| Mangiennes | |
Mairie. | |
Blason | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Grand Est |
| Département | Meuse |
| Arrondissement | Verdun |
| Intercommunalité | Communauté de communes de Damvillers Spincourt |
| Maire Mandat | Alain Simon 2020-2026 |
| Code postal | 55150 |
| Code commune | 55316 |
| Démographie | |
| Gentilé | Mangiennois, Mangiennoises[1] |
| Population municipale | 401 hab.(2022 |
| Densité | 22 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 49° 21′ 28″ nord, 5° 31′ 37″ est |
| Altitude | Min. 200 m Max. 263 m |
| Superficie | 18,32 km2 |
| Type | Commune rurale à habitat dispersé |
| Unité urbaine | Hors unité urbaine |
| Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
| Élections | |
| Départementales | Canton de Bouligny |
| Législatives | Deuxième circonscription |
| Localisation | |
| modifier | |
Mangiennes est unecommune dudépartement de laMeuse, dans larégionGrand Est, enFrance dont les habitantssont appelés Mangiennois.
La commune se situe à l'extrémité nord-est dudépartement de la Meuse, dans la partie septentrionale de laWoëvre, un plateau argileux (datant duCallovien inférieur)[2]. Mangiennes fait partie ducanton de Spincourt et de lacommunauté de communes du pays de Spincourt ; elle est à 11 kilomètres au sud-ouest deLonguyon, à 10 km à l'ouest deSpincourt et à 24 km au nord deVerdun.
Le village est bâti dans la vallée duLoison (un affluent rive gauche de laChiers), entreBilly-sous-Mangiennes en amont etVillers-lès-Mangiennes en aval.
| Villers-lès-Mangiennes | Villers-lès-Mangiennes | Pillon |
| Villers-lès-Mangiennes | Pillon | |
| Romagne-sous-les-Côtes | Billy-sous-Mangiennes | Billy-sous-Mangiennes |
La commune est dans lebassin versant de la Meuse au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Loison, le ruisseau l'Azanne, le ruisseau de la Noue Coulon et le ruisseau de l'Étang de Ractel[3],[Carte 1].
LeLoison, d'une longueur de 53 km, prend sa source dans la commune deLoison et se jette dans laChiers àChauvency-le-Château, après avoir traversé17 communes[4].
L'Azanne, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune deAzannes-et-Soumazannes et se jette dans leLoison sur la commune, après avoir traversétrois communes[5].

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang de Ractel (9,5 ha) et l'étang du Haut Fourneau, d'une superficie totale de82,4 ha (8,1 ha sur la commune)[Carte 1],[6].
Pour des articles plus généraux, voirClimat du Grand Est etClimat de la Meuse.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat de montagne, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[7]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[8]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre leclimat océanique altéré et leclimat océanique altéré[9] et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10]. Elle est en outre dans lazone H1b au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[11],[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de9,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 901 mm, avec13,3 jours de précipitations en janvier et9,3 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deVillette à14 km àvol d'oiseau[13], est de10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,4 mm[14],[15]. La température maximale relevée sur cette station est de39 °C, atteinte le ; la température minimale est de−14,8 °C, atteinte le[Note 2].
Au, Mangiennes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,7 %), forêts (34,6 %),terres arables (10,1 %), zones urbanisées (2 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Le nom de la localité est attesté sous les formesMetganis (701) ;Metganis-villa (855) ;Metgavis-villa (IXe siècle) ; « Ecclesiam in Mæganis quam etiam abbatiam vocant » (973) ;Curia Maginiensis (1153) ;Curia Muginiensis (1156) ;Magiennes (1158) ;Magienes (1158) ;Ecclesia in Metganis (1179) ;Mengienne (1227) ;Magienne (1227) ;De Magine (1247) ;Mabvgienne (1252) ;Ecclesia de Magienes (1253) ;Mengines (1331) ;Maigiennes (1358) ;Magenne (1482) ;Mengrennum-castrum (1502) ;Mayanes (1505) ;Maugienne,Mengeinne (1549) ;Manguntium (1738)[21].
Propriété desévêques de Verdun, puis de l'abbaye de Saint-Paul en 973[22].
Château de Mangiennes[Quoi ?]
Mangiennes est le cadre d'un des tout premiers[23] combats de laPremière Guerre mondiale, le. Il s'agit d'uncombat de rencontre entre les unités allemandes en reconnaissances et les unités françaises encore en concentration.
Une des craintes des généraux français avant et pendant la mobilisation était de subir une attaque brusquée allemande alors que le gros de l'armée française était encore en pleine concentration le long de la frontière ; en conséquence, les unités casernées à proximité étaient chargées d'assurer une « couverture » à cette concentration. Dans le nord de laWoëvre, deConflans àGivet, cette tache était confiée à la4e division d'infanterie du2e corps d'armée, renforcée par des détachements de la4e division de cavalerie : entre le et le, les régiments de ces deux divisions se déploient, leurs QG sont àJametz pour la4e DI et à Mangiennes pour la4e DC, couverts eux-mêmes vers la frontière par deux groupes composés chacun d'un bataillon dechasseurs à pied et d'un escadron dehussards àSpincourt etLonguyon[24].
Le au soir, la4e DC reçoit l'ordre de rejoindre lecorps Sordet en Belgique. Le, le groupe de Spincourt (18e BCP et19e chasseurs à cheval) est attaqué par la cavalerie allemande et se replie surBilly-sous-Mangiennes. Le 9, le2e corps, faisant désormais partie de la4e armée, se redéploie à l'ouest (la4e DI en ligne de Pont-Chaudron[25] àMarville, en passant parVillers,Rupt etSaint-Laurent)[24], laissant la défense de Mangiennes et des villages plus à l'est à la8e DI du4e corps (qui vient de débarquer, appartenant à la3e armée)[26]. En conséquence, dans les tranchées creusées de part et d'autre de Mangiennes, un bataillon du91e régiment d'infanterie (de la4e DI, au nord-ouest) est épaulé à partir de1 h du matin[27] le par un bataillon du130e RI (de la8e DI, au sud-est du village), ainsi que par le14e hussards (de la8e DI, en réserve au sud-ouest).
Le vers9 h 30, les unités de la6e division de cavalerie allemande (soutenues par le5e bataillon de chasseurs à pied allemand) se rapprochent, les tirailleurs soutenus par des mitrailleuses s'installent aux lisières des bois sur la rive droite, tandis que l'artillerie allemande envoie des obus ; les hussards français envoyés en éclaireurs repassent la rivière pour être placés en réserve, tandis que le1er bataillon du130e RI prend position sur la cote 222 au sud-est de Mangiennes. À13 h 30, une batterie d'artillerie à cheval allemande se positionne à l'ouest du bois de Saint-Médard au nord de Mangiennes ; elle est contre-battue par la1re batterie du42e régiment d'artillerie français pendant vingt minutes avec des obus explosifs : un caisson allemand saute, les artilleurs comme les chevaux sont fauchés et trois canons de 77 mm sont abandonnés[28]. À16 h, les1er et2e (qui vient de rejoindre) bataillons du130e RI se portent spontanément (échappant à leurs officiers) en avant jusqu'à laLoison, se faisant mitrailler par les Allemands avant de se replier versRomagne-sous-les-Côtes (pertes totales des deux bataillons du130e : 124 morts et 461 blessés)[26],[29]. À16 h 45, la6e batterie (Lombal) du42e RA matraque avec une centaine d'obus leDragoner-Regt. Nr 21 allemand qui était pied à terre[24] vers la corne nord du bois Grand Chanel[28]. À17 h, legénéral von Schmettow, commandant de la6. Kavallerie-Division, ordonne le repli surPillon[30], à cause de la menace sur son flanc créée par l'attaque du120e RI entreVillers-les-Mangiennes etSaint-Laurent-sur-Othain. Il s'ensuit une suspension des combats consacrée au rapatriement des blessés dans les ambulances respectives, à Pillon pour les Allemands.
Le soir du, l'état-major du4e corps français annonce par erreur à celui de la3e armée qu'une division allemande s'est emparée de Mangiennes ; à23 h 5, la3e armée rend compte par télégramme auGQG :« Dans l'après-midi avant-postes du130e Mangiennes attaqués par forces importantes estimées à une division avec six ou sept batteries. Ces deux bataillons bien que soutenus efficacement par un groupe d'artillerie qui aurait eu la supériorité du feu se sont retirés à la nuit sans être poursuivis.130e aurait subi pertes sérieuses. »[31], d'où l'ordre envoyé du GQG à2 h 45 de monter une attaque conjointe des4e et2e corps pour le lendemain. Cet ordre est annulé au matin[32]. Les officiers d'état-major français en concluent la supériorité de l'artillerie française sur celle allemande et qu'« il y a lieu de prendre des précautions contre le tir des mitrailleuses qui est très meurtrier, surtout lorsque l'objectif se présente de flanc ou d'écharpe »[33].
Les morts allemands sont ultérieurement majoritairement enterrés à la nécropole dePierrepont, seulement une vingtaine le sont dans celui de Mangiennes. Un monument commémoratif de la bataille a été élevé par les Français sur la route de Billy, avec une stèle explicative :« De cette côte, baïonnette au canon, 2 000 poilus s'élancent au-delà de la Loison. Des hauteurs de Pillon, l'ennemi repousse la charge. De ce premier combat de la guerre 14/18 sur le sol de France, 120 Français, 243 Allemands y laissèrent leur vie »[34]. L'association « Mangiennes histoire » organise en août une commémoration et une marche (« la marche des bleuets »)[35].
À partir de l'automne 1914 jusqu'en 1918, Mangiennes se trouve derrière les lignes allemandes, en territoire occupé.
Les troupes impériales aménagent leurs arrières notamment en préparation de labataille de Verdun, avec par exemple à Mangiennes la construction d'un château d'eau en béton, àDuzey (à l'est de Mangiennes) un emplacement de tir bétonné pour uncanon de 380 mm[36] ou àLoison (au sud-est de Mangiennes) le camp Marguerre comprenant une usine à béton[37].
Les autorités françaises regroupèrent les petits cimetières après 1918 : le cimetière militaire de Mangiennes, créé en 1920, reçu ainsi les corps des six cimetières deLoison et des cinq deGremilly[38]. Un accord de 1926 permis à l'association allemandeVolksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge d'entretenir les cimetières militaires allemands sur le sol français, d'où des terrassements dès 1928 et la plantation d'arbres en 1930. La conception finale du cimetière date desannées 1960.
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
| avant 1995 | ? | André Philippe | DVD | |
| 1995 | 2008 | Yvette Bastien | SE | |
| 2008 | 2020 | Suzanne Pierret | ||
| 2020[39] | en cours | Alain Simon | Ancien cadre | |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2022, la commune comptait 401 habitants[Note 4], en évolution de +1,26 % par rapport à 2016 (Meuse : −4,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 608 | 628 | 783 | 800 | 819 | 841 | 855 | 918 | 982 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 916 | 923 | 950 | 868 | 850 | 831 | 832 | 802 | 784 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 731 | 722 | 669 | 535 | 478 | 454 | 485 | 445 | 467 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 476 | 458 | 364 | 359 | 348 | 351 | 384 | 389 | 393 |
| 2017 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 395 | 401 | - | - | - | - | - | - | - |

| Blason | D'argent au canard colvert au naturel volant en fasce ; embrassé à dextre coupé : au1er d'azur à la tour carrée d'or vidée et mouvant de la pointe, et au2e de gueules à la feuille de chêne d'argent posée en bande. | |
|---|---|---|
| Détails | Création Dominique Larcher. Adopté le 30 juin 2017. |
Bernard-Joseph-Marie-CharlesPugens (lieutenant-colonel),Mangiennes (10 août 1914), Paris, Limoges et Nancy, Charles-Lavauzelle,, 76 p.(ISBN 978-2702508190,BNF 31157973).
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