Il a été professeur à l'Institut catholique de Paris.Il a aussi été responsable de la formation des jeunes de sa congrégation. Auteur d'une bonne quinzaine d'ouvrages, il collabora entre autres au quotidienLa Croix.
Il s'est spécialisé sur saint Augustin au début de sa carrière universitaire (thèse soutenue en 1972), et reprendra ce sillon d'études après une quinzaine d'années d'éclipse. Il participe dès sa création au comité de rédaction de la revueItinéraires Augustiniens (fin des années 80), puis en devint rédacteur en chef de 1991 à 2013. Cette participation favorise ses recherches et ses publications, avec une prédilection pour l'anthropologie et la spiritualité selon Augustin. Il rédigeait aussi des recensions de publications augustiniennes pour le journalLa Croix[2]. C'est ainsi qu'il acquit un rôle important dans les études augustiniennes, spécialement francophones.
En lien avec cet intérêt pour Augustin et dans le contexte du renouveau demandé par le concile Vatican II, Marcel Neusch développe aussi une approche augustinienne de la vie religieuse.Vie religieuse qu'il présente comme étant une concrétisation particulière de la vie proposée à tout chrétien. C'est dire que la vie consacrée et tout ce qu'on peut en dire dans cette optique est source d'inspiration pertinente pour tout baptisé.
Marcel Neusch a travaillé et enseigné les philosophes allemands, notamment Feuerbach, Nietzsche, Marx et Freud, qu'il considérait comme essentiels pour comprendre l'athéisme moderne, et par là la société contemporaine[5]. Les théologiens modernes doivent les connaître. De là son maître livre sur le sujet :Aux sources de l'athéisme contemporain. Cent ans de débats sur Dieu (cf. ses publications plus bas).
Marcel Neusch a manifesté conjointement à son activité de chercheur et de théologien le souci de transmettre et de participer à la formation religieuse. Il a animé, particulièrement à partir de la retraite, des cours de théologie et de spiritualité, de multiples sessions, des retraites. Il était connu pour sa clarté d’exposition et sa manière d’utiliser des schémas pour clarifier visuellement des concepts complexes. Soucieux de vulgariser la recherche philosophique et théologique, son enseignement présentait souvent des exemples bien concrets dans la vie des communautés religieuses[2].
En collab. avec Bernard Kappn, il a traduit de l'allemand :Karl Rahner,Les chances de la foi : éléments d'une spiritualité pour notre temps, Centurion,(ISBN2227310049).
Aux sources de l'athéisme contemporain : cent ans de débats sur Dieu, Paris, Le Centurion,[6].
Aux frontières de la théologie et de la philosophie / Marcel Neusch ; textes rassemblés et introduits par Jean-François Petit et Brigitte Cholvy, Cerf,coll. « Cerf patrimoines »,(ISBN9782204123501).
↑Claire Lesegretain, « Le philosophe assomptionniste Marcel Neusch est décédé »,La Croix,(lire en ligne, consulté le).
↑ab etc« Marcel Neusch, théologien de la vie religieuse, sa contribution à la revue Itinéraires Augustiniens : 22 mai 2017, conférence de Nicolas Potteau, aa, directeur de la revueItinéraires Augustiniens »,La Documentation catholique / La Croix,(lire en ligne, consulté le)
↑« Le chant du voyageur, l’anthropologie augustinienne selon Marcel Neusch »,La Documentation catholique / La Croix,(lire en ligne, consulté le)
↑« En hommage au Père Marcel Neusch »,La Documentation catholique / La Croix,(lire en ligne, consulté le)
↑AndréGounelle, « Marcel Neusch et Bruno Chenu : Au pays de la théologie. A la découverte des hommes et des courants. Paris, 1986, Centurion »,Études théologiques et religieuses,vol. 62,no 2,,p. 303–303(lire en ligne, consulté le).
↑JackyArgaud, « Marcel Neusch (éd.), Le sacrifice dans les religions, (Sciences théologiques et religieuses 3), Paris : Beauchesne, 1994 »,Études théologiques et religieuses,vol. 70,no 3,,p. 419–419(lire en ligne, consulté le).
↑JacquesScheuer, « Marcel Neusch (éd.), Le sacrifice dans les religions (coll. Sciences théologiques et religieuses, 3). 1994 »,Revue théologique de Louvain,vol. 27,no 2,,p. 240–241(lire en ligne, consulté le).
Alain Marchadour,« Neusch, Marcel », dansDictionnaire des théologiens et de la théologie chrétienne, Paris, Bayard Éditions / Centurion,(ISBN222735528X),p. 331.