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Marcel Prévost

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Pour les personnes ayant le même patronyme, voirPrévost.

Marcel Prévost
Marcel Prévost.
Fonctions
Président
Union française pour le sauvetage de l'enfance
-
Fauteuil 9 de l'Académie française
-
Président de la Société des gens de lettres
-
Président de la Société des gens de lettres
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
VianneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eugène Marcel Prévost
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales

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EugèneMarcel Prévost est unromancier etauteur dramatiquefrançais, né àParis (8e arrondissement) le1er mai 1862[1] et mort àVianne (Lot-et-Garonne) le.

Biographie

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Débuts

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Après des études au petit séminaire d’Orléans, puis àChâtellerault, àBordeaux (collègeSaint-Joseph de Tivoli) et chez les jésuites de Paris, Marcel Prévost intègre l’École polytechnique en 1882. Il est ingénieur des manufactures de tabacs, àLille où il est aussi examinateur à l'Institut industriel du Nord[2], puis àTonneins enLot-et-Garonne, ville où son père avait été sous-directeur des contributions indirectes, avant d'entrer au ministère des Finances à Paris.

Il est l'un des premiers dreyfusards, et participe avecÉmile Zola,Louis Sarrut etLouis Leblois au dîner organisé le parScheurer-Kestner, président du Sénat et Alsacien, au cours duquel ce dernier décida de faire part de sa conviction au public.

Grande Guerre

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Le 5 août 1914, il est mobilisé en tant que capitaine d'artillerie de réserve àJouy-en-Josas. Pendant 3 ans, il est chef adjoint à l'école d'instruction des chemins de fer. En juillet 1915, il est nomméchef d'escadron. En mai 1917, il est promulieutenant-colonel et devient chef du service de l'information, pour rendre compte des opérations militaires en complément au « communiqué »[3], et chargé de la rédaction duBulletin aux Armées. Basé au château d'Offémont àTracy-le-Mont dans l'Oise, ce service est composé de journalistes accrédités, portant un uniforme d'officier assorti d'un brassard vert. Le plus célèbrecorrespondant de guerre de ce service estAlbert Londres. En, Marcel Prévost est envoyé auprès du21e corps dugénéral Degoutte pour assister à lavictoire de la Malmaison dont il fera le récit dansD'un poste de commandement - bataille de l'Ailette. À ce titre, il reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Gazé, il sera contraint d'abandonner ses fonctions en 1918[4].

Mort

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No 49,rue Vineuse, Paris : Marcel Prévost est domicilié à cette adresse en 1920[5].

.

Après avoir repris ses activités littéraires en 1919, il fondeLa Revue de France en 1921. Il partage son temps entre une vie parisienne et sa retraite àVianne. Très actif au niveau local, il devient Président duJasmin d'argent[6]. Le 8 avril 1941, il meurt subitement dans la nuit, sans souffrance àVianne où il est enterré[4].

Son épouse Jeanne est décédée en 1948.

Écriture

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En1881, il commence à publier des nouvelles dansLe Clairon, journal monarchiste sous le pseudonyme de Schlem. Ses premiers écrits sont placés sous l'influence d'Alphonse Daudet et de George Sand. En1890, après le succès de son second romanMademoiselle Jaufre (1889), il quitte la fonction publique pour se consacrer à la littérature. Trois périodes semblent se dessiner dans sa carrière. La première concerne les œuvres de jeunesse et s'étend de 1884 à 1894. La seconde prend naissance avec le romanLes Demi-Vierges et s'achève dans les années 1920. Cette période est marquée par la volonté de concilier tradition et modernité, de s'inscrire davantage dans l'actualité en prônant un militantisme féminin dans la veine de Paul Hervieu et de son ouvrageLes Tenailles (1895). Enfin, la troisième période s'échelonne des années 1930 à sa mort et montre que, malgré un essoufflement certain de l'engouement du public, il demeure un écrivain de premier ordre[7].

Après des premiers romans consacrés à la vie de province –Le Scorpion (1887),Chonchette (1888),Mlle Jaufre (1889) – il s'engage dans la veine qui lui apportera la notoriété : l'étude du caractère des femmes vu d'un point de vue strictement masculin, avec des romans commeCousine Laura (1890),La Confession d’un amant (1891),Lettres de femmes (1892),L'Automne d'une femme (1893).

Il triomphe en1894 avecLes Demi-Vierges, son roman le plus célèbre. Il y décrit, en forçant le trait, les ravages que la vie parisienne et l'éducation moderne sont censées faire chez les jeunes filles. Le roman est, peu après, adapté pour la scène et créé avec un grand succès authéâtre du Gymnase le. Le terme « demi-vierge », passé dans le langage courant, désigne une jeune fille affranchie mais cependant vierge.

Marcel Prévost à son bureau en 1910.

Dans le même esprit, Marcel Prévost publie ensuiteJardin secret1897),Les Vierges fortes (1900),Frédérique (1900),Léa (1900),L'Heureux Ménage (1901),Les Lettres à Françoise (1902),La Princesse d'Erminge (1904),L'Accordeur aveugle (1905),Féminités (1912),Mon cher Tommy (1920),Les Don Juanes (1922),La Mort des Ormeaux (1937). Dans une production abondante et uniforme, on peut signalerMonsieur et Madame Moloch (1906), amusante satire du caractère allemand.Les Lettres à Françoise (1902) proposent un programme idéal d'éducation d'une jeune fille, tandis que le mélange de mysticisme et d'érotisme deRetraite ardente (1927) suscite les protestations de l'Église catholique romaine.

Sa pièce en quatre actesLa Plus Faible, jouée en1904 à laComédie-Française, connaît également un grand succès.

Il dirige laRevue de France de1922 à1939 et préside également laSociété des gens de lettres.

Il est élu à l'Académie française le, au fauteuil deVictorien Sardou.

Distinctions

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Marcel Prévost est fait chevalier de laLégion d'honneur[8] en 1894 (et décoré parPhilippe Gille), promu officier en 1900 (décoré parLudovic Halévy del'Académie française), commandeur en 1913 (décoré parPaul Hervieu del'Académie française), élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le (insignes remis le parRaymond Poincaré), et enfin de grand croix de laLégion d'honneur le 25 juillet 1935[9], les insignes lui étant remis en par le généralCharles Nollet,grand chancelier de la Légion d'honneur.

Il est décoré de la Croix de guerre 1914-1918

Fin 1917, il est décoré de l'Ordre de Léopold et de la Croix de guerre belges, par le roiAlbert Ier[10].

L'Académie française lui décerne leprix Hercule-Catenacci en 1939 pour sonÉdition des Héroïdes d’Ovide.

Représentations

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Il est portraituré par le peintre Paul Chabas (1869-1937) sur le tableau commandé par l'éditeurAlphonse Lemerre,Chez Alphonse Lemerre, à Ville D'Avray (salon de 1895), aux côtés de l'écrivain et académicien françaisPaul Bourget, deSully-Prudhomme, dePaul Arène ou deAlphonse Daudet, de MmeDaniel-Lesueur, entre autres.

Action sociale

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Marcel Prévost a été président de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance de 1937 à 1941.

Œuvres

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Œuvres publiées en France

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Histoire berrichonne, Paris-Noël 1890-1891
  • Le Scorpion, Alphonse Lemerre, 1887.
  • Chonchette, Alphonse Lemerre, 1888.
  • Mademoiselle Jaufre, Alphonse Lemerre, 1889.
  • La Confession d'un amant, Alphonse Lemerre, 1891.
  • Lettres de femmes, Alphonse Lemerre, 1892.
  • L'Automne d'une femme, Alphonse Lemerre, 1893.
  • Nouvelles Lettres de femmes, Alphonse Lemerre, 1894.
  • Les Demi-vierges, Alphonse Lemerre, 1894.
  • Notre compagne (provinciales et parisiennes), Alphonse Lemerre, 1895.
  • Le Mariage de Julienne, Alphonse Lemerre, 1896.
  • Dernières lettres de femmes, Alphonse Lemerre, 1897.
  • Le Jardin secret, Alphonse Lemerre, 1897.
  • Les Vierges fortes - Frédérique, Alphonse Lemerre, 1900.
  • Les Vierges fortes - Léa, Alphonse Lemerre, 1900.
  • Le Domino jaune : les palombes, Alphonse Lemerre, 1901.
  • L'Heureux Ménage, Alphonse Lemerre, 1901.
  • Lettres à Françoise, Félix Juven, 1902.
  • Le Pas relevé - Nouvelles, Alphonse Lemerre, 1902.
  • Cousine Laura (mœurs de théâtre), Alphonse Lemerre, 1903.
  • La Princesse d'Erminge, Alphonse Lemerre, 1904.
  • La Plus Faible (comédie en quatre actes), Alphonse Lemerre, 1904.
  • L'Accordeur aveugle, Alphonse Lemerre, 1905.
  • Monsieur et Madame Moloch, Ernest Flammarion, 1906.
  • Lettres à Françoise Mariée, Félix Juven, 1908.
  • Pierre et Thérèse, Alphonse Lemerre, 1909.
  • « Provinciale » (ill. J. Simont),L'Illustration,‎,p. 19-24(lire en ligne).
  • Lettres à Françoise Maman, Arthème Fayard, 1912.
  • Missette - La paille dans l'acier - Provinciale, Alphonse Lemerre, 1912.
  • Ces temps-ci - Les anges gardiens, Alphonse Lemerre, 1913.
  • Nouvelles Féminités, Alphonse Lemerre, 1914.
  • L'Adjudant Benoît, Alphonse Lemerre, 1916.
  • D'un poste de commandement (P.C. du 21e C.A.) - La bataille de l'Ailette ( -), Ernest Flammarion, 1918.
  • Sous le brassard vert, La Sirène, 1919 (témoignage de 12 journalistes dans la Grande Guerre, préface de Marcel Prévost)
  • Mon Cher Tommy, Arthème Fayard, 1920.
  • La nuit finira, Alphonse Lemerre, 1920 (2 vol.).
  • Les Don Juanes. La Renaissance du Livre, 1922.
  • Nouvelles Lettres à Françoise ou la jeune fille d'après-guerre, Ernest Flammarion, 1924.
  • Sa maîtresse et moi, Les éditions de France, 1925.
  • La Retraite ardente, Ernest Flammarion, 1927.
  • L'Homme vierge, Les éditions de France, 1929.
  • Voici ton Maître, Les éditions de France, 1930.
  • Nos grandes écoles : Polytechnique, Nouvelle société d'édition, 1931.
  • L'Américain, Les éditions de France, 1931.
  • Marie-des-Angoisses, Les éditions de France, 1932.
  • Fébronie, Les éditions de France, 1933.
  • Clarisse et sa fille, Les éditions de France, 1935.
  • La Mort des Ormeaux, Les éditions de France, 1937.
  • Marcel Prévost et ses contemporains, Les éditions de France, 1943 (œuvre posthume, recueil de critiques littéraires).

Œuvres publiées en Italie

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  • Le mezze vergini, traduzione di A. Polastri, CollezioneIl Romanzo per tutti, Lubrano e Ferrara Editori, Napoli, 1910.
  • Lo scorpione, unica traduzione italiana autorizzata, CollezioneIl Romanzo per tutti, Lubrano e Ferrara Editori, Napoli, 1910 (?)
  • Amore a vent'anni, con sei illustrazioni fuori testo, CollezioneIl Romanzo per tutti, Lubrano e Ferrara Editori, Napoli, 1910-1914 (?)
  • La confessione di un amante, CollezioneIl Romanzo per tutti, Lubrano e Ferrara Editori, Napoli, 1910-1914 (?)
  • Il matrimonio di Giulietta, CollezioneIl Romanzo per tutti, Lubrano e Ferrara Editori, Napoli, 1910-1914 (?)

Adaptations

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Notes et références

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  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissanceno 8/568/1862 (consulté le 30 septembre 2012).
  2. « M. Marcel Prévost préside à Lille l'assemblée annuelle de l'Institut industriel du Nord de la France »,Journal de Roubaix,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. « Ceux qui ne croyaient pas dans la presse furent exactement les mêmes que ceux qui n'avaient pas cru à l'artillerie lourde » dans la préface àSous le brassard vert.
  4. a etbMarcel Prévost et ses contemporains, Les éditions de France
  5. Annuaire de l’Association syndicale des critiques littéraires et bibliographes, Paris, 1920, surgallica.bnf.fr.
  6. Le Jasmin d'argent, Agen, 1930
  7. Declochez (Nathalie), Marcel Prévost,Le Moulin de Nazareth et autres nouvelles de Gascogne, Nérac, éd. d'Albret, juin 2013, préface.
  8. Sa fiche sur la Base Leonore.
  9. « Base Léonore - Marcel Prévost »Accès libre
  10. Marcel Pévost et ses contemporains, tome 1, page VIII, 1943

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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Précédé parSuivi par
Victorien Sardou
Marcel Prévost
1909-1941
Émile Henriot
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(27 mai 1909)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(8 avril 1941)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
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