell,Y en a pas une sur cent, Réfractions, n°24, printemps 2010,texte intégral.
  10. Engelman, Peter, « McCormick, Katharine Dexter »,Encyclopedia of Birth Control, Vern L. Bullough (ed.), ABC-CLIO, 2001,pp. 169-171lire en ligne.
  11. « Biographical Note »,The Margaret Sanger Papers,Sophia Smith Collection, Smith College, Northampton, Mass.,(consulté le).
  12. « Birth control and the black community in the 1960s: genocide or power politics? », Bnet,Journal of Social History, 22/3/1998, Simone M. Caron.
  13. The Truth About Margaret Sanger, Planned Parenthood Federation of America, Octobre 2000.
  14. Sanger, Margaret (1938).Margaret Sanger, An Autobiography. New York: W. W. Norton. pp. 361, 366–7.
  15. Désiré Dutonnerre etFrançois-Marie Algoud,La Peste et le choléra: Marx, Hitler, et leurs héritiers,Éditions de Chiré, 2000, p.68.
  16. Désiré Dutonnerre,La Marée noire de la pornographie, Éditions de Chiré, 1992, pp.213-214.
  17. ab etc"The Sanger-Hitler Equation", The Margaret Sanger Papers Project, Department of History, New York University, hiver 2002.
  18. « Brooklyn Museum: Margaret Sanger », surwww.brooklynmuseum.org(consulté le)
  19. (en-US) « Sanger, Margaret », surNational Women’s Hall of Fame(consulté le)
  20. « Planetary Names: Crater, craters: Sanger on Venus », surplanetarynames.wr.usgs.gov(consulté le)
  21. (en) « Preserving the Past | Illinois Wesleyan », surwww.iwu.edu(consulté le)

Annexes

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Bibliographie

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Travaux en français

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  • A. Durand-Vallot,Margaret Sanger et la croisade pour le contrôle des naissances, Lyon, ENS Editions, 2012[1]

Travaux en anglais

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Articles connexes

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Liens externes

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