La commune de Marck (nom officiel depuis 1801), est une commune littorale avec de grands espaces dunaires située dans le nord-est du département du Pas-de-Calais et limitrophe, à l'ouest, de la commune deCalais. Elle marque la séparation entre laManche et laMer du Nord (au niveau duphare de Walde). C’est une commune de type ceinture urbaine, appartenant à l’unité urbaine de Calais, avec une population qui est passée de 3 184 habitants en 1946 à 10 468 habitants au dernier recensement de 2022. La commune s’inscrit dans les « paysages des dunes de la mer du Nord » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages du Nord-Pas-de-Calais.
Le territoire communal comprend trois espaces protégés et gérés et deuxZNIEFF dont leplatier d’Oye et la plage du Fort Vert. Il est traversé par la piste cyclable « La Vélomaritime », partie côtière française de la « Véloroute de l’Europe -EuroVelo 4 » et par lesentier de grande randonnéeGR 120 ouGR littoral (partie dusentier européen E9.
Marck repose sur des sédiments holocènes (c'est-à-dire datant des 10 000 dernières années) dont l'important banc des Pierrettes[3]. Il s'agit d'un cordon littoral composé de banc de sables, graviers et galets qui émerge de Sangatte à Marck[4] de quelques mètres au-dessus de la plaine environnante en s'élargissant vers l'est.
À Marck, à l'extrémité est du banc des Pierrettes, les affleurements sont sableux avec quelques lits de galets en profondeur (accumulation littorale qui s'est terminée au Subboréal soit vers 1500-1000 avant J.-C.).
L'axe Sangatte-Marck constituait le front littoral ancien[5]. Le front littoral actuel est l'aboutissement de la dynamique d'érosion et de sédimentation[6] qui s'est terminée vers 400 avant J.-C. Elle a été suivie de dépôt de sables éoliens dunaires (IVe siècle av. J.-C.-IIe siècle)[7].
Au nord de ce cordon (entre l'actuel canal de Marck et le rivage), des dunes vont se former tout au long du Moyen Âge avec des épisodes de submersion (on y trouve des alluvions marines argileuses). Au sud, des terres humides voire marécageuses rendent l'occupation humaine difficile. À l'est le vaste golfe correspondant à l'estuaire de l'Aa[8],[9] va progressivement se combler par le jeu de facteurs naturels (alluvions fluviatiles et marines argileuses) et par l'action de l'homme[10]. L'Aa s'écoule alors par une multitude de bras. L’un d'eux va percer le cordon dunaire à l’ouest de Calais et rejoindre la mer[11]. Les plus importants seront canalisés au fil des siècles (canal de Calais, d'Audruicq, d'Ardres, de Guines). La région est alors un vaste marécage.
Les plages de Marck, au Fort-Vert et aux Hemmes de Marck, présentent des caractéristiques originales bien documentées[12].
En effet, depuis le Moyen Âge, les terres ont gagné deux kilomètres sur la mer[13]. Les photos aériennes des années 1950 montrent même un gain de 3 à4 m par an jusqu'à aujourd'hui[14].
L’accrétion est donc ancienne mais pas linéaire. L’histoire garde la mémoire de fréquentes et catastrophiques inondations marines de la plaine en arrière du cordon dunaire jusqu’auXVIe siècle.
Les travaux d’endiguement (digue royale en 1620, digue taaf en 1773) ont mis fin à ces inondations et l’accrétion s’est poursuivie (700 m à 1 km depuis la construction des digues).
Comment expliquer ce phénomène alors que les autres plages de la Côte d’Opale subissent plutôt des phénomènes d’érosion[12] ?
Les courants marins d’ouest de sortie du Pas-de-Calais jouent un rôle majeur avec la formation de bancs de sable de pleine mer (ridens de Calais,ridens de la rade) constituant un stock important de sable pour l’accrétion à venir.
La pente et le marnage permettent la création d’un système de barres et de bâches peu profondes (1 m). Le courant, les marées engendrent une migration des barres vers le haut de la plage.
À ce stade, le vent va permettre l’accumulation vers le haut de la plage de sable qui va être piégé par une armature dense de rhizomes et de tiges aériennes d’Elymus farctus (chiendent des sables ou chiendent piquant, espèce particulièrement colonisatrice). Cette accumulation par déflation éolienne est d'autant plus importante que la plage est ventée[15] et que les vents dominants sont orientés nord-ouest et épisodiquement nord-est.
Ces dunes embryonnaires sont submergées à l’occasion des grandes marées mais le solde demeure positif avec un engraissement de ces dunes générant une élévation progressive. Avec le temps elles forment un réseau de dunes parallèles et sont colonisées par les oyats (Ammophilia arenaria).
La plaine maritime dont fait partie Marck est en fait unpolder. De ce fait, de nombreux canaux,watergangs, ou wateringues, parcourent la commune et en assurent le drainage comme lewatergang des Cappes[17], le watergang du Plein Fossé[18], le watergang du sauve-en-temps[19],lewatergang des salines[20], lewatergang du bandick[21], lewatergang du bas-près des matelots[22], lewatergang du Meldick[23], lewatergang du nord[24], lewatergang du sud[25], lewatergang du sud[26], lewatergang des accrues[27]. Le réseau est géré par l'Institution intercommunale des wateringues et Marck fait partie de la troisième section[28].
Lepolder est très plat et son altitude générale ne permet l’écoulement des eaux douces à la mer que pendant la marée basse, quand le niveau de la mer est inférieur au niveau d’eau dans les canaux. On appelle cet écoulement l’évacuation gravitaire.
À marée haute, il faut empêcher la mer d’envahir les terres. Les portes à la mer sont fermées. Les eaux douces arrivant de l’amont ainsi que les eaux pluviales sont stockées dans le réseau de canaux.
À marée basse, les portes à la mer sont ouvertes pour évacuer les eaux qui se sont accumulées dans les canaux.
Lorsqu’à marée haute, les pluies engendrent un apport d’eau ne pouvant pas être stocké dans les canaux sans provoquer de débordements et donc d’inondations, des stations de pompage de grande capacité permettent d’évacuer artificiellement les eaux excédentaires à la mer.
Il est aussi équipé d’un clapet qui permet la régulation et de faire face soit au manque d’eau, soit aux excès d’eau. Il est manœuvré au rythme des marées et des saisons.
Deux modes de gestion des niveaux d’eau sont appliqués sur unpolder :
d’octobre à mars : les niveaux d’eau sont abaissés afin de disposer d’un volume de stockage maximum en cas d’événement pluvieux. Les vannes sont entièrement ouvertes. Le pompage peut être activé pour relever l’eau des terrains les plus bas vers les canaux et pour ensuite la rejeter à la mer si les canaux sont susceptibles de déborder ;
d’avril à septembre (étiage) : la pluviométrie est généralement plus faible. Les ouvertures des portes à la mer sont limitées à marée basse afin de ne pas gaspiller l’eau douce. Les pompes ne sont pas mobilisées, certaines vannes (ou clapets) sont abaissées pour retenir l’eau, d’autres sont ouvertes pour alimenter les watergangs par des prises d’eau sur les canaux. Les watergangs sont maintenus à un niveau relativement haut pour empêcher les remontées d’eau salée, éviter le tassement des tourbes, permettre l’irrigation des parcelles et préserver la biodiversité des watergangs et des zones humides.
Ainsi lecanal de Marck collecte les eaux du watergang du nord et du bandyck, lui-même alimenté par leredyck lebeurre[30]. Il est en connexion avec la rivière d’Oye[31],, alimentée par leredyck couvois[32] et se poursuit en direction desAttaques en prenant le nom decanal du Houlet. Il permet l’assainissement de six cents hectares[28].
Ces paysages sont composés d’un cordondunaire de60 kilomètres typique des paysages nordiques et que l’on retrouve auxPays-Bas et enBelgique. Ce cordon littoral datant duVIIIe siècle s’est constitué durant la dernièretransgression marine et joue un rôle de digue en protégeant la plaine maritime de l’invasion de la mer. Sa taille n’excède pas, en largeur, quelques centaines de mètres et, en hauteur, une dizaine de mètres[42].
Les cultures ne représentent que35 % de ces paysages[42].
Concernant l'activité humaine, à l’ouest de ces paysages se trouve : la région de Calais, avec letunnel sous la Manche et l'activité portuaire de Calais tournée vers l’Angleterre ; à l’est, la zone urbaine de Dunkerque et ses installations portuaires et, au centre, la zone de Gravelines avec son port de plaisance et sacentrale nucléaire[42].
Sur le plan de la biodiversité, on y observe de nombreux déplacements d’oiseaux marins, côtiers ou terrestres ainsi que desphoques veau-marin installés sur les bancs de sable[42].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 1[Note 5] :
lasablière de Marck et le bois des Ursulines, d’une superficie de33ha et d'une altitude variant de2 à 3mètres[51]. Cette ancienne sablière présente un ensemble de végétations pionnières en voie de structuration abritant déjà un nombre remarquable d'espèces déterminantes de ZNIEFF. Ainsi, l'étang principal accueille la Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii) et un herbier de Callitriche occidental (Callitriche truncata subsp. occidentalis). Le bois des Ursulines accueille une colonie mixte de Hérons cendrés et d'Aigrettes garzettes. Ces dernières se maintiennent autour de 10 – 15 couples chaque année[52].
Au, Marck est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[54].Elle appartient à l'unité urbaine de Calais[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[55],[56]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[56]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[57],[58].
La commune, bordée par laManche, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[59]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[60].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (67,2 %), zones urbanisées (14,1 %), zones humides côtières (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), forêts (2,5 %), prairies (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[61]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2021[Note 9], le nombre total delogements dans la commune était de 4 269, alors qu'il était de 4 155 en 2015 et de 3 654 en 2010[Insee 1], soit une progression du nombre total de logements de 16,8 % depuis 2010.
Parmi ces 4 269 logements, 94,6 % étaient desrésidences principales, (soit 4 037 logements), 1,6 % des résidences secondaires et 3,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,7 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 8,7 % desappartements[Insee 2].
Sur les 4 037 résidences principales, 72,2 % sont occupées par des propriétaires, 26,2 % par des locataires et 1,6 % par des personnes logées gratuitement[Insee 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Marck en 2021 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %) ainsi que d'une proportion de logements vacants (3,8 %) inférieure à celle du département (7,3 %) et de la France entière (8,1 %).
La commune est desservie par des lignes de bus du réseau urbainImag'in ainsi que par une ligne du réseau interurbainOscar reliant Calais à Gravelines dessert également la commune.
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[62].
On sait que la région était habitée à l’époque romaine par un peuple « belge » appeléMorini (lesMorins). Quelle que fût leur langue, proprement celte ou non, lesMorini furent intégrés dans l’Empire romain et devinrent des locuteurs gallo-romains. C’est ainsi que la première évangélisation de la région eut lieu sous l’impulsion de Vitrice (330-407), évêque de Rouen, un gallo-romain[66]. De ce fait, la région compte très peu de toponymes d’origine celte et l’origine de Marck n'est sans doute pas celte.
On sait aussi que la présence deSaxons païens était forte puisqu’il a été nécessaire de faire appel àSaint Omer (de son nom saxonAudomar (600-670)), unSaxon né en Normandie pour assurer une seconde évangélisation de la région[66].
Est-ce que le nom de Marck provient d’une implantation saxonne ? Certains l’affirment en donnant pour origine de Marck des mots saxons comme « Marka, Marcha et Mearc » qui signifient frontière, Marck étant à la frontière entre pays saxon et pays franc ou entre terre et mer[67].
D’autres auteurs font référence à une origine franque. LesFrancs saliens, l'un des peuples germaniques qui formait la ligue des Francs, et originaires des actuels Pays-Bas, parlaient le vieux bas francique, un dialecte du groupe bas allemand. C'est ce peuple qui importa cette langue en s’installant auVe siècle sur tout le littoral de la mer du nord.
CertainsFrancs saliens se sont établis dans la Gaule conquise et se sont rapidement assimilés à la culture et à la langue des Gallo-romains (qui étaient nettement majoritaires) tandis que lesFrancs saliens qui sont restés le peuplement majoritaire dans leur région d'origine, c'est-à-dire l'actuelleFlandre et les Pays-Bas, ont conservé leur langue, germanique, ce qui a donné avec le temps leflamand enFlandre.
Calais et sa région serait la limite d’expansion de l’implantation desFrancs saliens et l’origine des localités deCalais et de Marck serait à chercher dans levieux bas francique. En faveur de cette thèse nous retrouvons le mot flamand « mersch » ou « meersch » qui désigne des marais comme origine de Marck[68].
Une troisième hypothèse donne au nom de Marck une origine latine. En effet on retrouve dans laNotitia Dignitatum (une liste des fonctions civiles et militaires de l’Empire romain, rédigée vers l’an 400, qui prévoit en particulier la défense dulitus saxonicum contre les pirates saxons) la mention de Marcis (ablatif pluriel de lieu) qui aurait ensuite donné Marck sous une influence germanique (flamande) ultérieure. Marcis était une base de cavaliersdalmates chargés de surveiller la côte et la plaine maritime inondée et occupée par les Francs. Cependant d’autres auteurs (Briquet[6], Delmaire[69]) voient davantageMarquise comme lieu d’implantation de Marcis[65], située sur un site en hauteur donc plus favorable à l’implantation d’un camp de cavalerie, plutôt que Marck, située sur un cordon littoral.
L’archéologie montre que les premiers habitants de Marck étaient desMorins (Morini). Peuple de la mer, leur territoire s'étendait de l'embouchure de l'Aa (frontière avec lesMénapiens au nord) à la vallée de laCanche (frontière avec lesAmbiens au sud)[69].
Leur oppidum principal étaitThérouanne (Taruanna) relié à la côte par de nombreuses routes[70]. Une des routes principales (la Leulène) arrivait àSangatte et permettait ainsi le commerce en provenance d’Europe du Nord et l’acheminement des produits de la mer vers l’intérieur des terres. La production et le commerce du sel représentaient une ressource importante deSangatte à l’Yser.
LesMorins entrent dans l’Histoire à l’occasion de la conquête de la Gaule parJules César qui mentionne plusieurs fois ce peuple « belge » d’abord parce que lesMorins en 57 avant J.-C. participèrent à la coalition des peuples belges contre Rome puis en 56 à celle des peuples armoricains[71]. César décrit un peuple belliqueux, mais aussi rude et grossier, qu’il ne soumit que difficilement à l’issue de plusieurs campagnes.
Strabon, quant à lui, citePortus Itius comme port de Morinie base des deux expéditions de César en Grande-Bretagne. Il affirme aussi que chez les Morins, comme en Bretagne, le soleil ne brille que 3 à 4 heures par jour dans la meilleure saison[72]!
Même si le texte ne se rapporte pas à la Morinie mais à la Frise,Pline l’Ancien vers 77 ap. J.-C. fait une description saisissante et poétique des rivages de la Mer du Nord, sans doute bien peu différents de ceux de Marck à la même époque : « Là, par un immense mouvement, deux fois en vingt-quatre heures, l'océan se répand et s'étale à l'infini, recouvrant le théâtre de l'éternelle question posée par la nature, région qu'on ne sait attribuer à la terre ou à la mer. [Les hommes] occupent des tertres élevés (tumuli altï) ou des tribunes (tribunalia) dressées de leurs mains d'après leur expérience de la plus haute marée; ils y installent leurs cases, et, semblables à des navigateurs quand les eaux recouvrent les alentours, à des naufragés quand elles se sont retirées, ils poursuivent autour des huttes les poissons qui s'enfuient avec la mer »[73]
EnfinVirgile[74] lui-même fait une allusion peu flatteuse auxMorins comme « extremi hominum Morini » c’est-à-dire les derniers des hommes. Sans doute voulait-il dire, les hommes situés au bout du monde… L’expression deviendra quasi proverbiale.
Concernant les évènements relatés dans la guerre des Gaules, César après avoir vaincu lesVénètes en 56 se tourna vers le nord de la Gaule pour contrôler ces territoires et son profitable commerce. Or nous avons vu que la région était à l’époque couverte de forêts marécageuses permettant auxMorins de s’y réfugier et de mener une résistance faite de guérilla et de contre-attaques. César ne réussit donc à conquérir en 56 qu’une partie assez réduite du territoire morin (autour deBoulogne etCalais) mais suffisant pour lui permettre de monter des expéditions en Grande-Bretagne.
En 55 puis 54 l’autorité romaine ne fut plus discutée (Titus Labienus en 55, Caius Fabius en 54) si bien que lesMorins furent donnés àCommius l’Atrébate en 53 avant J.-C. ce qui n’empêcha pas lesMorins d’envoyer un contingent de guerriers pour participer à la bataille d’Alésia aux côtés deVercingétorix.
Mais les textes ne mentionneront Marck qu’auIXe siècle et si Harbaville[75] reprenantLambert d’Ardres[76] cite 663 comme date du don dufiscum Merki (le fisc de Marck ou les terres de Marck) appartenant alors au comte Walbert d’Arques à l’abbaye de Saint-Bertin, Ganshof[77] considère la source comme douteuse. De même ce n’est que la tradition (Harbaville) qui donne l’an 686 comme date de l’évangélisation de la côte à Pétresse (le futur village de Saint-Pierre-lez-Calais) par Saint Bain (Bain ou Bagne de Thérouanne).
La date de 881 donnée par Harbaville comme année de dévastation de Marck par les normands n’est pas plus assurée.
Il semble donc bien que la première mention incontestable du nom de Marck date duXe siècle. Le,Arnoul-le-Vieux,comte de Flandre et abbé deSaint-Bertin de Saint-Omer, donne à sa communauté la terre de Marck et ses dépendances (fiscum Merki cum omnibus adjacentiis), dont l’église de Pétresse (Ecclesiam quandam Pétresse dictam : une église appelée Pétresse). Cette donation fut ratifiée le par le roiLothaire[78].
On peut ainsi relever pour Marck une certaine importance alors queCalais n’est encore qu’un petit village de pêcheurs autour de l’église de Pétresse. Elle était établie sur le point culminant du banc des galets. Le canal actuel qui passe au pied de ce monument[79] n’existait pas alors. Il n’a été creusé que plus tard, pour concourir à la défense deCalais. La rivière deGuînes se joignait, en ce temps-là, à la vieille rivière (Watergand du Sud, au pont Gilles), et s’en allait se jeter à la mer au niveau de l'actuel fort Nieulay[80].
Aux alentours de l’an Mil, on trouve davantage de mentions de Marck que deCalais dans les cartulaires[78]
995 –Baudouin IV le Barbu, comte de Flandre, creuse et agrandit le port deCalais. Il se développe et supplante peu à peu Marck;
1090 –Eustache etIde, comte et comtesse de Boulogne, fondèrent à Marck, au lieu-dit Broucka, l’abbaye dite de La Capelle. Monastère en l'honneur de la Vierge, il joua un rôle important dans les travaux d'assèchement du sud de la commune (aujourd'hui sur le territoire de la commune desAttaques). On dit queSainte Ide, mère deGodefroy de Bouillon, offrit aux moines bénédictins un reliquaire renfermant onze cheveux de la Vierge. Le monastère fut détruit par les Anglais en 1346 ;
1096 – Willelm, sire de Marck, part pour la première croisade;
Début duXIIe siècle : ElembertIer, seigneur de Marck et de Colewide, lieutenant ou vicomte ducomte de Guînes, épouse une dame anglaise considérée comme de très louable et sainte vie, nommé Mahaut. Il eut d'elle deux fils et une fille. Le fils aîné Eustache succède à son père dans la vicomté. Il est marié à Emme, qui dans une charte de 1022, citée dans la chronique d'Ardres deLambert d'Ardres, est qualifiée de vicomtesse de Markènes. Eustache et Emme n'ont pas d'héritier. Le second fils Elembert II, surnomméPayen, succède à Eustache mais décède également sans postérité. La sœur des précédents nommée Adelis de Marck a eu pour enfants Henry, Guillaume et Geoffroy de Beaulieu. Après sa mort, Mahaut est ensevelie au pied de la tour de l'église de Marck. Plusieurs miracles auraient eu lieu à son tombeau. Ses fils construisirent alors une chapelle au-dessus pour y mettre ses ossements. Depuis, ils ont été enlevés et emportés ailleurs par un anglais ou écossais qui se disait être de sa parenté[81]. ElembertIer prend pour seconde épouse Adeline deLicques, fille d'Eustache le Vieil, seigneur de Licques[81]. Il en a trois fils : Arnould, vicomte après ses frères puis seigneur d'Ardres, Simon de Marck, père d'Eustache et de Guillaume de Marck, et Jordain de Marck. Le couple a également eu huit filles :
Natalie ou Noelle de Marck qui prend pour époux N. de Guînes, père de Geofroy de Guînes, dit Baron, dont le fils Jacques de Guînes, seigneur deNielles-les-Ardres vivait en 1214.
Vindesmode de Marck devient la femme de Payen, seigneur de Norhout, qui ne fut baptisé que vers ses dix ans d'où son nom, baptisé depuis par un ermite nommé Abraham.
Clarisse de Marck va épouser Deremar Potier, habitantTournehem.
Heile de Marck devenue l'épouse de Baudouin Harscar, originair d'Enderhan.
Béatrix de Marck va prendre pour époux Roger de Bassinghem.
Élisabeth de Marck, appeléeBele par contraction, prend pour mari Guillaume d'Erlehem
Sarra de Marck devient la femme de Foulques de Merc, père de Simon de la Chaussée[82].
1137 - Arnould, vicomte de Marck, s'allie, avec ses frères cadets Simon de Marck et Jordain de Marck, chevaliers, à Arnould de Gand, le futurArnouldIer de Guînes, dans sa conquête du comté de Guînes après la mort deManassèsIer de Guînes, aux dépens de l'héritière légitimeBéatrix de Bourbourg[83]; Simon est le père d'Eustache et de Guillaume de Marck[81].
1146 - Arnould dit deColvède ou deColewide, du nom de sa première seigneurie dont le surnom va lui rester,(le même que le précédent), car primitivement seigneur du lieu, puis vicomte de Markènes, par succession de ses frères, accède à la seigneurie d'Ardres, (seigneurs d'Ardres), sous le nom d' Arnould IV d'Ardres, du fait de son mariage avec Adeline d'Ardres, fille d'Arnould II d'Ardres et sœur de BaudouinIer d'Ardres.
1169 – La seigneurie de Marck passe par mariage dans la famille descomtes de Guines :Baudouin II de Guînes épouse Chrétienne d'Ardres, fille unique et héritière d'Arnould IV d'Ardres;
1192 -Renaud, comte de Boulogne, signe une charte qui fixe la dîme des harengs (halecium) que le village de Pétresse doit à l'abbaye de Saint-Bertin à l’issue d’une émeute. Les pêcheurs se révoltant contre les moines venus collecter l’impôt ecclésiastique, Renaud doit intervenir pour codifier la dîme[75] ;
1210 -Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, sépare Calais de la terre de Marck ;
1229 -Ferrand brûle de nouveau le bourg et le château de Marck;
1253 -Mathilde, Comtesse de Boulogne, accorde au mois d’ une charte de commune à la ville de Marck en confirmation de celle octroyée par Ide de Boulogne.
À travers cette chronologie, on voit les vicissitudes d’un territoire disputé entre les abbés deSaint-Bertin, lescomtes de Flandre,de Boulogne etde Guines, le pouvoir royal et bientôt le roi d’Angleterre.
On voit aussi la montée en puissance deCalais et de son port et le déclin de Marck moins bien relié à la mer.
Ce déclin s'accentue avec la domination anglaise[75] : Calais est conquise en 1347 et Marck devient, avec Calais, possession anglaise. Avant-poste de Calais, Marck subit le siège en 1405 de l'armée française commandée par le Comte de Saint-Pol, Wallerand de Luxembourg. Les Anglais repousseront l'assaut. En 1436, c'est une armée bourguignonne qui tentera d'investir la place sans plus de succès mais toujours avec les pillages accompagnant les armées en campagne. Ces évènements peuvent être reliés aux destructions constatées par l'archéologie sur le site de la Turquerie[84].
Finalement, Marck redevient française à la reconquête de Calais par le ducFrançois de Guise le.
Pendant laPremière Guerre mondiale, Marck fait partie en 1917-1918 d'un commandement d'étapes basé àCoulogne, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Marck a donc accueilli des troupes de passage[85]. Marck dépend également du commandement d'étapes deGuînes[85]. En juin 1917, la ville dépend encore du commandement d'étapes de Gravelines[85]. Elle dépend également du commandement d'étapes deNouvelle-Église en fin septembre 1917[85]
Marck fut occupée par l'armée allemande pendant laSeconde Guerre mondiale du au. La libération de la ville et de la poche de Calais fut marquée par un bombardement le qui détruisit tout un quartier et coûta la vie à trente personnes[67]. Une stèle commémore cet évènement tragique à l'intersection de la rue Jean Jaurès et de la rue du. Lors de son départ, l'occupant dynamita l'église datant duXVe siècle et plusieurs ponts.
Les premières traces d'occupation humaine datent de peu de temps après que la mer se soit retirée vers 400 avant J.-C. Des fragments de céramique, des ossements animaliers, un bouton de bronze montrent que le site a été occupé de manière permanente auIIe siècle av. J.-C. (datation du charbon de bois présent).
Le site a ensuite été abandonné sans doute en lien avec une période d'humidité croissante mais est resté émergé avec une végétation assez abondante pour être capable de fixer le sable fin propulsé par le vent.
La présence de tessons caractéristiques montre que les lieux ont été ensuite visités sinon occupés pendant la période romaine.
Or un autre site de la commune de Marck a fait l’objet de fouilles archéologiques en 2013 et 2014[87],[88]. Il s’agit de la ZAC de la Turquerie localisée au sud-ouest de la commune.
À la Turquerie, nous sommes en arrière du cordon dunaire ce que confirme l’analyse géologique.
L’activité reposait sur l’exploitation de l’argile marine pour la production d’éléments de terre cuite ou de céramiques et de l’exploitation des ressources maritimes (essentiellement des coquillages). L’activité de pêche en mer n’est pas prouvée mais il y avait des possibilités de récupération opportuniste (présence de vertèbres de cétacés). La tourbe était utilisée comme combustible (rejets de cendres jaunes caractéristiques).
On ne trouve pas d’habitat sur le site. Il devait probablement se concentrer sur les zones exondées au nord. On sait qu’à cette époque la plaine maritime est occupée par les Morins, tribu celtique historiquement attestée. Les habitations devaient donc ressembler à des palafittes (construction établie sur un plancher grossier supporté par des pilotis) ancrées dans le cordon dunaire.
Le site est donc de nouveau occupé et exploité avec une organisation pastorale intégrant des activités de traitement des coquillages (on a trouvé des traces de fours et de chaudrons : les coquillages devaient être préparés dans des récipients tels que des chaudrons chauffés sur des foyers à grille).
On trouve la trace d’enclos pour le bétail (élevage bovin) avec une activité marquée de boucherie sur place. Les fossés sont bien entretenus, régulièrement curés ce qui montre une occupation pérenne au sein d’un milieu humide d’eau douce avec des prairies arborées[89].
Comme pour l’occupation précédente, on ne trouve pas trace d’habitat. Il devait aussi se concentrer sur les zones exondées au nord du site[88].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[111],[Note 11].
En 2022, la commune comptait 10 468 habitants[Note 12], en évolution de −2,71 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 20,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 240 hommes pour 5 409 femmes, soit un taux de 50,79 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[113]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,9
3,5
75-89 ans
5,4
15,3
60-74 ans
15,9
19,5
45-59 ans
19,3
21,2
30-44 ans
21,5
16,1
15-29 ans
15,7
24,0
0-14 ans
21,2
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[114]
Le stade Jean-Claude-Agneray où évolue l'AS Marck à domicile, évoluant actuellement enRégional 1 et le COSEC où évolue également le BCM (Basket Club de Marck).
Le dojo où évolue l'AS Marck Judo.
La salle des Dryade où évolue le club d'athlétisme de la ville ainsi que les événements de sports collectifs.
L'aérodromeLouis-Blériot (code IATA : CQF), l'aéroport deCalais-Dunkerque, est installé à Marck.La ville accueille également la zone de stockage de marchandises Transmarck.
En 2021, la commune compte 4 021 ménages fiscaux[Note 13], regroupant 10 327 personnes[Insee 6].
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de13 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de55 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 6],[Insee 7],[Insee 8].
En 2021, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 6 429 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (62,8 % ayant un emploi et 10,6 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 14],[Insee 12]. En 2021, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département et supérieur à celui de la France métropolitaine.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Calais, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[Insee 15]. Elle compte 1 738 emplois en 2021, contre 1 665 en 2015 et 1 412 en 2010. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 4 071, soit unindicateur de concentration d'emploi de 42,7 et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,6 %[Insee 16].
Sur ces 4 071 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 665 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[Insee 17]. Pour se rendre au travail, 86,8 % des habitants utilisent une voiture, un camion ou une fourgonnette, 4,6 % lestransports en commun, 5,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[Insee 18].
La commune est dans les « Wateringues », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[118]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (horscéréales etoléo-protéagineux)[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 45 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 36 en 2000 puis à 23 en 2010[120] et enfin à 17 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 62 % % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 65 % de ses exploitations (passant de 16 556 à 5 736)[121],[Carte 5]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de1 983ha en 1988 à1 921ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 44 à113 ha[120],[Carte 6].
lephare de Walde, classé au titre des monuments historiques depuis[123]. Sa lanterne est mise en service en 1859 et le phare n'est plus utilisé depuis le pour la navigation. Il marque précisément l'endroit séparant lamer du Nord de laManche[124],[125]. La lanterne du phare, démontée en 1986 lors du déclassement du phare transformé en feu fixe, est inscrite au titre d'objet desmonuments historiques depuis le. Elle est exposée dans le hall de la capitainerie du port deBoulogne-sur-Mer[126].
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, édifiée en 1955-1956 par l'architecte boulonnais Charles Parenty pour l'association diocésaine et financée par celle-ci, l'association paroissiale, ainsi que diverses souscriptions et des dommages de guerre[128].
La stèle commémorant le bombardement du à l'angle de la rue Jean-Jaurès et de la rue du 28-Septembre[129].
La plaque commémorative aux marins hollandais du Pavon. Située sur le mur de l'église. Le Pavon est un bateau hollandais qui est pris sous le feu des bombardiers allemands en. Le navire est contraint à l'échouage sur la plage des Hemmes[129].
Delmaire Roland, Étude archéologique de la partie orientale de la cité des Morins (civitas morinorum), Mémoires de la commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, tome XVI, Arras, 1976, 410 pages.
Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Édition et trad. du latin par Stéphane Schmitt, bibliothèque de la Pléiade,no 593, Paris, 2013, 2176 pages.
Jules César, La Guerre des Gaules, préface de Paul-Marie Duval, Gallimard, Folio, 1981, 480 pages.
Projet:Communes de France, dont le but est de permettre d'avoir un ensemble d'articles homogènes et possédant les informations minimales pour chaque commune de France
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Calais comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[119].
↑Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
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↑désigné sous le nom deSinus Itius par Malbrancq. Cette appellation est contestée par les auteurs contemporains (Delmaire). En effet, elle introduit une confusion avecPortus Itius, lieu d'embarquement de César pour ses expéditions en Bretagne, qui se situait vraisemblablement à Boulogne.
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↑phénomène de progradation, on dit aussi d'accrétion ou d’engraissement
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↑É. D., « Second tour à Marck : Pierre-Henri Dumont, l’outsider surprise : Tranquillement assis dans un sofa de sa permanence, Pierre-Henri Dumont, 26 ans, affiche une sérénité de vieux briscard. Il évoque son excellent score (1 562 voix et 32,5 %) sans en rajouter, analyse le scrutin et rappelle les principales mesures qu’il compte mettre en place. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
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↑Bruno Mallet, « Retour de Nicolas Sarkozy : le maire de Marck Pierre-Henri Dumont en première ligne : Le journal « Le Monde » place le jeune maire de Marck dans ce qu’il nomme « la sphère du nouveau candidat Sarkozy », parmi seize personnalités. Pierre-Henri Dumont explique pourquoi il peut être considéré comme un proche de celui qu’il nomme « le président ». »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
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