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Maquis Surcouf

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Lemaquis Surcouf est un important mouvement de la Résistance normande durant laSeconde Guerre mondiale.

Ce maquis, fondé et dirigé par Robert Leblanc, (épicier àSaint-Étienne-l'Allier), s'organisa en 1942-43 avec l'aide et la complicité de l'abbé Meulan, curé du village, et de Robert Samson dit La Torpille. Organisation presque militaire, son action se déroula principalement dans la région duVièvre et duLieuvin (nord-ouest de l'Eure non loin dePont-Audemer qui a honoré Robert Leblanc en donnant son nom à un quai sur laRisle et également à uneRue du Maquis Surcouf). Non loin de la route D27, entreÉpaignes etLieurey, se trouve un monument dédié au Maquis Surcouf. La ville d'Épaignes a également un monument à la mémoire de quatre membres du Maquis Surcouf fusillés par les Allemands[1].

Robert Leblanc, fondateur et chef charismatique du maquis Surcouf

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Photo de Robert Leblanc offerte et dédicacée par Robert Leblanc à M. Corblin, compagnon de résistance

Robert Leblanc[2] est né le, Quai de la poissonnerie à Pont-Audemer, sa mère Marie Louise Leblanc y est mercière. Scolarisé à Pont-Audemer, il devient peintre en bâtiment. Appelé sous les drapeaux comme matelot2e classe, il est réformé pourtuberculose. Retrouvant la santé, il épouse en 1933 mademoiselle Denize Prey qui lui donnera quatre enfants. Ensemble ils s'installent àSaint-Étienne-l'Allier et tiennent le café-épicerie du village[3].

De à, Robert Leblanc se consacre au Maquis Surcouf dont il est le chef (contrairement à l'usage il est à noter qu'il ne prend pas de pseudonyme, tous les documents retrouvés sont signés de ses prénom et nom). En, il participe à la fondation du1er bataillon de l'Eure dont il est nommé commandant, puis à celle du1er bataillon de marche de Normandie dont il est également nommé commandant. Puis les1er,2e et3e bataillons de marche de Normandie vont être fondus en une nouvelle entité qui reprend le nom de129e régiment d'infanterie.

C'est devant ce régiment qu'àCoutances le legénéral de Gaulle se déplace et remet laLégion d'honneur au commandant Robert Leblanc. Démobilisé fin 1945, il crée une entreprise de transport qui rapidement périclite, puis une entreprise de peinture. C'est au service de cette entreprise qu'il trouve la mort dans un accident de la circulation sur une petite route de la commune dePlanquery (Calvados), le. Il a 46 ans et laisse une veuve et quatre jeunes enfants[3].

Distinctions: Pour son action à la tête du Maquis Surcouf, la France lui décerna ou le nomma :

Effectif du maquis Surcouf

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Ces chiffres sont ceux des seuls maquisards (hommes vivants en petites unités militarisées, dissimulées dans la campagne) et ne prennent pas en compte ceux qui étaient placés dans les fermes amies ou restés chez eux (sédentaires, nommés hommes de seconde main par Robert Leblanc).

À ces chiffres, il faut également adjoindre les maquisards des groupes indépendants qui étaient financés et souvent dépendants militairement du maquis Surcouf et de Robert Leblanc.

Effectif réel des seuls maquisards du maquis Surcouf

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Note: ces chiffres sont extraits du registre de comptabilité du maquis Surcouf, registre où chaque mois est porté le nombre des rationnaires avec les coûts induits[3].

Liste des groupes rattachés

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Près d'Epaignes, un monument à la mémoire de quatre résistants membres du maquis Surcouf fusillés par les Allemands

Ci-dessous, les noms des groupes de résistance rattachés financièrement ou militairement au maquis surcouf.

Nom du groupe (son chef, pseudo, nom et profession).

  • Groupe deRoutot (Paul 1 pseudo de Charles Poper, chef de la brigade de gendarmerie).
  • Groupe deCormeilles (Sylla pseudo de Jacques Potot, chef de gare)
  • Groupe deLieurey (Marcel pseudo de Louis-Marcel Vesque, cultivateur)
  • Groupe deQuillebeuf (Nicolas pseudo de Maurice Jouen)
  • Groupe dePont-Audemer (César pseudo d'Eugène Lefèvre, chauffeur de taxi)
  • Groupe deBeuzeville (Henri pseudo de Henri Sorel, marchand de chiffons)
  • Groupe de Beuzeville (Toutain pseudo de Camille Renoult, vétérinaire)
  • Groupe deSaint-Georges-du-Vièvre (Bayard où René 1 pseudo de René Pesqueult, quincailler)
  • Groupe des Baquets (Maurice pseudo de Maurice Vautier), ce groupe comprend également les secteurs deManneville etCorneville-sur-Risle sous l'autorité de Jacques Rivière (pseudo de Jacques Valmont)
  • Groupe d'Epaignes (Albert Moreau, instituteur).
  • Groupe d'Angerville, cantonné àSaint-Sylvestre-de-Cormeilles, (Jean-Marie pseudo de Louis Arhante qui remplaça André Thorel assassiné le).

Bilan des opérations à août 1944

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Ci-dessous, le bilan arrêté au de toutes les opérations menées par le maquis Surcouf et ses réseaux affiliés dans l'arrondissement :

  • Allemands tués : 104.
  • Prisonniers : plus de 270.
  • Blessés : 4 grièvement.

Armes récupérées :

  • 368mausers avec culasses, 154 mausers sans culasses, 60 mitrailleuses allemandes, 14 mitraillettes allemandes, 150 grenades O.F., 750 grenades à manche, nombreuses munitions et matériel divers.
  • Récupérations divers, 10 motos, 4 camions, 5 voitures.

Pertes françaises:

  • 32 tués.
  • 35 pris comme otages.
  • 8 blessés graves.
  • 17 prisonniers.

Les chiffres cités dans ce rapport de Robert Leblanc sont repris par Marcel Baudot alias Breteuil, chef départemental F.F.I., dans une note de 13 pages intitulée « Les F.F.I. de l'Eure dans la bataille de Normandie » (archives Vesque)[3].

Le,Violette Morris est abattue par des hommes du Maquis Surcouf en embuscade, alors qu'elle se trouve sur une route de campagne au volant de saTraction Avant Citroën, de même que les cinq autres occupants de la voiture dont deux jeunes enfants. La thèse défendue par Raymond Ruffin considère Violette Morris comme une espionne et collaboratrice de la Gestapo. Quant à eux, l'historienneMarie-Jo Bonnet ou l'essayisteGérard de Cortanze défendent la thèse d'une bavure commise par le Maquis Surcouf. Aucun document ne prouvant une réelle implication de Violette Morris auprès de laGestapo, le Maquis Surcouf aurait produit un faux télégramme pour justifier le meurtre de Violette Morris et de deux enfants. Les 5 corps sans vie seront cachés par les hommes du Maquis Surcouf dans une ancienne mare proche du lieu d'embuscade et découverts le 12 septembre 1945.

Autre mouvement de la Résistance portant le même nom

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Il existe un autre maquis Surcouf, enBourgogne, installé à la ferme de Mortière, dans les forêts de Chaignay et Villecomte (Côte-d'Or)[4].

Bibliographie

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  • Vivre et survivre dans la résistance - le Maquis Surcouf 1942-1944, par Alain Corblin, Société historique de Lisieux, 2018(ISBN 978-2-9548043-4-7)
  • Alain Corblin,Au cœur du Vièvre avec le Maquis Surcouf : le journal de Puce alias Simone Sauteur, Lisieux, Société historique de Lisieux,, 526 p.(ISBN 978-2-9548043-2-3,présentation en ligne).
  • Le Journal du maquis, du débarquement à la Libération, rédigé par Robert Leblanc, chef du maquis Surcouf, présenté et commenté par Alain Corblin, Société historique de Lisieux, 2014[5](ISBN 978-2-9548043-1-6)
  • Raymond Ruffin,Le Maquis Surcouf en Normandie, éd. Bertout, 1999(ISBN 2867433665).
  • Raymond Ruffin,La Résistance normande face à la Gestapo, Presses de la Cité et Ed. Bertout, 1977 ; réédité de 1980 à 1999, Grand Prix des Écrivains normands, 1997.
  • Raymond Ruffin,Ces chefs de maquis qui gênaient, Presses de la Cité, 1980
  • Raymond Ruffin,Violette Morris, la hyène de la Gestapo, Ed. Le Cherche midi, 2004
  • Raymond Ruffin,Les Lucioles de ma nuit, Presses de la Cité, 1979.
  • Roger Hucher,La Résistance Normande, Imprimerie F André le Neubourg, 1984.
  • Marcel Baudot,L'Opinion publique sous l'occupation, Presses universitaires de France, 1960.
  • Marcel Baudot,Libération de la Normandie, Hachette littérature, 1974.
  • Marcel Baudot,Les FFI de l'Eure dans la bataille de Normandie, document de 13 pages, archive Vesque.
  • Charles Rickard,La Justice du maquis, éd. J-P Gisserot, 1988.
  • Charles Rickard,1943-1945 vérité sur la guerre, éd. J-P Gisserot, 1989.
  • Eddy Florentin,Stalingrad en Normandie, Presse de la Cité, 1964.
  • Eddy Florentin,La Poursuite, Presse de la Cité, 1969.
  • Gérard de Cortanze, Femme qui court, Ed. Albin Michel, 2019
  • Violette Morris, à abattre par tous moyens, Tome 1 & 2, par Javi Rey,Bertrand Galic, Kris,Mari-Jo Bonnet, Ed. Futuropolis, 2018.

Notes

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  1. Le monument du maquis sur le site communal de la commune d'Épaignes
  2. « Notice LH de Robert Leblanc »,base Léonore,ministère français de la Culture.
  3. abc etdJournal du maquis, du débarquement à la Libération, rédigé par Robert Leblanc, chef du maquis Surcouf, présenté et commenté par Alain Corblin, Société Historique de Lisieux, 2014
  4. Le maquis Surcouf sur le site de la commune de Chaignay
  5. Présentation duJournal du maquis sur le site de la Société historique de Lisieux

Liens externes

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