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Manga

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Pour les articles homonymes, voirManga (homonymie).

Magasin de mangas au Japon en 2004.
Rayon de mangas.
StandKurokawa,Les Misérables et d'autres mangas auSalon du livre de Paris, 2015.

Unmanga(漫画?) est unebande dessinéejaponaise. La plupart des mangas se conforment à un style développé auJapon à la fin duXIXe siècle, alors que la forme a une longue préhistoire dans l'art japonais antérieur. Au Japon, le terme manga désigne plus généralement la bande dessinée, quelle que soit son origine. En Occident, le mot « manga » désigne une bande dessinée japonaise, mais aussi parfois une bande dessinée non japonaise respectant les codes des productions populaires japonaises ou pour nommer, parmétonymie, d'autres produits visuels rappelant certaines de ces bandes dessinées (dessins animés, style graphique, etc.).

Les mangas se lisent de droite à gauche. En raison du rythme élevé de parution[1] et pour limiter le coût d'impression, la plupart des mangas sont dessinés ennoir et blanc, mis à part la couverture. Les deux premiers pays les plus consommateurs de mangas sont le Japon et la France en 2024[2],[3],[4],[5],[6]. La personne réalisant des mangas est appeléemangaka.

Étymologie

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Manga écrit enkanji.

Le mot japonais « manga » souvent traduit littéralement par « image dérisoire » ou « dessin non abouti », est composé de « ga » (), qui désigne la représentation graphique (« dessin », « peinture » ou toute image dessinée comme l'estampe), et « man » (), « involontaire », « divertissant », « sans but », mais aussi « exagérer », « déborder » (qui peut être interprété commecaricature), ainsi qu'« au fil de l'idée ». Ainsi on pourrait aussi bien traduire ce mot par « dessin au trait libre », « esquisse au gré de la fantaisie », « image malhabile » ou tout simplement caricature ougrotesque dans le sens deLéonard de Vinci.

Le terme devient courant à partir de la fin duXVIIIe siècle avec la publication d'ouvrages tels queMankaku zuihitsu (1771) de Kankei Suzuki (oùmankaku est une lecture alternative du mot),Shiji no yukikai (1798) deKyōden Santō ouManga hyakujo (1814) de Minwa Aikawa. Également en 1814,Hokusai, futur graveur deLa Grande Vague de Kanagawa, donne à ses recueils d'estampes parfois grotesques le titreHokusai manga. C'est ce dernier ouvrage qui fait connaître le mot en Occident. Il aurait été ainsi choisi pour son analogie avec un terme similaire dans l'ancien temps mais dont l'écriture diffère, et qui décrit la conservation de proies dans les becs despélicans[7] indiquant des scènes prises sur le vif — comme l'oiseau fondant sur sa proie.

Le mot est utilisé pour désigner des bandes dessinées (alors souvent caricaturales) lorsqu'en 1890, après un voyage de deux ans aux États-Unis, l'artisteIppyō Imaizumi conseille l'utilisation du terme comme traduction de l'anglaiscaricature au magazineJiji shimpō, pour lequel il commence à travailler[8].

Il ne prend le sens précis de « bande dessinée » qu'au cours duXXe siècle. Lorsqu'elle y devient très populaire, après 1945 et grâce àOsamu Tezuka, le terme s'impose pour finir par ne plus désigner qu'elle[9]. C'est ce terme qui a été utilisé à l'étranger (France,États-Unis,Allemagneetc.), pour caractériser la bande dessinée japonaise, dont il est devenu unsynonyme, et parfois grossièrement ramené à un genre.

Genre et nombre du mot « manga » en français

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Le mot « manga » est pleinement intégré dans la langue française, comme l'atteste son intégration dans les dictionnaires usuels. Ceux-ci le donnent comme masculin (les mots japonais, eux, n'ont pas degenre grammatical), et c'est le genre qui prédomine largement. Toutefois, la première utilisation du mot en français revient àEdmond de Goncourt en 1895, dans une étude artistique dédiée àHokusai[10], où il accorde « manga » au féminin pour désigner ce qu'il appelaLa Mangwa (sic) de l'artiste. Le terme revêtait alors plutôt le sens de « miscellanées », c'est-à-dire un recueil de nature disparate[11]. Depuis cette époque,manga a souvent été employé au féminin, et ce jusqu'à la popularisation de l'usage au masculin dans les années 1990 (notamment par les premiers journaux spécialisés et la télévision)[11]. Mais un argument en faveur de la féminisation du terme pourrait être que la locution équivalente en français, bande dessinée, est déjà de genre féminin. Plus récemment, l'auteurFrédéric Boilet parle demanga au féminin, notamment dans le cadre de son mouvement franco-japonaisLa Nouvelle Manga[12].

Manga s'écritmangas au pluriel, selon la règle du pluriel des mots étrangers intégrés dans la langue française (les dictionnaires actuels ne donnent d'ailleurs pas le mot comme invariable)[13].

Histoire des mangas

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Mouvements culturels initiateurs

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Détail duvolume 8 desHokusai Manga parHokusai, 1817.

Le manga, bien que très ancré dans laculture japonaise moderne, trouve ses péripéties dans la peinture narrative qui apparaît à l'époque de Nara, avec l'apparition des premiers rouleaux narratifs peints japonais : lesemakimono. Ces œuvres associaient en effet des peintures à des textes calligraphiés qui assuraient, ensemble, le récit d'une histoire que l'on découvrait au fur et à mesure que se déroulait le rouleau[14]. Le premier desemakimono, l’E inga kyō(絵因果経?), illustration d'unsûtra, était la copie d'une œuvre chinoise et marquait une nette séparation entre le texte et la peinture. Pourtant, durant l'époque de Heian apparaissent les premiersemakimono de goût japonais (le styleyamato-e), dont l'emaki duGenji monogatari datant duXIIe siècle est l'un des plus anciens représentants conservés[15]. Ces derniers faisaient souvent intervenir de courts textes explicatifs après de longues scènes peintes. LesChōjū-giga, soient « caricatures de la faune », unesatireanthropomorphique, sont constitués uniquement de dessins à l'encre[16]. Cette priorité accordée à l'image – qui peut assurer seule la narration – est aujourd'hui une des caractéristiques les plus importantes du manga.

Toutefois, le manga étant une évolution directe des bandes dessinées occidentales, le lien entre ces derniers et lesemakimono est remis en question[17].

De même, lors de lapériode Edo, lesestampes étaient d'abord destinées à l'illustration de livres, mais, très vite, le rapport de force s'inversa et l'on vit l'apparition de « livres à lire » en opposition avec les « livres à regarder », leskusazōshi tels que lekibyōshi. Puis vint la disparition relative des écrits complémentaires et la naissance de l'estampe « indépendante » en une seule illustration, qui est la forme la plus fréquente de l’ukiyo-e. C'est d'ailleursKatsushika Hokusai (1760-1849), le fondateur de l'estampe de paysage, qui donna son nom au manga (littéralement « dessins grotesques »), nommant ainsi ses célèbres caricatures lesHokusai Manga, qu'il publia de1814 à1834 àNagoya.

Enfin, et notamment dans le manga de typeshōjo, l'Art nouveau occupe une place prépondérante parmi les influences desmangakas, tout en sachant que ce mouvement a été provoqué en partie par lejaponisme en Europe, à la suite de la découverte des estampes par les Occidentaux[18].

De 1861 à 1931

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Première ouverture vers l'Occident

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Pendant larestauration Meiji, à partir de 1868, l’ouverture obligatoire duJapon au commerce extérieur s’accompagne d’une modernisation rapide du pays sous influence occidentale. De nombreux étrangers sont attirés au Japon pour enseigner les sciences et technologies occidentales et de riches Japonais voyagent en Europe.Edo, rebaptiséeTokyo, voit ses rues, éclairées par des réverbères, se peupler depousse-pousse sans oublier les bicyclettes d'importation. C'est la création duyen et l'interdiction duchonmage(丁髷?,chignon traditionnel) et du port dushin-shintō(新新刀?,sabre). L'usage dukimonoet duhakama(pantalon traditionnel) diminue au profit du costume occidental accompagné du chapeau et du parapluie, pour les hommes, et d'une coiffure européenne pour les femmes.

Les deux seuls quotidiens existants au début des années 1860 étaient à destination de la colonie étrangère, leNagasaki Shipping List and Advisor (bihebdomadaire de langue anglaise) et leKampan Batavia Shinbun (Journal officiel de Batavia). La presse japonaise naît avec leYokohama Mainichi Shinbun en 1871 et leTokyo Nichinichi Shinbun en 1872. C'est leShinbun Nishikie, créé en 1874, qui introduit le premier les estampes dans la presse japonaise.

Création d'une presse satirique

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Magazine satiriqueJapan Punch de édité parCharles Wirgman.

La presse japonaise se transforme aussi sur le modèle de la presse anglo-saxonne avec l’apparition des dessins d’humour sur le modèle américain et des caricatures à la mode britannique à partir de 1874 avec leE-Shinbun Nipponchi, créé parKanagaki Robun etKawanabe Kyōsai, et surtout avec leMarumaru Shinbun créé par Fumio Nomura(野村 文夫,Nomura Fumio?) qui a fait une partie de ses études enGrande-Bretagne. Imprimé entre 1877 et 1907, il publie des dessins de Kinkichirō Honda(本多 錦吉郎,Honda Kinkichirō?) et deKiyochika Kobayashi, créateur d'estampesukiyo-e, qui fut élève deCharles Wirgman[19].

Wirgman fait partie de ces trois Européens qui ont une influence certaine sur l'avenir de la bande dessinée et du manga. Ce caricaturiste anglais arrive àYokohama en 1861, et l'année suivante il crée un journal satirique,The Japan Punch, dans lequel il publie jusqu'en 1887 nombre de ses caricatures, dans lesquelles il utilise desballoons[20]. Il enseigne en même temps les techniques occidentales de dessin et de peinture à un grand nombre d'artistes japonais commeTakahashi Yuichi[21].

Magazine satiriqueTôbaé,no 34, 1888 édité parGeorges Ferdinand Bigot.

Autre caricaturiste, le françaisGeorges Ferdinand Bigot arrive à Yokohama en 1882, il enseigne les techniques occidentales du dessin et de l'aquarelle à l'École militaire de la ville[20]. Parallèlement, il publie des caricatures dans des journaux locaux et édite des recueils de gravure. En 1887, il crée lui aussi une revue satirique,Tôbaé, alors que Wirgman arrête la sienne, dans laquelle il démontre sa maîtrise de la technique narrative en introduisant la succession des dessins dans des cases au sein d'une même page. Il part enChine en 1894 pour couvrir pourThe Graphic de Londres leconflit sino-japonais. De retour enFrance en 1899, il collabore comme illustrateur pour l'imagerie d'Épinal[22].

C'est à cette période qu'un fils d'enseignant hollandais dans une mission deNagasaki quitte le Japon pour suivre des cours d'art àParis, où il tente quelques bandes dessinées dansle Chat noir avant de s'exiler auxÉtats-Unis. C'est là queGustave Verbeck dessine un desstrips les plus originaux de l'histoire de la bande dessinée,The Upside-Downs of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo. Lestrip de quatre cases se lit dans le sens normal de lecture, de gauche à droite, puis l’histoire se continue en retournant tête-bêche le journal et en relisant les cases dans le sens inverse,lady Lovekins se transforme alors enold man Muffaroo, le chapeau de l’une devenant la barbe de l’autre[23].

Création

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C'est le caricaturiste australienFrank Arthur Nankivell qui travaille pour leBox of Curios(ボックス・オブ・キュリオス,Bokkusu obu kyuriosu?), publié à Yokohama par E. B. Thorne, qui initie Yasuji Kitazawa à la caricature, lequel prendra ensuite le nom d'artisteRakuten Kitazawa. En 1899, Rakuten quitteBox of Curios pour rejoindre leJiji Shinpō(時事新報?) créé par l'intellectuelYukichi Fukuzawa, désireux de développer le mode satirique au Japon. C’est Kitazawa qui reprend le terme demanga pour désigner ses dessins, il se désigne lui-même commemangaka (dessinateur de mangas)[24]. Le premier manga considéré comme tel date de 1902. Il s’agit d’une histoire dessinée par Kitazawa dans les pages illustrées du supplément du dimanche duJiji Shinpō. Kitazawa s’inspire beaucoup de la culture européenne, son premier manga reprend le thème de l’arroseur arrosé[20]. Le supplément duJiji Shinpō prend rapidement le nom deJiji Manga(時事漫画?).

En 1905, Kitazawa crée son premier magazine leTokyo Puck(東京パック?) en s'inspirant de l'américainPuck et duRire français. Ce magazine en couleurs paraît deux à trois fois par mois et contient des textes en japonais, chinois et anglais, des caricatures et un manga en six cases de Kitazawa. Plusieurs fois censuré pour ses caricatures féroces contre le pouvoir, il crée en 1912 deux nouveaux magazines,Rakuten Puck(楽天パック?) etKatei Puck(家庭パック?). Mais c'est en 1908 que Kitazawa innove dans la presse japonaise en publiantFurendo(フレンド?,Amis), un magazine en couleurs exclusivement réservé aux enfants. Devant le succès, il renouvelle l'expérience en 1914 en créant la revueKodomo no tomo(子供之友?) dans laquelle il dessineL'enfance de Toyotomi Hideyoshi[25]. Ce succès allait marquer le marché des mangas pour longtemps[26]. En 1914 paraîtShōnen Club(少年倶楽部?,Le Club des garçons), en 1923Shōjo Club(少女倶楽部?,Le Club des filles) et en 1926Yōnen Club(幼年倶楽部?,Le Club des jeunes enfants)[27]. En 1929, Kitazawa entreprend un long voyage en Europe, en Afrique et aux Amériques. De passage à Paris en 1929, il expose en présence deLéonard Foujita et y reçoit laLégion d'honneur[20].

À la fin de l'ère Meiji, à l'ère Taishō (1912-1926), Ippei Okamoto(岡本 一平,Okamoto Ippei?) dessine des mangas pour le quotidienAsahi Shinbun. Il est l'un des inspirateurs du mouvement des « Nouveaux représentants progressistes du manga » qui introduit au Japon lescomics, entre autresBringing up Father (La famille Illico) deGeo McManus paraît dansAsahi Gurafu(アサヒグラフ?). Si à cette époque tous les mangas utilisent plus ou moins la bulle, il y a encore beaucoup de texte écrit dans les dessins. Le premier à généraliser l'emploi de labulle est Katsuichi Kabashima(樺島 勝一,Kabashima Katsuichi?) qui dessineLes Aventures de Shōchan(正チヤンの冒険,Shōchan no bōken?) accompagné de son écureuil dans le premier numéro deAsahi Gurafu en 1923[16],[28].

MangaLe docteur endormi (auteur inconnu, 1912-1926, lithographie).

C'est Okamoto qui invente le terme demanga kisha(漫画記者?,journaliste de manga) et qui crée la première association demangaka appeléeTokyo manga kai(東京漫画会?,Rencontres des mangas de Tokyo) en 1915, qui devient en 1923 leNihon manga kai(日本漫画会?,Rencontres des mangas du Japon) et en 1942 leNihon manga hōkōkai(日本漫画奉公会?,Rencontres au service des mangas du Japon) avec pour premier président Kitazawa[29].

La satire et la caricature sont féroces envers le pouvoir en place et, en 1925, le gouvernement établit une censure en promulguant une « Loi de préservation de la paix ». La presse japonaise devient « politiquement correcte » mais la publication de mangas se développe. Des magazines féminins commeShufu no tomo(主婦の友?,L'ami des ménagères) ouFujin Club(婦人倶楽部?,Le Club des femmes) publient aussi des mangas à destination de leurs lectorats ou pour des mères de familles qui lisent ces mangas à leurs enfants[27].

À partir de laguerre sino-japonaise, et comme plus tard auxÉtats-Unis ou enItalie, la presse, y compris les mangas, se met au service de l'État pour soutenir l'effort de guerre. Ainsi le trèsmilitaristeNorakuro(のらくろ?) deSuihō Tagawa nous montre un chien paresseux engagé dans l'armée impériale, première série longue[16]. C'est comme cela que les Japonais lisent aussi les aventures deSpeed Tarō(スピード太郎,Supīdo Tarō?) de Sakō Shishido(宍戸 左行,Shishido Sakō?), qui déjoue toutes sortes de conjurations étrangères, et celles de Dankichi dansBōken Dankichi(冒険ダン吉?,« Les Aventures de Dankichi ») de Keizō Shimada(島田 啓三,Shimada Keizō?). Ce seront les séries les plus populaires au Japon jusqu'au milieu des années 1940 pendant lesquelles toute la presse ainsi que toutes les activités culturelles et artistiques subissent la censure du gouvernement militaire, ce dernier n'hésitant pas à mobiliser ces milieux à des fins depropagande.

L'après-guerre

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Sous l'occupation américaine, lesmangakas d'après-guerre subissent l'énorme influence descomic strip qui sont alors traduits et diffusés en grand nombre dans la presse quotidienne japonaise.Sazae-san deMachiko Hasegawa sera le premier grand succès d'après-guerre[16]. Cette génération a vu ses villes rasées, ses pères vaincus, son empereur déchu de sa divinité, et ce que leurs idéologies véhiculaient jeté dans les poubelles de l'Histoire par les vainqueurs[30]. Les bombardiers B29, les avions invulnérables, et les jeeps armées apparaissent dans la vision des futursmangaka encore adolescents. Après sa défaite, le Japon s'est reconstruit au prix d'un lourd sacrifice ; d'ailleurs dans les mangas apparaît souvent la devise deShōnen Jump : « Amitié, effort, victoire » (devise choisie par les lecteurs).

L'un d'entre eux, influencé parWalt Disney, révolutionnera le genre et donnera naissance au manga moderne : il s'agit du célèbreOsamu Tezuka. C'est en effet Tezuka qui introduira le mouvement dans la bande dessinée japonaise par des effets graphiques comme des traits ou desonomatopées soulignant toutes les actions comportant un déplacement, mais aussi et surtout par l'alternance des plans et des cadrages comme il en est usage aucinéma, rompant ainsi avec une traditionthéâtrale, les personnages étant jusque-là toujours représentés en pied, à égale distance et au centre de l'image. On considère généralementShin-Takarajima(新宝島?,lit. « La nouvelle île au trésor »), parue en 1947, comme marquant le début du manga moderne.

L'animation étant la véritable passion de Tezuka, il réalisa la première série d'animation japonaise pour la télévision en janvier1963, d'après l'une de ses œuvres :Tetsuwan Atom(鉄腕アトム,Tetsuwan Atomu?), plus connue en France sous le nom d'Astro, le petit robot. Finalement, le passage du papier au petit écran devint courant et l'aspect commercial du manga prit de l'ampleur. Tezuka bouleversa le mode d'expression du manga, en explora les différents genres – alors principalement infantiles – et en inventa de nouveaux. Il inspira de nombreux artistes tels que le duoFujiko Fujio (Obake no Q-tarō,Doraemon),Fujio Akatsuka (Tensai bakabon) etShōtarō Ishinomori (Cyborg 009,Kamen Rider) qui se succédèrent auTokiwasō, voireLeiji Matsumoto (Galaxy Express 999)[16].

Les années 1960 voient l'émergence de mangas plus dramatiques dans lesquels sont abordés des sujets plus « sérieux » et réalistes, appelésgekiga[16]. Initié parYoshihiro Tatsumi etTakao Saitō (Golgo 13), le style influencera notammentSampei Shirato (Ninja bugeichō,Kamui den),Shigeru Mizuki (Kitaro le repoussant) et le duoTetsuya Chiba/Asao Takamori (Ashita no Joe), la plupart de ces auteurs participant au magazine d'avant-gardeGaro[16].

En 1964 naît l'association desmangakas du Japon(日本漫画家協会,Nihon mangaka kyōkai?), qui décerne des prix annuels à partir de 1972.Dans les années 1970, le manga pour filles, écrit par des femmes (shōjo) se développe à l'initiative dugroupe de l'an 24, notammentMoto Hagio (Poe no ichizoku) etKeiko Takemiya (Kaze to ki no uta), puis deRiyoko Ikeda (La Rose de Versailles),Suzue Miuchi (Glass no Kamen), etYumiko Igarashi etKyoko Mizuki (Candy Candy)[16]. Mettant en avant les relations psychologiques des personnages, il se détache des mangas pour garçons (shōnen)[16].

La première librairie dédiée uniquement à la vente de manga ouvre à cette époque en 1979 dans le quartierJinbōchō de Tokyo, la librairieComic Takaoka.

En1985, Tezuka Osamu reçoit le prix culturel deTokyo, et en1990, un an après sa mort, leMusée d'art moderne de Tokyo lui consacre une exposition. Cet événement marque l'introduction du manga dans l'histoire culturelle japonaise.

Le logo dePokémon.

Dans les années 1980 et plus encore 1990, l'émergence du jeu vidéo comme industrie de masse au Japon s'imprègne de culture manga (notamment le genre du« J-RPG »), et en retour a un effet sur la production de mangas, à tel point que les éditeurs commencent à sortir des univers multimédias comme la franchisePokémon (jeu de Game Boy devenu manga, jeu de cartes, et une multitude de produits dérivés).

Actuellement[C'est-à-dire ?]

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Ainsi, les mangas « grandissant » en même temps que leurs lecteurs et se diversifiant selon les goûts d'un public de plus en plus important, l'édition du manga représente plus d'un tiers par ses tirages, et près d'un quart par ses revenus, de l'ensemble de l'édition japonaise. En 2008, sur3,2 milliards de publications vendues auJapon (2 000 milliards deyens), on comptabilisait669 millions demagazines de manga (21 % des publications) et478 millions de recueils de manga (15 %), pour un chiffre d'affaires respectif de 211 et237 milliards de yens (22 % des ventes totales), chiffre relativement stable depuis le début des années 1990[31],[32]. Les hommes de moins de30 ans lisent environ six mangas par mois, contre trois pour les femmes[31]. La vente de mangas numériques représentait déjà en 2008 3/4 des ventes de livres électroniques avec35 milliards de yens[31].

Le jeu de cartes à jouerYu-Gi-Oh!.

Le manga va plus loin, il en existe des jeux de cartes, des jouets, des jeux vidéo, des films d'animation et des films ; ces derniers pouvant même être à l'origine d'un manga (comme c'est le cas avecPokémon qui était à l'origine un jeu vidéo). Il est devenu un véritable phénomène de société puisqu'il touche toutes les classes sociales et toutes les générations, traitant de tous les thèmes imaginables : la vie à l'école, celle du salarié, le sport y compris cérébral tel lejeu de go, l'amour, la guerre, l'épouvante, jusqu'à des séries plus didactiques comme la littérature classique, l'économie et la finance, l'histoire, la cuisine et même le code de la route, dévoilant ainsi ses vertus pédagogiques.

Caractéristiques du manga

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Codes graphique et narratif

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Techniquement parlant, les mangas sont presque toujours ennoir et blanc, ce qui est directement lié au système de prépublication en magazine bon marché.

Les mangas comptent souvent un nombre important de pages (planches). À titre d'exemple, une bande dessinée européenne contiendra une quarantaine de planches quand le manga en comptera plus d'une centaine, voire plus de deux cents. Par ailleurs, le manga est le plus souvent une série en plusieurs volumes. Finalement, le nombre total de planches racontant une histoire dans un manga est beaucoup plus élevé que dans une bande dessinée européenne (même s'il s'agit d'une série). Ceci affecte par conséquent beaucoup la structure du récit et sa narration. D'où les techniques propres au manga.

Le dessin, en général, est moins « statique » que dans les bandes dessinées occidentales. Le manga utilise un découpage temporel proche de celui ducinéma, adoptant souvent ses cadrages et utilisant une décomposition similaire du temps et de l'action. On retrouve souvent une mise en scène comme laplongée ou lacontre-plongée. La perspective varie systématiquement d'une image à l'autre.

De nombreux codes graphiques sont utilisés pour symboliser l'état émotionnel ou physique d'un protagoniste. Les personnages ont souvent de grands yeux, ce qui permet de renforcer l'expressivité du visage. L'étonnement est souvent traduit par la chute du personnage ; l'évanouissement, par une croix remplaçant les yeux. Pour traduire l’excitation sexuelle chez un personnage masculin, un saignement de nez plus ou moins important est provoqué. Dans le mangaCity Hunter (connu à la télévision française sous le nomNicky Larson), la colère de Kaori (Laura) est souvent traduite par l'apparition inopinée d'une énorme massue qu'elle assène sur la tête de son partenaire (ce gag est si répandu dans les mangas qu'ununivers parallèle où seraient stockés les marteaux a été inventé).

Différence entre la réalité (à droite) et sa transcription dans les mangas (à gauche).

Il y a également une utilisation fréquente d'onomatopées relatives aux mouvements, actions ou pensées des personnages. Notons au passage que le japonais est beaucoup plus riche que le français en onomatopées et que leur champ d'application est plus large, incluant des concepts surprenants tels que l'onomatopée du sourire (niko niko(ニコニコ?)), du silence (shīn(シーン?)) ou encore du scintillement (pika pika(ピカピカ?), d'où le nom dePikachu).

Une particularité à noter est que la plupart des personnages ont souvent des traits occidentaux, au-delà du simple tracé des grands yeux des personnages. Un samouraï roux, un exorciste aux yeux bleus ou une écolière blonde n'ont rien d'étonnant pour le lecteur japonais, même s'ils sont censés être japonais ou de culture japonaise. La simple nécessité de distinguer physiquement deux personnages ne suffit pas toujours à expliquer cet aspect de la narration, puisque certainsmangakas choisissent de donner à tous leurs personnages un aspect purement japonais, sans que cela pose de problème de compréhension de l'histoire.Certains y voient une façon d'afficher un attrait pour l'Occident, qui apparaît largement ailleurs dans la vie quotidienne au Japon.[réf. nécessaire]

Le tracé de grandes lignes pour exprimer le mouvement d'un personnage est peu utilisé dans la bande dessinée européenne.

Les décors des scènes sont parfois moins fouillés que pour une bande dessinée occidentale. Cela peut aller jusqu'à faire évoluer les personnages dans un décor blanc. Ce parti pris a pour conséquence de focaliser l'attention du lecteur sur l'histoire en général et sur les dialogues en particulier. On note ainsi une certaine résurgence de l'aspect théâtral. Enfin, les personnages ont souvent des attitudes expressives à outrance : la colère, la jalousie ou la gêne se montrent facilement, alors que cette attitude est plutôt mal vue dans la culture japonaise, où le calme et la retenue sont de rigueur dans les rapports sociaux. Le passage de l'absurde et du comique au sérieux ou au drame, sans aucune transition, fait également partie de la narration, sans jamais susciter d'interrogation de la part du lecteur qui accepte par avance cette convention de lecture.

Une autre particularité est le jeu de l'auteur avec le lecteur. Ainsi, dansRough, on peut voir les personnages faire de la publicité pour d'autres mangas de l'auteur, ou bien ramasser desphylactères tombés sur le sol. De manière générale, on peut noter une plus grande liberté quant à l'interaction entre les dessins et leur support (jeu avec les cadres, personnages sortant des cadres, etc.). Dans les mangas destinés à la jeunesse, leskanji, caractères chinois ousinogrammes, sont souvent accompagnés defurigana pour faciliter la lecture.

  • Étapes graphiques du portrait manga
  • 1 : esquisse crayon.
    1 : esquisse crayon.
  • 2 : lineart.
    2 : lineart.
  • 3 : aplat de couleur.
    3 : aplat de couleur.

Système de prépublication

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Les mangas japonais sont très rarement édités directement sous forme de volumes reliés ; ils paraissent tout d'abord de manière découpée dans desmagazines de prépublication, des revues spécialisées qui leur sont consacrées[33].

Les rythmes de publication de ces magazines peuvent beaucoup varier, allant de l'hebdomadaire aux publications mensuelles voire trimestrielles[33]. Les séries y sont souvent publiées par chapitres d'une dizaine à une vingtaine de pages[33]. À l'intérieur d'un même magazine, le papier peut parfois changer de couleur, afin de distinguer rapidement les différentes séries les unes des autres.

Ces magazines, bon marché, s'écoulent en grand nombre, c'est-à-dire en millions d'exemplaires pour certains, et se lisent un peu partout. On en retrouve parfois abandonnés dans les trains, les rames de métro, les cafés, etc. Ils alimentent un système de lectures multiples : un même exemplaire serait lu par plusieurs personnes.

Principalement en noir et blanc[34], les premières pages des magazines sont souvent en couleurs, mettant tour à tour à l'honneur l'une de leurs séries vedettes à cet emplacement, souvent de manière que le chapitre en cours soit un début de volume.

Ce n'est que dans un deuxième temps, lorsqu'un manga rencontre un certain succès, qu'il est édité en volumesreliés, similaire à ceux que l'on trouve en France, entamant ainsi une deuxième carrière. Ces volumes reliés sont appeléstankōbon (format poche),bunkōbon (format plus compact, utilisé pour des rééditions) ouwide-ban (format « luxe », plus grand que le format poche). En l'absence de succès auprès du public, une série pourra voir sa parution arrêtée, lemangaka étant prévenu peu avant pour trouver une fin rapide à son histoire et permettre une éventuelle parution en volumes. Certaines revues décident désormais de la fin d'une série dès la fin du second volume, conduisant à des histoires finales en quatre volumes. Dans certains cas, unmanga à succès peut se voir adapté enanime (dessin animé).

Lesmagazines de prépublication hebdomadaires incluent notamment ces titres populaires :

Certains titres atteignent couramment les400 pages hebdomadaires.Weekly Shōnen Jump était vendu en 1994 à 6 millions d'exemplaires, mais son tirage pour 2008 s'établissait à2,8 millions d'exemplaires[35].

Sens de lecture

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Sens de lecture d'un manga.

Les mangas se lisent originellement de droite à gauche (ce qui correspond au sens de lecture japonais), en commençant par la dernière page. Cela amène une certaine confusion puisque la lecture des mots se fait alors dans le sens inverse de celui des cases (ce qui n'est pas le cas au Japon). Introduits enFrance en 1978 avec la revueLe cri qui tue, les mangas ne sont publiés dans ce sens que depuis 1995 environ. Toutefois, les éditeurs français ne se plient pas systématiquement à cette spécificité. Certains choisissent alors de simplement retourner les images, ce qui occasionne des incohérences pouvant sembler douteuses (un droitier qui devient gaucher, un coup porté au cœur qui perd son sens). D'autres adaptent entièrement les ouvrages en retournant seulement certaines images, en changeant la mise en page et en redessinant certains éléments graphiques, ce qui a pour mérite de faire correspondre la forme desphylactères avec l'horizontalité des systèmes d'écriture occidentaux (Casterman notamment, dans sa collectionÉcritures), mais génère toutefois un surcoût significatif.

La plupart des éditeurs français ont adopté le sens de lecture japonais, dans un but d'économie et de respect de l'œuvre. Cela les expose à se couper d'un lectorat plus large (notamment âgé) que les habitués du genre. Depuis son « invention » parRodolphe Töpffer en 1827, la bande dessinée occidentale a été codifiée pour une lecture exécutée de gauche à droite et le lecteur risque donc de lire la fin d'une action ou d'un gag avant le début. Cependant, la vague de démocratisation qu'a connu le manga en France auprès des jeunes a fait qu'ils sont désormais plus habitués à un autre sens de lecture.

Le sens de lecture japonais est également devenu le standard de lecture des mangas auxÉtats-Unis depuis le début des années 2000.

Classification des mangas

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Wikipe-tan, un exemple de dessin d'inspiration manga.

Par démographie

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Les mangas sont traditionnellement classifiés en fonction de l'âge et du sexe du lectorat visé. Il existe six classes démographiques :

  • Kodomo(子供?) pour un public d'enfants, quel que soit son genre.
  • Shōnen(少年?) pour un public masculin jeune.
  • Shōjo(少女?) pour un public féminin jeune.
  • Seinen(青年?) pour un public masculin jeune et adulte.
  • Josei(女性?) pour un public féminin jeune et adulte.
  • Seijin(成人?) pour un public adulte et plus.

Ces classes démographiques sont indicatives ; de nombreux lecteurs ne les suivent pas, et certains mangas tentent de toucher plusieurs publics à la fois[36].

Ces démographies sont généralement réutilisées telles quelles par les éditeurs occidentaux afin de créer leurs collections, toutefois les stéréotypes degenre et le rapport à la violence et au sexe n'étant pas les mêmes au Japon et en Occident, il arrive que les éditeurs occidentaux changent la démographie-cible d'un manga[36], typiquement lesshōnen romantiques sont reclassés enshōjo. Quelques rares éditeurs occidentaux préfèrent quant à eux totalement ignorer la classification japonaise à l'instar d'Akata[37].

Par genre

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Les mangas reprennent lesgenres etregistres littéraires usuels, duroman d'amour à l'horreur en passant par lascience-fiction, et n'hésitent pas à les mélanger. En plus de cela il existe quelques genres typiques des mangas et de ses dérivés, ou dont le nom japonais a pris le pas sur le nom français auprès des éditeurs et des fans :

  • Gekiga(劇画?) : manga dramatique des années 1960-70[38],[36].
  • Hentai(変態?) : mangapornographique. Le termeEcchi(エッチ?) est parfois utilisé pour les mangasérotiques[36].
  • Mahō shōjo(魔法少女,Magical girl?) : sous-genre de lafantasy, centré sur des jeunes filles pratiquant la magie[36].
  • Mechaメカ (Meka?) : sous-genre de lascience-fiction, centré sur le combat de robots géants[36].
  • Nekketsu(熱血?) : terme souvent confondu avecshōnen, ce genre a été l'effigie scénaristique des mangas en Occident.
  • Yaoi(やおい?) : manga centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre hommes[39].
  • Yuri(百合?) : manga centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre femmes[40].

Par format de publication

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Les mangas peuvent aussi être classifiés en fonction de leur format de publication. Leone shot est une histoire qui tient en un seul volume voire un seul chapitre. LeYonkoma(四コマ?) est un manga en quatre cases, similaire aucomic strip. Quant auwebcomic, c'est un manga publié directement sur Internet.

Diffusion

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Au Japon

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En 2002, le marché du manga représentait 22,6 % des bénéfices de l'industrie éditoriale japonaise et 38,1 % des livres et magazines publiés au Japon étaient des mangas[41]. Le volume de vente de mangas au Japon représentait quant à lui, en 2006, environ 27 % du total des livres vendus auJapon[42]. Les ventes de manga au Japon (magazines compris) représentaient 586 milliards de yens en 1995[43], 502 milliards de yens en 2005[42], 444 milliards de yens en 2015, mais 676 milliards de yens en 2021 grâce à l'essor des mangas sur support numérique[43]. Il est estimé que près d'un Japonais sur douze lit au moins une fois un manga par semaine (2005)[41].

La grande popularité des mangas rivalise avec les grands noms de labande dessinée européenne ; ainsi, les 42 tomes deDragon Ball se sont vendus à plus de230 millions d'exemplaires dans le monde[44],[45] et les 95 tomes deOne Piece se sont vendus à plus de430 millions d'exemplaires dans le monde[46], un chiffre qui surpasse celui enregistré parLes Aventures de Tintin avec 24 albums édités à plus de200 millions d'exemplaires. Rien qu'au Japon, le tirage deOne Piece dépasse les 360 millions d'exemplaires à la sortie dutome 86 le[46].

Les mangas sont vendus moins chers au Japon qu'en Europe, leur prix avoisinant les500 yens (5,23 euros en), alors qu'enFrance, le prix d'un manga se situe généralement entre 6 et 15 euros selon le format et les éditions. Les mangas publiés dans les magazines deprépublication sont considérés au Japon comme des objets de grande consommation plutôt que comme des objets de valeur. Cependant, des éditions reliées et brochées à l'image de celles paraissant en Occident, sont destinées à être collectionnées et conservées.

Depuis son ouverture en, lemusée international du manga de Kyoto offre une impressionnante collection de mangas (plus de 300 000 volumes en 2012, sachant que la collection est amenée à évoluer).

En Asie

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En France

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Voir la catégorie :Maison d'édition de manga ayant son siège en France.

La génération desbaby-boomers français a pu lire de laBD franco-belge pendant toute son enfance et son adolescence. Lagénération Z, s'est jetée sur le manga qui, selonJean-Marie Bouissou, a vocation à être un produit global[47] en proposant beaucoup de séries propres à intéresser les clientèles les plus diverses par l'âge, le sexe et les goûts, à la différence de laBD mais aussi descomics américains.

Représentation des ventes de manga en France par année (en millions)[48]

AvantAkira : l'impossible installation du manga

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Il existe une volonté de la part du Japon de faire découvrir au reste du monde sa bande dessinée. À la fin de l'année 1970, une rétrospective sur les mangas est organisée au cœur même deParis, au drugstore Publicis de St-Lazare, à la demande de l'ambassade du Japon si on en croit l'article sur les mangas paru dans le numéro 21 de la revuePhénix de 1972 et rédigé parClaude Moliterni et Kosei Ono[49].

La bande dessinée japonaise est très peu présente dans le monde francophone avant 1978 : quelques planches deBushidou Muzanden d'Hiroshi Hirata dansBudo Magazine Europe, publication consacrée aujudo, en 1969, plusieurs mangas sur les samouraïs traduits et publiés au début des années 1970 dans la nouvelle formule deBudo magazine Europe et l'article « La Bande dessinée japonaise » deClaude Moliterni et Kosei Ono qui lui est consacré en 1972 dansPhénix[50]. En 1978, Atoss Takemoto publie le premier numéro duCri qui tue, fanzine d'assez mauvaise qualité (impression, choix des bandes). On y retrouve dans les six numéros qui paraissent jusqu'en 1981Golgo 13 deTakao Saito,Le Système des Super Oiseaux d'Osamu Tezuka,Good bye deYoshihiro Tatsumi et des histoires deShōtarō Ishinomori,Fujiko Fujio,Masashi Ueda. Toutes les planches sont adaptées au sens de lecture européen.

En 1979,Kesselring, associé à Takemoto, publie le premier album :Le vent du nord est comme le hennissement d'un cheval noir deShōtarō Ishinomori. Le format choisi, supérieur à la norme européenne, met peu en valeur les particularités du format japonais, le lettrage est bâclé : comme le premier périodique, le premier album est un échec. En 1982, les éditions Télé-Guide, désireuses de profiter du succès de la série animéeCandy, publient avec succès la bande dessinée originelle deYumiko Igarashi etKyoko Mizuki dans les douze numéros deCandy Poche. C'est pourtant dans les années 1980 le seul manga adapté en dessin animé à faire l'objet d'une traduction, les autres adaptations étant le fait de studios français, afin d'éviter de payer des droits d'auteurs.

En 1983, le premier volume deGen d'Hiroshima deKeiji Nakazawa est publié parLes Humanoïdes associés dans la collection « Autodafé », dans une édition correcte, mais qui ne rencontre aucun succès. De même, l’Hiroshima de Yoshihiro Tatsumi édité par Artefact en 1983 ne trouve pas son public. Les éditeurs sont alors refroidis par l'expérience et, dans un contexte de récession, plus aucune bande dessinée japonaise n'est éditée en album jusqu'àAkira, hormis en 1989 chezAlbin Michel le premier tome desSecrets de l'économie japonaise en bandes dessinées d'Ishinomori.

Les premiers mangaspornographiques sont traduits, avec la publication chezIdéogram dans les onze numéros de la revueMutant, de à, d'Androïde, deSesaku Kanō etKazuo Koike et celle dansRebelsno 3 (juin 85) à 9 (janvier 86) deScorpia de M. Yuu et K. Kazuya.

L'absence de traduction de ce que les spécialistes savent être le premier marché de la bande dessinée suscite cependant les interrogations deThierry Groensteen en 1985[51] et la publication de divers articles dansLes Cahiers de la bande dessinée.

1990-1995 : « naissance » du manga en France

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À partir de, encouragé par les chiffres corrects réalisés par le filmAkira, et à la suite d'un voyage au Japon en 1988[52], Jacques Glénat P.D.-G. de la maison d'édition grenobloise décide de traduire et publierAkira, deKatsuhiro Ōtomo, en fascicules, d'après l'édition colorisée en Amérique. Le renouvellement massif des codes du manga qu'introduit cette œuvre permet au succès d'être cette fois au rendez-vous, et l'édition cartonnée en couleur voit le jour dès la fin de l'année. En, le premier volume deGen d'Hiroshima fait l'objet d'une nouvelle édition chez Albin Michel, avec le titreMourir pour le Japon, sans beaucoup plus de succès qu'en 1983. En 1991,Rêves d'enfants, autre série d'Ōtomo, est éditée en 1991 parLes Humanoïdes Associés, avec beaucoup moins de succès qu'Akira (ce qu'on peut expliquer par le fait qu'il n'y a pas d'adaptation animée de ce manga).

En, s'inspirant des exemples étrangers (par exempleProtoculture Addicts au Canada en 1987 etYamato en Italie en), naîtMangazone, le premier fanzine d'information sur la bande dessinée japonaise en France. Il est tiré à 700 exemplaires et connaît huit numéros avant sa disparition en 1994, ses éditeurs préférant se consacrer à leur autre productionScarce[53]. En naîtAnimeLand, fanzine luxueux qui remplaceMangazone comme référence francophone[54].

Alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour protester contre les animes, toujours plus présents dans les programmes jeunesse,Glénat, une foisAkira achevé, publie d'autres mangas originaux d'animes à succès :Dragon Ball d'Akira Toriyama en,Ranma ½ deRumiko Takahashi en. La réussite de l'entreprise permet à Glénat de traduire d'autres mangas, liés ou non à un anime :Appleseed deMasamune Shirow à partir de, puisOrion du même auteur en septembre,Crying Freeman deRyōichi Ikegami en,Dr Slump de Toriyama etSailor Moon deNaoko Takeuchi en février,Gunnm deYukito Kishiro en mars.

En 1994, les éditionsTonkam, l'une des plus vielles boutiques d'importation de manga japonais, se lancent dans l'édition et deviennent rapidement le premier grand éditeur français spécialisé dans le manga. Ils publient notamment les séries du groupeCLAMP (RG Veda en) et sont les premiers à publier les mangas dans le sens de lecture japonais, à la fois pour des raisons de coût et d'intégrité de l'œuvre[55], disposition qui devient assez rapidement la norme, sauf dans quelques cas particuliers (comme la collection «Écritures» de Casterman).

D'autres éditeurs traditionnels commencent à s'intéresser au manga.Casterman publie d'abord dans sa collection « Manga » créée en janvier 1995 deux bandes dessinées créées au Japon par des auteurs français (Kiro d'Alex Varenne puis en septembreAu Nom de la famille deJerome Charyn etJoe Staton) avant de publier en septembreGon deMasashi Tanaka,L'Habitant de l'infini d'Hiroaki Samura etL'Homme qui marche deJirō Taniguchi. « Casterman manga » accueille de nouveaux titres de qualité jusqu'en 1999, avant d'être remplacée par des collections plus spécialisées par la suite.Dark Horse France publieOutlanders (en) deJohji Manabe (en) de à.J'ai lu lance également sa collection manga en 1996, avecCity Hunter etFly.Dargaud se lance également en créant la collectionKana avecAngel Dick puisArmagedon du CoréenLee Hyun-se[56].

Des éditeurs spécialisés naissent également (en plus de Tonkam déjà cité) : Samouraï Éditions, qui publie des mangas érotiques à partir de 1994 (Ogenki Clinic d'Inui Haruka) puis des mangas plus traditionnels l'année suivante (Vampire Miyu deNarumi Kakinouchi etToshiki Hirano), l'éphémère Star Comics en avecTakeru deBuichi Terasawa,Kraken en avril (avant de disparaître l'année suivante) avec l'ambitieuxShang Hai Kaijinzoku deTakuhito Kusanagi puisLes Élémentalistes deTakeshi Okazaki ou encoreVaelber Saga deNobuteru Yūki.

1995-1996 : la crise

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Début desannées 1990, il y a une vague « anti-manga », surtout anti-anime, alimentée par des parents outragés par des scènes trop violentes. Il y a de multiples censures face à l'insistance des groupes de parents, dues à des choix maladroits de programmation ; par exempleKen le Survivant était programmé en même temps queMon Petit Poney, le mercredi après-midi. Les dessins animés japonais sont accusés de tous les maux, d'avoir une influence néfaste. Certaines personnalités s'engagent contre cette culture japonaise, dontSégolène Royal, auteur du livreLe ras-le-bol des bébés zappeurs[57]. Cette dernière s'attaque aux séries d'animations japonaises, qu'elle qualifie de« mauvaises, médiocres et laides ». Dorothée est, quant à elle, très vivement critiquée :« Faut-il brûler Dorothée ? » titrait à la une le supplément télé du magazineVSD, TVSD en 1993[58]. Certains mangas durent revêtir une couverture plastique avec la mention « vente interdite aux mineurs ». Pour Dorothée, c'est aussi la fin duClub Dorothée, qui avait introduit l'anime en France sous le nom deRécré A2 (Antenne 2) avecGoldorak. C'est aussi la fin de la publication japonaise d'un titre phare :Dragon Ball. Le marché du fanzine s’essouffle. Mais cette année sera un tournant éditorialiste, où les enfants ne seront plus la cible privilégiée des éditeurs.

1996-2001 : essor du marché

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La vague est lancée :AnimeLand devient en 1996 avec son vingt-deuxième numéro le premier magazine consacré à l'animation et aux mangas diffusé en kiosque, de plus en plus d'éditeurs se joignent aux précurseurs, tandis que d'autres séries à grand succès sont traduites : d'une petite dizaine en 1994, ce sont plus d'une quarantaine de séries différentes qui sont publiées ou lancées en 1996 (pour 105 albums, par Tonkam, Glénat etJ'ai lu principalement), parmi lesquellesNicky Larson deTsukasa Hōjō,Fly deKoji Inada,Riku Sanjo etYuji Horii,Ghost in the Shell de Shirow,Amer Béton deTaiyō Matsumoto,Bastard !! deKazushi Hagiwara,Le Roi Léo,Astroboy etBlackjack d'Osamu Tezuka. En 1997 apparaissentDétective Conan deGosho Aoyama,3×3 Eyes deYūzō Takada,Sanctuary deRyōichi Ikegami etSho Fumimura,Ah! My Goddess deKōsuke Fujishima, en 1998Neon Genesis Evangelion deYoshiyuki Sadamoto,Cat's Eye deTsukasa Hojo,Kenshin le vagabond deNobuhiro Watsuki,Yu-Gi-Oh! deKazuki Takahashi ainsi que les premières réalisations deNaoki Urasawa, en 1999Ken le Survivant deTetsuo Hara etBuronson,Captain Tsubasa deYōichi Takahashi,Cardcaptor Sakura de CLAMP,Slam Dunk deTakehiko Inoue.

Le marché continue à croître à un rythme soutenu : 151 albums en 1998, 200 en 1999[59], 227 en 2000, 269 en 2001[60]. À partir de 1999, Kana s'affirme comme le quatrième grand acteur du secteur. Cependant, alors qu'à cette date les principales séries japonaises à succès des années 1980 et 1990 sont traduites, et qu'elles atteignent parfois d'enviables chiffres de vente (au début du millénaire 120 000 exemplaires par volume deDragon Ball[59], environ 20 000 pour les séries les plus populaires[60]), que les magazines dédiés vont commencer à se multiplier, que les rencontres d'amateurs ont de plus en plus de succès, qu'Internet va favoriser le développement des mangas, le monde de la bande dessinée tel que le laisse percevoir leFestival d'Angoulême laisse peu de place à cette émergence, et les éditeurs alternatifs lui restent globalement indifférents, laissant inconnu du public le large patrimoine de bandes dessinées d'auteur japonaises, hormis Taniguchi. Des séries plus récentes sont alors traduites, et remportent également un grand succès : en 2000Hunter × Hunter deYoshihiro Togashi,Shaman King deHiroyuki Takei,One Piece d'Eiichirō Oda, en 2001Great Teacher Onizuka deTōru Fujisawa,I¨s deMasakazu Katsura,Samurai deeper Kyo d'Akimine Kamijyō,Angel Sanctuary deKaori Yuki,Monster deNaoki Urasawa, en 2002Love Hina deKen Akamatsu,Gunnm Last Order de Kishiro,Fruits Basket deNatsuki Takaya,Naruto deMasashi Kishimoto,Bleach deTite Kubo.

Le premierfestival de bande dessinée et d'animation japonaises, laJapan Expo, est créé en 1999. Il se tient aucentre des nouvelles industries et technologies (CNIT) en 2003 et 2004, puis auparc des expositions de Paris-Nord Villepinte, où il attire en 2012 plus de 200 000 personnes.

2002-2009 : forte augmentation des ventes de manga

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À partir de 2002, la hausse de la part des bandes dessinées asiatiques dans le marché des nouveautés s'accélère, à la fois en valeur absolue (377 en 2002, 521 en 2003[61], 754 dont 614 mangas en 2004[62]) et relativement (25 % en 2002, 30 % en 2003[61], 36 % en 2004, 42 % en 2005[62], 44 % en 2006, environ 42 % en 2007[63]). Les mangas restent les bandes dessinées asiatiques les plus vendues (les vingt plus gros tirages sont japonais en 2005[réf. souhaitée]), leur coût par tome plus faible et leur périodicité plus régulière que celle des bandes dessinées occidentales leur permet de toucher un public fidélisé, d'autant que les éditeurs peuvent sélectionner les bandes dessinées qui ont déjà passé l'épreuve du public au Japon. La plupart créent des collections dédiées, voire tentent de lancer des mangas « à la française ». En 2003, le tirage des quinze plus grandes séries oscille entre 25 000 et 60 000 (Yu-gi-oh, etNaruto en 2004) exemplaires[61], en 2007Naruto est imprimé à 220 000 exemplaires,Death Note à 137 000, et le fonds reste attractif (avecDragon Ball surtout). En valeur, le marché est détenu à 80 % par Pika, Kana et Glénat[62]. En 2003, pour la première fois, un manga obtient un prix aufestival d'Angoulême :Quartier lointain, de Taniguchi, pour le prix du scénario. C'est un début de reconnaissance.

En 2005, la forte part des mangas édités dans le marché de la bande dessinée francophone a fait écrire àGilles Ratier que 2005 avait été en France « l'année de la mangalisation »[62], sans qu'il s'en offusque,contrairement à d'autres acteurs du secteur[Qui ?]. 1 142 bandes dessinées asiatiques (soit 42 % des nouveautés) sont en effet éditées en 2005 dont 937 mangas[62], et 1 418 en 2006 (soit 44 % des nouveautés), dont 1 110 mangas[64]. Les tirages à la nouveauté des bandes dessinées japonaises les plus populaires n'ont plus rien à envier à ceux des bandes dessinées traditionnelles populaires : 130 000 exemplaires pourNaruto, 80 000 pourSamurai deeper Kyo ouFullmetal Alchemist (deHiromu Arakawa, traduit à partir de 2005), 70 000 pourGunnm Last Order,Hunter × Hunter,Yu-Gi-Oh!,Fruits Basket etShaman King, 65 000 pourNeko Majin de Toriyama, 60 000 pourAir Gear (d'Ōgure Ito, traduit à partir de 2006) etOne Piece d'Eiichirō Oda[64]. Début 2006, la France est, avec plus de13 millions d'exemplaires annuels, le plus gros « consommateur » de mangas au monde après le Japon et devant les États-Unis[65]. Les mangas représentent 26 % du chiffre d'affaires de la bande dessinée et constituent la plus forte progression derrière la fiction jeunesse, se plaçant en deuxième position des secteurs de l'édition les plus dynamiques. De plus, sur le marché français, seulement dix séries mangas concentrent 50 % des ventes[66].

Parallèlement à ce succès populaire, les maisons d'éditions commencent à développer l'édition patrimoniale[67] :Vertige Graphic rééditeGen d'Hiroshima et publieYoshihiro Tatsumi, un des pères dugekiga à partir de 2003,Ego comme X traduitL'Homme sans talent deYoshiharu Tsuge en 2004,Cornélius publieShigeru Mizuki depuis 2006, avec succès puisqueNonNonBâ obtient lePrix du meilleur album àAngoulême en 2007, respectabilité qui avalise la forte pénétration de la bande dessinée japonaise sur le marché français. La bande dessinée d'auteur pour adultes, représentée d'abord parJirō Taniguchi etNaoki Urasawa, se développe à partir de 2002, tandis que les jeunes auteurs les plus novateurs le sont, hormisTaiyō Matsumoto publié dès 1996, à partir de 2005[68]. L'intérêt pour le manga pousse des éditeurs à s'intéresser également aux bandes dessinéescoréenne etchinoise.

Les ventes de mangas culminent à plus de 15 millions d'exemplaires vendus en 2008.

2010-2014 : un début de déclin ?

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Principaux éditeurs
de mangas en 2014[69]
Parts de marché
Glénat23,6 %
Pika19,4 %
Kana16,5 %
Ki-oon8,5 %
Kurokawa8 %
Kazé Manga /Asuka6,2 %
Delcourt /Tonkam5,3 %
Panini2,7 %
Soleil Manga2,5 %
Doki-Doki1,1 %
Taifu Comics /Ototo1,4 %
Casterman (Sakka)0,9 %
Komikku0,5 %
Akata0,4 %

En 2010,Kana etGlénat sont toujours leaders dans le domaine du manga, fort du succès deNaruto etOne Piece qui sont les bandes dessinées les plus vendues de l'année toutes catégories confondues, mais ils perdent du terrain à l'avantage de maisons d'édition commePika Édition,Ki-oon ouKazé, qui se fait une grande place dans le marché depuis son rachat en 2009 parShōgakukan etShūeisha[70]. Certains éditeurs commeTonkam,Panini ou encoreDelcourt enregistrent des baisses très importantes, tandis que la petite maison d'éditionDoki-Doki enregistre la plus grande progression de l'année[70].Pluto,Bakuman. etMonster Hunter Orage (parHiro Mashima) sont les trois nouvelles licences les plus populaires en 2010[71].

En 2011, le trio de tête reste identique, maisGlénat passe largement en tête devantKana, du fait de la montée des ventes deOne Piece et du rythme de parution plus lent (3 tomes par an) deNaruto[72].Glénat affiche donc une forte hausse (+13,3 %), alors que ses deux concurrents directsKana etPika Édition affichent des baisses (-17 % pour Kana et -2,9 % pour Pika)[72].Kurokawa,Kazé etKi-oon continuent leurs progressions et représentent à eux trois environ 20 % des ventes de manga enFrance, avec notamment la fin deFullmetal Alchemist ou le novateurLes Vacances de Jésus & Bouddha pour Kurokawa, l'arrivée de titres commeBlue Exorcist,Beelzebub ouToriko pour Kazé et deJudge,Pandora Hearts ouBride Stories chez Ki-oon, mais également avec l'arrivée d'un catalogue pour les enfants plus important, avec notammentPokémon Noir et Blanc ouBeyblade: Metal Fusion[72],[73]. Depuis le rachat deTonkam etSoleil Manga parDelcourt, le groupe représente environ 10 % des ventes de manga en 2011, mais les trois maisons d'édition continuent leur chute[72]. Seuls les petits éditeursTaifu Comics etDoki-Doki sont à la hausse[72].

Mangas en vente sur un stand lors de l’événementParis Manga le 5 février 2012.

Pour autant, le secteur du manga a vu sa croissance s'arrêter et ses ventes diminuer au début des années 2010. De fait, après avoir plus que quadruplé entre 2001 et 2008, les ventes des mangas en France ont marqué un recul de 15 % en volume entre 2008 et 2011[74]. Après deux années propices à la stagnation, 2012 marquait cependant une hausse remarquable du nombre de séries asiatiques sur le sol français. Mais la tendance des sorties s'est inversée en 2013, avec 1 575 titres parus (contre 1 621 en 2012 et 1 520 en 2011). Cependant, dans un marché général de la bande dessinée qui, pour la première fois depuis au moins17 ans, est en baisse (-7,3 % de sorties), les sorties asiatiques se maintiennent et représentent une part des nouveautés légèrement plus importante (40,7 % du marché, contre 39,4 % l'année précédente). Cette légère baisse s'accompagne en revanche de ventes qui continuent de chuter de manière importante. En effet, alors que le marché général de la bande dessinée a bénéficié d'une hausse de 1,4 % en valeur sur la fin de l'année 2013 (porté par lesbest-sellers évènementiels que furent les derniers albums d'Astérix, deBlake et Mortimer ou duChat), le secteur du manga accuse une nouvelle chute de -8,5 % de son chiffre d'affaires, et ce alors qu'il avait déjà connu un recul de -3,8 % l'année précédente[75].

Comme pour les années précédentes, le marché du manga reste marqué par une très forte concentration, tant au niveau des séries à succès (une dizaine de titres représente à elle seule la moitié des tirages de l'ensemble du marché) que des éditeurs. Ainsi, les dix premières séries les plus vendues en 2013 (qui sont, dans l'ordre décroissant d'importance,Naruto,One Piece,Fairy Tail,Black Butler,Bleach,King's Game,L'Attaque des Titans,Judge,Prophecy etSoul Eater) sont portées par seulement cinq éditeurs que l'on identifiera sans surprise comme faisant partie des premiers groupes éditoriaux du secteur :Glénat,Pika Édition,Kana,Ki-oon etKurokawa[75]. Bien mieux, en 2013, les trois plus importants leaders éditoriaux du marché que sontGlénat,Pika Édition etKana ont cumulé à eux seuls près de 60 % des ventes[76].

Pour une grande partie des séries à succès des années 2000, les rythmes de parution en France rattrapent de plus en plus ceux du Japon et se font donc plus lents tandis que les nouveaux lecteurs se font de plus en plus rares, eu égard au grand nombre de tomes existants à rattraper (Fairy Tail etBleach en comptent respectivement plus de 40 et 60 tandis queNaruto etOne Piece ont déjà atteint les 70 tomes). Or, au Japon, certaines grandes séries emblématiques des années 2000, arrivées à maturité, commencent à perdre plus de lecteurs qu'elles n'en gagnent. Ainsi, au sein du classement des quinze premières séries au Japon,Naruto est tombé à la cinquième place du fait son rythme de publication moins rapide, et surtout parce que la série n'attire plus autant de nouveaux lecteurs, voire lasse certains anciens lecteurs, au point de connaître une chute de ses ventes d'environ 15 %. Il en va de même pourHunter × Hunter (8e du fait de son rythme de publication irrégulier),Fairy Tail (9e),Sawako (11e),Gintama (12e),Toriko (13e) ou encoreBleach (15e), qui baissent tous au profit de la nouvelle vague de titres emmenée parL'Attaque des Titans,Kuroko's Basket,Magi,Silver Spoon, disposant tous d'adaptations animées de qualité et mieux étudiées pour soutenir leurs ventes. De même, siFairy Tail a toujours du succès en France, on constate que le premier volume n'est que63e au sein du classement par volume, et que la série a vu ses ventes baisser de 8 %, après avoir déjà connu une baisse de 12 % l'année précédente[77].

En 2014, les ventes de mangas continuent de diminuer et sont inférieures à 12 millions d'exemplaires, chiffre le plus bas depuis 2004[48].

2015-2022 : une croissance record

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En 2015, la France représente 50 % des ventes de mangas en Europe, tandis que la bande dessinée japonaise emporte environ 40 % du marché en France, chiffre constant depuis plusieurs années. La France est deuxième plus grand consommateur de mangas au monde, derrière le Japon[78],[79] au point que certains éditeurs ont décidé – fait unique – de publier simultanément certains volumes dans les deux langues,japonais etfrançais[80].

Les ventes de mangas retrouvent une forte croissance à partir de 2015 et finissent par dépasser le précédent record de 2008 avec plus de 16 millions d'exemplaires vendus en 2018 ; plus d'une bande dessinée sur trois vendues est alors un manga[81]. La croissance continue dans les années suivantes, avec plus de 22 millions d'exemplaires vendus en 2020[48]. Une hausse de 107 % est observée en 2021 avec plus de 47 millions de mangas vendus, soit plus d'une bande dessinée sur deux[82]. La mise en place duPass Culture a notamment eu« un effet démultiplicateur sur les ventes de mangas » selon Fabien Hyzard, responsable marketing et commercial chezKi-oon[83]. L'effet du Pass Culture dans la hausse des ventes est cependant contesté par plusieurs spécialistes, comme Xavier Guilbert, qui analyse que :« On l'a surnommé le 'Pass Manga' mais son effet a été exagéré. L'an passé, 47 millions de mangas ont été écoulés contre 22,5 millions en 2020 et le Pass Culture n'explique que 6 % de ces 24,5 millions de ventes en plus ». À l'inverse, les conséquences desconfinements de 2020 puis 2021, avec la fermeture de plusieurs secteurs d'activités culturelles (théâtre, cinéma, voyages…), peuvent expliquer que les budgets des ménages ont pu se reporter en grande partie sur les librairies[84].

En 2022, les chiffres de ventes sont toujours à la hausse de 2 % avec plus de 48 millions d'exemplaires vendus, dont 36,5 millions deshōnen (soit une augmentation de 4 %) et 2 millions deshōjo (soit une augmentation de 15 %)[85].

Depuis 2023 : chute des ventes

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L'année 2023 marque toutefois un recul de 18 % en volume par rapport à 2022, avec un total de 39,6 millions d'exemplaires vendus[86]. Cette baisse se confirme en 2024 avec un recul de 9 %, avec 36 millions d’exemplaires d'exemplaires vendus, fragilisant de nombreuses librairies spécialisées lancées en 2020-2021[87].

En Europe

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En Amérique

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Influence du manga

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Enseignement par l'intermédiaire du manga

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La première apparition du manga en contexte scolaire serait en 1950 par Reiji AKI, un enseignant de géographie. Étant adapté pour l'éducation en classe, ce type de manga est alors nommé « Benkyo Manga »[88]. Dans les années 1960, on ajoute un récit au type de support et on renomme le genre « Gakushû Manga ». Cependant, la catégorisation de ces livres comme manga est débattue lorsqu'elle est créée à des fins scolaires ou qu'elle est uniquement utilisée dans des contextes scolaires. Certains les considèreront comme un sous-genre du manga[88].

La popularité des mangas, tout genre inclut, à partir des années 1980 rend son attrait intéressant pour les salles de classes[88]. Plusieurs caractéristiques du manga sont favorables à l'apprentissage, notamment les images pouvant illustrer des propos et le contexte ainsi que les discussions des personnages pouvant aider à la compréhension de concepts. L'aspect motivationnel du support est un élément important puisqu'il attire une certaine population et qu'il motive les étudiants à étudier en dehors des heures de cours[89]. Le manga est alors utilisé à différents niveaux académiques, du primaire à l'université, et pour différentes matières scolaires dont les sciences, la géographie, l'éducation, les langues, etc.

Le manga comme outil pédagogique en enseignement de la langue japonaise

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En 1984, Sakurai a développé un manuel destiné aux apprenants de la langue japonaise souhaitant améliorer leur compétence orale dans lequel chaque chapitre commence par une image d'unyon-koma (bande dessinée en quatre cases) créé par l'auteur incluant desonomatopées et les répliques des personnages. Les expressions clés utilisées dans ces répliques sont présentées séparément, suivies d'exemples[90].

Le premier manuel de japonais majeur à introduire un produit associé au manga soitJapanese for Everyone, édité par Nagara en 1990. Le manuel consacre une page entière à présenter sixyon-koma tirées deFuji Santaro, créées parSanpei Sato, sous le titreCulture Notes. Bien que le manuel encourage les apprenants à lire les mangas, l'objectif de ces bandes dessinées semble davantage être de présenter la vie et la culture entourant le salarié japonais plutôt que d'enseigner la langue elle-même[90].

Par la suite, de nombreux enseignants ont utilisé les mangas et les animés comme outils pédagogiques en classe. Il s'agissait essentiellement d'une pratique « isolée et ponctuelle », qui n'avait pas encore pris de dimension systématique ou à grande échelle, jusqu'en 2006, lorsque les autorités japonaises officielles en matière d'enseignement du japonais ont reconnu officiellement le rôle de la culture populaire japonaise dans l'enseignement de la langue[90]. En 2007, la Japan Foundation a collaboré avec plusieurs associations, telles que Nihongo Kyoiku Gakkai (Association japonaise pour la didactique du japonais), pour organiser des forums et des ateliers visant à promouvoir des méthodes permettant de mieux utiliser les mangas et les animés dans l'apprentissage et l'enseignement de la langue japonaise[90]. En 2010, legouvernement japonais développe des méthodes d'apprentissage de la langue en ligne et commence des recherches sur les mangas et lesanimes.[91]

Articles détaillés :Manfra etAmerimanga.

Produits dérivés

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Souvent, les séries à succès sont adaptées enanime, sous forme de séries télévisées mais aussi dejeux vidéo. Mais parfois, ce sont lesanimes qui sont utilisés pour créer des bandes dessinées, soit simplement inspirées de la version animée (comme c'est le cas pourNeon Genesis Evangelion), soit directement copiées à partir des images animées. Pour cela, on met en page des images extraites de l'œuvre souhaitée, sur lesquelles on ajoute du dialogue. Ces bandes dessinées particulières sont alors appeléesanimekomikkusu (Anime comics).

De nombreux mangas ont aussi été adaptés endrama (série télévisée), dont certains sont très populaires commeHana yori dango.

Associés aux mangas, on trouve lesartbooks, recueils d'illustrations en couleur et d'images originales, incluant parfois des histoires courtes. De même, du fait de la popularité grandissante des mangas, les produits dérivés sont de plus en plus nombreux : figurines, cahiers, calendriers, porte-clés, peluches, habits, costumes, accessoires, etc. La naissance de ces produits dérivés est généralement associée aux sériesNonki na tōsan (1924) etNorakuro (1931).

On trouve également desjeux de rôle développant un richeunivers post-apocalyptique ou defantasy tels queMekton Z,Anima,Final Fantasy etManga BoyZ.

EnFrance, de nombreux festivals appelésconventions ont fait leur apparition ces dernières années. Ces conventions sont des points de rassemblement pour les fans de mangas ou deculture japonaise moderne en général, proposant des projections, des jeux, des spectacles decosplay et étant souvent complétées par un espace où se côtoient professionnels (magasins de livres et autres produits) et amateurs (clubs et associations exposant leurs propres œuvres). On compte parmi les conventions les plus connues :Cartoonist,Epitanime,Japan Expo, G.A.M.E. in Paris (France),Tokyo Zone (France),Toulouse Game Show ou TGS (France)Polymanga (Suisse), etc.

Notes et références

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Voir aussi

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Emissions culturelles dédiées

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Revues

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En français:

Bibliographie

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Avant l'an 2000 :

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  • Thierry Groensteen,L'univers des mangas : une introduction à la bande dessinée japonaise, Casterman, 1991.

2000-2009:

2010-2019:

Depuis 2020:

Articles connexes

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Liens externes

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