Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Mangrove

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour l’article homonyme, voirMangrove (film, 2011).

Mangroves
Description de cette image, également commentée ci-après
Rhizophora mangle auBrésil.
Caractéristiques
Superficie[1] :150 000 km2 (0.1%)
Latitudes :30° Sud à30° Nord
Climat :tropical,Subtropical et Tempéré chaud ( 35°à 40° au soleil et 30° à l'ombre)

Localisation

Description de l'image World_map_mangrove_distribution.jpg.

modifier

Lamangrove est unécosystème demarais maritime incluant un groupement de végétaux spécifiques principalementligneux, ne se développant que dans lazone de balancement des marées, des côtes basses des régionstropicales. On trouve aussi desmarais à mangroves à l'embouchure de certains fleuves, et très exceptionnellement eneau douce. Elle constitue l'un des quatorze grandsbiomes terrestres définis par leWWF.

La mangrove procure des bénéfices aux populations en matière de sécurité alimentaire, de protection des côtes contre l'assaut des vagues et de stockage de carbone[2]. Elle contribue également à la réduction des risques de catastrophes naturelles liés au changement climatique.

Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières ethalieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs enbiomasse de notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont lespalétuviers avec leurspneumatophores et leursracines-échasses.

La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaineszones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à larésilience écologique des écosystèmes après lescyclones tropicaux ettsunamis et face à lamontée des océans entre autres effets dudérèglement climatique. Les mangroves sont des milieux dynamiques et certaines sont capables de s'adapter à une évolution rapide de lasédimentation littorale[3].

Les forêts de mangroves ont été réduites à moins de 25 % de leur étendue naturelle, selon un rapport intergouvernemental scientifique et politique sur la biodiversité et lesservices écosystémiques paru en 2019[4].

Étymologie

[modifier |modifier le code]
Rhizophora mangle, Nine Mile Pond,Parc national des Everglades

Mangrove est un emprunt à l'anglais (anglicisme).Mangrove en anglais désigne d'abordRhizophora, en particulierRhizophora mangle de la familleRhizophoraceae. Le mot provient probablement du portugaismangue ou de l'espagnolmangle, ou dutaïno. Le suffixegrove provient de l'anglais[5] (jardin, bosquet). Par extension mangrove désigne en français comme en anglais lebiome où croissent ces arbres, dans les régions tropicales et subtropicales. En anglais le terme est doncpolysémique, désignant à la fois l'arbre, le lieu où il se développe, et par glissement toutes zones humides boisées côtières. Le français ne retient que les deux dernières significations, préférant pour la première le mot « palétuvier ». La définition la plus ancienne en anglais désigneRhizophora (1635)[5].

Le termeanglais américain « swamp » pour « marécage »[6] désigne une zone humide boisée. Le milieu où pousse la mangrove peut être appelé « mangroveswamp », ce qui en fait un cas particulier deswamp soit de marécage, l'expression est semblerait-il traduite par « marais à mangroves » en français.

Répartition géographique

[modifier |modifier le code]
Élément avancé d'une mangrovecubaine ; les palétuviers donnent parfois l'impression d'avancer sur leurs racines. Ils ont un comportement d'espèces pionnières, contribuant souvent à fixer le trait de côte.
Mangrove périurbaine fixant les vases et épurant l'eau, protégeant des tempêtes àTai O, près deHong Kong, Chine.

La mangrove[7] se développe sur le littoral dans des zones calmes et peu profondes. Elle occupe les trois-quarts des côtes et deltas des régions tropicales, assurant une excellente protection contre l'érosion et même lestsunamis. Elle couvre une superficie d'environ 150 000 km2 sur notre planète[8]. Elle se situe le long des zones côtières entre le30e parallèle nord et le30e parallèle sud, c'est-à-dire lazone intertropicale. Avec le réchauffement climatique, elle a tendance à remonter plus au Nord[9].

Afrique

[modifier |modifier le code]

Asie

[modifier |modifier le code]
  • On peut observer des mangroves sur la côte orientale de l'Inde (lac Pulicat), dans les îles les plus au sud (îles Yaeyama) duJapon ainsi qu'en Asie du Sud-Est incluant quasiment toutes les îles séparant l'Asie de l'Australie.
  • Le plus grand ensemble de mangroves du monde est le delta duGange et duBrahmapoutre.

Amérique

[modifier |modifier le code]

Répartition par pays

[modifier |modifier le code]
Pays possédant les plus grandes mangroves à travers le monde (d'après WCMC, 1992)[15]
ContinentPaysSurface (en hectare)Nombre de réserves associées
AsieIndonésie4 251 011152
AsieMalaisie630 00099
AsieBirmanie517 0006
AsieBangladesh410 0005
AsieInde356 000plus de 30
AsiePakistan600 0001
AsiePhilippines400 00059
AsieViêt Nam370 0002
AmériquesMexique1 420 200plus de 20
AmériquesVenezuela673 569plus de 20
AmériquesCuba626 000plus de 20
AmériquesColombie501 300plus de 12
AmériquesPanama297 53223
AmériquesÉtats-Unis280 594plus de 50
OcéanieAustralie1 161 700218
AfriqueNigeria3 238 0001
AfriqueMadagascar325 5604
AfriqueCameroun306 0001

Le type correspondant de biome dans les zones tempérées est lemarais maritime (à ne pas confondre avec lemarais salant).

Faune

[modifier |modifier le code]
Ucides cordatus (crabe à barbe), espèce de crabe de mangrove, protégée enMartinique et enGuadeloupe.
Letigre du Bengale est une des espèces fréquentant la mangrove du Bangladesh.
Nasique, singe présent dans la mangrove àBornéo.

De nombreuses espèces d'oiseaux peuplent la mangrove ; mais lescrabes, lesmollusques, lescrustacés et lespoissons sont les plus présents. Ils sont tous amphibies. Un poisson typique des mangroves, lepériophtalme, a développé des nageoires lui permettant de sortir de l'eau et de se déplacer. Il peut vivre durant de longues périodes hors de l'eau. On trouve descrabes comme lesucas et les mantous, et lecrabe violoniste dit aussi cémafaute. Ce surnom lui est donné en raison de lapince qu'il positionne sur l'abdomen. La zone aérienne est occupée par desinsectes, desreptiles et desoiseaux.

AuBangladesh, la mangrove est le refuge dutigre du Bengale[16]. C'est l'un des derniers territoires où l'homme ne peut pas le menacer. Mais on y trouve aussi lecerf axis, desmacaques auxquels l'enchevêtrement de branches d'arbres offre un refuge impénétrable. Les forêts de mangrove sont aussi le lieu d'habitation de nombreux oiseaux comme l'ibis rouge sur l'île de la Trinité.

Sur l'île de Bornéo, la mangrove constitue l'habitat le plus fréquent desnasiques (ces singes en voie d'extinction menacés par la chasse et la destruction de leur milieu de vie que caractérise un nez long, fort proéminent et souple).Cette espèce jouissant de capacités extraordinaires pour la nage se réfugie dans l'eau dès qu'un danger apparaît ; la mangrove, située en bordure de fleuve constitue par conséquent un havre pour le nasique, qui est par ailleurs très bon grimpeur.

Quelques exemples de poissons présents dans la mangrove d'Asie du Sud-Est

[modifier |modifier le code]

Flore

[modifier |modifier le code]

L'évolution a provoqué une convergence des solutions des plantes végétales des mangroves aux problèmes de lasalinité variable, des variations desmarées (inondation), des sols sans oxygène et de la lumière du soleil intense de la vie dans les tropiques. Les plantes se développant dans la mangrove doivent donc être adaptées à un milieu hostile :

  • une salinité élevée ;
  • des racines immergées ;
  • une faible oxygénation du sol due à la vase ;
  • un sol instable ;
  • des eaux chaudes.

Les palétuviers sont les principales espèces végétales de la mangrove. Ils ont su s'adapter à un milieu contraignant.

Adaptation à une salinité élevée

[modifier |modifier le code]

Ces plantes tolèrent très bien le taux desel élevé de la mangrove. On dit que ces plantes sonthalophiles ou plus exactement halo-résistantes. Par exemple, lespalétuviers rouges s'isolent du sel en ayant des racines imperméables qui sesubérisent fortement, agissant ainsi comme un mécanisme d'ultra-filtration pour éliminer le sel du milieu. L'eau de végétation contient ainsi jusqu'à 90 %, et dans certains cas jusqu'à 97 % moins de sel que l'eau dans laquelle les racines baignent. Tout le sel qui rentre dans la plante s'accumule dans les pousses et est concentré dans de vieillesfeuilles qui servent alors de hangar, stockage éloigné dans lesvacuoles des cellules végétales. Lespalétuviers blancs (ougris) peuvent sécréter le sel par l'intermédiaire de glandes à sel à la base des feuilles (d'où leur nom puisqu'elles sont couvertes de cristaux blancs de sel).

Adaptation aux marées

[modifier |modifier le code]

La mangrove est parfaitement adaptée au cycle des marées qui sont une des sources d'énergie du systèmeécotonial particulier qu'est la mangrove[17].

Adaptation à une faible oxygénation du sol

[modifier |modifier le code]
Les racines ont un rôle respiratoire et de fixation. Elles servent d'abri à de nombreux organismes.
Les racines de certains cyprès (Taxodium distichum) évoquent les pneumatophores d'arbres de mangroves, mais ne sont néanmoins pas adaptées aux eaux salées.

Le sol de la mangrove est constitué devase littorale, un milieu souvent fortementanaérobie (sans oxygène), sauf quand il s'agit de sable. Larespiration des arbres est donc assurée grâce à des organes complexes développés dans lesracines.

Par exemple, les palétuviers rouges, qui peuvent vivre dans les secteurs les plus inondés, poussent vers le haut au-dessus du niveau d'eau avec desracines échasses. Ils peuvent récupérer l'air par des fentes dans leurécorce appeléeslenticelles.

Lespalétuviers noirs vivent sur des terrains plus élevés et produisent beaucoup depneumatophores (des racines spécialisées qui poussent hors du sol vers le haut comme des pailles pour la respiration) qui sont couvertes de lenticelles. Ces « tubes pour respirer » atteignent des tailles de30 centimètres, bien que quelques espèces en aient qui atteignent plus de trois mètres de haut. Il y a quatre types depneumatophore : échasse, droit, en arceau et en ruban.

Limitation des pertes en eau

[modifier |modifier le code]

En raison de la disponibilité limitée en eau douce dans les sols salés de la mangrove, lespalétuviers ont développé des mécanismes pour limiter la quantité d'eau qu'ils perdent par leurs feuilles. Celles-ci peuvent contrôler l'ouverture de leursstomates (des petits pores sur la surface de leurs feuilles qui échangent des gaz et de la vapeur d'eau pendant laphotosynthèse) et également contrôler l'orientation de leurs feuilles. En les orientant pour éviter le soleil vif de midi, les palétuviers peuvent réduire l'évaporation à la surface de leurs feuilles.

Récupération de nutriments

[modifier |modifier le code]

Le plus gros problème auquel les palétuviers font face est la récupération desnutriments dans le milieu. Comme le sol dans lequel les palétuviers vivent est perpétuellement saturé en eau, il n'y a pas beaucoup d'oxygène libre disponible. Avec ces faibles teneurs en oxygène, lesbactériesanaérobies produisent de l'azote sous forme gazeuse, dufer soluble, desphosphates inorganiques, dessulfures et duméthane, qui contribuent à l'odeur désagréable des marais à palétuviers et rendent l'environnement hostile aux espèces végétales. Puisque le sol n'est pas particulièrement nutritif, les palétuviers se sont adaptés en modifiant leurs racines. Les systèmes racinaires en forme d'échasses permettent aux palétuviers de récupérer les gaz directement de l'atmosphère et les divers autres aliments, comme le fer, du sol inhospitalier. Ils stockent souvent les gaz directement à l'intérieur des racines de sorte qu'ils puissent être tout de même alimentés lorsque les racines sont submergées pendant la marée haute.

Adaptation au sol

[modifier |modifier le code]

En plus de leur rôle respiratoire, les racines ont bien sûr un rôle de fixation important. Elles permettent à la plante d'assurer sa fixation au sol constitué devases peu stables. Les mangroves évitent l'érosion des côtes grâce à leurs racines formant un rempart aux vagues et permettant de retenir les alluvions provenant des cours d'eau[18].

Évolution des jeunes plantules

[modifier |modifier le code]

Dans cet environnement difficile, les palétuviers ont évolué pour offrir un mécanisme d'aide aux jeunes plantules. Tous les palétuviers ont desgraines flottantes qui favorisent ladispersion par l'eau. À la différence de la plupart des plantes, dont les graines germent dans le sol, beaucoup de palétuviers (par exemple palétuvier rouge) sontvivipares c'est-à-dire que leurs graines germent sur l'arbre parent avant de tomber. Une fois que la graine a germé, la plantule se développe dans le fruit (par exempleAegialitis,Acanthus,Avicennia etAegiceras), ou vers l'extérieur en se servant du fruit comme support (par exempleRhizophora,Ceriops,Bruguiera etNypa). On nomme ce dernier système unpropagule (une plante prête à aller), qui peut produire sa propre nourriture par l'intermédiaire de laphotosynthèse. Quand le propagule est mûr, il chute dans l'eau où il peut être transporté sur grandes distances. Il peut survivre à ladessiccation et rester dormant durant des semaines, des mois, ou même une année jusqu'à ce qu'il arrive dans un environnement approprié. Une fois qu'un propagule est prêt à s'enraciner, il changera sa densité de sorte qu'au lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison, il produit un système racinaire vertical. En cette position, il est prêt s'enraciner dans la boue. Si un propagule ne s'enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu'il flotte plus loin encore à la recherche de conditions plus favorables.

Des espèces adaptées au milieu

[modifier |modifier le code]
projet .
À marée basse, affleurement destannes (terre salée) au milieu des mangroves dans unbolong duSine-Saloum près de Mboss Dor (Sénégal)
Rhizophora racemosa est un des arbres de la forêt estuarienne de mangrove, ici près de Vigia (État du Pará, Nord duBrésil, à marée basse).

Pour ces raisons, peu nombreuses mais indispensables sont les espèces d'arbres qui se sont adaptées à ce milieu ; ce sont :

Espèces dominantes

[modifier |modifier le code]
FamilleGenre et nombre d'espèce
AvicenniaceaeAvicennia, 9
CombretaceaeLaguncularia, 11;Lumnitzera, 2
ArecaceaeNypa, 1
RhizophoraceaeBruguiera, 6;Ceriops, 2;Kandelia, 1;Rhizophora, 8
SonneratiaceaeSonneratia, 5

Espèces minoritaires

[modifier |modifier le code]
FamilleGenre et nombre d'espèce
AcanthaceaeAcanthus, 1;Bravaisia, 2
BombacaceaeCamptostemon, 2
CyperaceaeFimbristylis, 1
EuphorbiaceaeExcoecaria, 2
LythraceaePemphis, 1
MeliaceaeXylocarpus, 2
MyrsinaceaeAegiceras, 2
MyrtaceaeOsbornia, 1
PellicieraceaePelliciera, 1
PlumbaginaceaeAegialitis, 2
PteridaceaeAcrostichum, 3
RubiaceaeScyphiphora, 1
SterculiaceaeHeritiera, 3

Organisation

[modifier |modifier le code]

Voici les espèces d'arbres et arbustes palétuviers qui poussent dans la mangrove en allant du bord de la mer jusqu'à la terre ferme.

Mangrove aux Antilles et en Guyane

[modifier |modifier le code]

Quatre espèces depalétuviers sont presque toujours présentes dans une mangrove aux Antilles et en Guyane (aire biogéographique occidentale) :

Mangrove en Asie du Sud-Est

[modifier |modifier le code]

En Asie du Sud-Est, les espèces de palétuviers et l'organisation de la mangrove sont différentes :

  • Sonneratia etAvicennia dont l'Avicennia marina sont très résistant à lasalinité; ils se développent en bord de mer et sont les premiers à pousser dans la mangrove.
  • Rhizophora dont leRhizophora mucronata se développent ensuite en arrière, formant une barrière de racines souvent pratiquement impénétrable où pullulent des nuées de moustiques et de multiples insectes dont parfois de magnifiqueslucioles bioluminescentes.
  • et enfinBruguiera[21] dont leBruguiera gymnorhiza encore plus en arrière et jusqu'à la terre ferme[22] ainsi que le palmierNypa fruticans le long des cours d'eau boueux[23].

Autres mangroves

[modifier |modifier le code]

Quatre espèces de palétuviers sont présentes dans la mangrove du lagon de l'île Europa : Rhizophora mucronata, Avicennia marina, Bruguiera gymnorhiza etCeriops tagal[24],[25].

Mangrove typique deNouvelle-Calédonie[26]

Ressource traditionnelle et services écosystémiques

[modifier |modifier le code]

Dans de nombreux pays, la mangrove est un lieu de récolte et d'utilisation traditionnelle de produits utilisés par la population locale[27],[28]. AuBangladesh, la mangrove produit dubois pour lecharbon, mais aussi pour les constructions d'habitations. Elle fournit aussi lemiel et de nombreuses plantes qui alimentent l'artisanat et lapharmacopée locale.

La production d'organismes aquatiques comestibles a cependant bien plus de valeur directe et indirecte que n'en a la production de bois potentielle. Kapetsky en1985 a évalué à 90 kg/ha le rendement moyen en poissons et coquillages d'une mangrove (et jusqu'à 225 kg/ha) ; selon lui,« la production halieutique totale mondiale des mangroves serait de l'ordre de 1 000 000 t/an (pour une superficie estimée à 83 000 km2 d'eaux libres à l’intérieur des mangroves), soit à peine plus d'un pour cent de la production mondiale totale annuelle estimée de tous les types d'eau »[29].

Un milieu menacé

[modifier |modifier le code]
Deux images en fausses couleurs montrent l'extension des fermes aquacoles dans la mangrove naturelle du littoral du Pacifique auHonduras entre 1987 et 1999. Les fermes aquacoles apparaissent sous la forme de rangées de rectangles. Dans l'image la plus ancienne (en bas), la mangrove occupe les estuaires de plusieurs fleuves tributaires du Pacifique. Au moins une grande ferme aquacole est visible dans le quadrant gauche supérieur, ce qui confirme que l'élevage des crevettes avait déjà commencé à cette époque. Depuis 1999 (image du haut), une grande partie de la région a été transformée en rangées de bassins à crevettes.

L'impact humain

[modifier |modifier le code]

Les mangroves sont des milieux menacés essentiellement par les constructions humaines cherchant à gagner sur la mer et les côtes. Ainsi, elles sont remplacées par desmarais salants, des bassins d'aquaculture ou des routes. Malgré les interdictions, de nombreux villageois coupent du bois de mangrove pour différents usages dont la construction (cases, greniers à provisions…), la préparation des repas, le fumage de poisson, la cueillette et la transformation des huîtres, la transformation des mollusques, etc. Les populations prétendent ne récolter que du bois mort mais en réalité elles coupent dans la majorité des cas du bois vert qu’elles laissent ensuite sécher. Cette pratique illégale est l’une des causes de dégradation de la mangrove. Ce sont surtout les formations de Rhizophora, dont la hauteur et la valeur commerciale sont plus importantes, qui sont touchées. L’Avicennia est quasi essentiellement utilisé pour lapharmacopée.

Les mangroves sont aussi sensibles aux pollutions chimiques ou aux marées noires et à certaines formes debioconcentration de polluants[30].

Mais la plus grande menace pour la mangrove est l'élevage de crevettes qui s'implante massivement en bord de mer. En effet, depuis plusieurs années, la crevette est un produit de consommation courant dans les pays occidentaux et les pays tropicaux sont les lieux idéaux pour son élevage. Le littoral occupé par la mangrove est peu à peu remplacé par des bassins d'élevage qui sont le plus souvent abandonnés après quelques années d'élevage afin d'éviter l'apparition de maladiesantibiorésistantes ou après l'apparition de ces dernières.

Cela a pour effet d'empêcher les habitants locaux de continuer à récolter de façon traditionnelle les produits de la mangrove. Certains bassins mal construits ont provoqué des infiltrations dans lesnappes phréatiques provoquant sasalinisation et rendant son eau impropre à la consommation.

De plus, la destruction des mangroves entraine un relâchement important dedioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Comme leur taux de décomposition est faible et que ces arbres produisent beaucoup de matière végétale, les mangroves sont unpuits de carbone important. Ces puits sont formés sur de nombreuses années et le relâchement du CO2 dans l’atmosphère ne peut pas être rééquilibré facilement. Au Brésil, la mise en place de bassins destinés à la production de crevettes à libéré jusqu’à 70 % du carbone stocké dans les mangroves. Ces pertes sont équivalentes à 182 ans d’accumulation du carbone dans les sols[31].

Les arbres stockent le carbone dans leur matière végétale mais ceci représente 20% du stockage total. Le reste se retrouve en effet dans les sols, particulièrement en profondeur (>100 cm de profondeur). La perte du CO2 des mangroves est 10 fois plus grande que celle due à la déforestation des forêts tropicale sèches, relevant l’importance de cetécosystème.

Article détaillé :élevage de crevettes#Effets_environnementaux.

Si l’activité humaine n’est pas le facteur le plus dégradant pour la mangrove, il s’agit cependant du facteur sur lequel il est le plus facile d’agir.

L'acidification des sols

[modifier |modifier le code]
Mangrove polluée par des ordures àMayotte. Les palétuviers, avec leurs branches au ras de l'eau et leurs racines aériennes, accumulent facilement les déchets.

Après oxydation des sols plus assez immergés, les vases de mangroves à Rhizophora deviennent plus acides (pH de3 à 4 en Guyane, Sénégal, Suriname par exemple, soit quasiment l'acidité du vinaigre). C'est en raison de l'oxydation de lapyrite, se transformant alors enjarosite. À l'état naturel, donc jamais oxydées, les vases ont un pH neutre.

Ce pH bas rend incultes les sols pour l'agriculture, sauf pour lariziculture inondée.

Ce pH bas facilite la solubilisation, la mobilité et la biodisponibilité demétaux lourds et aggrave latoxicité dumercure massivement apporté et perdu par leschercheurs d'or dans de nombreuses forêts tropicales, mais aussi d'autrespolluants comme le plomb de l'essence. Cette acidification du sol entraîne la diminution de la surface de mangrove, les palétuviers ne supportant pas une acidité trop forte, et contribue à la création detannes.

De plus, la mangrove joue un rôle important dans lafixation du carbone.Jin Eong Ong, a montré que cet écosystème est celui qui capte le plus decarbone, environ 110 kg net par hectare et par jour enMalaisie[32],[33]. Il a prouvé que sa destruction aurait des coûts cachés[34] importants, notamment via un impact sur ledérèglement climatique lié à la quantité de carbone relâchée dans l'atmosphère.

En 2018, des chercheurs duCNRS ont rédigé un ouvrage collectif sur la mangrove et les dangers qui la menacent :Mangrove, une forêt dans la mer[35],[36].

Relation avec les autres biosystèmes

[modifier |modifier le code]
Les estuaires à mangrove sont l'habitat de nombreux organismes animaux et végétaux. Ce sont desécotones, descorridors biologiques et d'importanteszones tampons entre mer et terre, notamment pour l'atténuation des effets de tempêtes outsunamis.

La mangrove est très liée à l'herbier marin (oulittoral) et auxrécifs d'une part, et aux systèmes vaseux d'autre part[37]. En effet, elle a besoin pour se développer d'une eau calme, dénuée de houle. C'est le récif, en brisant lahoule, qui protège et offre à la mangrove unenvironnement favorable. Mais la mangrove est aussi une excellente barrière entre l'océan violent et la côte fragile, particulièrement pendant lesouragans, qui peuvent provoquer une montée subite des eaux sur les rivages. Le système racinaire des palétuviers est tout à fait efficace pour absorber l'énergie des vagues. Ainsi, la mangrove est une excellente protection face autsunami et réduit sensiblement les destructions occasionnés à l'arrière de cette zone de protection[38]. Depuis la catastrophe duraz-de-marée de, cet atout de la mangrove a été mis en avant pour la protection des côtes. AuBangladesh, le gouvernement essaye de développer la culture de la mangrove afin de stabiliser les côtes et de gagner des terres sur le delta duGange[39].

En contrepartie, la mangrove a un rôle de filtre, en stabilisant lasédimentation, évitant aux récifs d'être recouverts de vase et donc de dépérir. Ces systèmes racinaires empêchent également l'érosion côtière. L'écoulement des eaux des marées est ralentie assez sensiblement de sorte que les sédiments se déposent au pied des racines des palétuviers. En conséquence, les palétuviers maintiennent leur propre environnement. On note également que ces troisbiosystèmes : mangrove, herbier marin et récifs, jouent chacun un rôle dans le développement de lafaune :

  • lespoissons naissent à l'abri dans la mangrove et s'y cachent pendant leur développement ;
  • une fois trop gros pour se cacher dans la mangrove, ils se cachent dans l'herbier où ils sont encore protégés par le récif ;
  • ils vivent une fois adultes dans les récifs ou au-delà.

Les palétuviers sont à la base d'écosystèmes uniques, particulièrement autour de leurs systèmes racinaires complexes. Là où les racines sont en permanence submergées, les palétuviers sont les hôtes d'algues, debernacles, d'huîtres, d'éponges et decnidaires. Ces organismes exigent tous des substrats durs pour s'ancrer tandis qu'ils filtrent leur alimentation.

Un cas particulier est celui des mangroves deGuyane qui sont très dépendantes des bancs de vase, lesquels peuvent rapidement se déplacer et alors exposer la mangrove de front de mer à une érosion côtière atteignant parfois 300 m de recul par an[40], faisant que cette mangrove a une surfaces qui varie« constamment (entre 500 et 700 km2) au gré de la migration des bancs de vase et des conditions de houles océaniques. Cette mangrove colonise 80 % de la côte guyanaise, le reste étant constitué de rares affleurements rocheux (Île de Cayenne, Kourou, Montagne d’Argent) et de quelques plages de sable, elles-mêmes périodiquement envasées et colonisées par de jeunes palétuviers ». Ici, notait Antoine Gardel (CNRS) en 2021 :« ça n'est donc pas la mangrove qui protège la côte de l'érosion mais bien les bancs de vase (les parties subtidales) qui amortissent les houles. Cette précision est importante à apporter puisqu'il est communément admis que la mangrove joue un rôle protecteur face à l'érosion, ce qui n'est donc pas tout à fait exact en Guyane »[37].

Lien avec les schorres des zones tropicales ou tempérées

[modifier |modifier le code]

En région tropicale, en amont de la zone de la mangrove se développent desschorres, qui peuvent aussi se développer en dehors des zones tropicales en amont de zonesvasières littorales nues appeléesslikkes.

Perspectives de protection

[modifier |modifier le code]
Restauration d'une mangrove à Ulmera dans leTimor oriental, par la population locale

Partout dans le monde, des appels à protection des mangroves ont émergé depuis les années 1970, notamment de la part ducommandant Cousteau, duWWF ou deGreenpeace puis de nombreux écologues. Elles peuvent être incluses dans ledéfi de Bonn qui vise désormais à reboiser 350 millions d’hectares entre2011 et2030, pour des raisons climatiques, mais aussi de sécurité, biodiversité et paix[41].

EnFrance (pays responsable outre-mer d'un linéaire important de mangroves, dont enGuyane), leGrenelle de la mer, en, dans sa propositionno 48 intituléeMettons en place un programme national pour protéger et valoriser la biodiversité de l’Outre Mer, a inclus une sous-proposition qui est d'« établir un plan concerté de gestion des mangroves : déterminer celles qui doivent être protégées (sur la base de travaux du Conservatoire du littoral) »[42], formulation qui laisse un doute sur le fait qu'on ne veuille protéger que les mangroves menacées, ou considérer que certaines pourraient être sacrifiées au développement touristique ou à l'aquaculture.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Approximation arrondie au 100 000 et pour une surface terrestre totale de 146 300 000 km2, d'après les données du WildFinder :World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions »,.
  2. (en) Daniel C.Donato, J. BooneKauffman, DanielMurdiyarso et SofyanKurnianto, « Mangroves among the most carbon-rich forests in the tropics »,Nature Geoscience,vol. 4,no 5,‎,p. 293–297(ISSN 1752-0908,DOI 10.1038/ngeo1123,lire en ligne, consulté le)
  3. a etbAntoine Gardel, « Bancs de vase, mangroves et plages en mouvement le long du littoral de Guyane », surGéoconfluences,
  4. « Les écosystèmes marins à la merci des activités humaines »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté en)
  5. a etbMangrove sur merriam-webster.com
  6. Office québécois de la langue française, 2004.marécage. Sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca
  7. NigelDudley, SueStolton, AlexanderBelokurov, LindaKrueger, N.Lopoukhine, KathyMacKinnon, TrevorSandwith et NikhilSekhran,Solutions naturelles : les aires protégées aident les gens à faire face aux changements climatiques, Gland, WWF International,, 135 p.(ISBN 978-2-88085-308-2,lire en ligne).
  8. Estimation de l'année 2000 faite par la FAO« Conversion et conservation des mangroves », FAO(consulté le)
  9. (en) MichaelAdno, « Mangrove Trees Are on the Move, Taking the Tropics with Them », surScientific American,(consulté le)
  10. « L’huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal », surlemonde.fr,
  11. Setondé ConstantGnansounou, Kolawolé ValèreSalako, CorentinVisée et FaridDahdouh-Guebas, « The role of local deities and traditional beliefs in promoting the sustainable use of mangrove ecosystems »,Forest Policy and Economics,vol. 160,‎1er mars 2024,p. 103145(ISSN 1389-9341,DOI 10.1016/j.forpol.2023.103145,lire en ligne, consulté le)
  12. Lebigre, J.M., « Les marais à mangroves du Sud-Ouest de Madagascar - Des palétuviers et des hommes au pays des épines »,In : Milieux et sociétés dans le Sud-Ouest de Madagascar. Talence, CRET et DyMSET, Collection Iles et archipels,no 23,‎,p. 135-242.
  13. (en) « Natural Features & Ecosystems »,National Park Service(consulté le)
  14. (en) Octavio Aburto-Oropeza, Carlos Manuel Burelo-Ramos, Exequiel Ezcurra, Paula Ezcurra, Claudia L. Henriquezet al., « Relict inland mangrove ecosystem reveals Last Interglacial sea levels »,PNAS,vol. 118,no 41,‎, articleno e2024518118(DOI 10.1073/pnas.2024518118,lire en ligneAccès libre, consulté le).
  15. World Conservation Monitoring Centre (WCMC) (dir.) (1992).Global Biodiversity. Status of the Earth's living resources. Chapman & Hall (Londres) : xix + 585 p.(ISBN 0-412-47240-6)
  16. Futura sciences, « Le nombre de tigres en hausse dans la plus grande forêt de mangrove du monde au Bangladesh », surpole-tropical.org,
  17. Poster "Incorporating energy advection by the tide into the energy balance for a mangrove ecosystem"
  18. National Geographic, version française, février 2007, p. 50, M04020
  19. Pole-Relais Zones Humides Tropicales, « La restauration de mangrove », II.1.Le choix des espèces; p. 15[PDF] (Guide technique de 32 pages), suruicn.fr,(consulté en).
  20. « Mangrove », surguadeloupe-parcnational.fr(consulté en).
  21. Uwe George, « Comme nos ancètres... : Les palétuviers sont les meilleurs artisans de la victoire des terres sur les mers »,Géo,no 71,‎,p. 110-121 (118-119)(ISSN 0220-8245)
  22. Pole-Relais Zones Humides Tropicales, « La restauration de mangrove », Figure 11 : profil d'une mangrove en Asie du Sud-Est p. 15[PDF] (Guide technique de 32 pages), suruicn.fr,(consulté en).
  23. J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot),Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan,, 172 p.,p. 88-90
  24. Pole-Relais Zones Humides Tropicales, « Le lagon d’Europa », surpole-tropical.org(consulté en).
  25. Serge Montagnan, Emmanuel Pons et Thierry Portafaix, « La mangrove mystérieuse d'Europa », Documentaire vidéo de 28 minutes produit par l'Université de la Réunion, surpole-tropical.org,(consulté en).
  26. Pole-Relais Zones Humides Tropicales, « La restauration de mangrove », Figure 2 : profil d'une mangrove en Nouvelle Calédonie avec indication des valeurs moyennes de salinité p. 6[PDF] (Guide technique de 32 pages), suruicn.fr,(consulté en).
  27. J.M. Lebigre, « Les marais à mangroves : les enjeux de la domestication d'un écosystème tropical »,Hérodote,no 93 « Littoral, frontières marines »,‎2e trimestre 1999,p. 42-65(présentation en ligne).
  28. DanyangChen, BeharaSatyanarayana, GiovannaWolswijk et Nur HannahAbd Rahim, « Historical ecological monitoring and appraisal for extractive uses and other values in Malaysia unveils consequences of regime shifts in 120 years of mangrove management »,Journal for Nature Conservation,vol. 79,‎1er juin 2024,p. 126582(ISSN 1617-1381,DOI 10.1016/j.jnc.2024.126582,lire en ligne, consulté le)
  29. (en) J.M. Kapetsky, « Mangroves, fisheries and aquaculture » (Eleventh Session of the Advisory Committee of Experts on Marine Resources Research Sess. 11, Rome, Italy, 21-24 May 1985. Fishery Resources and Environment Div.),FAO Fisheries Report,no 338 (suppl.),‎,p. 17-36(présentation en ligne).
  30. (en) Martin Enrique Jara-Marini, Martin F. Soto-Jimenez et Frederico Paez-Osuna, « Trace metals accumulation patterns in a mangrove lagoon ecosystem, Mazatlan Harbor, southeast Gulf of California »,Journal of Environmental Science & Health. Part A. Toxic Hazardous Substances & Environmental Engineering,vol. 43,no 9,‎,p. 995-1005(résumé).
  31. (en) J. BooneKauffman, Angelo F.Bernardino, Tiago O.Ferreira et Nicholas W.Bolton, « Shrimp ponds lead to massive loss of soil carbon and greenhouse gas emissions in northeastern Brazilian mangroves »,Ecology and Evolution,vol. 8,no 11,‎,p. 5530–5540(ISSN 2045-7758 et2045-7758,PMID 29938071,PMCID PMC6010805,DOI 10.1002/ece3.4079,lire en ligne, consulté le)
  32. National Geographic, version française, février 2007, page 58, M04020
  33. (en) Wooi-Khoon Gong et Jin-Eong Ong, « Plant biomass and nutrient flux in a managed mangrove forest in Malaysia »,Estuarine, Coastal and Shelf Science,vol. 31,no 5,‎,p. 519-530(DOI 10.1016/0272-7714(90)90010-O,lire en ligne [sursciencedirect.com]).
  34. (en) Jin Eong Ong, « The hidden costs of mangrove services: Use of mangroves for shrimp aquaculture » (communication en table ronde, Bali, Indonesie),International Science Roundtable for the Media,‎(lire en ligne[PDF]).
  35. François Fromard, Emma Michaud et Martine Hossaert-McKey (dir.),Mangrove, une forêt dans la mer, Cherche Midi,, 168 p.(présentation en ligne).
  36. Caroline Lachowsky, « Autour de la question : Pourquoi la mangrove ? », Entretien radiophonique avec le spécialiste en écologie tropicale François Fromard sur Radio France International (durée 49 min 30 s), surrfi.fr, 07 février 2018 (modifié le 13 février 2018).
  37. a etbAntoineGardel, « Bancs de vase, mangroves et plages en mouvement le long du littoral de Guyane », surGéoconfluences,(consulté le).
  38. « Une barrière végétale contre les tsunamis »,Courrier International,no 885, 18-10-2007
  39. National Geographic, version française, février 2007, p. 52-53, M04020
  40. Proisy, C., Walcker, R., Blanchard, E., Gardel, A., & Anthony, E. J. (2020). “Mangroves: a natural early warning system of erosion on open muddy coasts in French Guiana”. In D. Friess & F. Sidik (Eds.), Dynamic Sedimentary Environment of Mangrove Coasts, Elsevier, pp. 47-63. url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128164372000112?via%3Dihub
  41. Dave R, Saint-Laurent C, Moraes M, Simonit S, Raes L & Karangwa C (2018)Baromètre des progrès du Défi de Bonn : Rapport spécial 2017 |Gland, Suisse : UICN|PDF, 36p.|lire en ligne ; et version francophone :Baromètre des progrès du Défi de Bonn : rapport spécial 2017
  42. « La délicate rencontre entre la terre et la mer », LeGrenelle de la mer, rapport du groupe I, 114 p. Voir chapitreAmbition III : Protection p. 24[PDF](consulté en).

Annexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Zones chaudes
Zones tempérées
Zones froides
Azonaux
v ·m
Notions globales
Continentales
Côtières
Vie caractéristique
végétale
animale
Textes internationaux
Organisations
Sites notoires
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mangrove&oldid=223383232 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp