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| Parentèle | Mordechai Frizis(d) (petit-fils) |
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Mardochaíos Frizís, engrec moderne :Μαρδοχαίος Φριζής, ouMordechái (Μορντεχάι) (-), est un officier de l'Armée hellénique, qui a combattu pendant laPremière Guerre mondiale et s'est distingué pendant laSeconde Guerre mondiale. Il est tué en combattant ladivision Julia.
Mardochaíos Frizís naît àChalcis, sur l'île d'Eubée, enGrèce[1], dans une famillejuive romaniote. Il est l'un des 12 enfants de Jacob et Iopi Frizis. Après avoir étudié le droit à l'université d'Athènes, il s'engage dans l'armée grecque en 1916 et suit une formation d'officier[1]. Il combat pendant laPremière Guerre mondiale sur lefront de Macédoine, et participe à l'intervention alliée pendant la guerre civile russe. Il devient sous-lieutenant en 1919. En 1922, alors qu'il vient d'être promu premier lieutenant, il prend part à laguerre gréco-turque de 1919-1922. Il est fait prisonnier par les Turcs. En tant que seul officier grec non chrétien, on lui offre la liberté, mais il refuse et choisit de rester avec ses camarades, endurant onze mois de captivité[2].
Après la guerre, Frizís est promu capitaine et envoyé àParis pour étudier à l'École militaire. À son retour en Grèce, il est promu major et affecté au troisième corps d'armée basé àThessalonique[2].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, Frizís, désormais colonel, participe à laguerre italo-grecque et réussit à repousser une attaque italienne sur le pont de la rivièreThýamis, suivie d'une contre-attaque grecque. Lorsque les Italiens ripostent par des bombardements aériens, ses hommes descendent de cheval et se réfugient dans des tranchées, tandis qu'il continue à parcourir le champ de bataille à cheval en criant« courage » pour rallier ses hommes, mais il est gravement blessé au ventre, tout en continuant à essayer de rallier ses hommes. Lorsque les avions italiens se retirent, on découvre qu'il a succombé à ses blessures[2].
Après sa mort au combat, lePremier ministreIoánnis Metaxás et un journal national rendent hommage à l'officier[3]. Un porte-parole duroi Georges II de Grèce écrit à la famille de Frizís :« À l'occasion de la mort glorieuse pour son pays de votre époux bien-aimé, l'héroïque colonel Mardochaíos Frizís, Sa Majesté le roi m'a chargé de vous transmettre, à vous et à votre famille, ses plus sincères condoléances ».
Ioánnis Metaxás écrit la lettre suivante à l'épouse de Frizís:« J'ai appris la mort au champ d'honneur de votre mari, avant que vous ne le sachiez et je ne savais pas comment vous en informer. Vous et votre famille, ainsi que les familles qui ont perdu leurs protecteurs, deviendront les familles de notre État. Soyez assurée que la protection de la Grèce ne vous quittera jamais, ni vous ni vos enfants. Les enfants du colonel Frizís seront vénérés par la jeunesse de notre nation. Avec des sentiments d'honneur et d'amour"[3]. »
En 2002, ses restes sont localisés enAlbanie et transférés aunouveau cimetière juif de Thessalonique.
L'État grec a honoré sa mémoire en érigeant des bustes à son effigie aux musées de la guerre deKalpáki et d'Athènes, dans sa ville natale deChalcis, et en donnant son nom à une rue d'Athènes.
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