Homo sapiens et lesanimaux domestiqués sont passés de 0,1 % de labiomasse des mammifères sur Terre (c’est-à-dire du poids total estimé des mammifères) il y a 10 000 ans, à plus de 90 % au début duXXIe siècle. Avecplus de 8 milliards d’individus depuis 2022, l'homme est probablement le mammifère le plus représenté sur Terre. De nombreux mammifères sauvages, en dépit d'un statut d'espèce protégée, figurent sur laliste rouge de l'UICN (notamment lessuperprédateurs) — certains font l'objet deplans de restauration ou deréintroduction. Quelques espèces sont au contraire devenuesenvahissantes, notamment après introduction délibérée ou accidentelle dans de nouveauxbiotopes en relation avec les activités humaines, alors qu'aucun prédateur n'endigue la croissance de ces nouvelles colonies.
Concernant lesmammifères aquatiques, la plus volumineuse espèce est laBaleine bleue ou rorqual bleu, avec certains spécimens de plus de 30 mètres de longueur et d'une masse supérieure à 170 tonnes[7].
La quasi-totalité des espèces présentent aussi desgriffes ou dessabots, sauf chez les espèces strictement aquatiques qui les ont perdus au cours de leur évolution.
Les mammifères sonthoméothermes à de très rares exceptions près (exemple : certainsrats-taupes, lesparesseux,Myotragus balearicus qui est une espèce caprine désormais éteinte). Pour maintenir une température corporelle constante (comprise dans une fourchette entre32 °C et42 °C (horshibernation ouestivation) selon les espèces[11]), les mammifères consomment beaucoup dedioxygène et d'énergie — ce qui est rendu possible par la présence d'un tissu pulmonaire alvéolé ainsi que d'unmuscle propre aux mammifères séparant cavités abdominales et cavité thoracique, appelédiaphragme[12], qui amplifie les mouvements respiratoires effectués avec la respiration costale. Ces animaux sont aussi dotés d'un type de tissu entièrement destiné à la production de chaleur qu'on appellegraisse brune.
Chez certaines espèces, la progéniture n'est pas apte à autoréguler sa température à la naissance, conférant un rôle parental supplémentaire de thermorégulation à la mère en plus de l'allaitement. Ces espèces ne sont cependant pas considérées commepoïkilothermes.
Certaines espèces sont capables de survivre à des variations environnementales en altérant leur taux métabolique le temps de passer la mauvaise période. Ces altérations prennent diverses appellations selon la saisonnalité et l'altération métabolique observée :
l'hibernation :diapause rattachée à la période froide hivernale, comprenant entre autres un état léthargique profond, unechute importante de la température corporelle, une modification des dépenses énergétiques (avec suspension de certaines fonctions non vitales) et la consommation des réserves ;
l'hivernation : altération comportementale rattachée à la période froide hivernale, comprenant entre autres une somnolence importante se manifestant par de longues périodes de sommeil entrecoupées de réveils plus ou moins réguliers (dont prises de nourriture, élimination, etc), unehypothermie modérée et guère de suspension de fonctions métaboliques ;
l'estivation : altération comportementale rattachée à la période sèche estivale, comprenant entre autres une somnolence importante se manifestant par de longues périodes de sommeil entrecoupées de réveils plus ou moins réguliers (dont prises de nourriture, élimination, etc.), unehypothermie modérée et guère de suspension de fonctions métaboliques.
Lecœur est constitué de deux demi-cœurs complets, chacun composé d'un ventricule et d'une oreillette ; d'où complète séparation circulatoire des sangs de différentes provenances (poumons, autres organes) et destinations (autres organes, poumons).
À noter qu'une communication temporaire entre les deux oreillettes existe pendant la période embryofœtale. Cette communication se ferme peu après la naissance. Il existe des malformations cardiaques dues à un problème de fermeture de cette communication ; elles peuvent être mortelles à terme (ex. :cœur univentriculaire) ou quelquefois passer inaperçues durant la majeure partie de la vie de l'individu (ex. :foramen ovale perméable).
Étant destétrapodes, les mammifères possèdent tous uneceinture scapulaire (dite aussi ceinture pectorale) et uneceinture pelvienne — que cette dernière soit développée (ex. : pattes desmacropodidés) ou vestigiale (comme chez lescétacés ou lessiréniens). Les membres antérieurs sont, comme chez les reptiles mammaliens, à autopode dirigé vers l’avant. Ancestralement, les pattes sontpentadactyles avec uncarpe constitué d'une dizaine d'os évoluant différemment selon les mammifères[13].
Le crâne des mammifères estsynapside. Il possède deuxcondyles occipitaux permettant l’articulation à l'os atlas, la premièrevertèbre cervicale.
Le volume de laboîte crânienne est important, en comparaison avec les reptiles par exemple, pour loger unencéphale et surtout uncervelet plus important.
La cavité buccale est partagée entre un étage olfactivo-respiratoire et un étage masticateur par une structure osseuse : lepalais. Certains paléontologues proposent que cela permettrait la respiration et mastication simultanées. Plus probablement cette surface dure permet la manipulation des aliments et donc une meilleure mastication[15] puisque beaucoup d'espèces non-mammifères possèdent un palais charnu qui leur permet déjà de manger et respirer en même temps[16].
La mâchoire est puissante et richement innervée. Elle est constituée d'un seul osdentaire appelémandibule, et s'articule avec l'os squamosal pour se mouvoir.
Os auditifs de l'oreille moyenne. Malleus = le marteau, Incus = l'enclume, Stapes = l'étrier
L'oreille moyenne est également singulière, avec des particularités souvent utilisées par lespaléontologues pour déterminer si unfossile est bien un mammifère. Elle comporte notamment lachaine ossiculaire (marteau,enclume,étrier), considérée par les paléontologues comme la « signature » des mammifères vrais parmi les mammaliformes. De fait, les six os de la mâchoire inférieure des reptiles ont fusionné pour donner une structure unique, l'os dentaire. Les forces de lamastication ont modelé cet os qui se développe considérablement par rapport aux autres et dont la croissance est à l'origine d'une seconde articulation. Chez les reptiles qui placent leur mâchoire sur le sol afin de capter les vibrations qui sont transmises par conduction osseuse vers leur cerveau, l'articulation primitive est de typequadrato-articulaire. Chez les mammifères, elle est devenue inutile et évolue. Ses os constitutifs migrent vers l'intérieur, certains (le futur marteau et étrier) se déplacent vers l'oreille moyenne tandis que l'os carré, à l'extrémité arrière inférieure du crâne, évolue pour devenir l'enclume[17]. La séparation progressive des deux fonctions (la mastication et l'ouïe) aurait ainsi permis d'alléger les contraintes mutuelles pesant sur les mâchoires des mammifères, favorisant ladiversification de leurrégime alimentaire et l'amélioration de leurperception des sons dans l'air[18],[19].
Les dents sont la partie la plus dure du squelette, c'est pourquoi de nombreux mammifères fossiles ne sont connus que par leurs dents, complétées parfois d'un fragment demâchoire ou mieux encore leurcrâne. Lesdents sont typiques de chaque espèce et permettent notamment d'évaluer le régime alimentaire des espèces auxquelles elles appartenaient. Comme chez lesthérapsides, le groupe à partir duquel il est admis qu'ils se soient différenciés, les mammifères ont unedenture ayant la particularité d'être :
thécodonte (dents implantées dans des alvéoles de la mâchoire) ;
hétérodonte (dents différenciées et spécialisées en incisives, canines, prémolaires et molaires), exception faite par exemple desOdontocètes redevenushomodontes eta fortiori des mammifères ayant perdu leursdents comme lesxénarthres ainsi que certainsmonotrèmes etparesseux ;
La plupart des mammifères communiquent par divers moyens tels que :
cris, chez l'écrasante majorité des espèces observées ;
postures et mimiques : il existe chez tous les mammifères des comportements plus ou moins génériques, telle l'agression ritualisée, ou la présentation de la jugulaire (inclinaison de la tête de côté) en signe de franche sympathie, ou mettre la queue entre les jambes en cas de terreur, etc. ;
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : VoirExtinction Crétacé-Paléogène#Mammifères : La recherche actuelle indique que les mammifères n'ont pas eu d'explosion de diversification au passage de la limite K-Pg
La lignée des mammifères est aussi ancienne que celle desDinosaures et s'est tout autant diversifiée qu'eux jusqu'à l'extinction Crétacé-Paléogène (K-Pg), qui les a également pratiquement éradiqués il y a66 millions d'années (Ma). Comme ceux desoiseaux, des ancêtres desMonotrèmes, desMarsupiaux et desPlacentaires ont survécu et se sont à nouveau diversifiés, particulièrement les placentaires — jusque-là très minoritaires — qui ont rapidement occupé de nombreuses niches écologiques laissées vacantes par l'extinction[21]. La phylogénie des mammifères est fondée sur la comparaison avec les autres groupes de tous les organes, y compris le cerveau[22].
De nombreuses recherches, relancées par la génétique[24], permettent de comprendre comment s'est déroulée cette explosion radiative. Une des théories les plus intéressantes propose que plusieurs groupes se soient développés séparément sur des continents alors isolés. Lesafrothériens, qui seraient issus duGondwana, à l'époque où il était séparé de laLaurasie, regroupent lesproboscidiens, leshyracoïdes, lessiréniens, lestubulidentés, lesmacroscélides, ainsi que les rats-taupes, lesTenrecidae etpotamogales. Certains ordres auraient subi une sévère compétition lors de la reconnexion de l'Afrique avec l'Asie. Lesxénarthres viendraient d'Amérique du Sud. Leseuarchontoglires (regroupant primates, dermoptères, scandentiens et glires) et leslaurasiathériens (chiroptères, artiodactyles, périssodactyles,...), se seraient développés en Laurasie.
L'hypothèse dite du « goulot d'étranglement nocturne(en) » suggère que les mammifèreseuthériens qui vivaient au temps des dinosaures il y a près de 160 millions d'années étaient des petitesespèces nocturnes[Note 1]insectivores voireomnivores[Note 2], vivant pour la plupart cachées dans des rochers, desterriers ou dans les cimes des arbres, adaptation qui leur permettait d'échapper aux Dinosaures prédateurs diurnes[26] (même si certains de ces prédateurs terrestres devaient être au moins partiellement actifs la nuit)[27]. Cetteniche écologique assez étroite, outre son rôle de cachette, procure une isolation thermique qui jouera un rôle favorable dans leur survie à lacrise Crétacé-Tertiaire (50 % des espèces de mammifères réchappant à cette crise)[Note 3]. Selon une étude de Roi Maor de l'université de Tel Aviv publiée en 2017, les mammifères auraient tous été nocturnes à l'origine et n'ont commencé à avoir une activité diurne qu'après l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années. Parmi les mammifères, les primates ont conquis le milieu arboricole[29].
Comme le nom l'indique (mammifère signifie « qui porte des mamelles », dulatinmamma « mamelle »[30]), les femelles de cette classe peuventallaiter leur progéniture. Lesglandes mammaires sont une évolution desglandes sudoripares qui donnent des champs mammaires chez les protothériens et de vraiesmamelles chez les autres mammifères.
Le choix de Linné de définir cetteclasse par la présence deglandes mammaires et non, par exemple, depoils, autre caractéristique de la classe, répond à la classification d’Aristote, qui avait repéré un ensemble deVertébrésquadrupèdes,vivipares et porteurs de poils. Mais cette classification d’Aristote avait l’inconvénient d’exclure lesCétacés et lesChiroptères, qui étaient alors classés respectivement parmi lesPoissons et lesOiseaux. La découverte desmonotrèmes (par exemple l'ornithorynque) est postérieure (1798) à la définition de Linné (1758), mais elle a confirmé la pertinence de la classification opérée par le savant[31],[32].
La classification des mammifères est complexe. D'une manière simplifiée, on reconnaît trois grands groupes de mammifères, dont le regroupement correspond au type deplacentation(en) possédé par leurs représentants :
les Marsupiaux (Métathériens) : Ces animaux ne possèdent qu'un placenta rudimentaire. Ils sont principalement présents enAustralie et dans une moindre mesure enOcéanie et enAmérique (principalement enAmérique du Sud). Leur particularité est de mettre au monde deslarves qui termineront leurdéveloppement après la naissance : celles-ci s'agrippent aux poils pour rejoindre les mamelles, souvent situées dans une poche ventrale appeléemarsupium, où elles se nourriront afin d'achever leur développement. Ce marsupium peut, selon les espèces, abriter le jeune plusieurs mois après que son développement est arrivé à terme. Les représentants les plus connus sont leskangourous, leswallabies, leskoalas, lesopossums et leswombats. Seules quelques espèces d'opossums vivent en dehors de l'Australie. Sur cette dernière, les marsupiaux occupent l'ensemble des niches écologiques dévouées aux placentaires sur les autres continents : il existe destaupes marsupiales blanches, comme desrats-kangourous et des opossums arboricoles ;
les Placentaires (Euthériens) : Ces animaux possèdent des placentas plus complexes qui permettent davantage d'échanges entre la mère et sa progéniture. Ils regroupent l'ensemble des autres mammifères. L'une des différences notables entre les placentaires et les marsupiaux tient au fait que les placentaires mettent au monde desjuvéniles au lieu delarves.
Nombre d'espèces de mammifères globalement menacées dans chaque pays en 2000 :
de 64 à 140
de 28 à 63
de 13 à 27
de 0 à 12
Parmi les Mammifères, les Placentaires sont les plus nombreux avec plus de 6 000 espèces regroupées dans 114 familles. Viennent en second lesMarsupiaux qui comptent 270 espèces regroupées en seize familles, et seulement cinq espèces en deux familles pour lesMonotrèmes. Ils sont présents sur l'ensemble de la Terre, dans tous les types de milieux terrestres. Chaque année, pour environ 10 000 nouvelles espèces animales découvertes, cinq à dix seulement sont des mammifères. Ce chiffre a considérablement augmenté, puisqu'on estime que durant la première décennie duXXIe siècle, ce sont plus de 300 nouvelles espèces qui ont été décrites[41]. Il faut voir là l'impact de l'outil génétique, qui permet de distinguer des espèces à l'apparence identique. Certains spécialistes pensent que 7 000 espèces sont encore inconnues, une partie d'entre elles étant menacées d'extinction[42].
État de la biodiversité des mammifères, pressions, menaces, prospective
Biodiversité des espèces de grands mammifères par continent avant et après l'arrivée des humainsL'étudepaléontologique des mammifères qui ont disparu (ex. :smilodon), et des causes de leur disparition peut nous éclairer sur les enjeux et conséquences desextinctions récentes ou actuelles.
Il y a 10 000 ans, l'homme et les animaux domestiqués représentaient 0,1 % de labiomasse des mammifères sur Terre, c’est-à-dire du poids total estimé des mammifères ; ils en représentaient 90 % au début duXXIe siècle[43]. Selon deux publications de la fin des années 2010, ce taux atteint alors 96 %[44],[45]. À eux seuls, les mammifères d’élevage représentent 60 % de la biomasse des mammifères[46]. Selon ces données, l'homme et les animaux domestiqués représentent 18 % du total desvertébrés[45]. La biomasse de l’espèce humaine est dix fois supérieure à celle de l’ensemble des mammifères sauvages (5 500 espèces connues)[47]. Les bovins, ovins et porcins représentent une biomasse 14 fois plus importante que celle des mammifères sauvages ; les oiseaux d’élevage représentent une biomasse presque trois fois plus importante que les oiseaux sauvages[47].
Lesbovins sont élevés pour le lait depuis des milliers d’années.Le bétail représente 62 % de la biomasse des mammifères dans le monde ; les humains en représentent 34 % et les mammifères sauvages seulement 4 %[48].
Pour l'élevage, l'homme a créé et continue de créer de nombreusesraces de certainesespèces domestiquées, que ce soit pour la production delait, deviande, delaine, defourrure, ou comme d'animaux de compagnie ou d'agrément. Cependant, la modernisation de l'élevage a entrainé une certaine homogénéisation dans certains domaines. De nombreuses races régionales utilisées jusqu'auXIXe siècle (dont les races utilisées pour latraction animale ou commeanimal de bât) ont disparu ou ont fortement régressé au profit de races sélectionnées pour leur productivité.
Avecplus de 8 milliards d’individus depuis 2022,Homo sapiens est peut-être l'espèce de mammifère la plus nombreuse sur Terre, devant tous les mammifères domestiques. Seul lerat[Lequel ?] s’approcherait d’un tel nombre, avec 7 milliards d'individus estimés[49].
Hormis l'espèce humaine et quelques espèces domestiques, des espècescommensales (rat, souris) ou des espèces introduites (rat musqué,ragondin), la plupart des mammifères semblent en situation devulnérabilité ou en voie de régression (en nombre d'individus, de populations, et en diversité génétique), et sont en train de subir une importante perte de diversité génétique, à cause de la réduction et de la fragmentation de leurs populations et de leurshabitats, comme c'est le cas de l'orang-outan en Indonésie, ou à cause dubraconnage, comme c'est le cas de l'éléphant d'Afrique. Certaines espèces subissent des épidémies (zoonoses qui les déciment) et les modifications climatiques en menacent d'autres (l'ours blanc en particulier).
L'évaluation faite par l'UICN en 2008 révélait que, sur 5 487 espèces de mammifères, 1 181 étaienten danger d'extinction, soit environ 25 %, dont 188 « en danger critique d'extinction » et près de 450 « en danger ». Mais la situation réelle pourrait être bien pire, car 836 espèces de mammifères étaient classées dans la catégorie « données insuffisantes »[50].
Les espèces carnivores, ou piscivores dans le cas des mammifères marins, sont par leur situation haute de lachaîne alimentaire exposées aux effets encore mal évalués de cocktails de polluants dont perturbateurs hormonaux, toxiques, reprotoxiques, mutagènes, cancérogènes, aux captures accessoires de lapêche…
Les stratégies de conservation sont aujourd'hui fondées sur l'étude des niveaux critiques de pression et sur une prolongation des tendances historiques en matière d'état, pression et réponse sur les mammifères[51]. Les gestionnaires et responsables de la biodiversité (dont mammalienne) doivent rapidement comprendre ce qui change, où et quand, comment et pourquoi, ce qu'on peut encore faire, et quelles sont les options politiques possibles et leurs enjeux. Or, la pression sur les écosystèmes et sur les mammifères évolue de façon plus rapide et différemment de ce que l'humanité passée a connu[52].
Les outils et logiciels destinés à la prospective (ex. : GLOBIO + modèle IMAGE) appliqués à quatre scénarios prospectifs concluent que, sans efforts importants et sans réorientation des priorités, la situation des mammifères dans le monde va continuer à se dégrader[51]. En effet, pour les quatre scénarios, les endroits où les mammifères devraient être le plus menacés en 2050 ou 2100 ne sont pas ceux où les politiques de protection sont aujourd'hui les plus actives, et« les zones protégées pourraient ne pas être suffisantes pour atténuer les pertes »[51]. Lesprospectivistes de la biodiversité invitent à établir de nouvelles priorités de conservation, sans abandonner celles qui sont en cours, en tenant mieux compte des futurs probables, tout en développant« d'autres politiques, luttant contre les causes profondes de la régression de la biodiversité, nécessaires, tant en Afrique que d'autres parties du monde »[51].
↑La majorité des espèces actuelles de Mammifères sont toujours nocturnes. Sur une base de données de 4 477 espèces, 69 % sont nocturnes, 20 % diurnes, 8.5 %cathémérales et 2.5 % crépusculaires[25].
↑« À la différence des dinosaures hautement spécialisés — chaque espèce herbivore s’étant adaptée à un certain type de végétation qui va lui faire cruellement défaut après l’impact — le petit mammifère omnivore se contente de ce qu’il trouve : graine ou tubercule enfoui, cuisse d’amphibien rôtie, tendrons de dinosaures, n’importe quoi fait l’affaire. C’est le triomphe de l’opportunisme sur la spécialisation à outrance d’animaux remarquablement adaptés… à un monde qui n’existe plus[28]. »
↑Ils étaient traditionnellement et incorrectement appelés « reptiles mammaliens » ou par le termePélycosaures, et sont maintenant connus sous le nom de « mammifères souches » ou « proto-mammifères »
↑Raoul Tubiana,Traité de chirurgie de la main : Affections rhumatismales, affections vasculaires, unguéales et tumorales, Elsevier Masson,(lire en ligne),p. 578
↑SandraAlvarez-Carretero, AsifTamuri, MatteoBattini, Fabricia F.Nascimento, EmilyCarlisle, RobertAsher, ZihengYang, PhilipDonoghue et Mariodos Reis, « Data for A Species-Level Timeline of Mammal Evolution Integrating Phylogenomic Data »,Figshare,(DOI10.6084/m9.figshare.14885691.v1,lire en ligne[archive du], consulté le)
Gerardo Ceballos et Paul Ralph Ehrlich (2009), « Discoveries of new mammal species and their implications for conservation and ecosystem services »,Proceedings of the National Academy of Sciences,106 (10) : 3841-3846.(ISSN0027-8424).
DeeAnn Reeder, Kristofer M. Helgen et Don E. Wilson (2007), « Global Trends and Biases in New Mammal Species Discoveries »,Occasional Papers, Museum of Texas Tech University,269 : 35 p.(ISSN0149-175X).